Posts Tagged ‘Québec’

Levez les yeux cette nuit: des aurores boréales pourraient être visibles au Québec

Mai 11, 2024

Avec TVA Nouvelles

Canada-Québec: Le gouvernement Legault songe à interdire les cellulaires partout dans les écoles

Mai 7, 2024

Bernard Drainville, l'air sérieux, lors d'un point de presse.

Le ministre Bernard Drainville. (Photo d’archives) Photo: Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, songe désormais à interdire les téléphones cellulaires partout dans les écoles, et pas seulement en classe comme c’est le cas actuellement.

Sur les écrans, il y a une stratégie. […] Cette stratégie-là doit être renouvelée. On est en réflexion là-dessus. C’est un sujet qui est très important, on le reconnaît, a déclaré M. Drainville lors d’une brève mêlée de presse à l’Assemblée nationale.

Mais bon, on n’a pas attendu pour agir, on a interdit les cellulaires dans les classes. Est-ce qu’il faut aller plus loin? On y réfléchit, on vous reviendra là-dessus, a-t-il ajouté.

Il s’agit là d’un changement de discours pour le ministre. Celui-ci subit depuis quelque temps les pressions du Parti québécois (PQ), qui prône l’adoption de plusieurs nouvelles mesures afin de limiter le temps d’écran des jeunes.

Selon le PQ, le principe qui devrait guider le gouvernement dans ce dossier est la nécessité de sortir les écrans de l’école, autant que possible.

Ainsi, la formation croit qu’il est essentiel de sortir les cellulaires des écoles primaires et secondaires, incluant pendant les pauses, comme cela se fait en France depuis 2018.

Il faut que l’école québécoise soit exemplaire auprès de nos jeunes. Il faut que nos jeunes aient le goût de renouer avec les interactions qui ne sont pas virtuelles lors de leur présence à l’école, et cela inclut bien évidemment lors des pauses et lors des récréations, a souligné dans un communiqué le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, mardi matin.

La directive gouvernementale interdisant l’utilisation du cellulaire en classe est entrée en vigueur après les Fêtes. Elle proscrit l’utilisation du cellulaire dans les salles de classe des écoles primaires et secondaires, sauf à des fins pédagogiques spécifiques à la demande de l’enseignant.

Le PQ croit toutefois qu’il faudrait aller plus loin. Il soutient que ne pas saisir l’urgence d’agir est une erreur et soutient que le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) se traîne les pieds sur cette question.

Majorité numérique

Par ailleurs, le PQ revient à la charge avec sa demande de mettre à l’étude la possibilité d’imposer une majorité numérique, qui pourrait rendre obligatoire l’atteinte d’un certain âge pour s’inscrire à un réseau social.

Encore une fois, la formation a cité l’exemple de la France, où les jeunes de moins de 15 ans auront besoin d’une autorisation parentale pour s’inscrire à un réseau social.

L’idée de créer une majorité numérique à 14 ou 15 ans pour accéder aux réseaux sociaux doit être étudiée au Québec, a fait valoir le chef péquiste, qui propose de mettre en place une commission parlementaire qui se pencherait sur cette question d’ici la prochaine rentrée scolaire.

La semaine dernière, M. St-Pierre Plamondon a questionné directement le premier ministre François Legault à ce sujet à l’Assemblée nationale, et M. Legault a écarté cette idée.

Bon, est-ce que je viens bien d’entendre le chef du PQ nous dire : « On devrait interdire les médias sociaux pour les enfants de moins de 14 ans? » C’est-tu ça qu’il vient de dire, là? Est-ce que j’ai bien entendu? C’est ça, sa suggestion? a dit M. Legault.

Par le passé, M. Legault a également demandé la collaboration des parents pour qu’ils limitent le temps d’écran de leurs enfants.

Par Radio-Canada avec La Presse canadienne

Canada/Protection du français : Québec promet des mesures jamais vues auparavant

avril 27, 2024

Jean-François Roberge lors d'un point de presse.

Le ministre québécois de la Langue française, Jean-François Roberge. (Photo d’archives) Photo: Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel

Le gouvernement de François Legault promet des mesures concrètes et inédites pour enrayer le déclin du français dans la province. Pour ce faire, Québec prévoit investir pas moins de 600 millions de dollars sur cinq ans.

Plus de la moitié de cet investissement sera destinée à la francisation des immigrants. D’autres domaines, comme l’enseignement, seront aussi concernés.

Un tableau de bord sera créé afin de suivre l’évolution du français au Québec annuellement, sans devoir attendre les données de Statistique Canada à ce sujet, qui ne sont pas publiées chaque année.

Ces mesures s’inscrivent dans un tout nouveau plan d’action qui sera présenté dimanche matin par le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, en compagnie d’autres ministres.

Le document devait être présenté l’automne dernier.

Créé en janvier 2023, le Groupe d’action pour l’avenir de la langue française aura finalement pris 14 mois pour déposer le résultat de ses travaux.

À cet effet, le ministre Roberge semble heureux du travail accompli au sein de ce groupe, notamment avec ses collègues d’autres secteurs (Éducation, Enseignement supérieur, Culture, Immigration et Francophonie).

Il a exprimé sa satisfaction lors d’une entrevue accordée à l’émission Les coulisses du pouvoir.

C’est un plan tous azimuts, mais on ne l’a pas travaillé juste entre ministres et fonctionnaires. On a consulté des experts. On a pris le temps de bien faire les choses. On a ciblé vraiment les problématiques et on arrive avec des mesures très, très concrètes. Une citation de Jean-François Roberge, ministre de la Langue française du Québec

Le gouvernement de la Coalition avenir Québec n’en est pas à sa première mesure destinée à valoriser la langue française. En mai 2022, la réforme de la Charte de la langue française, aussi connue sous le nom de loi 96a été adoptée par le gouvernement.

À l’automne 2023, le ministère de l’Enseignement supérieur a pour sa part annoncé une hausse des droits de scolarité pour les étudiants canadiens qui proviennent de l’extérieur du Québec dans le but explicite de freiner le déclin du français.

Par Radio-Canada avec les informations de Charlotte Dumoulin et de Daniel Thibeault

Canada: Les professeurs de droit de l’Université McGill déclenchent une grève illimitée

avril 24, 2024

La porte d'entrée d'une université avec un étudiant qui en sort.

L’Université McGill à Montréal. (Photo d’archives) Photo: La Presse Canadienne/Ryan Remiorz

L’Association mcgillienne de professeur.e.s de droit (AMPD) déclenche une grève illimitée mercredi, en raison du refus de l’Université McGill de « s’engager dans une véritable négociation ».

Le 11 avril, l’association avait annoncé que plus des trois quarts de ses membres avaient voté pour une grève illimitée si une entente de principe n’était pas conclue d’ici le 23 avril.

Depuis lors, et conformément à ses pratiques des trois dernières années, McGill n’a même pas tenté de négocier un accord équitable. Elle n’a pas accepté de tenir des séances de négociation d’une durée ou d’une fréquence adéquate, elle n’a pas négocié de bonne foi, a soutenu l’AMPD dans un communiqué diffusé mardi soir.

L’association représentant les professeurs à temps plein de la Faculté de droit de l’université demande notamment des protections contre les décisions arbitraires qui touchent leur carrière, des augmentations de salaire et un droit de regard sur la direction du corps professoral.

Le refus de McGill de négocier les clauses standard et communes dans toutes les autres universités a déclenché cette grève, a affirmé Richard Janda, négociateur en chef de l’AMPD, par voie de communiqué.

Plutôt que de travailler avec les professeurs pour éviter des difficultés pour les étudiants, l’administration fait tout son possible pour imposer l’adversité aux étudiants. Elle a déclaré que son objectif était d’éliminer l’AMPD, en violation directe de la loi québécoise, a-t-il ajouté.

Par Radio-Canada avec La Presse canadienne

Mauricie-Centre-du-Québec/Décès de Véronique Lévesque : « un magnifique rayon de soleil » est parti

avril 23, 2024

Véronique Lévesque sur fond rose.

Véronique Lévesque est décédée à l’âge de 29 ans des suites de la rupture d’un anévrisme au cerveau. Photo : Site internet de Rythme 100.1

La grande famille Cogeco est en deuil, l’animatrice de Rythme FM en Mauricie Véronique Lévesque est décédée à l’âge de 29 ans.

C’est son coanimateur à l’émission du matin, Karl Blanchard, qui en a fait l’annonce en ondes mardi matin. 

La voix nouée par l’émotion, l’animateur a raconté que le 3 avril, en fin de journée après son émission, la jeune femme a subi une rupture d’anévrisme au cerveau et a dû être plongée dans un coma artificiel. 

Véronique était enceinte, et les médecins ont dû procéder à une césarienne d’urgence pour sauver sa fille, qui devait normalement naître un peu plus d’un mois plus tard. L’enfant se porte bien.

Véronique, quant à elle, est décédée samedi en après-midi, après s’être battue pendant 17 jours, selon M. Blanchard.

Elle laisse un grand vide ici à notre travail et chaque nuit en entrant ici, on s’attend à entendre sa voix, mais elle n’est plus là, c’est difficile de s’imaginer qu’on ne la reverra plus notre Véro, difficile de penser que la vie aussi peut s’arrêter à 29 ans, a-t-il dit.

C’est l’une des plus talentueuses animatrices avec qui j’ai travaillé, a-t-il ajouté.

Dans une note interne publiée par la direction de Cogeco aux employés, la directrice principale aux communications et marketing, Christine Dicaire, a appelé ses employés à la solidarité pour faire face à la triste nouvelle de la perte de leur douce et radieuse collègue.

Nous disons souvent que nous formons une grande famille, celle-ci doit être forte et faire preuve de bienveillance les uns envers les autres, peut-on lire dans le courriel.

Elle travaillait à l’émission du matin depuis environ deux ans.

Son conjoint lui a rendu hommage avec émotion sur Facebook.

Plusieurs réactions en Mauricie

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) de la Mauricie-Centre-du-Québec a souligné le décès de Véronique Lévesque par communiqué de presse. 

La communauté médiatique et journalistique de la Mauricie et du Centre-du-Québec a toujours été une communauté tissée serrée. C’est avec le cœur lourd et porté par un profond sentiment d’injustice que les collègues, confrères et consœurs de Véronique ont appris la nouvelle au cours des derniers jours, peut-on lire dans un courriel envoyé aux membres.

Véronique était appréciée de l’ensemble de la communauté médiatique, elle qui incarnait la fougue, l’énergie et le positivisme dans tout ce qu’elle entreprenait. Ses collègues la décrivaient comme une animatrice de très grand talent, et un véritable rayon de soleil pour l’ensemble de l’équipe de Cogeco Médias et de TVA Trois-Rivières, ajoute la FPJQ.

Son ami et animateur pour le 106,9 Mauricie, Alexis Samson, lui a aussi livré un vibrant hommage lors de son émission matinale, il se rappelle avoir déjeuné avec elle quelques jours avant qu’elle ne subisse sa rupture d’anévrisme fatale.

On va tous s’ennuyer de Véro, c’est révoltant, c’est injuste, c’est cruel. Depuis trois semaines, je manque de mots pour être capable de dire tout ça. Véro c’était une amie, une bonne amie, et c’était de sa faute parce que j’ai souvent dit que je n’étais pas ami avec les collègues au bureau, pis Véro elle s’en sacrait, a-t-il dit, avec émotion.

Tous les matins, c’était le soleil qui se levait avant le lever du soleil, quand on arrivait à la station, on avait l’opportunité, la chance de travailler sur le même horaire de l’émission du matin Véro qui animait l’émission du matin à Rythme depuis depuis quelque temps. Chaque fois qu’on arrivait le matin, c’était le gros sourire et la bonne humeur de Véro dans les bureaux, a-t-il ajouté.

Avec Radio-Canada par Francis Beaudry

Canada-Exportations d’électricité vers New York: Hydro et les Mohawks forment un partenariat

avril 18, 2024

Exportations d’électricité vers New York: Hydro et les Mohawks forment un partenariat

Exportations d’électricité vers New York: Hydro et les Mohawks forment un partenariat© Fournis par La Presse Canadienne

KAHNAWAKE — Hydro-Québec et le Conseil des Mohawks de Kahnawake ont confirmé leur partenariat dans le projet d’exportation d’électricité vers l’État de New York.

La communauté détiendra une participation minoritaire d’au moins 10 % dans la ligne d’interconnexion Hertel-New York. La participation des Mohawks de Kahnawake leur permettra de tirer un revenu de dividende.

En conférence de presse, jeudi, le président-directeur général d’Hydro-Québec, Michael Sabia, a évoqué un rendement avoisinant les 8 % pour les parts détenues par la communauté.

«Le niveau du rendement est cohérent avec le rendement que nous gagnons nous-même sur les activités réglementées. Autrement dit, c’est à peu près 8 % à 8,2 % », précise-t-il en conférence de presse.

La participation de 10 % est un seuil minimal, mais le Conseil des Mohawks de Kahnawake pourrait prendre une plus grande participation, soit jusqu’à 49 % du projet.

La grande cheffe, Kahsennenhawe Sky-Deer, a dit qu’elle aimerait que le Conseil prenne une plus importante participation que le minimum de 10 %, mais que la question est encore à l’étude.

«Nous avons la possibilité d’aller n’importe où entre 10 % et 49 %, ça va dépendre de notre tolérance au risque, des taux d’intérêt. (…) Nous espérons que nous pourrons prendre autant que possible et que ça profitera à la communauté.»

Hydro-Québec et le Conseil des Mohawks de Kahnawake n’ont pas chiffré précisément le montant investi par la communauté. M. Sabia a précisé que la valeur réglementée du projet était de 345 millions $.

De ce montant, 70 % est financé par de la dette entièrement prise en charge par Hydro-Québec. Le 30 % restant représente l’équité. C’est de cette portion de 30 % que les Mohawks de Kahnawake aurait une participation d’au moins 10 %.

La valeur de l’investissement pourrait ainsi varier entre 10 millions $ à 50 millions $, selon la taille de la part qu’ils prendront.

Par Stéphane Rolland, La Presse Canadienne

Canada: Le prix de l’essence bondit au Québec et en Ontario; à qui la faute encore?

avril 18, 2024

Un panneau publicitaire éclairé, la nuit, dans une station-service, affichant le litre d'ordinaire à 1,89 $.

Les automobilistes sont confrontés à des prix de l’essence plus élevés à bien des endroits au pays, jeudi. À Montréal, la hausse a fait bondir le prix du litre d’ordinaire à près de 1,90 $, voire presque 1,92 $ à certains endroits. Photo: Radio-Canada/Alain Béland

Les automobilistes canadiens sont confrontés jeudi à une hausse subite du prix de l’essence. À Montréal le coût du litre d’ordinaire atteint à certains endroits près de 1,92 $ tandis qu’à Québec, des stations-service l’ont fait passer à 1,90 $. Et les raisons de cette augmentation sont variées.

Le Québec n’est pas le seul endroit touché par cette hausse. En Ontario, le litre d’ordinaire est passé d’environ 1,66 $ mercredi à près de 1,80 $ jeudi.

Selon l’analyste Dan McTeague, du site gaswizard.ca, ces prix représentent un sommet en deux ans dans l’est du Canada. Cet expert prévoit que le prix à la pompe devrait connaître une baisse d’environ quatre cents le litre dans la plupart des villes québécoises et ontariennes, dès vendredi.

Pour Carol Montreuil, vice-président pour l’est du Canada de l’Association canadienne des carburants, ce qui se passe sur la scène géopolitique mondiale explique en partie cette hausse substantielle.

En entrevue jeudi à Tout un matin, sur ICI Première, il a cité la guerre entre l’Ukraine et la Russie, celle opposant Israël au Hamas dans la bande de Gaza et la menace qui pointe du côté de l’Iran, auteur d’une attaque frontale sans précédent contre Israël, samedi dernier.

Affrontements, tensions, nervosité des marchés, au final, le cumul de ces pressions-là exerce un impact sur la matière première, le pétrole brut, dit M. Montreuil. C’est de loin le facteur le plus important.

Les marchés mondiaux ont la mauvaise habitude d’escompter un peu ce qui pourrait arriver. Ce n’est pas une situation unique au Québec. Une citation de Carol Montreuil, vice-président pour l’est du Canada de l’Association canadienne des carburants

En mars dernier, Riyad et Moscou, piliers de l’alliance OPEP+ des pays exportateurs de pétrole, avaient prolongé leurs coupes volontaires jusqu’à la mi-2024 pour soutenir des cours minés par l’incertitude économique.

Et il y a aussi les taxes

Autre explication : les taxes qui composent le coût du litre d’essence à la pompe. Les gens l’oublient parfois, mais on est rendus à plus de six taxes différentes à la pompe, explique M. Montreuil.

Certes, la taxe carbone instaurée par le gouvernement fédéral ne s’applique pas au Québec (qui tarifie ses émissions de GES à l’aide d’un système de plafonnement et d’échange de droits d’émission).

Mais d’autres facteurs liés aux taxes entrent en ligne de compte, comme cette nouvelle réglementation, promulguée en juillet dernier au pays, qui oblige les fournisseurs de combustibles à réduire graduellement l’intensité en carbone de l’essence et des carburants diesel qu’ils produisent et vendent.

Selon une analyse du bureau du directeur parlementaire du budget à Ottawa (DPB), ces exigences environnementales pourraient faire grimper de 17 cents le litre d’essence en 2030, lorsque la sévérité des normes atteindra un sommet.

Les consommateurs ne le savent pas toujours, mais le cumul de ces taxes environnementales, on l’a vu ces derniers mois, [exerce une] pression à la hausse sur ces taxes-là, décrit Carol Montreuil.

À la fin, ça paraît, ça s’additionne.

Essence d’été, essence d’hiver

Enfin, autre élément d’explication : le passage de l’essence d’hiver à l’essence d’été. L’essence d’été est plus coûteuse à produire, puisque certains éléments y sont ajoutés pour la rendre moins volatile.

Pourquoi l’essence doit-elle être adaptée au rythme des saisons? En raison des normes de performance, répond M. Montreuil : quand il fait très froid l’hiver, il faut qu’il y ait des vapeurs d’essence pour que l’allumage se produise lorsqu’on démarre la voiture. L’été, quand il fait très chaud, ces vapeurs d’essence sont moins nécessaires. La tension de vapeur, qui est source de pollution, n’a pas à être aussi élevée. Donc, on abaisse ces niveaux-là.

Mais, en clair, le passage d’un type d’essence à un autre a peu d’incidence sur le prix à la pompe, résume le responsable de l’Association canadienne des carburants. On parle de fractions de sous… Les autres facteurs sont de loin plus importants.

Pas si payant que ça, vendre de l’essence?

Carol Montreuil dément par ailleurs l’idée que les stations-service s’en mettent plein les poches en vendant de l’essence : le rendement de l’investissement tourne autour de 6, 7 % ou 8 %, affirme-t-il. Ce n’est pas [comme] les pharmaceutiques ni les banques. Ce n’est pas une business qui fait des profits exagérés.

Il en va autrement dans le secteur de l’exploration pétrolière : Quand le prix du brut s’enflamme, si vous êtes quelqu’un qui vendez du pétrole brut, vous allez faire des profits importants avec l’exploration.

Mais ce n’est pas le cas pour le raffinage et la vente au détail.

Le sujet rebondit en Chambre

À l’Assemblée nationale du Québec, jeudi, le sujet a fait l’objet d’un échange entre le premier ministre François Legault et le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon. Le PQ réclame une enquête de l’Office de la protection du consommateur pour casser le cartel du pétrole et l’imposition de pénalités financières aux pétrolières pour la fixation des prix.

Dans sa réponse, le premier ministre a évoqué la nervosité des marchés à la perspective d’un envenimement du conflit à Gaza, et l’impact que cela pourrait avoir sur la production de pétrole.

Donc, il y a une hausse du prix du pétrole brut, a dit François Legault.

Mais, d’ajouter le premier ministre, le vrai enjeu n’est pas le prix du pétrole brut, mais les marges de profit et là-dessus, le ministre de l’Économie [Pierre Fitzgibbon] fait un suivi.

Le premier ministre a reproché au chef péquiste de faire un lien entre le prix du litre d’essence à la pompe et les tensions géopolitiques alors que, dans ce dernier domaine, dit François Legault, le Québec subit exactement ce qui se passe ailleurs.

En février dernier, le ministre Fitzgibbon avait indiqué avoir mandaté un spécialiste pour tenter de savoir pourquoi les automobilistes de la péninsule gaspésienne paient très souvent l’essence plus chère qu’ailleurs au Québec.

Plus tôt, soit l’automne dernier, M. Fitzgibbon avait demandé à la Régie de l’énergie de se pencher sur les marges de profit qu’engrangent les stations-service de la grande région de Québec.

Le ministre de l’Économie dit avoir reçu un rapport d’expert à ce sujet et qu’il en divulguera sous peu les résultats.

Radio-Canada par Anne Marie Lecomte avec les informations de La Presse canadienne

Canada: Plusieurs cours d’eau sous surveillance en raison de la pluie attendue

avril 12, 2024

Une voiture qui roule dans l'eau.

Selon le ministère de la Sécurité publique, « la pluie, jumelée à la fonte de la neige, pourrait avoir des conséquences sur le niveau de certains cours d’eau ». (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada/Yoann Dénécé

La pluie attendue dans les prochaines heures au Québec force les autorités à placer sous surveillance plusieurs cours d’eau dont le niveau est à la hausse.

Vendredi matin, le ministère de la Sécurité publique rapportait déjà une inondation sur les rives de la rivière Noire, en amont du pont-route à Sainte-Émélie-de-l’Énergie, dans Lanaudière.

Six cours d’eau étaient aussi sous surveillance, soit le lac Théodore à Val-Morin, la rivière Beaurivage près de Saint-Étienne, la rivière Chaudière près de Saint-Lambert-de-Lauzon et du barrage Sartigan, la rivière Nicolet près de la Bulstrode, la rivière Ouareau à la tête des chutes Dorwin et la rivière Famine près de Saint-Georges.

Les secteurs qu’on surveille de plus près, ce sont les régions des Laurentides, de Lanaudière et un peu aussi de la Capitale nationale, a précisé Joshua Ménard-Suarez, un porte-parole du ministère de la Sécurité publique du Québec en matière de sécurité civile.

On pourrait s’attendre à ce que des infrastructures municipales soient touchées, comme des routes, que des ponceaux soient endommagés, puis éventuellement, que des terrains qui soient inondés […] On se prépare pour le pire, mais on espère que le pire ne se concrétisera pas.

Pour l’instant, le niveau d’alerte à la Sûreté du Québec est de très faible à modéré. Mais la pluie et les températures douces contribueront à accélérer la fonte des neiges, ce qui pourrait faire monter rapidement le niveau de certains cours d’eau, indique M. Ménard-Suarez.

Plus ça va aller, plus le couvert de neige va fondre et plus il va y avoir une accumulation des précipitations, dit-il. Tout ça va culminer, selon les cours d’eau, aujourd’hui en fin de journée ou demain.

Encore plus de pluie

Malgré les fortes précipitations reçues depuis jeudi, la pluie est encore bien présente sur les radars d’Environnement. En effet, l’agence fédérale prévient qu’un système dépressionnaire en provenance des États-Unis pourrait déverser jusqu’à 50 mm de pluie d’ici samedi dans certaines régions du Québec.

Au nord du fleuve, soit dans le sud des Laurentides et de Lanaudière, en Mauricie et dans la région de Québec, on pourrait recevoir de 30 à 50 mm de pluie, avec des orages, cet après-midi et ce soir, explique Simon Legault, météorologue à Environnement Canada.

Il précise que l’Abitibi devrait être la région la plus touchée, alors qu’on y prévoit jusqu’à 60 mm de pluie dans les prochaines heures.

C’est un système assez vigoureux qui n’avance pas très rapidement, c’est pour ça que la pluie est abondante, explique M. Legault.

On aura encore de la pluie jusqu’à demain (samedi). Il y aura peut-être des petites averses résiduelles dans la fin de la journée de dimanche. Mais après, ce sera plus calme pour le début de la semaine et il y aura plusieurs journées pour évacuer les grandes quantités d’eau qui seront reçues, a précisé le météorologue d’Environnement Canada.

Un autre système dépressionnaire est attendu à la fin de la semaine prochaine au Québec.

Radio-Canada avec les informations de Gabrielle Proulx et de La Presse canadienne

Québec-France: Legault et Attal signent une déclaration commune pour renforcer le français

avril 12, 2024

MM. Attal et Legault se serrent la main.

Le premier ministre français Gabriel Attal en compagnie de François Legault lors de la signature des registres, à l’Assemblée Nationale du Québec, le 12 avril 2024. Photo: La Presse Canadienne/Jacques Boissinot

Non seulement la langue française est intrinsèquement liée à la culture et à l’économie, elle représente aussi un « vecteur de cohésion sociale et d’intégration », affirment les premiers ministres du Québec et de la France dans une déclaration commune. Les deux disent partager des valeurs comme la laïcité, l’égalité femmes-hommes et la liberté d’expression.

À l’issue de la 21e Rencontre alternée des premiers ministres, François Legault et son homologue Gabriel Attal, ont signé un nouveau document visant à réaffirmer l’importance de la langue française pour les deux nations, au lendemain du discours formulé par M. Attal à l’Assemblée nationale. La dernière déclaration commune en matière de protection et de promotion du français avait été conclue en 2016.

Alors que la France accueillera le 19e Sommet de la Francophonie à l’automne prochain, les deux premiers ministres reconnaissent la nécessité de promouvoir la langue, y compris dans les espaces numériques. Actuellement, les algorithmes des GAFAM, les grandes plateformes numériques comme Google, Amazon ou Facebook, proposent majoritairement des contenus anglophones.

La déclaration commune exprime ainsi une volonté de renforcer la découvrabilité et la valorisation des contenus culturels de langue française en ligne, mais aussi des contenus scientifiques, éducatifs et économiques en français.

Ils chargent leurs administrations respectives d’œuvrer pour l’accessibilité, la disponibilité, le référencement et la mise en valeur de ces contenus visant à assurer une diversité linguistique dans l’environnement numérique, en appelant au développement et à l’utilisation responsable d’outils technologiques tels que les plateformes en ligne et l’intelligence artificielle . Une citation de Extrait de la Déclaration commune sur la langue française entre le premier ministre du Québec et le premier ministre de la République française

Les deux premiers ministres s’engagent également à consolider la langue française comme langue des affaires et accroître les échanges commerciaux entre le Québec et la France comme entre les États francophones.

Gabriel Attal reçoit une ovation debout des députés de l'Assemblée nationale.

« La laïcité est la condition de la liberté, de l’égalité et de la fraternité », a déclaré le premier ministre français, de passage à Québec. Photo: La Presse Canadienne/Jacques Boissinot

La protection de la langue française sur les plateformes numériques doit se faire parallèlement à la protection de la liberté d’expression, selon eux. La déclaration commune déplore les pratiques de désinformations, mais aussi des tentatives croissantes de réécrire le passé qui fragilisent les démocraties et nuisent à la cohésion sociale .

Les deux premiers ministres souhaitent développer d’autres partenariats comparables à la Chaire de recherche Québec-France sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression, créée en 2023.

Gabriel Attal à la défense de la laïcité

Dans son discours à l’Assemblée nationale, son appel à la défense de la laïcité lui a valu la plus vive acclamation par l’assistance, jeudi. La laïcité est la condition de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, a déclaré Gabriel Attal.

Questionné à plusieurs reprises sur ce sujet par les journalistes, il a souligné que c’est une approche commune entre la France et le Québec et qu’il apporte son soutien dans cette conviction.

Ce que je sais c’est que nous avons la laïcité en partage, a-t-il poursuivi tout en nuançant que c’est toujours sensible [quand] vous êtes un premier ministre que vous venez de l’étranger de rentrer dans des débats et des politiques internes.

Il admet par ailleurs que ce sujet n’a pas fait partie des discussions avec le premier ministre Justin Trudeau.

Encore une fois, je ne fais pas d’ingérence, je respecte les débats qui existent, je ne suis pas là pour prendre parti mais je le redis [aux Québécois] dans leur défense d’un modèle de la laïcité dans lequel nous nous retrouvons : ils ne sont pas seuls. Une citation de Gabriel Attal, premier ministre de la France

La jeunesse, c’est le fil rouge de mon déplacement

En plus de la langue française et la laïcité, la jeunesse a fait partie des discussions entre les deux premiers ministres.

Les jeunesses de nos nations ont notre avenir en commun, a affirmé Gabriel Attal, en point de presse.

Une entente sur la jeunesse a aussi été signée afin de renforcer la mobilité des jeunes entre la France et le Québec.

Gabriel Attal.

«Le Québec est une terre d’accueil pour les étudiants français», a aussi affirmé Gabriel Attal, alors que plus de 20 000 étudiants français viennent étudier dans la province. Photo: Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel

Radio-Canada par Flavie Villeneuve avec des informations de Véronique Princ

Canada: L’éclipse solaire en Mauricie et au Centre-du-Québec

avril 8, 2024

Une éclipse solaire totale.

Une éclipse solaire totale, comme celle-ci, captée en Argentine, sera visible au Québec le 8 avril 2024. (Photo : 14 décembre 2020.) Photo : Getty Images/AFP/Ronaldo Schemidt

Pour plusieurs, la journée de lundi sera marquée par l’éclipse solaire. Des horaires sont chamboulés et des activités sont organisées pour observer ce phénomène rare.

La Mauricie se trouvera dans la zone de l’éclipse partielle, alors qu’une partie du Centre-du-Québec, notamment Drummondville, se trouvera dans la zone de l’éclipse totale.

À Trois-Rivières, le soleil sera couvert à 98,97 %, à La Tuque, à 95 %, et à Victoriaville, à 99,99 %, selon Éclipse Québec.

Éclipse solaire du 8 avril 2024

VilleDurée de l’éclipse totaleDébut de l’éclipseFin de l’éclipse
Drummondville*48 secondes14 h 1616 h 37
La Tuque0 seconde14 h 1616 h 36
Plessisville0 seconde14 h 1716 h 38
Victoriaville0 seconde14 h 1616 h 38
Trois-Rivières0 seconde14 h 1616 h 37

* La période de totalité à Drummondville durera de 15 h 28 à 15 h 29.

Source : Éclipse Québec

Les écoles des centres de services scolaires de la Mauricie et du Centre-du-Québec seront ouvertes le 8 avril, mais le transport scolaire de fin d’après-midi sera suspendu. Certains parents devront aller chercher leurs enfants plus tôt que d’habitude et les élèves qui marchent pour retourner à leur domicile devront être accompagnés d’un adulte.

Les centres de services scolaires ont précisé que les élèves ne seront pas pénalisés s’ils s’absentent lundi.

Avec Radio-Canada