Posts Tagged ‘Congo’

Enseignement technique : le Rwanda et le Congo envisagent de collaborer

Mai 18, 2024

L’ambassadeur du Rwanda au Congo, Théoneste Mutsindashyaka, a assuré, le 17 mai à Brazzaville, la disponibilité de son pays à collaborer avec le Congo dans le secteur de l’enseignement technique, lors de sa visite de courtoisie avec le ministre de tutelle, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé.

 

L’ambassadeur du Rwanda au Congo /DR

Le diplomate rwandais a fait savoir à sa sortie d’audience que les échanges ont été axés sur la coopération entre les deux pays dans le domaine de l’éducation. Les discussions ont permis de se concentrer sur divers domaines dont l’agriculture.  

Théoneste Mutsindashyaka a souhaité une entente entre le Rwanda et le Congo afin de permettre l’élaboration des procédures qui aboutiront à un accord entre les deux ministères de l’Enseignement technique.

En effet, il a invité le ministre et ses techniciens à visiter son pays afin de prendre connaissance de leur expérience avant l’envoi des étudiants congolais dans les instituts techniques spécialisés en agriculture. « Nous avons commencé à mettre sur pied l’enseignement technique depuis l’année 2008. Le Rwanda a plus de douze à quinze écoles techniques avec des filières telles que la maçonnerie, la plomberie, l’élevage, l’électricité, les technologies de l’information et bien d’autres », a indiqué l’ ambassadeur rwandais.

Il a expliqué à cette occasion que la charge de coordonner l’enseignement technique au Rwanda est donnée à un établissement para-étatique. Toutefois, il existe quatre types d’enseignements par niveau dans son pays où chaque province possède un institut polytechnique.

Avec Adiac-Congo par Lydie Gisèle Oko

Congo-Enseignement supérieur : les ministres du Cames seront en conclave à Brazzaville

Mai 14, 2024

Du 20 au 24 mai, la capitale congolaise abritera la 41e session ordinaire du Conseil des ministres de l’enseignement supérieur des pays membres du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames).

La ministre Delphine Edith Emmanuel du pays hôte de la 41e session du Cames

La 41e session ordinaire du Conseil des ministres de l’enseignement supérieur des pays membres du Cames débutera par la réunion des experts, du 20 au 21 mai, pour préparer les dossiers sur lesquels les ministres plancheront. La réunion de l’Ordre international des palmes académiques aura lieu le 22 mai. Le même jour, les partenaires techniques et financiers ainsi que le secrétariat du Cames et les représentants des Etats se rencontreront pour voir dans quelle mesure ces partenaires continueront à accompagner l’institution panafricaine de l’enseignement supérieur et de la recherche.

La session du Conseil des ministres des pays membres du Cames interviendra, quant à elle, les 23 et 24 mai. « Cette session se tiendra à huis clos. Un certain nombre de décisions seront prises ; quelques recommandations seront formulées à l’endroit de toutes les parties prenantes », a fait savoir la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, le Pr Delphine Edith Emmanuel, dans une interview accordée à quelques médias de la place, en précisant que toutes les conditions sont réunies pour la bonne tenue de cette 41e session ordinaire du Conseil des ministres des pays membres du Cames qui connaîtra la participation d’une vingtaine de délégations. 

Créé en 1968, le Cames accomplit plusieurs missions à l’endroit des Etats membres dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, entre autres, instaurer une coopération culturelle et scientifique permanente entre les États membres ; concevoir et promouvoir la concertation en vue de coordonner les systèmes d’enseignement supérieur et de la recherche afin d’harmoniser les programmes ;  préparer les projets de conventions entre les États concernés dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche et contribuer à l’application de ces conventions. La liste n’est pas exhaustive. Ainsi, pour la ministre Delphine Edith Emmanuel, le Cames est un exemple réussi d’intégration des Etats africains dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Avec Adiac-Congo par Rominique Makaya

Gestion durable des forêts : les efforts du Congo reconnus aux Nations unies

Mai 13, 2024

La vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohamed, qui a reçu en audience, le 10 mai à New York, la délégation congolaise conduite par la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, accompagnée de sa collègue de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault, a salué les efforts du Congo dans le cadre de la gestion forestière durable des forêts.

Amina Mohamed entourée de Rosalie Matondo et de Lydie Pongault/DR

Saluant le travail inlassable et exemplaire de la République du Congo en matière de gestion durable des forêts, Amina Mohamed a également évoqué le leadership incontestable du chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, notamment son engagement sans faille pour la paix en Afrique et dans le monde, ainsi que sa vision inspirante sur la préservation de l’environnement.

La vice-secrétaire générale des Nations unies a, en effet, marqué son admiration pour l’initiative portée par la République du Congo sur la décennie africaine et mondiale de l’afforestation et du reboisement. Une initiative menée, selon elle, avec détermination par le Congo, comme un phare d’espoir dans la lutte contre le changement climatique. C’est ainsi qu’elle a promis d’être présente à Brazzaville pour participer à la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, prévue pour juillet prochain.

Évoquant les richesses naturelles des pays africains, Amina Mohamed a exprimé ses intentions de réaliser des visites de terrain durant son séjour au Congo. Le but étant de témoigner de visu des efforts entrepris dans le cadre de la gestion durable des forêts et de la conservation de la biodiversité.

Avec Adiac-Congo par Parfait Wilfried Douniama

RDC-Cong/Paix et sécurité : Félix Tshisekedi confiant dans le leadership de Denis Sassou N’Guesso

Mai 11, 2024

Échange entre les deux chefs d’État

Le président de la République démocratique du Congo, Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo, a salué, le 10 mai à Oyo, dans le département de la Cuvette, où il a effectué un bref séjour, la disponibilité et l’engagement de Denis Sassou N’Guesso dans la recherche de solutions à la situation qui prévaut à l’Est de son pays. 

« Ce que j’attends de lui, c’est d’user comme d’habitude de sa sagesse pour la résolution de cette situation. Il a pris mes avis et s’est engagé à rester au contact des acteurs de la région pour aller dans le sens de la facilitation afin de garantir la paix et la stabilité dans notre région », a-t-il déclaré au sortir de l’entretien avec son homologue qui, selon lui, a promis de rester en contact avec tous les acteurs de la région dans une démarche visant à sauvegarder la paix et la sécurité.

Avec Adiac-Congo par La Rédaction

Congo-Mouyondzi : comment tous les sorciers et animistes s’organisent pour se défendre des agriculteurs Rwandais

Mai 9, 2024

La cession des terres aux Rwandais qui est le résultat d’une cachexie vésanique d’un pouvoir errant capitalise depuis plusieurs semaines toutes les feuilles de choux parues dans notre pays. Dans la Bouenza, les terres de Massangui dans la contrée Mterienne de Yamba, personne ne veut entendre de la présence rwandaise. « Nous sommes un peuple travailleur d’où on nous appelle MTR (Mouyondzi Travaille et Ravitaille), et en quoi les Rwandais feront mieux ? » se demandent les Mikengués qui se réjouissent des réunions fréquentes des cinq districts du Grand Mouyondzi pour se préparer à l’arrivée des envahisseurs Rwandais. Tous les sorciers et animistes Béembé, Téké, Lali, Yari et Mikengués peaufinent des stratégiques pour mettre en échec ce plan macabre du clan Sassou.

Dans le Grand Mouyondzi qui englobe les districts de Mabombo, Yamba, Tsiaki, Kingoué et Mouyondzi Poste, tout le monde est décidé à infliger aux Rwandais le même traitement qu’aux militaires Angolais en 1997. Un général angolais n’a-t-il pas succombé suite aux attaques des fourmis et abeilles?

Depuis des semaines, il a été demandé à tous les fils du Grand Mouyondzi encore détenteurs des pouvoirs ancestraux de se manifester dans une grande coalition contre la menace qui pèse sur la contrée. Au cours de ces réunions qui se tiennent à Kingoué, les Mteriens élaborent des stratégies pour répondre à l’arrivée des Rwandais.

Des visites nocturnes et journalières ont été effectuées à Massangui sur les terres cédées au Rwanda par Denis Christel Sassou Nguesso et Françoise Joly. « Face à un ennemi externe, tout Mouyondzi doit être uni » rappelle la doyenne Moukietou de Bousoumouna 2.

Le Grand Mouyondzi étant dans la Bouenza, les sorciers Kamba, Dondo, Sundi, Kuni participent aussi à ces rencontres pour apporter leur contribution contre cette haine envers leur département. « Les Rwandais fuiront d’eux-mêmes ! » rassure le vieux Ngouala de Bouansa. Pour revenir à l’épineuse question des cessions des terres congolaises au Rwandais, il est difficile de comprendre les raisons qui pouvaient pousser un Président de la République à mettre en musique des idées aussi saugrenues.

Céder des terres aux Rwandais, c’est abandonner un secteur considéré depuis des lustres comme la priorité des priorités ; c’est laisser un pan entier de notre économie être contrôlé par des étrangers ; c’est laisser des mouvements financiers, qui seront assurés par une banque Rwandaise, échapper au contrôle de notre pays ; en somme, c’est vouloir la destruction totale du Congo.

Qu’adviendra-t-il des populations de l’arrière-pays, qui ne demandent et ne reçoivent rien de la part d’un pouvoir PCT qui a totalement démissionné, si elles sont privées du seul moyen qui leur permet de subvenir à leurs besoins vitaux ?

L’installation des entrepreneurs Rwandais, guidés par le rêve d’expansion à travers une production de masse et des moyens de production plus performants, aura une incidence négative sur la production locale de nos paysans, ce qui entraînera de facto une baisse des coûts, donc l’appauvrissement de cette frange de la population, qui sera poussée à la mendicité et à une incapacité d’autofinancement (études de enfants et des étudiants, acquisition des biens et services, soins, …).

Ainsi poussés à la survie, ces congolais vont s’appauvrir davantage et seront définitivement éloignés du monde du travail et donc à l’émancipation. Vouloir volontairement de l’effondrement de la production locale qui est l’incarnation de la principale source de revenus des populations pauvres, c’est aussi priver les congolais majoritairement du secteur informel, de l’essentiel de l’argent qui circule dans les différents marchés du pays.

Seul l’idéal de détruire certains départements de notre pays peut pousser un pouvoir à ne pas vouloir financer des agriculteurs locaux et trouver mieux de les abandonner à la merci des carnassiers qui ont fait la démonstration dans de nombreux pays qu’ils manquent cruellement d’empathie.

Ce n’est pas parce que ce pouvoir qui a dilapidé les 300 milliards alloués au Fonds de Soutien à l’Agriculture a échoué, qu’il lui faut désormais cacher sa kleptomanie, blotti derrière des trublions qui demain revendiqueront ces terres comme étant les leurs.

Ce pouvoir qui semble appliquer à la lettre la théorie de l’obsolescence de l’homme en décidant de participer de façon indirecte à l’enfantement de congolais jetables, ne mérite aucune bienveillance de la part d’un peuple qui n’a plus rien à perdre.

Tous les congolais doivent se lever pour arrêter ce projet infâme et fétide. Aussi, tout calcul politique derrière cette stratégie scélérate, est voué à l’échec.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Compétition : l’ambassade de Chine au Congo initie un concours de courts métrages

Mai 6, 2024

L’ambassade de la République populaire de Chine en République du Congo, en collaboration avec l’Association des entreprises chinoises au Congo, l’Association des commerçants chinois et l’Association chinoise de commerce, lance le concours de courts métrages dénommé « Main dans la main vers l’avenir-Mon histoire avec la Chine », en hommage au 60e anniversaire des relations sino-congolaises.

 

L’affiche du concours de courts métrages/DR

Le concours est réservé aux institutions chinoises au Congo, aux ressortissants chinois, aux Congolais et aux institutions locales. La date limite d’envoi est fixée au 15 juillet prochain.

Pour y participer, les candidats doivent envoyer des vidéos dont les thèmes sont les suivants : « La coopération sino-congolaise dans différents domaines au cours des 60 ans écoulés », « La mise en œuvre de l’initiative la Ceinture et la route au Congo », « Les parcours et les impressions des amis congolais participant à la coopération sino-congolaise ».  Les langues utilisées sont le français (avec sous-titres) et le chinois (avec sous-titres en français).

« Nous espérons que vous raconterez vos histoires avec la Chine dans la vidéo, qui sera un vecteur pour transmettre l’amitié entre nos deux peuples, présenter les résultats de la coopération entre nos deux pays dans différents domaines et adresser les bonnes attentes sur les perspectives du développement des relations sino-congolaises », écrit l’ambassade de Chine sur sa page Facebook.

Ces vidéos  doivent être envoyées aux collectionneurs  suivants :  l’Association des sociétés chinoises au Congo : Liu Daolu, 056616097, liudl@crbc.com; l’Association des commerçants chinois au Congo : Wang Peiquan, 065700118, wangpeiquan2011@gmail.com; l’Association chinoise de commerce en République du Congo : Liu Yu, 065691155, cgleocn@gmail.com; autres institutions et individus : Liu Daolu, 056616097, liudl@crbc.com;  congolais et les institutions locales : WhatsApp : 066435288 ; Gmail : demi.tingli@gmail.com

Celles-ci doivent contenir des images, des sons et des sous-titres complets, avec une durée de moins de trois minutes, une résolution d’au moins 1280*720 et un format MOV/MP4/AVI. Elles ne doivent pas comporter de marques commerciales, de logos incrustés, de filigranes ou d’autres identifiants. Aucune publicité commerciale ne sera insérée.

Ces vidéos pourront être utilisées dans des activités de communication publique et à but non lucratif, et dans ce cas-là aucune rémunération supplémentaire ne sera délivrée.

Des prix et des certificats seront décernés aux lauréats. Aussi, leurs œuvres seront diffusées sur le compte officiel WeChat, Twitter, Facebook et d’autres plateformes de médias sociaux de l’ambassade de Chine au Congo.

Les prix seront regroupés par thème et catégorie, notamment le premier, le deuxième et le troisième prix, avec des récompenses. Il y aura également des prix pour des créations exceptionnelles, des contributions actives (institutions) et des performances exceptionnelles (individus) qui seront délivrés avec des certificats.

Les lauréats ou lauréates auront la chance de gagner des billets d’avion aller-retour entre la Chine et le Congo, des téléphones portables, des tablettes et des montres intelligentes.

Le concours de courts métrages « Main dans la main vers l’avenir-Mon histoire avec la Chine », dont le but est de mettre en valeur les fruits de la coopération entre les deux pays dans tous les domaines et faire rayonner l’amitié entre les deux peuples, est initié par l’ambassade de la République populaire de Chine en République du Congo. Il est organisé par l’Association des sociétés chinoises au Congo, en partenariat avec l’Association des commerçants chinois ; l’Association chinoise de commerce en République du Congo.

Les participants doivent détenir tous les droits sur leur vidéo, puisqu’aucune responsabilité directe qui découle du droit d’auteur, du droit au portrait, du droit à la réputation, et du droit à la vie privée ne sera pas prise en charge par l’organisateur.

Rappelons que le 60e anniversaire des relations sino-congolaises a été célébré le 22 février dernier, à Brazzaville.

Avec Adiac-Congo par Rosalie Tsiankolela Bindika

Congo-Basketball : hommage à Paul Dieudonné Ossouala « Papillon », légende congolaise

Mai 3, 2024

Le samedi 20 avril 2024 restera à jamais le jour où l’on a rendu hommage à l’illustre Paul Dieudonné Ossouala, affectueusement surnommé « Papillon », au stade AVR. Ce grand homme, seul Congolais à avoir été désigné comme l’un des meilleurs basketteurs d’Afrique, a marqué de son empreinte le monde du sport et de la compétition.

Aux obsèques de Paul Dieudonné Ossouala « Papillon »/DR

Papillon a commencé sa carrière au BCO, devenu plus tard le Cara, avant de devenir une star incontestée de l’équipe nationale des Diables rouges. Sa passion pour le jeu, son talent incommensurable et sa détermination sans faille l’ont propulsé au sommet du basketball africain.

Je me souviens encore des moments fantastiques que j’ai partagés avec lui, tant sur le terrain qu’en dehors. Sa bonne humeur contagieuse, ses conseils avisés et son esprit de compétition faisaient de chaque séance d’entraînement et de chaque match une expérience inoubliable. Après les entraînements, nous nous retrouvions souvent au Café Coco, en face du stade Mbongui, où Papillon aimait exhiber fièrement ses titres de champion.

Je lui dois énormément. Ses conseils éclairés, ses taquineries incessantes, ses provocations bienveillantes avaient toujours pour but de me pousser à donner le meilleur de moi-même. Papillon était bien plus qu’un coéquipier, il était un mentor, un modèle et une source d’inspiration pour toute une génération de basketteurs.

L’héritage de Papillon ne se limite pas à ses exploits sur le terrain. Sa générosité, son humilité et son désir inébranlable de rendre service à sa communauté ont laissé une trace indélébile dans nos vies. Grâce à sa passion, il a aidé des centaines de jeunes, comme moi, à réaliser leur potentiel, à croire en leurs rêves et à persévérer malgré les obstacles.

Son engagement en faveur du développement du basket-ball en République du Congo a ouvert la voie à une nouvelle génération de talents prometteurs. Son mantra « Rien n’est impossible si on y croit » résonne encore dans le cœur de ceux qui ont eu la chance de le connaître et de jouer à ses côtés.

En tant que joueur, Papillon a dépassé les frontières du sport pour devenir une figure emblématique de l’espoir, du courage et de la détermination. Son influence perdurera bien au-delà du terrain de basket, inspirant les générations futures à poursuivre leurs rêves avec passion et résilience.

Ainsi, par ses exploits sportifs, Ossouala Paul Dieudonné « Papillon » restera à jamais une légende immortelle du basket-ball congolais, un modèle de bravoure et de gentillesse pour tous ceux qui ont eu le privilège de le connaître.

Même après son départ de ce monde, la flamme de Papillon continue de briller, illuminant le chemin de ceux qui aspirent à suivre ses traces. Son impact transcende le temps et l’espace, laissant derrière lui un héritage de passion, de dévouement et de noblesse. Chaque panier marqué, chaque dribble exécuté, chaque sourire partagé avec ses fans reste gravé dans nos mémoires comme un témoignage vivant de son talent et de son esprit indomptable.

Dans les rues de Brazzaville et de Pointe-Noire, son nom résonne encore, porté par le vent comme un murmure d’admiration et de respect. Les jeunes basketteurs rêvent de devenir le prochain Papillon, de voler haut dans le ciel du basket congolais et d’inspirer à leur tour les générations futures. Son absence physique est compensée par sa présence spirituelle, qui continue de guider et d’inspirer ceux qui croient en l’incroyable pouvoir du sport pour transformer les vies et les communautés.

Ainsi, alors que nous nous souvenons avec émotion et gratitude de l’homme derrière le surnom, nous réalisons que Papillon ne s’est pas envolé pour disparaître, mais pour briller plus que jamais au firmament de l’histoire du basket-ball congolais. Son héritage est un phare de lumière et d’espoir, une étoile filante qui trace sa trajectoire à travers le temps, nous rappelant à tous que les légendes ne meurent jamais, qu’elles brillent éternellement dans le ciel de nos mémoires et de nos cœurs.

En ce jour où nous lui rendons hommage, je voudrais dire un sincère « Merci » à ce grand homme, à ce champion au cœur vaillant. Paul Dieudonné Ossouala  restera à jamais gravé dans nos cœurs et nos esprits comme une légende du basket congolais, un Papillon qui s’est hissé au sommet avec grâce et détermination. Merci, grand Paolo de Mexico.

Avec Adiac-Congo par Roch Blanchard Okemba

Le Congo de Denis Sassou-Nguesso observe de loin les bouleversements politiques en Afrique

Mai 2, 2024

Le chef de l’Etat, 80 ans, a dirigé une première fois le pays sous le régime du parti unique, de 1979 à 1992, puis est revenu aux affaires après une guerre civile en 1997.

Le président du Congo, Denis Sassou-Nguesso (au centre), arrive à l’aéroport de Pékin pour assister au troisième forum « Belt and Road », le 16 octobre 2023.
Le président du Congo, Denis Sassou-Nguesso (au centre), arrive à l’aéroport de Pékin pour assister au troisième forum « Belt and Road », le 16 octobre 2023. KEN ISHII / AFP

Quarante ans cumulés au pouvoir : au Congo-Brazzaville, les élections ne sont prévues qu’en 2026, mais tout semble indiquer que l’octogénaire Denis Sassou-Nguesso sera de nouveau candidat. « Il n’en fait d’ailleurs pas mystère », précise à l’Agence France-Presse (AFP) un diplomate.

Dans le tourbillon des coups d’Etat qui ont agité l’Afrique depuis 2020, en particulier d’anciennes colonies françaises (Mali, Burkina, Niger, Gabon…), une rumeur s’était répandue en septembre 2023 sur les réseaux sociaux affirmant qu’un putsch était en cours à Brazzaville.

Mais tout était calme au pays producteur de pétrole de Denis Sassou-Nguesso, 80 ans, un militaire qui a dirigé une première fois le Congo sous le régime du parti unique, de 1979 à 1992, puis est revenu aux affaires après une guerre civile en 1997.

Elu en 2002, réélu en 2009, il a pu se représenter et remporter les présidentielles de 2016 et 2021, après un changement de Constitution qui a fait sauter en 2015 la limite d’âge (70 ans) et porté à trois le nombre possible de mandats de cinq ans.

« Le manque de vision des acteurs politiques »

Il est parmi ceux qu’on qualifie de « dinosaures » sur le continent, mais « le régime congolais est toujours là », alors que des plus jeunes ont été balayés « par des juntes prorusses », constate le porte-parole du gouvernement et ministre de la communication, Thierry Moungalla.

« Le dégagisme, ça n’a jamais abouti à rien », estime aussi Parfait Iloki, porte-parole du parti présidentiel, le Parti congolais du travail (PCT, jadis marxiste-léniniste, aujourd’hui social-démocrate).

Quant au grand âge, « ce n’est pas un problème, c’est la sagesse », pense-t-il. « D’ailleurs, quel âge a le président de la première puissance mondiale ? », ironise M. Iloki, dans une allusion aux 81 ans du président américain, Joe Biden. La récente élection au Sénégal d’un président « antisystème » de 44 ans a par ailleurs été observée au Congo avec une pointe d’envie mais sans illusion.

« Le Sénégal a une tradition démocratique », commente l’aumônier Jonas Koudissa, directeur de l’Académie catholique de Brazzaville pour l’éthique (Accabe). « Ici, je ne vois pas comment un changement de cette nature pourrait se produire », poursuit l’abbé, en déplorant « le manque de vision des acteurs politiques », qui profitent de leur situation mais ne se préoccupent pas de l’avenir de leur pays, dont 47 % des 5,7 millions d’habitants ont moins de 18 ans selon la Banque mondiale.

« Globalement, on régresse », dit même Maixent Animba, du Forum pour la gouvernance et les droits de l’homme (FGDH). « En termes de liberté d’expression, d’accès aux médias d’État, du droit de manifester, de reconnaissance des partis et ONG », énumère le militant, qui cite aussi « la fraude électorale », « la dilapidation et les détournements des fonds publics », la justice « aux ordres », « la privatisation du pays »

« Où va l’argent ? »

Selon lui, « la vis a été serrée » après 2015, quand des manifestations contre le changement de Constitution ont « beaucoup mobilisé » et que « le régime a réalisé qu’il ne tenait qu’à un fil ». « On n’a pas peur, mais on est prudent », ajoute M. Animba. « Ici, on fait attention à ce qu’on dit, sinon on finit au gnouf », confirme à sa manière et sous couvert d’anonymat un chauffeur de taxi, convaincu que « Sassou ne partira jamais ».

« Nous voulons du sang neuf ! », lance Eveline, 55 ans, venue faire ses courses au marché Total, le plus grand de Brazzaville. « Un clan a beaucoup d’argent, mais nous, nous n’en avons pas. (…) Il n’y a pas de travail, les diplômes de nos enfants dorment à la maison, on n’arrive pas à se faire soigner… »

Le long des allées boueuses du marché, tous racontent la vie trop chère et difficile, surtout depuis que le prix des carburants a augmenté ces derniers mois – au nom de la « vérité des prix » prônée par le Fonds monétaire international (FMI), selon le porte-parole du gouvernement.

Les Brazzavillois déplorent aussi les fréquentes coupures d’électricité et d’eau, se demandant « où va l’argent » du pétrole. « Il y a une très mauvaise utilisation de l’argent », estime le chef de file de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala, qui fustige des « projets tape-à-l’œil », comme ces deux tours jumelles de trente étages qui viennent de s’ajouter à la capitale implantée sur la rive droite du fleuve Congo.

Il pense lui aussi que Denis Sassou-Nguesso se représentera en 2026. Face à un PCT tout puissant, l’opposition est éclatée, muselée, sans moyens. « Nous sommes un peu crispés, comme si on manquait de confiance en nous-mêmes », regrette l’opposant.

Le Monde avec AFP

Congo/Pointe-Noire : déclarée morte et revenue à la vie, une fille sauvée par le gardien de la morgue grâce au patois

Mai 2, 2024

Donnée pour morte et conduite à la morgue municipale de Pointe-Noire depuis l’hôpital A Cisé, une fille de 28 ans est revenue à la vie quelques heures après. En tentant de s’échapper, elle s’est retrouvée en face d’un gardien qui a fini par la sauver grâce à leur appartenance à la même ethnie. C’est une habitude dans cette morgue municipale où des personnes qui reviennent à la vie sont automatiquement achevées à coup de barre de fer par les gardiens qui ne veulent pas perdre de la clientèle. Bien que les autorités judiciaires et policières de Pointe-Noire sont au courant, personne ne lève le moindre doigt pour y enquêter.

C’est grâce au patois qu’une fille, voisine de Siafoumou peut remercier Dieu d’être encore en vie. Déclarée morte à l’hôpital A Cisé par les fameux médecins et déposée à la morgue municipale juste à côté, elle s’est réveillée plus tard dans la soirée.

Se rendant compte d’être au milieu des cadavres, elle a compris que sa vie était en danger et qu’il lui fallait trouver un moyen de sauver sans que les gardiens ne s’en aperçoivent. Ayant remarqué un silence dans la cour, elle est sortie, mais s’est retrouvée en face de l’un des gardiens.

Face au danger, elle a supplié Dieu dans son patois attirant ainsi l’attention du gardien qui est de la même ethnie qu’elle. Ce dernier va lui demander son village et le nom de sa famille ainsi que les raisons de sa présence dans cette morgue.

Profitant de l’absence de ses collègues qui prenaient de l’air dehors dans la rue, le gardien remet 300 frs à la revenante pour qu’elle emprunte le bus pour Siafoumou et va distraire ses collègues afin qu’elle s’échappe. Le gardien expliquera aussi que l’ordre leur a été donné par la hiérarchie d’achever tout cadavre qui revient à la vie. Car c’est une perte d’argent!

Quand la fille est apparue à sa propre veillée à Siafoumou, tout le monde a fui avant qu’elle explique enfin sa mésaventure à la morgue municipale de Pointe-Noire. En réalité, elle était entrée dans le coma et les médecins lui ont donné pour morte ordonnant son transfèrement à la morgue. « T’as vu que parler son patois est très important dans la vie ? » pouvait-on entendre de la famille et voisinage.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Congo – Hommages : Malekat père et fils unis dans la mort

Mai 2, 2024

Alors que les Congolais rendaient hommage à l’ancien ministre Jean-Luc Malékat, survenu le 15 avril à Nice en France, beaucoup ont été surpris de découvrir que son père, le Patriarche Félix Malekat, était également décédé le 20 avril à Brazzaville.

Félix Malekat et Jean-Luc Malékat, père et fils sont décédés à à peine 5 jours d’intervalle l’un et l’autre. Deux hommes politiques de deux générations différentes s’en sont allés. Le fils à presque 73 ans et le père à 102 ans.

Les obsèques des deux illustres disparus se déroulent en ce jeudi 2 mai 2024 à Brazzaville, avant l’inhumation qui aura lieu le samedi 4 mai à Bétou.

Dernier hommage de la République à Jean-Luc Malekat

Décédé le 15 avril dernier à Nice en France, à l’âge de 73 ans, l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Jean-Luc Nicolas Maurice Malekat, a reçu le 2 mai au Palais des congrès de Brazzaville les derniers hommages de la République, avant son inhumation à Bétou, dans le département de la Likouala.

Tous  vêtus de noir, les corps constitués nationaux, les parents, amis et connaissances ont rendu hommage à l’illustre disparu en présence du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, qui a déposé la gerbe de fleurs avant de se recueillir devant le cercueil contenant le corps sans vie de Jean-Luc Malekat et d’apporter son soutien à la famille éplorée. Dans son éloge funèbre, le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Baptiste Ondaye, a salué la mémoire d’un serviteur fidèle de la République, marqué par une grande probité morale et l’esprit d’humanisme. « Jean-Luc Malekat a été, dans sa vie de tous les jours, le synonyme de l’humilité, de la modestie, de l’intégrité et de la probité morale », a-t-il témoigné.

Selon lui, Jean Luc Malekat a su avec sagesse déjouer l’appât du gain non mérité. « Il a pu avec prudence éviter le piège des biens matériels et superflus acquis sous l’empire de l’immoralité. A la vérité, Jean Luc Malekat a vécu sa vie comme savent la vivre les hommes de valeur, c’est-à-dire dans la simplicité, la dignité, la sociabilité et avec humanité », a salué Jean-Baptiste Ondaye.

Dr en Sciences économiques, Jean Luc Malekat était chargé de cours à l’Université Marien-Ngouabi à Brazzaville et à l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature où il enseignait les finances publiques et le droit fiscal. Au sein de l’Union douanière des Etats d’Afrique centrale, l’actuelle Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, il participe à l’instauration de la TVA dans les pays de l’Union.

Au plan administratif, il a connu une carrière bien remplie. « Rentré au pays début des années 1980, Jean-Luc Malekat répondra immédiatement à l’appel du devoir à travers son intégration dans l’administration fiscale. Ainsi, le jeune fonctionnaire des impôts sera tour à tour agent vérificateur, chef de division, chef de service, directeur central, directeur général. Enfin, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan de 1991 à 1992 », a conclu le ministre des Finances dans son oraison funèbre. Notons que Jean-Luc Malekat a laissé une veuve et une fille.

Par Bertrand BOUKAKA et Parfait Wilfried Douniama avec Lesechos-congobrazza, Adiac-Congo