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Crise grecque: Tsipras appelle le FMI et Schaüble à cesser de « jouer avec le feu »

février 11, 2017

Athènes – Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a appelé samedi le Fonds monétaire international et le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble à cesser de « jouer avec le feu », imputant à leurs positions le blocage actuel sur les négociations entre la Grèce et ses créanciers.

Ouvrant une réunion de son parti Syriza de gauche, le Premier ministre s’est toutefois affirmé confiant qu’à terme, un accord sera trouvé entre la Grèce et ses créanciers, au lendemain d’une réunion à Bruxelles conclue sans avancée.

Il a conditionné un retour à Athènes des représentants des créanciers à un changement de cap du FMI: « Nous attendons le plus vite possible que le FMI révise ses prévisions (…) pour que les discussions puissent continuer au niveau technique », a-t-il lancé.

Il a également nommément appelé la chancelière allemande, Angela Merkel « à encourager son ministre des Finances à mettre fin à son agressivité permanente » envers la Grèce.

M. Tsipras s’exprimait au lendemain d’une réunion à Bruxelles visant à relancer les négociations pour le maintien du pays surendetté sous perfusion financière, alors que la crainte d’une nouvelle crise de la dette grecque est alimentée par des mois de désaccords entre zone euro et FMI.

Cette réunion n’a pas dégagé d’avancée, le FMI campant sur des précisions pessimistes de l’économie grecque.

Le Fonds réclame en conséquence un allègement substantiel de la dette du pays, exclu par Berlin, et des mesures supplémentaires d’austérité, refusées par Athènes, pour tenir les ambitieux objectifs d’excédent budgétaire assigné au pays par ses prêteurs européens.

Romandie.com avec(©AFP / 11 février 2017 12h18)             

Alerte/Info: L’Europe met Athènes sous pression ce soir

mai 14, 2012
  • Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble. Ce week-end, les deux dirigeants ont évoqué une possible sortie de la Grèce de la zone euro.
    Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble. Ce week-end, les deux dirigeants ont évoqué une possible sortie de la Grèce de la zone euro. Crédits photo : Georges Boulougouris/EU/Georges Boulougouris

    À l’approche de la réunion de l’Eurogroupe, ce lundi soir, les dirigeants européens multiplient les déclarations sur le thème: la monnaie unique peut très bien se passer de la Grèce si celle-ci ne respecte pas ses engagements.

    Les pays de l’euro, déchirés sur les voies de la croissance et le coût de l’austérité, trouvent une quasi-unanimité sur la Grèce. Toutes institutions et capitales confondues, la pression monte sur Athènes et sur un gouvernement peut-être introuvable, mais déjà sommé de choisir entre le respect de ses engagements et l’abandon de l’euro.

    L’hypothèse d’une rupture entre la Grèce et la monnaie commune avait déjà trouvé des adeptes à la fin de l’été 2011, au plus fort des tractations entre l’ex-gouvernement Papandréou et ses créanciers. Après deux ans de renflouements et de promesses rompues, le scénario n’est plus tabou. Mais jamais jusqu’ici des responsables européens n’avaient clamé aussi fort que le «Grexit», comme on dit sur les marchés, pourrait être, après tout, la moins mauvaise ­solution.

    D’habitude consensuel, le président de la Commission, José Manuel Barroso, a ouvert le feu en assurant qu’il «vaudrait mieux» que la Grèce quitte le club monétaire si elle ne veut pas en respecter la loi. Olli Rehn, son bras droit, enfonce le clou en expliquant que la zone euro est aujourd’hui en meilleure posture pour encaisser le choc. En clair, Athènes n’aurait plus les moyens d’un chantage avec ses créanciers. Pour la zone euro, insiste le commissaire, «il n’est pas question» d’assouplir le second plan de redressement, accepté en mars.

    Du côté des capitales, l’Allemand Wolfgang Schäuble a voulu donner le «la». La zone euro, dit-il, «peut supporter une sortie de la Grèce». Et à la BCE, deux gouverneurs abondent. Si Athènes ne tient pas parole, «il n’y a plus de raison de la soutenir financièrement», avance Jens Weidmann, également patron de la Bundesbank. Depuis l’Irlande, pays lui-même sous perfusion, son collègue Patrick Honohan affirme que la Grèce «se retrouverait ipso facto hors du bloc monétaire» si elle renonçait à la parole donnée. Un tir groupé qui précède le rendez-vous de l’Eurogroupe, ce lundi soir à Bruxelles.

    Unité de façade

    Le message est plus politique que financier: il s’agit d’amener les Grecs – majoritairement attachés à la monnaie unique, d’après les sondages – à refuser leur soutien aux extrémistes et à ouvrir les yeux sur les chimères qui rendent le laxisme budgétaire compatible avec l’euro. Rien ne dit que cette manœuvre aboutira au résultat escompté. Rien ne garantit non plus qu’une sortie de la Grèce serait bénéfique pour ses partenaires, au-delà de l’échec politique qu’elle consacrerait pour la monnaie commune et l’UE tout entière. Le président du Conseil, Herman Van Rompuy, plus nuancé, note que «la solution à la crise sera toujours plus d’Europe».

    Le casse-tête grec permet au moins une unité de façade aux chefs de file de la monnaie commune. À l’Eurogroupe, deux autres dossiers risquent de les montrer sinon divisés, du moins indécis: d’abord, la conduite à tenir à l’égard de l’Espagne, visiblement incapable de tenir l’objectif d’un déficit budgétaire réduit à 3% en 2013, ensuite une partie de chaises musicales sans cesse repoussée à la tête d’institutions financières de l’UE. Sont concernés au moins quatre postes sensibles: la présidence de l’Eurogroupe (pour lequel l’Allemand Wolfgang Schäuble est candidat), la direction générale du nouveau fonds de secours permanent MES, un poste au directoire de la BCE et, pour finir, la présidence de la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd). Sur ce siège, Paris et Berlin divergent, au désespoir de beaucoup d’Européens. Côté français, l’absence ce lundi soir à l’Eurogroupe d’un ministre des Finances – François Baroin, titulaire sortant du portefeuille, ne s’y rendra pas – viendra ajouter à l’inertie.

  • Lefigaro.fr Jean-Jacques Mevel