La police anglaise a émis un ordre d’extradition sur un sujet Congolais qui a trouvé refuge dans son pays d’origine. Il est accusé d’avoir arnaqué 2 millions de dollars à la banque Lloyds qui est le cinquième groupe bancaire opérant en Angleterre et Pays de Galles. Le Congolais GMT est détenteur aussi de la nationalité britannique et vivait à Londres depuis 20 ans. Brazzaville refuse de livrer son citoyen.
A Londres, on est persuadé que le fugitif GMT bénéficie d’une protection de certains membres influents du pouvoir congolais. Mais la partie congolaise met en avant la nouvelle constitution qui interdit l’extradition des citoyens congolais vers l’Europe.
GMT aurait selon la police anglaise arnaqué la somme de 2 millions de dollars à la banque Lloyds dans laquelle il travaillait. Le traçage de sa fuite indique qu’il a quitté Londres pour Dubaï avant de rejoindre Brazzaville.
A Londres, on reste confiant sur le professionnalisme de la police congolaise qui est obligée de se plier aux réquisitions d’Interpol.
Ce sont des intérimaires de luxe, des médecins itinérants qui louent très cher leurs compétences dans des centres hospitaliers confrontés à la pénurie de personnel soignant. Certains de ces snipers du stéthoscope peuvent empocher près de 7 000 € pour une bonne semaine de gardes prises au débotté. La loi du marché appliquée à l’hôpital ! Mais à partir d’avril, c’est la loi Rist qui s’applique et doit mettre fin à cette pratique. Elle prévoit de plafonner la rémunération de ces indispensables supplétifs, à 1 170 euros bruts par 24 heures de garde dans les services hospitaliers. Soit, pour certains, deux à trois fois moins que le tarif habituel. Inacceptable pour beaucoup de ces médecins souvent qualifiés de mercenaires par leurs confrères hospitaliers. Eux se voient plutôt comme un rouage indispensable dans une machine hospitalière déjà sérieusement grippée. Sans ce rouage, c’est la casse assurée. Portrait de ces praticiens intérimaires dont l’hôpital ne peut pourtant pas se passer.
Éric Reboli, médecin intérimaire hospitalier à 6 900 € la semaine
Plus que le mot « mercenaire » – qu’il « déteste » et trouve « diffamatoire » –, le Dr Éric Reboli accepte d’être qualifié « d’insatiable ». « Mais je ne fais que répondre à la demande du marché. Ce n’est pas de ma faute si autant d’établissements nous sollicitent, tout le temps », explique ce médecin urgentiste, porte-parole du Syndicat national des médecins hospitaliers remplaçants (SNMHR). Sa semaine de travail donne littéralement le tournis. « Vendredi 3 mars, j’ai fait 24 heures de garde urgentiste et pédiatrie à l’hôpital privé de Valence (Drôme). Payé 1 500 euros net. Samedi 4 mars au soir, j’ai fait la nuit dans une clinique à Lyon. Heureusement, sinon c’était fermé. 900 euros net les douze heures. Dimanche matin 5 mars j’ai pris un train pour aller en région parisienne. J’ai fait 24 heures de garde le lundi 6 mars au CH Rives-de-Seine de Neuilly-Courbevoie (Hauts-de-Seine). Payé 1 500 euros net. Mardi 7 mars, je me suis reposé, à mon domicile, à Lyon. Mercredi 8 mars, je ne devais pas bosser mais Valence m’a rappelé car ils n’avaient personne. J’ai donc fait la garde de 24 heures, payée 1 500 euros net. Jeudi, je me suis reposé et vendredi 10 mars, je fais une autre garde de 24 heures, à Valence, payée 1 500 euros net. » Une activité énorme, payée, donc, en une semaine seulement, la coquette somme de… 6 900 nets ! « C’était une grosse semaine. Je fais souvent moins », tempère le D Reboli. Ses revenus oscillent selon les mois « entre 15 000 euros net » et d’autres fois « rien du tout, quand je décide de ne rien faire ».
« On nous colle une étiquette de mercenaire, mais qui est là pour aller dépanner au quart de tour à Chalon-sur-Saône, à Bourges ou aux Sables d’Olonne ? Je reçois des dizaines d’offres sur mon mail par des boîtes d’intérim et des centaines d’offres d’hôpitaux. Et on est nombreux dans mon cas. On répond à la loi de l’offre et de la demande. » À 57 ans, ce père de trois enfants s’insurge. « Mais pourquoi on ne critique pas les revenus des pilotes d’avion ou des footballeurs ? On a une grosse responsabilité. Le problème, c’est que nos confrères praticiens hospitaliers ne sont pas assez payés. On est des boucs émissaires. Le gouvernement ne se rend pas compte de la cata dans laquelle il s’est mis avec cette loi. Ça va être un séisme. »
Christine*, métro, boulot et colo en Corse
Un séjour dans l’île de Beauté, la possibilité de nager dans la grande bleue et de sortir avec des amis, le soir venu, quoi de mieux ? C’est le choix de vie ponctuel de Christine, la quarantaine, qui vient de temps en temps faire des missions d’intérim dans les établissements d’Ajaccio ou de Bastia. Elle fait ça en complément de son activité de praticien hospitalier à mi-temps en Île-de-France. « C’est un peu la colonie de vacances. Ça me détend. On ne va pas se mentir, certaines destinations sont plus attirantes que d’autres ! » confie-t-elle. Elle peut compter sur ses billets d’avion aller-retour payés et son hébergement à l’hôtel. Pour autant, Christine n’est pas là-bas en vacances. « On fait tourner la boutique. L’été notamment il y a beaucoup de boulot aux urgences, avec les vacanciers. Mais je comprends que l’on énerve les titulaires car on est maintenant plus nombreux qu’eux. On a le droit de décider avec qui on bosse, pour les plannings. » Elle a choisi cette formule car ela lui rappelle sa « vie d’étudiante, plus libre ».
Christine constate d’ailleurs que « l’intérim a beaucoup changé. Des jeunes, des vieux en préretraite et des praticiens hospitaliers […] qui veulent varier leur activité ». Christine ne se considère pas comme une mercenaire. « Le mercenaire, ça existe, oui, mais moins qu’avant. C’est celui qui accepte une garde de 24 heures à 2 000 euros net, dans un endroit pourri, par appât du gain, qui fait de la mauvaise médecine et laisse les autres collègues en plan. Il peut être dangereux pour les patients. » Mais à partir d’avril, elle n’accepte plus de missions d’intérim. « Actuellement, je suis payé 650 euros net pour une journée, sans garde de nuit, avec 10 % en plus de congés payés. Sur ces prestations-là, avec la loi Rist, ce sera seulement 390 euros net. Je faisais des missions de quatre jours. Là, ça ne m’intéresse plus. Je vais plutôt faire quelques gardes en plus dans mon hôpital d’Île-de-France, avec qui je suis en contrat régulier. » Christine se demande comment vont tourner les hôpitaux insulaires : « Ça va être très chaud. Par exemple, une médecin italienne vient une semaine sur deux faire des gardes, 5 jours sur 5 et 24 heures sur 24, jour et nuit, et empoche 5 000 euros. Ça ne sera plus possible. Espérons qu’ils pourront trouver une solution locale… »
Gaël*, 33 ans, jeune médecin intérimaire, faute de mieux
« Vous savez, j’aurais bien aimé avoir un poste de médecin bien payé. Mais à Saint-Étienne on m’a proposé 2 200 euros comme salaire débutant et je n’étais pris qu’à mi-temps, soit 1 100 euros par mois. Après dix ans d’étude, c’était impossible à accepter, j’ai dit non. » Gaël s’est donc lancé dans l’intérim. « On a l’impression d’être utile, de faire de l’humanitaire. J’aime bien m’adapter, faire de mon mieux, rencontrer de nouvelles équipes, même si ce n’est pas toujours simple. » Il enchaîne les missions : « J’ai été au centre hospitalier de Bourges et aussi au centre hospitalier d’Ambert. Moi je n’étais pas logé dans un hôtel de luxe, mais dans les chambres de l’internat. On ne roule pas sur l’or. » Gaël raconte une France des territoires isolés, reculés… mais qui ont besoin de médecins. « Je me sens utile, quand j’interviens dans un hôpital du Jura. Après, ce n’est pas facile de ne pas avoir un restaurant à 10 kilomètres à la ronde. » Il a fait ses comptes et réfléchit aux nouvelles conditions de la loi Rist. « Je crois que je vais quand même accepter leurs prix. Je n’ai pas trop le choix. Mais je n’irai plus dans certains endroits trop difficiles, si le prix est trop bas. »
La Silicon Valley Bank (SVB) a été fermée vendredi par les autorités américaines, la plus grande faillite bancaire aux Etats-Unis depuis la crise financière de 2008 soufflant un léger vent de panique sur les marchés.
La banque ne parvenait plus à faire face aux retraits massifs de ses clients, principalement des acteurs de la tech, et ses ultimes tentatives de lever de l’argent frais n’ont pas abouti.
Les autorités américaines ont donc pris officiellement possession de la banque et en ont confié la gestion à l’agence américaine chargée de garantir les dépôts (FDIC).
La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a convoqué plusieurs régulateurs du secteur de la finance vendredi pour évoquer la situation, leur rappelant qu’elle avait « pleine confiance » dans leur capacité à prendre les mesures appropriées et estimé que le secteur bancaire restait « résilient ».
Clients nerveux
Peu connue du grand public, SVB s’était spécialisée dans le financement des start-up et était devenue la 16e banque américaine par la taille des actifs: fin 2022, elle comptait 209 milliards de dollars d’actifs et environ 175,4 milliards de dépôts.
Sa disparition représente non seulement la plus grande faillite bancaire depuis celle de Washington Mutual en 2008, mais aussi la deuxième plus grosse défaillance d’une banque de détail aux Etats-Unis.
Devant le siège de la banque à Santa Clara vendredi, quelques clients nerveux se demandaient comment ils pouvaient accéder à leurs fonds, certains tentant de deviner ce qui se passait à travers les portes vitrées, fermées.
Sur la devanture, un papier de la FDIC indiquait qu’ils pourraient, à partir de lundi, retirer jusqu’à 250.000 dollars.
« Ce n’est pas bon. Beaucoup des plus grandes (sociétés de capital-rique) ont des dépôts très élevés ici », a remarqué un client n’ayant pas souhaité donner son nom. Patron d’une start-up, il utilisait la banque pour payer ses salariés et s’inquiètent pour eux.
Sur les marchés, le mouvement de panique a débuté jeudi, après que SVB eut annoncé qu’elle cherchait à lever rapidement du capital pour faire face aux retraits massifs de ses clients, sans y parvenir, et avoir vendu pour 21 milliards de dollars de titres financiers, en perdant 1,8 milliard de dollars au passage.
L’annonce a surpris les investisseurs et a ravivé les craintes sur la solidité de l’ensemble du secteur bancaire, notamment avec la rapide montée des taux d’intérêt qui fait baisser la valeur des obligations dans leurs portefeuilles et renchérit le coût du crédit.
Les quatre plus grandes banques américaines ont perdu 52 milliards de dollars en Bourse jeudi et dans leur sillage, les banques asiatiques puis européennes ont flanché.
A Paris, Société Générale a perdu 4,49 %, BNP Paribas 3,82 % et Crédit Agricole 2,48 %. Ailleurs en Europe, la banque allemande Deutsche Bank a lâché 7,35 %, la britannique Barclays 4,09 % et la suisse UBS 4,53 %.
A Wall Street, les grandes banques se sont ressaisies vendredi après la déroute de la veille: JPMorgan Chase a pris 2,54 % tandis que Bank of America et Citigroup ont perdu moins de 1 %.
Des banques de taille moyenne ou plus concentrées sur un type de clients étaient en revanche davantage dans la tourmente, First Republic lâchant par exemple près de 15 % et Signature Bank, proche du milieu des cryptomonnaies, 23 %.
Garde-fous
« Comme c’est souvent le cas dans la finance, le problème n’est pas venu de là où on l’attendait », explique Alexander Yokum, du cabinet CFRA. « Beaucoup d’observateurs se posaient des questions sur la dette qui s’accumule sur les cartes de crédit ou sur le marché de l’immobilier de bureau. On ne s’attendait pas à un +bank run+ », une réaction en chaîne qui débute par des retraits massifs de clients, dit-il à l’AFP.
Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management, se veut rassurant, estimant « faible », dans une note, le risque « d’un incident de capital ou de liquidités parmi les grandes banques ».
Depuis la crise financière de 2008/2009 et la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, les banques doivent donner des gages renforcés de solidité à leurs régulateurs nationaux et européens.
Elles doivent par exemple justifier d’un niveau minimal de capital plus important destiné à éponger les éventuelles pertes.
Pour les analystes de Morgan Stanley, « les pressions de financement auxquelles la SVB est confrontée sont très particulières » et les autres banques ne font pas face à une « pénurie de liquidités ».
La Banque mondiale a décidé de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » son cadre de partenariat avec la Tunisie, jugeant « complètement inacceptables » les propos du président tunisien Kais Saïed qui, en dénonçant fin février des « hordes de migrants clandestins », a attisé selon l’institution financière la violence à leur encontre.
« Les commentaires publics qui attisent la discrimination, les agressions et les violences racistes sont complètement inacceptables », a jugé le président de l’institution, David Malpass, dans un courrier adressé dimanche soir à ses équipes et que l’AFP a pu consulter lundi.
Face à la dégradation et aux agressions rapportées, M. Malpass estime que la Banque mondiale n’est pas en mesure de poursuivre ses missions sur place, « la sécurité et l’inclusion des migrants et des minorités (faisant) partie des valeurs centrales d’inclusion, de respect et d’antiracisme » de la Banque.
« Compte tenu de la situation, la direction a pris la décision de mettre en pause » cet accord de partenariat « et de retirer du calendrier la revue du conseil d’administration » (CA) de la Banque mondiale, prévue initialement le 21 mars et « reportée jusqu’à nouvel ordre ».
Cette décision concerne le cadre de partenariat pays (CPF en anglais), qui sert de base de suivi par le CA de la Banque mondiale afin d’évaluer et accompagner le pays dans ses programmes d’aide.
Concrètement, l’institution, qui ne peut pas lancer de nouveaux programmes de soutien avec le pays tant que le CA ne s’est pas réuni, a décidé de suspendre la tenue de cette réunion sur la Tunisie « jusqu’à nouvel ordre », selon le courrier de M. Malpass.
« Les projets financés restent financés et les projets en cours sont maintenus », précise cependant à l’AFP une source proche de la Banque mondiale.
« Préoccupations profondes »
La Banque mondiale prévient par ailleurs d’un possible ralentissement de ses actions sur place à cause de la mise en oeuvre de mesures de sécurité, en particulier concernant ses employés originaires d’Afrique subsaharienne et leurs familles.
« La Tunisie a une longue tradition d’ouverture et de tolérance qui est encouragée par tant de personnes dans le pays », a insisté David Malpass dans son courrier.
Si les mesures prises récemment par le gouvernement tunisien « afin de protéger et soutenir les migrants et réfugiés dans cette situation très difficile » vont dans « le bon sens », la Banque mondiale assure qu’elle « évaluera et surveillera attentivement leur impact ».
A l’occasion d’un point presse lundi, le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price, a fait part des « préoccupations profondes » des Etats-Unis « concernant les commentaires du président Saïed ». Il a appelé le gouvernement tunisien à « respecter ses obligations au regard du droit international en protégeant les droits de réfugiés, demandeurs d’asile et migrants ».
Le secrétariat général des Nations unies a de son côté condamné « sans réserve tout commentaire xénophobe et raciste ayant pour but de nourrir la haine raciale », a insisté, également lundi, son porte-parole Stéphane Dujarric.
Le 21 février, le président tunisien Kais Saïed avait estimé dans un discours que « des mesures urgentes » étaient nécessaires « contre l’immigration clandestine de ressortissants de l’Afrique subsaharienne », parlant notamment de « hordes de migrants clandestins » dont la venue relevait d’une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie ».
Ces propos ont été vivement critiqués par des ONG et des militants des droits humains.
Ils ont également semé un vent de panique parmi les migrants subsahariens en Tunisie, qui font depuis état d’une recrudescence des agressions les visant et se sont précipités par dizaines vers leurs ambassades pour être rapatriés.
Selon des chiffres officiels cités par l’ONG Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, la Tunisie, qui compte quelque 12 millions d’habitants, abrite plus de 21.000 ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, en majeure partie en situation irrégulière.
Pendant des années, en matière de respect des engagements budgétaires, la RDC semblait préférer la méthode Coué aux alertes de la société civile et des bailleurs internationaux. Scrutant les écarts entre les dépenses exécutées et les autorisations de décaissement accordées, la Cour des comptes pointait, pour l’exercice 2018, des dépassements d’environ 2 milliards de dollars, soit 42 % du budget annuel. Regardant de plus près certains démembrements de la pyramide publique, elle notait, en 2020, un écart estimé à 961 % des crédits, rien que par le ministère des Mines.
En juillet dernier, c’est l’Observatoire de la dépense publique (Odep) qui s’inquiétait de la non-conformité des réalisations budgétaires avec les prévisions, théoriquement contraignantes, et se préoccupait notamment du paiement jugé irrégulier, en six mois, d’environ 50 millions de dollars américains en faveur de la dette commerciale.
Suspicions de gabegie financière
Quelques mois plus tôt, l’ONG spécialisée dans les finances de l’État avait appelé au « patrouillage » des institutions budgétivores, rappelant que le flou en matière de reddition des comptes publics laissait planer des suspicions de gabegie financière, notamment à la présidence de la République. Et que la consommation d’un budget supérieur à celui qui avait été attribué devait faire l’objet, a minima, d’une régularisation.
À sept semaines seulement du début de 2023, c’est le gouvernement lui-même qui a évoqué « une situation préoccupante ». Rien que pour janvier, il reconnaît avoir dépensé plus de 750 millions de dollars, alors que les recettes mobilisées n’étaient que de 520 millions. Concrètement, la somme manquante aurait été piochée dans les obligations du Trésor et les appuis budgétaires des bailleurs.
Les causes ? Le ministre des Finances accuse les dépenses sécuritaires, les départs à la retraite et le fonctionnement des institutions. Les solutions ? Le même homme recommande la suspension des paiements de la dette intérieure, la réduction du seuil des paiements en cash et le ralentissement des dépenses « non contraignantes » pour le fonctionnement des institutions.
La tentation de la planche à billets
Certes, tout semble prioritaire dans cette RDC qui tente à la fois de résoudre les problèmes d’insécurité dans l’est de son territoire et de tenir le calendrier des scrutins de décembre. Aucune de ces difficultés ne semble toutefois avoir été impossible à prévoir, au moment de l’élaboration du budget 2023.
Si les tribunaux ne se saisissaient pas des fautes de gestion en matière budgétaire, les observateurs craignent que les dirigeants se laissent tenter par l’usage de la planche à billets, mirage s’il en est, notamment dans le contexte actuel d’inflation généralisée.
Guy Gervais P, un congolais âgé de 54 ans et père de 15 enfants avec plusieurs femmes a pris la ferme décision de rentrer définitivement au bercail après plus de 20 ans en France.Cette importante décision a été motivée par les 62000 euros qu’il a gagné au loto dont il est un fervent parieur. Il compte se lancer dans l’agroalimentaire.
Sa nationalité française en poche, Guy Gervais P, ne supportait plus sa vie en France jugée monotone et peu positive. Sa vie professionnelle ne se résumait qu’aux petits boulots sans avenir concret. Du coup, il était devenu accro aux jeux de hasard poussant sa dernière conjointe d’opter pour la séparation.
Il se dit néanmoins très satisfait de son séjour en France grâce à ses 15 enfants qu’il a eu avec des femmes de différentes nationalités. « J’ai au moins peuplé la France comme la Bible nous le recommande » grince Guy Gervais P, confortablement assis dans la salle d’attente de l’aéroport de Roissy dans l’attente d’embarquer dans un A330 d’Air France à destination de Pointe-Noire dans son Congo natal.
« De Pointe-Noire, je me dirigerais directement au village où des hectares des terres me sont déjà réservés pour lancer ma ferme. » confie Guy Gervais T qui a pris soin d’acquérir du matériel agricole expédié par bateau.
9 de ses 15 enfants l’ont accompagné en ce matin à l’aéroport de Roissy pour lui souhaiter un bon voyage au Congo avec le projet d’aller le visiter pendant les vacances. « Ma femme m’a quittée à cause du loto et ironie du sort, j’ai gagné 62000 euros qui me permettent enfin de rentrer chez moi vivre la belle et bonne vie » commente-t-il avant de monter dans l’avion au téléphone à un ami.
Après une nouvelle intervention de la Banque centrale, notamment pour répondre aux critères du FMI, la livre égyptienne s’échangeait ce mercredi à la moitié de sa valeur, comparé à celle de mars. Et les dévaluations pourraient continuer, selon certains experts.
La moitié de sa valeur, comparé à celle de mars. C’est ce que représentait la livre égyptienne ce mercredi, après la troisième intervention de la Banque centrale, dictée notamment par un nouveau prêt du Fonds monétaire international (FMI). Cette nouvelle dévaluation – à 31,95 livres (1,076 euro) pour un dollar le matin avant de remonter en début d’après-midi à 29,8 livres pour un dollar – affecte encore un peu plus les 104 millions d’Égyptiens, dans un pays où la majorité des biens sont importés.
L’inflation atteint 21,9 %, et, en décembre, les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 37,9 % sur un an, selon les statistiques officielles. La dévaluation pourrait encore continuer, selon des experts, car au marché noir la livre s’échange aux alentours de 35 pour un dollar.
L’État pris à la gorge
L’Égypte subit aussi de plein fouet les effets de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, dans la mesure où elle est le premier importateur de blé du globe, dont les deux grands producteurs du monde sont Kiev et Moscou. Elle doit désormais se fournir auprès d’autres pays à des prix qui ont soudainement flambé.
Pris à la gorge, le pays n’a plus que 34 milliards de dollars (près de 31,7 milliards d’euros) de réserve, contre 41 en février – dont 28 sous forme de dépôts des alliés du Golfe – et sa dette extérieure a plus que triplé en dix ans, à 150 milliards d’euros. Selon l’agence Moody’s, l’Égypte est l’un des cinq pays du monde le plus exposé au risque de défaut de paiement de sa dette extérieure.
Le Caire a obtenu un nouveau prêt du FMI en décembre, mais les trois milliards de dollars qui lui ont déjà été versés sur près de quatre ans pèsent peu : le seul service de la dette pour 2022-2023 s’élève à 42 milliards. Surtout, le FMI a dit réclamer « un changement définitif vers un régime de taux de change flottant » et une « politique monétaire visant à réduire graduellement l’inflation ».
L’Égypte doit aussi mener des « réformes structurelles dans de nombreux domaines pour réduire l’empreinte de l’État » dans une économie encore dominée par les entreprises publiques ou liées à l’armée, dont est issu le président Abdel Fattah al-Sissi, a plaidé l’organisation internationale.
Tourisme en berne et rationnement
Le tourisme, autre grand pourvoyeur de devises du pays, est en berne depuis la « révolution » de 2011 qui a renversé Hosni Moubarak. Alors que ce secteur – 10% du PIB et deux millions d’emplois – commençait à se relever en 2019, la pandémie de Covid-19 l’a de nouveau frappé. Reste le gaz naturel, dont un énorme gisement offshore a été découvert en 2015 dans les eaux égyptiennes : potentiellement 850 milliards de mètres cubes sur un secteur de 100 kilomètres carrés.
Mais en attendant ses retombées, avec une monnaie locale aussi faible face au dollar, de nombreux importateurs ont cessé de faire venir des biens et les étals des magasins et des centres commerciaux rutilants qui ont fleuri dans les nouveaux quartiers chics du Caire s’en ressentent. Certaines franchises internationales ont ainsi proposé tout l’été les collections d’habillement de l’automne-hiver précédent, tandis que de nombreuses pièces électriques ou appareils électroniques ne sont tout simplement plus disponibles dans le pays.
SELON LE GOUVERNEMENT, PLUSIEURS MILLIARDS DE DOLLARS DE BIENS, NOTAMMENT ALIMENTAIRES, SONT ACTUELLEMENT BLOQUÉS DANS LES PORTS DU PAYS
Pour les importateurs qui ont malgré tout passé commande, les dollars font défaut alors que les retraits sont de plus en plus contrôlés, et, selon le gouvernement, plusieurs milliards de dollars de biens, notamment alimentaires, sont actuellement bloqués dans les ports d’Égypte. Les supermarchés pratiquent désormais le rationnement, tandis que les restaurants ont drastiquement réduit leurs portions pour tenter de ne pas toucher aux prix, dans un pays où, officiellement, 30 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté et autant tout juste au-dessus.
La Croatie comptait les heures samedi avant de passer à l’euro et d’entrer dans l’espace Schengen de libre circulation, deux étapes majeures pour ce petit pays des Balkans qui a rejoint l’Union européenne voilà près d’une décennie.
A minuit (23H00 GMT) samedi, la Croatie dira adieu à sa monnaie, la kuna, pour devenir le vingtième membre de la zone euro.
Elle sera en même temps le 27e Etat à avoir rejoint l’espace Schengen, une vaste zone au sein de laquelle plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement, sans contrôles aux frontières intérieures.
Les journaux locaux ont salué samedi les deux événements, le quotidien Vecernji List les qualifiant de « couronnement de l’adhésion à l’UE » de la Croatie, où la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est attendue dimanche pour l’occasion.
Ce pays qui est dans l’Union européenne depuis juillet 2013 a proclamé son indépendance de la Yougoslavie en 1991 et le conflit qui a suivi (1991-1995) a fait quelque 20.000 morts.
« Objectifs stratégiques »
Les dirigeants croates soulignent régulièrement les bénéfices que retireront selon eux leurs 3,9 millions de compatriotes de l’entrée dans la zone euro et dans l’espace Schengen.
« Deux objectifs stratégiques pour davantage d’intégration à l’UE », a insisté mercredi le Premier ministre conservateur Andrej Plenkovic.
Pour les experts, le passage à l’euro contribuera à protéger l’économie croate, l’une des plus faibles de l’UE, dans un monde soumis à une inflation galopante, à une grave crise énergétique et à l’insécurité géopolitique depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février.
En novembre, l’inflation a atteint 13,5 % en Croatie, contre 10 % dans la zone euro.
Des pays d’Europe de l’Est membres de l’UE mais n’ayant pas opté pour euro, comme la Pologne et la Hongrie, se sont révélés encore plus vulnérables face à l’envolée des prix.
Pour le gouverneur de la banque centrale croate (Banque nationale de Croatie, HNB), Boris Vujcic, l’abandon de la kuna, qui avait été mise en circulation en 1994, est la « seule politique raisonnable ».
« L’euro apporte certainement de la stabilité et de la sécurité » économiques, a à ce sujet dit à l’AFP Ana Sabic, une responsable de la HNB.
Tous les segments de la société ? individus, compagnies et État – tireront avantage de l’adoption de l’euro, a-t-elle insisté.
Les experts citent en particulier la suppression des risques de change et de meilleures conditions pour les emprunts.
« Club d’élite »
Les Croates éprouvent pour leur part des sentiments mêlés : s’ils se réjouissent en général de la fin des contrôles aux frontières, le changement de monnaie inspire de la méfiance.
Ces derniers jours, les clients ont ainsi fait la queue devant les banques et les distributeurs automatiques de billets pour retirer de l’argent, craignant des problèmes de paiement au lendemain de la période de transition.
Après minuit, le gouverneur de la banque centrale retirera à cet égard symboliquement des euros de l’un de ces distributeurs dans le centre de Zagreb.
Nombre d’entre eux redoutent par ailleurs que l’introduction de l’euro n’entraîne une hausse des prix – en particulier que les entreprises ne les arrondissent au niveau supérieur au moment de la conversion.
« Nous allons pleurer notre kuna, les prix vont exploser », se lamente dans la capitale Drazen Golemac, un retraité âgé de 63 ans. Son épouse Sandra se veut toutefois optimiste et se dit sûre que « l’euro a plus de valeur ».
Pour Marko Pavic, un employé d’une agence de tourisme, « la Croatie rejoint un club d’élite ». Mais « l’euro était déjà une mesure de valeur, psychologiquement il n’y a rien de nouveau », lâche-t-il.
« Rien ne change le 1er janvier, tout est calculé en euros depuis deux décennies de toute manière », observe aussi Neven Banic, un autre employé.
L’euro est en outre déjà très présent en Croatie. Environ 80 % des dépôts bancaires y sont libellés dans cette devise, ses principaux partenaires se trouvent dans la zone euro et le tourisme, qui constitue 20 % de son PIB, est alimenté par une importante clientèle européenne.
Coup de fouet au tourisme
La Croatie a accueilli cette année quatre fois plus de touristes qu’elle ne compte d’habitants et l’entrée dans la zone Schengen va donner un coup de fouet à ce secteur.
Les longues files d’attente à ses frontières avec ses voisins de l’UE que sont la Slovénie et la Hongrie feront partie du passé.
Dimanche, 73 postes-frontière vont fermer. Dans les aéroports, le changement se fera le 26 mars, pour des raisons techniques.
Parallèlement, la situation aux frontières de la Croatie avec ses voisins non-membres de l’UE ? Bosnie, Monténégro et Serbie ? ne va guère changer : elle y applique déjà les règles de l’espace Schengen.
La répression de l’immigration illégale reste en revanche un défi majeur. Depuis qu’elle a rejoint l’UE, la Croatie a hérité de la lourde tâche de protéger une frontière extérieure terrestre longue de plus de 1.350 km dont la majeure partie est partagée avec la Bosnie.
Elle se trouve sur la route dite des Balkans occidentaux empruntée par les migrants, mais aussi par des trafiquants d’armes, de drogue et d’êtres humains.
Après le reflux des passages clandestins lié à la crise sanitaire, la Croatie a enregistré 30.000 migrants illégaux au cours des dix premiers mois de 2022, soit une augmentation de 150 % par rapport à la même période de l’année précédente.
Les déclarations fiscales de l’ancien président Donald Trump ont été rendues publiques vendredi. (Archives) Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers
Les déclarations d’impôts de l’ancien président Donald Trump ont été rendues publiques vendredi par une commission parlementaire américaine à l’issue d’une longue bataille judiciaire.
Donald Trump, qui s’est lancé dans une nouvelle course à la Maison-Blanche pour 2024, n’avait pas fait connaître ses déclarations fiscales, à l’inverse de tous ses prédécesseurs depuis les années 1970, suscitant de nombreuses questions sur leur contenu.
Donald Trump quelques heures avant qu’il annonce sa troisième candidature à la présidence américaine. (Archives) Photo : Getty Images/Joe Raedle
Mi-décembre, une commission parlementaire avait voté en faveur de la publication des six années de feuilles d’impôts du milliardaire entre 2015 et 2020.
Ce groupe d’élus réclamait depuis trois ans les documents transmis au fisc par le milliardaire entre ces années, ce qu’il refusait. La Cour suprême leur a finalement donné raison fin novembre.
Donald Trump a vivement dénoncé cette décision dans un communiqué à CBS vendredi, assurant toutefois que ces déclarations ne font que montrer une fois de plus ma réussite.
Un autre revers pour M. Trump
Leur publication est un revers supplémentaire pour l’ancien locataire de la Maison-Blanche, qui fait déjà l’objet d’une myriade d’enquêtes sur la gestion de ses archives, comme sur ses affaires financières à New York.
Le manque de transparence de Donald Trump, qui a fait de sa richesse un argument de campagne, alimente depuis des années les spéculations sur l’étendue de sa fortune ou sur de potentiels conflits d’intérêts.
Un rapport parlementaire distinct sur le fisc américain a par ailleurs montré que ce dernier n’avait pas fait ce qu’il devait faire pendant presque tout le mandat de Donald Trump.
C’est un échec majeur du fisc américain, avait dénoncé le chef de cette commission parlementaire, l’élu démocrate Richard Neal.
Après plusieurs reports consécutifs, l’Olympique lyonnais a changé de propriétaire en cette fin d’année 2022. Jean-Michel Aulas et John Textor ont trouvé un accord : le dirigeant américain détient désormais « 77,49 % du capital d’OL Groupe sur une base non diluée », d’après le communiqué du club du 19 décembre dernier.
Comme le PSG, l’OM, l’AS Monaco ou encore l’OGCN Nice, le club rhodanien est désormais détenu par un actionnaire étranger. Et bientôt Lorient pourrait également changer d’actionnaire principal, avec l’Américain Bill Foley, qui s’intéresse aux Merlus après avoir fait l’acquisition de Bournemouth en Premier League.
«Les propriétaires traditionnels ont ressenti une forme d’épuisement »
Ce phénomène qui a démarré au début des années 2010 en France s’est accentué. Contacté par Le Point, l’économiste du sport Christophe Lepetit explique pourquoi les équipes de L1 ont changé de visage. « Les actionnaires traditionnels de ces clubs, qui étaient des dirigeants avec des fortunes nationales ou des entrepreneurs locaux, étaient de plus en plus vendeurs. Leurs clubs leur coûtaient beaucoup d’énergie et d’argent, souvent à perte. Ils ont ressenti une forme d’épuisement. » Il faut dire que les présidents et actionnaires emblématiques du football français ont petit à petit laissé leur place : Louis Nicollin, Michel Seydoux, Jean-Louis Triaud ou encore Gervais Martel.
Si les clubs français n’ont pas toujours les résultats espérés, notamment sur la scène européenne, leur capacité à sortir régulièrement des talents et ainsi dégager des millions en transfert reste un atout majeur. Sur la période 2018-2023, dans les cinq grands championnats européens, la L1 est la seule à dégager un solde positif du mercato, avec 257,3 millions d’euros selon le site Transfermarkt. « Le marché des transferts est en inflation permanente, poursuit Christophe Lepetit. Le potentiel de croissance est là : une partie des rachats de clubs a été effectuée après l’Euro 2016 et les nouveaux stades rénovés qui offrent de nouvelles possibilités. Même si on a eu la claque des droits TV avec Mediapro, l’intérêt pour ces clubs n’a pas été impacté. »
La Premier League inaccessible, la L1 en plan B
Avec cette manne financière, les investisseurs étrangers ont senti le bon filon, mais entre le business et une gestion saine, beaucoup s’y sont cassé les dents : Gérard Lopez à Lille, les Américains aux Girondins ou encore Aziz Mammadov à Lens. Cependant, la L1 reste plus abordable que la Premier League. « Les clubs français ont des caractéristiques intéressantes, affirme Christophe Lepetit. Quand vous êtes un homme d’affaires américain ou chinois, vous regardez instinctivement l’Angleterre. Mais les sommes d’acquisition sont très importantes : on parle de centaines de millions d’euros, voire de milliards. » Par exemple, en raison du conflit ukrainien, Roman Abramovitch a été contraint de céder Chelsea pour un montant estimé à 4,97 milliards d’euros.
Mais par rapport au reste de l’Europe, le championnat français présente aussi d’autres avantages. « En Allemagne, vous ne pouvez pas toujours investir car il y a la règle des 50 + 1, prescrivant qu’un dirigeant ne peut être propriétaire que de 49 % des parts d’un club de Bundesliga, les parts restantes étant celles des supporteurs. En Espagne, de la même façon, on a les socios, qui sont très regardants… Alors qu’en France, on a des clubs peu chers, qui étaient en bonne santé avant le Covid grâce au gros travail de la DNCG, le gendarme financier », détaille Christophe Lepetit. D’ailleurs, la L1 n’est pas la seule à être attractive : la Ligue 2 suscite aussi de l’intérêt. Bahreïn a notamment investi dans le Paris FC tandis que Sochaux est détenu par le groupe immobilier chinois Nenking. Enfin, les deux clubs normands, Caen et Le Havre, appartiennent à des Américains.
L’arrivée de CVC pour un avenir plus radieux ?
Et dans les dix clubs de L1 détenus aujourd’hui par des propriétaires étrangers, on observe différentes stratégies selon la dimension des clubs. « On a quasiment un actionnaire par club. Il y a des logiques géopolitiques comme QSI au Paris Saint-Germain, des profils industriels avec la création de conglomérats sportifs (notamment Troyes et Nice). On a aussi Frank McCourt à Marseille, qui est plutôt le type d’hommes d’affaires américain passionné de sport qui veut diversifier ses affaires. À Auxerre, c’est une stratégie chinoise pour affirmer sa puissance et être un candidat crédible pour organiser un jour la Coupe du monde », conclut Christophe Lepetit.
Quel avenir pour ces investisseurs et cette Ligue 1 new-look ? Il faut se tourner du côté de la LFP pour deviner les prochains agissements. Avec sa nouvelle filiale commerciale CVC, Vincent Labrune, le président de la Ligue, s’était montré très optimiste dans L’Équipe, en avril dernier. « On a fait le pari de vendre un futur ambitieux pour la L1. D’ailleurs, CVC a baptisé son projet “Renaissance”. On a mis en avant les atouts de la France : les performances de l’équipe nationale, l’excellence de la formation, notre position de 6e puissance économique mondiale. » Avec déjà 1,5 milliard d’euros investis, le nouveau partenaire du football français a déjà servi de bouée de sauvetage aux clubs. Mais rien ne garantit que la Ligue 1 va enfin décoller car, partout comme ailleurs, l’argent ne fait pas le bonheur.