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USA: La ville de Charlottesville déboulonne les statues des généraux confédérés

juillet 10, 2021

USA: LA VILLE DE CHARLOTTESVILLE DÉBOULONNE LES STATUES DES GÉNÉRAUX CONFÉDÉRÉS

© Reuters/EVELYN HOCKSTEIN 

(Reuters) – La municipalité de Charlottesville (Virginie) a déboulonné samedi la statue du général sudiste Robert E. Lee, figure de la guerre de Sécession, quatre ans après de violents affrontements à ce sujet entre des suprémacistes blancs et des contre-manifestants qui avaient fait un mort.

Une deuxième statue, celle du général confédéré Thomas « Stonewall » Jackson, a été retirée par la suite, a indiqué un porte-parole de la municipalité, Brian Wheeler.

Les monuments célébrant les Etats confédérés du Sud, qui avaient combattu pour maintenir l’esclavage, sont la cible aux Etats-Unis des militants contre le racisme.

En 2017, la décision de la ville de retirer la statue du général Lee avait provoqué une vaste mobilisation de l’ultra-droite qui avait tourné au drame, après qu’une voiture conduite par un suprémaciste blanc eut foncé dans la foule, tuant une contre-manifestante, Heather Heyer, 32 ans.

Par Reuters (Reportage Julia Harte, avec la contribution; d’Ismail Shakil à Bangalore, version française Sophie Louet)

La ville américaine de Richmond retire les symboles de son passé confédéré

juillet 2, 2020

 

© Copyright 2020, L’Obs
Le sud des Etats-Unis a commencé mercredi à tourner la page du lourd passé de la confédération. Poussées par une vague de protestation historique contre le racisme dans le pays, après la mort de plusieurs Afro-Américains aux mains de policiers blancs, dont George Floyd, plusieurs villes ont retiré les symboles des partisans de l’esclavage pendant la guerre de Sécession.La ville de Richmond, en Virginie, a démonté un premier monument en mémoire de l’armée confédérée installé dans l’ancienne capitale du Sud pendant la guerre fratricide qui a eu lieu entre 1861 et 1865.

Plus au sud, le Mississippi a retiré le drapeau au symbole confédéré de son capitole, un moment historique pour cet Etat marqué par les blessures de la période de l’esclavage.

C’était le dernier drapeau d’un Etat américain comportant l’étendard – fond rouge, croix bleue en diagonale avec des étoiles blanches – qui représentait les Etats sudistes.

« Tourner la page » du passé

A Richmond, les monuments confédérés sont considérés par leurs détracteurs comme des symboles à la gloire de l’héritage esclavagiste des Etats-Unis. Le plus symbolique de ces monuments est la statue du commandant en chef de l’armée sudiste, le général Robert Lee, qui trône depuis un siècle sur une place de la ville.

Des employés municipaux se sont activés dès mercredi après-midi autour de la statue de Thomas « Stonewall » Jackson, un autre général de l’armée du Sud. Après l’avoir déboulonnée, les employés l’ont descendue de son piédestal à l’aide d’une grue, selon les médias locaux.

Le maire, Levar Stoney, a justifié sa décision par la nécessité pour la ville de « tourner la page » du passé. « Depuis la fin officielle du statut de capitale de la confédération, il y a cent cinquante-cinq ans, nous sommes sous le poids de cet héritage », a-t-il expliqué dans un message vidéo sur Twitter.

« Ces statues, quoique symboliques, ont placé une ombre sur les rêves de nos enfants de couleur. En les enlevant, nous pouvons commencer à guérir et concentrer notre attention sur l’avenir », a souligné l’édile, un Afro-Américain de 39 ans.

Levar Stoney a cependant admis que le retrait de ces monuments n’était pas « une solution pour régler les injustices raciales qui sont profondément enracinées » à Richmond et plus largement aux Etats-Unis.

En mars, le gouverneur démocrate de Virginie, Ralph Northam, avait annoncé que les municipalités pouvaient décider du retrait ou non de leurs statues. Leur sort reste indéterminé. Elles seront remisées jusqu’à ce qu’une solution définitive soit trouvée, a précisé Levar Stoney.

Vague de manifestations

Les manifestations contre le racisme et les violences policières se succèdent depuis plus d’un mois après la mort de George Floyd, un homme noir tué par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai.

Elles ont aussi relancé le débat sensible sur l’héritage du passé esclavagiste du pays, symbolisé par ces monuments que des manifestants ont vandalisés et tentés de mettre à terre un peu partout sur le territoire, notamment à Richmond.

Pour les défenseurs de ces statues, elles sont un symbole de l’héritage historique du sud des Etats-Unis. Le président Donald Trump a dans le passé estimé que leur disparition reviendrait à « mettre en pièces » l’histoire et la culture américaine.

Par Msn avec http://www.nouvelobs.com

Boxe: Pernell Whitaker décède accidentellement à l’âge de 55 ans

juillet 15, 2019

 

Le boxeur américain Pernell Whitaker lors du match face au Mexicain Julio Cesar Chavez à San Antonio le 10 septembre 1993© BOB DAEMMRICH Le boxeur américain Pernell Whitaker lors du match face au Mexicain Julio Cesar Chavez à San Antonio le 10 septembre 1993

 

Le boxeur américain Pernell Whitaker, champion olympique en 1984 et du monde dans quatre catégories différentes, est mort dans un accident de la route en Virginie (États-Unis), a confirmé lundi la police locale dans un communiqué.

L’Américain, âgé de 55 ans, est décédé après avoir été renversé par une voiture dimanche à Virginia Beach. Pernell Whitaker a succombé à ses blessures sur les lieux de l’accident, a précisé la police.

Surnommé affectueusement « sweet pea » (pois de senteur), il était considéré comme l’un des boxeurs les plus talentueux de sa génération. Il avait remporté le titre olympique des légers aux Jeux de Los Angeles en 1984.

Il a disputé 46 combats professionnels pour un bilan de 40 victoires, dont 17 avant la limite, quatre défaites, un match nul et un no contest.

Whitaker a remporté des ceintures mondiales en légers, super-légers, welters et super-welters. Il avait ét désigné boxeur de l’année par Ring magazine en 1989.

L’un des moments forts de sa carrière restera également son combat controversé contre la légende mexicaine Julio Cesar Chavez à San Antonio (Texas) en 1993.

Après une lutte acharnée, tous les experts pensaient que Whitaker allait remporter le combat. Mais les juges déclaraient alors un match nul entre les deux hommes.

Il avait pris sa retraite en avril 2001 après une défaite contre Carlos Bojorquez.

Avec AFP.com

États-Unis: travailler pour Trump ou dîner tranquille, il faut choisir

juin 25, 2018

La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Huckabee Sanders, lors de son briefing de presse quotidien / © AFP / SAUL LOEB

Peut-on encore travailler pour Donald Trump et dîner tranquillement au restaurant ? La question se pose après plusieurs incidents récents et le président américain lui-même a fait irruption lundi dans ce débat de mauvaise cuisine.

Cible de la colère du milliardaire, un restaurant de l’Etat de Virginie, mitoyen de la capitale fédérale, dont la propriétaire a refusé vendredi soir de servir Sarah Sanders, la femme officiellement chargée de diffuser la parole de la Maison Blanche.

Déjà attablée avec des amis dans cet établissement nommé « The Red Hen », dans la ville de Lexington, Mme Sanders a été priée de quitter les lieux.

« Je suis partie en restant polie », a tweeté le lendemain la porte-parole, dont le visage est connu car sa conférence de presse quotidienne est retransmise par les chaînes d’information américaines.

– Risotto à la migrant –

Le restaurant est fier de son risotto aux betteraves, cultivées dans une ferme familiale fondée par des immigrés mexicains.

Pour la propriétaire du commerce, Stéphanie Wilkinson, pas question de servir une représentante d’un gouvernement « inhumain et immoral », qui a défendu des mesures « cruelles » de séparation de force des familles de migrants ayant franchi illégalement la frontière mexicaine.

« J’ai expliqué que l’établissement avait des valeurs que j’entendais défendre telles que l’honnêteté, la compassion et l’entraide », a justifié Mme Wilkinson, citée par la presse.

« The Red Hen » a été inondé durant le week-end par les hommages ou les critiques, dont la plus visible a été adressée lundi par le président.

Les portes, les fenêtres et les auvents du « Red Hen » sont « immondes » et ont « urgemment besoin d’être repeints », a dénoncé M. Trump dans un tweet.

« J’ai toujours soutenu que si un restaurant était sale dehors, alors il également était sale à l’intérieur », a-t-il ajouté.

Washington et la plupart de ses banlieues sont un bastion démocrate, auquel M. Trump se réfère en utilisant le mot de « marigot ».

Dans un contexte particulièrement polarisé par la politique migratoire de « tolérance zéro » de l’exécutif, plusieurs autres proches collaborateurs de M. Trump ont vu récemment tomber certaines barrières protégeant leur vie privée.

Le conseiller de la Maison Blanche Stephen Miller, photographié ici le 22 juin 2018, a été conspué dans un restaurant de Washington / © AFP / MANDEL NGAN

La ministre américaine de la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, a été

prise à partie par des manifestants mardi alors qu’elle dînait dans un restaurant mexicain de Washington.

Ces militants lui reprochaient de défendre la politique ayant conduit à la séparation de leurs parents de plus de 2.000 enfants.

– « Assiettes rouges et bleues » –

Stephen Miller, un conseiller de la Maison Blanche réputé pour avoir inspiré cette ligne dure, a lui été conspué et traité de « fasciste » dans un autre établissement.

Les militants défendant ces pratiques rappellent que les plus conservateurs des républicains ont récemment mené une vaste campagne en faveur du droit d’un pâtissier du Colorado à refuser comme clients deux homosexuels, au motif de sa croyance religieuse.

Maxine Waters, une élue démocrate du Congrès, a même appelé à accentuer les actions de ce type contre les collaborateurs du président.

« Si vous apercevez qui que ce soit de ce gouvernement dans un restaurant, un magasin ou à une pompe à essence, alors sortez, formez une foule, faites le reculer et dites lui qu’il n’est pas le bienvenu, partout et tout le temps », a-t-elle lancé à un meeting.

Mais tous les démocrates n’ont pas choisi d’emprunter cette voie.

David Axelrod, ancien proche conseiller de Barack Obama, a regretté que certains reprennent une pratique de division, aboutissant à « une séparation des assiettes rouges et des assiettes bleues », en référence aux couleurs des partis républicain et démocrate.

Dans un éditorial intitulé « Laissez l’équipe Trump manger en paix », le quotidien Washington Post s’est également prononcé contre cette tactique de harcèlement, estimant qu’elle débordait du cadre du débat politique.

Romandie.com avec(©AFP / 25 juin 2018 16h44)

USA: les démocrates victorieux à des élections locales, défaites pour Trump

novembre 7, 2017

Washington – Le candidat démocrate au poste de gouverneur de Virginie, Ralph Northam, a battu mardi son adversaire républicain Ed Gillespie, qui était soutenu par Donald Trump et avait fait campagne sur des thèmes populistes et nationalistes, selon les médias américains.

Dans un autre Etat, le New Jersey, le candidat démocrate Phil Murphy l’a facilement remporté et succédera au gouverneur républicain sortant Chris Christie, qui fut longtemps un allié proche de Donald Trump.

Selon des résultats portant sur 60% des bureaux de vote, Ralph Northam a remporté près de 52% des voix contre 47% pour le républicain.

Ed Gillespie ne s’était pas affiché avec le locataire de la Maison Blanche sur le terrain, mais ce cacique du parti républicain, qu’il a présidé, avait pris un virage à droite en plaçant les thèmes de l’immigration clandestine, de la criminalité ou encore des statues confédérées au coeur de son discours.

Le président l’avait soutenu par des messages, mais ne s’était pas déplacé sur le terrain.

A l’inverse, les démocrates avaient fait de l’élection un enjeu de revanche, un an exactement après la défaite d’Hillary Clinton. L’ancien président Barack Obama avait fait campagne en personne.

« La peur, la division et la haine ne marchent pas », a commenté le gouverneur démocrate sortant, Terry McAuliffe, mardi peu avant l’annonce des résultats.

Le gouverneur est le chef de l’exécutif de l’Etat, doté de pouvoirs dans les domaines économiques, fiscaux, de police ou encore d’éducation. Il promulgue les lois votées par le parlement local.

Romandie.com avec(©AFP / 08 novembre 2017 02h35)                   

États-Unis: La Maison Blanche tente d’éteindre la polémique née des silences de Trump

août 13, 2017

Donald Trump, le 12 août 2017 à Bedminster / © AFP / JIM WATSON

La Maison Blanche tentait dimanche d’apaiser la controverse née des propos – et plus encore des silences – de Donald Trump, accusé de complaisance à l’égard des militants d’extrême droite ayant endeuillé Charlottesville.

Une femme de 32 ans est morte samedi quand une voiture a foncé sur la foule de contre-manifestants venus dénoncer dans cette petite ville de Virginie la présence de groupuscules identitaires et néo-nazis, dont des membres du Ku Klux Klan (KKK).

Le président américain, en vacances dans son golf du New Jersey, a fini par faire savoir dimanche, par la voix d’un porte-parole, qu’il condamnait « bien sûr » toutes les formes de violence, y compris celles des suprémacistes blancs.

Samedi, les Américains qui attendaient de leur président une condamnation claire, forte et rapide de ces mouvements radicaux prônant la suprématie de la race blanche avaient été déçus: M. Trump s’était contenté de renvoyer les deux camps dos à dos, en pointant une « violence venant de diverses parties ».

Environ 19 heures plus tard et la polémique enflant, la Maison Blanche a tenté de rectifier le tir.

« Le président a dit avec force hier qu’il condamnait toutes les formes de violence, de sectarisme et de haine », a dit un porte-parole de l’exécutif américain. « Cela inclut, bien sûr, les suprémacistes blancs, le KKK, les néo-nazis et tous les groupes extrémistes ».

La fille et conseillère du président, Ivanka Trump, avait elle auparavant dénoncé sans ambages « le racisme, la suprématie blanche et les néo-nazis », estimant qu’il n’y avait « pas de place dans la société » américaine pour de telles idées.

– Critiques chez les républicains –

Les critiques du milliardaire républicain avaient dès samedi effectué des rapprochements entre sa tiédeur après les violences de Charlottesville et l’ambiguïté qu’il cultive vis-à-vis de l’extrême droite depuis sa campagne.

Une bonne partie de la droite alternative, ou « Alt Right », avait en effet soutenu Donald Trump dans sa course à la Maison Blanche, et celui-ci a plusieurs fois refusé de prendre clairement ses distances avec certains de ses groupes ou de ses leaders.

M. Trump a été vivement critiqué dans son propre camp républicain, à l’image du sénateur de Floride Marco Rubio, qui a notamment souhaité « entendre le président décrire les événements de Charlottesville pour ce qu’ils sont, une attaque terroriste menée par des suprématistes blancs ».

« Si j’étais président des Etats-Unis et que ces personnes témoignaient leur sympathie vis-à-vis de ma personne et de mon programme, cela me poserait problème », a commenté de son côté Lindsey Graham, un sénateur qui s’inscrit de plus en plus dans l’opposition interne à Donald Trump au sein de la famille républicaine.

A Charlottesville, la journée de samedi a été encore été alourdie par la mort de deux policiers, qui se sont écrasés en hélicoptère.

L’enquête de la police fédérale devrait rapidement établir les motivations de James Fields, interpellé au volant de la voiture qui a percuté les militants antiracistes. Cet homme de 20 ans a été photographié plus tôt samedi porteur d’un bouclier aux côtés de miliciens néo-nazis.

– Climat ‘d’intimidation’ –

Le suspect, originaire de l’Ohio, a été inculpé de meurtre, de violences volontaires ayant causé des blessures et de délit de fuite. Il devrait être présenté à un juge lundi.

Les événements de Charlottesville vont être étudiés à l’aune d’une question centrale: par sa rhétorique, ses mesures ciblant les étrangers et ses appels répétés à donner la priorité à l’Amérique, le président Trump a-t-il enhardi de façon dangereuse les extrémistes de droite ?

Le maire de démocrate de Charlottesville, Michael Signer, a clairement répondu par l’affirmative, jugeant qu’il avait contribué à créer un climat de « vulgarité, de cynisme et d’intimidation ».

« Il a fait le choix durant sa campagne présidentielle (…) de jouer sur nos pires préjugés », a-t-il déclaré sur CBS. « Je pense que ce que ce qui s’est passé ce week-end a un lien direct avec ces choix ».

Cette affaire de Charlottesville évoque le long délai pris pendant la campagne par Donald Trump pour désavouer le soutien que lui avait apporté publiquement David Duke, un ancien leader du Ku Klux Klan.

Romandie.com avec(©AFP / 13 août 2017 20h59

États-Unis: violents heurts à un rassemblement de la droite radicale

août 12, 2017

Photo de Twitter fournie par la police de l’Etat de Virginie montrant des arrestations lors d’échauffourées entre militants antiracistes et groupuscules de l’extrême droite américaines réunis à Charlottesville, le 12 août 2017 / © Virginia State Police/AFP / Virginia State Police

De violentes échauffourées ont éclaté samedi entre militants antiracistes et groupuscules de l’extrême droite américaine réunis à Charlottesville, en Virginie, conduisant le président Donald Trump à dénoncer la « haine » exprimée, la police interdisant finalement le rassemblement.

Dans un air chargé en gaz lacrymogène, les heurts opposant manifestants de la droite radicale et contre-manifestants se sont multipliés avant même le début prévu de l’événement, donnant lieu à des rixes, des jets de projectiles et des échanges de coups de bâton, selon une journaliste de l’AFP sur place.

Dans ce climat de haute tension, les craintes de débordements plus graves étaient avivées par la présence d’armes portées ouvertement par les manifestants, ainsi que le permet la loi dans l’Etat de Virginie.

Des membres de milices d’extrême droite s’étaient positionnés en tenue paramilitaire, fusil semi-automatique en bandoulière, non loin des forces de l’ordre très sollicitées.

Face aux incidents, la police en tenue anti-émeute a donc décidé peu avant midi (16H00 GMT) d’interdire la manifestation prévue et a procédé à l’évacuation du parc public où elle se tenait. Les forces de l’ordre ont procédé à un nombre inconnu d’interpellations.

Le gouverneur démocrate de la Virginie, Terry McAuliffe, a de son côté déclaré à la mi-journée un état d’urgence, une mesure permettant de mobiliser davantage de moyens policiers.

Les groupes de la droite radicale et identitaire américaine présents, dont le Ku Klux Klan et des néo-nazis, entendaient dénoncer de façon unitaire le projet de Charlottesville de déboulonner dans ce jardin municipal la statue d’un général sudiste favorable à l’esclavagisme.

– Les époux Trump réagissent –

« Nous devons TOUS nous unir et condamner tout ce qui représente la haine. Il n’y a pas de place en Amérique pour ce type de violences », a tweeté le président Donald Trump, à l’issue de la manifestation avortée.

D’habitude relativement avare en commentaires publics, la Première dame des Etats-Unis, Melania Trump, l’avait précédé en condamnant le sectarisme. « Rien de bon n’émerge de la violence », a-t-elle écrit sur Twitter.

Certains militants rassemblés, professant la suprématie de la race blanche, étant venus munis de drapeaux confédérés, un symbole considéré comme raciste par une bonne partie des Américains. D’autres arboraient des symboles nazis.

Le gouverneur McAuliffe avait appelé vendredi les habitants à éviter de se rendre à ce rassemblement, pour lequel un détachement de la Garde nationale de l’Etat avait été mis en alerte.

« De nombreuses personnes attendues (samedi) à Charlottesville veulent exprimer des idées considérées par beaucoup de gens, y compris moi-même, comme abjectes. Tant qu’ils le font pacifiquement, c’est leur droit », avait souligné Terry McAuliffe.

Les autorités redoutaient que des milliers de militants nationalistes et de militants antifascistes se retrouvent face-à-face à ce rassemblement, baptisé « Unite the Right Rally ».

– ‘Vitrine de haine’ –

« Cet événement pourrait offrir une vitrine historique de haine, en rassemblant en un seul lieu un nombre d’extrémistes inédit depuis au moins une décennie », avait averti Oren Segal, directeur du Centre sur l’extrémisme de l’Anti-Defamation League (ADL), une association de lutte contre l’antisémitisme.

Le 8 juillet dernier, quelques dizaines de membres du Ku Klux Klan s’étaient déjà rassemblés dans cette ville paisible et pittoresque, très largement surpassés en nombre par les manifestants antiracistes. Mais les images de ces extrémistes en robe traditionnelle avaient été diffusées dans le monde entier.

Cette fois-ci, la droite nationaliste espérait attirer nettement plus de partisans, grâce à la présence de différents responsables de la mouvance Alt-Right, qui avait soutenu Donald Trump pendant sa campagne.

Les experts doutent toutefois d’un véritable rapprochement entre ces différents groupes très disparates.

Les participants, censés venir de tous les Etats-Unis, ont rencontré des difficultés à se loger: la plateforme de location d’appartements Airbnb a annulé un nombre inconnu de comptes liés à l’extrême droite, en mettant en avant ses principes d’accueil indépendamment des origines ethniques.

Jason Kessler, l’organisateur du rassemblement, avait estimé sur Twitter que cette mesure équivalait à une « attaque contre la liberté d’expression et les droits civiques ».

De son côté, Paul Ryan, le leader républicain au Congrès, a dénoncé ce rassemblement de l’extrême droite comme un « spectacle répugnant » fondé sur un « sectarisme vil ».

Romandie.com avec(©AFP / 12 août 2017 20h02)                

Une université américaine encourage ses étudiants à venir armés

décembre 9, 2015

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Les étudiants de la Liberty University, en Virginie, sont encouragés à passer leur permis de port d’armes. Jason Dickert (CC BY 2.0)
Le président de la Liberty University, à Lynchburg (Virginie), Jerry Falwell Jr., a appelé ses étudiants à venir armés sur le campus, leur proposant même des cours gratuits pour obtenir leur permis de port d’armes, dans un discours prononcé le 4 décembre et relayé le lendemain par le Washington Post. Dans un courriel adressé aux étudiants, l’université précise que ces cours de maniement des armes sont réservés aux étudiants de plus de 21 ans, après qu’ils ont suivi une formation à la sécurité.

La proposition du président de cette université privée catholique a suivi la fusillade de San Bernardino, en Californie. Perpétrée par un couple suspecté par le FBI d’être lié à l’Etat islamique, elle a fait quatorze morts le 2 décembre.

Devant un parterre d’étudiants visiblement conquis, Jerry Falwell Jr. a déclaré « ne pas comprendre que la réponse du président américain face à ce genre d’événements soit un contrôle plus ferme de la vente d’armes ». Avant d’ajouter, tout sourire, en tâtant l’arme accrochée à sa ceinture : « Si certains d’entre vous ont ce que j’ai dans ma poche arrière… » Salué par un tonnerre d’applaudissements, il hésite à montrer son arme au public, avant de poursuivre : « Je suis sûr que, si davantage d’honnêtes gens avaient un permis de port d’armes, nous aurions pu arrêter ces musulmans avant qu’ils n’entrent dans l’enceinte et les tuer. »

Retrouvez son discours en entier (et en anglais) ci-dessous, son intervention débute à la 27e minut

Face au tollé qu’a provoqué son intervention dans les médias américains, Jerry Falwell Jr. a précisé sur la chaîne américaine Fox News qu’il ne parlait pas de « tous les musulmans, mais seulement des terroristes islamistes », avant de déclarer son admiration pour Donald Trump, « qui dit ce qu’il pense, peu importe ce qu’en disent les autres ». Il a par ailleurs réaffirmé vouloir être sûr « que les étudiants de la Liberty University soient préparés et capables de se défendre par eux-mêmes ».

Difficile pour l’instant de savoir si ses étudiants vont s’armer en masse, mais nombre d’entre eux ont salué son initiative sur sa page Twitter.

« Jerry Falwell Jr. avait un pistolet sur lui sur scène aujourd’hui, Liberty [l’université] a voulu nous aider à être aussi cool que lui. »

Aux Etats-Unis, un jeune de moins de 25 ans a désormais plus de risques de mourir par balle que dans un accident de la circulation, d’après les projections du Center of American Progress de février 2014.

 

Lemonde.fr  par Laura Buratti

Etats-Unis: deux journalistes tués par balles pendant un direct

août 26, 2015

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Alison Parker et Adam Ward, journalistes de la chaine locale wdbj tués en direct

Une reporter et un caméraman d’une chaîne de télévision locale en Virginie, dans le sud-est des Etats-Unis, ont été tués par balles lors d’un direct mercredi matin, selon les images de l’incident et l’employeur. La police recherchait activement le tireur.

Le drame s’est produit lors d’une retransmission en direct du comté de Bedford. Sur les images filmées par le caméraman de WDBJ-TV avant d’être tué, on entend d’abord des coups de feu. La caméra tombe ensuite au sol et filme les jambes du tireur qui abat hors champ la journaliste dont on entend seulement les cris.

Les victimes ont été identifiées par le directeur général de la chaîne, Jeffrey Marks, comme étant Alison Parker et Adam Ward. « Nous avons établi grâce à l’aide de la police et de nos propres employés qu’Alison et Adam sont décédés ce matin peu après 06h45 (locales) quand les tirs ont été entendus », a déclaré Jeffrey Marks sur CNN.

« Nous ignorons les motifs, nous ignorons qui est le suspect, ou le tueur », a-t-il poursuivi, disant s’être entretenu peu avant avec la police. Alison Parker avait décidé de fêter son dernier jour dans cette émission matinale, selon l’employeur. « Alison avait apporté des ballons. C’était sa dernière matinale et nous fêtions ça », selon son employeur.

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Deux morts dans une fusillade sur une base de l’US Navy en Virginie

mars 25, 2014

Une fusillade a fait deux morts sur un navire stationné dans la grande base américaine de l’US Navy à Norfolk, en Virginie (est), a déclaré mardi le commandant de cette installation. Les deux victimes sont un marin et un civil.

Ce dernier est à l’origine de la fusillade. Il était armé et avait apparemment une autorisation d’accès à la base de Norfolk, a précisé le capitaine Robert Clark.

Celui-ci n’a donné que peu de détails, une enquête étant en cours. Les premiers éléments suggèrent que le civil a ouvert le feu à bord du destroyer USS Mahan avant d’être abattu par les gardes de sécurité.

Les faits se sont produits lundi soir aux alentours de 23h20 (04h20 mardi en Suisse). Cette importante base a été bouclée durant environ 45 minutes mais elle opérait de nouveau normalement mardi matin, sauf au niveau du quai où s’est produit la fusillade, a signalé Robert Clark.

La base de Norfolk est présentée comme la plus grande base navale du monde, selon son site Internet.

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