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Canada: Quatre villes québécoises parmi les plus attrayantes pour les jeunes travailleurs

mai 31, 2023
Des passants en mouvement, flous, marchent au centre-ville de Montréal.

Si Toronto s’est positionnée en tête du classement, Montréal occupe la deuxième place. (Photo d’archives) Photo: Radio-Canada/Ivanoh Demers

Quatre villes du Québec font partie des dix noyaux urbains les plus attirants pour les jeunes travailleurs, a révélé le plus récent Indice du travail urbain, réalisé par l’organisme YouthfulCities en collaboration avec la Banque Royale du Canada.

Ce classement ordonne trente villes canadiennes selon leur performance vis-à-vis une dizaine d’indicateurs déterminés lors du Sommet du travail urbain de 2019, notamment l’action climatique, la diversité et l’inclusion, l’équité, les possibilités d’emploi pour les jeunes, l’éducation et la formation, l’économie urbaine, l’esprit d’entrepreneuriat, le coût de la vie, le transport et les services de santé.

Si Toronto s’est positionnée en tête du classement, Montréal occupe la deuxième place. La région métropolitaine d’Ottawa/Gatineau, Québec et Laval se situent respectivement aux 6e, 8e et 9e rangs.

Des touristes posent devant l'insigne «Ottawa» au marché By.

Des gens posent devant l’insigne «Ottawa» au marché By, au centre-ville. (Photo d’archives) Photo: La Presse Canadienne/Sean Kilpatrick

Selon le rapport de YouthfulCities, Montréal s’est démarquée en raison de son offre de transport collectif et son offre de mobilité durable.

Son réseau de transport en commun offre l’horaire de disponibilité le plus élevé, une application pour la gestion des trajets, de solides caractéristiques de sécurité comme des boutons de détresse et un programme d’arrêts de nuit, et une grande commodité d’accès à l’aéroport. Montréal a aussi obtenu les meilleurs résultats au chapitre des pistes cyclables et du potentiel piétonnier, peut-on lire dans le communiqué dévoilant les résultats de l’étude.

Une personne attend sur le quai de la ligne orange alors que le métro s'immobilise sur les rails.

Le métro de Montréal (Photo d’archives) Photo: Radio-Canada/Ivanoh Demers

L’esprit d’entrepreneuriat de ses résidents, les gestes posés pour contrer les changements climatiques de même que les nombreuses possibilités de formation et la qualité de l’éducation qui y est dispensée ont aussi pesé dans la balance. L’étude révèle que Montréal et Toronto sont les villes qui ont financé le plus les jeunes entreprises en 2022, avec 3 milliards de dollars en investissements chacune. La métropole québécoise est aussi celle qui compte le plus d’accélérateurs entrepreneuriaux par habitant.

YouthfulCities souligne toutefois que Montréal serait la quatrième des villes les plus faibles en ce qui a trait au nombre de professionnels en santé mentale par habitant. Un reproche similaire est formulé à Laval, qui finit bonne dernière au classement quant au nombre de professionnels de santé par habitant.

Les villes du Québec se sont distinguées pour leur accès numérique, entre autres attribuable au nombre d’endroits offrant du wi-fi gratuitement, et pour l’abordabilité des services Internet et de téléphonie cellulaire; Montréal et Québec se classent d’ailleurs deuxième et troisième au pays en la matière, respectivement.

Par ailleurs, Laval, Québec et Ottawa/Gatineau seraient les trois villes les plus abordables, selon l’enquête.

On mentionne cependant que, même si toutes les villes québécoises étudiées se sont taillé une place parmi les 10 meilleures du classement, aucune de celles-ci n’a obtenu de bons résultats relativement aux indicateurs de l’économie municipale et de la santé, avec des scores inférieurs au 50e percentile.

La Ville de Québec s’est classée au dernier rang en ce qui a trait à ses services de santé. On souligne également qu’elle dispose d’un des nombres les plus faibles de banques alimentaires par habitant.

Entamer un dialogue

Le classement vise à faire prendre conscience aux dirigeants des villes et aux employeurs des aspects que les jeunes travailleurs recherchent afin qu’ils entament un dialogue national sur l’avenir du travail en milieu urbain et sur le rôle de premier plan que jouent les jeunes pour façonner cet avenir.

Alors que la reprise postpandémie se poursuit, le marché du travail pour les jeunes adultes demeure précaire. Ils devront continuer de faire des choix de carrière tenant compte des environnements de travail, des changements sectoriels émergents, des salaires et de l’inflation, et ces choix se répercuteront à leur tour sur leur mode de vie et sur leur contribution à la ville où ils décideront de s’établir, a commenté Raj Dhaliwal, le responsable de YouthfulCities, une organisation invitant les jeunes de 15 à 29 ans à réfléchir à des solutions aux problèmes de leurs villes.

Radio-Canada avec La Presse canadienne

Santé : l’infertilité touche une personne sur six dans le monde

mai 31, 2023

Environ une personne sur six dans le monde souffre d’infertilité, d’où le besoin urgent d’accroître l’accès à des soins abordables et de haute qualité, a plaidé l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Une personne sur six dans le monde est touchée par l’incapacité d’avoir un enfant à un moment ou à un autre de la vie. Et ce, quels que soient leur lieu de vie et les ressources dont elles disposent « , a souligné le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans la préface d’un nouveau rapport. Il s’agit, selon l’OMS, d’un véritable « problème sanitaire majeur » qui touche 17,8% de la population adulte des pays riches et 16,5% des pays à revenus faibles et intermédiaires. « Ce rapport, le premier du genre depuis dix ans, est révélateur d’un fait important : l’infertilité ne fait pas de discriminations« , a mis en exergue le patron de l’OMS. Le document ne se penche pas sur les causes médicales, environnementales ou autres de l’infertilité, ni sur son évolution au fil du temps mais donne un premier aperçu de sa prévalence en analysant l’ensemble des études pertinentes de 1990 à 2021. Il en ressort que « l’infertilité touche une grande partie de la population mondiale  » puisque la question concerne environ 17,5% de la population adulte. 

« L’infertilité touche des millions de personnes  » et pourtant, a souligné le chef de l’OMS, « le sujet est encore peu étudié et les solutions restent insuffisamment financées et sont inaccessibles pour beaucoup en raison des coûts élevés, de la stigmatisation sociale et de la disponibilité limitée« . « La proportion même des personnes touchées montre la nécessité d’élargir l’accès aux soins relatifs à la fertilité et de veiller à ce que cette question ne soit plus mise de côté dans la recherche et les politiques de santé, afin que des moyens sûrs, efficaces et abordables d’atteindre la parentalité soient disponibles pour ceux qui le souhaitent « , a-t-il demandé.

« L’infertilité, une maladie du système reproducteur » 

L’infertilité est, selon l’OMS, une maladie du système reproducteur masculin ou féminin, définie par l’incapacité d’obtenir une grossesse après douze mois ou plus de rapports sexuels réguliers non protégés. Cette situation peut entraîner une détresse majeure, de la stigmatisation et des difficultés financières. « La procréation s’accompagne d’une pression sociale importante. Dans des pays, la grossesse reste essentielle à la perception de la féminité et de ce qu’est un couple. L’échec est souvent stigmatisé « , a déclaré la directrice à l’OMS du Département santé sexuelle et reproductive, Pascale Allotey. « Les personnes ayant un problème d’infertilité souffrent souvent d’anxiété et de dépression  » et il existe aussi « un risque accru de violences conjugales qui est associé à l’infertilité « , a-t-elle ajouté. L’OMS appelle les pays à développer les solutions pour la prévention, le diagnostic et le traitement de l’infertilité, y compris les technologies de procréation assistée telles que la fécondation in vitro.

Bien que le nouveau rapport présente des données attestant de la « forte prévalence mondiale » de l’infertilité, il met en évidence un manque de données dans de nombreux pays, notamment en Afrique, en Méditerranée orientale et en Asie du Sud-Est. Il appelle les pays à faire en sorte que davantage de données sur l’infertilité, ventilées par âge et par cause, soient disponibles pour aider à quantifier le problème, ainsi qu’à savoir qui a besoin de soins de fertilité et comment les risques peuvent être réduits.

Avec Adiac-Congo par Noël Ndong

Inondations : la Croix-Rouge congolaise évoque les difficultés des départements

mai 31, 2023

Les équipes de la Croix-Rouge congolaise (CRC) déployées sur le terrain dans les départements de la Sangha et de la Likouala après des pluies diluviennes et vents violents ont évoqué, le 30 mai, à Brazzaville, le problème de transfert des fonds Dref aux bénéficiaires ainsi que celui d’inaccessibilité des volontaires dans les différentes localités.   

Les participants à l’atelier /Adiac

15 000 personnes sinistrés de la Sangha et de la Likouala ont perdu leurs habitations et plantations suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues depuis septembre 2022. Les volontaires de la CRC ont énuméré ces dégâts à l’occasion de l’atelier organisé à Brazzaville sur les leçons apprises de la mise en œuvre du Dref inondations.

L’atelier a regroupé les acteurs de la société nationale de la Croix-Rouge, les partenaires techniques et financiers du mouvement Croix-Rouge et bien d’autres. Les participants suivent des présentations de l’opération par domaine ainsi que des travaux de groupe sur la coordination, l’analyse, la planification et la capacité opérationnelle.

L’objectif est de capitaliser sur les bonnes rencontres issues de la mise en œuvre du Dref inondations réalisées dans ces localités.

Il consiste également à évaluer la mise en œuvre de l’opération, identifier les succès et les défis, faire des recommandations ainsi qu’une analyse de l’actuel contexte et des risques des zones touchées afin de planifier une intervention efficace.

A cet effet, la CRC a déployés pendant quatre mois ses volontaires sur le terrain afin de soutenir leurs urgences et de donner un appui à la reprise de leurs activités quotidiennes, avec l’appui de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.    

L’intervention a porté sur le soutien aux moyens de subsistance, en hygiène et assainissement et à l’eau, en premiers secours d’urgence ainsi que dans le domaine de la santé avec le soutien psychosocial et la sensibilisation aux maladies hydriques.   

Le chef de la circonscription sociale de Kabo, Baudry Bokouango Tsono, a indiqué que l’appui aux sinistrés n’a concerné que ce district du département de la Sangha et non les localités environnantes qui vivent de la cueillette et de la chasse. Selon lui, l’opération a été une première.  Les difficultés ont été notamment le paiement par transfert cash à plus de 2 000 autochtones qui, pour la plupart, ne possèdent pas de téléphone.  

Le délégué de l’Organisation mondiale de la santé, Vivien Hilaire Nyanga, a demandé aux participants de formuler des recommandations de façon objective pour permettre d’avoir un document important.

Quant au secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge/Croissant-Rouge, Zeade Léonard Nioule, il a émis le souhait au mouvement Croix- Rouge de prendre en compte les critères de sélection des bénéficiaires afin d’éviter la discrimination de la population autochtone.

Pour sa part, le vice-président national de la CRC, Gabriel Goma Mahinga, a rappelé dans son allocution d’ouverture que la rencontre permettra d’identifier les faiblesses de l’opération en vue d’envisager les perspectives pour l’amélioration de la structure.

Avec Adiac-Congo par Lydie Gisèle Oko

La santé numérique et l’intelligence artificielle : une solution miracle pour l’Afrique ?

mai 31, 2023

Si les applications de santé numérique explosent partout dans le monde, pour l’experte en santé numérique Laure Beyala, l’Afrique doit développer massivement des systèmes intégrant les techniques de l’intelligence artificielle pour améliorer de façon significative les soins, et apporter des réponses efficaces à certaines maladies difficiles et rares.

La taille du marché mondial de la santé numérique devrait atteindre 559,52 milliards de dollars d’ici à 2027, selon le cabinet Fortune Business Insights. © PNUD

De nombreux pays africains souhaitent atteindre l’un des objectifs de développement durable (ODD) qui est d’assurer la couverture universelle des soins pour tous. La concrétisation de ce projet ambitieux nécessite d’avoir des pools de ressources compétentes dans les technologies innovantes, en particulier dans la conception, le développement et l’adoption des technologies de santé numérique qui intègrent des fonctionnalités autoapprenantes. De telles fonctionnalités issues des algorithmes d’intelligence artificielle (IA) permettront de développer de nouvelles méthodes non invasives pour collecter des données vitales et les analyser en temps réels.

Des défis à surmonter

Partant des dispositifs médicaux connectés passifs ou autoapprenants, en passant par des applications (de télémédecine, surveillance des patients hospitalisés, gestion des médicaments) et des systèmes d’aide à la décision clinique ou au diagnostic, la taille du marché mondial de la santé numérique devrait atteindre 559,52 milliards de dollars d’ici à 2027, selon le rapport du cabinet Fortune Business Insights. Sa valeur, étant estimée à 234,5 milliards de dollars en 2023 par Global Health Care Outlook 2020. Malgré ces opportunités liées aux technologies numériques dans le domaine médical, la plupart des pays africains n’arrivent pas encore à bénéficier pleinement de leur potentiel.

Comme toutes les technologies de rupture, les applications de santé numérique ont démarré comme des solutions de niche avec un attrait initial limité sur le marché de la santé. De nos jours, ils sont acceptés et transforment l’industrie de la santé. Cependant, certains pays du continent vont devoir faire face à un bon nombre de défis pour faciliter leur implémentation et leur adoption. Notamment le manque d’infrastructures réseaux qui englobe à la fois l’indisponibilité des serveurs et la faible disponibilité du réseau internet. On note également, l’absence des normes standard réglementaires ; le manque d’expertise en santé numérique et les compétences limitées pour développer des solutions appropriées dans le domaine de la santé. À cela s’ajoutent de nombreux défis juridiques et éthiques liés à l’usage du numérique en santé qui doivent être abordés et traités.

La recherche quantique, une stratégie ?

Il faudrait une stratégie africaine de développement du numérique en santé et de l’IA dont les lignes directives seraient communes à tous les États. Une stratégie qui serait dirigée par une structure de recherche quantique africaine doté d’un fonds de roulement, qui permettrait aux pays d’établir des recommandations ou des bonnes pratiques tirer des retours d’expériences des projets pilotes mis en place dans le cadre du développement du numérique en santé.

Pour apporter une réponse aux défis éthiques liés à la santé numérique et à l’intelligence artificielle, cette structure de recherche du quantique africaine pourra initier des collaborations internationales afin d’établir une norme intercontinentale d’éthique entourant l’utilisation des dispositifs numériques intégrant l’IA. Des protocoles d’éthiques devraient être élaborés et mis en place pour régir l’utilisation sécurisée des données médicales africaines. Cette organisation pourrait mettre en place des rencontres avec diverses parties prenantes pour établir des politiques concernant les pratiques pour assurer la disponibilité, l’intégrité, la sécurité et la confidentialité des données des patients.

Un cloud spécifique

Selon une étude de Uptime Institute Awards de 2018, l’Afrique ne compte que 1,3 % des datacenters mondiaux, soit 80 au total. Mais ce chiffre paraît dépassé à cette date car une dizaine d’États se sont dotés d’un plan national ambitieux lié à la construction des centres de données. Un secteur en pleine croissance sur le continent qui se justifie par le développement de la capacité en infrastructures réseaux haut débit ainsi que la volonté des pays africains de mettre en place des stratégies de développement numérique.

Nous pourrons donc espérer avoir un cloud spécifique dédié au cadre médical afin de pouvoir héberger, sécuriser, traiter et partager les données qui seront générées à travers des dispositifs de santé numérique. Le but étant d’améliorer la recherche scientifique afin d’apporter des réponses efficaces à certaines maladies difficiles et rares.

En plus de l’augmentation des infrastructures de téléphonie mobile, l’Afrique est dotée en partie d’une grande communauté de patients intellectuellement compétents. En ce sens, le déploiement des outils de santé numérique intégrant les algorithmes d’intelligence artificielle s’avère être particulièrement bénéfique pour ces systèmes de santé. Il offrira la possibilité de sauver des vies et de jouer un rôle crucial dans le transfert international d’un socle de connaissances et de compétences innovantes en matière de santé numérique.

Avec Jeune Afrique

Laure Beyala

Par Laure Beyala

Ingénieure de l’École d’ingénieur en génie électrique (Esigelec), fondatrice de la plateforme E-santé Expertise en charge du développement de la santé numérique en Afrique, Young Leader 2021 de la French African Foundation et experte en santé numérique et action innovante au sein de la Commission européenne. Elle est aussi l’autrice de deux ouvrages scientifiques en santé numérique parus chez Iste Éditions : « La Thérapie numérique, le nouvel âge de la santé » (2022) ; « Les Objets connectés en santé : risques, usages et perspectives » (2018).

France-Haouas : 18 mois ferme requis contre le rugbyman pour violences conjugales

mai 30, 2023

Vendredi 26 mai, il avait été interpellé après avoir porté des coups à sa compagne. Une peine de prison ferme pourrait sonner le glas de sa carrière sportive.

Mohamed Haouas a deja ete selectionne a 16 reprises dans le XV de France.
Mohamed Haouas a déjà été sélectionné à 16 reprises dans le XV de France.© SYLVAIN THOMAS / AFP

Le parquet veut une sanction lourde. Mardi 30 mai, le parquet de Montpellier a requis 18 mois de prison ferme et un maintien en détention contre le rugbyman Mohamed Haouas, jugé en comparution immédiate. Il comparaît devant le tribunal correctionnel pour avoir frappé son épouse vendredi. Plus tôt, le pilier du XV de France de rugby avait essayé de se justifier.

La procureure a demandé deux ans de prison, dont un an avec sursis probatoire, pour les coups portés à son épouse vendredi en fin d’après-midi, après qu’il l’a vu fumer une cigarette devant le centre commercial où elle travaille. Elle a également demandé la révocation de 6 mois de sursis prononcé pour une précédente affaire de cambriolages, soit 18 mois au total, et le maintien en détention du joueur du MHR, âgé de 29 ans, qui avait été placé en détention en l’attente de son jugement en comparution immédiate.

« Je me suis fait un film », a déclaré le joueur de Montpellier, tee-shirt noir à manches longues et jean bleu, revenant sur les coups portés à son épouse vendredi en fin d’après-midi. « Elle a le droit de fumer, […] mais le problème c’est qu’elle m’a menti, […] et je me suis dit que si elle peut mentir pour la cigarette, elle peut mentir pour autre chose. »

« J’ai imaginé des choses, des gars mariés trompent leur femme, moi je l’aime, j’ai eu peur », a poursuivi Mohamed Haouas, déjà jugé à deux reprises pour des faits datant de 2014. « C’est moi qui me suis emporté, je m’en veux vraiment, […] c’est ma femme, je t’aime, je t’aime », a continué le joueur du MHR, âgé de 29 ans, en se tournant vers son épouse, avec qui il a eu deux enfants. Quant aux coups, ce ne serait qu’« un petit croche-pied », pour la faire tomber, puis « une petite gifle, comme ça », a-t-il expliqué. « C’était plus fort que moi », a-t-il répondu à la procureure, assurant que « jamais de la vie » il ne recommencerait.

« C’est la première fois »

« Seriez-vous prêts à suivre des soins pour apprendre à vous maîtriser ? » lui a demandé son avocat, Me Marc Gallix. « Oui », répond-il. Avant sa déposition, son épouse était venue témoigner, expliquant avoir été « choquée » : « C’est la première fois que Mohamed porte la main sur moi », a-t-elle dit. Et si son époux n’aime pas qu’elle fume, « c’est parce qu’il a été traumatisé par un ami qui a eu un cancer ».

« Je vais en vacances avec des copines, je sors quand je veux », a-t-elle insisté, affirmant que son époux ne lui interdit rien et que « pour n’importe quelle décision il demande [son] avis ». Une certitude, elle ne veut pas porter plainte et veut continuer à vivre avec lui. « Elle a deux objectifs », a expliqué son avocat, Me Florian Medico : « D’abord soutenir que les faits sont anormaux. Mais elle veut aussi retrouver ce soir son mari, le père de ses enfants, pour pouvoir discuter de ce qui s’est passé, peut-être avec un tiers. » « Elle ne veut être l’égérie d’aucune cause. Elle a sa vision, en femme libre […]. Elle vous dit que son intérêt à elle c’est de revoir son mari et de faire comprendre que ces faits ne sont pas acceptables. Le chemin continuera avec Mohamed Haouas. Elle est à la recherche de l’équilibre, de justice. Vous avez leur vie entre vos mains », a conclu Me Medico en direction des magistrats.

L’enjeu de ce procès « est énorme, c’est son avenir professionnel, et s’il est maintenu en prison, ce sera difficile », avait reconnu Me Marc Gallix, l’avocat de Mohamed Haouas, avant le début de cette audience, rappelant que le joueur montpelliérain avait signé un contrat de trois ans avec l’AS Clermont.

L’affaire de trop pour son avenir en XV de France ?

Sélectionné à 16 reprises sous le maillot de l’équipe de France, le colosse montpelliérain (1,85 m, 123 kg) pourrait voir sa carrière s’arrêter en cas de condamnation à de la prison ferme. De même, il pourrait rater le Mondial 2023 en France (8 septembre – 28 octobre), cette affaire intervenant à quelques jours de l’annonce des 42 sélectionnés par Fabien Galthié, le 21 juin. Exclu contre l’Écosse en février, lors du tournoi des Six Nations, après un premier carton rouge reçu contre cette même équipe en 2020, Mohamed Haouas était sur la sellette. Ce troisième procès pourrait sceller son sort sportif.

Le joueur du MHR avait déjà été condamné en février 2022 à 18 mois de prison avec sursis, pour des cambriolages de bureaux de tabac à Montpellier, en 2014. Le 12 mai, lors d’un second procès, pour sa participation à une violente bagarre le 1er janvier 2014, le parquet avait requis une peine de deux ans avec sursis. Le délibéré dans cette affaire est attendu au 30 juin.

Le Point.fr par B.L. avec AFP

Sénégal: l’opposant Sonko appelle à manifester « massivement » à l’approche d’un verdict

mai 30, 2023
Senegal: l'opposant Sonko appelle a manifester "massivement" a l'approche d'un verdict
Sénégal: l’opposant Sonko appelle à manifester « massivement » à l’approche d’un verdict© AFP/MUHAMADOU BITTAYE

L’opposant Ousmane Sonko appelle les Sénégalais à se lever « comme un seul homme » contre le pouvoir à l’approche d’un verdict capital contre lui dans une affaire de viols qui subjugue l’opinion en vue de la présidentielle et sème à nouveau la violence à Dakar.

« J’appelle tous les Sénégalais à sortir massivement », a déclaré dans la nuit de lundi à mardi sur les réseaux sociaux M. Sonko. Il s’est dit « séquestré » chez lui par les forces de sécurité après avoir été interpellé dimanche et ramené dans la capitale.

« Que tout le monde se lève comme un seul homme parce que force doit rester au peuple », a-t-il renchéri. M. Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024 mais menacé d’inéligibilité, adversaire le plus rétif du président Macky Sall, a exhorté à un « mouvement de résistance national » face aux tentatives de ce dernier d’instaurer un régime dictatorial selon lui.

Depuis dimanche, un déploiement policier massif bloque les rues donnant accès à sa maison. Des groupes de jeunes et les forces de sécurité se sont affrontés à coups de pierres et de gaz lacrymogènes lundi dans des quartiers voisins et autour de l’un des principaux axes traversant la métropole.

Des jeunes ont attaqué les maisons de collaborateurs du président, ont incendié des véhicules et des bus et détruit du matériel urbain, ont rapporté les médias.

C’est un énième accès de fièvre autour de M. Sonko, et la tension menace d’augmenter encore d’ici à jeudi.

Une chambre criminelle de Dakar devrait dire ce jour-là, sauf report, si elle déclare M. Sonko coupable ou non de viols commis entre 2020 et 2021 sur une masseuse d’un salon de beauté de la capitale, et de menaces de mort.

Le procureur a requis contre le troisième de la présidentielle de 2019 et président du parti Pastef dix ans de réclusion criminelle pour viols, ou au minimum cinq ans de prison pour « corruption de la jeunesse ».

Le viol, criminalisé depuis 2020, est passible de dix à 20 ans de prison.

L’enjeu est autant criminel que politique. M. Sonko, 48 ans, risque de perdre son éligibilité, déjà compromise par une récente condamnation à six mois de prison avec sursis pour diffamation contre un ministre.

Il n’a cessé de protester de son innocence et de crier au complot ourdi par le président, qui s’en défend.

Depuis la plainte d’Adji Sarr, employée du salon Sweet Beauté, en février 2021, M. Sonko est engagé dans ce que certains appellent un Mortal Kombat, du nom d’un jeu vidéo, pour sa survie judiciaire et politique et contre M. Sall.

« Au nom de quoi… »

Une vingtaine de civils ont été tués dans des troubles largement liés à sa situation. Le pouvoir et le camp de M. Sonko se rejettent la faute.

M. Sonko accuse le pouvoir de vouloir l’éliminer politiquement et de réprimer la contestation. Le camp présidentiel accuse M. Sonko de se servir de la rue pour une affaire privée, et d’inciter à l’insurrection.

Les autorités ont fait état de trois morts à Dakar et ailleurs dans des violences liées à la tenue de son procès.

M. Sonko a décidé de ne pas comparaître, disant craindre pour sa sécurité et remettant en cause l’impartialité d’une justice instrumentalisée selon lui. Une condamnation par contumace pourrait signifier la déchéance de ses droits électoraux.

Retranché à Ziguinchor (sud), ville dont il est maire, protégé d’une éventuelle arrestation par des barrages de jeunes partisans déterminés, il a décidé de rentrer vendredi à Dakar et de faire une démonstration de sa popularité.

Le cortège a drainé des foules de jeunes. Mais il a aussi donné lieu à de nouvelles confrontations avec les gendarmes.

Les autorités, invoquant la mort d’un homme et le trouble à l’ordre public, l’ont finalement fait interpeller dimanche et reconduire chez lui par les gendarmes.

M. Sonko a assuré dans la nuit qu’il avait décidé de toute façon de rentrer, son objectif ayant été « largement atteint », et pour protéger son équipe, susceptible d’être « décimée ».

« Une fois à Dakar, j’ai été séquestré », a-t-il dit. « Au nom de quoi, dans un pays qui se dit démocratique, on peut séquestrer un citoyen qui n’a de tort que d’être un opposant ferme et farouche au régime (du président) Macky Sall, sans aucun sous-bassement judiciaire », a-t-il demandé.

La plainte d’Adji Sarr a passagèrement mis la question du viol sur une place publique où elle est volontiers passée sous silence. La plaignante a été attaquée et menacée sur les réseaux sociaux. Mais elle a toujours réclamé justice et maintenu ses accusations au procès.

Par Le Point.fr avec Dakar (AFP) –

Congo: des jeunes filles francs-maçons ramènent des spermes pour les pratiques à la Loge

mai 30, 2023
 Congo: des jeunes filles francs-maçons ramènent des spermes pour les pratiques à la Loge

Dans la Grande Loge du Congo, si les jeunes hommes sont contraints à l’homosexualité pour se positionner socialement, les jeunes filles sont utilisées comme appât pour obtenir quelques éléments auprès de certains hommes à sacrifier. A la chasse des ennemis du pouvoir ou des innocents , des filles maçons ont pour mission de ramener du sperme des hommes pour des sacrifices pour fortifier leur pouvoir et domination.

La banalisation de la franc-maçonnerie au Congo a permis aussi à la population d’apprendre sur des pratiques obscures et peu catholiques qu règnent au sein de cette obédience version Congo. En dehors des conditions diaboliques presque connues de tous, on apprend depuis que des jeunes filles membres de la Grande Loge du Congo qui roulent carrosse dans les villes de Brazzaville et Pointe-Noire sont en réalité des envoyées spéciales pour sacrifier des jeunes garçons avec lesquels elles entretiennent des relations amoureuses.

Dans les recommandations faites par les Grands Maîtres de la Grande Loge du Congo, figurent en bonne place, ramener du sperme frais des jeunes garçons. Conscientes de la volonté des jeunes Congolais à l’opulence, ces filles les font rêver dans le seul but d’obtenir leur sperme lors des relations sexuelles.

Le sperme obtenu, est jalousement bien gardé dans un flacon avant d’être remis aux responsables de la Loge pour des pratiques maçonniques. Selon une fille maçon qui a requis garder l’anonymat, avec ce sperme, les Grands Maîtres, défalquent la vie de ces jeunes au profit de leur pouvoir.

Si un jeune devrait par exemple vivre 50 ans sur terre, la franc-maçonnerie lui arrachera une dizaine qui seront ajoutés à la longévité de la Loge. Cette même source affirme que de centaines de flacon contenant du sperme recueilli auprès des jeunes garçons seraient stockés dans une sorte de chambre froide dans un domaine appartenant à un puissant dignitaire du pouvoir de Brazzaville.

Au Congo, la franc-maçonnerie est devenue la plaque tournante de toute la classe politico administrative et toute élévation est conditionnée à l’appartenance à cette secte. Il se murmure que l’accès à cette obédience vient d’être ouvert aux féticheurs.

Avec Le Confgolais.fr

En RDC, le procureur de la CPI appelle à « une action collective » contre les crimes de guerre

mai 30, 2023

Karim Khan a rencontré Denis Mukwege, le 29 mai à Bukavu. Il a déploré la permanence des exactions et plaidé pour une nouvelle manière de travailler avec les autorités congolaises.

Karim Khan, procureur général de la Cour pénale internationale. © Robin Utrecht/ABC/Andia

En visite à Bukavu, dans l’est de la RDC, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a prôné « une autre manière de travailler » en concertation avec les autorités congolaises et la communauté internationale, pour lutter contre les crimes de guerre.

« Nous avons eu des cas, nous avons eu des condamnations », a déclaré Karim Khan après sa rencontre, dans son hôpital de Bukavu, avec Denis Mukwege, prix Nobel de la paix en 2018 pour son action en faveur des femmes victimes de viols utilisés comme arme de guerre. « Mais une évidence s’impose à nous : les viols n’ont pas cessé, les crimes n’ont pas cessé », a-t-il ajouté.

C’est en RDC que la CPI a lancé en 2004 sa première enquête, sur des crimes commis en Ituri, dans le nord-est du pays. Trois condamnations définitives ont été prononcées depuis par la Cour pour des faits commis en RDC.

« Partenariat »

Le procureur de la CPI, qui a également prévu de se rendre en Ituri, achèvera son séjour en RDC à Kinshasa, où il rencontrera les autorités. « Le message est que nous devons trouver une nouvelle manière de travailler… Pas la même que celle que nous avons depuis 2004 », a déclaré le procureur. Selon lui, il faut « une action collective », « un partenariat plus fort » entre le gouvernement, les gouverneurs de provinces, la société civile […] l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations unies », afin de démontrer une volonté commune de mettre fin aux crimes.

Denis Mukwege n’a pas parlé publiquement à l’occasion de cette visite, mais plaide constamment pour la fin de l’impunité et pour une « justice transitionnelle » afin de stopper la spirale de violences dans laquelle est plongé l’est de la RDC depuis les années 1990. Dans la cour de son hôpital, des représentants de victimes s’étaient réunis pour accueillir le procureur de la CPI, brandissant des calicots appelant à la justice, réclamant des tribunaux spéciaux ou des chambres spécialisées pour juger les crimes, y compris ceux commis avant la création de la CPI.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Canada-Québec: L’acteur Michel Côté s’est éteint

mai 29, 2023
Le comédien Michel Côté en entrevue.

Le comédien Michel Côté a marqué le cinéma, la télévision et le théâtre québécois. Photo: Radio-Canada

Certains l’appelaient « Monsieur box-office » tant ses films avaient du succès. Son capital de sympathie était à la mesure de son talent. Immense. Michel Côté est décédé. Il avait 72 ans.

En avril 2022, il s’était retiré de la vie publique pour une période indéterminée en raison d’une maladie de la moelle osseuse.

Lorsque la Fondation Québec Cinéma lui remet un prix Jutra hommage, en 2013, le comédien Rémi Girard a ces mots : Ce que j’aime, c’est sa façon unique de disparaître complètement derrière un personnage, et ça, il y a peu d’acteurs au monde qui savent le faire.

Et les personnages, Michel Côté aimait les faire parler.

Michel Côté, Marc Messier et Jean-Marc Vallée.

Michel Côté lorsqu’il reçoit le Jutra hommage en 2013. En près de cinquante ans de carrière, Michel Côté aura été celui que tout le monde aimait. Retour sur son immense carrière. Photo : Radio-Canada/David Champagne

Que l’on pense à Jean-Lou dans La p’tite vie, Pierre Gauthier dans Omertà l, ll et lll, Verrue, Pointu et autres dans Broue, le commandant Robert Piché dans Piché, entre ciel et terre ou Gervais Beaulieu dans C.R.A.Z.Y., le comédien se plaisait dans tous les registres, même s’il disait, à juste titre, que la comédie était sa zone de confort. Les doublés Cruising bar et De père en flic, ce dernier film aux côtés de Louis-José Houde, en témoignent.

Il aura participé à plus d’une vingtaine de séries télé et à 25 films.

Au théâtre, c’est bien sûr Broue qui bat tous les records d’assistance.

Michel Côté, Marcel Gauthier et Marc Messier sur scène.

Extrait de la pièce « Broue » avec Michel Côté, Marcel Gauthier et Marc Messier. Émission « Superstar », 8 février 1987. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada

Michel Côté sort à peine de l’École nationale lorsqu’il monte la pièce avec ses copains Marc Messier et Marcel Gauthier. Ils viennent de créer le petit Théâtre des Voyagements et lancent un appel aux auteurs. L’ère des tavernes se termine, mais leurs clients s’incarneront dans un décor qui sent fort le houblon.

Le reste appartient à l’histoire… La pièce est d’ailleurs inscrite aux records Guinness.

Marc Messier et Michel Côté dans la pièce « Broue ».

Une scène de la pièce « Broue » (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada

« On l’a quand même jouée pendant 38 ans, ce qui représente 3322 représentations, devant 3,5 millions de personnes. »— Une citation de  Michel Côté

Le succès de Broue l’amènera naturellement à faire partie de la distribution de plusieurs Bye Bye, dans les années 1980.

Ces montagnes de mousse donneront au comédien une sécurité financière qui lui permettra de choisir ses projets.

Les animateurs Normand Harvey et Ghislaine Paradis s’entretiennent avec les comédiens Michel Côté, Marcel Gauthier et Marc Messier sur la pièce de théâtre à succès « Broue ».

Enfant du Lac

Le Saguenay-Lac-Saint-Jean, c’est bien connu, est une pépinière d’acteurs et d’humoristes, et Michel Côté en est un digne rejeton.

Il naît à Alma, le 25 juin 1950, au sein d’une famille modeste. Il a des parents aimants qui l’encouragent à faire ce qu’il souhaite. Il se voit sur une scène.

Louis-José Houde et Michel Côté dans une scène du film « De père en flic 2 ».

Louis-José Houde et Michel Côté dans une scène du film « De père en flic 2 » (Photo d’archives) Photo : Karine Dufour

On est un peu innocents, les Bleuets, racontait le comédien au micro de Franco Nuovo, en 2015, sur ICI Première. Nous autres, c’est comme impossible d’échouer quelque part. On embarque dans quelque chose et on dit : ça va marcher, ça va marcher, c’est sûr. C’est un peu inconscient.

Heureusement pour le public, son inconscience paiera.

C’est à l’École nationale qu’il rencontre sa compagne d’une vie, Véronique Le Flaguais, avec laquelle il aura deux enfants, Charles, architecte, et Maxime (Le Flaguais), digne héritier du talent de ses parents.

Robert Piché, en uniforme, en compagnie de l'acteur Michel Côté.

Robert Piché en compagnie de l’acteur Michel Côté, qui a interprété le célèbre pilote dans le film québécois « Piché, entre ciel et terre ». (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada

C’est d’ailleurs Maxime Le Flaguais qui incarnera le rôle du jeune Robert Piché aux côtés de son père, qui jouera le commandant adulte, dans Piché, entre ciel et terre (Sylvain Archambault). Le film relate la saga du pilote d’Air Transat qui a sauvé 306 personnes en faisant planer son avion en panne jusqu’aux Açores, en 2001.

Père à succès

Les rôles de père rapportent à Michel Côté de nombreux prix.

Il reçoit le Jutra et le Genie du meilleur acteur pour son rôle de Gervais Beaulieu dans C.R.A.Z.Y. (Jean-Marc Vallée).

À l’été 2009, De père en flic, d’Émile Gaudreault, devient le plus grand succès de l’histoire du cinéma francophone au Canada et remporte le Guichet d’or, remis par Téléfilm Canada, ainsi que le Jutra Billet d’or.

À l’automne 2016, il tourne De père en flic avec la même équipe. En juillet 2017, le film est numéro un au box-office canadien.

Michel Côté dans C.R.A.Z.Y.

Michel Côté dans « C.R.A.Z.Y. » Photo: TVA Films

Il coécrit Cruising Bar (Robert Ménard) et Cruising Bar 2 (qu’il coréalise également). À l’instar de Broue, Michel Côté se métamorphose en quatre personnages aussi différents que distrayants.

Cet immense succès populaire remporte le Guichet d’or et le Jutra Billet d’or.

Quatre hommes joués par Michel Côté.

L’affiche du film « Cruising bar » (Photo d’archives) Photo : ONF

Le Pierre Gauthier des téléséries Omertà I, II et III lui a valu plusieurs prix Gémeaux. Il remet cela en 2012 dans le film Omertà (Luc Dionne), également couronné de la Bobine d’or.

Une scène du film Omertà, la loi du silence.

« Omertà, la loi du silence » (Photo d’archives) Photo : Omerta: La Loi du Silence

Papa poule pour sa famille, grand frère pour ses collègues de travail, Michel Côté avait l’esprit de famille, l’esprit d’équipe.

C’est très important sur le plateau. On a besoin d’une bonne ambiance, disait-il. L’une des clés de son succès sans doute.

Le comédien sur le plateau des Enfants de la télé

Michel Côté a entre autres marqué l’histoire du théâtre québécois avec la pièce « Broue ». Photo: Faireplay

Michel Côté ne rêvait pas de carrière internationale. Pour lui, le plus beau cadeau du monde, c’était de voir la salle de spectacle d’Alma porter son nom. Il y a joué Broue.

Ça vaut plus que tous les prix du monde pour moi, parce que ça va rester pour mon petit-fils, mes descendants…

Avec Radio-Canada

Chine: Shanghai enregistre la journée de mai la plus chaude depuis 100 ans

mai 29, 2023
Shanghai enregistre la journee de mai la plus chaude depuis 100 ans
Shanghai enregistre la journée de mai la plus chaude depuis 100 ans© AFP/ST

Shanghai a enregistré lundi la journée du mois de mai la plus chaude depuis plus d’un siècle, a annoncé le service météorologique de la ville de l’est de la Chine.

A 13H09 (05H09 GMT), la température mesurée à la station de métro Xujiahui a atteint 36,1°C, « battant un record remontant à plus d’un siècle concernant la température la plus élevée pour un mois de mai », a annoncé le compte officiel du service météorologique, sur le réseau social chinois Weibo.

Le mercure y a grimpé jusqu’à 36,7°C dans l’après-midi, battant d’un degré la température record de 35,7°C enregistrée à quatre reprises, en 1876, 1903, 1915 et 2018, selon le service météorologique de la plus grande ville de Chine.

Le changement climatique a rendu les canicules au moins 30 fois plus probables dans ce pays, selon une étude réalisée par 22 climatologues internationaux de l’initiative World Weather Attribution (WWA) publiée mi-mai.

A Shanghai, certaines applications affichaient une température « ressentie » de plus de 40°C.

« Je suis sorti à midi pour aller chercher une livraison et j’ai eu mal à la tête en rentrant », s’est plaint sur le site de messagerie chinois Weibo un habitant de la ville.

« Coup de chaud »

« J’ai failli avoir un coup de chaud, il fait vraiment assez chaud pour exploser », se désole un autre, nommé Wu qui assure à l’AFP: « J’ai le sentiment que les étés sont de plus en plus chaud chaque année ». « J’allume l’air conditionné plus tôt qu’avant », ajoute-t-il.

D’autres pays asiatiques ont déjà connu des vagues de chaleur mortelles cette année.

Mi-avril, dans certaines régions d’Inde, le mercure est monté jusqu’à 44°C, causant la mort d’au moins 11 personnes près de Bombay en une seule journée. Dacca, capitale du Bangladesh, a connu son jour le plus chaud en six décennies.

Un record de 45,4°C a été atteint dans la province occidentale thaïlandaise de Tak, et il a fait jusqu’à 42,9°C dans la province de Sainyabuli au Laos, un record absolu pour le pays, selon le WWA.

Mi-mai, l’ONU a averti que la période 2023-2027 sera avec une quasi certitude la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, sous l’effet combiné des gaz à effet de serre et du phénomène météorologique El Nino.

Les températures mondiales devraient bientôt dépasser l’objectif le plus ambitieux des accords de Paris sur le climat, a mis en garde l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

L’Accord de Paris de 2015 vise à contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels de 1850 à 1900 et si possible à 1,5°C par rapport à ces mêmes niveaux.

L’OMM estime à 66 % la probabilité que la température moyenne annuelle à la surface du globe dépasse de 1,5°C les niveaux préindustriels pendant au moins l’une des cinq prochaines années.

Par Le Point avec  Shanghai (AFP)