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Le youtubeur Norman Thavaud en garde à vue pour viols et corruption de mineurs

décembre 5, 2022
Norman Thavaud pose pour la caméra, les mains sur la tête.

Comédien et vedette de l’Internet francophone, Norman Thavaud a été placé en garde à vue lundi par la police pour viols et corruption de mineurs. Photo : AFP via Getty Images/Joel Saget

La vedette de l’Internet francophone, qui compte plus de 12 millions d’abonnés sur YouTube, a été arrêtée et placée en garde à vue lundi dans le cadre d’une enquête de la brigade de protection des mineurs.

Norman Thavaud, qui est soupçonné d’avoir violé plusieurs jeunes femmes et d’avoir corrompu des mineurs, a été interrogé par les enquêteurs lundi.

Selon des informations obtenues par le journal Libération, la procédure judiciaire ouverte contre le youtubeur en janvier dernier a permis de retracer au moins six plaignantes. Cinq d’entre elles l’accusent de viol et au moins deux étaient mineures au moment des faits allégués.

Les dénonciations visant Thavaud se sont multipliées à compter de l’été 2020 après qu’une Québécoise, qui avait 16 ans au moment des faits, a dénoncé sur Instagram les agissements de la vedette de 31 ans.

Photos et captures d’écrans à l’appui, la jeune femme l’a publiquement accusé de l’avoir manipulée pour obtenir des photos et des vidéos d’elle à caractère sexuel et d’avoir exercé à son endroit une emprise psychologique à partir de 2018.

Une plainte aussi au Canada

La jeune femme avait également porté plainte contre Thavaud au Québec.

Dans le cadre d’une enquête franco-québécoise publiée par Urbania en avril 2021, d’autres femmes avaient formulé des accusations semblables à l’encontre du youtubeur pour des faits qui se seraient produits alors que certaines d’entre elles étaient mineures.

Interrogée par l’AFP, la jeune Québécoise a confirmé être en France pour rencontrer les enquêteurs et confronter son présumé agresseur.

À l’origine de la populaire chaîne YouTube Norman fait des vidéos, Thavaud est devenu l’un des plus suivis sur Internet, rachetant même Mixicom qui réunit de célèbres humoristes du web, dont Cyprien et Squeezie, qui partagent avec lui le podium des producteurs de vidéos les plus suivis de France.

Lucas Hauchard, alias Squeezie, dans l'un de ses vidéos publiés sur YouTube

Lucas Hauchard, alias Squeezie, dans l’une de ses vidéos publiées sur YouTube. (Archives) Photo : Capture d’écran (Squeezie)

Norman Thavaud est l’un des pionniers des baladodiffusions dans l’Hexagone avec la publication sur les réseaux sociaux de sketchs mettant en scène des banalités de la vie quotidienne.

Ses vidéos YouTube ont été vues plus de 2,7 milliards de fois, selon un décompte officiel.

Par Radio-Canada avec les informations de Libération et Agence France-Presse

Ukraine: Volodymyr Zelensky dénonce « des centaines de viols »

avril 12, 2022

Une Ukrainienne réfugiée en Pologne, lors d’une manifestation visant à dénoncer les violences commises par l’armée russe en Ukraine, à Cracovie, samedi dernier. Photo: Getty Images/Omar Marques

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi « des centaines de viols » constatés dans les zones précédemment occupées par l’armée russe, « y compris sur de jeunes filles mineures et de tout petits enfants ».

Dans les zones libérées des occupants, l’enregistrement et l’enquête sur des crimes de guerre commis par la Russie se poursuivent. Presque quotidiennement, on retrouve de nouvelles fosses communes, a-t-il déclaré, s’adressant au Parlement lituanien grâce à une liaison vidéo.

Des milliers et des milliers de victimes. Des centaines de cas de tortures. On continue de retrouver des corps dans les canalisations et les caves, a-t-il poursuivi.

« Des centaines de cas de viol ont été enregistrés, y compris ceux de jeunes filles mineures et de tout petits enfants. Même d’un bébé! Cela fait peur rien que d’en parler. »— Une citation de  Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine

Il a évoqué, sans entrer dans les détails, une vidéo envoyée, selon lui, par un parachutiste ou membre de services spéciaux russes, identifié, où l’on voit ce qu’il fait à ce bébé, comment il le torture. Cette information n’a pu être vérifiée de source indépendante.

Le président lituanien, Gitanas Nauseda, a réagi avec émotion à ces paroles. Il est tout simplement impossible d’imaginer de plus grandes horreurs : le président Zelensky a parlé aujourd’hui d’un bébé violé, a-t-il dit.

M. Zelensky a déploré, par ailleurs, que certains pays de l’Union européenne n’osent toujours pas décider quand ils vont ne serait-ce que limiter les achats d’hydrocarbures russes, en dépit des meurtres massifs à Boutcha, des déportations des populations et de la destruction préméditée de villes pacifiques par des missiles et des bombes russes.

Des témoignages rapportés par les médias corroborent les craintes d’organisations non gouvernementales (ONG), qui relèvent des indices d’utilisation du viol comme arme de guerre.

Une Ukrainienne a notamment raconté à l’Agence France-Presse avoir été violée par deux soldats russes après qu’ils ont appris qu’elle était l’épouse d’un militaire ukrainien.

Radio-Canada par Agence France-Presse

Gabon : le pays abrite-t-il le plus grand scandale de pédophilie de l’histoire du football ?

décembre 17, 2021
Patrick Assoumou Eyi, ancien entraîneur de l’équipe des moins de 17 ans du Gabon, est aujourd’hui directeur technique de la première ligue du pays. © DR

Une enquête du quotidien britannique « The Guardian » révèle des accusations de viol à l’encontre de Patrick Assoumou Eyi, ex-sélectionneur de l’équipe gabonaise des moins de 17 ans. Plusieurs centaines d’enfants auraient été abusés et des personnalités de la Fédération gabonaise de football seraient impliquées.

L’enquête n’en est encore qu’à ses prémices. Mais, selon l’un de ses auteurs, le journaliste Romain Molina, ce pourrait être « la plus grosse affaire de pédophilie de l’histoire du football ». D’après les témoignages recueillis par The Guardian, qui a publié le récit le 16 décembre, Patrick Assoumou Eyi est accusé d’avoir « violé, formé et exploité » de nombreux garçons, alors qu’il était sélectionneur des moins de 17 ans du Gabon, jusqu’en 2017, puis directeur technique de la Ligue de l’Estuaire, poste qu’il occupait encore avant la parution de l’enquête.

Une victime présumée résume les accusations : « Il m’a forcé à avoir des relations sexuelles avec lui. C’était la condition pour rester dans l’équipe nationale. […] “Capello” [son surnom] a violé tant de garçons qu’il allait parfois à la campagne pour en trouver de nouveaux. Il profitait de leur pauvreté. […] C’est la réalité du football gabonais depuis des décennies, mais personne ne peut arrêter le système. Les prédateurs sont trop nombreux… »

La Fegafoot impliquée ?

Deux autres victimes présumées ont également affirmé que Patrick Assoumou Eyi les avait maltraitées alors qu’elles avaient moins de 18 ans et fréquentaient l’Académie Club de Libreville, située à Akanda, entre 2017 et 2019. Un ancien joueur a quant à lui déclaré que l’entraîneur attirait les jeunes garçons chez lui et qu’il avait rebaptisé son domicile le « jardin d’Eden ».

La Fédération gabonaise de football (Fegafoot) était-elle au courant des soupçons pesant sur l’ancien sélectionneur ? Toujours dans The Guardian, un ancien responsable de la Fegafoot a affirmé qu’il avait tenté de faire part de ses préoccupations concernant des allégations d’abus sexuels lors d’une réunion du conseil d’administration en 2019. Il assure avoir ensuite été démis de ses fonctions. La Fegafoot nie cette version des faits et a précisé dans un communiqué n’avoir « jamais enregistré de plaintes relatives à un acte de cette nature ».

Une enquête ouverte par le ministère des Sports

Les victimes présumées ont quant à elles expliqué ne pas avoir contacté la police au Gabon par manque de confiance à l’égard des autorités. En revanche, une plainte a été déposée par la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (Fifpro), le syndicat mondial des joueurs. « Nos enquêtes préliminaires ont donné des preuves cohérentes de témoins crédibles qui parlent tous d’une pratique continue et bien ancrée consistant à forcer les jeunes joueurs à avoir des relations sexuelles comme condition préalable aux opportunités de football », écrit le syndicat dans cette plainte consultée par The Guardian.

« On parle de plusieurs centaines de jeunes joueurs abusés, a expliqué Romain Molina sur Twitter. Patrick Assoumou Eyi n’est que le premier de la liste. Nous publierons un prochain volet des abus sexuels sur jeunes footballeurs au Gabon avec le nom d’autres prédateurs impliqués dans les hautes sphères du football gabonais. » Ce 17 décembre, le ministre des Sports a annoncé la suspension provisoire de Patrick Assoumou Eyi et l’ouverture d’une enquête à la suite des témoignages révélés par le quotidien britannique.

Avec Jeune Afrique par Mathieu Olivier

France: La comédienne Charlotte Arnould accuse Gérard Depardieu de viols

décembre 17, 2021

La comédienne de 25 ans a affirmé sur Twitter avoir été violée en août 2018 par l’acteur, mis en examen depuis un an pour ces faits qu’il conteste.

« J’ai été violée par Gérard Depardieu en août 2018. » Vendredi 17 décembre, la comédienne Charlotte Arnould a affirmé sur Twitter être la victime des viols pour lesquels le principal intéressé est mis en examen depuis un an et qu’il conteste. L’acteur de 72 ans a été mis en examen pour « viols » et « agressions sexuelles » le 16 décembre 2020, pour des faits commis à l’été 2018, mais l’identité de sa victime était jusque-là inconnue.

« Je suis la victime de Depardieu… Ça fait un an pile qu’il est mis en examen. Je ne peux plus me taire… » écrit Charlotte Arnould sur son compte Twitter. Et d’ajouter : « Cela fait un an qu’il est mis en examen. Il travaille pendant que je passe mon temps à survivre. » « Cette vie m’échappe depuis 3 ans et j’ai envie de vivre sans me renier. Cette prise de parole risque d’être une secousse immense dans ma vie, je n’y gagne strictement rien si ce n’est l’espoir de récupérer mon intégrité », a déclaré la jeune femme de 25 ans originaire du Jura, estimant que « continuer à me taire, c’est m’enterrer vivante ».

Les investigations sont toujours en cours

Ni Me Élodie Tuaillon-Hibon, avocate de la plaignante, ni Me Hervé Temime, avocat de Gérard Depardieu, n’ont souhaité commenter cette prise de parole. Parmi les messages de soutien au tweet de Charlotte Arnould, l’autrice Florence Porcel, qui accuse elle-même l’ancien présentateur du 20 Heures Patrick Poivre d’Arvor de l’avoir violée, lui fait part de « tout (s)on soutien ». La plaignante avait dénoncé à la gendarmerie fin août 2018 deux viols au domicile parisien de la star quelques jours plus tôt. Elle avait obtenu à l’été 2020 que cette enquête, d’abord classée par le parquet de Paris, soit confiée à un juge d’instruction.

Depuis sa mise en examen, révélée par l’Agence France-Presse, Gérard Depardieu a été entendu au fond par la juge d’instruction. Il conteste les faits et a été laissé libre sans contrôle judiciaire. L’acteur a sollicité auprès de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris la nullité de sa mise en examen, mais la requête n’a pas encore été examinée. Des investigations sont encore en cours. Charlotte Arnould est comédienne mais également diplômée de danse classique et contemporaine, ainsi que de piano. Elle a joué dans une dizaine de courts-métrages et dans plusieurs pièces de théâtre. Elle a également réalisé les doublures voix pour plusieurs séries sur Netflix.

Par Le Point avec AFP

En Haïti, l’horreur des viols commis par les gangs

novembre 29, 2021

« Certaines femmes kidnappées n’arrivent même pas à savoir combien d’hommes les violaient »: Judith Fadois a beau travailler depuis plus de six ans en Haïti à la clinique de Médecins sans frontières dédiée à la prise en charge des crimes sexuels, la médecin s’avoue dépassée par l’horreur de certains cas.

Déjà minées par le tabou qui entoure ces crimes dans une société considérée comme machiste, la cruauté accrue des gangs haïtiens lors de certains enlèvements sidère les équipes médicales qui prennent en charge les victimes de violences sexuelles.

« Pour certains cas, je parlerais de mutilation, tellement elles ont été traitées en objet », témoigne sobrement le Dr Fadois, responsable des activités médicales du centre MSF.

Les bandes armées ont virtuellement pris le contrôle de Haïti depuis plusieurs mois, alors même que ce petit pays des Caraïbes faisait déjà face à une pauvreté endémique.

« Pure torture »

Au coeur de la capitale Port-au-Prince, l’équipe du Dr Fadois offre l’assistance médicale d’urgence et le soutien psychologique vital aux victimes mais la gravité des récentes violences a personnellement affecté le personnel de MSF.

« En octobre et novembre, ça n’a pas été facile du tout pour le staff », souffle la médecin qui qualifie certains viols de « pure torture » et évoque « des choses que jamais (elle n’aurait) pensé qu’un humain pouvait faire subir à un autre humain ».

Parmi les premières interlocutrices des victimes, Djynie Sonia Dieujuste assure, avec trois collègues, la permanence à la ligne téléphonique d’urgence, confidentielle, ouverte en continue, gratuitement.

« Nous sommes des humains, nous sommes des femmes: il y a des situations qui nous affectent vraiment », reconnaît l’infirmière qui répond en moyenne à deux ou trois appels par jour.

« Certaines ont des idées suicidaires, c’est pourquoi nous avons des psychologues disponibles 24H sur 24 qui prennent le relais si ça dépasse notre compétence » d’infirmières, précise Mme Dieujuste.

Début novembre, Sophonie, un prénom d’emprunt, a composé le numéro d’urgence.

La jeune fille de 24 ans a subi un viol par deux hommes, entrés par effraction dans son domicile, situé dans un quartier populaire de la capitale.

« Je dormais et j’ai senti que la porte s’ouvrait. J’ai cru que c’était ma tante qui revenait. Ils ont foncé sur moi, ils m’ont bâillonnée puis j’ai perdu connaissance », souffle rapidement sa faible voix.

« Garder ça secret »

« Quand je suis revenue à moi, j’étais totalement nue, mes vêtements étaient déchirés », se rappelle-t-elle.

Après l’attaque, Sophonie envisage d’aller voir la police mais comme elle n’a pu distinguer le visage des deux hommes, elle abandonne l’idée.

Se faire soigner et conseiller au centre MSF aide la jeune femme mais elle se refuse encore à évoquer ce viol collectif à son entourage.

A ses professeurs et amies d’école, après une semaine sans se présenter en cours, elle a simplement annoncé avoir été malade.

« Dans les quartiers, une personne qui a subi un viol est affligée d’une étiquette », atteste Dr Judith Fadois. « Donc les femmes intègrent l’idée de ne pas en parler si jamais ça leur arrivait, » déplore la médecin.

C’est pour briser ce tabou, et car aucune structure médicale ne prenait alors en charge ce pan de la santé publique en Haïti, que MSF a ouvert le centre baptisé « Pran men’m » (« prends ma main », en créole) en mai 2015.

Mariage forcé

L’organisation médicale a également décelé l’urgence de lutter contre certaines pratiques coutumières.

« En province surtout, la tradition est que soit on force la jeune fille à se marier avec son agresseur, soit la famille de la victime est dédommagée financièrement », s’insurge le Dr Fadois.

Pour étendre la prise en charge médicale des violences sexuelles, MSF a organisé des formations pour les professionnels de santé de tous les hôpitaux d’Haïti.

L’occasion pour Judith Fadois de réaliser que la notion du consentement n’était pas une évidence pour ses confrères, imbus de la culture considérée comme machiste de son pays.

« Des médecins hommes me hurlaient dessus, me demandaient +mais d’où vous sortez avec ça ? Ça n’est pas un truc pour notre culture, pour ici+, » se rappelle la médecin.

En six ans, elle peut constater une lente mais notable évolution des mentalités à l’égard du viol.

En revanche, la récente montée en puissance des gangs à Port-au-Prince met en péril cette assistance offerte aux victimes.

« Certaines disent qu’elles ne peuvent pas quitter l’endroit où elles sont à cause de l’insécurité qui y règne: c’est comme si elles étaient en prison, » s’émeut la médecin, impuissante.

Par Le Point avec AFP

Le chanteur Jean-Luc Lahaye, soupçonné de viols sur mineur, en garde à vue

novembre 3, 2021
Le chanteur Jean-Luc Lahaye, soupconne de viols sur mineur, en garde a vue
Le chanteur Jean-Luc Lahaye, soupçonné de viols sur mineur, en garde à vue© AFP/Archives/DOMINIQUE FAGET

Le chanteur Jean-Luc Lahaye a été placé en garde à vue mercredi pour viol et agression sexuelle sur mineurs de plus de 15 ans et de corruption de mineurs, a indiqué à l’AFP le parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.

Condamné en 2015 à un an de prison avec sursis pour corruption de mineure de 15 ans, Jean-Luc Lahaye est également soupçonné de détention d’image à caractère pédopornographique, selon la même source. Sa fille est également en garde à vue des chefs de subornation de témoins et complicité de viol sur mineur de plus de 15 ans, a précisé le parquet.

Deux autres femmes sont entendues pour « non-dénonciation de crime et complicité de viol sur mineur de plus de 15 ans », a-t-il ajouté. Selon le Parisien et une source proche du dossier consultée par l’AFP, il s’agit des mères des deux victimes, qui les auraient encouragées à avoir des relations avec le chanteur et qui leur auraient demandé ensuite de taire les faits.

L’interprète de « Papa chanteur », âgé de 68 ans, a été interpellé mercredi matin, selon cette source proche du dossier.

Les investigations ont été confiées à l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), a indiqué une source policière.

D’après le Parisien et la source proche du dossier, Jean-Luc Lahaye est soupçonné d’avoir eu des relations sexuelles avec deux adolescentes âgées de 16 et 17 ans, en 2013 et 2014. Il leur aurait aussi « demandé, par internet et caméras interposées, de se dévêtir et de prendre des poses sexuelles », selon le journal.

Les deux jeunes filles avaient porté plainte puis s’étaient rétractées, avant de déposer à nouveau une plainte début 2021, entraînant l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris, précise Le Parisien.

Parmi les deux plaignantes, indique le journal, figure l’adolescente, âgée alors de 14 ans, à laquelle il avait demandé il y a quelques années de s’adonner à des jeux sexuels par webcam interposée. Il avait été condamné pour ces faits à un an d’emprisonnement avec sursis le 18 mai 2015 pour corruption de mineure.

L’ex-vedette des années 80 avait également été condamné en 2007 à 10.000 euros d’amende pour des relations sexuelles avec une mineure de 15 ans.

En 2017, une scène du film « Stars 80, la suite », de Thomas Langmann, dans laquelle le chanteur déclarait que ses « copines » étaient « au lycée » avait été supprimée au montage.

L’association la Voix de l’enfant s’était indignée et avait demandé le retrait de ce passage, « révélant à nouveau l’attirance » du chanteur « pour des lycéennes et faisant référence à sa condamnation ».

Par Le Point avec AFP

Football : Benjamin Mendy restera en prison jusqu’en janvier

septembre 10, 2021

Le défenseur français, accusé de viols, sera jugé le 24 janvier prochain en Angleterre. D’ici-là, il ne pourra pas quitter sa prison.

Accuse de viols, Benjamin Mendy devra rester derriere les barreaux jusqu'au 24 janvier prochain.
Accusé de viols, Benjamin Mendy devra rester derrière les barreaux jusqu’au 24 janvier prochain.© Shaun Botterill / MAXPPP / PRESS ASSOCIATION IMAGES/MAXPPP

Benjamin Mendy ne sortira pas de prison cette année. Derrière les barreaux depuis la fin du mois d’août, le défenseur français sera jugé par le tribunal de Chester (Cheshire), le 24 janvier prochain. Une audience pour laquelle il devra patienter en prison, le juge ayant refusé de lui accorder l’aménagement de sa détention provisoire. Champion du monde avec l’équipe de France en 2018, Benjamin Mendy joue à Manchester City depuis 2017, un club dont il a été suspendu le 26 août dernier, dans la foulée de son arrestation. Il est accusé de quatre viols et d’une agression sexuelle, l’ensemble des faits qui lui sont reprochés s’étant déroulés entre octobre 2020 et août 2021.

Vêtu d’un survêtement de couleur crème, Benjamin Mendy a écouté les bras croisés les propos tenus à l’audience, qui lui ont été traduits en français par un interprète. Il a été maintenu en détention à l’issue de l’audience de 45 minutes, et a fait un clin d’œil à un homme dans le public en quittant la salle. La date de l’audience du 24 janvier est encore susceptible de bouger. Cela dépendra de ce que plaidera Benjamin Mendy lors d’une prochaine audience, le 15 novembre prochain. Ce jour-là, l’international français devra annoncer s’il plaide coupable ou non coupable. Son avocate, Eleanor Laws, a annoncé qu’elle envisageait de demander l’abandon des charges.

Une carrière anglaise compliquée

Pour recruter Mendy, révélé à Marseille et qui a passé une saison par Monaco, City avait déboursé 52 millions de livres (environ 60 millions d’euros), faisant à l’époque du jeune latéral gauche français le défenseur le plus cher de l’histoire. Mais la carrière de Mendy a depuis été rythmée par les blessures, comme sa rupture des ligaments croisés en 2017, le forçant à passer plus de temps à soigner ses genoux et des ennuis musculaires qu’à taper dans un ballon. L’international français avait aussi fait les choux gras des tabloïds à l’automne 2020 lors de la saisie de sa Lamborghini d’une valeur de plus de 500 000 euros, qu’il conduisait sans permis ni assurance. Il avait plaidé coupable et a été condamné à un peu plus de 1 000 euros d’amende.

Également inculpé dans le cadre de l’enquête, un deuxième homme, Louis Saha Matturie, 40 ans, a comparu aux côtés du champion français. Il est inculpé pour quatre viols commis sur trois personnes entre avril et août.

Par Le Point avec AFP

Du Nigeria à la RDC, une « épidémie de viols de guerre »

mai 31, 2021
Manifestations contre les violences dans l’Est de la RDC, à Kinshasa, en 2012.

Dans une grande enquête, la reporter britannique Christina Lamb rassemble les témoignages glaçants de survivantes de violences sexuelles en temps de conflit. Une arme de destruction massive employée en toute impunité.

« Ça a duré pendant six semaines. Ma vie n’était plus qu’un viol, tremble Rojian, 16 ans. C’est dur à raconter, mais c’est encore plus dur que les gens l’ignorent. » Ancienne esclave sexuelle aux mains de l’État islamique, cette adolescente yézidie est l’une des voix courageuses de l’enquête sur le viol de guerre réalisée dans treize pays par la reporter britannique Christina Lamb.

Près d’une décennie après avoir accompagné la militante pakistanaise des droits humains Malala Yousafzai dans la rédaction de son autobiographie, la correspondante en chef de l’hebdomadaire The Sunday Times recueille dans Nos corps, leur champ de bataille. Ce que la guerre fait aux femmes les témoignages douloureux, souvent insoutenables, de survivantes du génocide contre les Tutsi, de parents de lycéennes nigérianes enlevées par Boko Haram et mariées de force à des jihadistes, de mères de bébés violés dans les villages de RDC…

Humilier et détruire

« Cela n’a rien de sexuel, c’est une manière d’arracher son humanité à la victime et de lui montrer qu’elle n’existe pas », martèle le gynécologue Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 aux côtés de l’activiste yézidie Nadia Murad, répétant inlassablement que « tant que le poids du tabou reposera sur la victime plutôt que sur l’auteur du crime, rien ne changera »

« Moins onéreuse et tout aussi efficace qu’une balle de kalachnikov », assène Christina Lamb, l’arme est redoutable. Et les objectifs sont glaçants : humilier la femme de l’ennemi, détruire le tissu social, faire fuir la population et même féconder pour changer l’équilibre démographique.

CHAQUE FOIS QU’ON CROISAIT LE CHEMIN DES INTERAHAMWE, ILS NOUS VIOLAIENT

Plus de vingt ans après avoir ouvert son hôpital de Panzi pendant la Deuxième guerre du Congo, le Dr Mukwege continue à « réparer » des femmes profondément traumatisées et mutilées en RDC. Il tente d’étendre son action à la Guinée, au Burkina ou à la Centrafrique. Lorsqu’elle lui rend visite à Bukavu, dans le Sud-Kivu, Christina Lamb trouve un homme « très abattu » face à des cas de plus en plus graves, des enfants toujours plus jeunes.

Si les femmes étaient déjà considérées comme un butin de guerre dans la Grèce antique, et ont payé un lourd tribut dans les conflits du XXe siècle, cette grande reporter, lauréate de quatre British Press Awards et du prix Bayeux des correspondants de guerre, estime qu’une nouvelle « épidémie de viols de guerre » s’est déclarée en 2012 au moment de l’enlèvement des filles de Chibok, puis s’est répandue à travers l’Irak, la Birmanie, le Soudan du Sud et plus récemment en Éthiopie et dans sa région du Tigré.

Les pionnières du Rwanda

L’Afrique ne compte plus – et ne compte pas – ses victimes. Mais elle a vu émerger de véritables pionnières dans la lutte pour la libération de la parole et la reconnaissance du viol comme crime de guerre. « En RDC, de nombreuses femmes se sont levées pour parler de ce qu’elles avaient vécu et se soutenir les unes les autres », souligne Christina Lamb, marquée par son passage à la « Cité de la joie », une organisation fondée par la Belgo-Congolaise Christine Schuler Deschryver, qui aide de jeunes femmes de 18 à 30 ans à reprendre le contrôle de leur vie.

C’est au Rwanda, où 250 000 à 500 000 viols ont été perpétrés entre avril et juillet 1994 selon le rapporteur spécial de l’ONU, que la première victoire judiciaire contre ces crimes de masse a été remportée. À Taba, à l’ouest de Kigali, Victoire Mukambanda a perdu le compte de ses propres cauchemars : « Chaque fois qu’on croisait le chemin des Interahamwe, ils nous violaient. » Mais avec sa sœur, Serafina Mukakinani, elle a osé se présenter en 1998 devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), à Arusha, lors du procès du maire de la ville, Jean-Paul Akayesu.

Un procès historique, qui aboutira à la toute première condamnation pour viol de guerre, malgré les résistances, voire la lâcheté, des juges confrontés au récit des pires tortures, systématiques, parfois collectives, souvent perpétrées devant des proches. « Ils voulaient se boucher les oreilles pour ne plus entendre, raconte l’ancienne haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Navi Pillay, alors seule juge femme du TPIR. Ils me disaient : “On ne sait pas quoi faire de ces preuves, alors on te les laisse”. »

LES FEMMES DE TABA ONT CHANGÉ L’HISTOIRE DU DROIT INTERNATIONAL

Si vingt-cinq ans après, les femmes de Taba – que Christina Lamb a retrouvées – luttent encore pour leur survie et sont souvent contraintes de cohabiter avec leurs bourreaux, « elles ont littéralement changé l’histoire du droit international », rappelle la journaliste. Un exemple pour les autres victimes en quête de justice, comme les Yézidies.

Une rencontre entre ces deux générations de survivantes a été organisée à New York, à l’initiative de la Free Yezidi Foundation. Les Yézidies y ont repris espoir. Les Rwandaises, elles, auraient préféré n’avoir aucune jeunesse à inspirer. « Je me suis gardée de dire qu’elles m’avaient confié être reparties abattues de voir que, malgré leur courage et tous leurs efforts, les viols continuaient », déplore Christina Lamb.

La journaliste britannique Christina Lamb a mené l’enquête dans treize pays

En toute impunité

D’autant que la voie qu’elles ont ouverte reste très étroite. En vingt ans, la Cour pénale internationale (CPI) n’a prononcé que deux condamnations pour des faits de violence sexuelle, à l’encontre de deux Congolais, l’ancien vice-président et ex-chef rebelle Jean-Pierre Bemba, en 2016 (un verdict annulé deux ans plus tard), et le seigneur de guerre Bosco Ntaganda, surnommé Terminator, en 2019. « C’est si difficile d’obtenir justice, se désespère la reporter britannique. Le viol est sans doute le crime de guerre le plus ignoré au monde. »

Dans l’immense majorité des cas, les poursuites ne sont pas même engagées. Au Nigeria, le mouvement « Bring Back Our Girls » est retombé et les jihadistes de Boko Haram continuent à enlever de jeunes filles au nord-est, à disposer de leurs corps et de leurs esprits en toute impunité. En Irak, lors des procès de jihadistes de Daech, les sévices infligés à leurs esclaves sexuelles ne font pas partie des chefs d’accusation. On intime aux victimes de se satisfaire de condamnations pour terrorisme. Ne valent-elles pas déjà aux coupables la perpétuité ou la mort ?

Mais plus qu’une peine, aussi lourde soit-elle, ces survivantes luttent pour la reconnaissance des viols, « l’une des pires atrocités », selon les juges du procès Akayesu, parce qu’elle entraîne « la destruction de l’esprit, de la volonté de vivre, et de la vie elle-même ».

Pour obtenir la justice, indispensable à la reconstruction, « il faut plus de femmes dans la police et dans les tribunaux, plaide aujourd’hui Christina Lamb. Plus de femmes dans les négociations de paix ». Et plus de femmes pour écrire l’histoire, dont certaines des pages les plus sombres sont passées sous silence par les hommes.

Nos corps, leur champ de bataille. Ce que la guerre fait aux femmes, de Christina Lamb, Harper Collins, 517 pages, 21 €

Avec Jeune Afrique par Julie Gonnet

Niger : la CNDH confirme des cas de viols par des soldats tchadiens du G5 Sahel

avril 4, 2021
Un soldat de l’armée malienne avec le G5 Sahel à Sevare, le 30 mai 2018.

Dans un rapport rendu public le 2 avril, la Commission nationale des droits humains (CNDH) du Niger a confirmé qu’une fillette et deux jeunes femmes avaient été violées par des éléments tchadiens du G5 Sahel au cours du mois de mars dans la région de Tillabéri.

Le 2 avril, la CNDH a publié les conclusions de son enquête de terrain au sujet des allégations de viols perpétrés par des soldats tchadiens du G5 Sahel dans le département de Tera, au Niger, où ceux-ci étaient cantonnés avant de rejoindre la zone dite « des trois frontières ». Après avoir rencontré les autorités administratives et judiciaires, les témoins et les victimes présumées, la CNDH a conclu au bien-fondé des accusations contre les militaires.

« Il y a eu effectivement des viols sur une fille mineure de onze ans en classe de CE2 et deux femmes mariées (dont une enceinte) âgées de 23 et de 32 ans, toutes les deux mères de plusieurs enfants », détaille le rapport, rédigé après deux jours d’investigation sur place. « Il faut souligner que, pour ces deux femmes, ces actes odieux ont été commis en présence de leurs maris sous menace d’arme à feu de leurs agresseurs », ajoute le document signé par Émérite Khalid Ikhiri, président de la CNDH.

« Traduire les coupables devant les juridictions compétentes »

Toujours selon la CNDH, plusieurs tentatives de viol sont également à déplorer sur au moins cinq autres femmes. Celles-ci « ont réussi à s’enfuir quand (les) hommes armés (se sont) introduits dans leurs maisons. « La mission a aussi fait le constat d’agressions et de confiscations de biens sur de paisibles citoyens », détaille encore la commission, qui appelle les autorités à « traduire les coupables devant les juridictions compétentes ».

La Force conjointe G5 Sahel (FC-G5S) a réagi samedi, affirmant avoir envoyé une mission spéciale dans la localité de Tera.

« Face à des faits d’une telle gravité, en lien avec les autorités nigériennes et tchadiennes, la FC-G5S a pris des mesures idoines », peut-on lire dans le communiqué. Les soldats incriminés ont été retirés des effectifs et rapatriés dans leur pays d’origine. La Force conjointe G5 Sahel a également initié des sanctions disciplinaires. 

Le ministère des Affaires étrangères tchadien a déclaré que les auteurs avaient déjà été arrêtés et qu’ils « subiront les sanctions qui s’imposent ».

Avec Mathieu Olivier

France/Limoges: un élu mis en examen pour «violences» et «viols»

mai 22, 2019

 

Bruno Genest, 64 ans, vice-président de Limoges Métropole et maire de Condat-sur-Vienne (Haute-Vienne), a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour «violences» et «viols» sur sa compagne, des faits qu’il nie en bloc, a appris l’AFP mercredi auprès du parquet de Limoges.

L’élu qui avait été placé en garde à vue lundi par la police judiciaire de Limoges, est poursuivi pour «violences habituelles et viols par conjoint» avec une «ITT inférieure ou égale à 8 jours», sa compagne ayant étayé sa plainte par des certificats médicaux. Il est ressorti libre mais a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec son ancienne compagne, a précisé son avocat Me Philippe Clerc.

Selon une source policière, sa compagne, avec qui il a un enfant en bas âge, s’est présentée au commissariat de Limoges, voici quelques jours, affirmant avoir été victime de «violences» et avoir été «violée» par l’élu. Des faits que ce dernier a contestés devant le juge. «Mon client nie farouchement la totalité de ces accusations. Il y a un conflit conjugal qui existe, sauf que les proportions données à ce conflit sur la base d’éléments faux et contestés a pris des proportions importantes, augmentées par sa qualité d’élu. On s’y intéresse justement parce qu’il est élu mais tout est faux», affirme Me Clerc. «Il est tombé de haut», a ajouté le conseil de Bruno Genest. Selon des sources concordantes, le maire de Condat-sur-Vienne, vivait depuis quelques temps une relation «difficile» avec sa compagne.

Bruno Genest, maire de Condat-sur-Vienne depuis 2001, vice-président de la communauté de communes Limoges Métropole, est également président de Limoges Habitat, bailleur social qui gère plus de 12.000 logements.

Par Le Figaro.fr avec AFP