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Zlatan Ibrahimovic annonce son départ du PSG

Mai 13, 2016

L’empreinte indélébile du « roi » Zlatan

Il ne quittera pas le Parc comme un prince, mais, selon ses propres mots, « comme une légende ». C’est-à-dire, selon la définition du Larousse, comme le héros d’un « récit populaire traditionnel, plus ou moins fabuleux, merveilleux ». « Je ne suis que moi-même », affirmait pourtant Zlatan Ibrahimovic, dans un entretien au Monde, en 2013. Ce qu’il ne faut surtout pas confondre avec de la modestie : « Je pense que “zlataner” signifie “dominer”. Dans un sens bénéfique et positif, je l’espère. C’est faire quelque chose d’acrobatique, de différent, d’impossible. »

Depuis son arrivée, en 2012, le Suédois est celui qui aura marché, parfois jusqu’à l’écœurement, sur le Championnat de France, celui qui aura incarné, parfois jusqu’à l’écœurement, la nouvelle ère qatarie du Paris-Saint-Germain, et celui qui aura fait s’emballer, parfois jusqu’à l’écœurement, la machine médiatique… Retour sur un phénomène.

  • L’homme des records

Cent cinquante-deux buts en 178 matchs et quatre saisons parisiennes. La cadence infernale parle d’elle-même. Le Suédois a parfaitement tenu son rang de première superstar du football recrutée par le PSG version qatarie. Il a d’ailleurs éclipsé tous les autres buteurs du club de la capitale. Le Portugais Pedro Miguel Pauleta, resté cinq ans au PSG (2003-2008), est relégué loin derrière : 109 buts en 211 rencontres.

Zlatan à Paris, c’est également trois titres de meilleurs joueurs de la saison en Ligue 1 (2013, 2014 et 2016), trois titres de meilleurs buteurs (2013, 2014 et 2016) et le roi des salaires, puisqu’il termine sa carrière parisienne avec des émoluments de près de 1,5 million d’euros brut par mois. On estime ses revenus annuels au PSG autour de 20 millions d’euros.

S’il ne figure qu’au 59e rang du classement des buteurs du Championnat de France, dominé par l’Argentin Delio Onnis et ses 299 buts en 449 matchs, Ibrahimovic est inégalable au ratio nombre de buts par match joué, avec 0,92 but.

Zlatan Ibrahimovic s’apprête à dire quelque chose, le 8 mai à Paris.
Zlatan Ibrahimovic s’apprête à dire quelque chose, le 8 mai à Paris. MICHEL EULER / AP
  • L’homme des médias

Il aura alimenté les gazettes de la presse française comme aucun autre joueur auparavant. Zlatan Ibrahimovic aime qu’on parle de lui et la presse aime parler de lui. Il compte autant de détracteurs que d’admirateurs. Le cercle est vertueux pour tous les acteurs du football français. Le gouvernement a commenté son salaire. La presse s’est inquiétée de ses incertitudes immobilières. Au bout d’une saison, les médias auraient dû faire une overdose. Mais le Suédois alimente la bête. En marquant des buts qui n’appartiennent qu’à lui, comme face à Bastia en 2013, en exhibant ses tatouages (« Only God can judge me » – « seul Dieu peut me juger ») dont certains éphémères pour une opération de communication tenue secrète, en chambrant les journalistes ou ses adversaires.

Lire aussi :   Zlatan et la Ligue 1, l’amour vache

L’homme fascine, bien au-delà du monde du football. En 2015, il fait la couverture de la très chic revue ­Egoïste. Sous un titre emprunté à Bernanos, « Sous le soleil de Zlatan », l’écrivain et éditeur Jean-Paul ­Enthoven décrit le phénomène comme une divinité moderne, le ­surhomme ­Zlatan s’étant déjà lui-même comparé à Dieu  : « D’emblée, le “zlatanisme” eut donc droit à son haut rang parmi les monothéismes. Son prophète avait, et a toujours, des mauvaises manières, des muscles fiables, un don spécial pour la voltige, ainsi qu’une psyché dont la robustesse concurrence fièrement ces mobiliers en kit qui ont fait la fortune scandinave. » Il « méprise tous ceux qui ne sont pas lui  » et «  ignore, par principe, les dix satellites en sueur qui s’agitent dans son sillage ».

En annonçant lui-même son départ, il aura écrit jusqu’au bout sa propre histoire, sa légende, corrigerait-il, dont feront aussi partie ses dérapages.

  • L’homme des polémiques

Roi de la punchline (« phrase-choc ») dévastatrice, adepte du tacle les deux pieds en avant, l’ancien joueur de la Juventus Turin, du Milan AC ou du Barça gère depuis ses débuts son image de bad boy provocateur.

En quatre saisons en France, Zlatan aura multiplié les embrouilles, grandes ou petites, sur et hors du terrain. On ne compte plus les escarmouches et passes d’arme avec ses adversaires, avec notamment les Stéphanois Paul Baysse et Mustapha Bayal Sall, ou les Lillois Florent Balmont et Rio Mavuba. Ses relations avec le corps arbitral sont au diapason. Ses coéquipiers n’ont jamais été à l’abri de son ire, en toute fraternité.

« Il respecte les hommes qu’il a autour de lui », assurait au Monde, en novembre 2012, le milieu du PSG Blaise Matuidi, pourtant tancé comme ses coéquipiers à la mi-temps d’un match de championnat gagné (4-0), quelques semaines plus tôt, contre Troyes. « Même mes enfants jouent mieux que vous », avait tonné le colosse dans les vestiaires du Parc des Princes.

Le 15 mai 2015, après un match de championnat à Bordeaux, il dérape de manière plus ou moins contrôlée devant les caméras de télévision. Mécontent des décisions arbitrales de Lionel Jaffredo, il vitupère dans les couloirs du stade : « En quinze ans de football, je n’ai jamais vu un [bon] arbitre dans ce pays de merde. » La suite est plus claire : « Ce pays ne mérite pas le PSG, nous sommes trop bons pour vous, vous devriez vous estimer heureux de nous voir à la télévision. » L’impudent sera suspendu pour quatre rencontres à la suite de ses propos.

Cette saison, entre deux huitièmes de finale de Ligue des champions face à Chelsea, il agace tous les anciens joueurs du club en donnant sa vision toute personnelle de l’histoire du PSG, affirmant tranquillement que « le club est né vraiment avec l’arrivée des Qataris ». Peut-il péricliter sans lui ?

Zlatan Ibrahimovic, le 20 avril 2016 au Parc des Princes.
Zlatan Ibrahimovic, le 20 avril 2016 au Parc des Princes. FRANCK FIFE / AFP
  • L’homme irremplaçable ?

Pour le PSG, c’est forcément le début d’un nouveau cycle. Le club hésitait depuis quelques semaines à prolonger le contrat de son attaquant, qui quittera Paris par la grande porte, s’évitant la saison de trop. Car si le Suédois a écrasé la L1 de son talent, son bilan en Ligue des champions n’a pas forcément été à la hauteur des ambitions démesurées du PSG sur la scène européenne. Loin de soulever la coupe aux grandes oreilles, Ibrahimovic a certes empilé les buts en phase de groupes, mais aussi les cartons rouges dans les matchs décisifs, comme contre Valence puis Chelsea en huitièmes, en 2013 et 2014.

Il aura surtout échoué à porter son club vers le dernier carré continental, ombre non négligeable à son tableau de chasse, symbolisée par l’élimination piteuse en quarts de finale de l’édition en cours, contre Manchester City.

Zlatan s’en va, vive Zlatan ! Mais peut-on le remplacer ? Depuis des mois, les rumeurs d’intérêt du PSG pour de grands attaquants fleurissent. Mais lorsqu’on parle de Zlatan à Paris, on évoque autant une machine à buts que la pierre angulaire d’un projet économique. Seuls trois joueurs paraissent avoir la stature footballistique, marchande et médiatique : Cristiano Ronaldo, Neymar et Lionel Messi.

Le PSG aura-t-il la possibilité d’attirer l’un des trois ? L’Argentin semble installé à vie au Barça, son coéquipier brésilien un peu moins, tandis que le Portugais du Real a déjà été approché. Si le joueur remporte une nouvelle Ligue des champions à la fin du mois face à l’Atletico, les Madrilènes seront peut-être moins enclins à le laisser partir, à moins que le joueur ne se dise justement qu’il peut changer d’air.

En attendant, le PSG a déjà annoncé… le retour de Zlatan : « Il est convenu qu’une fois sa carrière de joueur achevée, Ibra rejoindra le management du club dans un poste à responsabilités. » La légende attend son prochain chapitre.

Lemonde.fr par Erwan Le Duc et Anthony Hernandez, Journalistes au Monde

Football : le Camerounais Samuel Eto’o élu « Boulard d’or » 2014

octobre 21, 2014

Samuel Eto'o, sous le maillot de Chelsea. Samuel Eto’o, sous le maillot de Chelsea. © AFP

C’est une distinction qui manquait encore à Samuel Eto’o. Mardi, le Camerounais a été élu « Boulard d’or » par les lecteurs du quotidien « L’Équipe », devant Zlatan Ibrahimovic et Cristiano Ronaldo. Une récompense tout à fait subjective qui vient couronner le sportif ayant la plus grande estime de soi.

Il est vrai que, si personne ne peut nier la réussite footballistique de l’attaquant camerounais, il n’est pas non plus totalement faux de faire rimer « Samuel Eto’o » avec « ego ». Mardi, il a ainsi été élu par les lecteurs du quotidien L’Équipe, soit quelque 200 000 votants, « Boulard d’or » 2014, avec plus de 45 000 voix.

Dans ce classement, qui récompense « des sportifs (ou des entraîneurs) considérant que l’estime de soi se pratique aussi à haut niveau », Samuel Eto’o devance d’autres grands noms parfois grosses têtes, Zlatan Ibrahimovic et Cristiano Ronaldo.

Le Camerounais est notamment récompensé pour cette phrase :  » Je peux me regarder dans un miroir, je suis fier de moi, de mon chemin. Si c’était à refaire, je recommencerais. Les titres, c’est bien, mais on ne les emporte pas dans la tombe ! J’aurais pu être lisse, faire plaisir à tout le monde, notamment à la presse, mais ce n’est pas mon caractère. J’ai toujours cru en ce que je faisais. Et je n’ai jamais mis un genou à terre ! »

Voici un petit florilège des autres déclarations qui l’ont rendu célèbre :

1) « Je vous assure que si j’étais Brésilien et que je m’appelais Eto’osinho, je serais encore plus populaire. »

2) Au sujet de David Beckham : « Il est plus beau que moi, mais je suis meilleur footballeur que lui. »

3) « Les petits ponts et les coups du sombrero, c’est bien, mais marquer un but, c’est mieux. »

4) « Mes parents, ça leur est complètement égal de savoir combien je gagne. Par contre, je crois que ça leur fait très plaisir que le nom d’Eto’o soit connu dans le monde entier. Eto’o plaît au Daghestan et les Chinois savent qui est Eto’o. Ça leur importe beaucoup plus que de savoir combien de millions je gagne avec Anzhi. »

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Jeuneafrique.com par Mathieu OLIVIER

Ce que le salaire d’Ibrahimovic pourrait rapporter à l’État

juillet 19, 2012
Le président du PSG Nasser Al-Kelaifi (à gauche), Zlatan Ibrahimovic (au centre) et le directeur sportif, Leonardo
Le président du PSG Nasser Al-Kelaifi (à gauche), Zlatan Ibrahimovic (au centre) et le directeur sportif, Leonardo

Si le salaire de 14 millions par an de la nouvelle star du PSG choque la classe politique, il pourrait également rapporter entre 32 et 56 millions au pays, selon que la taxe Hollande entre en vigueur ou pas.

Quand une star de football débarque dans le championnat français, on entend souvent la même rengaine: «ces joueurs sont trop payés!», «leur salaire est indécent!». L’arrivée de Zlatan Ibrahimovic au PSG, à l’instar du transfert capoté de David Beckham de janvier dernier, n’y a pas fait exception. Les socialistes se sont dits choqués par son salaire. «On respecte les lois françaises, a répondu le président du club parisien Nasser Al-Kelaifi. On le fait aujourd’hui et on le fera demain. La signature d’Ibrahimovic est très positive pour le PSG, mais aussi pour le football français».

Elle le sera également pour l’État. Car qui dit gros salaire, dit impôts et charges sociales très élevées. Si l’on se base sur un salaire net annuel de 14 millions d’euros (primes comprises), l’arrivée d’Ibrahimovic rapporterait 56 millions d’euros à l’Etat: 40 millions en impôts et 16 millions en charges sociales. Un résultat obtenu à la condition que la taxe à 75% que souhaite mettre en place François Hollande, soit définitivement appliquée. Outre les 20 millions de transferts (hors bonus), il en coûterait 70 millions d’euros au club parisien.

La prime d’impatriation pour alléger la facture du PSG

A l’inverse, si la «taxe à 75%» n’entrait pas en vigueur, ce salaire record pour la Ligue 1 coûterait 32,5 millions au PSG et rapporterait environ 19 millions à l’Etat dont 11,4 millions en impôts et 7,5 millions en cotisations sociales. «La particularité de ce contrat est que le salarié (Ibrahimovic) a exigé un salaire «net-net» (net d’impôts et nets de charges), souligne Marylène Bonny-Grandil, avocat fiscaliste chez Altexis. Du coup, il a dû exiger qu’en cas de changement de fiscalité, c’est l’employeur (le PSG) qui prendra en charge l’impôt dû, considéré lui-même comme un avantage fiscal taxable».

Mais afin d’alléger la facture fiscale, le PSG pourrait s’appuyer sur l’article 155B du Code général des impôts. Ce dernier permet aux salariés étrangers recrutés par une entreprise française et n’ayant pas été domiciliés en France pendant plus de cinq ans de bénéficier d’une exonération sur le revenu d’au moins 30% et jusqu’à 50%. Ce qui le ferait passer la base imposable d’Ibrahimovic à un maximum de 7 millions d’euros environ. Par ailleurs, le joueur serait exonéré d’impôt sur la fortune pendant également cinq ans mais serait quand même imposé sur tous ses biens acquis en France (immobilier, actions…)

Lefigaro.fr par Guillaume Errard