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Canada: Trudeau condamne l’escalade de la violence et les menaces nucléaires de Poutine

septembre 22, 2022
Justin Trudeau.

Justin Trudeau a vivement dénoncé le récent discours du président russe Vladimir Poutine. Photo : La Presse Canadienne/Sean Kilpatrick

Le premier ministre Justin Trudeau a condamné au nom du Canada l’escalade de la violence du président russe Vladimir Poutine dans son opération d’invasion de l’Ukraine, y compris son appel à la mobilisation partielle et ses menaces de recours à l’arme nucléaire.

M. Trudeau se trouvait à New York pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies, où l’agression de la Russie contre l’Ukraine qui dure depuis sept mois est un sujet de discussion omniprésent.

En conférence de presse, le premier ministre canadien a qualifié les actes du président russe d’irresponsables et a déclaré que Poutine a perdu le contrôle de la situation.

Je pense que c’est très clair, que ce soit au niveau de la conscription partielle qu’il est en train d’amener en Russie ou quand il ne veut pas admettre qu’il a déclenché une guerre contre l’Ukraine, a fait valoir M. Trudeau avant d’enchaîner en parlant des référendums farfelus dans les territoires occupés et des menaces carrément irresponsables de recours éventuel à l’arme nucléaire.

Plus tôt en journée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est adressé aux leaders mondiaux par visioconférence. Il a martelé que son pays allait sortir vainqueur en repoussant les agressions russes et en forçant l’armée de Poutine à battre en retraite.

Ce discours a été prononcé quelques heures après celui de Vladimir Poutine, qui a annoncé une mobilisation partielle des réservistes dans le plus grand conflit européen depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Pour le président Zelensky, cette décision militaire démontre que Poutine n’est pas sérieux lorsqu’il prétend vouloir négocier une fin au conflit.

À Ottawa, la vice-première ministre Chrystia Freeland a déclaré que l’invasion russe pourrait avoir atteint un moment critique et qu’il est temps de redoubler d’efforts pour soutenir l’Ukraine.

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a affirmé que le Canada voulait s’assurer que le front commun mondial contre Moscou demeurait intact.

Évidemment, ce que l’Ukraine attend du Canada, c’est toujours plus de soutien sur le plan financier et plus d’artillerie lourde, a-t-elle souligné. Nous en avons déjà fait beaucoup. Mais nous devons en faire plus. Et nous en ferons plus.

1,2 milliard de dollars contre les maladies

Au cours de la journée, M. Trudeau a déclaré que le Canada s’est engagé à verser 1,21 milliard afin de soutenir l’effort international destiné à stopper la propagation de maladies infectieuses.

M. Trudeau a fait cette annonce à New York lors d’une conférence d’annonces de contributions pour le projet, connu sous le nom de Fonds mondial de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme.

Le Canada, un des fondateurs du Fonds mondial, a déjà promis quatre milliards depuis la création de ce fonds, en 2002, par l’ancien dirigeant bancaire Peter Sands.

L’annonce comprend 100 millions supplémentaires pour le dispositif de riposte à la COVID-19 du Fonds mondial, qui vise à aider les pays en développement à atténuer l’impact de la pandémie.

Le gouvernement canadien affirme que cette nouvelle somme représente une augmentation de 30 % par rapport à la dernière contribution du Canada et qu’il s’agit du plus gros investissement multilatéral dans le domaine de la santé du pays.

Le ministre du Développement international, Harjit Sajjan, a déclaré que ce fonds a sauvé 50 millions de vies au cours des 20 dernières années.

Nous nous sommes engagés à faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte, a déclaré M. Sajjan par voie de communiqué.

Il s’agit d’un combat mondial et ce n’est qu’ensemble que nous pourrons maximiser l’efficacité de nos investissements collectifs.

Crise à Haïti

M. Trudeau devait également participer à une réunion avec des partenaires des Caraïbes pour discuter de la crise en Haïti, où des vagues incessantes de violence de gangs criminels ont persisté tout l’été, faisant des centaines de morts.

Bob Rae, l’ambassadeur du Canada à l’ONU, a affirmé qu’il s’était récemment rendu dans ce pays pour constater le chaos par lui-même. Les organisations criminelles ont même pris le contrôle du palais de justice de la capitale, Port-au-Prince, a-t-il relaté. Nous n’allons pas déclarer que nous avons une solution magique. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne, a expliqué M. Rae.

Nous devons apprendre de certaines des erreurs du passé, où des interventions n’ont pas eu le plein soutien du peuple haïtien. Et nous devons nous assurer que nous travaillons avec le peuple haïtien. Toutefois, c’est plus facile à dire qu’à faire dans un pays dirigé par un gouvernement provisoire, a-t-il ajouté. Nous allons essayer de jouer un rôle aussi constructif que possible. Nous savons tous qu’il en faudra davantage.

Radio-Canada par La Presse canadienne

Equateur: le gouvernement fustige la « violence » des manifestants, la mobilisation continue

juin 24, 2022
Equateur: le gouvernement fustige la "violence" des manifestants, la mobilisation continue
Equateur: le gouvernement fustige la « violence » des manifestants, la mobilisation continue© AFP/MARTIN BERNETTI

Au douzième jour de la mobilisation indigène dans la rue, le gouvernement équatorien a accusé vendredi les manifestants de ne vouloir « que la violence », tandis que le leader du mouvement a appelé à sa poursuite « indéfinie ».

« Ils ne veulent pas dialoguer. (…) Ils ne veulent pas la paix. Jusqu’à présent, la seule chose qu’ils ont montrée, c’est qu’ils veulent la violence », a déclaré le ministre des Affaires gouvernementales, Francisco Jimenez, sur une radio locale.

Le ministre s’exprimait au lendemain d’une tentative d’invasion du Parlement, signe d’un durcissement des manifestations qui ont fait un total de six morts, selon un dernier bilan.

Trois personnes ont péri au cours des dernières 24 heures, selon l’Alliance des organisations de défense des droits humains, qui avait fait état de trois premiers décès survenus entre lundi et mercredi.

Jeudi, la police avait évacué en signe de bonne volonté, « dans l’intérêt du dialogue et de la paix », un centre culturel, lieu de rencontre des indigènes dans la capitale.

« Nous avons cédé (…) dans le but de rétablir la paix dans la ville et dans le pays. Cependant, c’est le contraire qui s’est produit. Ils en ont profité pour générer plus de désordre », a déploré M. Jimenez.

« C’est une mobilisation indéfinie jusqu’à ce que nous ayons les résultats » escomptés, a déclaré de son côté à l’AFP le leader du mouvement, Leonidas Iza, chef de la Confédération des nationalités indigènes d’Equateur (Conaie).

« Nous ne pouvons plus retenir la colère du peuple. L’indignation échappe à notre contrôle et au contrôle de nos organisations », a-t-il affirmé, jugeant que les indigènes « se sont sentis trompés » par des mois des discussions sans résultat avec le gouvernement sur la hausse du coût de la vie.

« Carabines »

Plusieurs contre-manifestations avec des drapeaux blancs et appelant à la fin des violences ont été signalées jeudi dans la capitale de trois millions d’habitants.

L’armée a de son côté indiqué que des soldats qui assuraient la sécurité d’un convoi routier ont été « agressés par un groupe violent » jeudi à Caspigasí, en banlieue de Quito, et que 17 militaires ont été gravement blessés.

Le commandant de la première division de l’armée, Ewdin Adatty, a dénoncé des faits d’une « extrême violence », avec trois véhicules incendiés par des « délinquants armés », certains avec « des carabines et même d’autres types d’armes ».

L’objectif de ce convoi, venu du nord-ouest de Quito, « était de permettre le flux logistique de plus de 1.000 camions qui sont bloqués sur cette route », ce qui affecte sérieusement l’approvisionnement de la capitale, a expliqué l’officier supérieur, alors que certains quartiers commencent à souffrir de pénuries.

L’attaque du Parlement a également été marquée par un niveau élevé de violences, avec canon à eau, grenades lacrymogène et assourdissantes en riposte aux jets de pierres, tirs de mortiers feux d’artifice et cocktails molotov des protestataires.

La crise a fait 92 blessés selon l’Alliance des organisations de défense des droits humains. La police a de son côté annoncé que 169 de ses membres avaient été blessés, et 121 personnes arrêtées, tandis que cinq stations de police ont été détruites ainsi qu’une vingtaine de véhicules.

Lors des manifestations de 2019, des manifestants avaient pris d’assaut le siège du gouvernement et brièvement envahi le Parlement, incendié le bâtiment de l’Inspection des finances et attaqué les locaux de deux médias. Les indigènes avaient alors rejeté la responsabilité sur des « infiltrés ».

Près de 14.000 manifestants sont mobilisés dans tout le pays pour protester contre la hausse du coût de la vie et exiger notamment une baisse des prix des carburants d’après la police, qui estime leur nombre à près de 10.000 dans la capitale Quito.

« Les petits producteurs sont en mauvaise posture, les pris sont élevés, nous nous battons pour survivre », criait Carlos Pilla, un indigène originaire de Tungurahua (sud). « Si nous avons une réponse positive aujourd’hui, nous partirons aujourd’hui même, en paix et la tête haute ».

Le gouvernement assure que les demandes des manifestants, juste sur les carburants, coûteraient à l’Etat plus d’un milliard de dollars par an.

Pour compliquer la donne, et d’éventuelles discussions, le chef de l’Etat Guillermo Lasso, diagnostiqué positif au Covid-19, est depuis mercredi contraint à l’isolement.

Le président conservateur au pouvoir depuis un an, voit dans cette révolte une tentative de le renverser. Entre 1997 et 2005, trois présidents équatoriens ont dû quitter le pouvoir sous la pression des autochtones.

Il peut toutefois compter sur le soutien des militaires qui ont mis en garde les manifestants, les accusant de représenter un « grave danger » pour la démocratie.

Avec Le Point avec AFP

France: Emmanuel Macron giflé par un homme lors d’un déplacement dans la Drôme

juin 8, 2021

Avec France24

Zimbabwe: un journaliste et un opposant inculpés pour incitation à la violence

juillet 22, 2020

Un journaliste et le leader d’un parti d’opposition zimbabwéens, arrêtés cette semaine, ont comparu, ce mercredi 22 juillet, devant un tribunal d’Harare où ils ont été formellement inculpés d’incitation à la violence, a constaté une journaliste de l’AFP. Le journaliste Hopewell Chin’ono a révélé récemment des scandales de corruption dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 au Zimbabwe, scandales qui ont débouché sur le limogeage début juillet du ministre de la Santé Obadiah Moyo.

Quant à Jacob Ngarivhume, à la tête du petit parti Transformer le Zimbabwe, il avait appelé à des manifestations le 31 juillet pour protester contre la corruption au sein de l’Etat et contre la détérioration de la situation économique dans le pays. Les deux hommes, interpellés à leur domicile lundi à Harare, ont été formellement inculpés mercredi.

Le procureur Whisper Mabhaudhi a accusé le journaliste d’avoir également incité les Zimbabwéens à participer aux manifestations prévues le 31 juillet, ne faisant preuve d’«aucun respect pour la vie humaine». Il s’est opposé à sa demande de libération conditionnelle, compte tenu de «la probabilité qu’il s’enfuit».

Un couvre-feu contre le Covid-19 instauré juste avant les manifestations

Les avocats du journaliste ont de leur côté dénoncé les conditions de son arrestation et de sa garde à vue. Selon eux, les forces de l’ordre ont brisé une baie vitrée au domicile de Hopewell Chin’ono pour entrer chez lui. L’audience consacrée à la demande de libération conditionnelle des deux hommes doit reprendre jeudi.

Les manifestations prévues le 31 juillet ont de fait été annulées avec l’établissement mardi d’un couvre-feu et de mesures strictes de confinement pour tenter d’endiguer la pandémie de Covid-19 au Zimbabwe. Au cours de la dernière semaine, le nombre de cas confirmés dans ce pays d’Afrique australe a quasiment triplé, avec 1.713 cas enregistrés à ce jour, dont 26 morts.

Cette pandémie survient alors que le Zimbabwe est englué depuis le début des années 2000 dans une grave crise économique et financière. Après un relatif répit il y a une décennie, la situation a de nouveau empiré depuis deux ans avec le retour de pénuries (liquidités, carburants, denrées de base, électricité…), sur fond d’inflation galopante et de dépréciation du dollar zimbabwéen.

Par Le Figaro avec AFP

France/Violences contre des enfants: des interpellations dans une secte près de Pau

décembre 3, 2019

 

Plusieurs interpellations ont eu lieu mardi à Sus (Pyrénées-Atlantiques) dans la communauté sectaire Tabitha’s Place, soupçonnée notamment de violences envers des mineurs, a-t-on appris auprès du parquet de Pau.

«Le juge d’instruction s’est rendu sur les lieux pour procéder à diverses vérifications, notamment pour de nouveaux faits de violences», a indiqué la procureure de Pau Cécile Gensac, qui s’est également rendue sur place. La République des Pyrénées avait auparavant révélé une opération de gendarmerie débutée dans la matinée dans cette communauté. «Plusieurs personnes sont actuellement en cours d’explications avec les services de gendarmerie», a ajouté la procureure, précisant que des gardes à vue étaient en cours.

Une information judiciaire avait été ouverte en 2014 à la suite d’informations données par un ancien adepte de la communauté, suivie par une autre en mars 2019 après un reportage télévisé fin 2018. Les deux procédures ont été jointes, a précisé le parquet. Dans le cadre de la première information judiciaire, dix personnes avaient été placées en garde à vue en 2015 et des enfants avaient fait l’objet de placement provisoire, lors d’une opération de gendarmerie de grande envergure.

L’enquête portait sur «des faits d’abus de vulnérabilité dans le cadre d’un mouvement à caractère sectaire, des faits de violences sur mineurs concernant les conditions d’éducation, et des faits de travail dissimulé» de Tabitha’s Place, un mouvement religieux installé depuis 1983 à Sus et aussi connu sous le nom d’«Ordre apostolique», «Douze tribus» ou «Ruben and Brothers».

En mars 2002, 19 membres de Tabitha’s Place avaient été condamnés par la cour d’appel de Pau pour «soustraction aux obligations légales des parents», notamment refus de scolarisation et de vaccination de leurs enfants. En 1997, un enfant de 19 mois y était décédé faute d’alimentation et de soins. Ses parents avaient été condamnés à douze ans de réclusion criminelle.

Par Le Figaro.fr avec AFP

 

Soudan : l’ONU appelle les forces de sécurité à l’arrêt «immédiat» des attaques

juin 3, 2019

 

La Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a appelé lundi les autorités soudanaises à «immédiatement» cesser ses «attaques», après qu’une violente dispersion de manifestations a fait au moins 13 morts.

Dans un communiqué, Michelle Bachelet a déploré «l’usage excessif de la force», notamment de tirs à «balles réelles», sur les manifestants. «J’exhorte les forces de sécurité à mettre fin immédiatement à ces attaques et à garantir à tous un accès sûr et sans entrave aux soins médicaux», a-t-elle poursuivi. «Les informations selon lesquelles des balles réelles ont été utilisées par les forces de sécurité à proximité d’installations médicales, et même à l’intérieur de celles-ci, sont extrêmement alarmantes», a-t-elle ajouté.

Le face-à-face entre les généraux au pouvoir au Soudan et le mouvement de contestation a pris une tournure sanglante lundi avec la dispersion du sit-in des manifestants à Khartoum, qui a fait au moins 13 morts selon un comité de médecins. Le Conseil militaire a pris le pouvoir après le renversement par l’armée du président Omar el-Béchir, à la faveur d’un soulèvement populaire inédit. Les manifestants réclament désormais le transfert du pouvoir aux civils.

Ces derniers jours, la tension était montée autour du sit-in, sur fond de suspension le 21 mai des négociations entre le mouvement de contestation et les généraux, faute d’accord sur la transition politique. «Le recours excessif à la force doit faire l’objet d’enquêtes rapides et indépendantes et les responsables doivent être traduits en justice», a demandé Michelle Bachelet. «Les violations des droits humains qui ont marqué l’histoire du Soudan et déclenché les protestations soutenues au cours des six derniers mois ne doivent plus être tolérées. C’est un vrai revers», a-t-elle relevé.

Michelle Bachelet a souligné que «ceux qui exercent leur droit à la liberté de réunion et d’expression pacifiques doivent être protégés et non ciblés ou détenus. C’est un principe fondamental du droit international des droits humains».

Le Conseil militaire de transition a quant à lui démenti toute «dispersion par la force» du sit-in : si une opération de sécurité a eu lieu, elle a visé un secteur «dangereux» proche de ce site emblématique faisant face au QG de l’armée et occupé depuis près de deux mois, a-t-il argué.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Diaspora-RDC: Djuna Djanana, le père de Maître Gims et de Dadju, tabassé à son domicile parisien, le dimanche 5 mai 2019 par des hommes cagoulés

mai 10, 2019

 

La jalousie de la réussite des enfants développe parfois de mauvais sentiments chez des compatriotes.

Djuna Djanana, le père de Maître Gims et de Dadju, a été victime de scènes de violence avec des tumeurs au visage en France.

Publiée le 9 ma 2019 par CongoTopNewsMonde

Mukwege dédie son Nobel aux femmes « meurtries par les conflits et la violence de tous les jours »

octobre 5, 2018

Bukavu (RD Congo) – Le gynécologue congolais Denis Mukwege, co-lauréat du prix Nobel de la paix, a dédié vendredi sa récompense « aux femmes de tous les pays meurtries par les conflits et confrontées à la violence de tous les jours ».

« Ce prix Nobel traduit la reconnaissance de la souffrance et le défaut d’une réparation juste en faveur des femmes victimes de viols et de violences sexuelles dans tous les pays du monde et sur tous les continents », a-t-il déclaré dans une courte déclaration devant la presse dans sa clinique de Panzi à Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo.

« C’est un pas important vers cette réparation tant attendue que nous devons tous à ces femmes qui ont tant souffert », a-t-il poursuivi, espérant que ce prix pourra aider les victimes en zones de conflit.

Le co-lauréat s’est déclaré « honoré » de partager son prix avec la Yazidie Nadia Murad « avec qui je partage ce combat ».

« Pendant près de 20 ans j’ai été témoin des crimes de guerre commis contre les femmes, des jeunes filles, des fillettes, des bébés », a rappelé le docteur Mugwege qui affirme avoir opéré quelque 50.000 femmes victimes des violences sexuelles au cours des conflits du Kivu dans l’est de la RDC.

« Je voudrais vous dire qu’à travers ce prix, le monde vous écoute et refuse l’indifférence. Le monde refuse de rester les bras croisés face à votre souffrance », a-t-il lancé à l’intention des femmes victimes.

Romandie.com avec(©AFP / 05 octobre 2018 14h44)                                                        

L’inquiétude grandit en Allemagne face à l’extrême droit

août 28, 2018

Des manifestants d’extrême droite le 27 août 2018 à Chemnitz dans l’est de l’Allemagne / © AFP / Odd ANDERSEN

L’inquiétude monte en Allemagne face au recours à la violence au sein des franges les plus radicales de l’extrême droite, illustré par les incidents survenus deux jours durant à Chemnitz dans un contexte électrique autour de la question migratoire.

« Bien sûr l’Histoire ne repasse pas les plats, mais lorsque des foules excitées d’extrême droite créent de l’agitation au coeur de l’Allemagne et que l’Etat de droit est dépassé par les événements, cela rappelle un peu la situation de la République de Weimar », estime mardi le magazine Der Spiegel, sur son site internet.

Une référence au régime politique démocratique né en Allemagne dans le sillage de la Première guerre mondiale, qui dut affronter régulièrement des tentatives de déstabilisation dans la rue et finit par disparaître lors de la prise du pouvoir d’Adolf Hitler en 1933.

Le pays en est encore loin, mais les « chasses collectives » contre les étrangers organisées par des sympathisants d’extrême droite dimanche dans les rues de Chemnitz, dans l’ex-RDA, puis les violences qui ont marqué lundi soir un nouveau rassemblement de plusieurs milliers d’entre eux – dont plusieurs ont défilé en faisant le salut hitlérien – constituent un choc pour le pays.

Six personnes ont été blessées lundi soir lors d’échauffourées entre manifestants et contre-manifestants d’extrême gauche.

– Nouvelle manifestation –

Une nouvelle manifestation est annoncée mardi après-midi à Dresde cette fois, ville proche de Chemnitz et capitale de l’Etat régional de Saxe, où l’extrême droite est fortement implantée. Elle y est arrivée en tête des dernières législatives en septembre 2017, créant un séisme en Allemagne.

La police anti-émeutes en action le 26 août 2018 à Chemnitz dans l’est de l’Allemagne / © dpa/AFP / Andreas SEIDEL

« Quand l’Etat abdique », s’insurge le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ). « Chaos à Chemnitz », renchérit le Handelsblatt, en estimant que « l’Etat de droit a été mis hors service ».

L’élément déclencheur est survenu au cours du week-end, lorsqu’un Allemand de 35 ans a été tué à coups de couteau durant une rixe en marge d’une fête locale. La police a arrêté deux suspects, un Syrien et un Irakien d’une vingtaine d’années accusés d’avoir agi après une « altercation verbale ».

Depuis, les franges les plus radicales de la ville, et de toute la région de Saxe, mobilisent l’opinion contre l’immigration et la politique du gouvernement d’Angela Merkel, défilant aux cris de « Les étrangers dehors » ou « Nous sommes le peuple ».

Fers de lance de ces initiatives: le mouvement ultra anti-islam Pegida, né dans cette région, et l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), principal parti d’opposition à la chambre des députés à Berlin. Mais pas seulement.

– Alliance –

« A Chemnitz, une alliance assez incroyable mêlant des hooligans, des néonazis, l’AfD et les militants de Pegida s’est constituée. Les violences montrent que des mouvements se réunissent qui au final sont tous issus du même moule, le tout dans une atmosphère extrêmement xénophobe et agressive », a estimé la directrice de la Fondation Amadeu Antonio contre le racisme sur la chaîne de télévision n-tv.

La Saxe, bastion de l’AfD en Allemagne / © AFP / Thorsten EBERDING

Le parti social-démocrate, membre de la coalition gouvernementale d’Angela Merkel, s’inquiète du raidissement idéologique au plan national.

« Il y a dans notre pays une petite frange d’extrême droite qui utilise tous les prétextes pour exporter dans la rue ses rêves de violence et d’ambiance de guerre civile », estime l’un de ses responsables, Burkhard Lischka, dans le quotidien Rheinische Post.

Le parti AfD souffle en tout cas sur les braises du meurtre survenu à Chemnitz en évoquant la nécessité de l’auto-défense face aux immigrés.

« Lorsque l’Etat n’est plus en mesure de protéger les citoyens, les gens descendent dans la rue et se protègent eux-même, c’est aussi simple que cela! » a tweeté un de ses députés nationaux, Markus Frohnmaier.

Des appels condamnés « avec la plus grande fermeté » par Angela Merkel, elle-même au centre des critiques de l’extrême droite, qui lui reproche d’avoir ouvert les portes du pays à plus d’un million de demandeurs d’asile venant notamment de Syrie et d’Irak, en 2015 et 2016.

Romandie.com avec(©AFP / (28 août 2018 12h52)

Cameroun anglophone: un fonctionnaire tué et un préfet blessé

mars 23, 2018

Yaoundé – Un fonctionnaire camerounais a été tué et un préfet blessé jeudi dans une attaque imputée à des séparatistes anglophones dans la région du Sud-Ouest anglophone au Cameroun, a appris l’AFP de sources concordantes.

Le représentant du ministère en charge des questions foncières dans le département du Lebialem (Sud-Ouest) « a été tué » dans une attaque visant un convoi administratif, a affirmé un responsable d’une ONG de défense des droits de l’Homme basée dans la région.

Le préfet du Lebialem, Zacharie Ungithoh, a été blessé dans cette attaque, a-t-il ajouté.

Ce bilan a été confirmé à l’AFP par des sources sécuritaires. Le gouvernement camerounais n’a ni confirmé, ni infirmé l’information.

Le préfet et son équipe se rendaient dans un village de la région pour « faire une évaluation des dégâts causés par l’incendie, supposé criminel, de la maison d’un ministre » lorsqu’ils ont été pris pour cible par des séparatistes anglophones présumés, a expliqué le responsable de l’ONG.

Des élections sénatoriales doivent se tenir dimanche au Cameroun et par crainte de possibles troubles, la circulation a été partiellement interdite à certains véhicules ce week-end dans divers secteurs du Sud-Ouest.

Les autorités locales ont demandé à la population « le strict respect » de ces interdictions et l’ont appelée à « rester calme et vigilante ».

La situation sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, s’est considérablement dégradée depuis plusieurs semaines, avec des actions d’éclat imputées à des séparatistes.

Un Tunisien a été tué dans le Sud-Ouest mardi lors d’une opération de l’armée visant à libérer quatre otages – deux Tunisiens et deux Camerounais – kidnappés le 15 mars par un groupe armé actif dans la zone, selon la télévision d’Etat. Le gouvernement a déclaré de son coté que le Tunisien avait été « assassiné par ses ravisseurs ».
Samedi, un haut fonctionnaire de l’administration camerounaise avait été enlevé avant d’être libéré lundi. En février, un sous-préfet et un responsable régional du ministère des Affaires sociales dans le Nord-Ouest avaient également été kidnappés dans cette région. Aucune information n’était disponible sur le sort des deux hommes.
Les séparatistes anglophones qui sont en lutte pour l’indépendance du Cameroun anglophone ont demandé aux représentants de Yaoundé, ainsi qu’aux forces de sécurité et de défense, de quitter leur territoire, les qualifiant de « forces d’occupation ».

A mesure que la crise évolue, de nouveaux groupes séparatistes apparaissent, tandis que les autorités réduisent au minimum leur communication sur ce conflit qui oppose depuis trois mois l’armée et les séparatistes.

(©AFP / 23 mars 2018 12h24)