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« Etre édité, c’est le parcours du combattant »

février 14, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1329256447.htmlQue penser de l’édition française? Vous avez été nombreux à vous exprimer sur LEXPRESS.fr après la parution de notre enquête sur les coulisses de ce monde secret.

Il y a les succès évidents. Nothomb, Gavalda, Musso et les autres. Mais par-delà une poignée d’écrivains reconnus, que dissimule la réalité de l’édition? Les maisons font-elles correctement leur travail? Comment sont traités les manuscrits? Edités ou refusés, vous avez été nombreux à donner votre opinion sur la question.

Le problème d’être inconnu

Sur l’ensemble des prétendants à l’édition, une infime minorité parvient un jour à se faire publier. Pourquoi? Manque de talent? Méconnaissance des éditeurs? Selon joaquim-hock, « un éditeur veut vendre, quoi de plus naturel ? et vendre une tête connue est toujours plus facile qu’une tête inconnue. » Bernard09 semble sceptique quant au travail et l’honnêteté des maisons. « Je peux témoigner qu’il est difficile de se faire éditer lorsqu’on n’est pas connu, ni soutenu, (…) et que je nourris quelques doutes sur la lecture de tous les manuscrits ».Lecturepourtous va encore plus loin. « Les éditeurs ne s’intéressent qu’aux textes qui sont dans la ligne, et qui sortent des commandes qu’ils font, sur des axes bien balisés du lectorat qu’ils veulent cibler: intellos, femmes au foyer,(…) ».

La réalité des petits écrivains

Même édité, la partie demeure loin d’être remportée. « (…) quand on a la chance, malgré les embûches et les chausse-trappes d’avoir pu être publié par un éditeur audacieux, reste encore à franchir les obstacles de la diffusion et de la publicité » précise MarcDefradas.Georgesdanielsurleau, autre auteur en manque de reconnaissance, relate son expérience. « Nous petits écrivains nous sommes relégués au fond des présentoirs, alors que les grandes maisons d’éditions, à coup de milliers d’euros, achètent les têtes de gondoles, nous n’avons aucune chance face à eux ». Un constat mêlé d’impuissance et d’écoeurement assez unanimement partagé.

Tous pourris?

Dès lors, toute l’édition est-elle à condamner ? Syberio99 n’en est pas certain. « Si un stagiaire n’aime pas votre livre, il faut le prendre comme un lecteur de base et si un lecteur de base n’aime pas votre roman alors qu’un éditeur va l’adorer, vous serez édité…mais pas forcément lu par le public. » Delphine Peras, journaliste et auteur de l’article auquel vous avez réagi, nuance elle aussi en affirmant que « le système actuel permet à tout bon livre d’être repéré à un moment ou à un autre, (…) que ce soit par un grand éditeur (…) comme par un petit. »

Selon vous, le monde de l’édition est-il vraiment gangréné ? Doit-il être amélioré? Ou effectue-t-il un travail satisfaisant?
(LEXPRESS.fr), par Guillaume Sbalchiero

Décès du réalisateur Jean-Pierre Spiero

février 14, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1329256447.htmlRéalisateur de Champs-Elysées et d’épisodes de sitcom, il est décédé lundi 13 février.

Le réalisateur de télévision Jean-Pierre Spiero est décédé lundi 13 février à l’âge de 74 ans, apprend-on sur le site Téléobs. Il a notamment travaillé sur les émissions Champs-Elysées ou Studio Gabriel et de nombreux grands événements en direct. Pour AB productions, il a réalisé des épisodes de Hélène et les garçons, Premiers Baisers et Les vacances de l’amour.

Lexpress.fr

Côte d’Ivoire: 3 morts dans des violences

février 13, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlTrois personnes ont été tuées et près d’une dizaine blessées dans des affrontements impliquant des communautés locales et des militaires à Arrah, dans l’est de la Côte d’Ivoire, a-t-on appris aujourd’hui.
« Il y a eu trois morts hier (dimanche) et aujourd’hui (lundi) », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. Une source médicale a confirmé ce bilan et fait état de « huit blessés, la plupart par balles ».
Des échauffourées entre des habitants autochtones agni d’un côté et de l’autre des éléments des Forces républicaines (FRCI, nouvelle armée) appuyés par des membres de la communauté malinké, ont éclaté dimanche et se sont poursuivies lundi après que les Agni eurent demandé le départ des FRCI de la ville, ont rapporté des témoins.

« Les Malinké se sont opposés au départ des FRCI, ce qui a occasionné des affrontements entre Agni, FRCI et Malinké », a déclaré à l’AFP Louis Kokora, qui a trouvé refuge dans un village voisin. « On entendait des coups de feu, on ne sortait pas », a rapporté un habitant.

Lundi en fin de journée, le calme était revenu à Arrah, où les autorités ont envoyé des renforts, tandis que la mission des Nations unies dans le pays (Onuci) faisait des patrouilles, selon la source sécuritaire. « La tension est là », a cependant souligné un résident.

Lefigaro.fr avec AFP

CAN: des milliers d’Ivoiriens acclament les Eléphants défaits

février 13, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlDes milliers d’Ivoiriens ont acclamé lundi à Abidjan l’équipe  nationale de football, qui a reçu l’hommage des autorités au lendemain de sa  défaite face à la Zambie en finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) à  Libreville.

Des milliers de supporters attendaient autour de l’aéroport les Eléphants,  accueillis dans l’après-midi à leur descente d’avion par le président Alassane  Ouattara et son épouse Dominique Ouattara, dans une ambiance de fête.

M.  Ouattara a exprimé « toute (sa) fierté » pour « notre grande équipe  nationale », après son « parcours sans faute » (0-0 a. p, 8 t. a. b à 7).  « Nos  compatriotes sont fiers de vous, bravo à vous! », a-t-il lancé sous les vivats.

« Nous n’avons pas eu de chance et de ce fait la coupe nous a échappé », mais  « ce n’est que partie remise », a-t-il assuré, se disant certain d’une victoire  ivoirienne à la prochaine CAN en 2013 en Afrique du Sud.

Sur un air de fanfare, le Premier ministre Guillaume Soro et de nombreux  officiels, militaires, chefs religieux et traditionnels, entouraient les joueurs  et leur capitaine Didier Drogba, qui a raté un pénalty à la 70e minute du match.

Ce lundi a été décrété férié par les autorités pour le retour de l’équipe,  qui a ensuite traversé la ville dans un interminable cortège.

Une foule de supporters, vêtus du maillot orange de l’équipe, chantaient et  dansaient le long du parcours, parfois hissés sur des arbres ou des monuments.

« On n’a pas gagné, on s’en fout! », entonnaient de nombreux jeunes, tandis  qu’on apercevait des pancartes reprenant la devise « découragement n’est pas  ivoirien ».

Le pays a été déchiré par une crise politico-militaire (décembre 2010-avril  2011) qui a fait quelque 3. 000 morts, épilogue d’une décennie de tourmente, et  le pouvoir comptait sur une victoire pour accélérer la « réconciliation ».

Jeuneafrique.com

RDC : Augustin Katumba Mwanke, l’éminence grise de Kabila tué dans un accident d’avion

février 13, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlAugustin Katumba Mwanke, député du Katanga : c’est l’un des  plus proches conseillers officieux de Joseph Kabila qui est décédé dimanche dans  un accident d’avion à Bukavu (est de la RDC), ainsi que deux membres américains  de l’équipage. Plusieurs autres personnalités officielles du régime dont le  ministre des Finances Augustin Matata Ponyo ont, elles, été blessées dans le  crash.

L’éminence grise de Joseph Kabila, Augustin Katumba Mwanke, surnommé « l’autorité morale », a été tué dimanche dans le crash d’un avion  à Bukavu (est de la RDC) avec deux membres d’équipage américain. Cinq des huit  passagers ont survécu mais sont parfois grièvement blessés. On compte parmi eux  le ministre congolais des Finances, Augustin Matata Ponyo, le gouverneur du  Sud-Kivu (est), Marcelin Tshisambo, et Antoine Ghonda, ancien « ambassadeur  itinérant » du président congolais.

La présidence a précisé que le conseiller de Kabila et le pilote avaient « été tués sur le coup » vers 14 heures locales (12 heures GMT) lors  de l’atterrissage manqué de leur bi-réacteur Gulfstream 200 venant de Kinshasa  via Goma. Celui-ci s’est posé « au milieu de la piste et est allé terminer  sa course dans un ravin après la piste. L’avion est endommagé », a expliqué  un responsable de l’aéroport.

« Mauvaise appréciation de la piste »

« La météo était bonne, je pense que c’était une mauvaise appréciation  (de la piste) parce que c’est la première fois que ces pilotes arrivent ici à  Bukavu », a-t-il ajouté. Parmi les blessés, le ministre des Finances se  trouvait dans un état « grave », dit une source à la présidence tandis  que le gouverneur du Sud-Kivu a « les jambes fracturées », selon le  responsable de l’aéroport.

Âgé de 48 ans, Augustin Katumba Mwanke avait été réélu à la fin de 2011  député du Katanga, dont il était originaire, pour le Parti du peuple  pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, au pouvoir). Au sein du cercle  étroit et discret des fidèles de Joseph Kabila, c’était sans doute le plus  influent et le plus proche du président, même s’il n’occupait aucune fonction  officielle au cabinet de ce dernier. Il lui prodiguait de nombreux conseils,  surtout en matière économique. On reconnaît son empreinte sur les contrats  passés avec la Chine, en 2007, et dans toutes les grandes décisions concernant  le secteur minier.

« Katumba a tissé autour du chef de l’État un réseau d’hommes d’affaires  efficace. Quand une décision doit être prise, il les sollicite directement et  évite les lourdeurs de l’administration des ministères », expliquait un  banquier à Jeune Afrique en 2009. Avant de servir Kabila fils, Katumba avait été  un lieutenant de Laurent-Désiré Kabila, qu’il avait rencontré lorsqu’il était  cadre dans une banque sud-africaine, peu de temps après la prise de Lubumbashi, la capitale du Katanga, en avril 1997. Dans la  foulée, il prend le jeune et encore timide Joseph Kabila sous sa protection,  avant que celui-ci n’accède au pouvoir dans après l’assassinat de son père.

« Mainmise sur les ressources »

Katumba est cité en 2002 dans un rapport des Nations unies sur le pillage des  ressources du Congo. Il y est décrit comme membre d’un « réseau d’élite  congolais et zimbabwéen ayant des intérêts politiques, militaires et commerciaux  (qui) cherche à garder la mainmise sur les principales ressources naturelles  (…) dans la zone (de la RDC) tenue par le gouvernement ».

Le rapport précisait que « ce réseau a transféré des actifs représentant  au moins 5 milliards de dollars du secteur minier public à des entreprises  privées qu’il contrôle, sans verser aucune indemnité ni prestation au Trésor  public ». Katumba était placé par les experts sur une liste de personnes  contre lesquelles était recommandé une « interdiction de déplacement » hors du Congo, le « gel de leurs avoirs personnels » et une « interdiction d’accéder au système bancaire ». Mais celui qui était à  l’époque ministre délégué à la présidence, en charge du portefeuille de l’État,  n’a jamais vraiment connu la disgrâce. Il a été simplement suspendu de ses  fonctions fin 2002 par Kabila avant d’être nommé en 2004 « ambassadeur  itinérant » à la présidence.

Jeuneafrique.com avec AFP

Gabon: démission du Premier ministre après les législatives

février 13, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlLe Premier ministre gabonais Paul Biyoghe Mba a donné lundi sa  démission au président Ali Bongo Ondimba, comme le veut la Constitution, après  la proclamation samedi des résultats des législatives qui ont vu une victoire  écrasante de leur parti, a-t-il annoncé à la télévision.

« Je suis allé remettre la démission du gouvernement au chef de l’Etat.  La  Cour (constitutionnelle) a proclamé les (résultats des) législatives du 17  décembre et conformément aux dispositions de la Constitution les fonctions du  gouvernement cessent à partir de la proclamation de ces résultats », a-t-il  déclaré à la sortie de son audience avec le président de la République, qui peut  choisir de le reconduire ou non.

Jeuneafrique.com avec AFP

Zambie: Lusaka en fête pour célébrer la victoire des Chipololos en finale de la CAN

février 13, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlDes milliers de personnes ont envahi les rues de Lusaka, la  capitale de la Zambie, pour fêter la victoire en finale de la Coupe d’Afrique  des Nations contre la Côte d’Ivoire (8-7 aux t. a. b. , 0-0), dimanche soir à  Libreville.

Vers 22h30 GMT, dès la fin de la séance de tirs au but remportée par les  Chipololos, des milliers de supporters vêtus en orange, vert et noir, couleurs  de l’équipe nationale, qui avaient suivi le match chez eux, dans les cafés ou  dans les clubs, ont déferlé dans les rues de la capitale pour manifester leur  joie.

La Zambie a provoqué un énorme coup de tonnerre en remportant la première CAN  de son histoire, honorant dignement par cet exploit retentissant la mémoire de  sa sélection décimée par un crash aérien en 1993.

Le pèlerinage des joueurs, à deux jours de la finale, sur la plage de la  capitale gabonaise où s’est écrasé l’appareil, avait été particulièrement  émouvant.

Jeuneafrique.com  avec AFP

Sénégal: le président Wade en campagne dans la Casamance toujours en guerre

février 11, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlMoment fort de la campagne pour la présidentielle du 26  février, le président sénégalais Abdoulaye Wade se rendait samedi en Casamance  (sud), région en proie à une rébellion indépendantiste qu’il avait pourtant  promis de régler en « 100 jours » à son arrivée au pouvoir en 2000.

Le président Wade est arrivé par avion en fin de matinée à Cap Skirring,  ville balnéaire de Casamance, où il a été accueilli à l’aéroport par plusieurs  centaines de ses partisans avec pancartes et affiches électorales aux couleurs  de leur champion « Wade 2012 ».

Il devait ensuite se rendre par la route à Oussouye, Bignona, puis  Ziguinchor, trois chefs lieux de département où il tiendra des meetings, selon  le programme officiel de sa visite.

Alors que la campagne électorale pour la présidentielle du 26 février où M.   Wade, 85 ans, brigue un troisième mandat, bat son plein, de nombreux Sénégalais  profitent de l’occasion pour rappeler les promesses non tenues du chef de l’Etat  sortant.

Lors de sa première élection en 2000, le président Wade s’était engagé à  résoudre le conflit casamançais « en 100 jours ».  Douze ans plus tard, les  attaques se poursuivent, alternant avec les périodes de relative accalmie.

Commencée en 1982, la guerre « oubliée » de Casamance, séparée du nord du  Sénégal par la Gambie, a fait des milliers de victimes, civiles et militaires,  malgré plusieurs accords de paix entre Dakar et la rébellion indépendantiste du  Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), signés et aussitôt  caducs.

Les affrontements, braquages et embuscades entre des militaires et des  membres réels ou supposés du MFDC se poursuivent à intervalles réguliers, et se  sont même intensifiées depuis novembre 2011.

Les divisions au sein du mouvement rebelle se sont amplifiées depuis la mort  en décembre 2007 du chef historique du MFDC, l’abbé Augustin Diamacoune Senghor,  rendant plus difficiles les négociations avec Dakar, annoncées et reportées  plusieurs fois.

« rassemblements citoyens et non violents » contre la candidature Wade

Dans son message à la nation pour le Nouvel An, le président Wade a affirmé  être disposé à « poursuivre le dialogue avec le MFDC pour une solution pacifique  de la crise ».

Il s’est dit favorable à une médiation de la communauté Sant’Egidio, avec  notamment la tendance la plus radicale de la rébellion, dirigée par Salif Sadio.

Depuis le début de la campagne électorale il y a une semaine, le président  Wade enchaîne les meetings en province, faisant valoir les « avancées de son pays  vers le développement », et réclamant une réelection dès « le premier tour ».

Face à lui, le Mouvement du 23 juin (M23), qui regroupe opposition et société  civile, poursuit sa « résistance pacifique » pour obtenir le retrait de sa  candidature.

La campagne « en commun » des huit candidats du M23, dont le célèbre chanteur  Youssou Ndour, a cependant marqué le pas en fin de semaine, la presse locale  s’interrogeant sur les raisons de cette « pause » apparente.

L’unité affichée des premiers jours semble même se fissurer entre candidats  d’opposition, l’ex-Premier ministre Macky Sall mène ainsi campagne depuis une  semaine de son côté, suscitant les critiques à peine voilées d’autres candidats.

Le collectif de rappeurs Y’en a Marre a appelé à des « rassemblements citoyens  et non violents » samedi et dimanche à Dakar sur la Place de l’Obélisque,  esplanade devenue le lieu symbole de la contestation et où se sont tenues  dernièrement plusieurs manifestations contre la candidature de Wade.

Cette candidature alimente les tensions au Sénégal depuis des mois et sa  validation par le Conseil constitutionnel le 27 janvier a provoqué des violences  qui ont fait quatre morts en cinq jours.

Elle est également critiquée par les principaux partenaires occidentaux du  Sénégal, dont la France et les Etats-Unis.

Pour l’opposition, M.  Wade a épuisé ses deux mandats légaux et sa nouvelle  candidature est un « coup d’Etat constitutionnel ».  Dans le camp de M.  Wade, on  affirme que les réformes de la Constitution en 2001 et 2008 lui permettent  d’être candidat.

Jeuneafrique.com avec AFP

La morgue secrète de Mouammar Kadhafi

février 11, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlSeize corps étaient dissimulés dans une salle secrète de l’hôpital de Tripoli depuis une tentative de coup d’État contre le Guide libyen, en 1984.

La porte en fer marron est toujours fermée à clé mais les trois policiers en civil qui la gardaient 24 heures sur 24 ont disparu. Pendant vingt-sept ans, ils se sont relayés pour interdire l’accès de cette chambre froide située au bout d’un couloir de la morgue de Tripoli. Seules les femmes de ménage et les autorités y avaient accès. «Entre nous, on l’appelait “le frigo de la Sécurité intérieure”, dit Salah el-Toummi, qui tient le registre des entrées. Personne ne savait ce qu’il y avait dans les tiroirs où on met les corps. Personne ne demandait. Sous Kadhafi,on ne posait pas de question.»Le 30 août, la chute de Tripoli a mis fin à ce très long secret. «Le colonel responsable de la sécurité de l’hôpital a dit aux révolutionnaires que c’étaient les gens de 1984 qui étaient là», raconte l’employé. Le 5 mai 1984 eut lieu la plus audacieuse et la plus désespérée des nombreuses tentatives d’assassinat du maître de la Libye. Des combattants du Front de salut national libyen, une organisation d’exilés à tendance islamiste, avaient réussi à pénétrer dans la caserne de Bab al-Aziziya. Les assaillants, qualifiés de «chiens sauvages» par Kadhafi, avaient tous été tués dans l’action ou pendus.

À leur arrivée sur place, les libérateurs de Tripoli ont ouvert les grands tiroirs de la chambre froide. Seize d’entre eux étaient occupés par des corps, toujours gardés au froid mais méconnaissables, noircis et desséchés par le temps. Victimes, par-delà la mort, d’une bizarre vengeance de Kadhafi. Le Guide libyen voulait conserver pour l’éternité ceux qui avaient voulu le tuer. Ils sont encore là aujourd’hui, en attente d’être formellement identifiés grâce à des tests ADN. Abderrahmane Gilali est accouru dès qu’il a lu l’avis publié dans les journaux. Son frère Salem faisait partie des conjurés. «Toute la famille est allée à la morgue. J’avais une photo de Salem. Nous sommes sûrs à 80 % de l’avoir reconnu. L’un des cadavres avait le visage rond et un début de calvitie comme lui. Mais on attend le résultat des tests ADN.»

Abderrahmane Gilali, sexagénaire au sourire mélancolique, avait vu son frère pour la dernière fois à la télévision d’État, le 17 mai 1984. Salem était allongé sur un trottoir, criblé de balles. «On n’a pas réclamé son corps. Faire cela, c’était signer notre arrêt de mort», dit Abderrahmane dans sa petite pizzeria du centre de Tripoli, où il a collé un portrait du roi Idriss Ier, renversé par Kadhafi en 1969.

Pour la première fois, Abderrahmane peut aujourd’hui raconter les détails du complot qui a failli tuer Kadhafi. Il les tient de ceux qui ont hébergé son frère pendant sa cavale. «Salem, employé par la compagnie aérienne nationale, s’était exilé aux États-Unis parce qu’il n’était pas d’accord avec le régime. Là-bas, il a adhéré au Front national du salut. J’ai su après qu’il était allé s’entraîner au Soudan.»

«Trahi par ses hôtes»

L’opération devait être réalisée par une équipe de 18 hommes en tout. Les exécutants se sont infiltrés en Libye par petits groupes en passant par la Tunisie. Un autre témoin, Farid Gablawi, ami d’enfance de Salem Gilali, se souvient: «Un jour, Salem a frappé à ma porte. Je ne l’avais pas vu depuis son exil. Il avait besoin de mon appartement pour entreposer des armes. Je lui ai laissé clés.» Le logement est situé près du centre international d’exposition de Tripoli, que Kadhafi doit visiter en mai. «C’est là que l’assassinat était prévu», dit Abderrahmane.

Mais le chef de l’équipe, Ahmed Howass, qui devait arriver le dernier, a été tué peu de temps après son passage de la frontière tunisienne. Les conjurés ont alors décidé d’improviser. «Ils savaient qu’ils avaient peu de chances de s’en sortir, dit Abderrahmane. Ils ont détourné une benne à ordures. Six ou sept d’entre eux se son cachés dedans et sont entrés à Bab al-Aziziya. À l’époque, il n’y avait qu’une enceinte. Ils sont parvenus jusqu’au bureau de Kadhafi, mais il s’est enfui, sans doute par un tunnel.» Le commando a fait demi-tour sous une fusillade nourrie. Quelques-uns ont réussi à quitter le camion en route, dont Salem. Quatre autres se sont réfugiés dans un appartement de Tripoli loué auparavant. Ils ont résisté quatre heures à l’assaut de l’armée avant d’être tués.

Salem s’est caché douze jours, changeant plusieurs fois d’appartement jusqu’à ce que la police le trouve le 17 mai. «Je pense qu’il a été trahi par son hôte», dit son frère. Au moment de son arrestation, Salem s’est dégagé mais n’a pu faire que quelques mètres. Ceux qui n’avaient pas été tués ont été pendus. Leurs familles ont vécu dans la gêne, leurs maisons détruites, leurs enfants chassés des écoles. Aujourd’hui, ils peuvent enfin afficher leur fierté. Mais une question les préoccupe: pourquoi Kadhafi a-t-il ainsi maintenu leurs parents entre la terre et le ciel? «Il avait beaucoup d’imagination, dit Abderrahmane. Peut-être lui faisaient-ils encore peur et qu’il ne voulait pas les perdre de vue.» À Tripoli, une rumeur parle de magie noire. On dit que Kadhafi, lui-même, venait de temps en temps inspecter la chambre froide derrière la porte marron.

Lefigaro.fr par Pierre Prier

Québec: prison pour un prêtre pédophile

février 10, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlUn prêtre québécois de 71 ans a été condamné vendredi à Québec à trois ans de prison pour des agressions sexuelles contre 13 garçons mineurs perpétrées entre 1973 et 1985. Le père Raymond-Marie Lavoie, religieux rédemptoriste, avait plaidé coupable en juillet dernier, ce qui a évité aux victimes d’avoir à témoigner sur les abus subis au Séminaire Saint-Alphonse, à Saint-Anne-de-Beaupré.
A l’issue de l’audience, son défenseur, Me Serge Goulet, s’est dit satisfait du verdict, selon des images transmises par la chaîne publique Radio-Canada. L’accusation, qui avait réclamé huit ans, a annoncé qu’elle allait faire appel.
La juge avait d’une part estimé que les risques de récidive étaient faibles et d’autre part que la position d’autorité du prêtre à l’époque des faits était une circonstance aggravante. Le prêtre est poursuivi aussi au civil, les victimes souhaitant obtenir d’importants dommages et intérêts.
L’Eglise catholique est éclaboussée depuis plusieurs années par une série de révélations d’abus sexuels commis en son sein contre des mineurs et souvent occultés par l’institution. Au Canada, plusieurs groupes de victimes ont obtenu des dommages intérêts atteignant au total des millions de dollars.

Lefigaro.fr