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Congo/Le messager Hardos Massamba, le héraut de la liberté : Le Peuple Lari a droit à la vie.

octobre 8, 2020

Sur les traces de Franklin Boukaka et Jacques Loubélo, Hardos Massamba nous livre un opus « Les génocides des Laris du Pool » qui ne peut laisser insensibles tous les démocrates et les républicains congolais. Il est cet artisan modeste des cathédrales, qui apporte obscurément sa pierre à l’édifice auguste du Congo-Brazzaville nouveau.

Qui mieux qu’un artiste peut porter la voix des sans voix terrorisés par les hommes en armes, à travers une mélodie qui nous fait revivre les pires heures et horreurs subies par le peuple Lari dans le Pool.

Il est vrai que les Laris du Pool, qui réclament un meilleur vivre ensemble, ont toujours servis de variable d’ajustement d’une politique aveugle au Congo-Brazzaville visant à éliminer les lanceurs d’alerte, les vigies de la république qu’ils sont. Les mélodies de Franklin Boukaka demeurent intemporelles, tant l’homme en avance sur son temps avait prédit ce qui allait arriver et c’est ce que nous vivons maintenant.

Un pays est composé de multiples ethnies, tribus qui cohabitent pacifiquement dans la concorde nationale. Mais comme le dit si bien Hardos Massamba dans sa chanson, nous les Laris sommes toujours les boucs émissaires de tout ce qui ne va pas au Congo-Brazzaville.

Les Présidents Fulbert Youlou et Alphonse Massamba-débat sont morts depuis longtemps. Alors pourquoi continuer à s’acharner sur un peuple qui n’est plus aux affaires politiques. Ce dernier n’aspire qu’à vivre en paix et dans l’unité nationale. « En politique, la haine, c’est mieux que les diplômes. » dixit Philippe Rickwaert.

Depuis l’indépendance, le sang des ressortissants du Pool a beaucoup coulé pour un résultat nul tant il est vrai que ce sont les meilleurs que l’on a tué pour mieux terroriser les autres. Pour notre part, nous continuerons à dénoncer par nos écrits espérant vous ramener à la raison. Même vos armes n’arriveront pas à nous exterminer car notre combat pour un Congo uni est juste.

Nous n’allons plus continuer à commenter l’histoire, à ressasser nos mésaventures. Il est temps de la faire et de l’écrire car nos vies en dépendent. Séchons nos larmes pour avoir un regard lucide et clair. Le chemin de la délivrance est long et parsemé d’embûches, mais nous y arriverons. Vous ne pourrez pas en finir avec les cadres Laris, de surcroit Congolais, qui œuvrent pour la paix sur toute l’étendue du territoire.

Mais force est de reconnaitre que ce sont certains de nos cadres Laris qui tournent le dos et le regard ailleurs quand nos villes et villages sont bombardés, nos femmes violées, nos hommes et adolescents tués, nos arbres fruitiers abattus et nos rivières empoisonnées, par ceux qui ont perdu la raison. Dostoïevski a écrit : « Rien n’est plus facile que de dénoncer un être abject, rien n’est plus difficile que de le comprendre. »

Les personnages tels que Gérard Bitsindou, Isidore Mvouba, la famille Kolelas, Adelaïde Mougani, Émilienne Raoult, Placide Lenga, Rosalie Matondo, Louis Bakabadio, le Général Konta, Laurentine Milongo, Frédéric Ntumi dans sa roublardise et bien d’autres, ne se sont jamais indignés du sort macabre et funeste réservés aux ressortissants du Pool. Ils ont préféré les honneurs à la dignité en servant de marche pied aux tenants du pouvoir par les armes.  Avec autant de guerre, le Pool a été détruit, défiguré. Mais quoi qu’il en soit le phénix renaîtra de ses cendres. L’erreur est humaine mais persister dans l’erreur c’est diabolique.

La chanson d’Hardos Massamba est un cri de colère et d’espoir comme en son temps Franklin Boukaka. Cela doit nous inciter à dire NON aux exactions que le Pool subit depuis la nuit des temps. Ce département du Pool doit et devrait être un sanctuaire sans la présence militaire afin qu’il puisse se reconstruire paisiblement.

Les plaies de multiples guerres, des disparus du Beach et des procès staliniens de ceux qui ont été tués au petit matin ne sont pas encore cicatrisées, comme en témoigne Hardos Massamba dans sa chanson.

Les Laris doivent retrouver leur dignité au Congo-Brazzaville, un pays qui est aussi bien le leur. Pourquoi tant de haine pour un peuple qui n’est plus aux affaires depuis 1968 ? Stigmatisés injustement pour soi-disant cause de sédition, la jeunesse lari erre comme une âme en peine sans lendemain, écartée des institutions administratives, économiques et politiques.

Sans pardon, il ne pourrait y avoir de réconciliation nationale ni de résilience pour ceux qui ont subi ces atrocités. Le seul Président de la république à ne pas avoir de sépulture est comme par hasard issu du Pool, le Président Alphonse Massamba-Débat. Ceci ne se voit que dans les dictatures dans lesquelles les fosses communes sont légions.

Toujours le même peuple et la même région qui subissent depuis 1968 les affres de l’humiliation. Serait-ce une volonté manifeste d’en finir avec ceux qui prônent l’unité nationale et une gestion saine des affaires publiques ?

Quoi qu’il en soit, les Laris sont des Congolais et vous devrez compter avec ce peuple afin de bâtir une nation civilisée. Nous sommes capables de parler aux méchants, mais nous sommes des femmes et des hommes lucides, réfléchis et actifs.

Personne n’a le droit de vie ou de mort sur ses compatriotes. L’opus de Hardos Massamba qui a été censuré sur YouTube, est une piqûre de rappel pour contrer cette stratégie macabre de marginalisation des ressortissants du Pool qui est toujours en cours. « Même si vous êtes seul et que personne ne vous suit, défendez toujours ce qui vous parait juste. » disait l’Abbé Pierre.

Il est temps de sécher nos larmes, de panser nos plaies et d’aller de l’avant. Les ressortissants du Pool ne veulent plus être un sous peuple, mais bel et bien des Congolaises et des Congolais avec les mêmes droits et devoirs.

Hardos Massamba est le porteur de bonnes et mauvaises nouvelles qui incitent toutes les Congolaises et tous les Congolais à travers les Laris à plus d’optimisme au lieu d’être toujours la cinquième roue du carrosse. Le message de Hardos Massamba a été entendu comme celui de Franklin Boukaka. Il résonnera à jamais dans nos oreilles.

Toutes les intellectuelles et tous les intellectuels doivent se transcender pour aller de l’avant en faisant fi des avantages matériels pour sauver un peuple en péril et en voie de disparition. Nous avons vécu une tragédie et un échec, mais nous irons de l’avant, nous poursuivrons notre route plus prudents et téméraires jusqu’à la victoire finale. Tel le roseau, nous allons plier mais ne pas rompre.

Hardos Massamba puisse ta musique adoucir les mœurs et nous apporter la quiétude dans un Congo uni.

C’est Nelson Mandela qui disait : « La politique peut être renforcée par la musique, mais la musique a une puissance qui défie la politique. »

Avec Congo-Liberty.com par  Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

J’aime te sentir

juillet 30, 2020

 

J’aime souvent te sentir

Sans plus jamais te mentir

Car tu es mon joli cadeau

À qui je livre ma peau

 

J’ai vendu des arachides

À la criée et à la ronde

Pour bien m’occuper de toi

Afin de réussir dans la vie

 

Voilà maintenant aujourd’hui

Après t’avoir longtemps nourri

Tu me rejettes comme un chiffon

En me fermant la porte de ta maison

 

Bernard NKOUNKOU

 

Loin des yeux de ma femme

juillet 28, 2020

 

Loin des yeux de ma chère femme

Je rendis malgré tout mon âme

Au soir sinistre de ma triste vie

Après de longues années de maladie

 

Sentant le parfum de ma fin prochaine

Avec ces perfusions relayées à la chaîne

Je revisitais notre vie maritale à la loupe

Avant le soupir de cette triste enveloppe

 

Comme un oiseau solitaire sans compagne

J’admirais déjà l’Olympe cette montagne

Où je préparais ma demeure éternelle

Dans la joie des battements de mes ailes

 

Durant cette pandémie séculaire

Où les chouettes aux yeux lunaires

Erraient dans ces vastes cimetières

Leurs cris d’orfraies étaient linéaires

 

Bernard NKOUNKOU

 

La vie des anciens présidents africains

août 26, 2019

L’ex-président congolais Joseph Kabila s’est toujours senti plus à son aise dans cette arche de Noé privée que dans l’anarchique Kinshasa. © Colin Delfosse pour JA

D’Amadou Toumani Touré à Joseph Kabila, en passant par Blaise Compaoré, José Eduardo dos Santos, Abdoulaye Wade et Olusegun Obasanjo, JA a voulu savoir ce qu’étaient devenus ces présidents emblématiques, une fois libérés de leurs responsabilités. Une série déclinée en six épisodes.

Le pouvoir, dit-on, est comme une drogue : quand on y a goûté, il est terriblement dur de s’en passer. Les six anciens chefs d’État dont nous évoquons la retraite forcée ont pourtant dû entamer, bon gré mal gré, une cure de sevrage. Les uns chassés par la rue, les autres congédiés via les urnes ou au terme de tractations avec leur successeur qui se sont parfois avérées un marché de dupes, ces « dinosaures » de la vie politique africaine ont dû s’inventer une vie après le pouvoir.

Le Malien Amadou Toumani Touré ou le Burkinabè Blaise Compaoré rongent leur frein en exil, observant le silence depuis leur congédiement brutal. L’Angolais Eduardo dos Santos, dont la progéniture se retrouve au cœur d’affaires judiciaires retentissantes, orchestrées par son successeur, médite sur le fait qu’on n’est jamais mieux trahi que par ses proches. Le Sénégalais Abdoulaye Wade, tel un boxeur qui se relève avant le KO, a préféré retourner à l’opposition plutôt que de couler une retraite pourtant méritée…

Le Nigérian Olusegun Obasanjo, lui, a su conserver de l’influence dans la classe politique et sur la scène internationale, tout en développant des affaires florissantes. Quant à Joseph Kabila, dont l’emprise reste forte sur la scène politique congolaise, qu’il a finalement consenti à quitter, il s’affiche en gentleman-farmer tropical, à la tête d’un vaste domaine peuplé d’animaux sauvages.

Dans cette série parue en six épisodes depuis juillet, Jeune Afrique dévoile les quotidiens de ces figures emblématiques qui, lorsqu’ils étaient au pouvoir, avaient semblé tout contrôler. Tout, sauf une chose : ce qu’il adviendrait le jour où ils quitteraient leur trône.

• Amadou Toumani Touré, la retraite forcée

Résidant au Sénégal depuis le putsch de 2012, l’ancien chef de l’État malien vit un exil paisible, entouré des siens. Mais les menaces qui pèsent sur son pays d’origine ne le laissent pas indifférent, loin de là.

Amadou Toumani Touré lors de son premier retour à Bamako, le 24 décembre 2017. © Michele Cattani/AFP

• Blaise Compaoré, le mal du pays

Exilé en Côte d’Ivoire depuis 2014, l’ancien chef d’État vit confortablement mais rêve du jour où il pourra enfin rentrer chez lui, au Burkina Faso.

L’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré. © Francois Mori/AP/SIPA

• José Eduardo dos Santos, l’exil amer

Attaqué de toutes parts par son successeur, l’ancien chef de l’État angolais vit mal la chute de son empire familial. Mais ses héritiers ne s’avouent pas vaincus.

L’ancien président angolais José Eduardo dos Santos, en décembre 2007 à Lisbonne. © Paulo Duarte/AP/SIPA

• Abdoulaye Wade, la politique dans le sang

À 90 ans passés, l’ancien chef de l’État sénégalais aurait pu goûter les joies d’une retraite bien méritée. Penser cela serait mal connaître Abdoulaye Wade, lui qui ne s’est jamais senti aussi vivant que sur le ring.

L’ex-président Abdoulaye Wade en allant rejoindre le comité directeur du PDS à Dakar, le 13 février 2019. © Sylvain Cherkaoui pour JA

• Olusegun Obasanjo, la retraite dorée

Médiateur reconnu des crises du continent, l’ancien chef de l’État nigérian, Olusegun Obasanjo, est aussi un infatigable homme d’affaires.

Olusegun Obasanjo à Durban, en Afrique du Sud, le 26 mars 2019. © Darren Stewart/Gallo Images via Getty Images

• Joseph Kabila, le gentleman-farmer

Joseph Kabila est loin d’avoir quitté la politique. Mais c’est désormais depuis son immense domaine de Kingakati, son autre passion, que l’ancien chef de l’État congolais tire les ficelles. Visite guidée.

Par Jeuneafrique.com

Vatican/Vincent Lambert: le Pape appelle à protéger la vie

mai 20, 2019

 

Le Pape a appelé lundi dans un tweet à protéger la vie «du début à la fin naturelle», un message que son porte-parole a partagé en appelant explicitement à prier pour le Français Vincent Lambert.

«Prions pour ceux qui vivent dans un état de grave handicap. Protégeons toujours la vie, don de Dieu, du début à la fin naturelle. Ne cédons pas à la culture du déchet», a écrit le pape François dans un message publié sur tous ses comptes Twitter de différentes langues. Et le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Alessandro Gisotti, a été plus explicite en retweetant le message avec la mention en français: «Prions pour Vincent Lambert».

Vincent Lambert, 42 ans, est un tétraplégique en état végétatif depuis plus de dix ans. L’interruption des traitements visant à le maintenir en vie a débuté lundi matin, provoquant la colère de ses parents, fervents catholiques, qui espèrent encore que de nouveaux recours judiciaires stoppent «cette folie».

Par Le Figaro.fr avec AFP

« 100 ans sera bientôt la nouvelle norme »

mai 17, 2019
Le visage d'une vieille femme
© Fournis par GMGroup Le visage d’une vieille femme
Les développements technologiques devraient permettre de réaliser de gros progrès dans le secteur de la santé dans les prochaines années. En conséquence, l’espérance de vie humaine pourrait bientôt atteindre la limite de 100 ans. C’est ce qu’affirme Felix Tran et  Haim Israel, analystes chez Bank of America Merrill Lynch. Ils expliquent que ces perspectives présentent des opportunités intéressantes pour les investisseurs.

Selon Tran et Israël, les acteurs séquenceurs du génome tels qu’Illumina, les firmes très impliquées dans le domaine du big data et de l’intelligence artificielle telles qu’Alphabet et les sociétés de biotechnologie comme Novartis, toutes impliquées dans la recherche pour repousser les limites de notre espérance de vie, sont sur le point d’aboutir à des innovations. Celles-ci auront pour effet d’améliorer la qualité et la durée de la vie humaine. Notre espérance de vie pourra alors dépasser la centaine d’année.

Des conditions réunies pour l’accélération des progrès

Au début de cette décennie, il fallait trois ans et demi pour que les connaissances médicales mondiales doubles. Mais la fin de la présente décennie, ce délai sera réduit à 73 jours seulement. De plus, le coût des analyses génétiques a diminué de 99,999 % en 15 ans. Ces évolutions ont été décisives pour la recherche médicale dans le domaine de l’extension de la vie. On a assisté à l’éclosion d’une véritable révolution de la « techmanité » (la rencontre de la technologie et de l’humanité).

5 sous-secteurs cruciaux

Tran et Israël identifient cinq sous-segments importants dans ce secteur :

  • La génomique (c’est à dire l’étude du génome humain). Les firmes Illumina, Agilent et Danaher, sont les fers de lance de ce segment de secteur, qui devrait peser 41 milliards de dollars d’ici 2025. Ces activités permettront de réaliser des avancées spectaculaires dans la prévention et le traitement de diverses maladies au cours des prochaines années, grâce au développement de nouveaux médicaments et la création de tests moléculaires.
  • Le big data et l’intelligence artificielle. Ces technologioes permettront aux chercheurs de progresser dans l’analyse des causes et des effets des maladies. Ces applications offriront la possibilité de réduire les coûts médicaux et de renforcer la médecine de précision. Les grands noms de ce secteur incluent Alphabet, Amazon et Apple.
  • L’agro-alimentaire du futur. Les entreprises de ce secteur (dont Dow DuPont et WW International) créeront des aliments du futur : des produits sains, s’inscrivant dans une démarche de consommation durable.
  • L’ »ammortalité ». Elle regroupe les activités destinées à améliorer la santé et l’espérance de vie pour augmenter la vitalité humaine. Ces technologies ne confèreront peut-être pas la vie éternelle aux humains, mais elles leur permettront de maintenir leur bonne santé jusqu’à un âge bien plus avancé. Les grands acteurs de cette spécialité se nomment Intuitive Surgical et Zimmer. Ces sociétés ont déjà commencé une étude clinique en collaboration avec Apple sur les prothèses du genou et de la hanche. On s’attend à ce que la valeur de ce secteur dépasse les 500 milliards de dollars au milieu de la prochaine décennie.
  • La « Moonshot medicine ». Il s’agit d’un secteur qui se concentre sur des traitements révolutionnaires, en général concernant Les maladies les plus difficiles à contrôler, telles que la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer ou la mucoviscidose. On y retrouve les sociétés Sangamo, Vertex Pharma et Neurocrine.

Les technologies de la santé innovantes créeront des opportunités remarquables pour les investisseurs au cours de la prochaine décennie, affirment Tran et Israël. Actuellement, ce secteur pèse 110 milliards de dollars au total, mais d’ici le milieu de la prochaine décennie, sa valeur devrait atteindre 600 milliards de dollars.

Lexpress.be par Audrey Duperron

La vie et la mort dans les escaliers du World Center

octobre 1, 2018

Un pompier new-yorkais réclame un renfort de dix sauveteurs sur les ruines du World trade Center le 15 septembre 2001. / © US NAVY PHOTO/AFP / PRESTON KERES

Dans les escaliers de la tour en flammes, Ciara Linnane a croisé les premiers pompiers montant vers le brasier. Elle a compris qu’ils montaient vers la mort et, dans leurs yeux, a lu qu’ils le savaient aussi.

Les bureaux de cette journaliste de l’agence financière AFX, filiale de l’Agence France Presse, étaient au 52ème étage de la tour Un du World Trade Center. Mardi matin, quelques secondes après l’impact de l’avion au 90ème étage, elle se rue avec deux collègues dans l’issue de secours.

« Vers le 25ème étage, nous avons vu monter les premiers pompiers. Ces gars costauds, avec leurs grosses têtes d’Irlandais rougis par l’effort. Il nous disaient : +Tout va bien tout le monde, c’est bien. Vous allez pouvoir sortir. Quand vous arrivez en bas, suivez les flèches+. Cela nous a vraiment calmés ».

« Ils avaient l’air terrifiés, si effrayés. Jésus ! On lisait la peur dans leurs regards. Ils nous regardaient dans les yeux, disaient +OK, c’est bien+. L’un d’entre eux s’est arrêté quelques secondes, m’a fixée et a dit: +Vous vous en sortez très bien. Assurez-vous que tout le monde continue à descendre, restez sur la droite, allez aussi vite que possible. Vous parviendrez à sortir, ne vous retournez pas, descendez ! »

Des pompiers dans les décombres de l’effondrement d’une des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001. / © AFP / STAN HONDA

Environ trois cents pompiers ont été ensevelis sous les décombres des deux tours de 110 étages, qui se sont effondrées en quelques secondes, une heure après avoir été percutées par deux avions de ligne détournés.

« Je savais depuis la première seconde que le building allait s’écrouler. Ils avaient si peur: je ne peux m’empêcher de penser qu’ils le savaient aussi. C’est ce que je lisais dans leurs yeux. Je n’arrêtais pas de leur dire +Merci ! Merci!+ et je ne pouvais m’empêcher de penser: +s’il vous plaît, ne faites pas çà ! S’il vous plaît, faites demi-tour, descendez avec nous+ Mais je n’ai rien dit, bien sûr ».

« Quand vous pensez à cette scène: nous qui marchions pour sortir du building, pour vivre, et ces gars qui montaient vers la mort. Les gens dans l’escalier les applaudissaient, les remerciaient, leur tapaient dans le dos, leur disaient: +Vous êtes nos héros+. On entendait crier: + Pompiers ! pompiers !+ et tout le monde se poussait vers la droite pour leur libérer le passage ».

Pompiers et sauveteurs à Ground zero le 14 septembre 2001. / © US NAVY PHOTO/AFP / PRESTON KERES

« J’en ai vu passer une cinquantaine. Certains partaient dans les étages, d’autres continuaient à monter. Ils étaient très chargés, en sueur, avec des haches, des tuyaux, des bouteilles d’oxygènes. Ils se criaient des ordres les uns aux autres. Ils n’étaient pas tous jeunes, il y avait des vieux aussi ».

« Ils sont au-delà de l’héroïsme. On devrait décréter un jour de deuil uniquement pour eux et un autre jour pour les autres victimes ».

Quatre jours après le drame, cette belle jeune femme brune de 38 ans sursaute à la moindre sirène dans la rue, allume ses cigarettes d’une main tremblante, interrompt son récit quand des jets de l’armée de l’air rugissent dans le ciel de New York.

Un pompier le 12 septembre 2001 sur les ruines du World Trade Center à New York. / © AFP / STAN HONDA

« J’étais arrivée au bureau à 07H00. J’étais en ligne avec Londres et soudain il y a eu un énorme bruit. Deux explosions. Ce n’était pas tellement le bruit, surtout l’impact: l’ensemble du bâtiment a tremblé. On a pensé que c’était une bombe. Des débris tombaient par les fenêtres, il y avait de la fumée. On s’est regardés, Laura a commencé à hurler et Rudy a dit: +Vite, l’escalier ! On a tout laissé ».

« Les escaliers étaient déjà pleins de monde, mais tout le monde était calme et très gentil. Il y avait des gens qui étaient là lors de l’attentat de 93, ils disaient: +Ca va, on connait la procédure, il faut juste descendre et sortir+. Laura a enlevé ses haut-talons. On marchait, il n’y avait pas moyen de courir. C’était OK, un flot calme et continu ».

Ils restent coincés, immobiles, pendant quinze interminables minutes vers le trentième étage. Soudain, un cri: « Blessés ! Blessés ! Tout le monde sur la droite. Trois femmes sont passées, brûlées. L’une d’elles avait un haut sans manches, la peau de son bras partait en lambeaux. Elle ne pleurait pas, était dans un profond état de choc ».

Marcy Borders, surnommée la « Dust Lady », recouverte de cendres et de poussières après avoir fui l’une des tours du World Trade Center où elle travaillait le 11 septembre 2001. / © AFP / STAN HONDA

« Pendant que nous descendions, nous n’avons pas entendu le deuxième avion frapper la deuxième tour, nous n’avions aucune idée. Heureusement, parce que cela nous aurait rendus fous ! Vers le trentième étage, un gars nous a dit qu’un avion avait heurté notre tour, alors bien sûr nous pensions que c’était un accident. On en parlait entre nous ».

« Les dix derniers étages étaient libres, on a pu courir. Quand on est sortis, il y avait des véhicules de secours partout: ambulances, pompiers, des gens partout, des blessés ».

Ils s’éloignent à grands pas et pour la première fois se retournent et découvrent la tour. « Par l’enfer ! Comment sommes-nous parvenus à sortir de là vivants ? Je pensais toujours qu’elles allaient tomber, nous étions trop près. Il fallait aller plus loin. Je voulais aller dans le New Jersey ! Des gens dans la rue nous ont dit que c’étaient deux avions, que le Pentagone avait été touché ».

Ils descendent la rue Fulton et, alors que ses deux collègues sont entrés dans un bar pour tenter d’appeler leurs familles, Ciara voit son cauchemar se réaliser: la première tour en huit secondes transformée en gravats.

Ils courent avec les autres pour échapper au nuage de poussière. Chinatown est au bout de la rue. Sauvés.

Romandie.com avec(©AFP / (01 octobre 2018 15h11)

Un vaste lac d’eau liquide découvert sous le pôle sud de Mars

juillet 25, 2018

Tampa (Etats-Unis) – Un vaste lac souterrain a été découvert pour la première fois sur Mars, où jamais un tel volume d’eau liquide, condition indispensable au développement de la vie, n’avait encore été trouvé, a annoncé mercredi une équipe internationale d’astronomes.

Situé sous une couche de glace martienne, le lac fait environ 20 km de large et laisse envisager la présence de davantage d’eau, voire de vie, sur la planète rouge, selon un article publié dans la revue américaine Science.

« C’est un résultat stupéfiant qui laisse penser que la présence d’eau sur Mars n’est pas seulement un ruissellement temporaire révélé par de précédentes découvertes, mais une masse d’eau permanente qui crée les conditions pour de la vie sur une période de temps prolongée », a commenté Alan Duffy, professeur associé à l’université de Swinburne (Australie), qui n’a pas participé à l’étude.

La planète Mars est désormais froide, désertique et aride, mais était auparavant chaude et humide et abritait une large quantité d’eau liquide et de lacs il y a au moins 3,6 milliards d’années.

Romandie.com avec(©AFP / 25 juillet 2018 14h08)                                                        

« La vie est vraiment dure », confient les Téhéranais

janvier 1, 2018

Une Iranienne dans la fumée de gaz lacrymogène lors de manifestations à l’université de Téhéran, le 30 décembre 2017 / © AFP / STR

Même si Téhéran est peu touchée par les manifestations contre le pouvoir qui agitent depuis jeudi plusieurs villes d’Iran, les habitants de la capitale se plaignent de leur situation économique et réclament des actes au gouvernement.

« La vie est vraiment dure, les prix élevés nous étranglent. Mon mari est fonctionnaire mais son salaire est loin d’être suffisant pour que nous puissions joindre les deux bouts », explique Farzaneh Mirzaie.

Cette femme de 42 ans et mère de deux enfants explique que la plupart des membres de sa famille travaillent dans une fabrique de tapis à Kashan, à 250 km au sud de Téhéran, mais qu’ils ont tous perdu leur emploi récemment.

« Le propriétaire de l’usine ne pouvait plus se permettre d’acheter du fil pour fabriquer ses tapis et il a viré tout le monde. Comment vont-il survivre? », se demande-t-elle.

Cette histoire est symptomatique des difficultés économiques que traverse l’Iran, un pays qui tente de se remettre de longues années de mauvaise gouvernance et de sanctions économiques internationales paralysantes.

Dimanche soir, le président Hassan Rohani a réagi aux manifestations, qui ont fait 12 morts et conduit à l’arrestation de centaines de personnes, en expliquant que les Iraniens devaient avoir le droit de s’exprimer mais sans recourir à la violence.

« Il dit que c’est possible pour les gens de manifester mais nous avons peur de parler. Même là, j’ai peur de vous parler », assure à l’AFP Sarita Mohammadi, une enseignante de 35 ans.

– ‘Nous devrons payer’ –

Beaucoup de Téhéranais sont néanmoins rebutés par la violence des manifestants qui ont attaqué des banques, des bâtiments administratifs et des symboles du régime.

Sara, une étudiante de 26 ans vêtue du traditionnel tchador, adhère à la ligne gouvernementale selon laquelle les protestations sont « guidées depuis l’étranger ». Mais elle a le sentiment qu’elles ont été provoquées par « les difficultés économiques des gens ».

« Je ne suis pas du tout pour les manifestations dans lesquelles les biens publics sont vandalisés », abonde Shiva Daneshvar, femme au foyer de 55 ans. « Si certains cassent des fenêtres, nous devrons payer (leur réparation) plus tard. »

Pourtant, chacun comprend la frustration en germe au sein de la société iranienne.

« Je pense que les gens n’aiment pas vandaliser et incendier les lieux mais c’est leur seule façon de faire entendre leur voix », justifie Nasser Khalaf, 52 ans, employé d’une compagnie pétrolière, qui dit avoir deux fils au chômage.

Certains estiment que la nation n’a pas été récompensée après avoir enduré des décennies de difficultés – la révolution de 1979, huit ans de guerre avec l’Irak dans les années 1980 et les sanctions internationales, partiellement levées après l’accord sur le nucléaire iranien de 2015.

« Après 40 ans (de République islamique, ndlr), ils ont réalisé que toutes ces épreuves (…) étaient vaines », estime Arya Rahmani, un infirmier de 27 ans. « Je travaille mais je vis dans la crainte d’être renvoyé demain ».

– Trump ‘dans son palace

Le soutien affiché du président américain Donald Trump aux manifestants fait sourire à Téhéran.

Ces tweets sont « inutiles », lâche Arya. « Trump vit dans son palace et moi ici, je suis arrêtée. Que peut-il faire? ».

« Cela aurait été mieux qu’il ne soutienne pas les protestations », surenchérit Nasser, qui estime également que le soutien aux manifestants de la part de groupes d’opposition basés à l’étranger n’est pas une bonne chose.

Beaucoup d’Iraniens nourrissent une profonde méfiance envers Trump après sa décision de leur interdire l’entrée aux Etats-Unis, à l’instar d’autres pays musulmans, dans un décret visant à prévenir l’entrée de « terroristes » selon Washington.

« Le gouvernement devrait améliorer la situation des gens à un niveau tel que Trump n’oserait plus dire quoi que ce soit », relève Mirzaie, femme au foyer, qui déplore notamment que l’Iran ne parvienne pas à exploiter tout son potentiel économique.

« Notre pays vaut de l’or », assure-t-elle. « Mais nous ne tirons vraiment pas profit de ce qu’on a. »

Romandie.com avec(©AFP / 01 janvier 2018 18h29)                

Melbourne reste la ville la plus agréable à vivre au monde

août 17, 2017

Vue de la ville australienne de Melbourne, en octobre 2009 / © AFP/Archives / WILLIAM WEST

Melbourne est pour la septième année consécutive la ville la plus agréable au monde, alors que le terrorisme et les tensions diplomatiques érodent les conditions de vie à travers le globe, selon le rapport annuel de The Economist.

Melbourne se classe en tête des 140 villes étudiées, juste devant la capitale autrichienne Vienne et un trio canadien: Vancouver, Toronto et Calgary, qui complètent le top 5.

« C’est une victoire pour tous les Victoriens, qui contribuent tellement à faire de Melbourne le meilleur endroit pour vivre au monde », a déclaré Daniel Andrews, Premier ministre de l’État du Victoria, dont la capitale est Melbourne.

L’enquête, publiée mercredi, note les villes selon cinq grands critères: la stabilité, les services de santé, la culture et l’environnement, l’éducation et les infrastructures.

Selon le classement, les grandes métropoles comme New York, Londres, Paris et Tokyo bourdonnent d’activités mais souffrent d’un haut niveau de criminalité et de transports publics bondés.

En revanche, l’Economist’s Intelligence Unit a constaté que les villes moyennes dans les pays riches avaient la meilleure qualité de vie.

« Celles-ci peuvent promouvoir une série d’activités récréatives sans que cela mène à des niveaux élevés de criminalité ou à des infrastructures surchargées », selon le rapport.

Toutefois, la stabilité dans le monde souffre de l’augmentation des actes de terrorisme.

« Des actes de terrorisme violents se sont produits dans de nombreux pays, dont l’Australie, le Bangladesh, la Belgique, la France, le Pakistan, la Suède, la Turquie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis », constate l’enquête.

« Bien qu’il ne s’agisse pas d’un phénomène nouveau, la fréquence et la propagation du terrorisme ont sensiblement augmenté et deviennent encore plus importantes ».

Par ailleurs, le rapport note que plusieurs villes américaines ont été déclassées ces dernières années « en raison de troubles croissants, notamment liés au nombre de personnes noires tuées par des policiers ».

« En outre, le pays a vu surgir des manifestations contre la politique menée par le président Donald Trump », souligne le rapport en ajoutant que les tensions diplomatiques – de la Corée du Nord à la Russie et l’Ukraine – augmentaient l’instabilité à travers le monde.

Au bas du classement se trouvait la capitale de la Syrie, Damas, ainsi que Lagos (Nigeria) et Tripoli (Libye).

Romandie.com avec(©AFP / 17 août 2017 18h39)