Avion d’Air Algérie: l’armée française récupère les corps au Mali

Des soldats français ont commencé vendredi à récupérer les corps des 118 victimes de la catastrophe de l’avion d’Air Algérie qui s’est écrasé dans le nord du Mali. L’épave de l’avion avait été localisée jeudi soir dans la région de Gossi, près de la frontière burkinabée.

Les autorités aéroportuaires du Burkina Faso confirment la présence de 118 personnes de 14 nationalités, dont 54 Français et une Suissesse. Elles voyageaient à bord de l’avion de la compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie pour un vol entre Ouagadougou et Alger.

« Les débris de l’avion sont concentrés sur un espace limité, mais il est encore trop tôt pour tirer les conclusions », a expliqué François Hollande. Le chef de l’Etat français a ajouté qu’une boîte noire de l’avion a été retrouvée et acheminée à Gao, au Mali, principale base des troupes françaises dans la zone. « Il y a des hypothèses, et notamment climatiques, mais nous n’en écartons aucune », a-t-il poursuivi.

Selon un responsable à Gossi, des gardiens de troupeaux ont assisté au crash. « C’était sans doute une tempête et il a été frappé par la foudre. Les gardiens disent que l’appareil était en feu quand il est tombé, avant de s’écraser », selon ce responsable.

Attentat écarté

A ce stade de l’enquête, les autorités françaises écartent la piste de l’attentat. « Il n’y avait pas « de personnes suspectes » enregistrées à bord de l’avion, a déclaré à Ouagadougou la secrétaire d’Etat aux Français de l’étranger, Fleur Pellerin.

Plus tôt, le secrétaire d’Etat français aux Transports, Frédéric Cuvillier, avait lui écarté la possibilité d’un tir depuis le sol, acte « hautement improbable voire impossible », a-t-il dit.

Sécuriser la zone

Près de 100 soldats français en provenance de Gao, dans le nord du Mali, sont arrivés vendredi sur les lieux du crash. Ils étaient accompagnés de 60 soldats maliens et 40 Néerlandais de la Minusma, la force de paix de l’Onu au Mali. Leur mission est de sécuriser la zone et de recueillir des éléments utiles à l’enquête.

Ils ont aussi pour mission d’acheminer les corps à Gao pour y être identifiés. Ce qui prendra du temps, car la zone où se situe l’épave est à huit ou neuf heures de route et de piste de cette ville du nord du Mali.

Romandie.com

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