Archive for the ‘Société’ Category

Un gendarme tué en Guyane lors d’une opération anti-orpaillage illégal

mars 25, 2023
Un gendarme tue en Guyane lors d'une operation anti-orpaillage illegal
Opération anti-orpaillage illégal réprimée par la gendarmerie en Guyane © AFP/Archives/Joel Saget

Un membre du GIGN a été tué par balle samedi lors d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane, où forces armées et gendarmes mènent des missions régulières contre ce fléau, source de pollution et de violences dans ce territoire ultramarin.

Le militaire, âgé de 35 ans, pacsé et père de deux enfants, était engagé sur le site clandestin de Dorlin, au coeur de la Guyane, a détaillé à l’AFP une source proche du dossier.

En compagnie de deux autres gendarmes du GIGN, quatre militaires de l’armée et un infirmier, il s’était « fait déposer par hélicoptère en forêt afin de mener une opération d’infiltration pendant plus de 2 jours pour atteindre une base logistique » d’orpailleurs, a indiqué à l’AFP la gendarmerie.

Peu avant 6h00 du matin (heure locale), le groupe a été pris à partie par une bande armée. Après des échanges de tirs nourris, le gendarme, sous-officier de gendarmerie de l’antenne GIGN de Cayenne depuis 2019, a été touché par balle.

Le militaire est décédé malgré les premiers secours prodigués par l’infirmier.

Identifiée, la bande armée est activement recherchée, a ajouté la gendarmerie. Le parquet a ouvert une enquête, confiée à la section de recherches de Cayenne.

Emmanuel Macron a exprimé dans un communiqué « sa grande émotion », salué « le courage et la mémoire » du gendarme. La Première ministre Elisabeth Borne a quant elle fait part de sa « tristesse » et adressé ses « condoléances à sa famille, à ses proches, ses camarades et toute la gendarmerie ».

« Face à des voyous, il faudrait peut-être que l’on s’adapte en étant comme eux », a réagi de son côté l’ex-député LREM de Guyane, Lénaick Adam.

Ce n’est pas la première fois qu’un tel drame survient. En 2012, deux militaires avaient été tués et deux gendarmes grièvement blessés par balles lors d’une opération conjointe armée/gendarmerie contre des chercheurs d’or clandestins en Guyane, déjà au niveau du site de Dorlin.

Depuis 2010, l’armée a également été endeuillée dans le cadre de cette lutte par plusieurs décès de nature accidentelle.

500 sites illégaux

L’armée et la gendarmerie mènent régulièrement de grandes opérations de démantèlement des sites d’orpaillage illégal dans le cadre de la mission Harpie, lancée en 2008 par Nicolas Sarkozy, alors chef de l’Etat.

De fin octobre à début décembre 2022, jusqu’à 500 militaires avaient ainsi été mobilisés pendant sept semaines afin de « neutraliser » les principaux sites clandestins d’extraction d’or.

Cinquante tonnes de matériel et de denrées diverses, 30.000 litres de carburant, 12 km de tuyaux de chantier, six concasseurs, 90 groupes électrogènes, 37 quads, 15 pirogues et leurs moteurs avaient été saisis. Soit un préjudice financier d’environ 4 millions d’euros, selon la préfecture, pour les garimpeiros (terme désignant les orpailleurs brésiliens illégaux en Guyane).

Selon les chiffres d’un rapport parlementaire publié en juillet 2021, la gendarmerie de Guyane estime à 8.600 environ le nombre de mineurs clandestins, « en situation irrégulière sur le territoire » pour l’essentiel.

Quelque 500 sites d’orpaillage illégal seraient toujours actifs, selon l’Observatoire de l’activité minière (OAM), dont 150 situés au coeur du Parc national amazonien, créé en 2007 pour protéger la forêt amazonienne et sa biodiversité.

La Guyane est recouverte « à 95 % d’une forêt dense, une partie de la forêt amazonienne, qui rend les opérations de maintien de l’ordre et d’éradication du fléau de l’orpaillage illégal complexes », déplorait le rapport.

En 2022, les autorités françaises ont mené plus de 1.000 patrouilles en forêt contre l’orpaillage illégal, saisissant 59 kilos de mercure et 5 kilos d’or, selon un bilan de la préfecture.

D’après les opérateurs miniers locaux, 10 tonnes d’or seraient extraites illégalement de Guyane chaque année par les « garimpeiros ».

Pour séparer l’or du minerai, les mineurs clandestins utilisent par ailleurs une grande quantité de mercure, métal toxique qui pollue les sols et les cours d’eau, et favorise la déforestation.

La lutte contre ce phénomène est également compliquée par son caractère transfrontalier, les orpailleurs agissant de part et d’autre des fleuves Oyapock et Maroni, frontières entre le département français et, respectivement, le Brésil et le Suriname.

Au Brésil, le président Lula, qui a succédé début 2023 à Jair Bolsonaro, ouvertement hostile à la protection de l’environnement, a relancé la répression de l’orpaillage illégal en Amazonie.

Avec Le Point par AFP

États-Unis: Une tornade dévaste le Mississippi faisant au moins 23 morts

mars 25, 2023
Une tornade devaste le Mississippi faisant au moins 23 morts
Une tornade dévaste le Mississippi faisant au moins 23 morts© Mississippi Highway Patrol/AFP/Handout

Au moins 23 personnes ont été tuées lors du passage d’une tornade dans le Mississippi, a indiqué samedi le gouverneur de cet Etat du sud des Etats-Unis, laissant derrière elle un paysage ravagé.

« C’est une tragédie », a déclaré sur Twitter le gouverneur Tate Reeves, évoquant des « dégâts dévastateurs » après le passage vendredi soir de cette tornade qui a parcouru le Mississippi sur plus de 150 km d’ouest en est.

Et le bilan pourrait bien s’aggraver.

« Malheureusement, il est attendu que ces chiffres changent » à la hausse, ont déclaré sur Twitter les services d’urgence de l’Etat du Mississippi (MSEMA). Des équipes de recherche et de secours sont à pied d’oeuvre pour retrouver des victimes.

Le président américain Joe Biden a évoqué dans un communiqué des images « déchirantes », et souligné que l’Etat fédéral ferait « tout ce qu’il pourra pour aider », « aussi longtemps qu’il le faudra ».

A Rolling Fork, une ville de quelque 2.000 habitants dans l’ouest du Mississippi, des images montraient samedi matin des rangées entières de maison arrachées de leurs maigres fondations, des rues jonchées de débris et de voitures retournées sur leur toit. Deux semi-remorques étaient également entassés l’un sur l’autre.

Les arbres ont été arrachés et des morceaux métalliques enroulés autour des troncs tandis que pour une maison, toujours debout mais vacillante, l’étage s’est écroulé.

« Ma ville n’existe plus »

« Quasiment tout a été balayé » dans la ville, a déclaré par téléphone à l’AFP Patricia Perkins, une habitante de 61 ans.

« La plupart des boutiques ont été rasées » par la tornade, raconte cette employée d’un magasin d’outillage.

Aaron Rigsby, chasseur de tornades, décrit lui être arrivé sur place vendredi soir et avoir entendu « des cris de gens pris au piège des décombres, appelant à l’aide ».

« Il y avait une dame qui n’a pas réussi à se mettre à l’abri à temps et qui a été fauchée, le toit de sa maison lui tombant dessus », raconte-t-il à l’AFP, également joint par téléphone.

« J’ai réussi à la libérer des décombres » et à chercher des secours alors qu’elle était blessée à la jambe, ajoute-t-il.

Une autre dame s’est retrouvée « coincée entre son sofa, des morceaux de toiture, et un frigo », dit-il encore, en parlant des « mêmes scènes à travers la commune ».

Sur CNN, le maire de Rolling Fork, Eldridge Walker, a asséné: « ma ville n’existe plus ».

Selon l’édile, plusieurs victimes ont été localisées et dégagées des débris de leurs maisons, pour être emmenées vers des hôpitaux et être soignées.

« Les maisons qui ont été arrachées peuvent être remplacées, mais vous ne pouvez pas remplacer une vie », a encore déclaré Eldridge Walker.

« Les pertes seront ressenties dans ces villes pour toujours », a tweeté le gouverneur Tate Reeves, demandant de prier pour les victimes et leurs familles.

Un mort en Alabama

Selon la chaîne ABC, au moins 13 personnes sont mortes dans le comté de Sharkey, ainsi que trois dans celui limitrophe de Carroll et deux autres dans celui de Monroe.

Par ailleurs, un policier de Silver City, dans le comté d’Humphreys, a signalé à ABC le décès d’une personne.

Dans l’Alabama, Etat voisin du Mississippi, les orages ont également été particulièrement intenses et un homme est mort après le retournement de sa caravane, a annoncé le bureau du shérif du comté de Morgan.

La « priorité à ce stade » est d’assurer « la sécurité des personnes en vie et de localiser les gens pour vérifier qu’ils sont en sécurité », a déclaré Malory White de MSEMA.

Des alertes aux tornades avaient été émises vendredi dans plusieurs comtés du Mississippi.

Samedi à 02H48 (07H48 GMT), la branche du service météorologique national (NWS) de Jackson, la capitale du Mississippi, a indiqué que « la surveillance des tornades était levée dans l’ensemble de la zone concernée ».

« Des nouvelles averses et d’autres orages sont attendus dans notre zone », a-il tweeté, soulignant qu' »ils ne devraient pas être forts d’après les prévisions ».

Ce phénomène météorologique, aussi impressionnant que difficile à prévoir, est relativement courant sur le territoire américain, notamment dans le centre et le sud du pays.

En décembre 2021, environ 80 personnes avaient perdu la vie après le passage de tornades dans le Kentucky.

Par Le Point avec AFP

Canada: Ruée au chemin Roxham avant sa fermeture

mars 25, 2023
Des demandeurs d'asile font la file devant une petite cabane, le soir.

Des demandeurs d’asile se précipitent au chemin Roxham pour traverser au Canada avant la fermeture officiel. Photo : Radio-Canada/Xavier Savard-Fournier

L’annonce de la fermeture imminente du chemin Roxham a poussé des dizaines de demandeurs d’asile à effectuer sans plus attendre la traversée vendredi soir. Depuis minuit, ceux qui tentent d’emprunter le passage sont accueillis par des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Tôt samedi matin, des réfugiés se présentaient hésitants devant des agents postés devant le chemin Roxham. Ce n’est pas un point d’entrée officiel. Si vous traversez ici, vous serez arrêté, a fermement lancé à leur endroit un policier, devant les caméras de Radio-Canada.

Au petit matin, près de 270 migrants auraient tenté le passage après la fermeture du chemin Roxham, selon nos sources. Selon le protocole établi, ils ont été arrêtés et transportés au point d’entrée officiel le plus près, à Saint-Bernard-de-Lacolle.

Ils ont alors été interrogés par les agents des services frontaliers qui détermineront, selon l’examen de leur dossier, s’ils peuvent ou non entrer au Canada. Ceux qui ne répondent pas aux critères seront refoulés automatiquement aux États-Unis.

Des agents de la GRC déballent un nouveau panneau d'avertissement pour les demandeurs d'asile à la frontière entre les États-Unis et le Canada, au chemin Roxham, le samedi 25 mars 2023, à Champlain, dans l'État de New York.

Le poste-frontière irrégulier situé près du chemin Roxham est désormais fermé de manière permanente. Photo : La Presse Canadienne/Ryan Remiorz

Quelques heures plus tôt, avant le dévoilement d’un large panneau interdisant l’entrée au Canada aux abords du chemin Roxham, plusieurs demandeurs d’asile ont effectué la traversée.

C’est le cas de Pamela, une Congolaise de 37 ans. Lentement, mais sûrement, avec ses deux enfants et ses six valises, elle a réussi à gagner le Canada. Après avoir appris que le point d’entrée serait fermé à minuit, elle s’est précipitée pour pouvoir s’y rendre à temps.

Un Sénégalais rencontré sur place, qui est passé par le Brésil pour venir au Canada, a été l’un des derniers à arriver au pays par le chemin Roxham.

Il est presque minuit, a-t-il lancé, soulagé, à son entrée au pays. J’ai toujours voulu venir ici, pour mieux vivre que dans le pays que j’ai quitté où il y a beaucoup de problèmes. Des problèmes publics, politiques.

Des agents de la GRC devant des migrants au chemin Roxham.

Le chemin Roxham est officiellement fermé depuis minuit. Photo: Radio-Canada/Élyse Allard

D’autres ont eu moins de chance et n’ont pu se présenter avant la fermeture du point d’entrée que de milliers de demandeurs d’asile ont emprunté depuis 2017 pour se rendre au Canada.

C’est le cas d’un Pakistanais rencontré par Radio-Canada, dont le chauffeur de taxi s’est égaré en route vers le chemin Roxham. Il espère que les autorités canadiennes seront clémentes à son endroit. S’il vous plaît, aidez-moi pour que je puisse me trouver une nouvelle maison, a-t-il lancé.

L’espoir côtoie donc l’inquiétude chez ces demandeurs d’asile, dont le sort paraît on ne peut plus incertain. Des passeurs rencontrés se désolaient pour eux.

Une famille qui devait arriver d’Afghanistan demain et nous devions les retrouver à 11 h à Burlington, raconte un jeune homme, qui avait l’habitude de transporter des demandeurs d’asile avec sa voiture contre rétribution.

Où je vais les amener? Je ne peux les emmener nulle part. Ça va perturber beaucoup de choses. Les gens ont peur, car ils n’ont pas d’autres options, dit-il.

Ces gens ont vendu tout ce qu’ils possédaient pour aller au Canada et maintenant ils sont coincés, a lancé un autre passeur. Ce n’est pas bien ce qu’ils font.

Une victoire pour le Québec

La fermeture du chemin Roxham avait fait l’objet d’une entente entre le Canada et les États-Unis il y a près d’un an. Le premier ministre Justin Trudeau a finalement procédé à l’annonce vendredi soir, pendant la visite du président américain Joe Biden à Ottawa.

Des leaders politiques, tant fédéraux que provinciaux, ont applaudi cette décision, qu’ils réclamaient depuis longtemps. Le premier ministre François Legault n’a pas hésité à qualifier la mesure de très belle victoire pour le Québec.

Le Québec subissait les contrecoups de ces arrivées très, très importantes de demandeurs d’asile qui entraient de manière irrégulière. Ça créait une pression vraiment énorme sur les groupes qui accompagnent les personnes immigrantes pour faciliter leur intégration, a expliqué la ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, en entrevue à RDI, samedi matin.

Ça créait une pression également sur les services gouvernementaux, en matière d’éducation, de santé, de services sociaux par exemple. Tout ça va être allégé avec la renégociation de l’entente [sur les tiers pays sûrs], car il n’y aura plus la possibilité de passer par le chemin Roxham […] Il fallait trouver une solution rapide et durable à ce problème-là, a ajouté la ministre Fréchette.

La ministre québécoise de l'Immigration, Christine Fréchette, devant de nombreux micros.

La ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette. (Photo d’archives) Photo : La Presse Canadienne/Jacques Boissinot

L’accord entre le Canada et les États-Unis compliquera effectivement les entrées irrégulières au pays en actualisant l’Entente sur les tiers pays sûrs. Celle-ci s’appliquera maintenant aux 8900 kilomètres qui séparent les deux États, en transformant toute la frontière commune en passage officiel.

Des milliers de migrants ont réussi à contourner la règle ces dernières années en traversant la frontière à pied à certains endroits non officiels, comme le chemin Roxham, en Montérégie.

En 2022 seulement, 39 171 personnes ont traversé irrégulièrement la frontière, selon le nombre d’interceptions faites au Québec rapportées par la Gendarmerie royale du Canada.

Dorénavant, ceux qui entrent illégalement au Canada par le chemin Roxham ou par un autre passage irrégulier pourront être arrêtés et expulsés du territoire dans les 14 jours suivants.

L’accord prévoit toutefois que le Canada accueillera 15 000 migrants dans la prochaine année par les canaux officiels.

Radio-Canada par Julie Roy – avec les informations d’Élyse Allard, de Xavier Savard-Fournier et de La Presse canadienne

Au Niger, l’armée affirme avoir tué 79 terroristes près du Mali

mars 25, 2023

Cette opération de ratissage a conduit l’armée nigérienne jusqu’à la zone de Hamakat, au Mali voisin, lieu de refuge du responsable présumé de l’embuscade d’Intagamey, durant laquelle au moins 17 soldats nigériens ont été tués en février.

Des militaires nigériens dans le sud-ouest du pays, le 11 septembre 2021. © Photo by BOUREIMA HAMA / AFP

L’armée nigérienne a affirmé avoir tué la semaine dernière 79 « terroristes » lors d’une opération de ratissage dans l’ouest du Niger et jusqu’au Mali voisin, a annoncé vendredi 24 mars le ministère de la Défense. Cette opération a également permis la destruction d’une centaine de motos et de moyens de communication, et de récupérer armes et munitions.

Une poursuite jusqu’au Mali « inédite »

Une poursuite a été engagée après que des éléments de l’opération antijihadiste nigérienne Almahaou ont été pris à partie le 10 mars par un « groupe armé terroriste » dans la zone de Tiloa, située dans le département de Banibangou, frontalier du Mali, selon cette source.

Cette poursuite, menée par les forces aéroterrestres, a conduit jusqu’à la zone de Hamakat au Mali, lieu de refuge du responsable présumé de l’embuscade du 10 février à Intagamey, également dans le département du Banibangou, a précisé le ministère dans son bulletin hebdomadaire. Au moins 17 soldats nigériens avaient été tués lors de cette embuscade et douze personnes sont portées disparues.

Selon une source sécuritaire, cette poursuite jusqu’en territoire malien est « inédite ». Le ministère ne rapporte pas de victimes parmi les militaires au cours de cette opération. Les rangs de jihadistes tués n’ont pas été précisés.

Coopération

L’embuscade d’Intagamey et la poursuite à Tiloa sont survenues dans l’immense région de Tillabéri, d’une superficie de 100 000 km2, située dans la zone dite « des trois frontières » aux confins du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

Les autorités nigériennes y ont lancé plusieurs vastes opérations notamment près de la frontière avec le Mali pour lutter contre les jihadistes, comme l’opération Almahaou aux côtés de laquelle combattent des soldats français. Début mars, le chef d’état-major des armées du Niger, le général Salifou Mody, a été reçu à Bamako par son homologue malien et par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Au centre des discussions, « la coopération en matière de sécurité » le long des plus de 800 km de frontière entre les deux pays, selon l’état-major nigérien.

L’armée nigérienne avait déjà affirmé avoir tué la semaine dernière « une vingtaine de terroristes » du groupe Boko Haram et capturé 83 autres combattants présumés, au cours d’une opération à la frontière avec le Nigeria.

Selon elle, cette opération visait à « neutraliser » les bases du groupe Iswap, installées dans la forêt de Matari au Nigeria, d’où sont planifiées des attaques contre des villes et des positions militaires au Niger, selon le bulletin des opérations militaires dans la région de Diffa (Sud-Est).

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

La visite en France du roi Charles III reportée en raison des manifestations

mars 24, 2023
Des gendarmes français au milieu des gaz lacrymogènes.

Des gendarmes français au milieu des gaz lacrymogènes lors d’affrontements avec des manifestants, jeudi, à Nantes. Photo: Reuters/Stephane Mahe

Au lendemain d’une journée de forte mobilisation et de violences en France, qui a entraîné le report inédit de la visite du roi Charles III, la principale centrale syndicale réformiste a de nouveau appelé vendredi le gouvernement à surseoir à sa réforme sur les retraites.

Coup de théâtre vendredi matin : l’Élysée a annoncé que la visite d’État du roi Charles III qui devait commencer dimanche a été reportée, à la demande d’Emmanuel Macron, a tenu à préciser Downing Street.

La décision a été prise après un échange téléphonique entre le président de la République et le roi ce matin, afin de pouvoir accueillir Sa Majesté le roi Charles III dans des conditions qui correspondent à notre relation d’amitié, écrit la présidence française.

Portrait du roi Charles III.

Le roi Charles III Photo : Getty Images

Cette décision tombe au lendemain d’une journée de manifestations et une nuit de violences à plusieurs endroits au pays.

Entrée dans son troisième mois, la contestation contre le report de l’âge du départ à la retraite à 64 ans a rassemblé jeudi entre 1,089 million de manifestants (ministère de l’Intérieur) et 3,5 millions (syndicat CGT) pour la neuvième journée de mobilisation.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a appelé, comme la veille, le gouvernement à mettre sur pause sa réforme des retraites, et à ouvrir une négociation plus globale avec les syndicats.

Il faut se donner six mois pour regarder, et sur le travail et sur les retraites, comment il faut reprendre les choses à l’endroit, a-t-il déclaré sur RTL.

Face à un risque de blocage total porteur de graves dangers, il a proposé une large négociation, une manière de permettre au gouvernement, jusqu’à présent inflexible, de sortir sans se dédire de l’impasse dans laquelle il semble se trouver.

Tout le monde est inquiet ce matin parce qu’il y a eu des violences qui sont inacceptables […], il faut calmer le jeu maintenant, avant qu’il y ait un drame, a-t-il dit.

J’ai eu un conseiller de l’Élysée, […] c’est le moment pour dire : « Écoutez, on fait une pause, on se dit on attend six mois. » Il faut donner un signal au monde du travail. Ça calmerait le jeu, a-t-il précisé.

Une dixième journée d’actions est prévue mardi.

Manifestation à Dijon, dans l'est de la France, le 23 mars 2023.

Une manifestation, une semaine après que le gouvernement a fait passer une réforme des retraites au parlement sans vote. Photo: Getty Images/Arnaud Finistre

Le recours au 49.3, article de la Constitution française dégainé par le gouvernement pour faire passer en force à l’Assemblée sa réforme des retraites, et l’intervention mercredi du président Emmanuel Macron ont attisé les ardeurs des opposants, selon les détracteurs de la réforme.

On sent qu’il y a un élan extrêmement fort de la population, une opinion publique qui est largement convaincue et donc voilà, tant qu’il y a un calendrier qui nous permet d’agir, on est mobilisés, a commenté Marylise Léon, numéro deux du syndicat CFDT.

Les syndicats ont donné à nouveau rendez-vous mardi aux manifestants et grévistes, et des rassemblements de proximité sont prévus ce week-end.

La violence, qui n’avait jusqu’ici été que sporadique, a également fait une entrée en scène spectaculaire dans le jeu entre le gouvernement et les syndicats.

Pierre Hurmic, maire de Bordeaux.

Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, devant la porte brûlée de l’hôtel de ville de Bordeaux, le 24 mars 2023, au lendemain de son incendie par des manifestants lors d’un rassemblement contre la réforme des retraites. Photo: Getty Images/Romain Perrocheau

Porte de la mairie de Bordeaux incendiée, scènes de chaos dénoncées par la maire de Rennes, canons à eau à Lille et Toulouse, manifestante avec un pouce arraché à Rouen, commissariat pris pour cible à Lorient, etc. Les violences sont montées d’un cran presque partout. Inacceptables, a jugé la première ministre Elisabeth Borne.

À Paris, des violences ont éclaté en tête de la manifestation avec leur lot de vitrines brisées et de mobilier urbain détruit, et des incidents se sont poursuivis en soirée dans le sillage de cortèges dits sauvages. À rebours d’un défilé où la grande majorité des manifestants a marché pacifiquement.

Feux de poubelle, sirènes et gyrophares ont strié une nuit où des grappes de manifestants ont joué au chat et à la souris avec les forces de l’ordre.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait état de 457 interpellations et 441 blessés dans les rangs des forces de l’ordre. Il a dénoncé la violence de casseurs souvent venus de l’extrême gauche.

Le gouvernement reste inflexible concernant sa réforme. Emmanuel Macron, qui était jeudi à Bruxelles pour un sommet européen, avait la veille défendu bec et ongles une réforme nécessaire pour les finances publiques, assumant son impopularité.

Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, a appelé à mettre le pays à l’arrêt, et le leader de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, à jeter toutes les forces dans la bataille.

Pour la cheffe de l’extrême droite, Marine Le Pen, finaliste malheureuse de la dernière présidentielle, Emmanuel Macron ne peut plus gouverner seul, il doit désormais en revenir au peuple.

Ironie de la situation : l’Iran dont le gouvernement use d’une répression terrible, a appelé vendredi la France à éviter la violence et à écouter les manifestants.

Par Radio-Canada avec AFP

Le roi Charles III est « bienvenu » malgré le mouvement social, dit Mélenchon

mars 23, 2023
Le roi Charles III est "bienvenu" malgre le mouvement social, dit Melenchon
Le roi Charles III est « bienvenu » malgré le mouvement social, dit Mélenchon© POOL/AFP/Kirsty Wigglesworth

Le roi Charles III, accueilli en fin de semaine par Emmanuel Macron, est le « bienvenu » en France malgré le mouvement social sur les retraites, a déclaré Jean-Luc Mélenchon jeudi sur TF1.

« C’est le représentant des Grands-Bretons, c’est eux qui choisissent le régime qui leur convient », a noté le chef de LFI.

« Ils ont un roi, ce n’est pas notre goût à nous Français qui sommes républicains », a-t-il souri.

« Mais il est le bienvenu car il représente le peuple anglais, aussi longtemps que le peuple anglais n’aura pas fait le nécessaire, c’est-à-dire instaurer une république », a estimé Jean-Luc Mélenchon.

L’ancien candidat à la présidentielle a ajouté avec malice: « Parce que les Anglais un jour ou l’autre auront une république, comme les Espagnols, et tous les pays libres ».

Mardi en meeting en Ariège, il avait été plus acide, s’adressant à Emmanuel Macron, qui refuse de retirer sa réforme controversée des retraites: « Que nous laissez-vous comme perspective, à part de vous admirer à Versailles avec le roi je sais pas combien ? »

Et celui qui a postulé trois fois pour être chef de l’Etat français s’était aussi adressé à Charles III: « Ici c’est la République. Ecoutez monsieur le roi on n’a rien contre vous, vous êtes le roi des Anglais c’est votre affaire, mais nous autres, Versailles ça va quoi… C’était pas le bon moment ».

Pour sa première visite d’Etat à l’étranger comme souverain du dimanche au mercredi, Charles III se recueillera à l’Arc de Triomphe à Paris avant de s’adresser au Sénat, une première pour un monarque britannique. Il se rendra aussi à Bordeaux dans le Sud-Ouest. Un dîner d’Etat aura lieu lundi soir au château de Versaillles.

Mais les débordements et la tension qui ont augmenté cette semaine dans la mobilisation contre le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, ainsi que des déclarations de défiance de certains syndicalistes vis-à-vis de la venue de Charles III, inquiètent les autorités anglaises.

Interrogé sur les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, Jean-Luc Mélenchon a rappelé: « Je ne suis pas d’accord avec ces formes d’action, elles invisibilisent » le mouvement social pacifique.

Le Point avec AFP

Chemin Roxham : Ottawa a conclu une entente avec Washington

mars 23, 2023

La question des migrations irrégulières sera abordée lors de la rencontre entre Justin Trudeau et Joe Biden.

Justin Trudeau serre la main de Joe Biden.

Des discussions autour de la question des migrations irrégulières ont notamment eu lieu pendant la rencontre bilatérale entre le premier ministre Justin Trudeau et le président Joe Biden lors du Sommet des leaders nord-américains en janvier. Photo : Reuters/Kevin Lamarque

Radio-Canada a appris que le gouvernement Trudeau a trouvé un terrain d’entente avec le gouvernement américain à propos des migrations irrégulières.

Selon plusieurs sources de haut niveau, Ottawa serait ainsi en mesure d’annoncer la fermeture du chemin Roxham à la frontière canado-américaine. Le gouvernement canadien se serait mis d’accord avec les Américains pour accueillir un certain nombre de migrants par les canaux officiels.

Les détails précis de l’accord ne sont toujours pas connus, mais selon des informations publiées par le Los Angeles Times, qui ont été confirmées par une source gouvernementale à Radio-Canada, le Canada aurait accepté d’accueillir 15 000 migrants par les canaux officiels.

L’annonce de cette entente pourrait survenir aussi tôt que vendredi. Les autorités doivent fignoler les détails opérationnels autour de l’annonce de la fermeture, car cela pourrait entraîner un bond des arrivées de migrants irréguliers.

Une source proche du dossier a toutefois affirmé à Radio-Canada que l’entente devrait entrer en vigueur dans les prochains jours.

Selon les informations de Radio-Canada, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, ont travaillé fort en coulisses auprès de leurs homologues américains ces dernières semaines pour arriver à ce résultat.

Mercredi, le premier ministre Justin Trudeau avait envoyé le signal en ce sens. En mêlée de presse, il avait déclaré : Ça fait plusieurs mois qu’on travaille de près avec les Américains pour rétablir la situation au chemin Roxham et regarder l’Entente sur les tiers pays sûrs. On va continuer notre travail, puis on va peut-être avoir quelque chose à annoncer.

Un enfant dans les bras d'une femme dans une file d'attente devant un chapiteau.

Une file de demandeurs d’asile venant d’Haïti attendent d’entrer au Canada depuis Champlain, État de New York, en août 2017. Photo: Reuters/Christine Muschi

La pression est forte sur le gouvernement Trudeau en provenance de Québec et des partis d’opposition à Ottawa. Hier, les chefs du NPD et du Bloc québécois ont réitéré au gouvernement leur demande de suspendre l’application de l’Entente sur les tiers pays sûrs entre le Canada et les États-Unis.

Avant la période de questions à l’Assemblée nationale ce matin, le premier ministre du Québec, François Legault, a répété qu’il faut fermer le chemin Roxham. En mars, on est rendu à 58 % des arrivants par le chemin Roxham qui sont envoyés à l’extérieur du Québec, a-t-il indiqué lors d’un impromptu avec la presse parlementaire. C’est pas encore suffisant. Le Québec, a-t-il ajouté, a dépassé sa capacité d’accueil.

Près de 40 000 demandeurs d’asile ont traversé la frontière depuis le chemin Roxham en 2022. Ces migrants provenaient majoritairement d’Haïti, de la Turquie, de la Colombie, du Chili, du Pakistan et du Venezuela.

Le gouvernement Trudeau a investi pour y construire un complexe. Près d’un demi-milliard de dollars avaient été déjà dépensés par le gouvernement fédéral avant même l’afflux historique de 2022, que ce soit pour l’hébergement, les infrastructures ou la location de terrains.

Des contrats consultés par Radio-Canada, qui offrent un récapitulatif des sommes versées par le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada entre 2021 et octobre 2022, montrent que plus du tiers des nouvelles dépenses fédérales, soit environ 61 millions, concerne la location de chambres d’hôtel et d’immeubles de bureaux.

Avec Radio-Canada par Louis Blouin

Claude Lorius, pionnier de la climatologie, est mort

mars 23, 2023

Le glaciologue, médaille d’or du CNRS avec Jean Jouzel, a été parmi les premiers à mettre en évidence le lien entre gaz à effet de serre et évolution du climat.

Claude Lorius, glaciologue et explorateur, est mort a l'age de 91 ans.
Claude Lorius, glaciologue et explorateur, est mort à l’âge de 91 ans.  © LOIC VENANCE / AFP

Il fut l’un des premiers à avoir établi le rôle du dioxyde de carbone (CO2) dans le réchauffement climatique. Le glaciologue français Claude Lorius est mort mardi 23 mars à l’âge de 91 ans.

Pionnier des expéditions polaires, Claude Lorius aura passé six années en cumulé dans l’Antarctique depuis sa première mission en 1957. Il a contribué à fonder la climatologie, reconstituant le climat du passé grâce à l’étude des bulles d’air piégées dans les carottes de glace sur des millénaires.

« Les éditions Arthaud, ont le regret d’annoncer le décès de leur auteur Claude Lorius », qui avait raconté sa vie de glaciologue dans ses Mémoires sauvées des glaces. « Claude Lorius est mort mardi matin » en Bourgogne, a confirmé à l’Agence France-Presse le paléoclimatologue du CNRS Jérôme Chappellaz, chercheur et ancien collaborateur de Claude Lorius, qui est proche de la famille.

« Claude était aussi de la trempe des aventuriers de l’exploration polaire », a salué l’explorateur Jean-Louis Étienne, dans une vidéo publiée sur Twitter.

Température et concentration de CO2

Né à Besançon le 27 février 1932, Claude Lorius, à peine diplômé, était tombé sur une annonce : « Recherche étudiants pour participer à l’Année géophysique internationale », en Antarctique. Il restera un an, en 1957, dans des conditions extrêmes, à la base Charcot, sur ce continent blanc où il n’aura de cesse de vouloir revenir.

Devenu chercheur au CNRS en 1961, il est de retour en Terre-Adélie en 1965. Là, il décide de s’intéresser aux bulles d’air de la glace, autant d’échantillons d’atmosphère pouvant renseigner sur les interactions avec le climat. Dès les années 1970, il commence à soupçonner le rôle des activités humaines dans le réchauffement planétaire.

En 1977-1978, après trois ans de repérage et dix de préparation, lui et son équipe entament un forage profond du Dôme C (sud-est de l’Antarctique). Ils creusent jusqu’à 900 m, prouesse permettant de retracer 40 000 ans d’histoire climatique. En 1984 une mission sur la base russe de Vostok (1 500 km à l’intérieur de l’Antarctique) lui permet de remonter des glaces de 150 000 ans.

Médaille d’or du CNRS avec Jean Jouzel

Pouvant ainsi reconstituer un cycle climatique complet, il constate que les courbes de températures suivent des rythmes réguliers, avant de s’emballer en même temps que celles du CO2 depuis le milieu du XIXe siècle et la Révolution industrielle. Ces résultats seront publiés en 1987 dans la revue Nature.

Le chercheur, membre de l’Académie des sciences, s’emploiera ensuite à mobiliser pour la lutte contre le réchauffement mondial.

En 2002, il reçoit la médaille d’or du CNRS avec son confrère et ami Jean Jouzel.

Le réalisateur oscarisé Luc Jacquet lui a consacré un film, La Glace et le Ciel.

Avec Le Point par Par M.G. avec AFP

En Ukraine, le retour d’enfants enlevés par la Russie

mars 23, 2023
En Ukraine, le retour d'enfants enleves par la Russie
En Ukraine, le retour d’enfants enlevés par la Russie© AFP/SERGEI CHUZAVKOV

Ala sortie d’un bus à Kiev, un petit garçon de 10 ans saute dans les bras de son père. Il fait partie d’un groupe de 17 enfants revenus, grâce à une ONG, de « déportation » en Russie ou de territoires ukrainiens occupés.

Denys Zaporojtchenko n’avait pas vu son fils, ainsi que ses deux filles également dans le bus, depuis six mois et demi.

Tous habitaient ensemble à Kherson, dans le sud occupé de l’Ukraine lorsqu’ils ont été séparés, raconte-t-il, le 7 octobre, un mois avant la reconquête de la ville par les forces ukrainiennes.

Alors que des combats terribles s’annonçaient à Kherson avec la contre-offensive ukrainienne, M. Zaporojtchenko affirme avoir accepté d’envoyer ses enfants loin de la guerre en « camps de vacances » plus au Sud, en Crimée annexée.

Les responsables russes de l’école où étaient scolarisés ses enfants « avaient promis de les envoyer pour une semaine ou deux dans ce camp », poursuit-il. « Mais quand on a réalisé qu’il n’aurait pas fallu faire ça, c’était trop tard. »

Il précise avoir pu échanger avec ses trois enfants par téléphone pendant ces longs mois de séparation.

Pour l’Ukraine, ces enfants, comme quelque 16.000 autres au moins, ont été « enlevés » par les Russes. Moscou dément, s’auréole de les avoir « sauvés » de la guerre et d’avoir mis en place des procédures pour les réunir avec leurs familles.

La Cour pénale internationale (CPI) a, elle, émis la semaine dernière un mandat d’arrêt historique contre Vladimir Poutine, en estimant qu’il était présumé responsable du « crime de guerre de déportation illégale » de mineurs.

Selon des chiffres officiels du parquet général ukrainien datant de ce jeudi, 16.226 enfants ont été déportés depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février 2022.

Depuis cette date, 465 enfants sont morts, 940 ont été blessés et 395 sont portés disparus du fait du conflit.

« Intimidation et chantage »

Myroslava Khartchenko, juriste pour l’ONG Save Ukraine qui a organisé le rapatriement des 17 enfants, affirme que les autorités russes ont utilisé « l’intimidation, la manipulation et le chantage » pour s’emparer des bambins.

« Ils disent (aux parents) qu’ils ont une heure pour réfléchir et que si les Ukrainiens arrivent, ils amèneront des mercenaires américains qui +vous frapperont et vous violeront et que c’est votre unique chance de sauver vos enfants+ ».

L’ONG répond, elle, aux demandes de parents désespérés qui n’ont pas réussi à récupérer leurs enfants, face au refus de l’administration russe.

Sans l’aide d’organisations gouvernementales ou internationales, faute d’accord diplomatique entre Kiev et Moscou, l’ONG doit se plier à des procédures administratives mises en place par les Russes pour chaque rapatriement.

Pour la première fois, l’association a réussi à organiser un retour groupé en Ukraine.

Elle a affrété un bus, en emmenant à bord certaines des mères, qui a fait un très long détour via la Pologne, le Bélarus, la Russie puis la Crimée, faute d’avoir eu l’autorisation de franchir la ligne de front dans le sud ukrainien.

Rééducation politique

Plusieurs enfants, interviewés mercredi par l’AFP, disent ne pas avoir subi de mauvais traitements, mais racontent une forme d’éducation politique pour les convertir au discours du Kremlin.

« Si tu ne chantais pas l’hymne national (russe), ils t’obligeaient à écrire des notes explicatives. Et au Nouvel an, ils nous montré (le discours de) Poutine », raconte Taïssia Volynska, 15 ans, originaire de Kherson.

Yana Zaporojtchenko, la fillette de 11 ans de Denys, dit qu’il y avait « beaucoup » d’inspections de responsables russes dans son camp. « Ils nous demandaient de chanter et de danser quand il y avait des inspections », indique la jeune fille.

Inessa Vertoch, 43 ans, qui a attendu son fils « jour après jour », dit l’avoir retrouvé « plus sérieux ». « Il me regarde et me dit +Maman, je ne veux pas te raconter, tu ne dormirais plus la nuit+ ».

Myroslava Khartchenko, de Save Ukraine, assure que des psychologues prendront en charge chacun de ces enfants.

Et elle insiste auprès des parents pour qu’ils ne retournent pas vivre dans « des zones dangereuses ».

Par Le Point avec AFP

Congo-P/Noire : un couple de PD en séjour amoureux chassé d’une auberge à Tchimbamba

mars 22, 2023
 P/Noire : un couple de PD en séjour amoureux chassé d’une auberge à Tchimbamba

Le propriétaire de l’établissement n’a pas pu supporter voir deux hommes vivre en amoureux et surtout s’exposer aux yeux de tous. Une grande anomalie et une insulte à la culture Bantou qu’il a vite remédié en mettant dehors ces deux congolais ayant choisi de marcher en sens contraire des us et coutumes dans l’aliénation totale et le suivisme de l’occident. Celui qui se fait passer pour l’homme était venu spécialement de Brazzaville rendre visite à celui qui se dit femme et qui vit à Pointe-Noire.

C’est sur les réseaux sociaux que le couple s’est connu quelques mois plus tôt.Vivant à Brazzaville, le PD mâle a décidé d’aller faire enfin la connaissance du PD femelle à Pointe-Noire.

A leur arrivée dans cette auberge située non loin de l’école primaire de Tchimbamba, les travailleurs ne pouvaient pas imaginer avoir affaire à un couple homosexuel. « Pour moi, c’étaient juste deux hommes normaux qui venaient passer un séjour dans notre auberge ! C’est après que j’ai remarqué qu’ils étaient des PD par le comportement féminisé de celui qui se dit femme » affirme la réceptionniste.

Heureux d’avoir reçu à Pointe-Noire son amoureux en provenance de Brazzaville, le PD femme a commencé à ramener ses « copines » pour faire présenter les civilités. « L’auberge était envahie pas des PD qui ne se cachaient même pas ! » poursuit la réceptionniste qui en a alerté son patron.

« Comment un homme normal peut-il partir de Brazzaville, payer 40000 frs du billet d’avion pour venir un autre homme dont il se dit être amoureux ? C’est du satanisme ! » s’interroge le propriétaire de l’auberge qui a pris la décision de les chasser.

Comment on pouvait s’attendre, les deux PD ont accusé le patron et ses travailleurs d’Homophobes et d’être en retard dans l’évolution du monde. Pour le patron, il est heureux d’être en retard du monde s’il faut avaler l’homosexualité. «  Ces égarés-là ! Veulent copier les blancs à tout prix oubliant qu’ils sont africains avec leurs propres valeurs ! »

Avec Le Congolais.fr