
Bongo Ondimba Ali (BOA) a été habile en soutirant les cadavres à mesure que se poursuivait son opération d’extermination, dans la nuit du 31 août au 1er septembre, dans le QG de Jean Ping. Contrairement à son souci d’occulter la vérité, en parlant de « trois morts », Jean Ping, lui, avait estimé le nombre de tués, cette nuit, de « 50 à 100 personnes ». Une estimation basse que certains n’hésitent pas à multiplier par deux, voire, même, par trois. Certaines sources, à Libreville, estiment à 220 morts, le « nettoyage » des forces de défense et de sécurité de BOA, dont beaucoup auraient été enterrés dans des charniers. C’est pour ne pas occulter ces faits gravissimes que Dr Séraphin Moundounga, ministre de la Justice du Gabon, a démissionné du gouvernement de BOA, après avoir refusé de cautionner cette situation. Il vit, actuellement, en exil, en France, et fait partie des personnes qui rassemblent des éléments pour faire parvenir, rapidement, un dossier à charge, sur la situation au Gabon, à la Cour pénale internationale (CPI). Pour amuser la galerie, le pouvoir de Libreville, s’est, de son côté, empressé d’inviter la procureur de la CPI, Fatou Bensouda, afin qu’elle envoie une mission d’enquête au Gabon. On se demande si cette mission viendra pour enquêter sur les « trois morts » du gouvernement alors qu’une mission d’Amnesty International a été jugée persona non grata au Gabon. Volonté d’instrumentalisation quand tu me tiens ! Cela dit, à la CPI, les magistrats ne sont pas nés de la dernière pluie.
Au Gabon, les langues commencent à se délier, ce qui permet de mettre les premiers noms sur le carnage qui a été effectué dans le QG de Jean Ping. En effet, selon l’hebdomadaire gabonais, L’Aube, dans son numéro 139 du 23 septembre 2016, un militaire français était bien à bord de l’hélicoptère qui avait tiré sur le QG de Ping cette nuit du 31 août. Chef du Bureau des opérations à la Garde républicaine (présidentielle), le commandant, Stéphane Chiron, (c’est son nom) aurait fait ce sale job aux côtés du colonel Tsiba, qui, lui, est de nationalité gabonaise. Le colonel Tsiba occupe le poste de directeur de l’armurerie centrale à la Garde républicaine (notre photo montrant le défilé d’un de ses détachements).
Pendant qu’ils tiraient de leur hélico, en pleine nuit, l’attaque de la Garde républicaine (au sol), à l’intérieur du QG de Jean Ping, était coordonnée par les commandants Amvane et Vivien Oyini.
Aide de camp de BOA, le commandant Amvane, qui n’a pas fait dans la dentelle, est le chef du Groupement sécurité rapprochée de BOA. Quant au commandant-adjoint du Groupement d’intervention parachutiste (GIP), Vivien Oyini, il est, tout simplement, le petit cousin de BOA. Son père, le général 5 étoiles, André Oyini, fut chef d’état-major de la Garde républicaine sous le patriarche Ondimba. Mais on rappellera qu’à cette époque, ce n’est pas un (illustre) amateur qui trônait au Palais du Bord de Mer comme aujourd’hui.
Ces quatre individus, déjà, clairement, listés n’ont qu’à bien se tenir. C’est la CPI qui risque de régler leur compte.
Afriqueducation.com