Archive for the ‘Transport’ Category

Accident d’hélicoptère en Iran : l’ayatollah Khamenei appelle les Iraniens à ne «pas s’inquiéter» pour le président Raïssi

Mai 19, 2024

Un hélicoptère transportant le président iranien a eu un accident ce dimanche. Des recherches sont en cours pour retrouver l’appareil et ses passagers près de la zone du crash.

Alors que des fidèles priaient pour la santé de leur président dans plusieurs mosquées ce dimanche soir, l’ayatollah Khamenei s’est voulu rassurant en appelant les Iraniens à ne «pas s’inquiéter». Plus tôt dans la journée, Ebrahim Raïssi a été victime d’un «accident», selon des responsables et des médias officiels. «Un accident est survenu avec l’hélicoptère transportant le président» dans la région de Jofa, ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, dans la province de l’Azerbaïdjan oriental, a indiqué la télévision d’État. Le Figaro fait le point sur les recherches qui se poursuivent.

L’ayatollah Khamenei appelle à ne «pas s’inquiéter»

Le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, veut rassurer son peuple. «[Il] ne devrait pas s’inquiéter, il n’y aura pas de perturbation» pour le pays, a déclaré le dirigeant, en disant «espérer que Dieu ramènera le président et ses compagnons dans les bras de la nation»«Priez tous pour la santé de ces serviteurs», a-t-il ajouté dans un discours devant des familles de membres des Gardiens de la révolution.

Des recherches compliquées

Les recherches sont rendues très difficiles par les «conditions météorologiques défavorables», a indiqué le ministre de l’Intérieur Ahmed Vahidi à la télévision d’État, en évoquant un «atterrissage brutal» de l’appareil sans donner de détails.

«Nous suivons de près les informations faisant état d’un possible atterrissage brutal d’un hélicoptère transportant le président et le ministre iranien des Affaires étrangères», a indiqué un porte-parole de la diplomatie à Washington. La télévision d’État iranienne diffusait en début de soirée des images de fidèles en train de prier pour la santé du président dans plusieurs mosquées, dont celle de la ville sainte de Mashhad (Nord-Est).

Elle montrait aussi des images de plusieurs membres du Croissant-Rouge iranien marchant dans un épais brouillard dans la zone de recherches avant la tombée de la nuit. «Plus de 20 équipes de secours dotées d’un équipement complet, notamment de drones et de chiens de sauvetage», avaient «été envoyées sur place», selon Irna.

Les pays voisins mobilisés

Depuis l’annonce de l’accident, de nombreux pays voisins proposent leur aide. Recep Tayyip Erdogan s’est dit «profondément attristé» par l’accident et a offert «tout le soutien nécessaire» aux recherches. «Trente-deux personnels spécialistes des recherches et secours en montagne et six véhicules ont été déployés» depuis l’est de la Turquie, a indiqué l’Agence gouvernementale des secours d’urgence sur X, précisant que Téhéran avait également demandé l’appui d’un hélicoptère équipé pour les recherches de nuit.

De même que le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, qui a proposé son aide. «Nous prions (…) pour le président Ebrahim Raïssi et la délégation qui l’accompagnait», a déclaré sur X (ex-Twitter) Ilham Aliev. «En tant que pays voisin, amical et fraternel, l’Azerbaïdjan est prêt à apporter toute sorte de soutien», a-t-il souligné.

L’Arabie saoudite a également affirmé que «le royaume se tient aux côtés de la République islamique d’Iran» et qu’elle est «prête à fournir toute assistance», dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères d’Arabie saoudite. Ce pays entretient depuis longtemps une rivalité avec l’Iran.

L’UE active un service de cartographie

La Commission européenne a activé un service de cartographie par satellite pour faciliter les efforts de recherche après le crash de l’hélicoptère, annonce le commissaire européen chargé de la gestion des crises. «À la demande d’assistance iranienne, nous activons le service de cartographie de réponse rapide de Copernicus», a écrit Janez Lenarcic sur X. Le service de gestion des urgences Copernicus de la Commission européenne fournit des produits de cartographie basés sur l’imagerie satellite.

En cas de décès, de nouvelles élections

L’appareil faisait partie d’un convoi de trois hélicoptères transportant la délégation présidentielle, dont deux ont atterri sans encombre à Tabriz, la grande ville du nord-ouest, d’où Ebrahim Raïssi devait rejoindre Téhéran. Toujours incertaine plusieurs heures après la disparition de l’hélicoptère, l’évolution de la situation est suivie avec attention à l’international, notamment aux États-Unis, un pays qui n’entretient pas de relations diplomatiques avec l’Iran.

Le vice-président, Mohammad Mokhber, a quitté Téhéran en fin d’après-midi pour rejoindre Tabriz en compagnie de plusieurs ministres, selon le porte-parole du gouvernement. C’est lui qui prendrait les fonctions de président en cas de décès de Ebrahim Raïssi, en attendant la tenue d’une élection présidentielle dans les 50 jours.

Quand certains Iraniens prient, d’autres font la fête

La télévision d’État a diffusé des images de fidèles en train de prier pour la santé du président dans plusieurs mosquées, dont celle de la ville sainte de Mashhad (Nord-Est). Pendant ce temps, certains Iraniens lanceraient des feux d’artifice pour célébrer le crash d’hélicoptère et la possible mort d’Ebrahim Raïssi.

D’après un reporter joint à Téhéran, «les services de sécurité ont été déployés en renfort dans les rues et les avenues de Téhéran». «Il règne une ambiance très lourde. Et en même temps, je ne dois pas vous cacher que beaucoup d’Iraniens se réjouissent discrètement de cet incident», poursuit-il, en évoquant la répression du mouvement Femme, Vie, Liberté que ce président sinistrement connu pour sa brutalité encourage depuis plus d’un an et demi.

Un président ultraconservateur

Ebrahim Raïssi s’était rendu dimanche dans la province de l’Azerbaïdjan orientale, où il a notamment inauguré un barrage en compagnie du président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, à la frontière entre les deux pays. Ebrahim Raïssi, qui a le titre d’ayatollah, est président de la République islamique depuis près de trois ans. Considéré comme un ultraconservateur, il avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d’un scrutin marqué par une abstention record pour une présidentielle et l’absence de concurrents de poids.

Hossein Amir-Abdollahian, lui, âgé de 60 ans, a été nommé à la tête de la diplomatie iranienne par le président Raïssi en juillet 2021. Farouche soutien des groupes pro-Iran au Moyen-Orient, ce diplomate a été proche du puissant général Qassem Soleimani, le chef de la force Qods des Gardiens de la Révolution tué en Irak en 2020 par une frappe américaine.

Par Le Figaro avec Reuters

Sénégal : l’aéroport de Dakar fermé puis rouvert après la sortie de piste d’un Boeing

Mai 9, 2024

Ce jeudi 9 mai, vers 1 heure du matin, un avion Air Sénégal en partance pour Bamako a fait une sortie de piste au décollage. L’incident a blessé 11 des 78 passagers et a provoqué la fermeture de l’aéroport international Blaise-Diagne pendant près de douze heures.

Vue générale de la tour de contrôle de l’aéroport international Blaise-Diagne de Diass, près de Dakar, le 9 mai 2024. © SEYLLOU / AFP
Vue générale de la tour de contrôle de l’aéroport international Blaise-Diagne de Diass, près de Dakar, le 9 mai 2024. © SEYLLOU / AFP

L’aéroport international de Diass, près de Dakar, a été rouvert au trafic jeudi 9 mai, quelques heures après la sortie de piste d’un Boeing affrété par Air Sénégal en partance pour Bamako, qui a fait onze blessés, a annoncé le gestionnaire de l’aéroport.

Des images tournées dans la nuit et publiées jeudi par les médias et sur les réseaux sociaux montrent l’appareil immobilisé dans un terrain envahi par les herbes, en présence de secouristes s’affairant notamment autour d’un blessé. De la fumée et des flammes sont également visibles à proximité de l’aéronef.

« Nous vous informons de la réouverture de l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD). Les opérations aéroportuaires ont repris normalement », a indiqué dans un communiqué le gestionnaire LAS, formé d’un trio comprenant le groupe turc Limak, l’AIBD (public) et Summa, une autre société turque, après l’incident survenu jeudi vers 1 heure du matin.

« Les circonstances exactes restent à déterminer »

Onze personnes ont été blessées, dont quatre grièvement, dans cet incident qui a entraîné la fermeture de l’aéroport de Diass, avait annoncé LAS quelques heures auparavant. L’avion, un Boeing 737/300, affrété auprès d’une compagnie privée, Transair et en partance pour Bamako, « a fait une sortie de piste ce jeudi 9 mai 2024 vers 1 heure du matin », a-t-il indiqué.

L’incident a fait « quatre [blessés] graves » parmi les 11, sur un total de 78 passagers, précise le gestionnaire qui avait annoncé la fermeture de l’aéroport « en attendant que les dispositions prévues soient prises ». Six autres passagers ont été admis en observation dans les services médicaux de l’aéroport, selon la même source, sans plus de détail.

En plus des passagers, l’avion avait à son bord « deux pilotes et quatre membres du personnel [de] cabine », a affirmé le ministère chargé des Transports dans un communiqué distinct qui parle de 79 passagers et dix blessés dont un pilote dans son texte. « Le plan d’urgence a été déclenché par les autorités aéroportuaires dès que l’information leur a été communiquée », a ajouté LAS.

Le gestionnaire a en outre indiqué que « les circonstances exactes de l’incident restent à déterminer, mais une enquête est déjà en cours pour établir les causes de la sortie de piste ». « Des spécialistes de l’aviation, ainsi que des représentants de la compagnie aérienne concernée [Air Sénégal], sont sur place pour examiner de près les données de vol et interroger les membres d’équipage » a-t-il ajouté. « Le Bureau d’enquête et d’analyse [BEA] a ouvert une enquête pour déterminer les causes de l’accident », a dit le ministère chargé des Transports aériens dans son communiqué.

Avec Jeune Afrique

RDC : Kenya Airways suspend ses vols vers Kinshasa après la détention d’employés

avril 29, 2024

La compagnie aérienne Kenya Airways a annoncé lundi 29 avril qu’elle suspendait ses vols « vers Kinshasa » à partir du 30 avril. Cette décision fait suite à l’arrestation et à la détention jugée « illégale » de deux de ses employés en République démocratique du Congo (RDC) depuis une dizaine de jours.

Un avion de passagers exploité par Kenya Airways atterrit à l’aéroport international Jomo Kenyatta, à Nairobi, le 24 mars 2020. © TONY KARUMBA / AFP
Un avion de passagers exploité par Kenya Airways atterrit à l’aéroport international Jomo Kenyatta, à Nairobi, le 24 mars 2020. © TONY KARUMBA / AFP

« En raison de la détention continue d’employés de KQ par l’unité des renseignements militaires à Kinshasa, Kenya Airways [KQ] n’est pas en mesure d’assurer efficacement ses vols sans personnel. En conséquence, nous avons pris la décision difficile de suspendre les vols vers Kinshasa à compter du 30 avril 2024″, explique la compagnie dans un communiqué.

Cette dernière avait demandé vendredi la libération de deux de ses employés de son bureau de l’aéroport de Kinshasa détenus depuis le 19 avril par les services de la Détection militaire des activités anti-patrie (Demiap). Selon Kenya Airways, un tribunal militaire avait accepté la veille une demande de remise en liberté. Les autorités congolaises n’ont pas communiqué sur ces arrestations.

Une cargaison refusée à l’origine de l’arrestation

« La détention continue de nos employés a rendu difficile la supervision de nos opérations à Kinshasa, qui comprennent le service client, la manutention au sol, les activités de fret et, de manière générale, la garantie d’opérations sûres, sécurisées et efficaces », écrit la compagnie dans son communiqué. « Nous demandons également que notre personnel soit traité avec humanité et respect pendant cette détention illégale », ajoute-t-elle.

Kenya Airways affirmait vendredi que « la raison de leur arrestation était l’absence de documents douaniers concernant une cargaison de valeur qui devait être transportée sur un vol KQ le 12 avril 2024 ». Mais cette cargaison, dont le contenu reste pour l’instant inconnu, « n’a pas été chargée, ni acceptée par KQ en raison d’un dossier de documentation incomplet », soulignait Kenya Airways, déplorant que « tous les efforts pour expliquer aux officiers militaires que KQ n’avait pas accepté la cargaison en raison de documents incomplets se [soient] révélés vains ».

Faisant partie des principales compagnies africaines, Kenya Airways a été fondée en 1977 après la disparition d’East African Airways. Elle dessert 45 destinations, dont 37 en Afrique.

Par Jeune Afrique avec AFP

Accident aux États-Unis d’un autocar qui transportait de jeunes athlètes québécois

avril 21, 2024

Un autocar dont le pare-brise est complètement fracassé à la suite d'un accident.

Aucun athlète n’a été blessé, mais un entraîneur qui se trouvait à l’avant de l’autocar a subi une fracture à la jambe. Photo : Courtoisie

Un autocar qui transportait une quarantaine de jeunes athlètes québécois a eu un accident dans la nuit de vendredi à samedi à Greenville, dans l’État de la Virginie, aux États-Unis.

Aucun athlète n’a été blessé, mais un entraîneur qui se trouvait à l’avant de l’autocar a subi une fracture à la jambe et doit être opéré.

Le groupe se composait d’élèves athlètes en Sport-études des écoles secondaires Marie-Rivier de Drummondville et Fadette de Saint-Hyacinthe.

Le groupe se rendait en Floride pour assister à un tournoi de baseball, un événement sportif organisé par la Fédération de baseball du Québec, a expliqué Normand Pagé, secrétaire général des communications du Centre de services scolaire des Chênes.

Les circonstances de cet accident restent à déterminer.

L’administrateur de l’organisme Baseball Centre-du-Québec, Mathieu Audet, n’était pas du voyage, mais il est en contact étroit avec l’équipe.

Une des hypothèses, c’est que le chauffeur de l’autobus se serait endormi. Il y a eu déviation de la route et il y a eu collision avec des arbres, a déclaré M. Audet en entrevue à Radio-Canada.

Par écrit, l’entreprise de transport Autobus Fleur de Lys a indiqué que les deux chauffeurs qui faisaient le voyage n’ont pas été blessés et qu’ils sont sains et saufs.

Les chauffeurs ont rapidement avisé la direction de l’entreprise, qui a immédiatement envoyé un autobus pour ramener tout le monde à la maison à la suite de l’accident. Tous les passagers, à l’exception de l’entraîneur qui est toujours en observation à l’hôpital, sont maintenant sur la route du retour.

« Comme les enquêtes sont présentement en cours, l’entreprise ne fera pas d’autres commentaires pour le moment », ajoute-t-elle.

Le Centre de services scolaire des Chênes indique que tous les athlètes ont été rapidement pris en charge et transportés à un hôtel à proximité du lieu de l’accident.

Par Radio-Canada avec des informations de Raphaëlle Drouin, d’Angie Landry et de Marie-Hélène Rousseau

Canada-Incendie non maîtrisé : l’état d’urgence déclaré à Happy Valley-Goose Bay

avril 19, 2024

Un feu intense ravage une tour d'aéroport.

Un incendie qui s’était déclaré vendredi dans l’ancienne tour de l’aéroport de Happy Valley-Goose Bay, à Terre-Neuve-et-Labrador, s’est propagé et n’a toujours pas été maîtrisé. L’état d’urgence a été déclaré. Photo: Radio-Canada/Heidi Atter

La Ville de Happy Valley-Goose Bay dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador a déclaré l’état d’urgence vendredi soir à la suite de « plusieurs explosions » lors d’un incendie incontrôlé à proximité de matières explosives.

Les autorités demandent aux habitants du secteur de rester à au moins un kilomètre de la zone qui s’étend de l’extrémité de l’aéroport aux quais.

À l’heure actuelle, cinq artères sont directement touchées : les rues Halifax, Toronto, Winnipeg, London ainsi que l’avenue Ottawa.

L’incendie s’est déclaré dans l’ancienne tour de l’aéroport, dans le bâtiment de Strachan, près du vieux hangar Vulcan.

Une épaisse colonne de fumée s'élève au-dessus d'un immeuble en bois qui est la proie des flammes.

Un incendie qui s’est déclaré dans l’ancienne tour de l’aéroport à Happy Valley-Goose Bay n’a pas pu être maîtrisé rapidement et s’est propagé. Photo: Radio-Canada/Heidi Atter

Pour la sécurité du public, les propriétaires sont fortement encouragés à ne pas se rendre sur leur propriété pour le moment, a déclaré la Gendarmerie royale du Canada (GRC), dans un communiqué publié peu après 22 h, heure locale.

Dans une déclaration publiée sur X (ex-Twitter), le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, a déclaré qu’il s’était entretenu avec le député Perry Trimper et qu’il avait offert son plein soutien au maire George Andrews.

Nous serons là pour aider de toutes les manières possibles, a-t-il affirmé.

Avec Radio-Canada

Leurs véhicules volés, ils pensent quitter le Canada ou poursuivre les constructeurs

avril 13, 2024

Un voleur de voiture en action tard dans la nuit, portant des vêtements noirs.

Des Canadiens dont la voiture a été volée évaluent leurs options. Photo: Getty Images/South_Agency

Kamran Hussain s’est installé au Canada en 2017. Sept ans plus tard, un matin de janvier, il se réveille et constate la disparition de son Toyota Highlander. Le voleur avait fracassé les vitres du véhicule pour y entrer.

L’employé d’une entreprise de télécommunication dit avoir choisi le Canada parce qu’il pensait pouvoir y vivre en toute sécurité. L’épidémie de vols de véhicules au pays le pousse maintenant à mettre en doute cette conviction.

Songe-t-il à quitter le pays ? J’examine les options, répond-il. J’avais quitté mon pays, l’Inde, à cause de l’instabilité. Alors, tous ces vols par effraction et la hausse de la criminalité sont une source de grande inquiétude pour moi.

L’augmentation de vols de véhicule s’accompagne d’une hausse des violations de domicile, des vols violents et de la violence armée dans la grande région de Toronto, dit la police de la Ville Reine.

Équité Association, un organisme national fondé par des compagnies d’assurances, dit que pour la première fois en Ontario, la valeur totale des véhicules volés avait dépassé un milliard de dollars l’an dernier.

Poursuivre les constructeurs?

Laura Paquette, une travailleuse sociale de la grande région de Toronto, a aussi vu son véhicule être dérobé. Le 10 janvier, vers 4 h, des voleurs ont réussi à déverrouiller les portes de son VUS avant de partir avec le véhicule.

J’étais sous le choc. J’ai réveillé mon conjoint et je lui ai dit ‘Quelqu’un est en train de voler notre camion.’ Nous sommes descendus et il était parti.Une citation deLaura Paquette

Elle s’interroge sur la facilité avec laquelle les voleurs ont pu s’emparer de son VUS. Elle aimerait bien que les constructeurs automobiles acceptent une forme de responsabilité.

Pourquoi est-ce aux consommateurs de se protéger? demande-t-elle. « L’achat d’un véhicule est un gros investissement. Alors pourquoi est-ce si facile de les voler? Pourquoi dois-je envisager une solution radicale pour prévenir un vol?, poursuit-elle.

Les policiers ont finalement retrouvé son véhicule, mais des réparations importantes étaient requises. Elle a aussi dû dépenser 2000 $ pour une voiture de location et continuer de payer les assurances de son VUS volé.

Les constructeurs automobiles, pense-t-elle, doivent être tenus responsables. Elle explore les recours légaux possibles.

Le crime organisé impliqué

Le Service de police de la Ville de Toronto ainsi que Bryan Gast, vice-président, service d’enquête à l’organisme Équité Association, associent la montée des vols au crime organisé.

La surintendante de l’état-major de la police de Toronto, Pauline Gray, dit que les vols de véhicule figurent parmi les trois principales sources de revenus du crime organisé.

Bryan Gast a loué le travail de coordination des différents corps policiers pour riposter aux voleurs, mais le succès de l’entreprise ne pourra être mesuré qu’à une seule dimension.

Le but est de renverser la tendance, d’aplanir la courbe jusqu’à une ligne plate et, ultimement, de constater un déclin, conclut Bryan Gast.

Par Radio-Canada avec La Presse canadienne

Un bateau rempli de cadavres a été repéré par des pêcheurs au large du Brésil

avril 13, 2024

BOGOTA — Un petit bateau rempli de cadavres en décomposition a été repéré samedi par des pêcheurs au large de la côte nord-est du Brésil, selon les médias locaux.

Le bureau du procureur général du Brésil a déclaré dans un communiqué avoir envoyé une équipe médico-légale sur place pour déterminer d’où venaient les corps et le bateau.

Certaines informations indiquent qu’il pourrait y avoir jusqu’à 20 cadavres dans le bateau, a affirmé le bureau du procureur général dans un communiqué. Une enquête sur l’incident a été ouverte.

Le bateau flottait au large des côtes de l’État du Para, dans un endroit isolé à environ 300 kilomètres de la capitale de l’État, Belém.

Ce n’était pas la première fois que des navires contenant des cadavres sont repérés par des pêcheurs de la côte ouest de l’océan Atlantique. 

En 2021, au moins sept bateaux remplis de cadavres se sont échoués au Brésil et dans les Caraïbes orientales.

Les enquêtes menées par l’Associated Press et les autorités locales ont déterminé que certains de ces bateaux transportaient les cadavres de migrants africains qui tentaient de rejoindre les îles Canaries, mais avaient raté leur cible et dérivé pendant des semaines dans l’océan Atlantique.

La Presse canadienne avec The Associated Press

Au Sénégal, le Port autonome de Dakar navigue toujours en eaux troubles

avril 13, 2024

Pour limiter la congestion portuaire tout en maintenant le même dynamisme économique, le PAD, en plein cœur de la capitale, doit relever d’importants défis structurels, dont celui de la position géographique.

Le Port autonome de Dakar (PAD) voit passer plus de 70 % des importations du Sénégal. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique
Le Port autonome de Dakar (PAD) voit passer plus de 70 % des importations du Sénégal. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique

La congestion portuaire est souvent la manifestation d’un certain dynamisme de l’économie. C’est le cas au Port autonome de Dakar (PAD), au Sénégal, où les volumes conteneurs à l’import augmentent en moyenne de 10 % par an (plus de 12 % entre 2023 et 2024). Mais cette congestion peut aussi se révéler pénalisante pour les différents acteurs, sur les plans opérationnel, économique et financier. En effet, elle est à l’origine de fortes tensions au sein de « la communauté portuaire ».

Si l’exaspération et la lassitude des différents protagonistes face à cette congestion sont compréhensibles, la grève et le boycott ne sont sûrement pas la panacée : ils contribuent à dégrader davantage la situation. Toute solution à cet étranglement progressif du principal point d’entrée des marchandises dans le pays ne peut être qu’inclusive, globale et interactive, ce qui condamne tous les acteurs du secteur à coopérer. Le PAD voit passer plus de 70 % des importations du Sénégal.

Maersk, MSC et CMA CGM présents au Sénégal

Les trois plus grands acteurs maritimes mondiaux y sont représentés : MaerskMediterranean Shipping Company (MSC) et CMA CGM. Des logisticiens de premier plan aussi, comme Dakar Terminal, DP World et Africa Global Logistics. Pendant la crise du Covid-19, le PAD a travaillé sans relâche et les dockers ont déchargé des tonnages, jours et nuits, en shifts successifs, pour maintenir le pays en vie. Le dimanche 24 mars, après s’être rendu aux urnes pour la présidentielle, dockers, logisticiens, recruteurs et armateurs sont retournés au travail.

Pour limiter la congestion portuaire tout en maintenant le même dynamisme, le PAD doit relever d’importants défis structurels. Le premier d’entre eux est celui de la position géographique. Les flux du PAD, port urbain s’il en est, côtoient et cohabitent avec ceux de la cité urbaine. Viennent ensuite l’exiguïté et l’inadaptation des installations portuaires, en particulier celles du terminal à conteneurs, lequel est vite saturé. En tant que société nationale à vocation commerciale, le PAD ne peut traiter ses utilisateurs comme de simples usagers : il se doit de les considérer comme des clients auxquels une qualité de service de standard international est due.

De nombreux autres travers peuvent être relevés. Comme l’absence, jusqu’à une date récente, de bretelle ferroviaire, les lourdeurs administratives, le non-fonctionnement administratif du port 24 heures sur 24, la persistance de procédures fastidieuses et de mauvaises pratiques, l’incivisme des usagers, le manque de coordination intégrale de la chaîne logistique induisant la lenteur des opérations de déchargement des conteneurs. Surtout, le « port du futur » prévu à Ndayane, sur la Petite-Côte, à 70 km au sud de Dakar, tarde à voir le jour. Un exemple pour bien se rendre compte du chemin à parcourir, celui du principal concurrent du Sénégal sur le marché de l’hinterland : la Côte d’Ivoire, qui dispose déjà de trois terminaux à conteneurs…

Au PAD, le ralentissement voire la paralysie de l’ensemble de la chaîne logistique – avec comme corollaire des coûts additionnels qui contribuent à alimenter l’inflation générale – ne saurait donc être une option. En effet, ces pénalités sont la source de conflits récurrents entre les différents protagonistes. Et si l’on n’y prend garde, des métiers comme ceux de transitaire, de transporteur et d’armateur pourraient bien disparaître. Il est essentiel que la communauté portuaire prenne ses responsabilités.

Des acteurs condamnés à coopérer

Cela suppose, à court terme, qu’elle réduise la pression sur le terminal et fluidifie davantage l’écosystème portuaire en trouvant des zones de stockage temporaires aux encablures du port, en simplifiant les procédures, en supprimant les inlassables opérations d’actualisation auxquelles sont astreints les usagers et en maintenant l’activité du port 24 heures sur 24. Et le benchmarking peut y contribuer.

Déjà, l’autorité portuaire prend des initiatives heureuses qui méritent d’être saluées, comme la digitalisation en cours des services, laquelle devrait conduire à la mise en place d’un guichet unique. Reste à concrétiser, le projet, salutaire, du « port du futur », qui devra s’accompagner d’une anticipation de la circulation des flux. Si le point de livraison principal demeure Dakar, nous risquons d’y ramener la difficile gestion des flux de centaines de camions par jour.

Le PAD n’est pas une exception. Plusieurs ports de la sous-région ouest-africaine font face, peu ou prou, à ce phénomène de congestion dont la résolution passe par une action conjointe des acteurs. En s’arc-boutant sur des positions extrémistes, ils pourraient tous y perdre. Les transporteurs, qui effectueraient moins de rotations ; les transitaires, qui s’acquitteraient de frais supplémentaires prohibitifs ; les armateurs, dont les équipements seraient retenus ; les clients, qui se verraient imposer des charges additionnelles liées à la constitution de stocks trop importants. Et, au bout de la chaîne, le consommateur final devra supporter l’addition. D’une manière ou d’une autre.

Avec Jeune Afrique par

Ousseynou Nar Guèye, Éditorialiste sénégalais, fondateur du site d’information Tract.sn

Canada: La police et les services frontaliers récupèrent près de 600 voitures volées

avril 3, 2024

Les trois quarts des véhicules récupérés à Montréal dans le cadre du Projet Vector ont été volés en Ontario.

Une affiche du port de Montréal devant des conteneurs maritimes.

Environ 75 % des véhicules récupérés au port de Montréal ont été volés en Ontario. Photo: Radio-Canada/Ivanoh Demers

Issue d’une collaboration entre l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et la Police provinciale de l’Ontario (PPO), l’opération baptisée Projet Vector a permis aux autorités de retrouver au port de Montréal des centaines de voitures volées depuis décembre 2023, dont la majeure partie proviennent de l’Ontario.

Pour lutter contre le vol de voitures et le crime organisé dans l’industrie du remorquage, l’Ontario a mis sur pied une équipe spéciale baptisée PATT (Provincial Auto Theft and Towing Team) qui travaille depuis plusieurs mois avec l’ASFC, mais aussi avec la Sûreté du Québec (SQ), le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et Équité Association (qui lutte contre les crimes d’assurance), pour traquer les voleurs et retrouver les véhicules volés.

Guidés par du renseignement criminel en provenance de plusieurs corps municipaux de la région de Toronto, les enquêteurs ontariens et québécois mènent une offensive contre les vols de voitures qui sont devenus un fléau au pays, dont Montréal et Toronto sont les épicentres.

Or, beaucoup de ces enquêtes conduisent les policiers au port de Montréal, qui est l’une des plaques tournantes au Canada du trafic de véhicules volés vers l’étranger, où ils sont revendus à prix d’or par des réseaux criminels.

Le Projet Vector a perturbé des réseaux criminels qui profitent du marché canadien de l’exportation pour vendre des véhicules volés. Une citation de Marty Kearns, sous-commissaire à la Police provinciale de l’Ontario

Selon un bilan publié mercredi, le Projet Vector a permis l’inspection de 390 conteneurs maritimes dans le port de Montréal dans lesquels 598 véhicules volés ont été retrouvés. De ce nombre, 483 véhicules avaient été volés en Ontario et 115 au Québec.

La valeur des véhicules retrouvés oscille autour de 34,5 millions de dollars.

Les trois quarts des véhicules saisis avaient été volés en Ontario, où plus de 30 000 véhicules ont été subtilisés en 2023, soit une voiture toutes les 14 minutes.

Au Québec, près de 13 400 voitures ont été volées en 2023, un bond de 255 % par rapport à 2020, selon les données de la SQ.

Le corps de police a mobilisé le 5 février dernier une trentaine d’agents de l’escouade mixte de la Rive-Nord, qui réunit 11 corps policiers municipaux, pour concentrer nos efforts d’enquête sur les exportateurs et les transporteurs, a rappelé le directeur général adjoint aux enquêtes criminelles de la SQ, Benoit Dubé, en conférence de presse.

Le gouvernement fédéral estime qu’environ 90 000 voitures sont volées chaque année au Canada, ce qui entraîne des coûts d’environ 1 milliard de dollars pour les assurés et les contribuables canadiens.

Exportés à l’étranger à bord de conteneurs maritimes, les milliers de véhicules volés chaque année au Canada sont revendus à très fort prix en Asie, en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient, ce qui constitue une manne pour les organisations criminelles, qui en tirent des millions de dollars de revenus.

D’où l’importance de la collaboration des Services frontaliers avec les corps de police pour intervenir en amont et enrayer le trafic avant que les véhicules ne franchissent les frontières. Ce qui n’est cependant pas une tâche facile compte tenu du volume de marchandises à contrôler, souligne l’ASFC.

Plus d’un million de conteneurs transitent par le port [de Montréal] chaque année et la grande majorité des marchandises qu’ils contiennent sont légitimes. Le défi de l’ASFC, c’est d’intercepter le faible pourcentage de ces biens illicites sans nuire à notre économie en ralentissant la fluidité du commerce.Une citation deAnnie Beauséjour, directrice régionale pour le Québec à l’Agence des services frontaliers du Canada

Deux policiers devant une voiture volée.

La majeure partie des voitures volées au Canada prennent le chemin de l’étranger. Photo: Radio-Canada/Police Régionale de York

Des crimes de plus en plus violents

Selon la police, de nombreux véhicules récupérés dans le cadre du Projet Vector sont liés à des braquages de véhicules et à des violations de domicile avec agression.

Le fait est que les voleurs de voitures, aujourd’hui, procèdent en piratant les clés électroniques des véhicules. Et pour ce faire, ils doivent s’approcher le plus possible de la clé afin de capter et de relayer le signal de la puce électronique qu’elle contient. Plusieurs voleurs entrent carrément en force dans les résidences pour s’emparer des clés. D’autres volent directement les voitures convoitées à la pointe d’une arme lorsque leur propriétaire est au volant.

De 2021 à 2023, la PPO a constaté une augmentation de 206 % des vols de voitures avec violence ou violation de domicile.

Lors d’un point de presse conjoint, le 22 mars, la Police provinciale de l’Ontario, le SPVM et la SQ rapportaient l’arrestation de 34 personnes dans la région de Montréal (Nouvelle fenêtre) liées à des dizaines de vols de voitures commis en Ontario.

De nombreux Québécois ont été arrêtés en Ontario depuis un an en lien avec des vols de voitures. Selon Équité Association, des organisations criminelles basées au Québec orchestrent des vols de voitures jusqu’en Alberta pour les ramener ensuite jusqu’au port de Montréal.

Avec Radio-Canada par Stéphane Bordeleau

Afrique du Sud: Jacob Zuma sain et sauf après une collision avec un chauffard ivre

mars 31, 2024

L’ancien président sud-africain est sorti indemne d’un accident de voiture survenu dans la nuit de jeudi à vendredi. Toujours prompt à crier au complot, son entourage dit ne pas croire à une coïncidence.

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, en déplacement à Phillipi (Le Cap), le 10 mars 2024, à l’approche des élections présidentielles du 29 mai 2024. © GIANLUIGI GUERCIA / AFP
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, en déplacement à Phillipi (Le Cap), le 10 mars 2024, à l’approche des élections présidentielles du 29 mai 2024. © GIANLUIGI GUERCIA / AFP

L’accident a eu lieu quelques heures après que les autorités électorales ont interdit à Jacob Zuma de participer aux élections générales du 29 mai. La voiture du conducteur « est entrée en collision avec le véhicule blindé officiel de l’ancien président Jacob Zuma », a déclaré la police sud-africaine (SAPS) dans un communiqué.

Le chauffard de 51 ans a été arrêté dans la province de KwaZulu-Natal « pour conduite en état d’ivresse ainsi que pour conduite imprudente et négligente », a précisé la SAPS. Ni Jacob Zuma ni ses gardes du corps n’ont été blessés et l’ancien dirigeant, âgé de 81 ans, a été ramené chez lui.

Le vétéran du Congrès national africain (ANC) au pouvoir avait été contraint de quitter ses fonctions en 2018 après avoir été accusé de corruption, mais il reste influent. En décembre, il a annoncé qu’il ferait campagne pour le parti d’opposition Umkhonto we Sizwe (MK) récemment créé, une tentative de relancer sa carrière qui a porté un coup dur à l’ANC.

Mercredi, l’ANC a déposé une nouvelle requête auprès du tribunal contre le parti MK, après avoir été débouté à l’issue d’une première requête, affirmant que son nom et son logo étaient similaires à ceux de la branche militaire de l’ANC, aujourd’hui dissoute, et que cela pouvait tromper ou nourrir la confusion chez les électeurs.

« Un jeu sournois »

Le porte-parole de MK, Nhlamulo Ndhlela, a déclaré que la collision entre les voitures n’était, selon lui, pas une coïncidence. « Le ministre de la Police responsable de l’unité de protection de l’ancien président n’a pas modernisé son véhicule depuis huit ans, et c’est la même personne qui a évoqué dans des messages un enterrement de Jacob Zuma », a-t-il déclaré.

« Il s’agit d’un jeu sournois », estime Nhlamulo Ndhlela, en affirmant que la voiture de Jacob Zuma a été spécifiquement visée dans le cortège. L’accident a inspiré des théories complotistes sur les réseaux sociaux. Le chauffard devrait comparaître devant le tribunal mardi.

Lors des élections de mai, l’ANC pourrait – selon les observateurs – passer sous la barre des 50 % des voix pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir à la fin de l’apartheid en 1994, plombé par la faiblesse de l’économie et des accusations de corruption et de mauvaise gestion.

Interrogé sur l’état de santé de Jacob Zuma, Nhlamulo Ndhlela a déclaré : « Il est de bonne humeur, comme toujours, et a ri ce matin de l’accident, mais cela ne veut pas dire qu’il l’a pris à la légère et qu’il n’est pas conscient de ce qui se passe. »

Par Jeune Afrique (Avec AFP)