Archive for the ‘Transport’ Category

Meilleurs aéroports : mais où sont les ouest-africains ?

mars 17, 2023

Malgré la présence du Maroc, le classement africain de Skytrax fait la part belle aux anglophones. Et si la faute en revenait davantage au questionnaire soumis aux usagers qu’à la qualité des infrastructures ?

L’aéroport de Casablanca, au Maroc. © SERGE ATTAL/ONLYWORLD via AFP

En 2023 encore, ni le très jeune et très correctement équipé Aéroport international Blaise-Diagne (AIBD) de Dakar, ni l’aéroport Houphouët-Boigny d’Abidjan, qui a fait ces dernières années des efforts considérables sur le volet environnemental, ni le tout récent aéroport international Houari-Boumédiene, à Alger, ne pourront afficher de macaron pour se revendiquer parmi les dix meilleurs aéroports du continent.

En effet, le classement Skytrax, qui se base sur des enquêtes consommateurs et fait référence en matière de compagnies aériennes, mais aussi d’aéroports, fait la part belle aux anglophones, et notamment à l’Afrique du Sud. Quatre de ses infrastructures se hissent dans le top 10 africain, avec Le Cap (1er), Durban (2e), Johannesburg (3e) et Bloemfontein (10e).

Côté francophone, seul le Maroc arrive à se placer, avec Casablanca en 4e position et Marrakech en 6e, entre Maurice (5e) et Addis-Abeba (7e), et devant Kigali (8e) et Nairobi (9e).

Propreté des toilettes et amabilité des services d’immigration

Alors, les infrastructures ouest-africaines et algériennes sont-elles vilipendées par leurs usagers ? Ou la réponse ne serait-elle pas à trouver dans la méthodologie d’un classement, en particulier dans la langue de son questionnaire, disponible en anglais, en espagnol et en chinois, mais pas en français ? D’ailleurs, si « plus de 100 nationalités » sont représentées par les répondants, cela en laisse de nombreuses autres absentes dans cette enquête qui s’est déroulée d’août 2022 à février 2023.

Reste que le principe de Skytrax, indépendant de toute organisation commerciale et libre de charge pour les infrastructures qui y apparaissent, est fort utile pour les consommateurs, qui y livrent leur ressenti tant sur la propreté des toilettes, le choix des bars ou la disponibilité du wifi que sur l’attitude du personnel de l’immigration en passant par – ironie de l’histoire – les compétences en langues étrangères des employés !

On y apprend ainsi que l’aéroport du Cap est jugé le plus propre du continent et comme celui qui dispose du meilleur personnel, tandis que Durban assoit une vocation régionale, et que l’InterContinental OR Tambo, à Johannesburg, remporte la palme du meilleur aéroport en Afrique.

Lot de consolation

Côté international, Doha, hub de Qatar Airways, se voit ravir la première place par Singapour Changi, Tokyo Haneda complétant le trio de tête. Paris CDG est 5e, devant Istanbul (6e) et Munich (7e).

Un lot de consolation, tout de même, pour l’AIBD : le 6 mars, l’aéroport a reçu pas moins de trois prix de l’ACI, le Conseil international des aéroports. Il est ainsi sacré meilleur aéroport africain pour la catégorie 2 à 5 millions de passagers, avec, en sus, la palme de l’aéroport « le plus agréable » et celle de la structure « la plus propre » du continent.

Il partage la vedette avec l’aéroport Mohammed V de Casablanca, sacré meilleur aéroport africain de plus de 5 millions de passagers, avec un prix pour la facilité offerte aux voyageurs et un autre pour la disponibilité de son personnel. L’aéroport Moi de Mombasa au Kenya décroche le titre de meilleur aéroport pour les structures de moins de 2 millions de passagers.

Avec Jeune Afrique

Nelly Fualdes

Par Nelly Fualdes

Journaliste économique à Jeune Afrique

Dangereux incident en mer Noire: un avion russe fait tomber un drone américain

mars 14, 2023
Dangereux incident en mer Noire: un avion russe fait tomber un drone americain
Dangereux incident en mer Noire: un avion russe fait tomber un drone américain© GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives/Isaac Brekken

Un avion de chasse russe Su-27 a « intercepté et percuté » mardi un drone américain Reaper au-dessus de la mer Noire et provoqué sa chute, un acte qualifié d' »irréfléchi » par la Maison Blanche, alors que la guerre en Ukraine fait craindre une escalade.

« Notre drone MQ-9 effectuait des opérations de routine dans l’espace aérien international quand il a été intercepté et percuté par un avion russe, entraînant le crash et la perte du MQ-9 », a déclaré le général James Hecker, commandant des forces aériennes américaines en Europe, confirmant des informations révélées plus tôt par l’AFP sur un incident impliquant un Reaper en mer Noire.

C’est la première fois depuis le début de l’invasion russe du territoire ukrainien le 24 février 2022 qu’un pays de l’Otan, soutien de l’Ukraine, reconnaît perdre un équipement opéré par lui-même dans cette région hautement inflammable.

« Il s’agit d’un acte dangereux et non-professionnel de la part des Russes », a souligné le haut gradé, en ajoutant que « les drones des Etats-Unis et des alliés continueront à opérer dans l’espace aérien international », et appelant les Russes à « se comporter de manière professionnelle ».

« Les actions agressives des équipages russes pourraient aboutir à des erreurs de calcul et une escalade involontaire », insiste l’armée américaine dans le même communiqué.

La collision semble avoir eu lieu dans l’espace aérien au large de la ville ukrainienne d’Odessa, d’après l’Institut naval américain.

Selon le site FlightRadar24, un avion de reconnaissance maritime P-8A Poseidon volait en cercle au large des côtes roumaines après avoir décollé de la base aérienne de Sigonella, en Italie.

Un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a dénoncé un « acte irréfléchi » de la part des Russes, notant qu’il y avait déjà eu dans le passé des interceptions de drones américains par des avions russes, mais que cet incident était « unique » dans la mesure où il avait abouti à la perte du Reaper.

Mardi à 18H00 GMT, les autorités russes n’avaient pas réagi à ces informations.

Interactions régulières en mer Noire

Le ciel de la mer Noire est le théâtre de très régulières interactions entre des drones et des aéronefs des pays de l’OTAN et les forces armées russes, en particulier depuis le début de la guerre en Ukraine.

« Avec la crise actuelle on a une augmentation du nombre de vecteurs de reconnaissance vers la Crimée, avec du Reaper, que l’on avait pas avant. Et en fonction de la situation, cela peut énerver les Russes. D’autant qu’il y a eu des activités de recueils (d’informations, ndlr) occidentaux qui participent au ciblage pour l’Ukraine », souligne un expert français sous couvert d’anonymat.

Les alliés occidentaux de l’Ukraine, qui livrent depuis le début du conflit des armements à Kiev pour l’aider à se défendre, ne sont pas directement impliqués sur le territoire ukrainien, de crainte d’une escalade avec la puissance nucléaire russe.

Ainsi, « il est possible que les canaux diplomatiques atténuent l’événement », a estimé une source militaire occidentale.

Le drone Reaper, fabriqué par la société américaine General Atomics, est un aéronef piloté à distance de type MALE (moyenne altitude longue endurance), équipé de capteurs embarqués ultra-modernes (boule optronique et radar) pour mener des opérations de surveillance à une vitesse de croisière de 335 km/h.

D’une envergure de 20 mètres, il bénéficie d’une autonomie de plus de 24 heures de vol. Il peut emporter plusieurs types d’armement: bombes à guidage laser et/ou GPS (GBU) ou missiles Hellfire. Son équipage au sol est composé de 4 personnes.

Outre les Etats-Unis, plusieurs armées européennes comptent des drones Reaper dans leur flotte, dont les Britanniques, les Italiens, les Français et les Espagnols.

Par Le Point avec AFP

Québec-Sherbrooke: Arroser un piéton pourrait vous faire plonger dans votre portefeuille 

mars 12, 2023
Une voiture roule dans une flaque d'eau.

À Sherbrooke, les piétons ont des recours s’ils se font arroser par un véhicule. (Photo d’archives) Photo:  CBC

Vous marchez tranquillement sur un trottoir quand, tout à coup, un tsunami printanier, tout droit sorti de sous les roues d’une voiture, vient vous happer. Pour les piétons, le retour des flaques d’eau sur les chaussées rime souvent avec les éclaboussures. À Sherbrooke, les amateurs de transport actif ont toutefois des recours contre ceux qui leur feraient boire la tasse. 

Le code de la sécurité routière du Québec ne prévoit pas d’article interdisant les éclaboussures. Une clause du règlement général de la Ville de Sherbrooke stipule toutefois que lorsque la chaussée est couverte d’eau, de boue ou de neige fondante, le conducteur d’un véhicule doit réduire la vitesse de son véhicule de façon à ne pas éclabousser les piétons, souligne la porte-parole du Service de police de Sherbrooke (SPS) Isabelle Gendron­. 

Depuis 2015, elle rapporte que cinq conducteurs se sont fait épingler en vertu de ce règlement après avoir été vus en pleine action par un patrouilleur… ou après avoir carrément arrosé un policier. 

Les amendes liées à cette infraction s’élèvent à 65 $. À cela s’ajoutent 30 $ de frais. Le règlement municipal mentionne également que l’arroseur peut être condamné[…] au[x] frais de nettoyage ou autres dommages encourus pour un montant maximum de 25 $

S’il désire faire un signalement à la police, le plaignant devrait tenter de mémoriser une description du véhicule, le numéro de sa plaque d’immatriculation, ainsi qu’une brève description du conducteur, indique Isabelle Gendron.

Partager la route avec courtoisie et respect  

Même s’il ne mentionne pas spécifiquement les éclaboussures, le Code de la sécurité routière demande de partager la route avec courtoisie et respect, rappelle la porte-parole et relationniste pour la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), Geneviève Côté. 

« Ce qui est bien important de comprendre, c’est que la vitesse joue souvent un grand rôle dans ces situations-là, alors vaut mieux respecter les limites de vitesse pour éviter les éclaboussures. »— Une citation de  Geneviève Côté, porte-parole et relationniste pour la SAAQ

L’automobiliste doit garder une distance suffisante avec le piéton, ajoute-t-elle. Donc, au moins 1 m avec le piéton dans une zone de 50 km/h et moins, et 1,5 m dans une zone de plus de 50 km/h, ce qui peut réduire justement le risque d’éclaboussures. S’il ne le fait pas, il peut être susceptible de recevoir une amende entre 200 et 300 $.

Les piétons ont aussi des règles à respecter pour assurer leur sécurité générale. Ils doivent utiliser les trottoirs, traverser la rue aux endroits indiqués, ne pas traverser la rue en diagonale parce que ça aussi, ça peut être des risques d’éclaboussures, soutient Geneviève Côté. 

Avec Radio-Canada par Emy Lafortune

États-Unis/Canada: La Ville de New York finance le transport des migrants voulant aller au chemin Roxham

février 6, 2023

Face à la crise humanitaire qui touche la plus grande ville américaine, des titres de transport gratuits sont distribués aux migrants, y compris à ceux souhaitant aller au Canada.

Un taxi devant les installations canadiennes à Roxham Road

La plupart des demandeurs d’asile qui viennent au chemin Roxham arrivent dans la ville américaine de Plattsburgh, souvent en autobus, avant de prendre un taxi jusqu’à la frontière canado-américaine. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada/Romain Schué

Se rendre au chemin Roxham grâce à un billet d’autobus payé par les autorités américaines, c’est possible.

Notre objectif est d’aider les demandeurs d’asile qui souhaitent se déplacer vers un autre endroit, confirme une porte-parole de la Ville de New York à Radio-Canada.

Depuis plusieurs mois, la Ville de New York fait face à une crise sans précédent.

Plusieurs États républicains envoient chaque semaine, par différents moyens de transports, des centaines de personnes arrivées par le Mexique vers le nord-est du pays. Et les centres new-yorkais d’aide aux migrants, récemment ouverts, sont débordés.

La Ville de New York, dirigée par le démocrate Eric Adams, a donc pris la décision d’aider [ces gens] à rejoindre leur destination finale, même si celle-ci n’est pas New York, explique l’attachée de presse Kate Smart.

« Beaucoup de gens qui sont arrivés ici en bus ne voulaient pas ou n’avaient pas l’intention d’aller à New York, ou ne voulaient pas rester ici à long terme. »— Une citation de  Kate Smart, porte-parole de la Ville de New York

Des organisations communautaires ont également aidé à émettre des titres de transport pour ceux qui veulent aller ailleurs, précise-t-elle.

Les migrants qui arrivent en sol américain dans les États du sud du pays ne sont pas les bienvenus

Les migrants qui arrivent en sol américain dans des États du sud du pays ne sont pas les bienvenus. Photo: Getty Images/David McNew

Des billets jusqu’à Plattsburgh

Le cabinet du maire Adams n’admet pas cependant financer des billets jusqu’au chemin Roxham, et donc n’aide pas à franchir la frontière canado-américaine par cette route devenue mondialement célèbre.

En réalité, les personnes qui le désirent peuvent aller jusqu’à Plattsburgh en autobus. Dans le terminus d’autobus de cette ville américaine située à une trentaine de minutes de la frontière, une véritable industrie, très lucrative, s’est organisée pour déposer ensuite les migrants au chemin Roxham.

Des chauffeurs de taxi les attendent, à bord de véhicules faisant mention de la frontière et du chemin Roxham, pour parcourir cette dernière étape avant d’entrer au Canada.

Nous ne traitons pas Plattsburgh différemment de toute autre ville, mentionne d’ailleurs l’équipe du maire Adams.

Un journal américain, le New York Post(Nouvelle fenêtre), s’est d’ailleurs rendu sur place, à Plattsburgh, et a rencontré des migrants dont le titre de transport a été payé par les autorités publiques américaines.

Le maire Adams sait-il que ces personnes iront ensuite au Canada? Son cabinet n’a pas répondu à cette question posée par Radio-Canada.

Le chemin Roxham connaît, depuis plus d’un an, un achalandage record. L’an passé, plus de 39 000 personnes ont utilisé cette voie de passage pour entrer au Canada.

Une pancarte pour aller au chemin Roxham.

À Plattsburgh, des chauffeurs de taxi proposent aux migrants de les conduire au chemin Roxham. Photo : Radio-Canada/Romain Schué

Une faille qui dérange

En raison de l’Entente sur les tiers pays sûrs, signée en 2002 entre le Canada et les États-Unis, ces migrants ne peuvent se présenter dans un poste de douane officiel. Selon cet accord, ils doivent présenter leur demande d’asile dans le premier des deux pays qu’ils traversent.

Cette entente n’encadre cependant pas les entrées irrégulières, comme le chemin Roxham. Une fois au Canada, ces personnes ont le droit de demander le statut de réfugié.

Cette faille fait l’objet, depuis plusieurs années, d’une discussion entre les autorités canadiennes et américaines. Le gouvernement de Justin Trudeau souhaite moderniser ce texte, mais les discussions tardent à aboutir.

Tout en questionnant la pertinence du gouvernement [américain de] payer des tickets pour aller au Canada, la ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, réclame des actions rapidement de la part d’Ottawa.

Il y a urgence, a-t-elle clamé mardi lors d’un point de presse.

« [Cette histoire] démontre surtout l’importance de régler le problème du chemin Roxham et de cette entente. On attend que cette négociation se conclue pour que l’Entente s’applique sur l’ensemble de la frontière. »— Une citation de  Christine Fréchette, ministre de l’Immigration

Un nouveau record en perspective

En décembre, près de 4700 personnes sont passées par cette route pour entrer au Canada.

Selon nos informations, malgré le froid et des conditions climatiques difficiles, le flux ne s’arrête pas. Tout indique même que la hausse pourrait se poursuivre en 2023.

Les journées avec plus de 200 personnes arrivant au chemin Roxham seraient de plus en plus fréquentes, d’après des sources policières.

Les nationalités des demandeurs d’asile sont également variées. Outre les Haïtiens, toujours très présents, il y a de plus en plus de Vénézuéliens, de Turcs et même d’Afghans.

Avec Radio-Canada

Canada-Québec: Une dizaine de marins étrangers coincés à Trois-Rivières, dans le froid, depuis trois mois

janvier 28, 2023
Deux bateaux-remorqueurs amarrés au port de Trois-Rivières.

Deux des trois bateaux-remorqueurs bloqués au port de Trois-Rivières depuis plusieurs mois, le Bradley C. devant, et le Brianna T. derrière. Photo : Radio-Canada/Julie Grenon

Onze marins sont bloqués dans le port de Trois-Rivières depuis trois mois en attendant d’obtenir une autorisation de Transports Canada. Leurs trois bateaux-remorqueurs ne répondent pas aux exigences des lois et conventions maritimes internationales, et sont donc non conformes pour prendre le large.

Les bateaux, qui devaient prendre la mer vers la Guyane en octobre, sont stationnés au port de Trois-Rivières avec ses marins caribéens et sud-américains.

L’entreprise guyanaise B.K. Marine a fait l’acquisition de ces bateaux qui étaient antérieurement de propriété canadienne, selon Vince Giannopoulos, vice-président St-Laurent et côte est du Syndicat international des marins canadiens.

Les nouveaux propriétaires ont l’intention de les utiliser pour du remorquage et du transport maritime en Amérique du Sud et dans les Caraïbes. Dans ce contexte, les bateaux doivent se soumettre à des changements de réglementation, affirme M. Giannopoulos.

Au moment de publier ces lignes, l’entreprise B.K. Marine n’avait pas répondu aux demandes d’entrevue de Radio-Canada. Impossible de savoir à quelle réglementation doivent maintenant se plier les bateaux afin de retrouver leurs nouveaux propriétaires, en Guyane.

Les marins dans le froid québécois

La chute des températures a été difficile pour les marins qui ne sont pas habitués au climat. La plupart d’entre eux n’ont pas de vêtements ni d’équipements pour faire face à l’hiver.

Il leur est permis de débarquer du bateau et de se promener dans la ville, mais ils n’ont tout simplement pas l’équipement nécessaire pour rester au chaud, explique Vince Giannopoulos.

L’aide de la communauté locale est venue. Paul Racette, directeur général du Foyer des marins de Trois-Rivières, a mené les efforts pour récolter des vêtements d’hiver pour les marins. Le Foyer leur permet d’utiliser son espace pour se réchauffer et avoir accès à Internet.

M. Racette affirme n’avoir rien vu de tel en huit ans de service au port de Trois-Rivières.

Ils sont arrivés ici et n’avaient aucun salaire, raconte-t-il, mentionnant que 25 marins sont venus au début, mais que 14 sont repartis depuis.

Avec Radio-Canada

Congo-Makoua: six villageois qui ont dépouillé deux accidentés sur la RN2 ne bandent plus

janvier 19, 2023
 Makoua: six villageois qui ont dépouillé deux accidentés sur la RN2 ne bandent plus

Sur la route nationale 2 peu après Makoua à destination de la Sangha, six hommes d’un village n’ont plus d’érection et la cause serait selon plusieurs féticheurs deux accidentés qu’ils ont dépouillé au lieu de secourir. Deux hommes en provenance de Ouesso, à bord d’un véhicule qui a fait une sortie de route peu avant Makoua n’ont dû leur salut que grâce à un bus de voyageurs qui s’est arrêté pour les porter secours. Dans leur détresse, ils ont été dépouillé de leurs biens par six villageois, lesquels souffrent aujourd’hui d’un problème d’érection.

C’est la mode au Congo où les anti valeurs semblent prendre place chez les humains. Ils n’hésitent plus à dépouiller les personnes victimes d’un accident de circulation sur les routes congolaises. On voit souvent comment les riverains se jettent sur les produits que transportent des véhicules accidentés. Au lieu de porter secours au chauffeur, on vole les casiers de bière ou d’autres marchandises.

Un véhicule en provenance de Ouesso et à destination de Gamboma avec à son bord deux personnes, a été victime d’un accident après avoir percuté violemment un animal. Les deux occupants se sont retrouvés coincés dans le véhicule appelant à l’aide. Six villageois se sont précipités sur le lieu de l’accident et au lieu de porter secours aux victimes, ils les ont dépouillé de tous leurs biens. C’est un bus qui s’est arrêté pour les secourir.

Depuis, ces six villageois éprouvent des difficultés à avoir une érection et tous les féticheurs, guérisseurs consultés leurs demandent d’aller s’excuser auprès de leurs victimes qui vivent à Gamboma.

Avec Le Congolais.fr

En Guinée équatoriale, l’un fils du président Obiang arrêté pour corruption présumée

janvier 17, 2023

Ruslan Obiang Nsue, fils du président de Guinée équatoriale, est soupçonné d’avoir vendu un avion de la compagnie aérienne nationale. Il a été arrêté sur ordre de son demi-frère, Teodorín, et placé en résidence surveillée.

Un ATR de la compagnie aérienne nationale, Ceiba Intercontinental, à l’aéroport de Malabo le 3 février 2015. © AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO

L’arrestation de Ruslan Obiang Nsue, l’un des fils du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, est inédite pour un membre de la famille présidentielle de Guinée équatoriale. Soupçonné d’avoir vendu un avion de la compagnie aérienne nationale, il a été appréhendé ce lundi 16 janvier et placé en résidence surveillée, a annoncé mardi la télévision d’État (TVGE).

Fin novembre, les autorités avaient ouvert une enquête « après avoir constaté la disparition de l’appareil ATR 72-500 appartenant à la compagnie nationale », Ceiba Intercontinental, qui se trouvait depuis 2018 en révision de routine en Espagne, explique la TVGE. Selon la même source, Ruslan Obiang Nsue aurait « vendu l’avion ATR à l’entreprise BinterTechnic », spécialisée dans la maintenance aéronautique et basée à Las Palmas, sur l’île espagnole de Grande Canarie.

En décembre dernier, la nouvelle de la disparition de cet avion et sa vente présumée par Ruslan Obiang Nsue avait suscité l’indignation nationale. Ancien secrétaire d’État chargé des Sports et de la Jeunesse, Ruslan Obiang Nsue, actuel directeur de Ceiba Aéroport, a d’abord été directeur adjoint de Ceiba Intercontinental, puis son directeur général.

Mise à disposition de la justice

« Ruslan Obiang a avoué qu’il était la personne qui a vendu l’ATR de Ceiba, je ne vais pas me laisser emporter par le familialisme ou le favoritisme, c’est pourquoi j’ai ordonné son arrestation immédiate et sa mise à disposition de la justice », a indiqué sur Twitter son demi-frère, le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé « Teodorín ».

Teodorin Obiang a lui-même été définitivement condamné par la justice française fin juillet 2021 à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende et à la confiscation de ses biens en France pour s’y être constitué frauduleusement un luxueux patrimoine dans le cadre des affaires de « biens mal acquis ». En juillet 2021, Londres a également gelé ses actifs financiers au Royaume-Uni et l’a interdit de séjour sur son territoire au terme d’enquêtes anti-corruption. Malabo a alors fermé son ambassade dans le pays pour protester contre cette décision.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Sénégal : un nouvel accident de la route met le gouvernement sous pression

janvier 16, 2023

DRAME. Cet accident, qui a fait 20 morts et des dizaines de blessés, intervient alors que l’État a annoncé des mesures pour renforcer la sécurité routière.

La collision entre un car et un camion a eu lieu pres de Sakal, dans le nord du Senegal, ce 16 janvier 2023.
La collision entre un car et un camion a eu lieu près de Sakal, dans le nord du Sénégal, ce 16 janvier 2023.© OUSSEYNOU DIOP / AFP

Une semaine après le terrible accident qui a fait 42 morts à Kaffrine (Centre-Ouest), un nouvel accident tragique s’est produit ce 16 janvier à Sakal, dans la région de Louga, dans le nord du Sénégal. Cette fois-ci, une collision entre un car et un camion a fait des morts. « Encore un autre accident mortel sur nos routes à l’entrée de Ngeun Sarr. Dix-neuf vies humaines perdues », a tweeté le président Macky Sall, avant que le gouvernement ne révise le bilan à la hausse pour le porter à 20 morts et 24 blessés, dont 19 graves.

L’insécurité routière, un fléau 

Un témoin interrogé par la radio privée RFM a rapporté que le car avait fait un écart pour éviter un âne, un de ces animaux nombreux à divaguer sur ou au bord des routes au Sénégal. Le choc est survenu près de la localité de Sakal (Nord), dans la région de Louga.

Le 8 janvier, c’est l’éclatement d’un pneu, selon l’enquête, qui avait provoqué le téléscopage de deux bus dans le centre du pays. Quarante-deux personnes étaient mortes, selon un nouveau bilan.

Ces accidents remettent en lumière les maux de la route bien connus au Sénégal comme dans de nombreux pays d’Afrique : vétusté et aménagement dangereux des véhicules, conduite inconsidérée, ou encore corruption répandue des agents chargés de faire respecter les lois ou passer le permis de conduire.

Le drame du 8 janvier, l’un des plus meurtriers au Sénégal ces dernières années, a suscité un flot de critiques contre les autorités pour leur incapacité à faire respecter les règles de conduite, mais aussi la réglementation sur l’état des véhicules.

Le gouvernement a annoncé dans la foulée une vingtaine de mesures. Nombre d’entre elles sont décriées comme étant inapplicables par les professionnels du transport, les principaux concernés. Le chef de l’État en a réaffirmé la nécessité sur Twitter. L’accident de lundi « met en évidence la nécessité de renforcer les mesures de sécurité routière », a-t-il dit.

Bras de fer entre l’État et les transporteurs

Nombre de professionnels ont jugé les mesures en déphasage avec les réalités économiques ou les modes de vie, par exemple l’interdiction faite aux bus et minibus de circuler la nuit, ou l’interdiction d’importer des pneus usagés.

Les bus convoyant des passagers aussi bien que des marchandises sont un moyen de transport essentiel entre localités, faute d’autres solutions. Les bus sont communément transformés pour accroître leur capacité et équipés de porte-bagages de toit souvent surchargés au point de menacer la tenue de route.

Non seulement les passagers emportent volontiers des effets volumineux, mais les porte-bagages sont une source de revenus supplémentaires pour les transporteurs.

Une partie des syndicats de transport a annoncé une grève illimitée à partir de mardi pour protester. « Régulation du secteur : l’État dans un gros bouchon », titrait lundi en première page le journal Le Quotidien. Les autorités ont vite fait marche arrière sur l’interdiction d’équiper les cars de porte-bagages et ont accordé un délai d’un an.

Le gouvernement aurait fait d’autres concessions. Une organisation syndicale a refusé de faire grève après avoir obtenu la révision de différentes mesures annoncées, par exemple sur l’âge maximum des véhicules autorisés à rouler, lors d’une rencontre au ministère la semaine passée, a dit un responsable cité dans la presse.

Autre motif de confrontation entre le gouvernement et les transporteurs, dans un contexte inflationniste : les prix. Des exploitants de minibus viennent d’annoncer une hausse de leurs tarifs dans la région de Dakar, arguant de la baisse récente par l’État des subventions aux carburants et de l’augmentation de 100 francs CFA (15 centimes d’euros) des prix du gazole et du super.

Le gouvernement a refusé cette augmentation qui serait illégale selon lui, faute d’avoir été validée par les autorités. Les accidents de la route tuent officiellement 700 personnes chaque année au Sénégal, pays de plus de 17 millions d’habitants. Le Sénégal accusait en 2019 une mortalité sur les routes de 24 pour 100 000 habitants, et l’Afrique subsaharienne de 27 pour 100 000, pour un taux de 6 pour 100 000 dans l’Union européenne et de 2 en Suisse, selon la Banque mondiale.

Par Le Point (Avec AFP)

Macky Sall décrète un deuil national après un accident de bus meurtrier au Sénégal

janvier 9, 2023

Le président sénégalais a annoncé un deuil national de trois jours et des mesures immédiates pour améliorer la sécurité routière, après la collision de deux bus qui a fait trente-neuf morts et une centaine de blessés.

La scène de l’accident de bus du 8 janvier à Kaffrine, au centre du Sénégal. © Cheikh Dieng / AFP

C’est l’accident le plus meurtrier de ces dernières années au Sénégal. Une collision entre deux bus a eu lieu autour de 3 heures locales (et GMT) dans la nuit de samedi à dimanche à Sikilo, près de la ville de Kaffrine, à environ 250 km au sud-est de Dakar. Selon les sapeurs-pompiers et les autorités locales, 39 personnes ont été tuées et une centaine blessées. Un drame qui a conduit le président Macky Sall à décréter un deuil national de trois jours et à annoncer des mesures immédiates pour améliorer la sécurité routière.

Le gouvernement a précisé que 53 personnes avaient été hospitalisées et 42 blessés plus légers traités dans des centres de santé locaux. « Les deux bus auraient contenu 139 voyageurs au moment de l’accident », a souligné le gouvernement dans un communiqué. Dix des blessés sont en « urgence vitale », a précisé le président Macky Sall après s’être rendu au chevet des blessés, à l’hôpital de Kaffrine, en compagnie de son Premier ministre, Amadou Ba. « Plus de 20 corps ont déjà été identifiés et bientôt pourront être remis à leur famille », a-t-il ajouté.

Le chef de l’État a promis des mesures rapides pour éviter la réédition d’une nouvelle « tragédie » de ce genre. « On ne peut pas exposer la vie de nos compatriotes dans un système de transport qui fait fi du respect de la vie humaine », a affirmé Macky Sall. Dès ce lundi, le Premier ministre devait réunir un conseil interministériel pour prendre des mesures portant sur l’état des véhicules, le contrôle technique, la délivrance du permis de conduire ou encore les horaires de transport. « Nous sommes prêts, bien entendu, en tant qu’État, à accompagner le secteur des transports pour le renouvellement du parc et la limitation des âges des véhicules de transport en commun qui nous viennent de l’étranger », a-t-il fait savoir, assurant que les mesures nécessaires seraient « prises dès demain ».

« Fléau » sur le continent

Le maire de Kaffrine, Abdoulaye Saydou Sow, par ailleurs ministre de l’Urbanisme et du Logement, et le procureur de la République de la ville voisine de Kaolack ont imputé la collision à l’éclatement d’un pneu d’un des deux bus, qui a alors dévié de sa trajectoire. Le principal opposant sénégalais, Ousmane Sonko, candidat à l’élection présidentielle de 2024, a indiqué sur Twitter reporter une opération de levée de fonds en raison de l’accident et appelé les autorités à « accorder une attention prioritaire » à l’insécurité routière, un « fléau aux conséquences humaines, sociales et économiques désastreuses pour le pays ».

Les accidents de bus sont fréquents sur le continent, en raison du mauvais entretien des véhicules, de routes en piteux état, mais aussi d’erreurs de conduite, de nombreux automobilistes étant détenteurs de permis achetés auprès d’inspecteurs corrompus, sans avoir jamais fréquenté d’auto-école. Vingt-et-une personnes ont ainsi péri samedi soir en Afrique de l’Est dans un accident de bus à la frontière entre le Kenya et l’Ouganda, a indiqué dimanche la police ougandaise. Selon la police, 49 personnes ont été blessées. Selon les premiers éléments de l’enquête, le chauffeur aurait perdu le contrôle du véhicule en raison d’une vitesse excessive.

Le gouvernement ougandais prépare lui aussi de nouvelles mesures pour améliorer la sécurité routière après une hausse des accidents mortels pendant la période des fêtes de fin d’année. Selon la police ougandaise, 104 accidents de la route ont été enregistrés en seulement trois jours, du 30 décembre au 1er janvier, faisant 35 morts et 114 blessés.

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

France/Covid-19: tests à l’arrivée de passagers venant de Chine pour « suivre les différents variants », selon Braun

janvier 1, 2023
Covid-19: tests a l'arrivee de passagers venant de Chine pour "suivre les differents variants", selon Braun
Covid-19: tests à l’arrivée de passagers venant de Chine pour « suivre les différents variants », selon Braun© AFP/JULIEN DE ROSA

Les tests PCR effectués depuis dimanche de manière aléatoire sur les passagers entrant en France en provenance de Chine vont « permettre de suivre les différents variants », a déclaré le ministre de la Santé François Braun à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.

« Ce contrôle à l’arrivée n’est pas un contrôle qui empêcherait des citoyens de rentrer sur notre territoire, mais c’est un contrôle plus scientifique, qui va nous permettre de suivre de façon extrêmement précise les différents variants », a déclaré à la presse M. Braun, accompagné du ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune.

« Ce sont essentiellement des variants Omicron qu’il y a actuellement en Chine », a poursuivi M. Braun, évoquant « une discussion au niveau européen dans la semaine pour harmoniser ce modèle de prise en charge ».

Depuis dimanche, les voyageurs en provenance de Chine doivent obligatoirement porter un masque chirurgical et ils ont consenti au préalable à être soumis à des tests PCR aléatoires, à leur arrivée.

A partir de jeudi, ils devront aussi présenter un test (PCR ou antigénique) négatif de moins de 48 heures au départ de leur vol.

La France, comme le Royaume-Uni, l’Italie ou les Etats-Unis, a pris ces mesures face à l’explosion des cas d’infections au coronavirus en Chine, qui a levé début décembre ses mesures de restrictions.

Les mesures sont prévues jusqu’au 31 janvier.

« Il y a six vols qui viennent de Chine de manière hebdomadaire en France, 10 si on inclut les vols à partir de Hong Kong », a précisé Clément Beaune.

La plupart des passagers en provenance de Chine ne font que transiter par le hub aéroportuaire de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Parmi les 300 passagers du vol Pékin-Paris ayant atterri en fin de matinée, une soixantaine sont entrés sur le territoire français. Tous ont accepté de passer un rapide test PCR avant d’aller récupérer leurs bagages.

Avant d’être testés, l’identité des voyageurs est prise par les agents du centre de dépistage situé dans le Terminal 2E de Roissy. Si leur test s’avère positif, ils sont rappelés et doivent s’isoler sept jours, comme ils y ont consenti à leur départ.

Trois ans après l’apparition des premiers cas de coronavirus à Wuhan (centre), la Chine a mis fin le 7 décembre à sa politique draconienne dite du « zéro Covid ».

Depuis la levée des restrictions, les hôpitaux chinois sont submergés par une déferlante de malades pour la plupart âgés, et vulnérables car peu ou pas vaccinés.

Par Le Point avec AFP