L’avion du premier ministre Justin Trudeau a subi des ennuis mécaniques en Jamaïque

Justin Trudeau salue de la main à côté de l'entrée d'un avion.

Ce n’est pas la première fois que l’avion qu’emprunte Justin Trudeau subit des ennuis mécaniques, ce qui le force à prolonger son séjour à l’étranger. (Photo d’archives) Photo: La Presse Canadienne/Adrian Wyld

Des problèmes mécaniques affectant l’avion militaire qu’a emprunté le premier ministre Justin Trudeau pour se rendre en Jamaïque ont obligé les Forces armées canadiennes (FAC) à envoyer un second appareil sur cette île des Caraïbes pour le réparer.

Le CC-144 Challenger des FAC qui a transporté M. Trudeau en Jamaïque le 26 décembre a été jugé inopérable après une inspection menée sur ce dernier le 2 janvier, peu avant son départ.

La porte-parole pour la Défense nationale, Andrée-Anne Poulin, explique qu’un deuxième appareil CC-144 Challenger a été envoyé pour y transporter une équipe technique et pour agir à titre de deuxième option de transport pour le premier ministre, si nécessaire.

L’équipe mécanique a réussi à réparer le premier appareil le 3 janvier, date à laquelle Justin Trudeau a pu quitter la Jamaïque. Il est rentré au Canada le lendemain à bord d’un des deux avions. L’autre appareil a suivi de près.

Les deux avions de modèle Challenger déployés par les FAC pour transporter Justin Trudeau et l’équipe technique ont été acquis par le pays en 2020 seulement.

Le premier ministre et ses proches ont voyagé à Montego Bay, en Jamaïque, pour des vacances familiales. Son cabinet a confirmé que Justin Trudeau et sa famille ont été hébergés sans frais lors de leur voyage et qu’il s’est engagé à rembourser l’équivalent du prix des billets d’un vol commercial pour le déplacement de sa famille.

Le premier ministre a refusé de répondre aux questions concernant les ennuis mécaniques qui ont affectés l’appareil.

Des problèmes récurrents

Il s’agit d’ailleurs du deuxième épisode d’ennuis mécaniques qui affecte les voyages du premier ministre en seulement quelques mois.

Après le sommet du G20 à New Delhi en septembre dernier, M. Trudeau a dû retarder son départ de l’Inde de deux jours après la découverte d’une pièce défectueuse qui nécessitait un remplacement dans l’avion qu’il utilisait. Il voyageait à l’époque à bord d’un CC-150 Polaris.Un avion sur le tarmac.

Une pièce défectueuse a dû être remplacée en Inde, en septembre 2023. (Photo d’archives) Photo: La Presse Canadienne/Sean Kilpatrick

Des vacances controversées

Les vacances personnelles de Justin Trudeau ont déjà suscité plusieurs controverses en raison des coûts importants engendrés pour la population du pays.

Il y a un an, il s’est rendu en Jamaïque pour passer le Nouvel An en famille, voyage qui avait coûté aux contribuables la somme de 160 000 $. Bien que ce voyage ait reçu l’avis favorable du commissaire à l’éthique, plusieurs l’ont critiqué pour son manque de jugement et ses liens avec les « super-riches ».

Le premier ministre s’est aussi rendu au Montana pour les fêtes de Pâques, vacances personnelles qui ont coûté près de 230 000 $, bien plus que la somme de 23 846 $ signalée au Parlement.Vue d'un hôtel au sommet d'une montagne dans un centre de ski.

M. Trudeau a déclaré avoir utilisé un cortège de sécurité lors d’une visite privée au Yellowstone Club, à Big Sky, au nord du parc national de Yellowstone, endroit qui attire de riches touristes du monde entier. (Photo d’archives) Photo: AP/Erik Petersen

Ce montant n’incluait pas les 204 993 $ dépensés par la GRC en heures supplémentaires et les coûts de base tels que l’hébergement, les repas et les déplacements associés aux vacances de M. Trudeau, selon des informations obtenues par CBC à l’époque.

Cette situation est similaire à ses vacances familiales sur l’île privée de l’Aga Khan dans les Bahamas, quelques années plus tôt. Ces dernières ont coûté 215 398 $ au Trésor public.

La facture finale englobait les frais encourus par la GRC, la Défense nationale, le ministère des Affaires étrangères et le bureau du Conseil, et constituait une hausse de 70 % par rapport à celle de 127 187 $ qui avait été auparavant dévoilée.

Qui plus est, ce voyage lui avait valu un blâme pour avoir enfreint les règles relatives aux conflits d’intérêts. L’ancienne commissaire Mary Dawson avait statué que les vacances de M. Trudeau enfreignaient la loi interdisant aux ministres d’accepter des cadeaux ou des avantages  qui pourraient être perçus comme une tentative d’influencer les affaires du gouvernement.

D’autres voyages de Justin Trudeau, dont celui à Tofino lors de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, ont également fait réagir.

David Beauchamp avec les informations d’Elizabeth Thompson de CBC News et de La Presse canadienne

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