L’amour et la liberté, mais aussi le slam et les gros tracas de la vie quotidienne sont au menu de « L’Accordéâme », un mince mais dense livre de poèmes.

Tout le monde – ou presque – se pique d’écrire de la poésie. Les thèmes de ces bouts rimés sont connus : l’amour, la mort, le temps qui passe et l’exaltation de la nature. Les plus audacieux se risquent à prétendre écrire en dodécasyllabes, c’est-à-dire en alexandrins. Un peu partout fleurissent des recueils souvent publiés à compte d’auteurs qui rencontrent un public restreint rarement conquis par ce qu’il lit.
Sara Do habite Sablé dans la Sarthe. Elle joue de l’accordéon, fait office d’écrivain public, est comédienne à ses heures perdues et a ouvert un atelier d’écriture. Depuis l’âge de 18 ans, elle se risque à faire des vers sur les sentiments qui exaltent ou brisent son cœur. Elle a rassemblé sa production dans L’Accordéâme. Tous ses textes ne se valent pas. Mais ceux qui prennent la forme de haïkus sont traversés par une énergie et une grâce particulière…
« Au bord du monde,
Je me suis assise
Et enfin j’ai compris.
La liberté ne coûte rien,
Elle est libre d’elle-même. »
Ou celui-ci encore plus bref qui donne son titre à ce petit livre :
« L’accordéon parle aux étoiles
et, de ses notes naît, l’accord des âmes. »
L’un des attraits de ce recueil est de constater la diversité d’inspiration de l’auteur. Aux thèmes habituels, elle ajoute les problèmes familiaux et conjugaux, une « lettre à Saïd » ou des vers qui semblent tout droit sortis d’un carnet de voyage.
L’Accordéâme de Sara Do (ed Terra Galice) 78 pages, 15 euros.
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