Archive for the ‘Insolite’ Category

Canada: Un fermier retrouve un morceau de débris spatial dans son champ

Mai 15, 2024

Un déchet spatial retrouvé par Barry Sawchuk, un agriculteur d'Ituna, en Saskatchewan.

« Nous savions que ça venait du ciel. Cela ne pouvait pas être arrivé là tout seul », explique Barry Sawchuk. Photo : Radio-Canada/Adam Bent

Un agriculteur saskatchewanais a retrouvé un objet inusité dans son champ qui pourrait provenir d’une capsule spatiale de SpaceX.

Barry Sawchuk, qui exploite une ferme près d’Ituna, au nord-est de Regina, a trouvé un débris géant dans son champ.

L’homme de 66 ans s’est dit choqué d’apprendre que ce débris provenait probablement d’un engin spatial.

Ce n’est pas tous les jours que l’on trouve des débris spatiaux dans son champ, affirme Barry Sawchuk.

C’est en menant des tests d’humidité dans son champ à la fin du mois d’avril que l’agriculteur a découvert cet objet. Sa famille n’avait jamais rien trouvé de semblable dans sa propriété auparavant.Un déchet spatial retrouvé par Barry Sawchuk, un agriculteur d'Ituna, en Saskatchewan, le 13 mai 2024.

Jonathan McDowell, un astrophysicien de Harvard, croit que cette découverte est probablement liée à la capsule Dragon de SpaceX. Photo : Radio-Canada/Adam Bent

Barry Sawchuk indique que l’objet ressemble à un morceau de fibre de carbone brûlé avec une structure en aluminium qui ressemble à un nid d’abeilles à l’intérieur. Il semble qu’il y ait aussi un cylindre hydraulique dans cet objet.

Nous savions que ça venait du ciel. Cela ne pouvait pas être arrivé là tout seul. Une citation de Barry Sawchuk, agriculteur

L’un de ses fils a fait des recherches et a conclu qu’il devait s’agir d’un débris spatial. La famille a accordé une entrevue à un journal local après cette découverte.

Possiblement un débris de SpaceX

Samantha Lawler, professeure agrégée d’astronomie à l’Université de Regina, a vu des photos de ce morceau de débris. Elle croit qu’il s’agit d’un déchet spatial.

Elle a aussi envoyé des photos et des informations concernant ce débris à son confrère Jonathan McDowell, un astrophysicien de Harvard.

Ce dernier s’intéresse aux lancements spatiaux et croit que cette découverte est probablement liée à la capsule Dragon de SpaceX.

Cet engin spatial est revenu sur terre en février avec quatre passagers de la Station spatiale internationale.

Jonathan McDowell a indiqué sur les réseaux sociaux que la trajectoire du tronc du vaisseau était passée à quelques kilomètres du champ saskatchewanais où le débris a été retrouvé.

SpaceX n’a pas répondu à une demande de commentaires.

Pour sa part, le Bureau de la sécurité des transports du Canada a confirmé qu’aucun signalement d’aéronef ne permettait d’expliquer la présence de cet objet.

De plus en plus de déchets spatiaux

Samantha Lawler explique que la capsule Dragon de SpaceX est utilisée pour envoyer des personnes à la Station spatiale internationale.

Son coffre, qui fournit de l’énergie au vaisseau pendant le vol et pendant qu’il se trouve sur la station, est éjecté lorsque l’engin entre dans l’atmosphère.

Le coffre est alors censé se consumer, mais ce n’est pas toujours le cas.

En 2022, des débris ont été retrouvés sur des terres agricoles en Australie. L’Agence spatiale australienne avait confirmé, à l’époque, que ces débris provenaient d’une mission de SpaceX.

Des objets soupçonnés d’être des débris spatiaux ont aussi été trouvés l’année précédente dans une ferme dans l’État de Washington, aux États-Unis.

Samantha Lawler pense que d’autres débris atterriront sur la terre au fur et à mesure que les entreprises privées développent leurs propres activités spatiales. Chaque fusée, qu’elle transporte des personnes ou des satellites, laisse derrière elle des matériaux en orbite.

L’entreprise SpaceX possède déjà plus de 5000 satellites.

Selon Samantha Lawler, le suivi des déchets dans l’espace est aléatoire. Elle étudie l’augmentation spectaculaire du nombre de satellites et ses effets sur l’astronomie et la chimie atmosphérique.

Cela fait cinq ans que j’en parle et voilà qu’un débris tombe à une heure de chez moi, affirme Samantha Lawler. C’est fou. Cela me touche vraiment de près.

Radio-Canada par Coralie Hodgson avec les informations de La Presse canadienne

Gabon : Ali Bongo entame une grève de la faim

Mai 15, 2024

L’ancien président gabonais, Ali Bongo, et ses deux plus jeunes fils ont entamé une grève de la faim pour protester contre la « séquestration » et les « actes de torture » dont plusieurs membres de leur famille seraient victimes.

L’annonce a été faite le 14 mai par les avocats de la famille Bongo, qui ont indiqué également qu’une plainte a été déposée devant le Tribunal judiciaire de Paris.

Soutenu par ses deux autres fils Jalil et Bilal Bongo, eux aussi en résidence surveillée, Ali Bongo proteste contre les actes barbares dont seraient victimes sa femme Sylvia, son fils et proche conseiller Nouredinne.

Selon les avocats de la famille Bongo, Nouredinne a été soumis à des sévices inhumains, allant des coups de fouet à des tortures à l’électricité avec un taser, en passant par des étranglements et des coups avec des objets contondants tels qu’un marteau et un pied de biche. Sylvia aurait, elle, fait l’objet de coups et d’étranglements.

Une plainte a été déposée à Paris, pour obtenir la désignation d’un juge d’instruction chargé d’enquêter sur ces allégations. Une première plainte simple déposée par Sylvia Bongo en septembre dernier avait déjà été classée sans suite.

Ali Bongo Ondimba a perdu le pouvoir suite à un coup d’État mené par le général Brice Oligui Nguema, en août 2023.

Avec Adiac-Congo par Yvette Reine Nzaba

Congo-Kintélé : Le colonel Oyoki de la DGSP retrouvé mort dans un hôtel juste après avoir joui sur sa Mbappé

Mai 14, 2024

Le bounga bounga qui s’est installé dans la meute militaro-politique du Congo vient de faire son énième victime en la personne d’un officier supérieur des forces armées congolaises. « Il est mort au combat comme Papa Wemba » chuchotent les songueurs qui auraient bien aimé que ce combat soit celui de la défense de la patrie. Grand amoureux des mineures qu’il gâtait avec des cadeaux, le colonel Luc Oyoki est décédé sur l’une d’elles suite d’un AVC juste après fini de jouir. «  Au moins il est mort dans le goût ».

C’est dans une auberge discrète située à Kintélé au nord de Brazzaville que le corps sans vie du colonel Luc Oyoki a été retrouvé par la réceptionniste après l’alerte de la mineure de 17 ans qui l’accompagnait.

Quelques heures plus tôt, le couple avait pris leur quartier dans une chambre climatisée avec grand écran plasma, frigo et une vue splendide sur le paysage de Kintélé. A en croire le témoignage de la mineure, son Suggar Dady Luc Oyoki était un habitué des aphrodisiaques et aurait mis 45 minutes sur elle avant de jouir.

Dans son goût, le colonel Luc Oyoki aurait lancé des cris de victoire en langue Mbochis avant de se plaindre du cœur : « Ah ngai motema moto ! » répétait-il avant de s’écrouler. Apeurée par cette triste expérience, la mineure a alerté la réceptionniste qui s’est rendu immédiatement dans la chambre accompagnée d’un agent de sécurité.

Ignorant les premières mesures de secours face à une telle situation, les deux employés de cette auberge n’ont fait que constater le décès du colonel et ont couvert son corps d’un drap avant d’alerter la police.

Selon cette mineure qui vit encore chez ses parents à Nkombo, elle était depuis trois mois juste en relation avec le colonel. C’est un petit à confiance de l’officier qui les aurait mis en contact. Face au reproche de sortir avec un vieux, elle a rappelé que c’était non seulement un bon payeur, mais aussi une bonne machine au lit.

Le colonel Luc Oyoki laisse une veuve et cinq enfants dont une fille de 17 ans aussi. Il était détaché à la sécurité présidentielle et âgé de 49 ans. Que Dieu veille sur l’âme de vaillant « dobeur » mort au champ de bataille.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Congo-Mouyondzi : comment tous les sorciers et animistes s’organisent pour se défendre des agriculteurs Rwandais

Mai 9, 2024

La cession des terres aux Rwandais qui est le résultat d’une cachexie vésanique d’un pouvoir errant capitalise depuis plusieurs semaines toutes les feuilles de choux parues dans notre pays. Dans la Bouenza, les terres de Massangui dans la contrée Mterienne de Yamba, personne ne veut entendre de la présence rwandaise. « Nous sommes un peuple travailleur d’où on nous appelle MTR (Mouyondzi Travaille et Ravitaille), et en quoi les Rwandais feront mieux ? » se demandent les Mikengués qui se réjouissent des réunions fréquentes des cinq districts du Grand Mouyondzi pour se préparer à l’arrivée des envahisseurs Rwandais. Tous les sorciers et animistes Béembé, Téké, Lali, Yari et Mikengués peaufinent des stratégiques pour mettre en échec ce plan macabre du clan Sassou.

Dans le Grand Mouyondzi qui englobe les districts de Mabombo, Yamba, Tsiaki, Kingoué et Mouyondzi Poste, tout le monde est décidé à infliger aux Rwandais le même traitement qu’aux militaires Angolais en 1997. Un général angolais n’a-t-il pas succombé suite aux attaques des fourmis et abeilles?

Depuis des semaines, il a été demandé à tous les fils du Grand Mouyondzi encore détenteurs des pouvoirs ancestraux de se manifester dans une grande coalition contre la menace qui pèse sur la contrée. Au cours de ces réunions qui se tiennent à Kingoué, les Mteriens élaborent des stratégies pour répondre à l’arrivée des Rwandais.

Des visites nocturnes et journalières ont été effectuées à Massangui sur les terres cédées au Rwanda par Denis Christel Sassou Nguesso et Françoise Joly. « Face à un ennemi externe, tout Mouyondzi doit être uni » rappelle la doyenne Moukietou de Bousoumouna 2.

Le Grand Mouyondzi étant dans la Bouenza, les sorciers Kamba, Dondo, Sundi, Kuni participent aussi à ces rencontres pour apporter leur contribution contre cette haine envers leur département. « Les Rwandais fuiront d’eux-mêmes ! » rassure le vieux Ngouala de Bouansa. Pour revenir à l’épineuse question des cessions des terres congolaises au Rwandais, il est difficile de comprendre les raisons qui pouvaient pousser un Président de la République à mettre en musique des idées aussi saugrenues.

Céder des terres aux Rwandais, c’est abandonner un secteur considéré depuis des lustres comme la priorité des priorités ; c’est laisser un pan entier de notre économie être contrôlé par des étrangers ; c’est laisser des mouvements financiers, qui seront assurés par une banque Rwandaise, échapper au contrôle de notre pays ; en somme, c’est vouloir la destruction totale du Congo.

Qu’adviendra-t-il des populations de l’arrière-pays, qui ne demandent et ne reçoivent rien de la part d’un pouvoir PCT qui a totalement démissionné, si elles sont privées du seul moyen qui leur permet de subvenir à leurs besoins vitaux ?

L’installation des entrepreneurs Rwandais, guidés par le rêve d’expansion à travers une production de masse et des moyens de production plus performants, aura une incidence négative sur la production locale de nos paysans, ce qui entraînera de facto une baisse des coûts, donc l’appauvrissement de cette frange de la population, qui sera poussée à la mendicité et à une incapacité d’autofinancement (études de enfants et des étudiants, acquisition des biens et services, soins, …).

Ainsi poussés à la survie, ces congolais vont s’appauvrir davantage et seront définitivement éloignés du monde du travail et donc à l’émancipation. Vouloir volontairement de l’effondrement de la production locale qui est l’incarnation de la principale source de revenus des populations pauvres, c’est aussi priver les congolais majoritairement du secteur informel, de l’essentiel de l’argent qui circule dans les différents marchés du pays.

Seul l’idéal de détruire certains départements de notre pays peut pousser un pouvoir à ne pas vouloir financer des agriculteurs locaux et trouver mieux de les abandonner à la merci des carnassiers qui ont fait la démonstration dans de nombreux pays qu’ils manquent cruellement d’empathie.

Ce n’est pas parce que ce pouvoir qui a dilapidé les 300 milliards alloués au Fonds de Soutien à l’Agriculture a échoué, qu’il lui faut désormais cacher sa kleptomanie, blotti derrière des trublions qui demain revendiqueront ces terres comme étant les leurs.

Ce pouvoir qui semble appliquer à la lettre la théorie de l’obsolescence de l’homme en décidant de participer de façon indirecte à l’enfantement de congolais jetables, ne mérite aucune bienveillance de la part d’un peuple qui n’a plus rien à perdre.

Tous les congolais doivent se lever pour arrêter ce projet infâme et fétide. Aussi, tout calcul politique derrière cette stratégie scélérate, est voué à l’échec.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Immigration Canada révoque sa citoyenneté 32 ans plus tard

Mai 8, 2024

Le ministre canadien de l’Immigration, Marc Miller, refuse de commenter.

Arielle Townsend à l'extérieur.

Arielle Townsend avait obtenu la citoyenneté canadienne lorsqu’elle était bébé, mais Immigration Canada affirme 32 ans plus tard qu’il s’agissait d’une « erreur ». Photo: Arielle Townsend

Arielle Townsend a obtenu la citoyenneté canadienne lorsqu’elle était bébé. Trente-deux ans plus tard, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) affirme toutefois qu’il s’agissait d’une « erreur », parce que sa mère n’avait pas encore prêté serment à l’époque.

Plus tôt cette semaine, IRCC a révoqué la citoyenneté canadienne de la femme d’Ajax en banlieue de Toronto, après l’avoir informée de cette possibilité en septembre dernier.

Votre certificat de citoyenneté n’est plus valide, peut-on lire dans la lettre reçue par Mme Townsend.

Le Ministère l’invite à déposer une requête de citoyenneté à titre « discrétionnaire » pour que la demande puisse être traitée de façon « urgente ». Pour ce faire, elle devra débourser des frais de 600 $.

C’est renversant d’avoir à demander la citoyenneté, alors que vous étiez citoyen, ou du moins vous pensiez l’être, toute votre vie. Une citation de Arielle Townsend, demanderesse

Son cauchemar a commencé à la suite d’une requête pour obtenir un nouveau certificat de citoyenneté, après avoir perdu l’original.

Une « erreur », dit Immigration Canada

Mme Townsend est née en Jamaïque en octobre 1991. Sa mère, qui habitait au Canada à l’époque, préférait être entourée de ses proches en Jamaïque pour l’accouchement.

Sa mère avait obtenu son certificat de citoyenneté canadienne quelques mois plus tôt, en juillet.

En janvier 1992, elle est revenue au Canada, sans sa fille, afin d’obtenir des papiers pour l’enfant. Elle assure qu’un agent au bureau d’Immigration Canada à Mississauga lui a dit que tout était en règle. Sa fille a obtenu un certificat de citoyenneté en août 1992.

Dans sa correspondance avec Mme Townsend, le Ministère clame toutefois qu’il s’agissait d’une « erreur », expliquant qu’elle n’a « jamais » acquis la citoyenneté canadienne parce que sa mère n’avait pas prêté serment avant sa naissance.

En dépit de ce que dit le certificat de citoyenneté, une personne n’acquiert la citoyenneté canadienne qu’une fois qu’elle a prêté serment.Une citation deImmigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (courriel)

Pas de commentaire du ministre

IRCC n’a pas répondu à la demande de commentaire de CBC, mais a affirmé par le passé qu’elle ne commentait pas des cas individuels pour des raisons de vie privée.

Même son de cloche de la part du bureau du ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller.

En raison de la loi sur la protection de la vie privée, nous ne pouvons pas commenter sur des cas spécifiques, ni aborder quelconque intervention ministérielle. Les interventions ministérielles sont à la discrétion du ministre.Une citation deAïssa Diop, directrice des communications, Cabinet du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

De son côté, Mme Townsend craint de perdre son emploi, parce qu’en théorie, elle n’a pas le droit de travailler au Canada pour l’instant. Jusqu’à nouvel ordre, elle ne peut plus, par ailleurs, aller visiter son beau-père âgé aux États-Unis, dit-elle.

Me Daniel Kingwell, son avocat, qualifie la situation « d’injuste ». [Ma cliente] était solidement ancrée au Canada, citoyenne canadienne, et voilà que son statut est inférieur à celui d’un visiteur arrivé à l’aéroport Pearson hier, lance-t-il.

Il dit espérer que la situation se règle rapidement. Selon lui, le fédéral devrait avoir un meilleur processus de résolution des cas liés à des erreurs administratives.

Le processus est désincarné de toute humanité, renchérit Mme Townsend.

Avec Radio-Canada d’après des renseignements fournis par Olivia Bowden, de CBC News

Des soldats américains et russes en coloc’ au Niger

Mai 7, 2024

À Niamey, des militaires russes ont commencé à s’installer sur une base aérienne où se trouvent toujours des troupes des États-Unis. Le ministre américain de la Défense et le porte-parole du Kremlin minimisent la portée de cette cohabitation.

© Damien Glez
© Damien Glez

Conformément à une règle sociale non écrite, un monogame n’installe sa nouvelle conquête sous son toit qu’au moment où l’ancienne concubine est partie avec tous ses bagages. La situation n’est guère différente, en matière de location militaire, à l’exception des transmissions de flambeaux sur un terrain qui mérite passation. Mais au Niger, les soldats russes et américains qui se succèdent ne sont pas dans une logique de relais 4 x 100 mètres…

Une bien étrange cohabitation

Alors que de nouveaux instructeurs russes continuent d’affluer à l’aéroport Diori-Hamani, moins d’un mois après l’arrivée de leurs premiers frères d’armes, le ministre américain de la Défense vient d’évoquer une bien étrange cohabitation.

Le 3 mai dernier, Lloyd Austin a en effet reconnu que la base aérienne nigérienne 101 de la capitale Niamey, située à côté de l’aéroport international, accueillait tout à la fois un déploiement russe et des troupes américaines. Une proximité qui paraît bien étrange, et pas seulement du point de vue du contexte de l’Alliance des États du Sahel (AES), Washington et Moscou affichant un désaccord profond sur la guerre en Ukraine.

Interrogé lors d’une conférence de presse jeudi à Hawaï, le ministre américain n’a pas cherché à dramatiser la situation, expliquant que « les Russes sont dans un bâtiment séparé et n’ont pas accès aux forces américaines » ni à ses « équipements », et d’ajouter que le déploiement russe ne posait pas de « problème significatif […] en termes de protection de nos forces ».

Il faut dire qu’il n’a guère les moyens de monter sur ses grands chevaux. Les États-Unis discutent encore les modalités du retrait militaire du Niger de plus de 1000 soldats américains, notamment de la base de drones près d’Agadez, construite pour environ 100 millions de dollars. Depuis mars, la junte nigérienne a dénoncé l’accord de coopération militaire en vigueur avec les États-Unis et même qualifié d’ »illégale » la présence américaine sur son territoire.

De son côté, goûtant sans doute le caractère vaudevillesque d’une situation en sa faveur, Moscou reste évasif. Lors d’un point presse, le porte-parole du Kremlin a déroulé les éléments de langage sur le développement des relations de Moscou avec plusieurs pays africains, précisant que cela ne concernait pas seulement le domaine militaire. À propos de la « colocation » sur la base aérienne 101, Dmitri Peskov n’a ni confirmé, ni démenti la présence russe.

Avec Jeune Afrique par Damien Glez, Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Maroc: treize imams envoyés en Europe pour le ramadan disparaissent au moment du retour au pays

Mai 6, 2024

Partis répandre la « bonne parole » auprès des Marocains résidant en Europe, ils ne sont jamais revenus dans le royaume. Treize imams, envoyés en France, en Belgique ou encore en Allemagne par le ministère des Affaires religieuses du Maroc pour le mois de ramadan, « ont disparu dans la nature » au moment de leur retour au pays.

Prière de Laylat al-Qadr à Rabat, au Maroc. (Image d'illustration)
Prière de Laylat al-Qadr à Rabat, au Maroc. (Image d’illustration) AFP – Fadel Senna

Ils sont titulaires, d’une licence, d’un master, voire d’un doctorat. Ils sont rémunérés mensuellement par l’État marocain pour exercer dans leur mosquée et bénéficiaient d’un aller-retour, tous frais payés en Europe, pour y diriger des prières du ramadan.  

Pourtant, à l’issue de ce mois sacré pour l’islam, le 12 avril dernier, au moins treize imams envoyés par le ministère des Habbous et des Affaires islamiques ne se sont pas présentés à l’aéroport et sont, depuis, portés disparus.

Processus de sélection strict

Ces missions sont habituelles pour le Maroc, qui compte des millions d’expatriés dans les pays européens. Chaque ramadan, plusieurs centaines d’universitaires traversent la Méditerranée pour accompagner les musulmans marocains qui le souhaitent.  

Le processus de sélection est pourtant très strict, mais selon plusieurs médias marocains, les profils restés sur place seraient célibataires et sans enfants. D’après le quotidien Assabah, le ministère des Habbous aurait donc décidé de durcir les conditions de départ. Pour éviter toute mauvaise surprise l’année prochaine, il sera exigé que les imams soient mariés et pères de famille avant d’être envoyés en Europe.

Par RFI avec le correspondant à Rabat, Victor Mauriat

Canada-Manitoba: Jeremy Skibicki admet avoir tué quatre femmes, mais se dit non criminellement responsable

Mai 6, 2024

Jeremy Skibicki assis en silence lors du cinquième jour de son procès, le 6 mai 2024.

Jeremy Skibicki, accusé des meurtres prémédités de trois femmes autochtones et d’une autre femme non identifiée, a admis avoir commis les meurtres en 2022, lors d’une audience qui s’est tenue lundi à la Cour du Banc du Roi du Manitoba. Photo: James Culleton

Jeremy Skibicki, accusé des meurtres prémédités de trois femmes autochtones et d’une autre femme non identifiée, a admis par l’entremise de ses avocats avoir commis les meurtres en 2022, lors d’une audience qui s’est tenue lundi à la Cour du Banc du Roi du Manitoba.

Ses avocats demandent qu’il soit déclaré non responsable criminellement à cause de troubles mentaux.

Le juge Glenn Joyal, qui supervise le procès, a déclaré lundi que la question de la capacité mentale et de l’intention de Jeremy Skibicki sera désormais l’objet du procès.

Ce dernier a plaidé non coupable de quatre chefs d’accusation de meurtre au premier degré dans les morts de Rebecca Contois, Morgan Harris, Marcedes Myran et d’une femme non identifiée.

Le procès pourrait finalement avoir lieu sans jury

Par ailleurs, la Couronne a accepté, lundi, que le procès ait lieu sans jury, faisant volte-face par rapport à la position qu’elle a toujours tenue et avait encore une fois défendue la semaine dernière.

Elle a indiqué que, étant donné qu’elle n’a plus à prouver que Jeremy Skibicki était responsable des meurtres, elle était d’accord de poursuivre le procès devant un juge seul.

La conclusion de cette affaire devant un jury présente quelques difficultés, a déclaré le procureur Christian Vanderhooft lundi.

Pendant la première semaine du procès de Jeremy Skibicki, la défense a tenté, une nouvelle fois, d’obtenir un procès devant un juge seul, ce que refusait alors la Couronne.

Vendredi, le juge qui préside le procès, Glenn Joyal, avait finalement refusé la demande de la défense et indiqué que le procès aurait bien lieu devant un jury.

Le procès doit reprendre mercredi, et le jury pourrait être révoqué ce jour-là.

Avec Radio-Canada

Congo/Pointe-Noire : déclarée morte et revenue à la vie, une fille sauvée par le gardien de la morgue grâce au patois

Mai 2, 2024

Donnée pour morte et conduite à la morgue municipale de Pointe-Noire depuis l’hôpital A Cisé, une fille de 28 ans est revenue à la vie quelques heures après. En tentant de s’échapper, elle s’est retrouvée en face d’un gardien qui a fini par la sauver grâce à leur appartenance à la même ethnie. C’est une habitude dans cette morgue municipale où des personnes qui reviennent à la vie sont automatiquement achevées à coup de barre de fer par les gardiens qui ne veulent pas perdre de la clientèle. Bien que les autorités judiciaires et policières de Pointe-Noire sont au courant, personne ne lève le moindre doigt pour y enquêter.

C’est grâce au patois qu’une fille, voisine de Siafoumou peut remercier Dieu d’être encore en vie. Déclarée morte à l’hôpital A Cisé par les fameux médecins et déposée à la morgue municipale juste à côté, elle s’est réveillée plus tard dans la soirée.

Se rendant compte d’être au milieu des cadavres, elle a compris que sa vie était en danger et qu’il lui fallait trouver un moyen de sauver sans que les gardiens ne s’en aperçoivent. Ayant remarqué un silence dans la cour, elle est sortie, mais s’est retrouvée en face de l’un des gardiens.

Face au danger, elle a supplié Dieu dans son patois attirant ainsi l’attention du gardien qui est de la même ethnie qu’elle. Ce dernier va lui demander son village et le nom de sa famille ainsi que les raisons de sa présence dans cette morgue.

Profitant de l’absence de ses collègues qui prenaient de l’air dehors dans la rue, le gardien remet 300 frs à la revenante pour qu’elle emprunte le bus pour Siafoumou et va distraire ses collègues afin qu’elle s’échappe. Le gardien expliquera aussi que l’ordre leur a été donné par la hiérarchie d’achever tout cadavre qui revient à la vie. Car c’est une perte d’argent!

Quand la fille est apparue à sa propre veillée à Siafoumou, tout le monde a fui avant qu’elle explique enfin sa mésaventure à la morgue municipale de Pointe-Noire. En réalité, elle était entrée dans le coma et les médecins lui ont donné pour morte ordonnant son transfèrement à la morgue. « T’as vu que parler son patois est très important dans la vie ? » pouvait-on entendre de la famille et voisinage.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Congo – Hommages : Malekat père et fils unis dans la mort

Mai 2, 2024

Alors que les Congolais rendaient hommage à l’ancien ministre Jean-Luc Malékat, survenu le 15 avril à Nice en France, beaucoup ont été surpris de découvrir que son père, le Patriarche Félix Malekat, était également décédé le 20 avril à Brazzaville.

Félix Malekat et Jean-Luc Malékat, père et fils sont décédés à à peine 5 jours d’intervalle l’un et l’autre. Deux hommes politiques de deux générations différentes s’en sont allés. Le fils à presque 73 ans et le père à 102 ans.

Les obsèques des deux illustres disparus se déroulent en ce jeudi 2 mai 2024 à Brazzaville, avant l’inhumation qui aura lieu le samedi 4 mai à Bétou.

Dernier hommage de la République à Jean-Luc Malekat

Décédé le 15 avril dernier à Nice en France, à l’âge de 73 ans, l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Jean-Luc Nicolas Maurice Malekat, a reçu le 2 mai au Palais des congrès de Brazzaville les derniers hommages de la République, avant son inhumation à Bétou, dans le département de la Likouala.

Tous  vêtus de noir, les corps constitués nationaux, les parents, amis et connaissances ont rendu hommage à l’illustre disparu en présence du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, qui a déposé la gerbe de fleurs avant de se recueillir devant le cercueil contenant le corps sans vie de Jean-Luc Malekat et d’apporter son soutien à la famille éplorée. Dans son éloge funèbre, le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Baptiste Ondaye, a salué la mémoire d’un serviteur fidèle de la République, marqué par une grande probité morale et l’esprit d’humanisme. « Jean-Luc Malekat a été, dans sa vie de tous les jours, le synonyme de l’humilité, de la modestie, de l’intégrité et de la probité morale », a-t-il témoigné.

Selon lui, Jean Luc Malekat a su avec sagesse déjouer l’appât du gain non mérité. « Il a pu avec prudence éviter le piège des biens matériels et superflus acquis sous l’empire de l’immoralité. A la vérité, Jean Luc Malekat a vécu sa vie comme savent la vivre les hommes de valeur, c’est-à-dire dans la simplicité, la dignité, la sociabilité et avec humanité », a salué Jean-Baptiste Ondaye.

Dr en Sciences économiques, Jean Luc Malekat était chargé de cours à l’Université Marien-Ngouabi à Brazzaville et à l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature où il enseignait les finances publiques et le droit fiscal. Au sein de l’Union douanière des Etats d’Afrique centrale, l’actuelle Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, il participe à l’instauration de la TVA dans les pays de l’Union.

Au plan administratif, il a connu une carrière bien remplie. « Rentré au pays début des années 1980, Jean-Luc Malekat répondra immédiatement à l’appel du devoir à travers son intégration dans l’administration fiscale. Ainsi, le jeune fonctionnaire des impôts sera tour à tour agent vérificateur, chef de division, chef de service, directeur central, directeur général. Enfin, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan de 1991 à 1992 », a conclu le ministre des Finances dans son oraison funèbre. Notons que Jean-Luc Malekat a laissé une veuve et une fille.

Par Bertrand BOUKAKA et Parfait Wilfried Douniama avec Lesechos-congobrazza, Adiac-Congo