Canada: En prison, Luka Magnotta tombe amoureux d’un prisonnier

Luka Rocco Magnotta

Luka Rocco Magnotta

Procès Magnotta: il tamise les lumières de sa cellule pour un infirmier

MONTRÉAL – Luka Rocco Magnotta n’était pas juste tombé amoureux d’un infirmier en prison. Il lui avait aussi envoyé une lettre très crue et avait même tamisé les lumières de sa cellule en espérant une visite romantique.

«L’infirmier était gentil avec (l’accusé), il le complimentait parfois sur ses vêtements», a expliqué la psychiatre traitante de Magnotta au centre de détention Rivière-des-Prairies.

L’accusé de 32 ans avait toutefois mal interprété les gestes de l’infirmier et avait fini par tomber amoureux de lui, a révélé la Dre Renée Roy.

Ainsi, Magnotta lui a écrit une lettre à caractère sexuel «très crue» en avril 2013. «M. Magnotta avait tamisé sa cellule en espérant que cet infirmier lui rendre visite», a poursuivi la psychiatre.

Mais cet amour était loin d’être partagé. Et quand la direction a été mise au courant, Magnotta a été confronté à la situation jugée «inacceptable» avant d’être réprimandé.

«Il était très penaud, il était déçu d’avoir mal compris l’infirmier, a ajouté la De Roy. Il a été déçu de la réaction de l’établissement qui a coupé les contacts avec l’infirmier.»

Cet infirmier, qui n’a pas été identifié, est ensuite parti en congé.

Depuis jeudi matin, la Dre Roy est contreinterrogée par Me Louis Bouthillier, l’avocat de la Couronne au procès pour meurtre prémédité de l’accusé.

Le procureur s’est attardé sur plusieurs aspects des rapports de la psychiatre, dont l’un en décembre 2012, qui indique que Magnotta s’était dit «prêt à être plus honnête» avec sa psychiatre. Avant cela, il hésitait à parler des voix dans sa tête, dont celle de Marilyn Monroe.

«Ça prend une relation de confiance avant de parler de certains symptômes, il m’a dit qu’il avait peur d’être envoyé en isolement, ce qui n’est pas très agréable», a expliqué la témoin.

Le procès devant jury se poursuivait, jeudi, au palais de justice de Montréal. Magnotta a admis avoir horriblement tué, mutilé et dépecé Jun Lin, le 25 mai 2012. Il plaidera toutefois la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.

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