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L’écrivaine canadienne Alice Munro, lauréate du prix Nobel, est décédée

Mai 14, 2024

Alice Munro devant une forêt clairsemée.

L’auteure Alice Munro a décroché le Nobel de littérature en 2013. Photo : Derek Shapton

Figure majeure de la littérature au Canada, Alice Munro est décédée dimanche à l’âge de 92 ans. Un porte-parole de sa maison d’édition, Penguin Random House Canada, qui a confirmé la nouvelle lundi.

Elle est la seule Canadienne à avoir obtenu le prix Nobel de littérature. C’était en 2013 et l’académie suédoise la décrivait alors comme la souveraine de l’art de la nouvelle contemporaine.

L’auteure ne pouvait pas imaginer qu’une telle chose puisse lui arriver. C’est magnifique de recevoir ce prix. J’ai de la difficulté à vous dire comment je me sens. Ça me dépasse, a-t-elle dit à ses interlocuteurs.

Elle était, cette année-là, la dixième femme à obtenir le prix depuis 1901. Elle avait alors 82 ans.

Alice Munro récompensée

Des racines ontariennes

Alice Laidlaw est née le 10 juillet 1931 et a grandi dans la petite ville de Wingham près du lac Huron, en Ontario. Son père élevait des renards et des visons. Sa mère enseignait.

L’enfance vous marque tant, que vous avez tout votre matériel avant l’âge de 12 ans.Une citation deAlice Munro

Elle avait 11 ans lorsqu’elle s’est éprise de Charles Dickens, d’Alfred Tennyson et de Lucy Maud Montgomery.

Sur la route entre la ferme et l’école, la jeune Alice marchait au rythme de son imagination et des histoires qu’elle inventait. Cette toile de fond rurale a ancré son œuvre, essentiellement faite de nouvelles, un genre littéraire qu’elle ennoblira.

Le monde de ses nouvelles

En 1951, à l’Université de London, elle a publié une première nouvelle dans le journal étudiant. C’est aussi là qu’elle a rencontré son premier mari, James Munro, avec qui elle a deux enfants.

À la même période, elle a envoyé une de ses nouvelles à Robert Weaver, l’animateur d’une émission de radio à CBC intitulée Canadian Short Stories. Il lui a acheté The Strangers, la première des 14 histoires qu’il diffusera par la suite. Il contribuera largement à faire connaître la jeune auteure.

Une dizaine de recueils, un roman

Alice Munro derrière un livre.

Alice Munro a une quinzaine d’ouvrages à son actif. Photo : La Presse Canadienne/Peter Morrisson

Alice Munro a publié un premier recueil de nouvelles en 1968, Dance of the Happy Shades, traduit en français en 1979 sous le titre La danse des ombres. Suivront une dizaine d’autres recueils et un seul roman. Son œuvre est traduite dans plus de 20 langues.

La trame est souvent liée à des problèmes relationnels et à des conflits moraux. Elle soupèse l’impact que peuvent avoir des événements, a priori anodins, sur la vie d’une personne. Certains critiques la considèrent comme la Tchekhov canadienne.

Parmi ses ouvrages traduits en français, on retrouve :

  • Who Do You Think You Are? (Pour qui te prends-tu? 1981)
  • The Moons of Jupiter (Les lunes de Jupiter, 1989)
  • Friend of My Youth (Amie de ma jeunesse, 1992)
  • Open Secrets (Secrets de polichinelle, 1995)
  • The Love of a Good Woman (L’Amour d’une honnête femme, 2001)
  • The View from Castle Rock (Du côté de Castle Rock, 2009)

Son dernier recueil Dear Life (Rien que la vie) a été publié en 2012.

Retour près du lac Huron

Après la fin de son mariage en 1972, elle est retournée dans son paysage littéraire et verdoyant non loin du lac Huron et s’est installée à Clinton, près de la maison de son enfance. Elle y a vécu avec son deuxième mari, épousé en 1976, le géographe Gerald Fremlin, qui était un ami rencontré à l’université.

Les prix se sont ensuite enchaînés : elle a remporté trois fois le Prix du Gouverneur général, deux fois le Giller à Toronto et aussi le Booker à Londres.

C’est un miracle de voir que mon travail et mes pensées touchent suffisamment les gens pour que tout ça se réalise, disait-elle.

Jusqu’au cinéma

Jenny Munro devant Charles XVI Gustave de Suède lors de la cérémonie officielle de remise de prix, le 10 décembre 2013 à Stockholm, en Suède.

Jenny Munro, la fille d’Alice Munro, lauréate 2013 du prix Nobel de littérature, reçoit la médaille du prix, au nom de sa mère, des mains du roi Charles XVI Gustave de Suède. Photo: AFP /Jonathan Nackstrand

Le Nobel l’a inscrite parmi les immortels de la littérature.

Avant même de recevoir ces palmes, à 82 ans, elle avait déjà déposé sa plume. J’écris depuis que j’ai 10 ou 11 ans. Il est temps pour moi d’arrêter et de me reposer, disait-elle.

Diverses adaptations de ses histoires ont été produites pour le cinéma, dont Away from Her (Loin d’elle), un film réalisé par Sarah Polley et mettant en vedette Julie Christie et Michael Murphy. Le cinéaste Pedro Almodovar a pour sa part réalisé Julieta (2016), inspiré de plusieurs histoires de Runaway.

Avec Radio-Canada

Congo-Kintélé : Le colonel Oyoki de la DGSP retrouvé mort dans un hôtel juste après avoir joui sur sa Mbappé

Mai 14, 2024

Le bounga bounga qui s’est installé dans la meute militaro-politique du Congo vient de faire son énième victime en la personne d’un officier supérieur des forces armées congolaises. « Il est mort au combat comme Papa Wemba » chuchotent les songueurs qui auraient bien aimé que ce combat soit celui de la défense de la patrie. Grand amoureux des mineures qu’il gâtait avec des cadeaux, le colonel Luc Oyoki est décédé sur l’une d’elles suite d’un AVC juste après fini de jouir. «  Au moins il est mort dans le goût ».

C’est dans une auberge discrète située à Kintélé au nord de Brazzaville que le corps sans vie du colonel Luc Oyoki a été retrouvé par la réceptionniste après l’alerte de la mineure de 17 ans qui l’accompagnait.

Quelques heures plus tôt, le couple avait pris leur quartier dans une chambre climatisée avec grand écran plasma, frigo et une vue splendide sur le paysage de Kintélé. A en croire le témoignage de la mineure, son Suggar Dady Luc Oyoki était un habitué des aphrodisiaques et aurait mis 45 minutes sur elle avant de jouir.

Dans son goût, le colonel Luc Oyoki aurait lancé des cris de victoire en langue Mbochis avant de se plaindre du cœur : « Ah ngai motema moto ! » répétait-il avant de s’écrouler. Apeurée par cette triste expérience, la mineure a alerté la réceptionniste qui s’est rendu immédiatement dans la chambre accompagnée d’un agent de sécurité.

Ignorant les premières mesures de secours face à une telle situation, les deux employés de cette auberge n’ont fait que constater le décès du colonel et ont couvert son corps d’un drap avant d’alerter la police.

Selon cette mineure qui vit encore chez ses parents à Nkombo, elle était depuis trois mois juste en relation avec le colonel. C’est un petit à confiance de l’officier qui les aurait mis en contact. Face au reproche de sortir avec un vieux, elle a rappelé que c’était non seulement un bon payeur, mais aussi une bonne machine au lit.

Le colonel Luc Oyoki laisse une veuve et cinq enfants dont une fille de 17 ans aussi. Il était détaché à la sécurité présidentielle et âgé de 49 ans. Que Dieu veille sur l’âme de vaillant « dobeur » mort au champ de bataille.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

France: L’animateur Bernard Pivot est mort

Mai 6, 2024

Bernard Pivot, président de l'Académie Goncourt

Bernard Pivot est décédé à l’âge de 89 ans, à Neuilly-sur-Seine. (Photo d’archives) Photo: Radio-Canada

Bernard Pivot, l’ancien président de l’Académie Goncourt, est décédé à l’âge de 89 ans, à Neuilly-sur-Seine. L’auteur et animateur français combattait un cancer depuis plusieurs mois.

Resté dans les mémoires, un livre à la main et ses lunettes dans l’autre, à la barre de son émission Apostrophes, Bernard Pivot avait également présenté l’émission Bouillon de culture et organisé à partir de 1985 les Dicos d’or, championnat d’orthographe vite devenu international.

Bernard Pivot, qui avait eu 89 ans dimanche, avait eu l’idée d’Apostrophes en 1974. Le premier épisode est diffusé pour la première fois à la télévision publique le 10 janvier 1975.

Archives  |  Décès de l’animateur Bernard Pivot, retour sur son passage à Québec en 2015

Cette émission qu’il anime en direct, après le Concerto pour piano numéro 1 de Rachmaninov, est indétrônable le vendredi soir. On y rit beaucoup, on rivalise d’esprit, on fume et on boit, on s’insulte, on s’embrasse… Le public adore, les ventes de livres suivent.

Des archives d’Apostrophes vues et revues

L’humoriste François Cavanna essaie de faire taire l’écrivain américain Charles Bukowski, ivre mort, avec un fameux Bukowski, je vais te foutre mon poing dans la gueule!, auquel Pivot ajoute : Shut up

L’écrivain et dissident du régime soviétique Alexandre Soljenitsyne y défend L’Archipel du goulag et ses mémoires. Marguerite Duras lui avoue : On boit parce que Dieu n’existe pas.

Sagan, Barthes, Nabokov, Bourdieu, Eco, Le Clézio, Modiano, Levi-Strauss ou encore le président Mitterrand seront ses invités. En 1987, il interviewe clandestinement Lech Walesa en Pologne. Facétieux et lecteur minutieux, il soumet ses invités au questionnaire de Pivot, inspiré de celui de Proust.Début du widget . Passer le widget ?

L’habitude des radios de m’appeler à la mort d’un écrivain est si grande que, le jour où je mourrai, elles m’appelleront.— bernard pivot (@bernardpivot1) January 22, 2016

Apostrophes dure quinze ans, de 1975 à 1990, suivie par des millions de téléspectateurs. Et certains extraits ont toujours un gros succès sur Internet.

Ainsi quand a surgi en janvier 2020 l’affaire touchant l’écrivain Gabriel Matzneff, auteur français qui a bénéficié d’une grande complaisance alors qu’il avait des relations sexuelles avec des mineures, on a beaucoup revu une émission de mars 1990 à laquelle il était invité.

Également sur le plateau, Denise Bombardier s’oppose alors à Gabriel MatzneffS’il y a un véritable professeur d’éducation sexuelle, c’est quand même Gabriel Matzneff, il donne volontiers des cours, lance Bernard Pivot, badin, en présentant l’auteur comme collectionneur de minettes.

Denise Bombardier s’en prend à l’auteur Gabriel Matzneff

Moi, M. Matzneff me semble pitoyable, répond Denise Bombardier, seule sur le plateau à s’inquiéter des conquêtes mineures de l’écrivain et jugeant qu’il aurait eu des comptes à rendre à la justice s’il n’avait pas une aura littéraireIl y a des limites même à la littérature, déclare-t-elle.

Avec 30 ans de recul, la séquence choque. Aujourd’hui, la morale passe avant la littérature. Moralement, c’est un progrès, se défendra Bernard Pivot.

La littérature, le vin et le soccer

La popularité du journaliste littéraire, qui rassemblait près d’un million d’abonnés sur X, n’a pas été entamée par cette polémique, mais il choque en septembre 2019 avec un tweet jugé sexiste à propos de l’activiste suédoise Greta Thunberg.

En 2004, il devient le premier non-écrivain coopté au sein de l’Académie Goncourt. Il a signé trois romans et plusieurs essais, sur la langue française mais aussi sur ses deux autres grandes passions : le vin et le soccer.

Après l’arrêt d’Apostrophes, il a créé Bouillon de culture, toujours pour le service public, à l’horizon plus large que les livres.

Né à Lyon (centre-est) le 5 mai 1935, dans une famille de petits commerçants, il a passé son enfance dans le Beaujolais et était connu pour être un amateur éclairé des vins de ce terroir.

On lui doit un Dictionnaire amoureux du vin (Plon, 2006). Au soccer, c’était un fidèle de l’AS Saint-Étienne et de l’équipe de France.

Il se définissait avant tout comme journaliste, un métier dont il a connu toutes les facettes. Après des débuts comme stagiaire au Progrès de Lyon, il entre au Figaro littéraire en 1958.

Chef de service au Figaro en 1971, il démissionne en 1974 après un désaccord avec l’écrivain Jean d’Ormesson (qui deviendra son invité télé le plus fréquent). Il passera ensuite par LireLe Point et Le Journal du dimanche.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Congo-Basketball : hommage à Paul Dieudonné Ossouala « Papillon », légende congolaise

Mai 3, 2024

Le samedi 20 avril 2024 restera à jamais le jour où l’on a rendu hommage à l’illustre Paul Dieudonné Ossouala, affectueusement surnommé « Papillon », au stade AVR. Ce grand homme, seul Congolais à avoir été désigné comme l’un des meilleurs basketteurs d’Afrique, a marqué de son empreinte le monde du sport et de la compétition.

Aux obsèques de Paul Dieudonné Ossouala « Papillon »/DR

Papillon a commencé sa carrière au BCO, devenu plus tard le Cara, avant de devenir une star incontestée de l’équipe nationale des Diables rouges. Sa passion pour le jeu, son talent incommensurable et sa détermination sans faille l’ont propulsé au sommet du basketball africain.

Je me souviens encore des moments fantastiques que j’ai partagés avec lui, tant sur le terrain qu’en dehors. Sa bonne humeur contagieuse, ses conseils avisés et son esprit de compétition faisaient de chaque séance d’entraînement et de chaque match une expérience inoubliable. Après les entraînements, nous nous retrouvions souvent au Café Coco, en face du stade Mbongui, où Papillon aimait exhiber fièrement ses titres de champion.

Je lui dois énormément. Ses conseils éclairés, ses taquineries incessantes, ses provocations bienveillantes avaient toujours pour but de me pousser à donner le meilleur de moi-même. Papillon était bien plus qu’un coéquipier, il était un mentor, un modèle et une source d’inspiration pour toute une génération de basketteurs.

L’héritage de Papillon ne se limite pas à ses exploits sur le terrain. Sa générosité, son humilité et son désir inébranlable de rendre service à sa communauté ont laissé une trace indélébile dans nos vies. Grâce à sa passion, il a aidé des centaines de jeunes, comme moi, à réaliser leur potentiel, à croire en leurs rêves et à persévérer malgré les obstacles.

Son engagement en faveur du développement du basket-ball en République du Congo a ouvert la voie à une nouvelle génération de talents prometteurs. Son mantra « Rien n’est impossible si on y croit » résonne encore dans le cœur de ceux qui ont eu la chance de le connaître et de jouer à ses côtés.

En tant que joueur, Papillon a dépassé les frontières du sport pour devenir une figure emblématique de l’espoir, du courage et de la détermination. Son influence perdurera bien au-delà du terrain de basket, inspirant les générations futures à poursuivre leurs rêves avec passion et résilience.

Ainsi, par ses exploits sportifs, Ossouala Paul Dieudonné « Papillon » restera à jamais une légende immortelle du basket-ball congolais, un modèle de bravoure et de gentillesse pour tous ceux qui ont eu le privilège de le connaître.

Même après son départ de ce monde, la flamme de Papillon continue de briller, illuminant le chemin de ceux qui aspirent à suivre ses traces. Son impact transcende le temps et l’espace, laissant derrière lui un héritage de passion, de dévouement et de noblesse. Chaque panier marqué, chaque dribble exécuté, chaque sourire partagé avec ses fans reste gravé dans nos mémoires comme un témoignage vivant de son talent et de son esprit indomptable.

Dans les rues de Brazzaville et de Pointe-Noire, son nom résonne encore, porté par le vent comme un murmure d’admiration et de respect. Les jeunes basketteurs rêvent de devenir le prochain Papillon, de voler haut dans le ciel du basket congolais et d’inspirer à leur tour les générations futures. Son absence physique est compensée par sa présence spirituelle, qui continue de guider et d’inspirer ceux qui croient en l’incroyable pouvoir du sport pour transformer les vies et les communautés.

Ainsi, alors que nous nous souvenons avec émotion et gratitude de l’homme derrière le surnom, nous réalisons que Papillon ne s’est pas envolé pour disparaître, mais pour briller plus que jamais au firmament de l’histoire du basket-ball congolais. Son héritage est un phare de lumière et d’espoir, une étoile filante qui trace sa trajectoire à travers le temps, nous rappelant à tous que les légendes ne meurent jamais, qu’elles brillent éternellement dans le ciel de nos mémoires et de nos cœurs.

En ce jour où nous lui rendons hommage, je voudrais dire un sincère « Merci » à ce grand homme, à ce champion au cœur vaillant. Paul Dieudonné Ossouala  restera à jamais gravé dans nos cœurs et nos esprits comme une légende du basket congolais, un Papillon qui s’est hissé au sommet avec grâce et détermination. Merci, grand Paolo de Mexico.

Avec Adiac-Congo par Roch Blanchard Okemba

Congo – Hommages : Malekat père et fils unis dans la mort

Mai 2, 2024

Alors que les Congolais rendaient hommage à l’ancien ministre Jean-Luc Malékat, survenu le 15 avril à Nice en France, beaucoup ont été surpris de découvrir que son père, le Patriarche Félix Malekat, était également décédé le 20 avril à Brazzaville.

Félix Malekat et Jean-Luc Malékat, père et fils sont décédés à à peine 5 jours d’intervalle l’un et l’autre. Deux hommes politiques de deux générations différentes s’en sont allés. Le fils à presque 73 ans et le père à 102 ans.

Les obsèques des deux illustres disparus se déroulent en ce jeudi 2 mai 2024 à Brazzaville, avant l’inhumation qui aura lieu le samedi 4 mai à Bétou.

Dernier hommage de la République à Jean-Luc Malekat

Décédé le 15 avril dernier à Nice en France, à l’âge de 73 ans, l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Jean-Luc Nicolas Maurice Malekat, a reçu le 2 mai au Palais des congrès de Brazzaville les derniers hommages de la République, avant son inhumation à Bétou, dans le département de la Likouala.

Tous  vêtus de noir, les corps constitués nationaux, les parents, amis et connaissances ont rendu hommage à l’illustre disparu en présence du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, qui a déposé la gerbe de fleurs avant de se recueillir devant le cercueil contenant le corps sans vie de Jean-Luc Malekat et d’apporter son soutien à la famille éplorée. Dans son éloge funèbre, le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Baptiste Ondaye, a salué la mémoire d’un serviteur fidèle de la République, marqué par une grande probité morale et l’esprit d’humanisme. « Jean-Luc Malekat a été, dans sa vie de tous les jours, le synonyme de l’humilité, de la modestie, de l’intégrité et de la probité morale », a-t-il témoigné.

Selon lui, Jean Luc Malekat a su avec sagesse déjouer l’appât du gain non mérité. « Il a pu avec prudence éviter le piège des biens matériels et superflus acquis sous l’empire de l’immoralité. A la vérité, Jean Luc Malekat a vécu sa vie comme savent la vivre les hommes de valeur, c’est-à-dire dans la simplicité, la dignité, la sociabilité et avec humanité », a salué Jean-Baptiste Ondaye.

Dr en Sciences économiques, Jean Luc Malekat était chargé de cours à l’Université Marien-Ngouabi à Brazzaville et à l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature où il enseignait les finances publiques et le droit fiscal. Au sein de l’Union douanière des Etats d’Afrique centrale, l’actuelle Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, il participe à l’instauration de la TVA dans les pays de l’Union.

Au plan administratif, il a connu une carrière bien remplie. « Rentré au pays début des années 1980, Jean-Luc Malekat répondra immédiatement à l’appel du devoir à travers son intégration dans l’administration fiscale. Ainsi, le jeune fonctionnaire des impôts sera tour à tour agent vérificateur, chef de division, chef de service, directeur central, directeur général. Enfin, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan de 1991 à 1992 », a conclu le ministre des Finances dans son oraison funèbre. Notons que Jean-Luc Malekat a laissé une veuve et une fille.

Par Bertrand BOUKAKA et Parfait Wilfried Douniama avec Lesechos-congobrazza, Adiac-Congo

Mauricie-Centre-du-Québec/Décès de Véronique Lévesque : « un magnifique rayon de soleil » est parti

avril 23, 2024

Véronique Lévesque sur fond rose.

Véronique Lévesque est décédée à l’âge de 29 ans des suites de la rupture d’un anévrisme au cerveau. Photo : Site internet de Rythme 100.1

La grande famille Cogeco est en deuil, l’animatrice de Rythme FM en Mauricie Véronique Lévesque est décédée à l’âge de 29 ans.

C’est son coanimateur à l’émission du matin, Karl Blanchard, qui en a fait l’annonce en ondes mardi matin. 

La voix nouée par l’émotion, l’animateur a raconté que le 3 avril, en fin de journée après son émission, la jeune femme a subi une rupture d’anévrisme au cerveau et a dû être plongée dans un coma artificiel. 

Véronique était enceinte, et les médecins ont dû procéder à une césarienne d’urgence pour sauver sa fille, qui devait normalement naître un peu plus d’un mois plus tard. L’enfant se porte bien.

Véronique, quant à elle, est décédée samedi en après-midi, après s’être battue pendant 17 jours, selon M. Blanchard.

Elle laisse un grand vide ici à notre travail et chaque nuit en entrant ici, on s’attend à entendre sa voix, mais elle n’est plus là, c’est difficile de s’imaginer qu’on ne la reverra plus notre Véro, difficile de penser que la vie aussi peut s’arrêter à 29 ans, a-t-il dit.

C’est l’une des plus talentueuses animatrices avec qui j’ai travaillé, a-t-il ajouté.

Dans une note interne publiée par la direction de Cogeco aux employés, la directrice principale aux communications et marketing, Christine Dicaire, a appelé ses employés à la solidarité pour faire face à la triste nouvelle de la perte de leur douce et radieuse collègue.

Nous disons souvent que nous formons une grande famille, celle-ci doit être forte et faire preuve de bienveillance les uns envers les autres, peut-on lire dans le courriel.

Elle travaillait à l’émission du matin depuis environ deux ans.

Son conjoint lui a rendu hommage avec émotion sur Facebook.

Plusieurs réactions en Mauricie

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) de la Mauricie-Centre-du-Québec a souligné le décès de Véronique Lévesque par communiqué de presse. 

La communauté médiatique et journalistique de la Mauricie et du Centre-du-Québec a toujours été une communauté tissée serrée. C’est avec le cœur lourd et porté par un profond sentiment d’injustice que les collègues, confrères et consœurs de Véronique ont appris la nouvelle au cours des derniers jours, peut-on lire dans un courriel envoyé aux membres.

Véronique était appréciée de l’ensemble de la communauté médiatique, elle qui incarnait la fougue, l’énergie et le positivisme dans tout ce qu’elle entreprenait. Ses collègues la décrivaient comme une animatrice de très grand talent, et un véritable rayon de soleil pour l’ensemble de l’équipe de Cogeco Médias et de TVA Trois-Rivières, ajoute la FPJQ.

Son ami et animateur pour le 106,9 Mauricie, Alexis Samson, lui a aussi livré un vibrant hommage lors de son émission matinale, il se rappelle avoir déjeuné avec elle quelques jours avant qu’elle ne subisse sa rupture d’anévrisme fatale.

On va tous s’ennuyer de Véro, c’est révoltant, c’est injuste, c’est cruel. Depuis trois semaines, je manque de mots pour être capable de dire tout ça. Véro c’était une amie, une bonne amie, et c’était de sa faute parce que j’ai souvent dit que je n’étais pas ami avec les collègues au bureau, pis Véro elle s’en sacrait, a-t-il dit, avec émotion.

Tous les matins, c’était le soleil qui se levait avant le lever du soleil, quand on arrivait à la station, on avait l’opportunité, la chance de travailler sur le même horaire de l’émission du matin Véro qui animait l’émission du matin à Rythme depuis depuis quelque temps. Chaque fois qu’on arrivait le matin, c’était le gros sourire et la bonne humeur de Véro dans les bureaux, a-t-il ajouté.

Avec Radio-Canada par Francis Beaudry

Canada: Un Néo-Brunswickois condamné à tort meurt quelques mois après avoir été innocenté

avril 20, 2024

Walter Gillespie dans son appartement de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, le 9 janvier 2024.

Walter Gillespie dans son appartement de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, le 9 janvier 2024. Photo: La Presse Canadienne/Hina Alam

Walter Gillespie, qui a été condamné à tort et qui a passé des décennies à tenter de blanchir son nom avant d’être déclaré innocent par un juge en janvier, est décédé à l’âge de 80 ans.

Innocence Canada, l’organisme qui a mené la lutte juridique pour disculper Walter Gillespie et son ami Robert Mailman de leurs condamnations pour meurtre en 1984, affirme que M. Gillespie est décédé vendredi à son domicile de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick.

James Lockyer, directeur et fondateur d’Innocence Canada, trouve triste le fait que M. Gillespie, qui a passé 21 ans en prison, soit décédé si peu de temps après que son nom eut été blanchi.

Les détails sur la cause du décès demeurent inconnus pour le moment.

En janvier, la juge en chef de la Cour du Banc du Roi du Nouveau-Brunswick, Tracey DeWare, a acquitté MM. Gillespie et Mailman, 76 ans, du meurtre d’un homme de Saint John en 1983 et a présenté ses excuses pour erreur judiciaire commise à l’époque.

Sa décision est survenue après que le ministre fédéral de la Justice, Arif Virani, eut ordonné un nouveau procès le 22 décembre, affirmant que des preuves avaient fait surface qui remettaient en question l’équité du processus.

Avec Radio-Canada par La Presse canadienne

Congo-Diaspora: Jean-Luc Malékat (1951 -2024)

avril 18, 2024

Photo: Jean-Luc Malékat, ancien ministre des Finances sous la Transition

Jean-Luc Malékat (1951 -2024) est décédé à Nice. Avec la vitesse de l’éclair, ce lundi 15 avril, dès 15 heures, la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux, créant une véritable onde choc dans la diaspora congolaise. Combien de fois ne l’avait-on pas donné pour mort ? On peut, en passant, parler, comme Gabriel Garcia Marques, de « chronique d’une mort annoncée » qu’auront écrite nombre de compatriotes depuis la longue période où il a souffert, car il a beaucoup souffert.

Faire l’objet d’une spéculation ante-mortem, c’est à ça qu’on reconnaît la popularité d’un Etre selon qu’il est bon ou mauvais. Or le moins qu’on puisse dire, le défunt a fait l’unanimité pour son intégrité éthique. « Il était humain, humble et intelligent  » reconnaissent, a posteriori, amis et adversaires.
Certes, atténua Jésus dans les Saintes Ecritures, « Personne n’est bon, Dieu Seul est bon ». Il ne demeure pas moins que certains ici bas, ont le mal, le vol, la cupidité, le cynisme en horreur. On peut, ceux-là, les classer dignes de bonté.

Parcours

Docteur en Economie, Jean-Luc Malékat passait pour un maniaque de la théorie fiscale et il fit de l’impôt un objet d’étude qui donnait des sueurs froides aux fraudeurs du temps où il exerça le métier de contrôleur au Ministère des Finances. L’histoire est catégorique à ce propos : ce fut la seule période où le Congo paya salaires, pensions et bourses grâce aux seules recettes fiscales. Un âge d’or dont tout le monde parle avec admiration et respect. Le professeur Jean-Luc Malékat parvenait à vous dénouer et expliquer les dossiers économiques les plus sophistiqués dans lesquels était empêtré le Congo. Démystifier les montages douteux qui font et continuent de faire désastre dans notre économie était jeu d’enfant pour cet ancien étudiant de Rennes, de Grenoble et de Clermont-Ferrand.
Les malfrats du Chemin d’avenir ne l’ont jamais porté dans leurs cœurs puisque ce calviniste de l’intégrité éthique a été de ceux qui prônaient les audits financiers dans les sociétés d’Etat siphonnées par les oligarques d’Oyo. Les audits, on sait, sont la bête noire de ceux qui cannibalisent les entreprises sans pitié et avec morgue.

André Milongo

C’est pour cette raison que ce disciple de Keynes eut la faveur du très orthodoxe André Milongo, Premier Ministre de la Transition en 1991, quand il eut besoin d’un ministre des Finances afin de mener à bien l’assainissement de notre pays ravagé par une incroyable mégestion des prédécesseurs du régime issu de la Conférence Nationale Souveraine.

A l’arrivée de Pascal Lissouba au Pouvoir en 1992, les compétences du Mozart de la fiscalité, ancien lecteur d’Adam Smith et Ricardo, ne furent jamais employées à bon escient. Lissouba préféra Moungounga Nkombo-Nguila avec toute la gabegie que cela engendra. Lorsque survint la guerre civile de 1997, Jean-Luc Malékat comme nombre de cadres de haut niveau que compte notre pays alla lutter sur le champ de la bataille politique que l’exil avait suscité dans la diaspora. Une canaille politique, Florent Ntsiba (qui un jour repassera par là) disait « L’exil c’est dur. »

On se souviendra des combats épiques de Jean-Luc Malékat menés vaille que vaille , sans le moindre financement, au sein des associations New-Concept Humanitaire, Accor, Les Assises, autant d’instruments de résistance œuvrant à mettre un terme à la politique de ceux qui siphonnent le Trésor Public au Congo.

Puits de connaissances

Né à Brazzaville, l’ancien Ministre des Finances aimait sa ville comme jamais et passait pour un érudit quand il s’agissait d’évoquer ses faits historiques les plus marquants.
« Mes parents ont été les premiers propriétaires du terrain où a été érigée la Basilique Ste-Anne du Congo » narrait Jean-Luc Malékat qui pouvait se revendiquer à juste titre « Enfant de Poto-Poto ».
« Ma tante, Gabrielle Malékat fut l’épouse de Paul Kamba » disait-il. Autant dire que l’art musical demeurera une institution familiale quand on sait notamment que sa mère ; Firmine Malékat née Lezo fut à l’origine de la fraternité des femmes chrétiennes et fut aussi l’auteure de plusieurs cantiques du répertoire catholique congolais.

C’est une bibliothèque qui vient de s’éteindre et, il est regrettable que cet ancien chanteur ténor de la Chorale des Piroguiers de Ste-Anne de Brazzaville n’ait pas laissé des écrits. Aucun chapitre de l’histoire du Congo n’avait de secret pour cet illustre compatriote qui nous laisse sur notre faim maintenant qu’il a rejoint le monde des Anges.

Messe de Noël

C’est avec un vif intérêt que Jean-Luc Malékat vous narrait les péripéties de la célèbre messe de la Nativité que les petits chœurs d’Emile Oboa chantèrent en direct à Paris devant Edith Piaf et sous les oreilles attentives du général de Gaulle, « l’homme de Brazzaville ». La mythique messe fut retransmise sur les ondes d’ORTF. C’était en 1959. La voix de tête de « Mwana ndessi la léya, » c’était lui.

L’Ecole de Nice

Ayant planté sa tente dans les Alpes-Maritimes depuis plus de vingt ans, Jean-Luc Malékat, on peut le dire, appartenait à « L’Ecole de Nice », un cercle d’analyse politique, un cadre d’intelligibilité qui a eu son impact sur le débat national congolais.

Nos pensées vont à Charlotte Malékat, son épouse qui a été formidable jusqu’au bout. Nos sincères condoléances à toute la famille Malékat, notamment à son père centenaire Félix Malékat.
Le seul regret c’est que la chute de ceux que Jean-Luc Malékat a sincèrement combattus arrive après sa mort, de surcroit en exil, loin de son Congo natal.

Non, ce n’est pas l’exil qui est dur. Ce sont les desseins de la Providence qui sont dur à sonder.

Repose en paix digne fils du Congo

Avec Congopage par Thierry Oko

Diaspora-Congo: Décès de Jean-Luc Malékat

avril 15, 2024

Avec Les Assises Nationales du Congo-Brazzaville pour l’alternance par J.B NZABA

Le prêtre Johannes Rivoire, accusé d’agressions sexuelles, est décédé

avril 12, 2024

Portrait de Johannes Rivoire.

L’oblat français Johannes Rivoire était accusé d’avoir agressé sexuellement des enfants à Naujaat et à Rankin Inlet, au Nunavut. Cette image le montre à Arviat, en 1979. Photo : Bibliothèque et Archives Canada

Le prêtre Johannes Rivoire, accusé d’agressions sexuelles sur des enfants inuit, est décédé, jeudi des suites d’« une longue maladie », confirment les Oblats de Marie-Immaculée (OMI).

Le nonagénaire vivait à Lyon, en France, faisait depuis longtemps face à des accusations de nature sexuelle pour des faits qui se sont déroulés lorsqu’il travaillait au Nunavut.

Nous reconnaissons que cette nouvelle sera un coup dur pour de nombreuses personnes, en particulier les survivants et leurs familles qui avait milité pour qu’il soit admis devant la justice au Canada, a déclaré le porte-parole de la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée (OMI), Ken Thorson, dans un échange de courriels.

Des allégations confirmées lors d’une enquête indépendante

Au mois de mars, le juge québécois à la retraite André Denis a rendu publiques les conclusions de son enquête indépendante visant à faire la lumière sur la manière dont les allégations avaient été traitées au sein de la communauté ecclésiastique. Cette enquête avait été demandée par les Oblats des provinces du Canada et de France.

Le juge retraité a conclu que Johannes Rivoire avait commis les agressions sexuelles sur cinq enfants mineurs à Naujaat, au Nunavut, entre les années 1968 et 1970 et sur une enfant mineure à Arviat et à Whale Cove entre 1974 et 1979.

Trois chefs d’accusation pour agressions sexuelles avaient été déposés contre le prêtre en 1998. Il avait aussi fait l’objet d’un mandat d’arrestation, mais avait refusé de revenir au Canada. Ces accusations avaient toutefois été abandonnées en 2017 parce que la Couronne doutait de pouvoir obtenir sa condamnation.

De nouvelles accusations accompagnées d’un mandat d’arrestation ont été déposées en 2022. Sa communauté tentait depuis lors d’obtenir son retour au Canada afin qu’il soit traduit en justice.

La même année, les Oblats de Marie-Immaculée du Canada et de la France avaient en effet demandé aux autorités de la congrégation à Rome d’entreprendre les procédures de renvoi contre le prêtre Rivoire, après son refus de rentrer au Canada pour faire face aux accusations pesant contre lui.

Nous regrettons sincèrement que Rivoire ne se soit jamais rendu disponible et qu’il ne fasse jamais face aux accusations portées contre lui, et ce, malgré tous les efforts [des survivants], affirme Ken Thorson. Nous regrettons que les efforts déployés pour qu’il soit officiellement démis de ses fonctions de prêtre aient, ultimement, échoué.

Radio-Canada par Matisse Harvey avec des informations de Kate Kyle