Posts Tagged ‘Viktor Ianoukovitch’

Ukraine: le chef du Parlement Tourtchinov nommé président par intérim

février 23, 2014

KIEV – Le président du Parlement ukrainien Olexandre Tourtchinov va assurer la présidence par intérim du pays en remplacement de Viktor Ianoukovitch, destitué samedi, selon une résolution votée dimanche par les députés.

La Constitution ukrainienne prévoit que le président du Parlement assume les fonctions de chef de l’Etat en cas de vacance du pouvoir. Une élection présidentielle anticipée a été fixée au 25 mai.

M. Tourtchinov a aussi donné aux députés jusqu’à mardi pour former une nouvelle majorité et un gouvernement d’unité nationale.

Je demande aux députés de lancer immédiatement le processus de constitution d’une nouvelle majorité parlementaire et la formation d’un gouvernement d’unité nationale. Cela doit être fait d’ici mardi, a déclaré M. Tourtchinov lors d’une séance au Parlement.

Les députés ont également voté la destitution du ministre des Affaires étrangères Leonid Kojara et la restitution à l’Etat de la luxueuse résidence du président Viktor Ianoukovitch, destitué la veille.

La résolution prévoyant la restitution à l’Etat de la résidence de Mejiguiria a été votée par 324 voix.

Cette résidence en banlieue de Kiev, dont la privatisation illégale avait été dénoncée ces dernières années par les médias et l’opposition, était devenue le symbole de la corruption du régime. Des milliers d’Ukrainiens ont pu la visiter depuis samedi, la sécurité de l’ex-président ayant déserté les lieux.

Romandie.com avec(©AFP / 23 février 2014 12h21)

Les députés votent la destitution du président ukrainien

février 22, 2014

Les députés ukrainiens ont voté une résolution pour la destitution du président Viktor Ianoukovitch, fixant au 25 mai la tenue de la prochaine présidentielle. Ils ont estimé que le chef de l’Etat, qui a quitté Kiev, est dans l’incapacité constitutionnelle d’exercer ses fonctions.

Peu auparavant, le président Viktor Ianoukovitch avait déclaré à la télévision qu’il n’avait « pas l’intention » de démissionner, ni de quitter le pays.

« Le pays assiste à un coup d’Etat », a-t-il déclaré. « Je n’ai pas l’intention de donner ma démission. Je suis un président élu de manière légitime. Je n’ai pas l’intention de quitter le pays », a souligné M. Ianoukovitch.

Il a dénoncé l’illégalité de toutes décisions prises par le Parlement. Il a aussi précisé qu’il va séjourner pour le moment dans le sud-est du pays, majoritairement russophone.

Le Parlement ukrainien a désigné samedi un proche de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko comme ministre de l’Intérieur par intérim.

Plus tôt, un autre proche de Ioulia Timochenko, Oleksander Tourtchinov, a été élu président du Parlement, en remplacement de Volodymyr Rybak démissionnaire. Ancienne chef du gouvernement ukrainien, Ioulia Timochenko a été condamnée en 2011 à sept ans de prison pour abus de pouvoir.

Romandie.com

Ukraine : Ioulia Timochenko libérée

février 22, 2014

L’ex-opposante a été libérée samedi après-midi. Elle est en route pour le centre de Kiev, où elle devrait arriver dans la soirée.

Ioulia Timochenko. © Sergei Supinsky / AFP

Ioulia Timochenko. © Sergei Supinsky / AFP

Le symbole est de taille. Ioulia Timochenko a été libérée samedi après-midi, quelques heures à peine après un vote du Parlement ukrainien. Ce vote intervient alors que plusieurs proches de l’opposante occupent désormais des postes-clés.

Ioulia Timochenko est en route vers le Maïdan, haut lieu de la contestation dans le centre de Kiev. Dans une voiture, Mme Timochenko coiffée de sa tresse emblématique a fait un signe de la main aux journalistes et à ses partisans qui l’attendaient devant l’hôpital carcéral où elle était soignée pour hernies discales à Kharkiv (est). Elle va prendre un avion et se rendre à Kiev sur le Maïdan, a indiqué son allié Arseni Iatseniouk.

Révolution orange

Le texte, voté à la mi-journée, « prévoit la libération immédiate de Ioulia Timochenko sur la base d’une décision de la Cour européenne », a expliqué à l’AFP le député Viktor Chvets, juriste du parti Batkivchtchina dont fait partie l’opposante emprisonnée.

Le Parlement ukrainien avait voté vendredi une loi abolissant l’article du code pénal au titre duquel a été condamnée l’opposante, ouvrant la voie à sa libération. Ioulia Timochenko, ancienne Premier ministre, a été condamnée en 2011 à sept ans de prison pour abus de pouvoir, après l’arrivée au pouvoir l’année précédente du président Viktor Ianoukovitch, dont elle était la principale adversaire politique. Ce vote suivait de peu la signature d’un accord entre Ianoukovitch et les représentants de l’opposition ukrainienne après trois mois de crise politique aiguë.

Égérie de la Révolution orange pro-occidentale en 2004, Timochenko avait échoué face à Ianoukovitch à la présidentielle de 2010. Son emprisonnement, dénoncé par l’opposition comme une « vengeance politique », avait provoqué une grave crise entre Kiev et l’Union européenne, et sa libération était une condition cruciale pour la signature d’un accord d’association.

Lepoint.fr

Le président ukrainien et l’opposition ont signé un accord

février 21, 2014

L’opposition a accepté vendredi de signer un accord avec le président ukrainien Viktor Ianoukovitch pour parvenir à une issue politique à la crise en Ukraine. C’est ce qu’a déclaré l’un de ses principaux leaders, Oleg Tiagnibok, cité par l’agence Interfax.

En milieu de journée, le président Ianoukovitch avait annoncé la tenue d’une élection présidentielle anticipée. Il s’est exprimé au terme de négociations avec les émissaires de l’Union européenne, les chefs de l’opposition et un représentante de la Russie. Il a ajouté que le processus de formation d’un gouvernement d’unité nationale allait débuter.

Le président ukrainien a en outre accepté un retour à la Constitution de 2004 qui réduit les pouvoirs présidentiels au profit du gouvernement et du Parlement. Il s’agit de concessions majeures après le bain de sang la veille dans le centre de Kiev et la réforme constitutionnelle promise par le président ukrainien est l’une des revendications majeures de l’opposition.

Malgré ces concessions, des échanges de tirs se poursuivaient dans les rues de Kiev, selon les autorités ukrainennes. La police affirme dans un communiqué que « des participants impliqués dans les troubles de masse ont ouvert le feu sur des agents de police et tenté une percée en direction de l’enceinte du Parlement ». Elle a précisé ensuite que les policiers avaient riposté.

La police ne dit pas si ces échanges de coups de feu ont fait des victimes. Quelque 75 personnes ont été tuées dans des affrontements dans la capitale depuis mardi, selon les autorités.

Romandie.com

L’OTAN menace de remettre en cause sa coopération avec l’Ukraine

février 19, 2014

BRUXELLES – L’OTAN a menacé mercredi l’Ukraine de remettre en cause sa coopération avec ce pays si l’armée intervenait contre les manifestants de l’opposition.

J’appelle instamment le gouvernement ukrainien à éviter toute nouvelle violence, a déclaré dans un communiqué le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, après les affrontements et l’assaut de la police, qui ont fait au moins 26 morts à Kiev mardi.

Le président Viktor Ianoukovitch a remplacé le chef de l’armée, qui avait déclaré que personne n’avait le droit d’utiliser les forces armées pour limiter les droits des citoyens.

Et dans le cadre de mesures d’exception, l’armée peut désormais faire usage de ses armes.

Si l’armée intervient contre l’opposition, les liens de l’Ukraine avec l’OTAN seront sérieusement affectés, a prévenu M. Rasmussen.

Les relations entre l’OTAN et l’Ukraine ont été officiellement lancées en 1991, lorsque l’Ukraine est devenue membre du Conseil de coopération nord-atlantique (rebaptisé Conseil de Partenariat euro-atlantique en 1997), immédiatement après avoir obtenu son indépendance au moment de l’éclatement de l’URSS.

En 1994, l’Ukraine a été le premier pays de la Communauté des États indépendants (CEI) à adhérer au Partenariat pour la paix (PPP), lancé notamment avec la Russie et les anciennes républiques soviétiques.

Dans les années 90, le pays a apporté son soutien aux opérations de maintien de la paix dirigées par l’OTAN dans les Balkans.

Une Charte de partenariat spécifique a été signée en 1997 entre l’OTAN et l’Ukraine.

En avril 2008, au sommet de Bucarest, les dirigeants des pays alliés étaient convenus que l’Ukraine avait vocation à devenir membre de l’OTAN.

Mais en 2010, le gouvernement nouvellement élu du président Viktor Ianoukovitch a indiqué qu’il ne poursuivait pas pour l’instant l’objectif d’une adhésion à l’OTAN, tout en souhaitant maintenir le niveau existant de coopération avec l’Alliance.

En 2012, le président Ianoukovitch avait participé au sommet de l’OTAN à Chicago.

Il y a un an, avait été décidé un renforcement de la coopération, notamment avec la contribution de l’Ukraine aux opérations de lutte anti-piraterie menées par l’OTAN au large des côtes somaliennes.

Romandie.com avec(©AFP / 20 février 2014 00h40)

Ukraine : Ianoukovitch accepte la démission de son gouvernement

janvier 28, 2014

Alors que les lois réprimant toute forme de manifestation ont été abrogées mardi, le Premier ministre et le gouvernement de Ianoukovitch ont démissionné.

Le gouvernement ukrainien tente de mettre fin à la crise politique qui secoue le pays.

Le gouvernement ukrainien a démissionné mardi, tandis que le Parlement a abrogé une série de lois répressives pour tenter de régler la crise que traverse l’Ukraine dont l’UE et la Russie devaient aussi débattre à Bruxelles. Le président Viktor Ianoukovitch a accepté la démission du Premier ministre Mykola Azarov et par conséquent de l’ensemble des ministres, dans un décret publié sur le site internet de la présidence.

Le gouvernement actuel continue cependant à gérer les affaires courantes en attendant la formation d’une nouvelle équipe, y est-il précisé. « J’ai pris la décision de demander au président d’accepter ma démission du poste de Premier ministre, pour créer les conditions supplémentaires d’un compromis politique et d’un règlement pacifique du conflit », avait quelques heures plus tôt annoncé Mykola Azarov. « Ce n’est pas la victoire, mais un pas vers la victoire », avait alors réagi Vitali Klitschko, l’un des principaux chefs de l’opposition. « Cela calmera les gens pendant un mois au plus. Nous devons maintenant casser le système », a également déclaré l’ex-champion de boxe au journal allemand Bild Zeitung.

Lois abrogées

Au Parlement, réuni depuis la matinée en session extraordinaire, les lois du 16 janvier qui répriment presque toute forme de manifestation ont été abrogées. Elles avaient été fermement dénoncées par les Occidentaux et ont entraîné la radicalisation du mouvement de contestation né du refus du président ukrainien fin novembre de signer un accord de libre-échange avec l’UE, y préférant un rapprochement avec Moscou, ce qui a été vécu par beaucoup comme une trahison.

Cette législation prévoyait des peines allant jusqu’à cinq ans de prison pour le blocage des bâtiments publics et des amendes ou une détention administrative pour les manifestants portant des masques et des casques, comme de nombreux contestataires actuellement à Kiev. Elle punissait par ailleurs de travaux d’intérêt général les auteurs de diffamation sur l’internet, ce qui a été vu comme une forme de censure. 361 députés ont voté l’abrogation de ces lois, deux contre, un résultat accueilli par de nombreux applaudissements dans la salle, où le Parti des régions de Viktor Ianoukovitch est majoritaire. La séance a ensuite été ajournée jusqu’à 14 heures GMT. Les élus doivent alors notamment débattre d’une amnistie des manifestants interpellés pendant les heurts avec la police. Une minute de silence avait été observée en début de séance à la mémoire des personnes tuées à Kiev dans les récentes violences (trois selon un bilan officiel).

Sommet russo-européen

Européens et Russes, qui s’accusent mutuellement d’ingérence dans les affaires intérieures de l’Ukraine, se sont retrouvés pour un bref sommet s’annonçant largement dominé par la situation dans cette ex-République soviétique. Le président Vladimir Poutine, arrivé en début d’après-midi à Bruxelles, accompagné du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, devait s’y entretenir avec les principaux responsables de l’UE, dont Catherine Ashton, le numéro un de la diplomatie européenne. Cette dernière partira ensuite pour une visite de 48 heures à Kiev, où elle doit rencontrer le chef de l’État ukrainien, ainsi que les dirigeants de l’opposition.

Côté américain, le vice-président Joe Biden a prévenu Viktor Ianoukovitch, au cours d’une conversation téléphonique, que « décréter l’état d’urgence ou prendre toute autre mesure sécuritaire aussi sévère ne ferait qu’aggraver la situation ». Dans la capitale ukrainienne, dont le centre ressemble de plus en plus à un camp retranché avec ses hautes barricades, le calme était revenu après les incidents, parfois violents, des semaines précédentes.

Quelques milliers de personnes étaient présentes dans l’après-midi sur la place de l’Indépendance, haut lieu depuis deux mois du mouvement de contestation et qui a été le théâtre d’impressionnantes manifestations au plus fort de la crise. Au ministère de la Justice, occupé dimanche soir par des opposants radicaux qui l’ont par la suite évacué, deux policiers en civil montaient la garde mardi matin devant l’entrée. Hors de Kiev, le siège de l’administration de près de la moitié des régions est toujours occupé par les contestataires qui réclament le départ des gouverneurs nommés par le chef de l’État. Les négociations entre le président, qui a fait des concessions, et l’opposition s’étaient intensifiées ces derniers jours. Toutefois, Arseni Iatséniouk, chef de file des députés de la formation Patrie de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko, a formellement refusé lundi soir le poste de Premier ministre que lui avait proposé samedi Viktor Ianoukovitch.

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