Posts Tagged ‘WASHINGTON’

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky attendu à Washington

décembre 20, 2022
Volodymyr Zelensky devant le drapeau de l'Ukraine.

Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky Photo : Getty Images/John Moore

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit se rendre dans la capitale des États-Unis mercredi, selon de nombreux médias américains.

Si ce déplacement se confirme, il s’agirait de son premier voyage à l’étranger depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, à la fin du mois de février dernier.

M. Zelensky devrait s’adresser au Congrès au moment où les élus américains s’apprêtent à voter sur une nouvelle aide financière à accorder à son pays.

Une rencontre avec le président Joe Biden serait également dans les plans. Celui-ci a récemment autorisé l’envoi de missiles de défense antiaériens en l’Ukraine pour aider les troupes de Kiev à contrecarrer l’aviation russe, qui pilonne depuis plusieurs semaines des infrastructures énergétiques du pays, privant ainsi de nombreux foyers d’électricité.

Nouvelle aide de la Banque mondiale

Par ailleurs, la Banque mondiale a annoncé une nouvelle enveloppe de 610 millions de dollars américains destinée à combler des « besoins urgents » de l’Ukraine en matière de santé.

L’institution estime que depuis le début des affrontements, plus de 5,5 % des infrastructures de santé du pays ont été détruites ou endommagées.

Cette aide est octroyée sous forme de prêts de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), des prêts garantis par la Grande-Bretagne à hauteur de 500 millions de dollars.

La semaine dernière, la Banque mondiale a accordé deux milliards de dollars américains supplémentaires en aide au secteur privé ukrainien, une aide qui doit servir à la reconstruction du pays.

Ces montants portent à 18 milliards de dollars l’aide offerte par la Banque mondiale à l’Ukraine pour faire face à l’invasion russe. De ce nombre, 15 milliards ont déjà été versés au gouvernement de Volodymyr Zelensky.

Zelensky en visite près de la ligne de front

Mardi, le président ukrainien s’est rendu dans la ville de Bakhmout, dans le Donbass, une zone partiellement occupée par les forces de Vladimir Poutine.

Il s’agissait d’une visite surprise, passablement risquée puisque les Russes se trouvent aux portes de la ville et revendiquent la conquête de plusieurs de ses banlieues.

Sur des images diffusées sur les ondes de la télévision ukrainienne, on peut voir le président distribuer des médailles à des soldats qui défendent la ville.

Ici, dans le Donbass, vous protégez toute l’Ukraine. Ce n’est pas seulement Bakhmout, c’est la forteresse Bakhmout, a lancé M. Zelensky pour motiver ses troupes.

Après une série de défaites russe sur divers fronts, les combats se concentrent désormais dans l’est de l’Ukraine, y compris dans le Donbass.

Par Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse

Le chef d’état-major américain affiche la détermination de Washington en mer Baltique

juin 4, 2022
Le chef d'etat-major americain affiche la determination de Washington en mer Baltique
Le chef d’état-major américain affiche la détermination de Washington en mer Baltique© TT NEWS AGENCY/AFP/Fredrik PERSSON

Le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, a affiché samedi la détermination des Etats-Unis à soutenir la Suède et la Finlande avant leur adhésion à l’Otan, à bord de l’USS Kearsarge, le plus gros navire de guerre américain ne s’étant jamais ancré dans le port de Stockholm.

« Il est important pour nous, les Etats-Unis, ainsi que pour les autres pays de l’Otan, de montrer notre solidarité avec la Finlande et la Suède avec cet exercice », a déclaré le général Milley, en référence aux manœuvres navales annuelles de l’Otan en mer Baltique, « Baltops 22 », au cours d’une conférence de presse commune avec la Première ministre suédoise Magdalena Andersson.

Ces manœuvres prévues du 5 au 17 juin, auxquelles participeront 14 pays de l’Otan ainsi que la Suède et la Finlande, ont pris cette année un relief particulier avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a poussé les deux pays nordiques à revenir sur des décennies de non-alignement pour demander leur adhésion à l’Otan.

La présence à Stockholm du Kearsarge, un navire d’assaut amphibie conçu pour déployer des forces terrestres sur des rivages ennemis, « démontre l’engagement des Etats-Unis envers une cause commune, l’ordre international et l’idée que de grands pays ne peuvent pas envahir de petits pays impunément », a ajouté le plus haut gradé américain.

Pour Mme Andersson, la présence imposante au beau milieu de la capitale suédoise de ce porte-hélicoptères de 250 mètres de long et de ses 1.200 Marines, « est une expression concrète du soutien des Etats-Unis et aussi un signe politique fort à une époque cruciale de l’histoire ».

« Et elle montre que les garanties de sécurité que le président Biden a évoquées quand le président (Sauli) Niinistö et moi lui avons rendu visite à la Maison Blanche sont effectivement suivies d’actes concrets », a-t-elle ajouté en référence à sa récente visite à Washington avec le président finlandais. « Nous en sommes très, très reconnaissants ».

Scénario de territoire envahi

Le général Milley a rencontré les marins, les pilotes et les soldats du corps des Marines du Kearsarge, équipé de 10 avions de transport Osprey, capables de décoller et atterrir verticalement, comme un hélicoptère, et de voler comme un avion, six hélicoptères d’attaque Harrier, trois hélicoptères MH-60, la version marine du « Black Hawk » et cinq véhicules de débarquement.

Interrogé sur le message qu’envoie la présence en mer Baltique de ce bâtiment, le chef d’état-major américain a noté que l’exercice Baltops 22 prévoit notamment de « s’entraîner à la pratique des attaques amphibies et des scénarios qui comprendraient l’attaque d’un territoire envahi par un adversaire ou un pays ennemi », un avertissement à peine voilé à la Russie.

Les Etats-Unis envisagent également de renforcer leur participation à d’autres exercices militaires prévus dans les prochains mois, a-t-il rappelé.

Les candidatures de Stockholm et Helsinki se heurtent à l’opposition d’Ankara qui reproche à la Finlande et la Suède d’héberger des « terroristes » du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et leurs alliés.

Les deux pays cherchent des assurances de sécurité avant l’adhésion formelle qui leur garantira un soutien inconditionnel des alliés en vertu de l’Article V du traité fondateur de l’Otan, un processus de plusieurs mois que l’opposition d’Ankara risque de prolonger.

En l’absence de garantie de sécurité formelle, les deux pays ont demandé une présence militaire américaine renforcée en mer Baltique et dans le nord de l’Europe.

Par Le Point avec AFP

États-Unis: Washington choisit d’ignorer les menaces de Poutine

mai 1, 2022
Washington choisit d'ignorer les menaces de Poutine
Washington choisit d’ignorer les menaces de Poutine© AFP/Jim WATSON

En mobilisant 40 pays et en prévoyant un budget de 33 milliards pour l’Ukraine, Washington choisit d’ignorer les menaces de Vladimir Poutine d’utiliser l’arme nucléaire et affronte Moscou de façon de moins en moins voilée, ne craignant apparemment pas de pousser le président russe dans ses retranchements.

Au lendemain d’une réunion organisée par Washington à Ramstein, en Allemagne, pour organiser le soutien d’une quarantaine de pays à l’Ukraine, M. Poutine a promis mercredi une réponse « rapide et foudroyante » en cas d’intervention extérieure dans le conflit.

Le président russe a mentionné « ces outils dont personne d’autre ne peut se vanter actuellement », une allusion à peine voilée à l’arme nucléaire tactique, dont la doctrine militaire russe prévoit l’utilisation pour forcer un adversaire à reculer.

Loin de reculer, Joe Biden a répliqué le lendemain en demandant au Congrès une colossale rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars, dont 20 milliards doivent aller à la fourniture d’armements, soit près de sept fois plus que les quantités pourtant impressionnantes d’armes et munitions déjà fournies à l’Ukraine depuis l’invasion russe, déclenchée le 24 février.

L’administration américaine livre désormais de l’armement lourd à Kiev, comme de l’artillerie, des hélicoptères et des drones, après avoir longuement hésité à le faire de peur d’étendre le conflit à d’autres pays de l’Otan.

Cette inquiétude paraît avoir disparu à Washington, où le ministre de la Défense Lloyd Austin s’est donné lundi pour objectif de « voir la Russie affaiblie à un degré tel qu’elle ne puisse pas faire le même genre de choses que l’invasion de l’Ukraine », au retour d’une visite à Kiev.

Au sein du gouvernement américain, la menace nucléaire de la Russie est désormais balayée d’un revers de la main.

Joe Biden a ainsi fustigé jeudi les menaces « irresponsables » de Vladimir Poutine et jugé qu’elles montraient « le sentiment de désespoir ressenti par la Russie, confrontée à son misérable échec au regard de ses objectifs initiaux ».

Et vendredi, un haut responsable du Pentagone a affirmé que Washington « ne pense pas qu’il y ait un risque d’usage d’armes nucléaires ou que le territoire de l’Otan soit menacé ».

Menaces russes prises « moins au sérieux »

Pour Lawrence Freedman, professeur émérite au King’s College de Londres, les diverses menaces de la Russie « sont prises moins au sérieux qu’avant ». « C’est déjà une puissance diminuée », ajoute-t-il sur son blog.

Des conclusions partagées par Gideon Rose, du Council on Foreign Relations à New York. « Moscou n’utilisera pas d’armes nucléaires pendant le conflit », affirme-t-il dans la revue Foreign Affairs.

Vladimir Poutine « sait que des représailles extraordinaires et un opprobre universel suivraient, sans qu’un avantage stratégique puisse les justifier, sans compter que les effets radioactifs que cela provoquerait pourraient facilement retomber sur la Russie », ajoute-t-il.

Même si M. Biden affirme que les Etats-Unis « n’attaquent pas la Russie », Washington vient de donner un coup d’accélérateur aux livraisons d’équipements militaires à l’Ukraine, et forme désormais ouvertement des militaires ukrainiens aux armements lourds américains, après l’avoir fait discrètement.

Le conflit prend donc toutes les apparences d’une « guerre par procuration » contre Moscou, par l’intermédiaire des Ukrainiens, note Sam Winter-Levy, de l’université de Princeton, sur le blog spécialisé War on the Rocks.

Ce genre de guerre par pays interposés, comme celle qui oppose l’Arabie saoudite à l’Iran par l’intermédiaire des rebelles houthis au Yémen, « est la pire issue possible » car elle présente un risque d’escalade et que ce genre de guerre dure généralement longtemps, estime cet expert qui collabore également avec l’académie militaire américaine de West Point.

Mais « c’est peut-être la meilleure option possible », car les Occidentaux « n’ont pas le choix », ajoute-t-il. « En fin de compte, les seules options pires que la guerre par procuration sont une victoire à bon compte de la Russie en Ukraine, ou une confrontation directe entre les Etats-Unis et la Russie ».

Par Radio-Canada avec AFP

Selon Washington, le Canada enverra huit véhicules blindés en Ukraine

avril 26, 2022

L’Allemagne a pour sa part confirmé l’envoi de chars de défense à deux canons antiaériens à l’Ukraine.

Anita Anand, devant une nuée de micros.

La ministre canadienne de la Défense, Anita Anand, en point de presse, mardi, sur la base militaire américaine de Ramstein, en Allemagne. Photo: Getty Images/Thomas Lohnes

Le Canada enverra huit véhicules blindés en Ukraine, a annoncé mardi le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, au terme d’une rencontre de pays alliés tenue à la base aérienne américaine de Rammstein, en Allemagne.

La rencontre avait pour objectif d’accélérer les livraisons d’équipements militaires que l’Ukraine réclame pour repousser l’invasion russe, en cours depuis le 24 février.

Nous allons envoyer des véhicules blindés en Ukraine, avait déclaré la ministre canadienne de la Défense, Anita Anand, avant la rencontre, mais sans en préciser le nombre.

Dans un communiqué publié vendredi, la Défense nationale disait travailler à finaliser des contrats relatifs à un certain nombre de véhicules blindés de marque commerciale qui seront envoyés en Ukraine dès que possible.

Elle avait annoncé par la même occasion l’envoi d’obusiers tractés légers M777 de 155 mmm et de munitions antichars Carl Gustaf.

Mme Anand n’avait pas précisé non plus le nombre d’obusiers envoyés à l’Ukraine. Selon CBC, il y en a quatre. La ministre a toutefois indiqué mardi qu’Ottawa a envoyé des milliers de munitions antichars.

Un possible contrat de service pour l’entretien et la réparation des caméras spécialisées pour drones que le Canada a déjà fait parvenir à l’Ukraine était aussi en voie d’être finalisé.

Selon Mme Anand, le Canada va continuer à envoyer des armes à l’Ukraine, qu’elles proviennent des stocks des Forces armées canadiennes ou de fournisseurs d’armes avec lesquels Ottawa conclura des ententes.

« La situation est volatile, et nous devons continuer, en tant qu’alliés, à faire tout ce que nous pouvons pour soutenir l’Ukraine, sa souveraineté, sa stabilité et sa sécurité. »— Une citation de  Anita Anand, ministre de la Défense du Canada

Un tournant pour l’Allemagne

En matière d’envoi d’armes à l’Ukraine, la principale annonce est toutefois venue du gouvernement allemand, qui a confirmé l’envoi de chars de défense antiaérienne Gepard à l’Ukraine.

Selon plusieurs sources, l’annonce concerne une cinquantaine de ces blindés, équipés de deux radars et de deux canons destinés à abattre les avions ennemis.

Nous avons décidé [lundi] que l’Allemagne allait faciliter la livraison de chars de défense antiaérienne Gepard à l’Ukraine, a déclaré la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, lors de la conférence, selon le texte de son discours.

L’envoi d’armes lourdes est une première pour le gouvernement du chancelier Olaf Scholz, qui a été critiqué ces dernières semaines pour son peu d’empressement à armer l’Ukraine.

La grogne se constatait au sein même de la coalition gouvernementale qu’il dirige, les verts et les libéraux jugeant le soutien allemand apporté à Kiev insuffisant.

Selon l’AFP, qui cite des sources gouvernementales, les chars allemands ne proviendront pas directement de l’armée allemande, mais des stocks détenus par le groupe d’armement Krauss-Maffei Wegmann. Retirés du service il y a 10 ans, ils doivent subir une mise à jour technique, ont précisé ces mêmes sources.

Le secrétaire d’État américain à la Défense Lloyd Austin a salué cette décision particulièrement bienvenue du gouvernement allemand.Gros plan de Lloyd Austin.

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, en conférence de presse, mardi, après la rencontre des alliés sur la base militaire américaine de Ramstein, en Allemagne. Photo: Reuters/Kai Pfaffenbach

La ministre Lambrecht n’a pas exclu que Berlin approuve d’autres livraisons d’armes lourdes que des entreprises allemandes ont proposé de fournir à Kiev.

Le gouvernement néerlandais va aussi envoyer un nombre limité d’obusiers à l’Ukraine, a annoncé l’agence néerlandaise ANP.

Une rencontre désormais mensuelle

Selon Lloyd Austin, la rencontre des quelque 40 alliés se reproduira désormais sur une base mensuelle, que ce soit en personne ou en mode virtuel.

La réunion d’aujourd’hui deviendra un groupe de contact mensuel sur la défense de l’Ukraine, a-t-il expliqué au terme de la réunion.

M. Austin dit vouloir organiser l’action des nations de bonne volonté pour intensifier nos efforts, coordonner notre assistance, et nous concentrer sur la victoire du combat d’aujourd’hui et des combats à venir.

La secrétaire Austin et la ministre Anand tiendront une rencontre bilatérale, jeudi, au Pentagone à Washington. Il s’agira de la première visite officielle de Mme Anand aux États-Unis depuis sa nomination.

Selon son ministère, ils discuteront des relations entre les deux pays sur le plan de la défense, des principales priorités comme la modernisation du NORAD et des efforts du Canada et des États-Unis pour appuyer l’Ukraine.

Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse

Washington et l’OTAN dénoncent la mise en alerte de la force nucléaire russe

février 27, 2022

Washington et l’OTAN ont condamné dimanche la décision « irresponsable » du président russe Vladimir Poutine d’ordonner la mise en alerte de la force nucléaire russe. Face à cette escalade, la Maison-Blanche a déclaré qu’elle n’excluait pas de sanctionner le secteur de l’énergie russe, crucial pour Moscou.

Dans un entretien avec ses chefs militaires retransmis à la télévision, M. Poutine a ordonné la mise en alerte des forces de dissuasion de l’armée russe – qui comportent un volet nucléaire – invoquant des sanctions illégitimes prises contre la Russie par les Occidentaux et des déclarations belliqueuses de l’OTAN.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a rejeté toute responsabilité. C’est la Russie qui a engagé la guerre, qui mène une invasion militaire à grande échelle d’une nation souveraine et pacifique, donc il n’y a aucun doute que la Russie est responsable. Le président Poutine est responsable de ce conflit, a-t-il insisté, dénonçant une rhétorique dangereuse.Le ministre russe de la Défense Sergei Shoigu et le chef d'état-major Valery Gerasimov.

Le ministre russe de la Défense Sergei Shoigu (à droite) et chef d’état-major Valery Gerasimov ont participé à un entretien avec le président Vladimir Poutine dimanche lors duquel il leur a demandé de mettre en alerte la force de dissuasion russe. Photo : AFP/Alexey Nikolsky

M. Poutine fabrique des menaces qui n’existent pas, a pour sa part dénoncé dimanche la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki. À aucun moment la Russie n’a été menacée par l’OTAN ou l’Ukraine […] Nous allons résister à cela. Nous avons la capacité de nous défendre, a-t-elle ajouté.

Les États-Unis n’écartent pas la possibilité d’infliger de nouvelles sanctions contre la Russie, cette fois dans le secteur de l’énergie, selon Mme Psaki.

Les sanctions énergétiques font certainement partie des mesures que nous évaluons. Nous ne les avons pas retirées. Mais nous voulons nous assurer que nous minimisons l’impact sur le marché mondial et aller de l’avant de manière concertée, a déclaré Jen Psaki.

Par ailleurs, les États-Unis sont disposés à offrir de nouvelles aides financières à l’Ukraine, a ajouté Mme Psaki. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé dimanche une aide humanitaire de 54 millions de dollars américains, qui s’ajoute à l’une aide militaire de 350 millions de dollars.

Le ciel se rétrécit pour la Russie

Un avion d'Aeroflot vu de l'intérieur d'un aéroport.

La principale compagnie aérienne russe, Aeroflot, franchit plusieurs fois par jour le ciel au-dessus du Canada pour ses vols aux États-Unis. Photo : Reuters/Maxim Shemetov

Le Canada, l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique, la Finlande et le Danemark ont annoncé dimanche la fermeture de leur espace aérien aux compagnies russes en représailles à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

En vigueur immédiatement, l’espace aérien canadien est fermé à tous les exploitants d’aéronefs russes, a indiqué à 9 h (HNE) sur Twitter le ministre canadien des Transports, Omar Alghabra. Nous tiendrons la Russie responsable de ses attaques non provoquées contre l’Ukraine.

Cette interdiction vise les avions et les exploitants d’avions russes pour trois mois, mais ne concerne pas d’éventuels vols humanitaires, a précisé le ministère des Transports, qui emboîte le pas à d’autres pays européens, dont la Finlande, qui a une frontière de plus de 1300 kilomètres avec la Russie.

Avec les nombreux pays ayant déjà fermé ou annoncé la fermeture de leur espace aérien comme la Pologne, la République tchèque et la Bulgarie, la Russie se retrouve avec une importante zone de non-survol en Europe, qui l’obligera à effectuer d’importants détours.

L’interdiction d’accès à l’espace aérien canadien ajoute son lot de complications. La principale compagnie aérienne russe, Aeroflot, franchit plusieurs fois par jour le ciel au-dessus du Canada pour ses vols aux États-Unis.

En revanche, Moscou a commencé à interdire le survol de son territoire à plusieurs pays.

Ces mesures viennent s’ajouter aux sanctions entreprises contre Moscou, dont l’exclusion de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire SWIFT.

Ce réseau interbancaire SWIFT a annoncé tard samedi se préparer à mettre en œuvre dans les prochains jours les nouvelles mesures décidées par les puissances occidentales.

Avec les informations de Agence France-Presse, Reuters et La Presse canadienne

Funérailles nationales pour Colin Powell, premier secrétaire d’Etat afro-américain

novembre 5, 2021

Les Etats-Unis ont rendu vendredi hommage au « général-diplomate » Colin Powell, premier secrétaire d’Etat afro-américain décédé le 18 octobre, au cours d’obsèques nationales à la cathédrale de Washington.

Le président américain Joe Biden salue Alma Powell à l'issue des obsèques de son mari Colin Powell à la cathéxdrale de Washington

© Brendan SMIALOWSKI Le président américain Joe Biden salue Alma Powell à l’issue des obsèques de son mari Colin Powell à la cathédrale de Washington

Le cercueil de Colin Powell arrive à la Cathédrale de Washington pour ses funérailles

© Bastien INZAURRALDE Le cercueil de Colin Powell arrive à la Cathédrale de Washington pour ses funérailles

En présence du président Joe Biden et son épouse Jill et des principaux dirigeants du Pentagone, l’ancienne cheffe de la diplomatie Madeleine Albright a évoqué « un personnage qui transcendait presque l’histoire, tant ses vertus étaient homériques: honnêteté, dignité, loyauté et un engagement inébranlable envers son métier et à tenir sa parole ».

Le cercueil de l'ancien secrétaire d'Etat Colin Powell porté par une garde d'honneur lors de ses obsèques nationales à la cathédrale de Washington, le 5 novembre 2021

© ROBERTO SCHMIDT Le cercueil de l’ancien secrétaire d’Etat Colin Powell porté par une garde d’honneur lors de ses obsèques nationales à la cathédrale de Washington, le 5 novembre 2021

« L’armée l’adorait, ses adversaires le respectaient, et au département d’Etat, il était bien plus populaire que son prédécesseur », a plaisanté celle à qui Colin Powell avait succédé à la tête du département d’Etat.

A côté du couple présidentiel, se trouvaient l’ancien président Barack Obama et son épouse Michelle, son prédécesseur George W. Bush et son épouse Laura, ainsi que l’ancienne première dame et ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton. Son époux Bill Clinton, qui a été hospitalisé récemment pour une infection, était absent.

Décédé à l’âge de 84 ans de complications liées au Covid-19, Colin Powell a été le premier Afro-Américain et l’homme le plus jeune à occuper le poste de chef d’état-major des armées, de 1989 à 1993, avant de devenir le premier secrétaire d’Etat noir sous la présidence républicaine de George W. Bush.

Son fils Michael Powell a rendu hommage à son engagement militaire. « Il aimait les soldats, de tout son coeur », a-t-il dit. « Il savait qu’on ne peut demander aux soldats ce qu’on n’est pas prêt à faire soi-même ».

Fils d’immigrés jamaïcains né à Harlem, Colin Powell s’est engagé en 1958 dans l’armée américaine dont il a gravi tous les échelons avant d’en devenir chef d’état-major, se faisant connaître pour sa gestion de la première guerre du Golfe contre l’Irak en 1991.

Connu pour ses positions modérées, il a vu sa carrière ternie lorsqu’il a incarné le soutien indéfectible à la guerre en Irak, alors qu’il était chef de la diplomatie de George W. Bush.

Il avait fait, le 5 février 2003 devant le Conseil de sécurité de l’ONU, une longue allocution sur les armes de destruction massives prétendument détenues par l’Irak, des arguments qui ont servi à justifier l’invasion du pays. Il avait notamment agité une fiole contre Saddam Hussein.

Il a admis par la suite que cette prestation était une « tache » sur sa réputation.

Il avait épousé sa femme Alma en 1962, et eu trois enfants: Michael, Linda et Annemarie.

Avec sl/iba

Empoisonnement de Navalny: Londres et Washington sanctionnent des hauts responsables russes

août 20, 2021
Empoisonnement de Navalny: Londres et Washington sanctionnent des hauts responsables russes
Empoisonnement de Navalny: Londres et Washington sanctionnent des hauts responsables russes© Instagram account @navalny/AFP/Archives/Handout

Londres et Washington ont annoncé vendredi de nouvelles sanctions contre des hauts responsables des services de sécurité russes pour leur rôle présumé dans l’empoisonnement de l’opposant au Kremlin Alexeï Navalny, survenu il y a exactement un an à bord d’un avion en Sibérie.

Le ministère britannique des Affaires étrangères a ciblé sept personnes, identifiées comme étant membres des services de sécurité russes (FSB). Ces individus sont frappés par des interdictions de voyager et par le gel de leurs avoirs, des mesures « prises aux côtés de nos alliés américains », a-t-il précisé dans un communiqué.

Le Trésor américain a, lui, indiqué dans un communiqué distinct que neuf hauts responsables et deux laboratoires scientifiques étaient visées au total par cette troisième vague de sanctions américaines.

Le département d’État américain a désigné « deux laboratoires scientifiques du ministère russe de la Défense qui se sont engagés dans des activités visant à développer les capacités d’armes chimiques de la Russie« , a expliqué le Trésor.

Parallèlement, le secrétaire d’Etat américain a annoncé son intention de bloquer la propriété de deux navires russes et sanctionner deux autres ressortissants russes impliqués dans le projet de gazoduc Nord Stream 2.

« Avec l’action d’aujourd’hui, l’administration a désormais sanctionné 7 personnes et identifié 16 de leurs navires comme des biens bloqués », détaille-t-il.

M. Blinken rappelle l’opposition de principe des Etats-Unis au gazoduc Nord Stream 2.

Les gouvernements américain et allemand avaient annoncé le 21 juillet un accord pour clore leur dispute au sujet du gazoduc controversé. Le projet peut se poursuivre mais il n’empêche pas d’éventuelles sanctions contre la Russie si Moscou utilise ce projet pour « commettre des actes agressifs à l’égard de l’Ukraine« .

Les Etats-Unis déplorent que Nord Stream passe par la mer Baltique, mais pas par l’Ukraine, menaçant de priver ce pays d’une partie des revenus perçus sur le transit, mais aussi d’un moyen de pression sur Moscou.

Les sanctions annoncées vendredi par le Royaume-Uni dans l’affaire Navalny sont les secondes après celles annoncées en octobre 2020 contre six responsables, dont le patron du FSB Alexandre Bortnikov et l’un des responsables de l’administration présidentielle Sergueï Kirienko, en lien avec cet empoisonnement.

Les individus sanctionnés cette fois-ci « sont directement responsables de la préparation ou de l’exécution de l’attaque contre M. Navalny à Tomsk le 20 août 2020 ».

Parmi eux, trois agents présumés du FSB, Alexeï Alexandrov, Vladimir Panyaev et Ivan Vladimirovich Ossipov qui, selon Londres, étaient présents à Tomsk au moment de l’empoisonnement de Navalny. Quatre membres de haut rang du FSB dont un général et un colonel sont aussi visés.

Empoisonné par un agent neurotoxique du groupe Novitchok, une substance conçue par des spécialistes soviétiques à des fins militaires, Alexeï Navalny avait été deux jours dans le coma dans un hôpital sibérien avant d’être transféré à Berlin pour y être soigné.

L’opposant de 45 ans est emprisonné en Russie, où il est revenu en janvier 2021.

Dans une déclaration conjointe, Londres et Washington « appellent la Russie à se conformer pleinement à la Convention sur les armes chimiques (CAC), y compris à ses obligations de déclarer et de démanteler son programme d’armes chimiques. »

Les deux alliés « regrettent que les autorités russes n’aient pas mené d’enquête et n’aient pas expliqué de manière crédible l’utilisation d’une arme chimique contre M. Navalny sur le territoire russe ».

Par Le Point avec AFP

Washington promet d’accueillir des milliers de réfugiés afghans supplémentaires

août 2, 2021
Washington promet d'accueillir des milliers de refugies afghans supplementaires
Washington promet d’accueillir des milliers de réfugiés afghans supplémentaires© AFP/HOSHANG HASHIMI

Les Etats-Unis, déjà engagés dans une course contre la montre avant leur retrait d’Afghanistan pour évacuer les Afghans ayant travaillé pour l’armée américaine, tentent d’accueillir des milliers d’autres personnes qui risquent de subir les représailles des talibans mais le processus s’annonce complexe.

« A la lumière de la hausse de la violence de la part des talibans, le gouvernement américain travaille pour fournir à certains Afghans, y compris ceux qui ont travaillé avec les Etats-Unis, l’opportunité de bénéficier des programmes d’admission de réfugiés aux Etats-Unis », a annoncé lundi le département d’Etat dans un communiqué.

Cette décision « étend la possibilité de relocalisation permanente aux Etats-Unis à plusieurs milliers d’Afghans et aux membres de leur famille immédiate qui pourraient être en danger en raison de leur proximité avec les Américains, mais qui ne sont pas éligibles aux visas d’immigration spéciaux » actuellement octroyés à une partie des interprètes, traducteurs et autres auxiliaires afghans de l’armée américaine, a-t-il précisé.

Le président américain Joe Biden a fixé au 31 août la date butoir pour le retrait total des forces américaines d’Afghanistan, juste avant le 20e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 à New York et au Pentagone qui avaient déclenché leur intervention.

Mais les talibans ont lancé une offensive généralisée, faisant craindre qu’ils ne s’emparent du pouvoir au départ des forces étrangères et qu’ils ne se vengent contre les Afghans qui ont travaillé pour ces dernières.

Pour les évacuer, la diplomatie américaine a commencé à leur fournir des visas d’immigration spéciaux. Un premier groupe de 200 personnes est arrivé vendredi aux Etats Unis, sur 2.500 ayant franchi toutes les étapes pour l’obtention de ce visa et qui sont attendues dans les prochaines semaines.

D’autres, dont le processus n’est pas aussi avancé, doivent être mis à l’abri dans des bases américaines à l’étranger le temps d’attendre leur visa.

Mais quelque 20.000 Afghans ayant travaillé pour l’armée américaine ont demandé à être accueillis aux Etats-Unis, selon la Maison Blanche, et leur nombre pourrait s’élever à 100.000 selon certaines estimations si l’on compte les membres de leurs familles. Et tous ne sont pas éligibles à ces visas spéciaux.

12 à 14 mois

D’autres Afghans qui ont travaillé pour des organisations non gouvernementales ou des médias américains sont aussi menacés sans pouvoir obtenir ces visas.

Le gouvernement Biden est donc sous pression, notamment d’élus républicains comme démocrates, pour en faire davantage.

D’où l’idée de les faire bénéficier d’un des programmes d’admission des réfugiés aux Etats-Unis.

Mais ce processus est long et complexe: les candidats au statut de réfugié doivent ainsi être recommandés par leur employeur actuel ou ancien. A l’inverse des demandeurs de visas spéciaux, Washington n’a pas prévu d’évacuer ces futurs réfugiés et ils doivent quitter l’Afghanistan par leurs propres moyens.

Ce n’est qu’une fois qu’ils auront rejoint un pays tiers que leur demande commencera à être examinée, ce qui prend ensuite douze à quatorze mois.

« Nous continuons d’observer la situation sur le terrain et d’examiner toutes les options pour protéger ceux qui ont travaillé avec nous ou pour nous », a seulement dit une responsable de la diplomatie américaine à la presse.

Elle a reconnu « la difficulté pour ces gens de devoir quitter le pays par leurs propres moyens », dans une région où les voisins de l’Afghanistan sont parfois jugés proches des talibans, comme le Pakistan, ou sont des ennemis des Etats-Unis, comme l’Iran.

« Nous discutons avec les pays voisins ainsi qu’avec le HCR (Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés) pour être prêts à un éventuel afflux », a assuré un autre responsable américain. « Dans un endroit comme le Pakistan, il sera important que la frontière reste ouverte », et en Iran, ils pourront s’enregistrer « auprès du HCR », a-t-il ajouté.

Par Le Point avec AFP

États-Unis: Donald Trump approuve la déclaration de l’état d’urgence à Washington

janvier 11, 2021

Le président américain sortant Donald Trump a approuvé la déclaration de l’état d’urgence jusqu’au 24 janvier à Washington après que la police fédérale américaine (FBI) a prévenu que des groupes armés prévoient manifester à la capitale à l’approche de l’investiture de Joe Biden.

Des membres de la Garde nationale et des policiers de Washington protègent le Capitole des États-Unis, en soirée, le 6 janvier 2021.

© Samuel Corum/Getty Images Des membres de la Garde nationale et des policiers de Washington protègent le Capitole des États-Unis, en soirée, le 6 janvier 2021.

Un groupe armé identifié a dit qu’il prévoyait envoyer ses membres à Washington samedi et a promis un soulèvement en cas de tentative pour écarter Donald Trump du pouvoir, a écrit un journaliste de la chaîne ABCNews sur Twitter, citant une note du FBI.

La mairesse de Washington, Muriel Bowser, a demandé lundi que la sécurité soit renforcée lors la cérémonie d’investiture du président élu Joe Biden, le 20 janvier.

Des partisans de Donald Trump ont pris d’assaut le Capitole de Washington mercredi pour empêcher le Congrès de certifier les résultats de l’élection présidentielle de novembre.

Déploiement de la Garde nationale dans la capitale

Le Pentagone a indiqué lundi avoir autorisé le déploiement de 15 000 soldats de la Garde nationale à Washington pour la cérémonie d’investiture du président élu Joe Biden, le 20 janvier, afin d’éviter de nouvelles violences.

Quelque 6200 militaires sont déjà présents dans la capitale fédérale et ils seront 10 000 cette fin de semaine, a déclaré le général Daniel Hokanson. Environ 5000 soldats supplémentaires pourront les rejoindre pour la prestation de serment du démocrate.

Pour l’instant, leur mission est limitée à un soutien logistique à la police locale et ils ne seront autorisés qu’en «dernier recours» à procéder eux-mêmes à des interpellations, si la situation devenait hors de contrôle, a ajouté l’officier qui supervise le bureau de la Garde nationale au ministère de la Défense.

Une réponse tardive

Le Pentagone a été critiqué pour avoir tardé à déployer la Garde nationale quand des partisans du président Donald Trump ont envahi le Capitole, semant le chaos et la violence au sein du temple de la démocratie américaine.

Selon le général Hokanson, le niveau de violence des manifestants n’avait pas été anticipé par les autorités.

De nouveaux appels à agir le 17 janvier ont commencé à circuler la semaine dernière sur les réseaux sociaux.

Muriel Bowser, a prolongé l’état d’urgence jusqu’au 20 janvier pour être en mesure de réinstaurer rapidement un couvre-feu, si le besoin s’en faisait sentir.

Lundi, elle a appelé les Américains à ne pas venir à Washington pour la 59e cérémonie d’investiture le 20 janvier mais plutôt d’y participer de manière virtuelle

Avec  CBC/Radio-Canada

États-Unis: Biden condamne une « insurrection » à Washington

janvier 6, 2021

BIDEN CONDAMNE UNE "INSURRECTION" À WASHINGTON

© Reuters/KEVIN LAMARQUE 

WASHINGTON (Reuters) – Les forces de l’ordre s’efforçaient d’évacuer mercredi le Capitole envahi dans l’après-midi par des centaines de partisans de Donald Trump qui sont parvenus à interrompre la procédure de certification qui devait aboutir à l’officialisation de la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle de novembre dernier.

Galvanisés par l’intervention de Donald Trump lors d’une manifestation organisée à Washington, des centaines de contestataires ont franchi le maigre cordon de sécurité qui protégeait le bâtiment où se réunissaient les élus américains qui ont, dans la foulée, interrompu leurs travaux.

L’un des manifestants est parvenu jusqu’au siège habituellement occupé par le président du Sénat d’où il hurlé que « Trump a gagné cette élection ».

Pour Joe Biden, qui a remporté l’élection du 3 novembre avec 7 millions de voix d’avance, le comportement des manifestants est sans contestation possible « à la limite de la sédition ».

« Ce n’est pas une manifestation, c’est une insurrection », a déclaré l’ancien vice-président.

« Je demande à cette foule de se retirer et de laisser la démocratie faire son oeuvre », a ajouté Joe Biden, priant au passage le président en exercice de se présenter à la télévision pour que « cesse le siège ».

« INSURRECTION A WASHINGTON APRES LES ENCOURAGEMENTS DE TRUMP »

Réagissant dans une vidéo publiée sur Twitter, Donald Trump a réaffirmé que sa victoire lui avait été volée tout en demandant à ses partisans de quitter les lieux.

« Vous devez rentrer chez vous, nous avons besoin de paix », a-t-il dit.

Réunis en Congrès, la Chambre des représentants et le Sénat américains avaient ouvert plus tôt la procédure visant à certifier le résultat du vote des grands électeurs qui a abouti en décembre à la désignation de Joe Biden comme vainqueur de la présidentielle de novembre.

Plusieurs élus républicains, appartenant tant à la Chambre qu’au Sénat, avaient ont prévenu qu’ils entendaient contester ce résultat et jouer leur dernière carte pour empêcher Joe Biden de succéder à Donald Trump, qui affirme depuis deux mois qu’on lui a volé sa victoire sans l’avoir jamais prouvé.

Leurs travaux ont été interrompus lorsqu’une foule d’émeutiers s’est approchée du Capitole avant d’y pénétrer, conduisant des policiers acculés à sortir leurs armes à feu. Selon plusieurs médias américains des coups de feu ont été tirés et une personne, au moins, a été blessée.

Sur CNN, où peu de commentateurs cachent leur hostilité à l’encontre de Donald Trump, des journalistes médusés ont évoqué une « tentative de coup d’Etat » et accusé le président américain d’être responsable et d’avoir encouragé l’insurrection.

De fait, Donald Trump avait électrisé quelques heures plus tôt la foule réunie non loin de la Maison blanche en dénonçant les médias et Hillary Clinton, son adversaire de la présidentielle de 2016, ou en présentant les victoires électorales démocrates comme des « explosions de conneries ».

Parmi ces manifestants figuraient un certain nombre de membres de groupes d’extrême droite dont certains appartiennent au mouvement des « Proud Boys » dont le chef, Enrique Tarrio, a été mis à l’écart de la capitale américaine par les autorités locales.

Consciente des risques, les autorités de Washington avaient demandé aux partisans du président américain de ne pas se munir d’armes à feu.

Reuters par Patricia Zengerle et Jonathan Landay (Avec Susan Cornwell, Susan Heavey, Richard Cowan et Tim Ahmann; version française Nicolas Delame)