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Yémen: plus de 6.000 déplacés après l’avancée des rebelles autour de Hodeida

novembre 15, 2021
Yemen: plus de 6.000 deplaces apres l'avancee des rebelles autour de Hodeida
Yémen: plus de 6.000 déplacés après l’avancée des rebelles autour de Hodeida© AFP/Archives/Khaled Ziad

Plus de 6.000 nouvelles personnes ont été déplacées dans l’ouest du Yémen en guerre, après la récente avancée des rebelles Houthis autour de Hodeida, une ville portuaire essentielle pour l’acheminement de l’aide humanitaire, dont dépend la majorité de la population, selon l’ONU.

Les rebelles Houthis ont pris le contrôle d’une vaste zone au sud de Hodeida, objet d’un cessez-le-feu en 2018, après que les forces du gouvernement ont abandonné des positions au sud de la ville, avaient indiqué vendredi des sources loyalistes sans donner de raison à ce retrait.

« A la suite de ces événements, quelque 700 familles (environ 4.900 personnes) ont été déplacées vers la ville de Khokha, tandis que 184 autres familles (environ 1.300 personnes) ont été déplacées plus au sud vers le district de Mokha », a indiqué dimanche soir le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, citant des sources gouvernementales yéménites.

« A ce jour, aucun déplacement n’a été signalé dans les zones qui sont passées sous le contrôle des autorités de facto (les Houthis) », est-il précisé dans un communiqué.

Citant des humanitaires sur le terrain, l’Ocha a annoncé qu’un nouveau site pour les personnes déplacées, comprenant 300 tentes, a été établi à Al-Khokha, où les autorités cherchent à ériger un autre camp.

L’avancée des Houthis devrait néanmoins « permettre d’améliorer les déplacements des civils entre les provinces de Hodeida et de Sanaa et à l’intérieur de Hodeida », selon l’Ocha. La capitale Sanaa est également sous contrôle des rebelles depuis 2014, date à laquelle la guerre a éclaté avec les forces du gouvernement.

Selon la Mission des Nations unies en l’appui à l’Accord de Hodeida (MINUAAH), qui appelle les parties à « discuter », le retrait des forces du gouvernement représente un « changement majeur des lignes de front » dans cette province.

« Protéger les civils »

Dans un communiqué, la mission a exhorté les belligérants à « respecter leur obligation de protéger les civils, en particulier les personnes déplacées, dans toute la province de Hodeida et notamment dans le sud, où des affrontements sont signalés ».

Après l’avancée des rebelles, l’ONU avait appelé les belligérants à « assurer la sécurité des civils à l’intérieur et autour des zones où les lignes de front changent ».

En sept ans de guerre, les Houthis proches de l’Iran, ont réussi à s’emparer de pans entiers du pays, en particulier dans le nord qu’ils contrôlent largement.

En dépit de l’appui au gouvernement d’une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, rivale de la République islamique, les rebelles avancent également à Marib, dernier bastion loyaliste dans le nord.

La coalition a assuré lundi avoir tué plus de 140 insurgés au cours des dernières 24 heures dans des raids menés dans les provinces de Marib et Al-Bayda, au sud de Marib, selon l’agence de presse officielle saoudienne SPA.

Depuis octobre, la coalition a annoncé environ 3.500 morts côté rebelles dans des frappes quasi-quotidiennes pour repousser leur offensive sur la ville de Marib, chef-lieu éponyme de la province stratégique riche en pétrole.

Ces chiffres ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et les Houthis communiquent rarement sur leurs pertes.

La guerre a plongé le Yémen dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde selon l’ONU, avec plus des deux tiers de la population dépendant de l’aide internationale. Des dizaines de milliers de personnes, la plupart des civils, ont été tuées et des millions déplacées selon des organisations internationales.

Par Le Point avec AFP

Yémen: 67 morts dans des combats autour de la ville stratégique de Marib

septembre 27, 2021

Des affrontements au Yémen ont fait 67 morts au cours des 24 dernières heures parmi les rebelles Houthis et les soldats pro-gouvernement dans la bataille pour Marib, dernier bastion loyaliste dans le nord du pays en guerre, selon des sources militaires et médicales.

Les forces loyales aux rebelles houthis du Yémen portent les cercueils des combattants tués lors de combats avec les troupes gouvernementales soutenues par les Saoudiens dans la région de Marib, lors de funérailles de masse à la mosquée al-Saleh de la capitale Sanaa, le 27 septembre 2021

© MOHAMMED HUWAIS Les forces loyales aux rebelles houthis du Yémen portent les cercueils des combattants tués lors de combats avec les troupes gouvernementales soutenues par les Saoudiens dans la région de Marib, lors de funérailles de masse à la mosquée al-Saleh de la capitale Sanaa, le 27 septembre 2021

Localisation de la province de Marib, au Yémen

© Sophie RAMIS Localisation de la province de Marib, au Yémen

« Cinquante-huit rebelles et neuf soldats gouvernementaux ont été tués dans des combats et par des frappes aériennes dans les provinces de Marib et Chabwa (près de Marib) », ont indiqué les sources militaires à l’AFP, un bilan confirmé par des sources médicales.

Des Yéménites scandent des slogans lors de manifestations appelant à la destitution du gouvernement de coalition soutenu par l'Arabie saoudite et contre la détérioration des conditions économiques et de vie, à Taez, le 27 septembre 2021

© AHMAD AL-BASHA Des Yéménites scandent des slogans lors de manifestations appelant à la destitution du gouvernement de coalition soutenu par l’Arabie saoudite et contre la détérioration des conditions économiques et de vie, à Taez, le 27 septembre 2021

Plus de 20 raids contre les rebelles ont été menés par la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite et qui appuie les forces loyalistes depuis 2015, selon des sources gouvernementales.

Les rebelles, proches de l’Iran, contrôlent déjà une large partie du nord du Yémen, notamment la capitale Sanaa prise en 2014. Les Houthis font rarement état de bilan de victimes dans les combats.

Les combats autour de Marib se sont intensifiés ces derniers jours faisant des dizaines de morts, sur fond d’impasse diplomatique pour un cessez-le-feu. Environ 400 combattants des deux camps ont péri en septembre. 

Depuis février, les rebelles tentent de prendre le contrôle de cette province riche en pétrole, située à environ 120 kilomètres de la capitale Sanaa, et qui constitue le principal maillon manquant pour le pouvoir dans le nord du pays.

La perte de Marib serait un échec cuisant pour le gouvernement et l’Arabie saoudite qui le soutient. En quelques mois, les Houthis ont pourtant bien réalisé des percées vers Marib sur différents fronts, se rapprochant progressivement de la ville.

– Vains efforts diplomatiques –

La bataille de Marib a accentué le conflit au Yémen, où sévit le pire désastre humanitaire au monde selon l’ONU, qui met en garde contre un risque de famine à grande échelle. Quelque 80% des 30 millions d’habitants dépendent d’une aide humanitaire qui manque de financement.

Un Yéménite assiste aux manifestations à Taez appelant à la destitution du gouvernement de coalition soutenu par l'Arabie saoudite en raison de la détérioration des conditions économiques et de vie, le 27 septembre 2021

© AHMAD AL-BASHA Un Yéménite assiste aux manifestations à Taez appelant à la destitution du gouvernement de coalition soutenu par l’Arabie saoudite en raison de la détérioration des conditions économiques et de vie, le 27 septembre 2021

Les organisations internationales estiment que la guerre a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés internes.

Alors que l’ONU et Washington poussent à la fin de la guerre, les Houthis ont notamment exigé la réouverture de l’aéroport de Sanaa, sous blocus saoudien depuis 2016, avant tout cessez-le-feu ou négociations.

Les efforts de l’ONU ces dernières années pour faire cesser les combats ont été vains. En juin, l’ancien émissaire de l’ONU au Yémen, Martin Griffiths, avait dressé un constat d’échec au terme d’une mission de trois ans.

Son successeur, le diplomate suédois Hans Grundberg, a appelé à une « une paix durable ».

« Il est impératif que tous les efforts soient déployés de façon à relancer un processus politique qui peut engendrer des solutions durables répondant aux attentes des femmes et hommes yéménites », a-t-il ajouté dans un communiqué. 

Marib abrite plus de deux millions de déplacés répartis dans 139 camps, un refuge menacé par l’offensive des Houthis.

Avec AFP par faw-dm/aem/bfi

Yémen: Attaque à l’aéroport d’Aden après l’arrivée du gouvernement d’union

décembre 30, 2020

ATTAQUE À L'AÉROPORT D'ADEN APRÈS L'ARRIVÉE DU GOUVERNEMENT D'UNION

© Reuters/FAWAZ SALMAN

ADEN/DUBAI (Reuters) – Au moins vingt personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées mercredi dans une attaque à l’aéroport d’Aden peu après l’atterrissage d’un avion transportant des membres du nouveau gouvernement d’union en provenance d’Arabie saoudite.

Quelques heures après l’attaque, une deuxième explosion a été entendue près du palais présidentiel d’Aden où les membres du cabinet, dont le Premier ministre Maïn Abdelmalek Saïd, ainsi que l’ambassadeur saoudien au Yémen Mohammad al-Jaber, avaient été mis à l’abri.

« Nous et les membres du gouvernement sommes à Aden, dans la capitale temporaire, et nous sommes sains et saufs », a tweeté Maïn Abdelmalek Saïd.

Lors de la première attaque, de fortes explosions et des coups de feu ont été entendus et trois obus de mortier ont atterri sur le hall de l’aéroport, a-t-on appris de source proche des services de sécurité.

Le bilan a été fourni par un représentant des services de santé yéménites, Mohamed Robeïd, qui a également fait état de 50 blessés. L’ONG Médecins sans Frontières (MSF) a déclaré que 17 personnes avaient été soignées pour des blessures dans son hôpital d’Aden.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a par ailleurs annoncé qu’un de ses membres avait été tué lors de l’attaque de l’aéroport, ajoutant que deux de ses membres étaient encore portés disparus et trois autres avaient été blessés.

On ignore dans l’immédiat si la deuxième attaque a fait des victimes.

Aucune de ces deux opérations n’a été revendiquée.

Le nouveau cabinet d’union réunit le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi et les séparatistes du sud. Il s’agit des deux principales formations yéménites alliées au Sud et soutenues par les Saoudiens, qui luttent contre le mouvement Houthi aligné sur l’Iran qui contrôle le nord.

La ville portuaire d’Aden, dans le sud du pays, est en proie à des violences en raison d’un clivage entre les séparatistes sudistes et le gouvernement de Hadi.

Le Conseil de transition du Sud (STC), qui cherche à obtenir l’indépendance du Yémen du Sud, a déclaré l’autonomie d’Aden au début de l’année, déclenchant de violents affrontements.

La coalition menée sous l’égide de l’Arabie saoudite a annoncé au début du mois la formation d’un nouveau gouvernement d’union incluant les séparatistes.

« Cet acte de violence inacceptable nous rappelle de manière tragique l’importance de ramener au plus vite la paix au Yémen », a commenté l’émissaire de l’Onu pour le Yémen, Martin Griffiths.

Avec Reuters par (Mohammed Mukhashaf avec le bureau d’Aden et Raya Jalabi à Dubaï; version française Kate Entringer et Camille Raynaud, édité par Blandine Hénault et Henri-Pierre André

Au Yémen, des femmes fabriquent des masques contre le coronavirus

mars 18, 2020

 

Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de textile à Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020
© Mohammed HUWAIS Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de textile à Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020
Derrière des rangées de machines à coudre, des couturières yéménites redonnent vie à la plus ancienne usine textile du pays pour confectionner des masques de protection, craignant la propagation du nouveau coronavirus dans ce pays en guerre, déjà confronté à une grave crise humanitaire.

Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de textile à Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020

© Mohammed HUWAIS Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de textile à Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020
En niqab noir et gants blancs, des employées font défiler le tissu sous leurs machines à coudre, tandis qu’à l’autre bout de l’usine, d’autres rassemblent les masques dans des sacs en plastique, soigneusement désinfectés au préalable.

Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020

© Mohammed HUWAIS Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020
« Je suis prête à travailler gratuitement ici pour la santé de nos enfants, nos nourrissons et nos femmes », assure Faten al-Masoudi, l’une des vingt travailleuses de cette usine, située dans l’est de Sanaa.

La capitale du Yémen est sous le contrôle depuis 2014 des rebelles Houthis, soutenus par l’Iran.

Leur guerre contre le gouvernement a dégénéré en la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU, depuis l’intervention en 2015 d’une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite pour appuyer le régime.

Depuis six ans, la guerre au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, essentiellement des civils, selon des organisations humanitaires. Trois millions de Yéménites vivent entassés dans des camps de déplacés et environ 24 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d’assistance, estime l’ONU.

Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020

© Mohammed HUWAIS Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020
Le Yémen est menacé par la famine, frappé par des épidémies de la dengue et du choléra et souffre d’un système de santé en déliquescence.

Mais, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), aucun cas de nouveau coronavirus n’a été enregistré dans ce pays qui vit déjà presque entièrement isolé, sous le blocus aérien imposé par la coalition menée par Ryad.

« Nous fabriquons les masques depuis (lundi) et, Dieu merci, nous avons commencé avant que la maladie ne nous atteigne », se réjouit Faten al-Masoudi, payée comme ses collègues au nombre de pièces cousues.

– « Forte demande » –

Construite en 1967 avec l’aide de la Chine, l’usine textile a joué un rôle important dans la culture du coton, un secteur-clé pour l’économie du Yémen dans les années 1970. Son propriétaire, l’Etat yéménite, ferme l’établissement en 2005 pour « rénovation ».

Après l’intervention de la coalition, des frappes aériennes endommagent l’usine. En 2018, elle rouvre partiellement ses portes pour produire principalement des vêtements de travail destinés au personnel médical.

Depuis mars, « nous avons transformé une partie du département de confection des vêtements en une section dédiée à la production des masques », explique son directeur, Abdallah Chaïban, en chemise et veste.

Il espère que la manufacture atteindra son « plein potentiel » rapidement, avec davantage d’embauches pour « produire entre 8.000 et 10.000 masques par jour », contre environ 2.000 à l’heure actuelle.

« Il y a une forte demande », explique-t-il.

Cette hausse de la demande a conduit des commerçants au gros appétit à majorer les prix des masques, généralement importés, ce qui exaspère le directeur.

« Ce n’est pas quelque chose que nous acceptons. Il doit y avoir de l’éthique, de la morale, du religieux et de l’humain », réprimande M. Chaïban.

– « Rester unis » –

Face à l’épidémie dont l’épicentre est désormais l’Europe, l’OMS dit travailler en étroite collaboration avec les autorités de Sanaa comme celles d’Aden (sud), que le gouvernement a instauré comme capitale temporaire et où il s’est retranché.

« Le virus ne respecte pas les frontières, il ne fait pas de différence entre les individus de l’est, ouest, nord ou sud » du pays, a insisté le représentant du Yémen à l’OMS, Altaf Musani, lors d’une visioconférence depuis Sanaa.

« Il n’y a pas assez de tests (…) nous sommes sur le point d’augmenter ce nombre », a-t-il ajouté, précisant que l’OMS avait fourni des équipements de protection, tels que des masques et des gants, mais pas « suffisamment », et s’efforçait d’en obtenir davantage.

A Sanaa, les rebelles ont fermé les écoles et l’aéroport –qui servait uniquement aux vols de l’ONU et à acheminer de l’aide humanitaire– alors que les riches pays voisins du Golfe ont annoncé environ 1.000 cas de personnes infectées par la maladie du Covid-19, imposant de strictes mesures de précaution.

« Nous avons survécu à la guerre, nous affronterons cette maladie », promet Abdelbasit al-Gharbani, directeur de la section couture dans l’usine de Sanaa. « Pour la combattre, nous devons rester unis », plaide-t-il.

Par AFP ave str-dm-mah/aem/all

Yémen: les Houthis s’emparent d’un bateau en mer Rouge, selon la coalition

novembre 18, 2019

 

Les rebelles Houthis du Yémen se sont emparés dimanche en mer Rouge d’un navire remorquant une plateforme de forage, a indiqué lundi la coalition militaire sous commandement saoudien, un site de suivi du trafic maritime évoquant un bateau battant pavillon saoudien.

La saisie du navire intervient alors que le climat semblait ces dernières semaines moins tendu entre les Houthis et l’Arabie saoudite, qui intervient depuis 2015 au Yémen pour soutenir le gouvernement face aux rebelles venus du Nord qui s’étaient emparés notamment de la capitale Sanaa.

Un responsable saoudien a annoncé il y a une dizaine de jours qu’un «canal» était ouvert avec les Houthis pour mettre fin à la guerre. Les Houthis avaient proposé en septembre de cesser leurs attaques contre l’Arabie saoudite. «Dimanche, alors que le remorqueur Rabigh-3 naviguait dans le sud de la mer Rouge, il a été détourné et fait l’objet d’un vol à main armé de la part d’éléments terroristes affiliés à la milice des Houthis», a dit le porte-parole de la coalition Turki al-Maliki dans une déclaration publiée par l’agence saoudienne SPA. «Le navire remorquait une (plateforme de forage) appartenant à une entreprise sud-coréenne», a-t-il ajouté , sans préciser à quel pays appartenait le bateau et combien de membres d’équipage se trouvaient à bord.

Interrogé par l’AFP, Turki al-Maliki n’a pas répondu dans l’immédiat. Selon le site Marine Traffic, la ville saoudienne de Jeddah est le port d’attache du Rabigh-3, qui navigue sous pavillon saoudien. Un dirigeant rebelle, Mohammad al-Houthi, a reconnu que les Houthis avaient saisi un navire au large du Yémen, évoquant une «affaire suspecte». «Les garde-côtes yéménites tentent de déterminer s’il (…) appartient aux agresseurs ou à la Corée du Sud», a-t-il dit sur Twitter. «S’il appartient à la Corée du Sud, ils seront libérés après des démarches légales (…) Nous rassurons tout le monde, il ne faut pas qu’ils s’inquiètent à propos de l’équipage».

Le Yémen est dévasté par un conflit opposant depuis 2014 les rebelles à des forces pro-gouvernementales. Selon diverses organisations humanitaires, ce conflit a tué des dizaines de milliers de personnes, essentiellement des civils, depuis l’intervention en 2015 de Riyad à la tête d’une coalition militaire pour soutenir les forces loyalistes. Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d’assistance, selon l’ONU, qui qualifié régulièrement le conflit au Yémen de pire crise humanitaire actuelle dans le monde.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Yémen: les forces anti-rebelles lancent l’offensive sur un port stratégique

juin 13, 2018

Un soldat des forces pro-gouvernementales yéménites, le 7 juin 2018 près de la ville d’Aj Jah, dans la province de Hodeida (ouest) / © AFP/Archives / NABIL HASSAN

Des forces progouvernementales, appuyées par les Emiratis et les Saoudiens, ont lancé mercredi leur offensive sur le port stratégique de Hodeida (ouest), avec l’objectif d’en chasser les rebelles Houthis et de modifier le rapport de force dans le conflit qui ravage le Yémen.

Dans un pays à la population exsangue, une quinzaine d’ONG internationales ont exprimé leur vive inquiétude face à cet assaut sur une cité de 600.000 habitants. Dans une lettre, elles ont exhorté le président français Emmanuel Macron à faire pression sur Ryad et Abou Dhabi, et jugé « inconcevable » de maintenir la conférence humanitaire sur le Yémen prévue fin juin à Paris.

Au terme d’un ultimatum ayant expiré mardi soir, l’offensive a débuté mercredi à 13H15 (10H15 GMT), après avoir reçu le « feu vert » de la coalition, ont indiqué à la mi-journée à l’AFP des responsables des forces pro-gouvernementales ayant requis l’anonymat.

Les troupes progressent en direction de l’aéroport, situé au sud de Hodeida, d’après les mêmes sources, qui sont présentes sur le terrain à Al-Jah, à 30 km environ au sud-est de la ville.

Dix-huit raids aériens ont été menés contre des positions des Houthis au cours des heures précédentes pour préparer l’offensive, ont-elles ajouté.

La chaîne Al-Massirah, contrôlée par les rebelles, avait rapporté des raids aériens en matinée « sur des fermes » en périphérie de Hodeida.

Selon des sources médicales, 22 combattants rebelles et trois soldats des forces progouvernementales ont été tués ces dernières 24 heures.

– « Sécurité maritime » –

A l’aube, l’agence officielle émiratie WAM avait rapporté une accélération des préparatifs « en vue de libérer Hodeida ».

D’importants contingents des forces anti-rebelles « ont atteint la périphérie de la ville » et des systèmes d’armes sophistiqués sont acheminés, avait ajouté WAM, citant une source militaire.

Le grand port de Hodeida, sur la mer Rouge, constitue un enjeu stratégique d’une guerre qui dure depuis plus de trois ans: il est le point d’entrée d’une bonne partie des importations et de l’aide humanitaire internationale destinée à la population yéménite.

Avant le lancement de l’offensive, mardi soir, le gouvernement yéménite avait affirmé que « tous les moyens pacifiques et politiques pour écarter les miliciens Houthis du port » avaient « été épuisés ».

« La libération de Hodeida est vitale à la lumière de la menace croissante que les miliciens Houthis, soutenus par l’Iran, font peser sur la sécurité maritime en mer Rouge, par où passent environ 15% du commerce international », a argué sur twitter l’ambassadeur saoudien à Washington, Khaled ben Salmane, un des fils du roi.

– « Hodeida en otage » –

Le contrôle des territoires au Yémen au 12 juin / © AFP / Valentina Breschi

Les Emirats arabes unis, qui apportent un soutien essentiel au sol à des forces yéménites hétéroclites, avaient donné jusqu’à mardi soir à l’ONU pour trouver une solution et contraindre les Houthis à abandonner le contrôle de Hodeida sans combattre.

Alors que cet ultimatum expirait, Anwar Gargash, ministre d’Etat émirati aux Affaires étrangères, a publié une série de tweets tard mardi soir affirmant que les Houthis ne pouvaient plus « tenir Hodeida en otage pour financer leur guerre » et « détourner » l’aide humanitaire internationale.

« La libération de la ville et du port créera une nouvelle réalité et amènera les Houthis aux négociations », a-t-il assuré en promettant que « les Emirats arabes unis et la coalition continueront à accélérer le flot d’aide humanitaire ».

Mardi soir, l’homme fort des Emirats, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, a reçu à Abou Dhabi le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, alors que les relations entre les autorités émiraties et M. Hadi, qui vit en exil à Ryad, s’étaient détériorées ces derniers mois.

Plus tôt, le président français Emmanuel Macron avait appelé les « parties prenantes » dans le conflit au Yémen à la « retenue » et à la « protection des populations civiles », lors d’un échange téléphonique avec Mohammed ben Zayed.

Cet entretien s’est déroulé notamment « dans la perspective de l’organisation à Paris fin juin d’une conférence humanitaire » sur le Yémen, a ajouté l’Elysée.

A la lumière des derniers évènements à Hodeida, une coalition de 14 ONG a pour sa part demandé l’annulation de cette conférence co-présidée par Ryad.

Henrietta Fore, directrice générale de l’Unicef, s’est déclarée « profondément inquiète » et a appelé à la protection des quelque 300.000 enfants qui vivent à Hodeida et dans les environs.

L’ONU a retiré son personnel international de Hodeida lundi et, mardi, la représentante de l’Unicef, Meritxell Relano, a indiqué que son agence avait « prépositionné » dans la ville plus de 20.000 trousses d’hygiène.

Les forces anti-rebelles n’ont remporté aucune victoire militaire majeure depuis la reprise de cinq provinces du sud et de la ville d’Aden mi-2015 grâce à l’intervention de la coalition commandée par l’Arabie saoudite.

Les rebelles Houthis, originaires du nord du pays, contrôlent par ailleurs toujours la capitale Sanaa.

Depuis 2015, la guerre au Yémen a fait près de 10.000 morts, plus de 55.000 blessés et provoqué « la pire crise humanitaire du monde », selon l’ONU.

Romandie.com avec(©AFP / 13 juin 2018 13h33)

Yémen: plus de 100 morts dans la bataille pour le port de Hodeida

juin 2, 2018

/ © AFP/Archives / ABDO HYDER

 

La bataille pour la reprise par les forces progouvernementales du port de Hodeida au Yémen tenu par les rebelles, a coûté la vie à plus de 100 combattants en moins d’une semaine, ont indiqué samedi des sources médicales et militaires.

Les troupes fidèles au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, appuyées par une coalition militaire commandée par l’Arabie saoudite, avaient avancé il y a quelques jours à une vingtaine de km de la ville de Hodeida (ouest) d’où elles cherchent à chasser les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran.

Hodeida, sur la mer Rouge, est le principal point d’entrée des importations et de l’aide humanitaire au Yémen, pays pauvre et en guerre depuis 2015. La coalition affirme elle que Hodeida est aussi un point de départ pour des attaques rebelles contre des navires et le lieu par lequel l’Iran livrerait des armes aux Houthis, ce que Téhéran dément.

L’offensive est appuyée par l’aviation de la coalition et son centre de commandement est piloté au sol par les forces des Émirats arabes unis, membres de cette coalition.

Les hôpitaux dans la région d’Aden (sud), où est basé le pouvoir yéménite, ont indiqué avoir reçu 52 dépouilles, dont celles de 20 soldats, entre vendredi et samedi, ce qui porte le bilan des combats à 110 morts depuis le début de l’offensive lundi. Le reste des dépouilles semblent être celles de rebelles, ont-ils précisé.

Selon une source militaire progouvernementale, les rebelles ont tendu une embuscade samedi à un convoi militaire dans la localité d’al-Dourayhmi dans le gouvernorat de Hodeida, situé à 230 km à l’ouest de la capitale Sanaa.

C’est la prise totale de Sanaa par les rebelles début 2015 et de vastes pans du territoire yéménite qui a poussé l’Arabie saoudite voisine à intervenir à la tête d’une coalition militaire pour stopper la progression des Houthis et par extension l’influence de son rival iranien.

L’ONU a dit craindre que l’opération militaire en cours n’affecte l’acheminement de l’aide humanitaire, dont 70% arrive au Yémen par le port de Hodeida, alors même que certaines régions du Yémen sont au bord de la famine.

En novembre 2017, après le tir d’un missile balistique rebelle vers Ryad, la coalition avait instauré un blocus total du port de Hodeida, avant de l’assouplir sous la pression internationale.

La guerre au Yémen a fait quelque 10.000 morts.

Romandie.com avec (©AFP / 02 juin 2018 15h33)                

Yémen: à Saana, l’esprit du ramadan est là, mais le cœur n’y est pas

mai 16, 2018

Un marché de la capitale yéménite Sanaa, à quelques jours du début du ramadan. Photo prise le 12 mais 2018 / © AFP / MOHAMMED HUWAIS

Dans la capitale yéménite Sanaa contrôlée par des rebelles, les produits alimentaires abondent à la veille du ramadan, mais les acheteurs sont rares du fait de la flambée des prix liée à la guerre.

« Le chiffre d’affaires (du début du ramadan) n’est pas bon car les gens donnent la priorité aux produits de première nécessité », indique à l’AFP Ali Saleh, un vendeur de dattes au marché de Sanaa.

Ce fruit est spécialement consommé pendant le ramadan, mois de jeûne musulman qui commence jeudi au Yémen, où la guerre ne connaît pas de répit.

Ce conflit oppose les forces gouvernementales aux Houthis, rebelles soutenus par l’Iran qui se sont emparés de la capitale en 2014. Il a connu une escalade en 2015 quand l’Arabie saoudite a pris la tête d’une coalition militaire pour venir en aide au gouvernement.

Cette guerre, relativement oubliée, a fait près de 10.000 morts, plus de 55.000 blessés et provoqué ce que les Nations unies qualifient de « pire crise humanitaire du monde ».

Quelque 22 millions de Yéménites sont affectés par le conflit avec une malnutrition généralisée, des risques d’épidémie et même de famine dans certaines régions.

Cependant, pour les habitants de Sanaa, il n’est pas question de renoncer à célébrer le mois du ramadan, fait de privations dans la journée, mais de grandes consommations de produits alimentaires le soir.

– Cartes d’approvisionnement –

Dans le souk du vieux Sanaa, les produits ne manquent pas, mais les prix font hésiter plus d’un chaland.

« Les prix à la veille de ce ramadan sont très élevés et ne correspondent pas aux revenus des gens, notamment ceux qui ont des cartes d’approvisionnement », se lamente un habitant de la capitale, Abdallah Mofaddal.

Faute de pouvoir payer les salaires de nombreux fonctionnaires, l’administration rebelle leur distribue des cartes d’approvisionnement qui leur permettent d’obtenir des produits de première nécessité.

« Il n’y a pas d’argent, les salaires ne sont pas versés et il faut qu’ils (les Houthis) donnent un peu d’argent pour le ramadan », ajoute-t-il.

Devant un étal, un autre habitant répète la même complainte.

« La situation est très mauvaise, les salaires n’ont pas été versés depuis huit mois. On est entre les mains de Dieu. Les prix n’ont cessé d’augmenter, tout augmente chaque jour », déclare Ahmed al-Oqabi.

Le prix du sac de 40 kg de riz a augmenté d’un tiers en quelques jours et celui du sac de 50 kg de sucre de 25%, déplorent des résidents de Sanaa.

Les convois de transporteurs de produits alimentaires se font racketter à des points de contrôle tenus à travers le pays soit par des rebelles, soit par des militaires gouvernementaux, et ces transporteurs répercutent les sommes soustraites sur les prix des denrées, expliquent des habitants.

– Pain et café –

De nombreux civils restent dans une situation extrêmement précaire et ne savent pas de quoi sera fait ce ramadan. C’est la cas d’une veuve de guerre, Jeta al-Sabri, mère de quatre fillettes dans l’attente d’une aide sociale qui ne vient pas.

« J’ai vendu ma bonbonne de gaz pour payer le loyer. Je n’ai plus de quoi cuisiner, je n’ai plus de farine, je n’ai plus de riz, et il ne me reste plus que mes filles, rien de plus », égrène-t-elle.

Les fillettes, au regard espiègle, se partagent un bout de pain qu’elles avalent avec des gorgées de café.

Jeta al-Sabri a perdu son mari à Taëz, grande ville du sud-ouest encerclée par les rebelles Houthis. Elle s’est réfugiée à Sanaa, où sa survie dépend d’une aide sociale qui tarde à se matérialiser.

Le ramadan est traditionnellement une période de piété et de prière. Dans la longue histoire des conflits opposant des musulmans, des trêves y étaient instaurées. Mais rien n’indique que le conflit au Yémen baissera d’intensité pendant ce mois sacré.

Romandie.com avec (©AFP / 16 mai 2018 15h36)                

Yémen: les combats s’intensifient à Aden, 36 morts en deux jours

janvier 29, 2018

Des combattants du mouvement séparatiste du Yémen du sud patrouillent dans une rue d’Aden, le 28 janvier 2018 / © AFP / SALEH AL-OBEIDI

De violents combats ont de nouveau fait rage lundi entre forces séparatistes et gouvernementales dans la grande ville portuaire d’Aden, dans le sud du Yémen, faisant 36 morts en deux jours.

« Les affrontements ont fait 36 morts et 185 blessés en deux jours », a indiqué en soirée le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur son compte Twitter. Un précédent bilan de sources sécuritaires avait fait état de 24 morts, civils et combattants.

Les combats aux chars et à l’artillerie qui ont éclaté dimanche entre les séparatistes, partisans de l’indépendance du Yémen du Sud, et le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, viennent compliquer davantage le conflit au Yémen qui oppose depuis trois ans le pouvoir aux rebelles chiites Houthis.

Ces séparatistes étaient préalablement alliés à M. Hadi, mais la relation s’est tendue après le limogeage en 2017 par le président du gouverneur d’Aden, Aidarous al-Zoubaidi, qui a formé un Conseil de transition du sud, une autorité parallèle dominée par des séparatistes.

Le Yémen du sud était un Etat indépendant avant sa fusion avec le Nord en 1990.

Lundi soir, les combats se sont intensifiés, selon des sources de sécurité. Les forces séparatistes n’étaient plus qu’à un kilomètre du palais présidentiel dans le quartier Krater et elles auraient pris deux camps militaires au nord de l’aéroport.

La coalition militaire sous commandement saoudien, qui intervient au Yémen depuis 2015 en soutien au gouvernement Hadi, a appelé à des négociations. Son porte-parole, le colonel saoudien Turki al-Maliki, a demandé aux séparatistes de « parler avec le gouvernement légitime », charge à celui-ci « d’examiner les demandes du mouvement social et politique » représenté par les séparatistes.

– Renforts –

Ce Conseil avait fixé un ultimatum la semaine dernière à M. Hadi exigeant notamment le départ du Premier ministre Ahmed ben Dagher et des « changements au gouvernement », accusé de « corruption ».

Cet ultimatum a expiré dimanche matin et des combats ont aussitôt éclaté en ville entre forces séparatistes et unités gouvernementales, aboutissant à la prise du siège transitoire du gouvernement.

Dans un communiqué, la France a « condamné » les violences et appelé « toutes les parties » à accorder un accès « sans entrave » à l’aide humanitaire et à reprendre le « dialogue ».

Selon des sources sécuritaires, les séparatistes faisaient venir des renforts supplémentaires depuis les provinces d’Abyane (sud) et de Marib (centre).

Dans la province d’Abyane, ces forces se sont heurtées à des unités gouvernementales, mais elles ont réussi à poursuivre leur progression, ont précisé ces sources.

Au milieu des tirs de chars de combat et de pièces d’artillerie lourde, Aden était totalement paralysée. Les rues étaient désertes dans de nombreux quartiers, selon un vidéaste de l’AFP qui a confirmé l’utilisation de chars de combat par les belligérants. Ecoles et magasins sont pour la plupart restés fermés.

L’ONU a déclaré dans un communiqué que l’aéroport et le port d’Aden étaient fermés « jusqu’à nouvel ordre ».

– ‘Conseil du coup de force’ –

Selon l’agence gouvernementale Saba, le Premier ministre s’est réuni dans la nuit de dimanche à lundi avec d’autres membres du cabinet pour discuter « des développements militaires et des actes de sabotage ayant visé des installations gouvernementales ».

Ces actes sont dirigés « contre la légitimité représentée par le président Hadi », a ajouté l’agence, soulignant que le gouvernement condamne « les hors-la-loi représentés par le Conseil du coup de force ».

Le gouvernement, chassé de la capitale Sanaa en septembre 2014 par des rebelles Houthis soutenus par l’Iran, a établi son siège transitoire à Aden l’année suivante.

Une coalition arabe, dominée par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, est intervenue au Yémen en mars 2015 en soutien au gouvernement.

Des soldats saoudiens et émiratis sont présents à Aden, mais ils ne sont pas intervenus jusqu’ici.

Les Emirats ont entraîné et soutiennent une force appelée « Ceinture de sécurité » dans le sud. Or, cette force soutient le Conseil de transition du sud.

Le 17 janvier, l’Arabie saoudite avait annoncé qu’elle transférait deux milliards de dollars à la Banque centrale du Yémen, contrôlée par le gouvernement Hadi, pour sauver la devise et l’économie du pays.

Le gouvernement yéménite a déclaré, selon l’agence Saba, que « le camp Houthi iranien » était le premier bénéficiaire » de ce nouveau conflit.

Romandie.com avec(©AFP / 29 janvier 2018 22h10)                

Yémen: plus de 60 rebelles et soldats tués en 24 heures au sud de Hodeida

décembre 25, 2017

Un Yéménite prend en photo des débris à la suite d’un raid aérien le 25 décembre 2017 près d’Aser / © AFP / MOHAMMED HUWAIS

Plus de 60 rebelles chiites Houthis et soldats pro-gouvernement ont été tués en 24 heures sur les fronts de la province de Hodeida, dans l’ouest du Yémen, ont indiqué lundi des responsables des services de sécurité et des hôpitaux.

Les raids aériens de la coalition anti-Houthis menée par l’Arabie saoudite et les combats terrestres se sont intensifiés dans cette province contrôlée par les Houthis depuis le tir d’un missile balistique sur Ryad le 19 décembre.

Les deux camps dépêchent d’importants renforts sur les lignes de front. Les renforts des Houthis sont pris pour cible par l’aviation de la coalition, tandis que les forces pro-gouvernement n’arrivent pas à progresser vers le nord en raison d’énormes champs de mines plantées par les insurgés.

Hodeida, capitale de la province de même nom a une importance capitale, son port sur la mer Rouge étant le principal point d’entrée des importations du pays.

La ville et le port sont contrôlés par les Houthis. La coalition impose des inspections aux cargaisons pour empêcher l’entrée d’armes au profit des insurgés.

Au cours des dernières 24 heures, 18 Houthis ont été tués dans la nuit dans des raids aériens de Haïs et 35 autres à Tahita, deux régions situées à environ 70 km au sud-ouest et au sud-est de Hodeida, a indiqué un responsable des services de sécurité.

Le bilan des morts a été confirmé par les hôpitaux Alfi, Al-Thawra et l’hôpital du 22 mai de Hodeida. Ces établissements ont fait état de 63 blessés parmi les insurgés.

Une source militaire pro-gouvernement a fait état de 12 morts et de 19 blessés dans les rangs de ses forces. Ces victimes ont été transportés dans des hôpitaux d’Aden, selon des sources médicales.

Le conflit au Yémen a fait plus de 8.750 morts, dont de nombreux civils, depuis l’intervention de la coalition en mars 2015, selon l’ONU. Cette coalition affirme quant à elle avoir depuis tué quelque 11.000 Houthis.

La coalition intervient contre les rebelles qui contrôlent Sanaa et une bonne partie du nord du pays et en soutien au gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi reconnu par la communauté internationale.

Romandie.com avec(©AFP / 25 décembre 2017 14h15)