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Côte d’Ivoire: Yaya Touré ne viendra pas

mars 23, 2018
Yaya Touré, sous le maillot de Manchester City lors d’une rencontre face à Manchester United le 12 avril 2015. © Jon Super/AP/SIPA

Trois ans après sa dernière sélection, Yaya Touré (34 ans) aurait dû effectuer son grand retour chez les Éléphants à l’occasion des matches amicaux face au Togo et à la Moldavie, les 24 et 27 mars à Beauvais. Mais le joueur a finalement renoncé, officiellement pour des raisons familiales…

Les Togolais et les Moldaves pensaient donc croiser un monument du football africain sur la pelouse du stade Pierre-Brisson de Beauvais. Car cela aurait coïncidé, presque trois ans jour pour jour, avec la 102e sélection du Citizen, toujours en match amical face à la Guinée équatoriale (1-1) à Abidjan, le 29 mars 2015.

Aucune explication

Mais ceux qui espéraient éventuellement échanger leur maillot avec Yaya Touré rentreront chez eux déçus. Le milieu de terrain, qui était attendu lundi à l’Hôtel Auberge du Jeu de Paume, un luxueux établissement (5 étoiles) situé à Chantilly, dans l’Oise, où une chambre individuelle avait été réservée à son intention, n’est jamais venu. « Toute la semaine, la chambre a été bloquée au cas où il vienne », rapporte une source.

Même son frère aîné Kolo, qui fait partie du staff technique, ne semblait avoir aucune explication

Pendant plusieurs jours, Yaya Touré n’a donné aucune nouvelle à Ibrahim Kamara, le sélectionneur par intérim, ni à Augustin Sidy Diallo, le président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF). « Le plus surprenant, c’est que même son frère aîné Kolo, qui fait partie du staff technique des Éléphants, ne semblait avoir aucune explication »,  poursuit cette source.

 

Yaya Touré, après la victoire de la Côte d’Ivoire à la CAN 2015. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Entre Yaya Touré et Diallo, c’était assez tendu depuis l’affaire des primes de la CAN 2015

Kamara est resté injoignable, alors que Diallo, qui a répondu à notre appel jeudi en milieu de matinée en proposant une conversation téléphonique le même jour à 15 h, est depuis resté sourd à nos appels et à nos SMS. « Parce qu’ils n’ont rien à dire. Ils ont été pris de court, tout simplement », ajoute cette même source.

Imprévisible

Jeudi matin, des médias anglais ont évoqué « des raisons personnelles » pour justifier l’absence de Yaya Touré en France. Quelques heures plus tard, l’intéressé confirmait cette information via un tweet  publié sur son compte officiel.

« Malheureusement je ne pourrais pas participer au match de la Côte d’Ivoire pendant la semaine internationale. Ma famille besoin de moi en ce moment et j’espère que les supporters comprendront. Je souhaite le meilleur à toute l’équipe! »

Des explications dont il faudra bien se contenter. « Il est effectivement  possible qu’il rencontre des problèmes familiaux. Mais il faut aussi savoir qu’entre Yaya Touré et Diallo, c’était assez tendu depuis l’affaire des primes de la CAN 2015. Même si on peut penser que si Yaya a annoncé qu’il était de nouveau disposé à jouer pour son pays, alors qu’il avait pris sa retraite internationale en 2016, c’est que les relations s’étaient décrispées. C’est comme ça avec Yaya. Il est imprévisible. Il fait un peu comme il veut », résume un ancien membre de la sélection.

Soyons optimiste, car son expérience serait très précieuse

Aujourd’hui, les choses sont claires : le milieu de terrain de Manchester City ne sera pas sur le terrain ni contre le Togo, ni contre la Moldavie. Reste à savoir si la Côte d’Ivoire, qui devrait jouer un ou deux matchs en mai et en juin, pourra compter sur lui.

« Normalement, puisqu’il a dit qu’il reviendrait, on peut le croire. Soyons optimiste, car son expérience serait très précieuse », assure une source interne. Car le 7 septembre, elle se rendra au Rwanda, dans le cadre de la deuxième journée des qualifications pour la CAN 2019. Un match déjà important, après la défaite inaugurale concédée face à la Guinée (2-3), le 10 juin dernier, à Bouaké, la ville natale d’un certain Touré Yaya…

Jeuneafrique.com par

Justice : condamné pour conduite en état d’ivresse, Yaya Touré nie avoir bu volontairement

décembre 14, 2016

Yaya Touré, en décembre 2014, face à Crystal Palace. © Jon Super/AP/SIPA

La saison de Yaya Touré à Manchester City n’est décidément pas de tout repos. Arrêté en état d’ivresse au volant de sa voiture fin novembre, il a été condamné ce lundi à 18 mois de retrait de permis de conduire. Mais l’Ivoirien assure tout de même qu’il n’a pas bu intentionnellement.

Le milieu de terrain ne fera pas appel de sa condamnation à 18 mois de retrait de permis et 64 000 euros d’amende, alors qu’il avait été arrêté en état d’ivresse au volant de sa voiture le 28 novembre.

« J’accepte la sentence et l’amende, et je voudrais présenter mes excuses pour cette situation», a déclaré Yaya Touré dans un communiqué, mardi 13 décembre, au lendemain de son procès.

Toutefois, l’Ivoirien, musulman pratiquant, a tenu à s’expliquer, dans le même document.  « J’ai toujours refusé de boire de l’alcool. Ceux qui me connaissent ou suivent le football m’auront vu refuser de boire du champagne quand je suis élu homme du match, à cause de mon attachement à ma religion », a-t-il ainsi expliqué.

Et de conclure : « Je ne vais pas faire appel. Cependant, il est important pour moi de dire à la Cour que je n’ai pas consommé intentionnellement de l’alcool. Le juge, dans son jugement, a remarqué que je n’avais pas volontairement consommé de l’alcool. » Fin de l’histoire ?

Jeuneafrique.com par Mathieu Olivier

Ballon d ‘ or africain : Joseph Antoine Bell dénonce le manque de fair-play de Yaya Touré

janvier 10, 2016

     

L’ancien gardien de but international camerounais Joseph Antoine Bell a vigoureusement dénoncé le manque de fair-play du capitaine de la sélection de Côte d’Ivoire, Yaya Touré, qui a critiqué le choix du Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang comme Meilleur joueur africain 2015 de la Confédération africaine de football (CAF).

Dans une tribune sur les réseaux sociaux, et bien qu’il le qualifie de « grand joueur» qu’il «aime Joseph Antoine Bellconstate qu’il est «impossible de le suivre dans un raisonnement qui ne l’élève pas et le condamne».

Dans sa quête du record absolu, a-t-il poursuivi, Yaya Touré, déjà détenteur de 4 titres, a oublié qu’il a gagné 4 Ballons d’or offerts par la CAF sans se plaindre de ce que les Zambiens avaient remporté la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2012 et les Nigérians en 2013, années où le sociétaire de Manchester City (Angleterre), justement, avait été distingué.

«Il y a un titre de meilleur joueur de la CAN à ne pas confondre avec le meilleur joueur de l’année, et il ne me souvient pas que le grand Yaya s’en soit préoccupé outre mesure», l’a-t-il raillé avant de l’appeler au fair-play.

Pour Joseph Antoine Bell, Aubameyang «est un beau et valable vainqueur du trophée du meilleur joueur africain de l’année», et il n’y a pas à critiquer la CAF et les Africains.

turéYaya Touré, plaintif

Ayant occupé le 2ème rang selon le choix du jury, derrière le Gabonais et devant le Ghanéen André Ayew, Yaya Touré Gnegneri s’était déclaré très déçu et qualifié la désignation d’Aubameyang de «lamentable» : «C’est triste de voir l’Afrique réagir de la sorte, qu’elle ne donne pas d’importance aux choses africaines.»

Apanews.net

 

Afrique : détrôné par Aubameyang, Yaya Touré crie au scandale !

janvier 8, 2016

aubameyang

Pierre-Emerick Aubameyang, ballon d’or africain 2015

Deuxième derrière Pierre-Emerick Aubameyang lors de l’élection du meilleur joueur africain de l’année 2015, Yaya Touré ne digère pas. Le milieu de terrain ivoirien de Manchester City a poussé un incroyable coup de gueule !

Touré très déçu de terminer 2e meilleur joueur africain 2015Yaya Touré (32 ans) est-il mauvais perdant ? Récompensé en 2011, 2012, 2013 et 2014, le milieu de Manchester City a cédé son titre de meilleur joueur africain de l’année à Pierre-Emerick Aubameyang en 2015 avec 143 voix pour le Gabonais contre 136 pour l’Ivoirien (voir ici). Un verdict qui ne passe pas !«Je suis beaucoup beaucoup déçu (sic). C’est triste de voir l’Afrique réagir de la sorte, qu’elle ne donne pas d’importance aux choses africaines !» , a lancé Touré au micro de RFI. Mais pourquoi une telle colère de la part du Citizen ?

Vainqueur de la dernière CAN avec la Côte d’Ivoire, l’ancien Barcelonais est très déçu que ce triomphe dans la plus importante des compétitions africaines ne lui permette pas de s’imposer.Y. Touré – «la honte de l’Afrique»«Je crois que c’est ce qui fait la honte de l’Afrique. Car se comporter de la sorte, c’est indécent ! Mais qu’est-ce qu’on peut faire ?

turé

Yaya Touré crie au scandale?

Nous, les Africains, nous ne montrons pas que l’Afrique est importante à nos yeux. Nous privilégions plus l’extérieur que notre propre continent. C’est ce qui est lamentable !» , a ajouté Touré. Pourtant, le joueur passé par Monaco n’avait pas non plus remporté de titre avec sa sélection lors de ses précédentes nominations…

Maxifoot.fr par Romain Rigaux

Investir pour la jeunesse africaine dans l’agriculture et l’éducation

juillet 2, 2015
Paysannes africaines

Paysannes africaines

La 3e Conférence internationale sur le financement du développement se tient du 13 au 16 juillet 2015 à Addis Abeba. À cette occasion, en partenariat avec l’ONG ONE, le footballeur ivoirien Yaya Touré appelle les pays impliqués dans la lutte contre la faim et la pauvreté à « tenir leurs promesse ».

En 2040, l’Afrique comptera deux milliards d’habitants, soit un milliard de plus qu’aujourd’hui, et la majeure partie de cette population sera très jeune. Elle représentera 40 % de la jeunesse mondiale. Dès à présent, nous devons donc bien plus les soutenir et investir en leur faveur, si nous voulons qu’ils participent à la mobilisation mondiale pour l’éradication de la faim et de l’extrême pauvreté.

Nous savons que les jeunes ont de l’énergie à revendre. Si on les laisse libérer cette énergie tout en leur apportant le soutien dont ils ont besoin, ils seront les véritables moteurs de la prospérité africaine. Mais si on ne leur donne pas les bonnes opportunités, la frustration qui en résultera risque de nous exploser au visage et d’entraver les progrès de toute la société.

Dans ma jeunesse, j’ai eu la chance de pouvoir canaliser mon énergie grâce au sport et à l’école. Aujourd’hui, j’aimerais que tous les jeunes Africains, garçons et filles, aient la même opportunité et puissent vivre dans la dignité.

Et si nous voulons que les jeunes Africains soient les moteurs du progrès mondial, nous devons nous assurer que la jeunesse ait la tête et le ventre remplis.
Il faut donc accroître le soutien aux investissements dans l’agriculture afin de produire plus de nourriture, et de meilleure qualité. Les dirigeants d’Afrique et du monde entier doivent travailler plus dur pour tenir leurs promesses, tout en y incluant le développement durable, l’adaptation au changement climatique et l’agro-écologie.

Les investissements dans l’agriculture restent le meilleur moyen de sortir les plus pauvres de l’extrême pauvreté. Pour stimuler la productivité et produire plus, nous devons nous assurer que tous les producteurs agricoles, y compris les femmes et les jeunes, puissent accéder aux financements, aux prêts bancaires et à la sécurité foncière. C’est non seulement une question de justice, mais c’est aussi du bon sens économique : cela permettrait de sortir entre 100 à 150 millions de personnes de l’extrême pauvreté et de la faim. C’est le type d’investissement que l’ONG ONE appelle de ses vœux en ce moment même au travers du mouvement #WithStrongGirls.

En outre, les jeunes, filles et garçons, doivent tous avoir le même accès à un enseignement primaire et secondaire de qualité. Ils doivent quitter l’école avec des compétences de base en calcul, en lecture et en technologies de l’information. Les filles, en particulier, quittent le système scolaire trop tôt – un gâchis pour elles mais aussi pour le développement de leur pays.

Aucun de ces progrès ne se fera gratuitement. De nombreuses promesses de soutien ont été faites à l’Afrique, et par les dirigeants de l’Afrique, en termes d’éducation, de nutrition et d’agriculture. Le défi est maintenant de les tenir.


C’est en nous unissant et en travaillant en équipe que l’on peut marquer les plus beaux buts.

Aujourd’hui, des millions de militants appellent tous les pays du monde à adopter un pacte mondial pour tenir les promesses faites aux plus pauvres, en particulier aux jeunes. Ils demandent que les plus pauvres, ceux qui vivent avec moins de 1,25 dollar par jour, aient accès aux services essentiels, à savoir l’éducation, l’alimentation et les soins de santé. Selon les experts, garantir ces services coûterait seulement entre 300 et 500 dollars par personne et par an. Les gouvernements africains doivent se concentrer sur cet objectif, qui doit aussi être amplifié par les 135 milliards de dollars consacrés par les pays riches chaque année à l’aide internationale.

Dans ce contexte, j’ai été surpris d’apprendre que beaucoup de pays, tant africains que leurs partenaires, ne tiennent pas leurs promesses d’investir dans l’agriculture et l’éducation. Cette situation doit changer. Il faudrait commencer par s’assurer qu’au moins la moitié de l’aide aille vers les pays les plus pauvres, afin de soutenir leurs efforts d’autonomisation.

La bonne nouvelle, c’est que toutes les nations du monde se rencontreront, dans les semaines qui viennent à Addis-Abeba, pour examiner un ensemble de mesures pour un financement durable et suffisant du développement. Si ces fonds sont transférés via des budgets transparents, pour qu’on puisse garder un œil sur la manière dont l’argent est dépensé, nous aurons remporté une importante victoire. Nous serons en mesure de fournir une alimentation correcte, une éducation de qualité et des conditions de vie décentes à l’ensemble de la jeunesse africaine.

Au football comme dans la lutte contre la faim et la pauvreté, c’est en nous unissant et en travaillant en équipe que l’on peut marquer les plus beaux buts. En respectant ces règles, l’humanité pourrait marquer un but mémorable, celui d’éradiquer l’extrême pauvreté. L’Afrique sera alors le continent moteur, jeune et dynamique qu’elle doit être, et participera au façonnement d’un monde meilleur pour nous tous. Aucun match n’a jamais eu un tel enjeu.

Jeuneafrique.com par Yaya Touré,
footballeur ivoirien évoluant en Europe, champion d’Afrique et capitaine de l’équipe nationale de son pays.

Côte d’Ivoire – CAN 2015 : la victoire collective des Éléphants

février 9, 2015

Le capitaine ivoirien Yaya Touré lève le trophée après la victoire de la Côte d'Ivoire en final
Le capitaine ivoirien Yaya Touré lève le trophée après la victoire de la Côte d’Ivoire en final © Photo AP

Championne d’Afrique pour la deuxième fois de son histoire après la finale remportée aux tirs au but face au Ghana dimanche (0-0, 9-8 aux t.a.b.), la Côte d’Ivoire doit son succès à la force de son collectif où se sont fondus les talents de la génération dorée. Récit d’une épopée.

Ce lundi 9 février, les Ivoiriens – pour ceux qui ont dormi – se sont réveillés avec un immense sourire. Les Élephants, le nom de la sélection nationale, ont remporté la deuxième Coupe d’Afrique des nations de leur histoire au bout d’une finale interminable face au Ghana dimanche soir dans le stade de Bata en Guinée équatoriale (0-0, 9-8 aux t.a.b.). La Côte d’Ivoire entre donc dans le cercle fermé des pays qui ont remporté plus d’une fois la compétition. Un club très select qui compte désormais six membres (Ghana, Égypte, RD Congo, Nigeria, Cameroun et Côte d’Ivoire).

Copa Barry, Hervé Renard, Serey Die, Wilfried Bony, ces héros

Dans une compétition très serrée et homogène, la Côte d’Ivoire a lutté pour s’extraire du groupe D où le suspense était hitchcockien lors de la dernière journée. Avant la victoire arrachée par les Élephants face au Cameroun (1-0) grâce à un but de Max-Alain Gradel, belle surprise de ce tournoi, toutes les équipes étaient à égalité parfaite. Dans ce genre de situation où chaque infime détail peut faire pencher la balance, les joueurs d’Hervé Renard on eu le mérite d’éviter de s’exposer à un éventuel tirage au sort qui a départagé la Guinée et le Mali pour la qualification en quarts de finale. La Côte d’Ivoire a aussi survécu à un match pénible contre la Guinée (1-1) où les Élephants ont réussi à égaliser après avoir été mené au score à dix contre onze. L’expulsion de Gervinho auraient pu les couler mentalement, ils ont rebondi. « Quand on a mal débuté la première mi-temps contre la Guinée, on a toujours gardé le cap », confiait le sélectionneur Hervé Renard dimanche soir. « Il a fallu dire certaines vérités. Les joueurs ont fait beaucoup d’efforts, aujourd’hui ils sont récompensés. »

Sa victoire finale dans la CAN 2015, la Côte d’Ivoire ne l’a doit pas à un joueur en particulier. Contrairement au Ghana, où le Ghanéen André Ayew a survolé la compétition, pas un Ivoirien n’a semblé vraiment s’élever au dessus de l’équipe. C’est d’abord un collectif, très talentueux évidemment, qui a gagné. L’attaquant Wilfried Bony a endossé le rôle de sauveur en inscrivant un doublé en quarts de finale face à l’Algérie. Yaya Touré a sorti les Ivoiriens du piège tendu par la RD Congo en demi-finale en ouvrant le score d’une frappe incroyable. Et Copa Barry, le gardien remplaçant, est devenu le héros national en inscrivant le tir au but vainqueur en finale après avoir lui-même stoppé celui du gardien ghanéen Braimah. « Je ne suis pas grand, ni par le talent, ni par la taille. Mais je veux travailler et progresser. J’ai travaillé pour l’équipe, j’ai travaillé pour le groupe », déclarait les larmes aux yeux Copa Barry après la victoire des siens.

L’attaquant ivoirien Gervinho pose avec sa médaille pour les caméras. (Photo AP)

Le déclic face à l’Algérie

Mais c’est face aux Fennecs, présentés comme les favoris de la CAN 2015 à l’entame du tournoi, que la Côte d’Ivoire a livré son plus gros match en Guinée équatoriale (3-1). C’est contre l’Algérie que les joueurs d’Hervé Renard ont pris conscience de leur force. Dans ce quarts de finale, ils se sont appliqués à suivre les consignes de leur entraîneur :  évoluer bas sur le terrain avec un Yaya Touré dans un rôle de sentinelle devant la défense pour renforcer la solidité de l’équipe, et jouer en contre. « On a battu l’Algérie, qui est sans doute la meilleure équipe du tournoi », confiait d’ailleurs Hervé Renard après cet exploit. C’est lui qui est à l’origine de la transformation du jeu ivoirien, devenu moins spectaculaire mais plus efficace. Avec succès.

Le gardien ivoirien Copa Barry vient d’inscrire le tir au but de la victoire. (Photo AP)

Une victoire pour Didier Drogba

« Déçu de ne pas faire parti de cette aventure mais content et soulagé d’avoir arrêté à temps pour que vous puissiez grandir! Faites de ce jour, votre jour, votre victoire et le reste sera historique. » Ces mots étaient écrits la veille de la finale sur Instagram par Didier Drogba, la légende ivoirienne, l’icône de la fameuse « génération dorée » qui avait pris sa retraite internationale en même temps que Didier Zokora, un autre ancien, à l’issue de la Coupe du monde 2014. Avec le triomphe face au Ghana, la plus talentueuse génération de joueur ivoiriens de tous les temps a enfin marqué l’histoire d’une encre indélébile. Gervinho, Yaya et Kolo Touré, Tiéné et les autres règnent enfin sur le toit de l’Afrique après deux défaites en finale, en 2006 et 2012. Même sans Didier Drogba à qui cette victoire appartient aussi pour l’ensemble de sa carrière. En fait, toute la Côte d’Ivoire est championne d’Afrique ce lundi 9 février. Une date qui a été déclarée « journée fériée, chômée et payée sur l’ensemble du territoire ivoirien », par le président Alassane Ouattara.

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Jeuneafrique.com par Camille Belsoeur

Côte d’Ivoire – Ghana : le duel Yaya Touré – André Ayew, un match dans la finale de la CAN 2015

février 6, 2015

André Ayew (à gauche) et Yaya Touré (à droite).

André Ayew (à gauche) et Yaya Touré (à droite). © DR/Montage J.A.

Les capitaines de la Côte d’Ivoire et du Ghana sont deux joueurs majeurs de leur équipe. Leur duel au milieu de terrain sera déterminant dans la finale de la CAN 2015 qui mettra aux prises les deux équipes dimanche 8 février à Bata.

Il se dit souvent, en matière de football, qu’une sélection a besoin d’un buteur prolifique et d’un gardien performant pour aller loin dans une compétition. Mais le coeur d’une équipe, son âme, se situe au milieu de terrain. C’est là que se créé le jeu, que le rapport de force bascule d’un côté ou l’autre. Le rond central et tout ce qui gravite autour, c’est le territoire d’André Ayew et Yaya Touré, les internationaux du Ghana et de la Côte d’Ivoire. Les deux stars africaines se retrouveront en finale de la Coupe d’Afrique des nations 2015 dimanche 8 février pour un vrai choc. L’occasion de décrypter leur duel à distance sur les pelouses de Guinée équatoriale, avant la vraie confrontation à Bata dimanche.

André Ayew a réalisé une passe décisive sur talonnade face à la Guinée. (© Sunday Alamba/AP)

Des rôles différents

Depuis le début de la compétition, André Ayew, le joueur de l’Olympique de Marseille (Ligue 1), est le véritable leader du Ghana. Au milieu de terrain, il abat un travail considérable dans le pressing et la récupération de balle. Mais le fils d’Abedi Pelé, la légende ghanéenne, est aussi un formidable manieur de ballon. En cinq rencontres avec les Black Stars en Guinée équatoriale, il a contribué directement à cinq buts (3 buts, 2 passe décisive). Ce qui en fait le joueur le plus « décisif » du tournoi et l’un des favoris pour le titre de « meilleur joueur de la CAN 2015 ». Comme en club avec l’OM, André Ayew est un milieu de terrain régulièrement présent dans la surface de réparation adverse comme en témoigne sa statistique de 10 tirs (dont 3 cadrés) dans cette CAN.

En face, Yaya Touré, contrairement à ses habitudes avec Manchester City, est moins présent à la finalité des actions. En Guinée équatoriale, il évolue moins haut sur le terrain qu’André Ayew. Une consigne de l’entraîneur de la Côte d’Ivoire, Hervé Renard, qui l’a replacé devant la défense des Elephants pour améliorer la première relance et la solidité defensive de l’équipe. « À City il y a beaucoup de joueurs capables de défendre très bien et d’amener le ballon pour construire le jeu, notamment Fernandinho qui travaille comme un fou à côté de lui », glisse le sélectionneur ivoirien. « Pour nous, c’est un peu différent, c’est pourquoi nous lui demandons de faire un travail différent, même s’il est très à l’aise parce qu’il a été utilisé pour faire cela plus tôt dans sa carrière, surtout à Barcelone. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui disent qu’il fait un mauvais tournoi. On voit un Yaya Touré qui se sacrifie pour le collectif, il travaille, oriente le jeu. Il emmène ses coéquipiers. »

Dans le tournoi, Yaya Touré, récompensé pour la quatrième fois consécutive joueur africain de l’année par la Confédération africaine de football (CAF) en 2014, affiche donc logiquement des statistiques en deça d’Ayew concernant le secteur offensif. Avec un seul but (mais quel but), zéro passe décisive et tout de même 7 tirs dont 2 cadrés.

Des gestes d’artistes

Lors de la victoire du Ghana face à la Guinée en quarts de finale (3-0), André Ayew a délivré une superbe passe décisive d’une talonnade pour Christian Atsu, son coéquipier. C’est l’un des plus beaux gestes de la CAN 2015. Mais sous les couleurs de la Côte d’Ivoire, Yaya Touré a encore fait plus fort en demi-finale pour débloquer le match face à la RD Congo (3-1) d’une frappe surpuissante de l’entrée de la surface de réparation sur un service de Wilfried Bony. Son tir, mesuré à une vitesse de 125 km/h, s’est logé sous la barre de Robert Kidiaba.

Yaya Touré, le capitaine de la Côte d’Ivoire. (© Sunday Alamba/AP)

Deux leaders

Sur le gazon comme dans les vestiaires, ces deux monstres du football africain sont de véritables leaders et portent tous les deux le brassard de capitaine. Malgré son jeune âge (25 ans), André Ayew est déjà considéré comme un ancien chez les Black Stars et compte 61 sélections. Mais, il jouit aussi de l’aura de son père Abedi Pelé, ancien international ghanéen et véritable légende au pays. « Par rapport au nom de ma famille et de mon père, j’ai encore moins le droit à l’erreur que d’autres. Ce n’est pas un nom facile à porter, mais c’est ce qui fait que tu dois être prêt à te surpasser », confiait André Ayew avant la compétition.

Yaya Touré est, lui, l’un des anciens de la « génération dorée » ivoirienne après le départ de l’icône Didier Drogba. Présent en sélection depuis 2004, il a connu les deux finales perdues en 2006 et 2012 ainsi que trois Coupe du monde. Il porte le brassard sur le terrain et est l’un des leaders de l’effectif au sein du vestiaire avec son frère Kolo Touré.

Jeuneafrique.com  par Camille Belsoeur

CAN: Côte d’Ivoire, qu’arrive-t-il aux Éléphants?

janvier 25, 2015

 CAN: Côte d'Ivoire, qu'arrive-t-il aux Eléphants?

CAN: Côte d’Ivoire, qu’arrive-t-il aux Eléphants? © AFP

Un capitaine aux abois, un groupe et un entraîneur sous tension et une suspension qui coûte cher: le 1er tour de la CAN-2015 s’apparente pour le moment à un chemin de croix pour la Côte d’Ivoire, l’une des équipes les plus attendues du tournoi.

Dans un groupe D extrêmement indécis (4 formations avec 2 points), les Eléphants joueront leur qualification pour les quarts de finale lors d’un choc face au Cameroun, mercredi à Malabo.

Yaya Touré méconnaissable

Avec la retraite internationale de la légende ivoirienne Didier Drogba, Yaya Touré était censé reprendre le flambeau et s’imposer comme le nouveau guide de la Côte d’Ivoire. Mais celui qui a été tout récemment élu meilleur joueur africain de l’année pour la 4e fois d’affilée n’est que l’ombre de lui-même.

En Premier League, le milieu de Manchester City (31 ans) marche littéralement sur ses adversaires, récupère, élimine, frappe et avale les kilomètres, s’imposant comme une référence mondiale à son poste. Mais dans cette CAN, il est devenu un joueur un ordinaire, incapable d’effectuer la moindre différence.

Arrivé en Guinée Equatoriale fatigué après avoir enchaîné les matches en Angleterre pendant les fêtes, Yaya Touré a été ménagé durant les premiers entraînements. Est-ce une explication à son apathie actuelle? A moins que ce ne soit le poids du brassard de capitaine depuis le départ de Drogba. Le Mancunien a certes donné de la voix et tenté de bousculer ses coéquipiers samedi, mais balle au pied, il n’a été d’aucune utilité pour ses troupes.

Hervé Renard avait lui-même reconnu avant la rencontre contre le Mali que Touré devait faire « beaucoup mieux » qu’au cours du premier match face à la Guinée (1-1) et « montrer l’exemple ». « S’il n’est pas capable d’élever son niveau, ce sera très difficile pour nous », avait-il ajouté. Des paroles pour l’instant restées vaines.

Une tension palpable

Des joueurs qui s’énervent entre eux, un sélectionneur qui engueule un de ses défenseurs, l’humiliant devant les caméras en pleine rencontre tel un débutant: les Ivoiriens ne respirent pas la sérénité et le statut de favori, qu’ils ont tant bien que mal refusé d’endosser au début de la compétition, est devenu leur boulet.

Sur le papier, cette équipe, qui possède des individualités à faire pâlir les autres formations (les frères Touré, Gervinho, Kalou, Bony, Gradel, Doumbia, Aurier), a tout pour briller dans cette CAN. Mais le collectif patine et l’unité du groupe ne tient plus qu’à un petit fil.

Hervé Renard est lui aussi sous pression. Champion d’Afrique à la surprise générale à la tête de la Zambie en 2012, l’ancien entraîneur de Sochaux dirige pour la première fois de sa carrière une équipe de premier plan et mesure les périls de l’exercice. Conscient du danger qui le guette en cas de sortie de route précoce, il a déjà sorti le parapluie.

« Pour ceux qui sont toujours là pour critiquer, je tiens simplement à vous dire que c’était mon 11e match invaincu en Coupe d’Afrique consécutivement. Je sais ce que je fais », a-t-il déclaré samedi.

Gervinho, une suspension qui coûte cher

La gifle adressée par Gervinho au Guinéen Naby Keita, suivie d’un carton rouge et d’une suspension de deux matches infligée par la Confédération africaine de football, a forcément de lourdes conséquences sur le rendement offensif des Ivoiriens. Le joueur de l’AS Rome avait été l’attaquant ivoirien le plus incisif par sa vitesse et ses dribbles, des qualités qui ont cruellement fait défaut contre le Mali.

Pour le remplacer, Renard a placé en pointe la paire Bony-Doumbia. Sans réel succès. Si Doumbia, buteur face aux Guinéens, a fait ce qu’il a pu, Bony est une grosse déception pour le moment et sa passe décisive pour son partenaire fait office de cache-misère. De quoi s’interroger sur les 35 millions d’euros dépenses par Manchester City pour l’enrôler.

Gervinho manquera encore à l’appel pour la rencontre couperet contre le Cameroun et ne fera sa réapparition qu’en cas d’accession au prochain tour. D’ici là, Renard doit sacrément cogiter pour trouver une solution de rechange crédible.

Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire : Hervé Renard à Londres pour rencontrer Yaya Touré et Drogba

décembre 23, 2014

Hervé Renard et Didier Drogba.
Hervé Renard et Didier Drogba. © AFP/Montage J.A.

Hervé Renard séjourne en ce début de semaine à Londres pour rencontrer l’actuel capitaine des Éléphants, Yaya Touré, et le précédent, Didier Drogba. Le sélectionneur de la Côte d’Ivoire doit aussi parler à d’autres joueurs évoluant en Premier League.

Le coach des Éléphants de Côte d’Ivoire, Hervé Renard séjourne depuis le début de la semaine en Angleterre, avec pour objectif premier de rencontrer Yaya Touré, le joueur de Manchester City et capitaine de la sélection nationale. « Mais il devrait aussi rencontrer aussi la star Didier Drogba. On ignore pour le moment de quoi ils vont parler. Mais Drogba n’a aucun problème avec Renard. Il a plutôt des relations exécrables avec le président de la FIF [Agustin Sidy Diallo]« , confie une source proche du sélectionneur national.

L’agenda de Renard lui permettra de rencontrer les autres joueurs des Éléphants évoluant en Angleterre, notamment Wilfried Bony (Swansea) et Tioté Cheick (Newcastle). Selon nos informations, le sélectionneur compte rencontrer aussi Jérémie Boga, jeune prodige franco-ivoirien né à Marseille et évoluant dans l’équipe Chelsea FC.

« Hervé Renard essaiera de convaincre le jeune Boga, âgé de 18 ans, de rejoindre les Éléphants, mais il est aussi convoité par la Fédération française de football (FFF) », explique notre interlocuteur. En attendant, on en saura sans doute un peu plus mardi soir sur le budget affecté par l’État ivoirien à la campagne des Éléphants à la prochaine  Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Guinée Équatoriale.

Jeuneafrique.com Par Baudelaire Mieu, à Abdijan

Côte d’Ivoire : Drogba vs Yaya Touré, l’égo et les couleurs

septembre 4, 2014
 

Yaya Touré et Didier Drogba.
Yaya Touré et Didier Drogba. © AFP/Montage J.A.

Guerre d’égos sous les couleurs de la sélection ivoirienne… Retour sur les dix années d’une cohabitation difficile au sein des Éléphants entre Didier Drogba, qui a annoncé en août sa retraite internationale, et Yaya Touré, sacré meilleur joueur africain trois années consécutives.

Les déclarations pleines de bons sentiments et les démentis plus ou moins sincères, distillés par les deux principaux concernés ou leurs proches, n’ont jamais vraiment convaincu. Didier Drogba et Yaya Touré ne s’apprécient guère, et la rivalité entre eux n’a fait que s’accentuer depuis que le second a rejoint en 2004 une sélection que le premier fréquentait depuis septembre 2002.  « Ils n’ont vraiment pas beaucoup d’affinités, c’est le moins que l’on puisse dire. En tout cas pas assez pour passer leurs vacances ensemble », ironise Gérard Gili, adjoint d’Henri Michel entre 2004 et 2006 puis sélectionneur des Éléphants lors de la CAN 2008 au Ghana. « Quand Yaya est arrivé en 2006, Didier était déjà le leader, et il voyait d’un bon œil l’arrivée de la nouvelle génération. Mais je crois que petit à petit, les questions d’égo ont pris de l’ampleur. »

Drogba et le brassard

Les derniers épisodes abondamment relayés par la presse remontent à la Coupe du monde brésilienne et à une altercation sur fond de capitanat. « Drogba voulait absolument récupérer le brassard pour jouer face à la Grèce (1-2, le 24 juin), que Lamouchi avait confié à Yaya lors des matches précédents, durant lesquels Didier était remplaçant. À la base, Yaya s’en moquait un peu, mais voyant que ça énervait Drogba, il est rentré dans le jeu », explique un fin connaisseur du contexte ivoirien. Yaya n’est pas très intéressé par le lobbying, même s’il a une certaine influence au sein de la sélection. »

Lors de la CAN 2013 en Afrique du Sud, quelques minutes avant le quart de finale face au Nigeria à Rustenburg (1-2), le ton était entre les deux joueurs. « Je me souviens un jour d’une séance vidéo, avant la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Cela avait chauffé entre eux, et on avait interrompu la séance », se souvient Michel Dussuyer, actuel sélectionneur de la Guinée, et qui appartenait au staff ivoirien à l’époque.

Quand certains reprochent à Yaya Touré d’avoir plusieurs fois critiqué son aîné en public, d’avoir rechigné à lui passer le ballon sur le terrain et aux Académiciens d’avoir milité en coulisses pour que le brassard soit retiré à Drogba, d’autres rétorquent que le jeune retraité international a mal vécu l’avènement du milieu de terrain de Manchester City, aujourd’hui considéré comme le meilleur joueur africain. « Les problèmes d’égo sont toujours difficiles à gérer quand on est en présence de deux stars de cette dimension. Et ils peuvent s’accentuer si un des deux monte en puissance », poursuit Dussuyer. « Est-ce que Drogba l’a mal vécu ? Peut-être ! Mais on peut aussi alors se demander si Yaya n’était pas contrarié par le fait que Drogba soit beaucoup médiatique que lui », reprend Gérard Gili.

Jacques Anouma, qui a dirigé la fédération ivoirienne de 2002 à 2011, rappelle toutefois que le Mancunien « est moins people, et qu’il ne recherche pas l’exposition médiatique. Lors de ma présidence, je n’ai jamais rien vu de perceptible, des faits ont été amplifiés. Mais entre les deux hommes, il n’y a pas vraiment d’affinités. »

Le clan des Académiciens

L’ancien président de la FIF, qui ne nie pas l’existence de clans au sein de la sélection – « les Académiciens étaient souvent ensemble » – n’hésite pas à charger l’environnement plus ou moins proche des Éléphants. « Quelqu’un comme Jean-Marc Guillou (fondateur de l’Académie Mimosifcom à Abidjan, d’où sont sortis, outre Yaya Touré, Kolo Touré, Gervinho, Zokora, Dindane), avec quelques déclarations intempestives et en donnant souvent son avis, n’a pas fait que du bien », tacle Anouma.

Quant à la tentation d’expliquer l’absence de titre au palmarès de cette « génération dorée » par des querelles entre les deux stars est balayée d’un revers de main par Gérard Gili. « La Côte d’Ivoire a perdu deux finales de CAN en 2006 et 2012 aux tirs au but, un exercice assez aléatoire. Si elle avait gagné au moins une de ces deux finales, personne n’évoquerait ces histoires de tensions entre les deux joueurs. Ils n’étaient pas proches, c’est vrai, mais au sein du groupe, cela ne se ressentait pas vraiment. Car malgré leurs divergences, ils sont très attachés à leur sélection, à leur pays. Et ceux qui prétendent qu’ils viennent parfois en traînant les pieds sont des idiots… »