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Un dixième médecin meurt d’Ebola en Sierra Leone

décembre 7, 2014

Un dixième médecin meurt d'Ebola en Sierra Leone
Un dixième médecin meurt d’Ebola en Sierra Leone © AFP

Un dixième médecin est mort en Sierra Leone après avoir contracté le virus Ebola, a annoncé dimanche le gouvernement de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest.

Le docteur Aiah Solomon Konoyima s’est éteint samedi soir au centre médical Hastings, proche de la capitale Freetown, au lendemain de la mort de deux autres de ses collègues, également contaminés par le virus.

« Il avait été admis à la clinique il y a plus d’une semaine et avait été transféré au service de rétablissement car il montrait des signes positifs de guérison », a déclaré à l’AFP le responsable médical Brima Kargbo.

« Les morts répétées de nos docteurs et le mode de transmission du virus sont inquiétants et nous allons intensifier nos efforts pour endiguer l’épidémie », a-t-il ajouté.

Douze médecins au total ont contracté Ebola en Sierra Leone, dont deux seulement ont survécu, et plus d’une centaine de personnels de santé y sont morts.

L’association des jeunes docteurs du pays a exprimé la semaine dernière sa « grande préoccupation » face au phénomène, appelant le gouvernement à consacrer davantage de ressources à la lutte contre le virus Ebola.

Avant même que l’épidémie ne s’étende en mai de la Guinée à la Sierra Leone, ce pays, l’un des plus pauvres du monde, avait déjà un système de santé très faible après plus d’une décennie de guerre civile dans les années 1990.

En 2010, la Sierra Leone comptait un médecin pour 50. 000 personnes, soit à peine quelque 120 docteurs pour tout le pays.

Des centaines de personnels de santé sont morts en soignant les victimes d’Ebola dans les trois pays de la région les plus touchés, la Sierra Leone, où l’épidémie continue de s’étendre, et la Guinée et le Liberia, où elle semble se stabiliser.

Le gouvernement sierra-léonais avait annoncé samedi que deux docteurs étaient morts vendredi, l’un à la clinique Hastings, l’autre au centre médical britannique Kerry Town.

La Sierra Leone a recensé près de 1. 600 morts d’Ebola sur plus de 7. 300 cas et on assiste à une alarmante poussée du virus dans l’ouest du pays, notamment dans la capitale Freetown.

Cette fièvre hémorragique se transmet par les fluides corporels, rendant ainsi les personnels de santé particulièrement vulnérables.

L’épidémie a fait plus de 6. 000 morts en Afrique de l’Ouest en un an pour plus de 17. 000 cas, selon le dernier bilan en date de l’Organisation mondiale de la santé publié le 2 décembre.

Jeuneafrique.com avec AFP

Le médecin cubain atteint d’Ebola a quitté les HUG, guéri

décembre 6, 2014

 

Le médecin cubain atteint d’Ebola, qui a été soigné aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), a quitté la Suisse. Il est complètement guéri et est parti rejoindre sa famille à Cuba.

Les dernières analyses, réalisées cette semaine et confirmées à deux reprises, ont montré que le patient était guéri et pouvait quitter l’hôpital, indiquent les HUG et l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans un communiqué. A son départ, le médecin a exprimé toute sa reconnaissance à l’ensemble des soignants.

« A aucun moment la population genevoise n’a été exposée à un risque quelconque de transmission de cette maladie, souligne le Professeur Jacques-André Romand, médecin cantonal. « La guérison, confirmée par les examens de laboratoire pointus, permet au patient de quitter notre pays et de voyager sans aucune crainte de contagion ».

Le médecin cubain était hospitalisé aux HUG depuis le 21 novembre dernier. Il n’y a pour le moment aucune nouvelle demande pour le transport en Suisse d’une personne suspecte ou déjà atteinte du virus Ebola.

Romandie.com

Ebola: 1.200 morts supplémentaires depuis mercredi, le bilan approche 7.000 morts

novembre 29, 2014

 

Ebola: 1.200 morts supplémentaires depuis mercredi, le bilan approche 7.000 morts
Ebola: 1.200 morts supplémentaires depuis mercredi, le bilan approche 7.000 morts © AFP

Près de 7. 000 personnes sont mortes du virus Ebola en Afrique de l’Ouest, selon le dernier bilan samedi de l’Organisation mondiale de la Santé qui a compté plus de 1. 200 morts supplémentaires depuis son précédent bilan datant de mercredi.

Selon les chiffres publiés par l’OMS dans la nuit de vendredi à samedi, 16. 169 personnes ont été contaminées par le virus Ebola et 6. 928 d’entre elles sont mortes dans les trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés. Le précédent bilan publié mercredi pour ces trois pays, établi par l’OMS, faisait état de 5. 674 morts, mais le nouveau bilan pourrait inclure des cas mortels non signalés.

Jeuneafrique.com avec AFP

Ebola : quarantaine obligatoire pour certaines personnes à New York

octobre 25, 2014

Manifestation le 24 octobre 2014 à New York en faveur de la lutte contre le virus Ebola.
Manifestation le 24 octobre 2014 à New York en faveur de la lutte contre le virus Ebola. © AFP

Les gouverneurs de New York et du New Jersey ont ordonné vendredi une quarantaine obligatoire pour les personnes ayant eu des contacts avec des malades d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Un premier cas d’infection au virus a été confirmé jeudi dans la plus grande ville des États-Unis.

« Une mise en quarantaine volontaire n’est pas suffisante », a déclaré le gouverneur de New York Andrew Cuomo. « C’est un problème de santé publique trop grave », a-t-il ajouté.

Le gouverneur Chris Christie a cité l’exemple d’une femme arrivée vendredi à l’aéroport de Newark, après avoir soigné des malades d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Il a ajouté qu’elle allait faire l’objet d' »un ordre de mise en quarantaine » de 21 jours.

Ces dispositions vont plus loin que les consignes fédérales. Elles font suite à l’hospitalisation d’urgence jeudi à New York d’un médecin de 33 ans chez qui le virus Ebola a été identifié, six jours après qu’il est rentré de Guinée où il aidait Médecins Sans Frontières (MSF) à traiter des malades d’Ebola.

Emploi du temps reconstitué

L’homme de 33 ans était vendredi « dans un état stationnaire ». Il s’était rendu à l’hôpital immédiatement après avoir découvert qu’il avait de la fièvre. Les autorités ont reconstitué minutieusement son emploi du temps, afin d’identifier ses rencontres et les lieux où il s’est rendu, dans la ville de 8,4 millions d’habitants.

Le médecin, un spécialiste des situations médicales internationales d’urgence, avait essayé de s’isoler un minimum dans son appartement depuis son retour, limitant ses contacts et prenant sa température deux fois par jour. Mais il avait toutefois pris plusieurs lignes de métro.

La fiancée du médecin, avec laquelle il vivait, a aussi été placée en quarantaine, ainsi que deux amis proches qu’il avait vus mardi et mercredi. Son appartement a été scellé.

Le médecin est le premier cas détecté à New York, mais trois autres l’ont déjà été à Dallas (Texas), dont un cas mortel, un Libérien décédé le 8 octobre. Deux infirmières qui avaient contracté le virus en soignant le malade ont été officiellement déclarées guéries vendredi.

Le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone, sont les trois pays les plus touchés par la fièvre hémorragique virale qui a déjà fait 4877 morts sur 9936 cas, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Jeuneafrique.com avec AFP

 

Ebola – Dr Eric Leroy : « L’épidémie continue d’évoluer dans le mauvais sens »

octobre 24, 2014

Le DR Éric Leroy en RDC en 2007.
Le DR Éric Leroy en RDC en 2007. © DR

Le Dr Éric Leroy est l’un des plus grand spécialistes du virus Ebola. Selon lui, l’épidémie ne sera pas endiguée avant plusieurs mois. Interview.

Le Dr Éric Leroy est directeur du Centre international de recherches médicales de Franceville (Cirmf), qui abrite le seul laboratoire à très haute sécurité d’Afrique francophone permettant de diagnostiquer les maladies virales émergentes. Il est également directeur de recherche à l’Institut de recherches pour le développement (IRD) et fait partie des plus grands spécialistes du virus Ebola, auquel il a consacré une grande partie de ses travaux depuis 20 ans. Il répond aux questions de Jeune Afrique.

Jeune Afrique : Comment expliquer la résurgence d’Ebola aujourd’hui, près de 40 ans après la découverte de cas humains en 1976 ?

Dr Eric Leroy : Ebola a toujours été présent sur le continent africain. Il n’y a quasiment pas eu d’épidémie entre 1976 et 1995, mais depuis lors, on en observe presque chaque année. La dernière remonte à 2012 en République démocratique du Congo, mais d’habitude les épidémies sont beaucoup moins médiatisées car de moindre ampleur que celle qui sévit en Afrique de l’Ouest actuellement.

Justement, c’est la première fois qu’une épidémie survient en Afrique de l’Ouest ?

En Afrique de l’Ouest comme en Afrique centrale, le virus est hébergé depuis des années dans son réservoir naturel, c’est-à-dire probablement les chauves-souris, dont l’aire de vie s’étend sur toutes les régions forestières africaines. À la faveur d’un ensemble de circonstances, non encore totalement identifiées, le virus se transmet de ces animaux à l’homme. En Afrique centrale, on a pu montrer que les épidémies survenues au Gabon et au Congo Brazzaville entre 2001 et 2005 sont apparues à la suite de la manipulation par les villageois d’animaux morts infectés par le virus Ebola, principalement des chimpanzés ou des gorilles, qui présentent la même sensibilité au virus que l’homme. Mais il est difficile de dire pourquoi le virus n’avait pas émergé jusque-là en Afrique de l’Ouest.

Connait-on l’origine de cette épidémie ?

En Afrique centrale, les épidémies touchent en général des petits villages, dans des zones isolées en en pleine forêt, donc il est assez facile de remonter jusqu’au premier cas de contamination. L’épidémie actuelle en Afrique de l’Ouest a été identifiée tardivement et les populations de ces régions se déplacent parfois sur de très grandes distances en raison des échanges commerciaux ou parce que les familles sont très dispersées. Pour ces raisons, la source de contamination n’a pu être identifiée. Aujourd’hui, compte tenu du très grand nombre de personnes infectées, il est désormais trop tard. C’est dommage, car il serait très utile de comprendre comment et pourquoi cette épidémie a émergé à cet endroit, pour pouvoir mettre en place des stratégies de prévention efficace afin d’éviter l’apparition d’épidémies ultérieures ou au moins pouvoir se préparer à y faire face.

L’épidémie est-elle « hors de contrôle » comme le disent les ONG sur place ?

L’épidémie continue d’évoluer dans le mauvais sens. La maladie touche plusieurs milliers de personnes et s’étend sur de vastes zones géographiques. On est face aujourd’hui à une telle ampleur qu’on ne pourra certainement pas l’arrêter avant plusieurs mois, voire plus. La mise en œuvre tardive d’une riposte, une insuffisance des structures sanitaires et des ressources médicales professionnelles expliquant l’ampleur de l’épidémie actuelle. Le problème vient aussi du manque d’adhésion de certaines populations, qui continuent à cacher leurs malades, sans parler des malades eux-mêmes qui continuent parfois à se déplacer et contribuent à propager le virus. D’où la nécessité de faire un maximum de pédagogie et de sensibilisation jusque dans les régions les plus reculées.

Pourra-t-on bientôt compter sur des vaccins pour venir à bout de ce fléau ?

Il existe des traitements prometteurs qui seront bientôt en phase de test sur des populations volontaires, mais rien ne dit qu’on trouvera le vaccin miraculeux, ni s’il sera rapidement disponible en grandes quantités. Les délais habituels d’essais peuvent être raccourcis pour parer à l’urgence de la situation, mais il faudra tout de même attendre plusieurs mois. En attendant, il faut continuer de tout miser sur les mesures simples et concrètes d’isolement qui sont réellement efficaces.

Est-ce que les pays d’Afrique centrale sont prêts à faire face à une nouvelle épidémie ?

Plusieurs d’entre eux ont déjà été confrontés à des foyers épidémiques. En RDC (régulièrement touché par Ebola, et où une épidémie distincte de celle d’Afrique de l’Ouest est apparue en juillet dernier, NDLR), aucune équipe internationale n’est arrivée sur place, les autorités sanitaires congolaises, aidées par les équipes régionales de l’OMS, ont tout géré elles-mêmes et l’épidémie a pu être contenue. L’alerte a été donnée assez rapidement, et les autorités se sont tout de suite déplacées sur les lieux pour investiguer et isoler les malades. L’isolement est la réponse la plus simple et la plus efficace. N’importe quel infirmier, qu’il se trouve dans un village ou en brousse peut le faire, même dans une chambre. Bien sûr, c’est toujours mieux d’avoir une structure spécialisée pour accueillir le patient mais l’essentiel est d’isoler la personne infectée le plus rapidement possible et de ne surtout pas entrer en contact avec elle.

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Jeuneafrique.com propos recueillis par Elise Esteban

La bataille contre Ebola en passe d’être « perdue », faute de solidarité

octobre 18, 2014

Un travailleur de santé pose devant des instructions concernant Ebola.
Un travailleur de santé pose devant des instructions concernant Ebola. © AFP

L’ONU et la Banque mondiale s’alarment du manque de solidarité internationale envers les pays africains touchés par Ebola, qui a tué 4.555 personnes, et appellent à convertir en actes les promesses internationales d’aide financière et humaine.

« Nous sommes en train de perdre la bataille » face au virus, a déploré le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, lors d’une conférence de presse à Paris. « Certains pays ne se préoccupent que de leurs propres frontières », ce qui est « très inquiétant » selon M. Kim, pour qui « nous n’avons toujours pas pris conscience de la solidarité nécessaire » au niveau international.

L’épidémie de fièvre hémorragique a fait 4.555 morts sur 9.216 cas enregistrés, selon le dernier bilan publié vendredi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Si sept pays (Liberia, Sierra Leone, Guinée, Nigeria, Sénégal, Espagne et Etats-Unis) ont été touchés, l’Afrique de l’Ouest reste de très loin la région la plus affectée.

Seule lueur: l’OMS a annoncé que le Sénégal, qui avait déclaré un cas, désormais guéri, ne pouvait plus être considéré comme un pays touché par Ebola. La même annonce devrait suivre lundi pour le Nigeria, qui a enregistré 20 cas, dont 8 décès. Mais l’aide se fait attendre.

Les Nations unies ont reçu jusqu’à présent 377 millions de dollars sur les 988 millions demandés, soit 38%, a déclaré vendredi un porte-parole de l’OCHA (Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU) à Genève. « Il faut y ajouter 217 millions de dollars promis, mais qui ne sont pas encore arrivés sur les comptes bancaires », a-t-il précisé. Et le fonds spécial de l’ONU mis en place pour parer aux urgences, le « Trust Fund », ne dispose que de 100.000 dollars sur les 20 millions initialement requis.

Aide de l’Afrique de l’Est

En réponse à cet appel de fonds, le gouvernement canadien, qui avait annoncé une contribution de 30 millions de dollars canadiens (21 millions d’euros) le mois dernier, s’est engagé vendredi à verser une aide de 30 millions supplémentaires.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) — une des agences de l’ONU les plus impliquées dans la lutte contre Ebola, avec l’OMS et l’Unicef — a annoncé vendredi le lancement immédiat d’une distribution d’aide alimentaire à 265.000 habitants de Freetown, la capitale de Sierra Leone, « la plus importante dans le pays depuis le début de l’épidémie d’Ebola ».

La Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a décidé d’envoyer plus de 600 professionnels de santé, dont 41 médecins, en Afrique de l’Ouest pour combattre l’épidémie, a annoncé vendredi le bloc qui regroupe cinq pays de la région. Le Kenya compte envoyer 15 médecins, l’Ouganda 14, le Rwanda sept et la Tanzanie cinq. Le Burundi entend envoyer 250 auxiliaires de santé, et le Kenya 300.

La France, qui a renforcé les mesures de contrôle à ses frontières, a promis vendredi de « tout mettre en oeuvre pour aider les pays africains confrontés à Ebola, en particulier la Guinée ». Londres a de son côté envoyé en Sierra Leone un navire militaire médicalisé, avec un hôpital, trois hélicoptères et 350 personnes à bord. Il devrait arriver dans deux semaines à Freetown. Au total, la Grande-Bretagne prévoit d’envoyer 750 militaires dans son ancienne colonie pour aider notamment à la construction de centres de traitement.

Pour organiser la riposte, et tenter de maîtriser la psychose qui commence à gagner du terrain, le président américain Barack Obama a nommé vendredi un coordinateur. Ron Klain, un avocat, devra s’assurer que « les efforts pour protéger les Américains en détectant, isolant et traitant les patients d’Ebola dans ce pays soient coordonnés ».

Psychose mondiale

Mais la peur d’une contagion de masse au virus Ebola gagne du terrain en Occident, malgré les appels au calme et les contrôles renforcés dans un nombre croissant de pays. Les autorités portuaires mexicaines ont refusé vendredi à un bateau de croisière de faire escale à Cozumel, comme prévu, en raison de la présence à bord d’une laborantine d’un hôpital texan, qui a pu être en contact avec le patient libérien mort du virus Ebola à Dallas le 8 octobre dernier.

Cette femme, qui ne montre aucun symptôme de la maladie, reste confinée volontairement dans sa cabine, a indiqué la compagnie de croisière Carnival Cruise Lines, tandis que le paquebot se dirige à présent vers le Texas à Galveston après s’être encore vu refuser l’accostage au Belize pour y débarquer la passagère par mesure de précaution.

En France, des syndicats d’hôtesses et de stewards d’Air France ont exigé « la fermeture de la desserte de Conakry » en Guinée, l’un des pays les plus touchés par le virus Ebola, évoquant leur inquiétude d’un « risque grave de propagation de l’épidémie ». Ils s’appuient sur la décision prise par d’autres compagnies (British Airways et Emirates) de suspendre les vols vers Conakry.

Au plan médical, la firme britannique GSK a annoncé que son vaccin expérimental contre la maladie ne sera pas prêt à la commercialisation avant 2016, mais ne doit « pas être considéré comme une riposte première à l’épidémie en cours ». En Sierra Leone, la lutte contre l’épidémie passe désormais aussi par l’implication des rescapés. Une trentaine de survivants ont été réunis par les autorités et l’ONU pour partager leur expérience à Kenema, région la plus touchée dans l’est du pays.

Selon l’OMS, les survivants d’une espèce du virus Ebola, en l’occurrence celle dite Zaïre, sont immunisés contre cette espèce. Certains d’entre eux ont ainsi été mobilisés pour apprendre aux soignants à minimiser les risques de contamination. L’Unicef également a commencé à tirer parti de cette immunisation pour confier à des survivants des enfants en quarantaine ou des orphelins de l’épidémie. Cette rencontre de Kenema était « un projet pilote » pour, à terme, enrôler 2.500 survivants dans la lutte.

Ebola: des erreurs ont été commises, selon un responsable texan

octobre 16, 2014

Un responsable du réseau hospitalier texan a reconnu jeudi que des erreurs avaient été commises après l’admission à Dallas du patient libérien qui a succombé la semaine dernière à la fièvre Ébola. Il s’est dit « profondément désolé ».

Le Dr Daniel Varga, responsable du domaine clinique et vice-président des ressources sanitaires de l’État a en outre indiqué que le personnel soignant n’avait reçu aucune formation spécifique pour faire face à la maladie avant l’apparition de ce premier cas. Il était entendu par une commission parlementaire.

Par ailleurs, des écoles américaines dans l’Ohio (nord) et le Texas (sud) ont été fermées jeudi par crainte que des élèves ou des enseignants aient eu des contacts avec la deuxième infirmière contaminée qui a pris l’avion entre ces deux États.

La seconde contamination par le virus Ébola aux États-Unis a été jugée « très inquiétante » par les autorités sanitaires américaines. « Nous nous préparons à l’éventualité de nouveaux cas dans les jours prochains », a dit le directeur des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Tout comme la première infirmière atteinte par Ébola, la seconde soignante contaminée a eu « beaucoup de contacts » entre les 28 et 30 septembre avec le Libérien hospitalisé à Dallas, depuis décédé, ont précisé les services de Santé du Texas. Cette soignante placée à l’isolement mardi a été transférée le lendemain dans un hôpital d’Atlanta.

Romandie.com

Ebola: la Suisse pourrait envoyer des hélicoptères et 90 militaires

octobre 15, 2014

La Suisse pourrait prêter main forte à l’ONU pour lutter contre le virus Ebola en Afrique de l’Ouest. Le Conseil fédéral a donné mercredi son feu vert de principe. Deux ou trois hélicoptères de l’armée et environ 90 volontaires pourraient être dépêchés sur place.

Le détachement servirait à transporter du personnel humanitaire ou médical ainsi que du matériel dans les régions reculées d’Afrique de l’Ouest. Mais pas des personnes malades, a précisé à la presse le porte-parole du gouvernement André Simonazzi. La mission qui répond à une demande de l’ONU devrait profiter en priorité au Libéria.

La décision n’est toutefois pas encore définitive. Grâce au feu vert du Conseil fédéral, des détachements non armés pourront partir en mission de reconnaissance fin octobre. Il s’agit de voir si l’engagement est opportun et de préciser les effectifs requis. L’appui sera mis sur pied par l’armée en étroite collaboration avec la Direction pour le développement et la coopération.

Le Parlement devra également donner son approbation à la prochaine session. La mission pourrait toutefois déjremanié et complétéà avoir eu lieu quand il se prononcera, a précisé M.Simonazzi. L’envoi d’un premier détachement pourrait avoir lieu à partir de la mi-novembre.

Neuf millions de francs
La Suisse a décidé fin septembre d’augmenter son aide pour lutter contre la progression de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Elle a versé jusqu’à présent neuf millions de francs pour soutenir les activités déployées par des organisations partenaires de l’aide humanitaire suisse au Libéria, en Guinée et en Sierra Leone, pays les plus touchés.

Selon l’Organisation mondiale de la santé mardi, le virus a déjà fait 4447 morts sur 8914 cas suspects recensés. Les pays occidentaux s’inquiètent de la propagation du virus. Les alertes se multiplient dans les pays occidentaux et quelques personnes ont été hospitalisées. En Suisse, deux suspicions de contamination ne se sont pas avérées.

Chambres d’isolement prêtes en Suisse
Par ailleurs, les grands hôpitaux suisses disposent de chambres d’isolement pour traiter les patients infectés par le virus Ebola. Du personnel soignant a aussi été formé spécialement. L’Hôpital universitaire de Bâle-Ville (USB) dispose de deux chambres d’isolement. Au total, une demi-douzaine d’hôpitaux en Suisse sont équipés pour traiter des malades d’Ebola.

Sur les 5500 employés de l’USB, peu auront à traiter des cas d’Ebola. Seuls des volontaires s’occuperont de ces patients. L’hôpital bâlois dispose depuis 18 ans déjà d’une équipe de volontaires pour traiter les patients victimes des maladies les plus dangereuses.

Un seul cas d’Ebola mobilise 30 à 40 personnes par jour. Il faut entre une heure et une heure et demie à un médecin pour entrer dans une chambre d’isolement. Lorsqu’un patient quitte la chambre d’isolement, il faut 24 heures pour la désinfecter.

Romandie.com

Ebola: un deuxième soignant atteint par le virus au Texas

octobre 15, 2014

Ebola: un deuxième soignant atteint par le virus au Texas
Ebola: un deuxième soignant atteint par le virus au Texas © AFP

Un deuxième soignant de l’hôpital texan où a eu lieu le premier cas de contamination par le virus Ebola aux Etats Unis, a bien contracté le virus de la fièvre hémorragique, ont annoncé mercredi les autorités de l’Etat du Texas.

Comme le premier cas, la personne contaminée est un professionnel de santé qui s’est occupé du Libérien thomas Duncan qui a succombé au virus Ebola dans un hôpital de Dallas, ont précisé les services de Santé du Texas.

Cette personne s’est présentée mardi avec de la fièvre à l’hôpital où elle a été immédiatement placée à l’isolement.

« Les autorités de la santé ont interrogé le dernier patient pour vérifier rapidement toutes les personnes avec lesquelles il avait été en contact et les éventuelles expositions auxquelles il avait été soumis, et ces personnes seront examinées », a précisé le service de santé dans un communiqué.

Les deux personnes contaminées s’étaient toutes les deux occupées de Thomas Duncan qui a succombé le 8 octobre, aux Etats-Unis, au virus de la fièvre hémorragique qu’il avait probablement contractée au Liberia.

Jeuneafrique.com avec AFP

Ebola : le FMI « prêt à faire plus » pour la Guinée durement touchée

octobre 11, 2014

La directrice du FMI, Christine Lagarde, le 10 octobre 2014 à Washington.
La directrice du FMI, Christine Lagarde, le 10 octobre 2014 à Washington. © AFP

Le Fonds monétaire international (FMI) est « prêt à faire plus si nécessaire » pour la Guinée, l’un des trois pays africains les plus affectés par l’épidémie d’Ebola, a affirmé sa directrice Christine Lagarde à l’issue d’une rencontre vendredi avec le président guinéen Alpha Condé.

Le FMI a « déjà fourni 41 millions de dollars à la Guinée » dans le cadre d’un plan d’urgence, « nous sommes prêts à faire plus si nécessaire », a déclaré Mme Lagarde dans un communiqué après une réunion avec le président Alpha Condé.

« Au-delà de la perte de vies et de la dislocation sociale », le virus Ebola « menace d’inverser les progrès réalisés par ces pays au cours des dernières années dans le développement économique et la réduction de la pauvreté », précise-t-elle. L’épidémie de fièvre hémorragique partie de Guinée en décembre 2013 a fait à ce jour 4.033 morts dont 778 en Guinée où 1.350 cas ont été déclarés, selon le dernier bilan publié vendredi à Genève par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’organisation Médecins sans frontières a par ailleurs alerté jeudi que la récente « flambée » des cas en Guinée, y compris dans la capitale, plaçait son centre de traitement d’Ebola à Conakry dans une situation proche de la « saturation ».

« Trous » budgétaires

Le FMI avait débloqué en urgence 130 millions de dollars (102,5 millions d’euros) le 26 septembre en faveur des gouvernements des pays les plus touchés en Afrique de l’Ouest par l’épidémie d’Ebola. Cette aide d’urgence du FMI s’était répartie entre la Guinée à hauteur de 41 millions de dollars, le Liberia (49 millions de dollars) et la Sierra Leone (40 millions de dollars).

Elle s’était ajoutée aux programmes d’assistance du Fonds dans ces trois pays afin de couvrir partiellement les « trous » budgétaires creusés par les conséquences du virus et estimés à 100 millions de dollars pour chacun d’entre eux.

Les grands argentiers du globe, les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20, réunis jusqu’à vendredi à Washington, sont tombés d’accord pour intensifier la mobilisation contre l’épidémie d’Ebola et éviter que ses ravages humains et économiques ne s’étendent en Afrique.

Plus de 4 000 morts

La fièvre hémorragique Ebola a fait 4.033 morts sur 7.399 cas enregistrés dans 7 pays (Sierra Leone, Guinée, Liberia, Nigeria, Sénégal, Espagne et Etats-Unis), selon le dernier bilan de l’OMS, arrêté au 8 octobre.

L’annonce de cette forte hausse du nombre de morts survient alors que l’ONU a affirmé que les promesses d’aides internationale ont chuté bien en deçà des 800 millions d’euros nécessaires pour lutter contre la progression de l’épidémie.

Jeuneafrique.com avec AFP