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Ayant reçu une révélation divine, elle rentre s’installer au Congo et abandonne enfants et époux en France

septembre 16, 2022

Une famille déchirée, un papa qui se retrouve seul avec les enfants en France, une épouse qui abandonne tout et rentre dans son Congo natal après une révélation divine. La famille Taty, installée depuis des années dans la banlieue parisienne s’est scindée en deux d’une manière inexplicable. Sandra, l’épouse et maman a choisi de servir Dieu dans ans son Kouilou laissant Georges et les trois enfants au pays des blancs suite à son refus de les laisser suivre leur mère.

C’est désormais au Congo, au quartier Siafoumou que Sandra a choisi de vivre afin de mieux servir son Seigneur suite à la révélation reçue en France. Sans réfléchir, elle a abandonné travail et famille et monté dans le premier vol à destination de Pointe-Noire.

Son époux parle d’une envoûtement de sa famille Vili du pays, mais, elle-même balaie d’une revers cette affirmation et met au centre de sa décision. Avant son départ, Georges a tenté vain appuyé par ses enfants de ramener son épouse à la raison en la faisant voir le mauvais côté d’une vie au Congo. Mais rien!

« Dieu est au contrôle et c’est lui qui m’a demandé de rentrer dans mon pays et je ne vois aucun mal à cela ! La France n’est pas mon pays et ce n’est pas un péché de rentrer chez soi » se justifie Sandra qui a demandé à son époux d’arrêter de manipuler leurs enfants dont la dernière, âgée de 9 ans a émis le souhait de suivre sa maman au Congo.

Avec une formation d’infirmière, Sandra était employée dans un Ehpad avec un salaire avoisinant 2000 euros par mois. Elle a renoncé à tout cela pour répondre à l’appel de Dieu qu’elle sert désormais depuis son domicile de Siafoumou à Pointe-Noire.

Avec Saxer-infos par Stany Frank

Congo-Journée internationale de la langue maternelle : Marcel Poaty reçoit le Prix Joseph Tchiamas

février 23, 2022

Pour sa précieuse contribution à la promotion et la valorisation de la langue vili, Marcel Poaty a reçu le 22 février, au musée Cercle africain, le trophée Joseph-Tchiamas pour la promotion des langues maternelles décerné chaque année à l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle.

Marcel Poaty s’exprimant après avoir reçu son prix / Adiac

Célébrée sur le thème « L’emploi de la technologie pour l’apprentissage multilingue : défis et opportunités », la Journée internationale de la langue maternelle, organisée conjointement par la direction départementale du Livre et de la Lecture publique de Pointe-Noire et la Fondation musée Cercle africain, avec l’appui des différents partenaires, a été marquée par la présentation des différents exposés en lien avec l’événement.

«Moment particulier de sensibilisation de notre population sur l’importance des langues maternelles afin de l’amener à les aimer et à les pratiquer et la nécessité pour les pouvoirs publics de s’investir dans la valorisation de ces langues, cette journée, à  travers son thème annuel, réaffirme la nécessité et l’importance de discuter sur le rôle potentiel de la technologie pour faire progresser l’éducation multilingue et soutenir le développement d’un enseignement et d’un apprentissage de qualité pour tous », a dit Alphonse Chardin Kala, directeur départemental du Livre et de la Lecture publique de Pointe-Noire.

Il a ajouté que pour l’Unesco, la technologie a la capacité de relever certains grands défis de l’éducation aujourd’hui, accélérant les efforts visant à garantir la possibilité d’un apprentissage tout au long de la vie, équitable et inclusif pour tous s’il est guidé par les principes fondamentaux d’inclusion et d’équité. L’éducation multilingue fondée sur la langue maternelle est un élément clé de l’inclusion dans l’éducation.

«La technologie peut fournir de nouveaux outils à cet effet ; en nous permettant, par exemple, d’enregistrer et de conserver des langues qui n’existent parfois que sous la forme orale ; en facilitant leur diffusion et leur analyse, en un mot, en faisant des parlers locaux un patrimoine partagé. Mais avec le risque d’uniformisation linguiste que porte internet, il faut aussi prendre conscience que le progrès technologique ne restera au service du plurilinguisme qu’aussi longtemps que nous veillerons », a dit Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco dans son message annuel sur la journée, lu par Fabien Obongo, directeur départemental des Arts et Lettres de Pointe-Noire.

Cette approche a été également partagée par Sosthène Kavada, de la Société internationale de linguistique Congo qui a développé le thème « L’emploi de la technologie pour l’apprentissage multilingue: défis et opportunités ». « L’organisation clanique chez les Loango » , thème exposé par Frédéric Pambou, directeur du Centre d’études et de civilisations Loango, a aussi édifié l’auditoire sur l’immensité des valeurs à préserver, tout comme le thème « Les origines congolaises des Doualas au Cameroun » par le consul du Cameroun à Pointe-Noire, représenté à l’activité par Robert Bonny, agent administratif intérimaire.

Les échanges et débats autour de la langue maternelle ont confirmé plus que jamais l’impérieux devoir de faire la promotion et de valoriser cette langue. L’apprentissage, l’alphabétisation en langue, la pratique, la formalisation et la standardisation des langues…autant de défis à relever pour que  le plurilinguisme devienne véritablement un avantage et un atout pour le développement des pays par la circulation fluide des idées, des produits culturels ou des contenus éducationnels, ont reconnu les différents intervenants.

Signalons que Marcel Poaty, récipiendaire du Prix Joseph-Tchiamas,  a été d’un grand apport dans la dernière phase de la rédaction du dictionnaire français-vili paru aux Editions l’Harmattan, en 2008. Il est aussi impliqué depuis dix ans dans le projet vili porté la Société internationale de linguistique Congo. « Ce prix que je viens de recevoir constitue un encouragement pour moi et cela veut dire que l’on doit continuer de travailler dans le même sens, il faut aller de l’avant », a-t-il conclu.

Avec Adiac-Congo par Hervé Brice Mampouya