Posts Tagged ‘Voix’

Le matin du téléphone

août 2, 2020

 

Encore sous la couverture, sonne le téléphone

Lourdes sont les paupières, à peine écloses

Lente la main comme une fine fleur rose

Qui s’ouvre à l’orient de l’appel monotone

 

La voix chevrotante, enrouée et encore drapée

Cherche à se détacher des bras de Morphée

Il est 5h30 le corps alangui se tourne du lit

Reçoit le souffle de l’aurore qui lui sourit

 

La voilà dans sa splendide silhouette

Marchant aux pas feutrés d’un ermite

Elle s’étire redressant sa colonne vertébrale

Avant de prendre une douche verticale

 

Bernard NKOUNKOU

Le temps du Congo extraordinaire !

avril 13, 2016

 

Le Pool se meurt
Le Pool pleure
Le Pool blessé
Le Pool poignardé
Le Pool brillera
Le Pool se relèvera
Le Pool rassemblera
Ses frères ses sœurs
Dans un même chœur
Pour entonner le chant du départ
Le chant des soleils neufs
Le chant des fruits si doux
De l’arbre d’aimer
Le chant de la tourterelle
Qui chante à l’aube
Comme le mbouloukonko
Chante dans la campagne.

Pool debout
Bouenza debout
Lékoumou debout
Niari debout
Kouilou debout
Plateaux debout
Sangha debout
Likouala debout
Cuvette debout!

Congo, lève-toi et marche
Congo, soit l’arche
Qui brille à jamais
L’arche de paix
Atteint? Hélas!
Éteint? Jamais!

Lève-toi et marche
Comme Gédéon
Comme David élève ta voix
Et pleure! Oui pleure
De tes larmes sortira la victoire
Voici le temps des exploits
Voici le temps des lumières
Le temps du Congo extraordinaire!

L’ennemi te fait la guerre
Jamais il ne te vaincra
A tes pieds il se couchera
Abattu, atteint Congo?
Jamais anéanti jamais éteint!

Marie Léontine Tsibinda

ONU : le Rwanda entre au Conseil de sécurité

octobre 18, 2012
La candidature rwandaise était la seule présentée par le groupe africain. La candidature rwandaise était la seule présentée par le groupe africain. © AFP

Seul pays africain à avoir postulé pour cette session, le Rwanda occupera l’un des cinq sièges du Conseil de sécurité de l’ONU dévolus aux membres non permanents pour la période allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2014. La candidature de Kigali a recueilli 148 voix favorables, lors de l’Assemblée générale, jeudi 18 octobre.

Le Rwanda a été élu, jeudi 18 octobre, membres non permanents du Conseil de sécurité pour deux ans lors de l’Assemblée générale des Nations unies, jeudi 18 octobre. Ce malgré l’opposition de certains membres permanents qui suspectent Kigali de soutenir les rebelles du M23 en RDC.

La candidature rwandaise, la seule présentée par le groupe africain – lequel détient un siège réservé -, a recueilli la majorité des deux tiers requise pour être déclaré élu lors de l’Assemblée générale. Sur les 193 pays membres de l’ONU, 148 ont voté pour, 44 se sont opposés ou abstenus. 

« C’était la bonne chose à faire, un symbole des progrès que nous avons faits et de notre engagement pour la paix internationale », a immédiatement réagi sur Twitter la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo (voir ci-dessus).

Jeuneafrique.com

Emmanuel Yoka a battu Jean-Paul Matsima : incroyable mais vrai

août 8, 2012
  • L’élection de Yoka : un exemple du népotisme en cours au Congo

Le duel Matsima/Yoka fut le plus attendu. Son issue allait donner une idée de la sincérité du scrutin. Cependant les observateurs avisés savaient que la transparence n’était pas la qualité de la Conel. Ceux qui étaient dans le secret des Dieux pronostiquaient sans équivoque : « Emmanuel Yoka, malgré son échec au 1er tour à Vindza, face à Jean-Paul Matsima, natif de la localité, avait ses chances de l’emporter au deuxième tour ». Voilà, c’est fait. Yoka a obtenu plus de 55 % de voix. Son concurrent, J.P. Matsima, s’est contenté d’un peu plus de 43 %. Sans commentaires.

Battu au 1er tour, ainsi Emmanuel Yoka, après sa montée au créneau entre les deux compétitions, a réussi l’exploit d’inverser la tendance. On n’osait pas envisager cette hypothèse favorable à un parachuté, tant elle était susceptible de provoquer un casus belli.

Mais c’était mal connaître la fourberie politique de nos amis du Chemin d’Avenir. Voilà Aimé Yoka député de Vindza. Ce statut politique fait de lui le « champion de l’unité nationale ». Emporté par son élan patriotique, Me Emmanuel Yoka a promis proposer une loi interdisant à tout natif d’une localité de se présenter dans celle-ci. On verra sans doute Yoka à Boko aux prochaines législatives, tandis que Ntoumi pourra tenter sa chance à Oyo.

Précisons que l’oncle de Sassou a été l’un des rares candidats (sinon le seul) à avoir été élu au 2ème tour après avoir été battu au 1er tour. On ne peut mieux illustrer le proverbe selon lequel : « Qui perd, gagne ».

Ntoumi bouffé à la même sauce que Matsima

Frédéric Bitsangou alias Ntoumi a été battu face au candidat Mcddi. Ntoumi n’a obtenu que 49% de voix. Signalons qu’au soir du 2ème tour, le Pasteur Ntoumi, sans doute anticipant sur les desseins de triche de ses adversaires, avait personnellement procédé au décompte scrupuleux des voix. Selon ses additions des bulletins, il devançait son challenger de quelques voix. Théoriquement, le vainqueur c’était lui. Visiblement les calculatrices de la Conel ont d’autres modes de calculs, plus politiques qu’algébriques. Il vient d’être déclaré battu.

Fera-t-il un recours ? L’avenir immédiat nous le dira. En tout cas Frédéric Bitsangou (ou Bitsamou) n’a pas de pot. Voilà deux fois qu’il se bat pour entrer au parlement. Deux fois le bonhomme n’ a de cesse d’échouer. On ne veut pas de lui à la chambre des députés. Son profil est trop inquiétant. Et dire qu’on l’a taxé de collusion avec le « système » au point de le faire passer pour le cheval de troie de Sassou dans le Pool. Dans ce cas on l’a remercié en monnaie de chimpanzé.

La volonté de Willy respectée

Si Ntoumi a bu la tasse de kinkéliba, ce n’est pas le cas d’Anicet Wilfrid Pandou dit Willy Matsanga. Il vient d’être élu à Makélékélé. Willy a gagné d’autant plus facilement que son adversaire, Hellot Mampouya du Mcddi s’était, prudemment, désisté aux deuxième tour. Ici, illustration du proverbe « La raison du plus fou est toujours la meilleure ».

Démocrature

Bref, la victoire d’Emmanuel Yoka a été annoncée ce matin par le Ministre de l’Intérieur, sans rire. Dictature et comédie font généralement bon ménage. A l’heure qu’il est le champagne doit se sabrer à Mpila, lieu de fabrication des listes préétablies puisque, semble-t-il, ce qui s’est passé sur le terrain n’était que poudre aux yeux. Les députés étant connus d’avance, Emmanuel Yoka figurait, pas conséquent, en bonne place sur la liste des vainqueurs. C’est sans doute pour mettre un peu d’adrénaline dans la tragicomédie des législatives qu’on a simulé les éléctions. D’ailleurs, les mauvaises langues disent que Yoka a fait semblant de se laisser battre au 1er tour pour mieux triompher au 2ème tour. C’est ce qui s’appelle également « jouer avec des allumettes au bord d’une citerne de kérosène. »

On attend désormais que Yoka réalise son projet de société martelé lors de son iconoclate campagne, à savoir : réhabiliter les pistes, doter la localité d’une radio rurale. C’est pas beau ça ?

En vérité, ce à quoi on assiste actuellement dans ces législatives-maison, ce n’est même plus de la démocrature, c’est de la démocrassure.

Congopage.com

Les Sénégalais votent pour le second tour d’une présidentielle à risques

mars 25, 2012

Les Sénégalais votent dimanche pour le second tour de  l’élection  présidentielle devant départager le chef de l’Etat sortant Abdoulaye  Wade et son ex-Premier ministre Macky Sall, qui, fort du soutien de  toute  l’opposition, part favori.

Près de 5,3 millions d’électeurs sont appelés à voter. Les quelques 11.900  bureaux de vote du pays seront ouverts de 08H00 à 18H00 (locales et GMT). La  campagne a donné lieu à quelques incidents violents entre partisans des deux  candidats, sans commune mesure toutefois avec les manifestations et les  violences qui avaient précédé le premier tour du 26 février et avaient fait de  six à 15 morts et au moins 150 blessés.

Candidat à sa propre succession, Abdoulaye Wade, 85 ans, au pouvoir depuis  2000, aborde ce second tour dans une position relativement inconfortable. S’il  est arrivé en tête du premier tour avec 34,81% des voix, c’est son challenger  Macky Sall (26,58%) qui semble rassembler le plus largement. M. Sall, 50 ans, a  obtenu le ralliement de tous les autres candidats éliminés qui ont appelé à  voter pour lui pour barrer la route au sortant dont ils jugent la candidature  « anticonstitutionnelle » après deux mandats.

Macky Sall dispose également du soutien de nombreuses organisations de la  société civile, de mouvements de jeunes comme « Y’en a marre », de personnalités  telles que le célèbre chanteur populaire Youssou Ndour. Sur le papier, si ces  soutiens se concrétisent dans les urnes, il peut l’emporter avec plus de 60% des  voix. M. Wade compte quant à lui sur les abstentionnistes du premier tour  (48,42%).

Second tour tendu

Environ 18.000 membres de la Commission électorale nationale autonome (Céna)  veilleront à ce que le scrutin se tienne dans des conditions de sécurité et de  transparence, comme au premier tour. Face au risque de possibles dérapages, la  Céna a invité les deux camps de « s’abstenir de faire une quelconque déclaration  prématurée sur les résultats ». Au total, quelque 300 observateurs étrangers vont  surveiller le vote, notamment de l’Union africaine (UA) et de la Communauté  économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Jeuneafrique.com

Au Mali « nous ne sommes plus dans un état de droit »

mars 23, 2012

InterviewAu surlendemain du putsch qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, la situation est confuse. Un calme relatif est revenu mais la capitale reste paralysée, témoigne l’écrivain Birama Konaré.

    Par CORDÉLIA BONAL Recueilli par

Le Mali vit maintenant à huis clos. Toutes les frontières ont été fermées ce vendredi matin, trente-six heures après le coup d’Etat mené dans la nuit de mercredi à jeudi par des soldats mutinés contre le président malien Amadou Toumani Touré, à quelques semaines de la fin de son mandat.

Bamako est depuis «complètement paralysé», témoigne depuis la capitale Birama Konaré (photo Seydou Camara), jeune écrivain malien. Fils de l’ex-président Alpha Oumar Konaré, il préside l’Association de la jeunesse révolutionnaire africaine, mouvement qui se veut apolitique et cherche à «mobiliser la jeunesse pour qu’elle fasse entendre sa voix et s’implique au quotidien» (1).

 

Quelle est la situation ce matin dans les rues de Bamako ?

Le calme semble être revenu, après le rappel à l’ordre de la junte contre les actes de vandalisme. Mais la journée d’hier a été très tendue. Les militaires tiraient en l’air, les casernes ont été attaquées et dévalisées de leurs armes. Des hôtels, des magasins, des résidences privées ont été pillés par ces mêmes hommes armés mais aussi par des civils qui passaient après eux. Comme beaucoup d’autres habitants, je me suis fait braquer dans ma voiture par des hommes armés, j’ai été obligé de la leur laisser. Il n’y a plus de carburant, les administrations et les banques sont à l’arrêt, l’ORTM [la télévision et la radio nationales, ndlr] a été en partie pillée, les hôpitaux ne fonctionnent presque plus alors que des gens ont besoin d’être dialysés ou transfusés… La capitale est totalement paralysée. On a rarement vu ça ici. Nous ne sommes plus dans un Etat de droit, c’est le chaos.

Craignez-vous que les choses tournent mal pour la population ? Au moins trois personnes ont été tuées par des balles perdues…

Tous les ingrédients sont là. Si la situation dure trop, les nerfs vont lâcher. Il y a aussi la question de l’approvisionnement : les magasins sont fermés, or les gens ne s’étaient par préparés à ce coup d’Etat qui leur tombe dessus.

Que sait-on de ces putchistes ?

Ce sont des officiers et des sous-officiers qui depuis un certain temps dénonçaient le président Touré. Il lui reprochent surtout de n’avoir pas été assez réactif contre la rébellion touareg dans le nord du pays. Ce sont surtout des gens très frustrés, qui ont opéré un coup d’Etat contre un président démocratiquement élu. Ce n’est bon ni pour nous ni pour l’image du Mali, et plus généralement pour celle de l’Afrique. Cela montre que malgré les progrès accomplis, notre système démocratique reste fragile. C’est un recul. Dans des périodes comme celle-ci, on se dit «ça y est, on est retombés  en arrière, l’Afrique est foutue». Mais il ne faut pas baisser les bras. 

Amadou Toumani Touré aurait-il pu anticiper cette issue ?

Il aurait pu éviter cette situation s’il avait tenu compte du mécontentement qui montait. Il aurait pu organiser un remaniement ministériel. Tout le monde a vu venir le putsch, sauf lui. Il est trop resté sur ses acquis.

On est toujours sans nouvelles de lui ?

Une rumeur le dit à l’ambassade américaine, une autre dans un camp militaire.

Pensez-vous que les élections, prévues pour le 29 avril, aient encore la moindre chance d’être tenues ?

Il sera impossible d’organiser des élections dans ces conditions. Le putsch est consommé, une page s’est tournée. L’urgence, maintenant, c’est que la classe politique parvienne à créer un cadre de dialogue avec les mutins. Et il faut que les mutins, eux, acceptent le fonctionnement de l’Etat. Il y aura une pression de la communauté internationale. C’est aux partis de mener le jeu, pas à l’armée.

(1) Birama Konaré est aussi le fondateur de la branche malienne de Global Shapers, réseau créé en marge du Forum de Davos pour favoriser l’entrée des jeunes dans les grands forums internationaux.

Liberation.fr

Le ventre du désert

juillet 25, 2011

Le ventre du désert est rempli de poussière
Portant les germes de la faim sans rivière
Il est un centre de désespoir et de malheur
Ballon vide qui réclame la graine du bonheur

Les yeux du désert de bovins sans efforts
Vacillent sous les paupières sans renforts
Et se ferment peu à peu dans la famine
Qui aussi rode et campe comme la vermine

Les voix qui s’élèvent sous le ciel du désert
Se dessèchent sans eau avant le secours
Des tables rondes sans greniers alimentaires
Sur les terres bradées au risque monétaire.

Bernard NKOUNKOU

La branche cassée de l’arbre

juin 2, 2011

La branche cassée de l’arbre
était retenue par le crin de l’écorce
qui pleurait de sa voix affolée de sève

Quand intervint le pansement végétal
dans la puissance des rayons du soleil
injectés comme une dose de soudure

La branche pouvait recevoir l’oiseau-ami
pour lui chanter sa bien douce mélodie
afin de la bercer au passage du vent.

Bernard NKOUNKOU

L’instant d’adieu

octobre 1, 2010

Du fond de sa tombe sans voix
Dans les bas-fonds sans toits
Le poète dort avec sa muse
Qui s’enferme dans la cornemuse

Loin de la cité bruyante au bord de la mer
Son âme dans le village de sa terre
Repose à l’ombre de ses ancêtres
Dans le souffle du feuillage terrestre

Descendant dans le caveau de sa demeure
Dans le ventre béant de la terre
Sous le poids du crépuscule vespéral
Psalmodiant l’air de la brise temporelle

Le souvenir de sa voix académique
Aux dernières portes de l’enfer endémique
Résonne comme une audience sollicitée
Martelant ses pas vers les Champs-Élysées

Bernard NKOUNKOU