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Vladimir Poutine juge l’avenir de la Russie en jeu dans la guerre en Ukraine

mai 9, 2023
Le président russe Vladimir Poutine.

Le président russe Vladimir Poutine prononce son discours lors du défilé militaire du Jour de la Victoire marquant le 78e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale sur la place Rouge à Moscou. Photo: AP/ Gavril Grigorov

Vladimir Poutine a promis lundi la « victoire » dans la « guerre » en Ukraine qu’il estime orchestrée par l’Occident pour détruire la Russie, traçant un parallèle avec la Deuxième Guerre mondiale dans les commémorations des 78 ans de la défaite nazie.

Mais le puissant chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, engagé depuis des mois dans la bataille de Bakhmout, a lancé à l’inverse sur Telegram une longue diatribe pour dénoncer l’incapacité des autorités russes à défaire l’Ukraine, accusant même la hiérarchie militaire de vouloir tromper le président russe.

Plus d’un an après avoir lancé son armée à l’assaut de son voisin qu’il accuse de nazisme et après une série de cuisants échecs, M. Poutine s’efforce de présenter ce conflit comme voulu par les Occidentaux.

« La civilisation est de nouveau à un tournant. Une guerre a été lancée contre notre patrie. »— Une citation de  Le président russe Vladimir Poutine

Des chars roulent sur la place Rouge.

Parade à Moscou Photo: Reuters/Moscow News Agency

M. Poutine a fait cette déclaration depuis l’emblématique place Rouge à Moscou, devant des milliers de soldats, l’élite politique et une poignée de dirigeants de pays d’ex-URSS.

Il a salué les forces russes, notamment les centaines de milliers de réservistes qu’il a mobilisés. L’avenir de notre État, de notre peuple dépend de vous, a martelé le maître du Kremlin, accusant encore Américains et Européens d’utiliser l’Ukraine pour aboutir à la chute et à la destruction de notre pays.

Pour la Russie, pour nos vaillantes forces armées, pour la victoire, hourra!, a-t-il lancé, avant que commence un défilé de milliers d’hommes et de blindés sous le soleil printanier.

Le président Poutine sur la place Rouge.

Le président Poutine prononce un discours lors du défilé militaire du Jour de la Victoire sur la place Rouge. Photo: Getty Images/Dmitry Astakhov

Cette cérémonie annuelle est censée exalter la puissance russe, comme la victoire de 1945 occupe une place centrale dans l’identité et le nationalisme portés par M. Poutine.

Cette année, les commémorations interviennent au moment où l’armée est plus que jamais enlisée dans sa campagne militaire, après avoir enregistré de lourdes pertes, tandis que se prépare une contre-offensive ukrainienne.

Un lanceur de missile balistique intercontinental russe Yars.

Un lanceur de missile balistique intercontinental russe Yars roule sur la place Rouge lors du défilé militaire du Jour de la Victoire dans le centre de Moscou, le 9 mai 2023. Photo: Getty Images/Gavril Grigorov

Lundi, date à laquelle le monde occidental marque la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait promis à la Russie la défaite, la même que pour les nazis.

Rompant pour de bon avec la tradition soviétique du 9 mai, Kiev accueillait mardi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour la Journée de l’Europe.

Il a exhorté l’UE à accélérer les livraisons de munitions d’artillerie. Il a également remercié la responsable Ursula von der Leyen pour la décision européenne de fournir un million d’obus d’artillerie à Kiev, avant d’insister sur le calendrier.

Nous avons discuté de la question clé : la rapidité d’approvisionnement et de livraison de ces munitions. On en a déjà besoin sur le champ de bataille, a-t-il ajouté.

L’armée russe affaiblie?

Sur le terrain, après 15 mois d’offensive, l’armée russe apparaît affaiblie par les pertes et les tensions entre l’état-major et les paramilitaires de Wagner. Elle reste empêtrée dans son combat pour la ville de Bakhmout, épicentre des combats dans l’Est depuis des mois.

Le chef de Wagner a choisi la date hautement symbolique du 9 mai pour accuser la hiérarchie militaire d’intrigue et de ne pas avoir tenu sa promesse de livrer des munitions, ainsi que des unités de l’armée régulière de fuir le champ de bataille à Bakhmout.

Pourquoi l’État n’arrive-t-il pas à défendre le pays? a-t-il lancé, affirmant que ce qui est montré à la télévision russe ne reflète pas la réalité.

Si tout est fait pour tromper le commandant en chef [Vladimir Poutine], alors soit le commandant en chef vous déchirera le c.., soit ce sera le peuple russe qui sera furieux si la guerre est perdue, a-t-il insisté dans son habituel langage fleuri.

Protection renforcée

Des tireurs d'élite sur un toit à Moscou.

Des tireurs d’élite sur le toit d’un bâtiment lors d’un défilé militaire le Jour de la Victoire, à Moscou. Photo: Reuters/Moscow News Agency

Les commémorations du 9 mai se déroulent aussi sous protection renforcée du fait de la multiplication des attaques en territoire russe attribuées à Kiev par Moscou. Elles se produisent alors qu’une vaste contre-offensive ukrainienne semble imminente et peut-être déjà en cours.

L’attaque la plus spectaculaire, même si elle a soulevé beaucoup de questions, a été une frappe présumée de deux drones contre le Kremlin la semaine dernière, que Moscou affirme avoir déjouée tout en la qualifiant de tentative d’assassinat de M. Poutine.

L’Ukraine a démenti tout rôle dans cette opération, laissant entendre qu’il pouvait s’agir de l’initiative d’un mouvement rebelle russe ou d’une mise en scène du pouvoir.

Il y a eu également des frappes contre des installations énergétiques russes, des sabotages de voies ferrées et de multiples tentatives ou assassinats de personnalités, comme celle qui a blessé samedi l’écrivain nationaliste Zakhar Prilépine.

Résultat, des défilés et manifestations prévus dans plusieurs villes et régions russes ont été supprimés, notamment dans les régions frontalières de l’Ukraine et en Crimée annexée, les autorités avançant un risque terroriste.

À Moscou, la traditionnelle marche du Régiment des Immortels qui rassemble des dizaines de milliers de Russes célébrant les vétérans de 1945 dans les rues de la capitale a été annulée.

Le maître du Kremlin a peu de bonnes nouvelles du front. Ses troupes, qui combattent depuis l’été pour Bakhmout, à l’importance stratégique contestée et en grande partie détruite, ne l’ont toujours pas conquise face à une résistance ukrainienne acharnée.

Les forces russes en contrôlent aujourd’hui la majeure partie, mais cette avancée s’est faite lentement et au prix de lourdes pertes.

Parallèlement, Moscou poursuit ses bombardements sur l’Ukraine. Mardi, l’armée de l’air ukrainienne a affirmé avoir abattu 23 missiles de croisière russes sur les 25 missiles lancés pendant la nuit sur le pays.

L’administration militaire de Kiev a dit avoir abattu une quinzaine de cibles aériennes ennemies autour de la capitale, sans signaler de victimes ni de dégâts importants.

Des sirènes d’alerte ont également été déclenchées dans plusieurs régions ukrainiennes.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Russie : Vladimir Poutine fait l’éloge des relations russo-chinoises

mars 19, 2023

Avant la visite de Xi Jinping, le président russe a assuré que « les relations russo-chinoises ont atteint le point culminant de leur histoire ».

Le président russe Vladimir Poutine a loué dimanche les relations russo-chinoises, « au point culminant » de leur histoire, en faisant part de ses « grandes attentes » des pourparlers avec le dirigeant chinois Xi Jinping à la veille de sa visite en Russie. « Les relations russo-chinoises ont atteint le point culminant de leur histoire et continuent de se renforcer », s’est félicité Vladimir Poutine dans un article écrit pour un journal chinois et publié par le Kremlin.

La qualité des liens entre Moscou et Pékin est « supérieure à celle des unions politiques et militaires des temps de la Guerre froide », a-t-il estimé. Dans les relations entre Moscou et Pékin, « il n’y a pas de limites, ni de sujets interdits », selon le maître du Kremlin. « Notre dialogue politique est franc au maximum, alors que notre coopération stratégique est devenue exhaustive et elle entre dans une nouvelle ère », a-t-il souligné.

« De grandes attentes »

« Ce sont les relations chinoises qui sont la pierre angulaire aujourd’hui de la stabilité régionale et globale, elles stimulent la croissance économique et servent de garant à un agenda positif dans les affaires internationales », a-t-il estimé. « Nous avons de grandes attentes des prochains pourparlers » avec Xi Jinping, a dit Vladimir Poutine, en soulignant n’avoir « aucun doute qu’ils donneront une nouvelle impulsion puissante à l’ensemble de la coopération bilatérale ».

Selon le président russe, la rencontre avec Xi Jinping, attendu lundi à Moscou pour une visite de trois jours, sera aussi l’occasion pour lui de « voir un bon vieil ami » avec qui il a les « relations les plus chaleureuses ».

La position de Pékin sur la guerre en Ukraine saluée

Le président russe Vladimir Poutine a également salué « la volonté de la Chine de jouer un rôle constructif dans le règlement » du conflit en Ukraine, Pékin cherchant à s’imposer comme médiateur entre Moscou et Kiev. « Nous saluons la volonté de la Chine de jouer un rôle constructif dans le règlement de la crise » en Ukraine, a déclaré Vladimir Poutine dans un article écrit pour un journal chinois et publié par le Kremlin, à la veille d’une visite en Russie du dirigeant chinois Xi Jinping.

Il s’est dit « reconnaissant » à la Chine pour sa position « équilibrée » à l’égard des « évènements en Ukraine », pour sa « compréhension de leur préhistoire et leurs vraies raisons ». « La Russie est ouverte à un règlement de la crise ukrainienne par des moyens politico-diplomatiques », a assuré le dirigeant russe.

Il a toutefois insisté sur la reconnaissance par Kiev de « nouvelles réalités géopolitiques », à savoir l’annexion l’automne dernier de quatre régions ukrainiennes, ainsi que celle de la Crimée en 2014. « Malheureusement, des ultimatums à l’égard de la Russie témoignent que (leurs auteurs, ndlr) sont loin de ces réalités et n’ont pas l’intérêt à chercher une solution », a-t-il affirmé

Le Point par V.D. avec AFP

La Cour pénale internationale lance un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine

mars 17, 2023
Le président de la Russie, Vladimir Poutine.

Le président de la Russie, Vladimir Poutine. (Photo d’archives) Photo : Getty Images/Gavriil Grigoro

La Cour pénale internationale (CPI) lance un mandat d’arrêt contre le président de la Russie, Vladimir Poutine, relativement à des crimes de guerre commis en Ukraine.

Selon un communiqué envoyé vendredi matin par la CPI, le président russe serait responsable de la déportation illégale de populations (enfants) dans les zones occupées en Ukraine et vers la Russie, un acte qu’elle considère comme un crime de guerre.

Ces crimes auraient été commis au moins à partir du 24 février 2022, date de l’invasion russe en Ukraine.

Il existe des motifs raisonnables de croire que M. Poutine porte une responsabilité pénale pour ces crimes, que ce soit individuellement, avec une autre personne ou par l’intermédiaire d’une autre personne, et pour avoir échoué à maîtriser des subordonnés placés sous son autorité et son contrôle effectifs.

Un mandat d’arrêt, également relatif à la déportation illégale de mineurs, a été lancé contre Maria Alekseyevna Lvova-Belova, commissaire présidentielle aux droits de l’enfant en Russie depuis le mois d’octobre 2021.

Ce sont les premiers mandats d’arrêt délivrés par la CPI en lien avec la guerre en Ukraine.

La CPI ne reconnaît pas l’immunité des chefs d’État dans les cas de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité ou de génocides.

Maria Alekseyevna Lvova-Belova en discussion avec le président russe Vladimir Poutine.

Maria Alekseyevna Lvova-Belova, commissaire présidentielle aux droits de l’enfant en Russie depuis le mois d’octobre 2021 (Photo d’archives) Photo : Getty Images/ AFP/Mikhail Metzel

Au moins des centaines d’enfants, selon la CPI

Le New York Times avait révélé lundi que le procureur de la CPI, Karim Khan, avait l’intention d’ouvrir officiellement deux affaires de crimes de guerre et de lancer des mandats d’arrêt contre des Russes jugés responsables notamment de l’enlèvement massif d’enfants ukrainiens et du ciblage d’infrastructures civiles ukrainiennes.

Jeudi, un groupe d’enquêteurs des Nations unies a déclaré que le transfert par la Russie d’enfants ukrainiens dans les zones sous son contrôle en Ukraine ainsi que sur son propre territoire constitue un crime de guerre, évoquant aussi de possibles crimes contre l’humanité.

Selon le rapport du groupe, certains enfants en situation de handicap n’auraient pas reçu les soins et la médication adéquats entre les mains des autorités russes. L’ONU avance également que la Russie a introduit des politiques telles que l’octroi de la citoyenneté russe et le placement des enfants dans des familles d’accueil pour créer un cadre dans lequel certains de ces enfants pourraient rester de manière permanente en Russie.

L’Ukraine estime qu’environ 16 000 enfants sont victimes de cette pratique, mais ce nombre n’a pas été confirmé par l’ONU. Le bureau du procureur de la CPI a cependant identifié au moins des centaines d’enfants qui étaient dans des orphelinats et qui ont été transférés, et plusieurs ont été placés en adoption par la Russie, a déclaré Karim Khan.

Le Kremlin dénonce ces accusations

Le Kremlin a rapidement répondu vendredi et a dénoncé les décisions dénuées de sens et insignifiantes de la Cour pénale internationale.

Les décisions de la Cour pénale internationale sont dénuées de sens pour notre pays, y compris d’un point de vue juridique, car Moscou n’a aucune obligation envers elle, a écrit sur Telegram la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, sans faire référence nommément à Vladimir Poutine dans son message.

L’ex-président russe Dmitri Medvedev a quant à lui comparé sur Twitter le mandat d’arrêt à du papier de toilette. La Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine. Pas besoin d’expliquer où ce papier doit être utilisé, a-t-il écrit en anglais, terminant son message par un émoticône de papier de toilette.

Moscou a d’ailleurs toujours nié les accusations de crimes de guerre à son égard, mais n’a pas caché les transferts d’enfants ukrainiens vers la Russie, les décrivant comme des adoptions d’enfants abandonnés et promouvant le programme comme un effort patriotique et humanitaire.

Maria Alekseyevna Lvova-Belova a assuré vendredi qu’elle allait poursuivre son travail, dans une déclaration où elle défend la déportation des enfants, assurant que la Russie les aide et ne les laisse pas dans des zones d’opérations militaires. Elle a d’ailleurs affirmé le mois dernier avoir elle-même adopté un garçon ukrainien de 15 ans, originaire de Marioupol.

La Cour pénale internationale est compétente

Il est vrai que la Russie n’est pas membre de la CPI, basée à La Haye aux Pays-Bas, et que cela diminue les chances que ces mandats d’arrêt conduisent à des procès contre Vladimir Poutine et Maria Alekseyevna Lvova-Belova.

Ce n’est cependant pas impossible, rappelle Emmanuel Daoud, avocat du collectif universitaire Pour l’Ukraine, leur liberté et la nôtre, qui se réjouit de cette annonce. Le communiqué de la Russie est sans surprise. Mais le communiqué est infondé en droit. La CPI est saisie de la situation en Ukraine. Elle est complètement compétente. Elle est aussi compétente pour les faits qui remontent à l’annexion de la Crimée.

« Poutine peut continuer à dire que c’est insignifiant, mais s’il met le pied en dehors de la Russie, dans quelques mois, dans un an, dans deux ans, les pays adhérents et signataires du Statut de Rome, la carte mère de la CPI, auraient l’obligation de l’arrêter et de le transférer à La Haye. Ça prendra le temps que ça prendra, mais M. Poutine devra répondre de ces actes devant la CPI.  »— Une citation de  Emmanuel Daoud, avocat du collectif universitaire Pour l’Ukraine, leur liberté et la nôtre

Cela concorde d’ailleurs avec ce qu’affirmait Louise Arbour, ancienne procureure du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et pour le Tribunal pénal international pour le Rwanda en 1996, en entrevue avec Patrice Roy en décembre dernier. La compétence de la Cour peut être basée sur l’endroit où les crimes ont été commis, par exemple le territoire ukrainien. Puis l’Ukraine peut accéder […] à la compétence de la Cour. Alors il y a des façons par lesquelles la Cour pénale internationale peut être saisie.

À noter que l’Ukraine non plus n’est pas signataire du Statut de Rome, tout comme les États-Unis.

Ce n’est que le début

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué une décision historique, qui marque le début d’une responsabilité historique.

Même constat du côté du chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Josep Borrell. C’est une décision importante pour la justice internationale et la population de l’Ukraine. […] Ce n’est que le début de la fin de l’impunité de la Russie pour les crimes et les atrocités commis en Ukraine.

Londres et Ottawa se sont également félicités de cette décision. Le Canada est aux côtés du peuple ukrainien, a écrit la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, sur Twitter.

C’est un jour important pour les nombreuses victimes des crimes commis par les forces russes en Ukraine depuis 2014, a confié Balkees Jarrah, directeur associé pour la justice internationale chez Human Rights Watch, au New York TimesAvec ces mandats d’arrêt, la CPI a fait de Poutine un homme recherché et a fait un premier pas vers la fin de l’impunité qui a enhardi les auteurs de la guerre en Ukraine depuis trop longtemps.

Radio-Canada par Anaïs Brasier et Rania Massoud avec les informations de Agence France-Presse, New York Times, Guardian et CNN

Mireille Mathieu se confie sur sa relation avec Vladimir Poutine

août 19, 2022

Pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, la chanteuse s’est exprimée sur le président russe, dans « Nice-Matin ».

Mireille Mathieu sort du silence. Ce jeudi 18 août, la chanteuse aux 200 millions d’albums vendus s’est exprimée dans les colonnes du quotidien Nice-Matin, notamment sur Vladimir Poutine, pour la première fois depuis le 24 février. Avant le conflit en Ukraine, elle n’avait pas hésité à dire qu’elle « admir[ait] Vladimir Poutine ». Si la chanteuse populaire dans le monde entier – et particulièrement en Russie – ne renie pas ses propos, elle les adapte.

Interrogée par nos confrères afin de savoir si elle « admire » toujours le chef du Kremlin, l’interprète de « La Paloma adieu » assure que cet avis « est personnel ». « Ma relation avec [Vladimir Poutine, NDLR] est différente de celle du simple chef d’État, puisqu’il m’a accueillie personnellement plusieurs fois lorsque je chantais [en Russie] », se défend-elle. Et de poursuivre, en déclarant qu’elle « aime beaucoup les peuples russe et ukrainien ».

« Il faut bannir le mot “guerre” »

« La Russie est un grand pays. Les Russes aiment la France, et c’est un peuple qui reste cher à mon cœur », confie Mireille Mathieu. Pour autant, elle n’élude pas le fait que le chef du Kremlin exerce un grand contrôle sur sa population. « Ils marchent à 100 % derrière [leur] président. C’est typiquement russe. Si l’on ne connaît pas bien le pays, on ne peut pas comprendre ça », juge-t-elle.

Habituellement invitée au Festival de la tour Spasskaya, l’artiste concède que le « contexte actuel » rend « compliqué » un tel déplacement. Durant l’ensemble de l’entretien, Mireille Mathieu n’utilise pas le terme « guerre ». Elle va même plus loin. « Il faut bannir du dictionnaire le mot “guerre” ». Elle appelle « de [ses] vœux » à « une rencontre entre le président Poutine et son homologue ukrainien ». Une telle entrevue paraît, à cette heure, improbable. Les tensions sont toujours au plus haut, notamment du fait des bombardements réguliers sur la centrale nucléaire de Zaporijia, dans le sud-est de l’Ukraine.

Autre célébrité proche de la Russie, Gérard Depardieu avait – dès la fin mars – dénoncé les « dérives inacceptables » du président Vladimir Poutine. Une déclaration d’autant plus remarquée que l’acteur français détient la nationalité russe depuis 2013.

Avec Le Point

Ukraine-Russie : le fils Yuweri Museveni soutient Vladimir Poutine

mars 3, 2022
© Damien Glez

Face au tsunami de condamnations de l’invasion de l’Ukraine, le rejeton du président ougandais, le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba, exprime son soutien à Vladimir Poutine.

L’esprit de contradiction géopolitique serait-il ougandais ? Peut-être n’est-il qu’un trait de caractère de la famille Museveni. En 2018, le père, Yoweri, ramait à contre-courant de la tendance africaine en saluant la « franchise » de Donald Trump qui venait de qualifier certains pays du continent de « pays de merde ». Quatre ans plus tard, c’est le fils qui fait dissonance en exprimant son soutien à Vladimir Poutine.

C’est sur Twitter, quelques jours après le début de l’offensive militaire russe contre l’Ukraine, que le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba jugeait que le chef du Kremlin avait « absolument raison », ajoutant que « la majorité de l’humanité (…) soutient la position de la Russie en Ukraine ». Et le commandant des forces terrestres de l’Uganda People’s Defence Force (UPDF) de préciser, entre parenthèses, que cette majorité « n’est pas blanche ».

Faire sauter le monde

Cet argument pouvant paraître incongru au regard du teint rosâtre de Vladimir Poutine, Muhoozi Kainerugaba convoquait, dans le même tweet, le souvenir du débarquement de la baie des Cochons, cette tentative d’invasion militaire de Cuba par des exilés soutenus par les États-Unis, en avril 1961, événement qui avait suscité une menace militaire soviétique à 500 kilomètres de Miami : « Lorsque l’URSS a stationné des missiles nucléaires à Cuba en 1962, l’Occident était prêt à faire sauter le monde au-dessus d’elle. Maintenant, quand l’OTAN fait la même chose, ils s’attendent à ce que la Russie fasse différemment ? »

LA MAJORITÉ DE L’HUMANITÉ QUI SOUTIENT LA RUSSIE N’EST PAS BLANCHE

Le chef adjoint de la délégation de l’Union européenne au Soudan du Sud, Dionyz Hochel, a qualifié ce commentaire « d’inacceptable », ajoutant que l’Ouganda pourrait subir des « conséquences inexpliquées » s’il soutenait officiellement l’invasion de l’Ukraine.

Couleur de peau

Si le parallèle avec les années 60 n’est pas une invention de Muhoozi Kainerugaba et si le non-alignement est une position qui peut être envisagée, l’Union africaine a condamné officiellement l’invasion russe et appelé à un cessez-le-feu immédiat.

Dissimulés derrière cette opprobre collective, beaucoup de chefs d’État africains brillent par un relatif silence. Certains de leurs compatriotes sont secrètement étreints par un sentiment de revanche, après le renversement du régime Kadhafi par l’OTAN, voire tentés par une coopération sécuritaire accrue avec les Russes, que ces derniers soient coopérants ou mercenaires. Par ailleurs, chaque pays du continent évalue les risques d’une indignation ou d’un soutien public, certains de ses ressortissants en Ukraine étant pris en étau entre les combats et des frontières trop peu poreuses. Les Africains y subiraient un traitement raciste, notamment entre l’Ukraine et la Pologne. Une affaire de couleur de peau, comme le sous-entend Muhoozi Kainerugaba ?

Damien Glez

Avec Jeune Afrique par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Russie: Le prix à payer pour s’opposer à Vladimir Poutine

février 6, 2021

L’endroit ressemble à une colonie de travail.

Une cellule du centre de détention de Sakharov

© Mediazona Une cellule du centre de détention de Sakharov

Plusieurs immeubles en briques jaunes de deux ou trois étages hébergent en temps normal des immigrants illégaux.

Mais le centre de détention de Sakharov, à 70 kilomètres de Moscou, a été transformé en prison temporaire pour les milliers de manifestants arrêtés dans les rues de la capitale depuis le 23 janvier.

Quand nous nous y présentons vendredi matin, il fait moins 20 degrés.

Tout au long de la route qui mène à l’entrée, des dizaines et des dizaines de voitures sont garées, le moteur allumé pour garder au chaud ces familles et amis venus porter des vivres et des cadeaux aux détenus.

D’autres font la file dehors devant la réception, emmitouflés dans leur manteau, des sacs d’épicerie dans les bras.

Une jeune fille vient déposer des couvertures pour sa soeur incarcérée au centre Sakharov.

© Tamara Alteresco/Radio-Canada Une jeune fille vient déposer des couvertures pour sa soeur incarcérée au centre Sakharov.

Papier de toilette, chocolat, bouteilles d’eau, oreiller et couverture, il manque de tout, dit Alexey Karpov, 24 ans.

Il le sait parce qu’il vient d’y passer trois jours et qu’il a reçu un seul repas pendant toute sa détention.

Il revient ce matin, mais cette fois, c’est pour apporter à manger aux neuf autres hommes avec qui il a partagé une petite cellule.

«Regardez!», nous dit-il en tendant son téléphone pour montrer les photos qu’il a pu prendre avant de la quitter.

On y voit des lits en métal superposés, sans matelas ni couverture. Il y a une toilette souillée pour tout le groupe et pas de papier hygiénique.

Le plus jeune d’entre nous n’avait que 18 ans, dit-il.

La cellule d'Alexey Karpov

© Alexey Karpov La cellule d’Alexey Karpov

Alexey nous raconte qu’il a été arrêté alors qu’il chantait «liberté» en marchant, tranquille, sur une rue de Moscou près de la prison Matrosskaïa Tichina où Alexeï Navalny est incarcéré.

«La police m’a accosté d’un coup et m’a poussé de force dans un camion avec d’autres, dont un médecin, un écrivain, des gens bien, calmes et éduqués», relate-t-il.

Ils ont tous été amenés ici sans aucune explication.

Alexey Karpov a passé trois jours en détention et il est revenu porter des vivres à ses amis.

© Tamara Alteresco/Radio-Canada Alexey Karpov a passé trois jours en détention et il est revenu porter des vivres à ses amis.

Au total plus de 11 000 personnes ont été arrêtées en Russie depuis l’appel aux manifestations lancé par l’opposant Alexeï Navalny le 23 janvier.

À ce jour, 5408 d’entre elles sont toujours détenues, dont la moitié dans plusieurs établissements de la région de Moscou.

«Je n’ai jamais rien vu de tel, et leurs droits sont bafoués dès leur arrivée au centre», dit Marina Litvinovich de la commission de surveillance publique de Moscou, la seule ONG qui a pu visiter les cellules et parler aux détenus pour évaluer les conditions de détention.

Elle affirme que le centre de détention de Sakharov n’a ni la capacité ni le personnel pour accueillir autant de détenus. Pourtant, il y en a plus de 800 encore aujourd’hui.

Puis elle répète, pour être sûre d’avoir été entendue, qu’elle n’a jamais vu un nombre si élevé d’arrestations simultanées en Russie depuis 20 ans.

Des policiers antiémeute en Russie procèdent à une arrestation musclée d'un jeune manifestant.

© NATALIA KOLESNIKOVA/afp via getty images Des policiers antiémeute en Russie procèdent à une arrestation musclée d’un jeune manifestant.

«La plupart sont des jeunes de 18 à 30 ans, et je fais mon possible pour alléger leur destin», dit Marina Litvinovich en se frottant les mains pour se réchauffer.

Elle est retenue à l’extérieur du centre par plusieurs familles désespérées de lui parler dans l’espoir d’avoir des nouvelles concrètes de leurs proches.

Car la durée des sentences varie de quelques jours à quelques semaines, selon ce dont ils sont accusés.

D’après le porte-parole du Kremlin, les délits qui leur sont reprochés vont du désordre public à la violation des règles sanitaires anti-COVID.

Des policiers patrouillent dans le centre de Moscou, mardi, après la condamnation de Navalny.

© Mediazona Des policiers patrouillent dans le centre de Moscou, mardi, après la condamnation de Navalny.

Mais les témoignages que nous recueillons au centre de détention confirment que plusieurs personnes ont bel et bien été arrêtées de façon complètement arbitraire alors que la police ratissait les rues du centre-ville mardi soir à la recherche de dissidents, arrêtant au passage toute personne qui se trouvait sur son chemin.

«Mon mari sortait d’un café du centre-ville avec un ami quand les forces spéciales l’ont pris par le bras», dit Olga. Nous la rencontrons pendant que, assise dans sa voiture, elle attend que ce soit son tour d’entrer pour déposer une trousse de survie à la réception.

«Il est un homme d’affaires qui n’exprime pas son opinion politique, jamais. Mais tout ce que je sais, dit-elle, c’est qu’il est ici depuis trois jours, enfermé, et je ne sais pas pourquoi ni pour combien de temps.»

Olga au volant de sa voiture. Sur le siège du passager se trouvent des vivres et des emballages.

© Tamara Alteresco/Radio-Canada Olga au volant de sa voiture. Sur le siège du passager se trouvent des vivres et des emballages.

Notre équipe peut suivre des familles à l’intérieur où deux gardiens en uniforme, assis devant une table de bois, font l’inventaire de la nourriture. Une liste écrite à la main sur laquelle figurent les noms de chaque détenu et les présents qui leur sont destinés. Il y a des sacs de pommes, du dentifrice, des craquelins, du salami et même des jeux de société pour passer le temps.

«Je n’ai aucune garantie que mon ami va recevoir la nourriture, mais je sais qu’il a faim», dit Artium qui est venu en taxi déposer deux gros sacs pour un collègue qui a été condamné à sept jours derrière les barreaux pour le simple fait d’avoir participé à la manifestation dimanche dernier.

Artium nous confie, en toute humilité, qu’il n’avait pas osé se joindre à la foule ce jour-là par crainte de la répression.

Un gardien fait l'inventaire de la nourriture déposée à l'entrée du centre de détention.

© Tamara Alteresco/Radio-Canada Un gardien fait l’inventaire de la nourriture déposée à l’entrée du centre de détention.

D’ailleurs, notre équipe voit et filme depuis deux semaines des arrestations violentes au centre-ville. Des escadrons de policiers qui foncent sur la foule pour en sortir à coup de bâton des citoyens sous le choc.

Des épisodes violents à l’image d’un régime nerveux qui a décidé qu’il ne tolérera plus la dissidence. Point.

Le régime a un nouveau message et il est à sens unique : c’est d’imposer la peur, dit le stratège et analyste Konstantin Kalatchev.

Le leader de l'opposition russe Alexeï Navalny lors d’une audience au tribunal de Moscou, le mardi 2 février 2021.

© /Getty Images Le leader de l’opposition russe Alexeï Navalny lors d’une audience au tribunal de Moscou, le mardi 2 février 2021.

À son avis, Alexeï Navalny, avec son courage de revenir au pays en tant que prisonnier politique, n’est qu’un élément déclencheur, mais pas une fin en soi.

Konstantin Kalatchev connaît bien la machine politique en Russie pour y avoir conseillé de nombreux politiciens, y compris des députés du parti au pouvoir Russie Unie de Vladimir Poutine.

Il a beau se dire «neutre» politiquement, il ne peut s’empêcher de déplorer la répression qui a marqué les dernières semaines en Russie.

Il se dit aussi troublé du fait que, parmi les détenus, on compte de nombreux journalistes qui couvraient les manifestations, bien identifiés, revêtus de gilets orange ou jaunes que portent les membres de la presse pour se distinguer lors des grands rassemblements.

L’intimidation de la presse indépendante ne s’arrête pas là.

Sergei Smirnov, l’éditeur en chef du site indépendant Media Zona, a écopé pour sa part d’une sentence de 25 jours en prison parce qu’il a partagé une blague sur Twitter qui, selon les autorités, incitait à participer aux manifestations.

Mais c’est aussi le signe que la propagande de l’État n’est plus efficace, dit Konstantin Kalatchev, et le régime en est conscient.

Un manifestant arrêté au centre-ville de Moscou.

© Tamara Alteresco/Radio-Canada Un manifestant arrêté au centre-ville de Moscou.

Navalny a beau être en prison pour au moins 2 ans et 8 mois, l’impact de son action politique ne s’arrête pas avec son incarcération. Son équipe a décidé, du moins pour le moment, de suspendre les manifestations à grande échelle pour revenir en force au printemps.

Reste que Navalny aura réussi au cours des dernières semaines à réveiller la colère aux quatre coins de la Russie et qu’il mise désormais sur les élections législatives de septembre pour mesurer l’ampleur du désir de changement en Russie.

Alexeï Navalny a d’ailleurs profité de sa dernière tribune publique à la cour, cette semaine, pour dénoncer un régime sans scrupule.

Au moment de quitter Alexey Karpov au centre de détention de Sakharov, il nous dit qu’il n’a plus peur. «J’ai même dit au gardien de prison dans le couloir que ce n’est qu’un au revoir, que je reviendrai s’il le faut.»

Avec La Presse canadienne

Poutine remercie Trump pour des informations ayant permis de déjouer des attentats

décembre 29, 2019

Deux citoyens russes ont été arrêtés grâce à ces renseignements selon les services secrets russes.

Les renseignements américains ont permis de déjouer des attentats en Russie selon le Kremlin.
Les renseignements américains ont permis de déjouer des attentats en Russie selon le Kremlin. REUTERS/Carlos Barria/File Photo

Une fois n’est pas coutume, le président russe a remercié dimanche 29 décembre son homologue américain pour des renseignements américains ayant permis à la Russie de déjouer des attentats sur son territoire, a indiqué le Kremlin.

«Vladimir Poutine a remercié Donald Trump pour le transfert, via les services spéciaux, d’informations ayant permis d’empêcher la réalisation d’actes terroristes en Russie», a annoncé la présidence russe dans un communiqué, sans préciser la nature des ces informations.

Dans la foulée de cet entretien, les services de sécurité russes (FSB), cités par les agences russes, ont indiqué avoir arrêté vendredi 27 décembre deux citoyens russes suspectés d’avoir voulu commettre un attentat à Saint-Pétersbourg, dans «des endroits très fréquentés» lors des célébrations du Nouvel an.

Le FSB a précisé que ces arrestations avait été réalisées «sur la base de renseignements reçus précédemment de nos partenaires américains».

«Les personnes arrêtées détenaient des preuves attestant de la préparation d’un acte terroriste», ont ajouté les services russes, qui précisent qu’une enquête a été ouverte.

Bien qu’opposés farouchement sur de nombreux dossiers internationaux, Moscou et Washington pointent régulièrement leur volonté réciproque de lutter contre le terrorisme.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Russie: Poutine accueille l’Afrique à Sotchi

octobre 23, 2019

 

Le sommet symbolise les ambitions grandissantes de Moscou dans une région où Chinois et Occidentaux ont plusieurs longueurs d’avance.

RUSSIA-EGYPT-DIPLOMACY-POLITICS

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et Vladimir Poutine, le 17 octobre 2018. Pavel Golovkin / POOL / AFP

Vladimir Poutine ouvre mercredi le «sommet Russie-Afrique», premier du genre et symbole des ambitions grandissantes de Moscou dans une région où Chinois et Occidentaux ont plusieurs longueurs d’avance. Devant plusieurs dizaines de chefs d’État et de gouvernement africains, le président russe ouvrira ce sommet à 8h GMT dans la station balnéaire de Sotchi avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, qui préside l’Union africaine. Au programme du sommet, réplique des «forums sur la coopération sino-africaine» qui ont permis à Pékin de devenir le premier partenaire du continent, deux jours de discussions sur des thèmes allant des «technologies nucléaires au service du développement de l’Afrique» aux «minerais africains au profit des peuples d’Afrique».

Comme son équivalent chinois, la rencontre a vocation à être organisée tous les trois ans. Pour cette première, Moscou a mis les petits plats dans les grands. «Quarante-trois pays seront représentés par leurs dirigeants. Et onze autres par des vice-présidents, chefs de la diplomatie ou ambassadeurs», a dit aux journalistes le conseiller du Kremlin, Iouri Ouchakov. Soit les 54 États africains. Des poids lourd seront là, du Sud-Africain Cyril Ramaphosa au Nigérian Muhammadu Buhari, tout comme des partenaires historiques tel l’Angolais Joao Lourenço ou plus récents comme le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra. Des pays où la Russie est quasi absente seront aussi représentés, à l’instar de la Côte d’Ivoire avec son président Alassane Ouattara, qui aura en tête l’éventuelle conclusion d’un accord de coopération militaire.

Pas d’ingérence politique

Pour le président russe, qui a programmé 13 rencontres bilatérales, le forum sera l’occasion de démontrer qu’il a les intérêts africains à cœur, lui qui en 20 ans ne s’est déplacé que trois fois en Afrique subsaharienne, toujours en Afrique du Sud. «Nous sommes en train de préparer et de réaliser des projets d’investissements avec des participations russes qui se comptent en milliards de dollars», a-t-il souligné dans un entretien diffusé lundi par l’agence Tass. Car Moscou, après cinq années de sanctions économiques occidentales, a un besoin crucial de partenaires et de débouchés pour conjurer sa croissance atone. Dans un contexte de tensions exacerbées avec les pays occidentaux, le sommet de Sotchi sera aussi l’occasion pour la Russie, après son grand retour au Moyen-Orient à la faveur de ses succès syriens, de montrer qu’elle est une puissance d’influence mondiale.

Reste que l’époque où l’influence soviétique s’exerçait un peu partout sur le continent se fait lointaine. A l’époque, Moscou s’était taillé une place de choix par son soutien aux luttes pour la décolonisation, mais la chute de l’URSS a provoqué un spectaculaire reflux. En 2018, les échanges commerciaux entre la Russie et l’Afrique s’élevaient à 20 milliards de dollars, moins de la moitié de ceux de la France et dix fois moins que la Chine. Et la majorité du commerce concerne les armes, rare domaine dans lequel la Russie reste en tête. Pour retourner la tendance, Vladimir Poutine vante une coopération sans ingérence «politique ou autre», à l’heure où certains acteurs africains, inquiets de leur dépendance financière, commencent à ressentir une forme de lassitude face à la Chine.

«Il est normal et naturel que la Russie veuille approfondir ses relations avec l’Afrique, de la même manière que la Chine, le Japon, les États-Unis et les pays de l’UE», avait expliqué à l’AFP quelques semaines avant le sommet le ministre des Affaires étrangères de Cap-Vert, Luis Filipe Tavares. Mais Moscou a encore du chemin pour concurrencer la Chine ou les Occidentaux. «La Russie n’est pas l’Union soviétique. Elle manque des ressources, de l’idéologie et de l’attrait de son prédécesseur», note Paul Stronski, du Centre Carnegie à Moscou.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Russie: Poutine décore un astronaute américain rescapé de l’accident d’un Soyouz

octobre 8, 2019

 

Le président russe Vladimir Poutine a décerné l’Ordre du courage, l’une des plus hautes distinctions du pays, à un astronaute américain qui avait survécu il y a un an au décollage raté d’une fusée Soyouz.

Selon un décret présidentiel publié mardi, l’Américain Nick Hague, 44 ans, est récompensé pour «son courage et son haut degré de professionnalisme» dans des conditions périlleuses lors du lancement au cosmodrome russe de Baïkounour, situé au Kazakhstan.

Le 11 octobre 2018, la fusée Soyouz dans laquelle avaient pris place Nick Hague et le Russe Alexeï Ovtchinine s’était désagrégée quelques minutes après son décollage pour la Station spatiale internationale (ISS), un accident inédit pour le programme spatial russe depuis la fin de l’URSS.

Après avoir été éjectés avec succès par le système de sauvetage automatique, les deux hommes s’en étaient été sortis indemnes malgré la très forte pression subie. En mars, ils étaient repartis avec succès vers l’ISS, d’où ils sont rentrés la semaine dernière après une mission de six mois. Considérée comme l’une des plus hautes distinctions russes, l’Ordre du Courage est souvent remis à titre posthume. La Station spatiale internationale est un des derniers exemples de coopération active entre la Russie et les Etats-Unis, dans un contexte de tensions sans précédent depuis la Guerre froide.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Cohn-Bendit: l’extrême droite est «le cheval de Troie de Poutine» en Europe

mai 19, 2019

 

L’extrême droite européenne, dont le Rassemblement national de Marine Le Pen, est «le cheval de Troie» en Europe du président russe Vladimir Poutine, a accusé ce dimanche l’ancien dirigeant écologiste Daniel Cohn-Bendit, soutien de la liste LREM-MoDem.

«L’extrême droite est le cheval de Troie à plusieurs têtes de Poutine en Europe», a affirmé ce proche d’Emmanuel Macron lors d’une session Facebook Live organisée par la liste Renaissance, au lendemain du scandale qui a provoqué la chute de la coalition entre la droite et l’extrême droite en Autriche.

«Marine Le Pen, l’extrême droite autrichienne, l’extrême droite allemande sont fortement liés au parti de Poutine et à Poutine», a souligné Daniel Cohn-Bendit, soulignant que «l’extrême droite autrichienne est l’alliée privilégiée du Rassemblement national». Voter pour ces listes aux élections européennes dimanche prochain reviendrait donc à élire «des gens qui pensent déconstruire l’Europe avec les Américains pour Trump, ou avec les Russes pour Poutine».

Le FPÖ avait signé, avant son arrivée au pouvoir à Vienne, un accord de coopération avec Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine, qui lui vaut des accusations récurrentes de liens troubles avec Moscou. Daniel Cohn-Bendit a ainsi expliqué ce dimanche que «les services de renseignement allemands ont dit qu’ils ne voulaient plus travailler avec l’Autriche parce que le ministre de l’Intérieur autrichien (…) donnait aux Russes des informations que les services européens échangeaient».

Par Le Figaro.fr avec AFP