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RDC-Derniers hommages : une journée consacrée à Damien Pwono au Musée de Kinshasa

mars 16, 2023

L’Institut national des arts (INA) organise, le 18 mars, une cérémonie académique en mémoire de son regretté directeur général décédé  le  7 mars, à Pittsburgh, en Pennsylvanie.

Le programme des obsèques du Dr Damien Pwono aux États-Unis (DR)

Le programme des obsèques du Dr Damien Pwono aux États-Unis /DR

De nombreuses délégations et personnalités de la ville et étrangères sont attendues la matinée du 18 mars au Musée de Kinshasa. Quant à la cérémonie officielle d’hommage au Dr Damien Pwono Mandondo, elle débutera à 13h00 avec une procession dans l’enceinte du site. Le comité de gestion, les professeurs, les autorités décanales, le personnel scientifique et administratif le feront au pas d’une animation musicale orchestrée par l’INA. Il s’ensuivra une projection de témoignages glanés à travers le monde en prélude à l’hommage académique. Il sera clos par le témoignage du directeur général honoraire de l’INA, en l’occurrence le Pr Yola Lye Mudaba. Un intermède musical fera une transition entre ce premier moment et les témoignages successifs du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi, du personnel de l’INA et de la coordination des étudiants de cet institut.

Un intermède théâtral est censé faire le pont entre cette première partie essentiellement académique organisée en une heure et la seconde qui sera animée par la grande famille du regretté directeur général résidant à Kinshasa. En effet, l’INA renseigne que cette dernière va entrer en danse à partir de 14h30. Les témoignages respectifs des amis et de la famille seront suivis d’un intermède musical qui donnera le ton de la fin de la cérémonie du jour à 15h30.

L’INA informe que le programme de la journée comprend un second moment fort. Pour ce faire,  la première étape organisée en présentiel à Kinshasa achevée, toute l’assistance assistera aux obsèques organisée aux États-Unis par visioconférence. Ainsi, c’est à partir de 15h 35 que sera établie une connexion permettant de suivre la cérémonie de Pittsburgh en direct, fait-on savoir.

Célébration de la vie d’un grand homme

Il est bon de souligner que la famille vivant aux États-Unis, de son côté, commence son programme funéraire ce 17 mars à partir de 15h00, heure de Pittsburgh. Pour cela, elle a invité ses amis et connaissances à « La célébration de la vie » de leur cher « bien-aimé mari, père, fils et frère » disparu. La première partie consistera à s’incliner devant la dépouille. Elle devrait durer quatre heures, soit de 15h00 à 19h00. Puis, l’on procèdera, à partir de 19h15, à la cérémonie proprement dite qui est désignée de la sorte : « Hommage et célébration de la vie d’un grand homme ». Tout le reste de la nuit sera meublé par un hommage évangélique ponctué par des chants congolais. Ce, à partir de 21h30.

En ce qui concerne le service funéraire auquel Kinshasa assistera en ligne, il débutera à 10h00, heure de de Pittsburgh, à la Saint-Jude Parish – Sacred Heart Church. L’office de l’Eglise catholique sera suivi de l’inhumation au cimetière Allegheny (Allegheny Cemetery), l’un des plus grands et des plus anciens lieux de sépulture de la ville pennsylvanienne. Tout comme à Kinshasa, le cocktail servi à la suite de l’enterrement marquera le clou de la longue journée. Dans la capitale congolaise, il débutera à 9h30 en musique, dans la méditation.

Avec Adiac-Congo par Nioni Masela

RDC-Hommage : Sama Lukonde salue la mémoire de Grand Kallé 40 ans après sa disparition

février 13, 2023

Présent à la cérémonie de commémoration des 40 ans de la mort de Grand Kallé Jeef, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a honoré la culture congolaise, notamment la rumba moderne.

1- Grand Kallé Jeef, considéré comme le père de la rumba congolaise moderne

2- Le Premier ministre Sama Lukonde et la ministre de la Culture Cathérine Katungu Furaha

Au nom du président de la République, Félix Tshisekedi, le Premier ministre a pris part, le 11 février à Kinshasa, à la cérémonie commémorative organisée par la famille et la Fondation Grand Kallé, à l’occasion du 40e anniversaire de sa disparition .

Entouré de la ministre de la Culture, Arts et Patrimoine, Cathérine Katungu Furaha, celui de la Jeunesse et Sports, de l’Education physique et de la Formation qualifiante du Congo-Brazzaville, Hugues Ngouélondélé, et d’autres grandes personnalités des deux rives du fleuve Congo attachées à la rumba, Jean-Michel Sama Lukonde est venu, comme l’a reconnu la ministre Catherine Katungu, témoigner son « attachement à la culture, tremplin de réappropriation de l’identité congolaise » .

En effet, il y a 40 ans, mourrait celui qui était affectueusement appelé Grand Kallé Jeef. De son vrai nom Joseph Athanase Kabasele Tshamala, Grand Kallé Jeef est né à Matadi, le 16 décembre 1930  et mort à Kinshasa, le 11 février 1983. Grand chanteur et chef de groupe charismatique, il compte, dans son arsenal, des tubes à succès. Il a chanté en lead voice l’intemporelle et historique chanson « Indépendance Tcha Tcha » , composée par Roger Izeidi. Patron de l’African Jazz, Grand Kallé est considéré comme le père de la musique congolaise moderne. Sa mémoire mérite d’être honorée par les hautes autorités du pays.

Pour le ministre brazzavilois, la présence du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, à cette cérémonie témoigne de l’envergure et la notoriété de Grand Kallé. D’ailleurs, la ministre Cathérine Katungu, dans sa prise de parole, a souhaité que s’établisse une étroite collaboration entre son ministère, la fondation Grand Kallé et sa famille pour meubler les musées et les académies de musique de l’histoire et des œuvres de ce grand homme de culture dont la mémoire mérite d’être honorée à tout jamais. Ce n’est pas pour rien qu’elle a dédié tout ce mois de février à Grand Kallé Jeef.

Des délégations étrangères, dont celles de Brazzaville et du Gabon, ont également pris part à cette cérémonie commémorative qui s’est déroulée dans une ambiance bon enfant autour d’un buffet et de la bonne musique des artistes des deux rives du fleuve Congo qui ont resserré leurs liens séculaires.

Avec Adiac-Congo par Martin Enyimo

Hommage : le Congo va honorer les 40 ans de la disparition de Grand Kallé

février 9, 2023

A l’occasion de la célébration des quarante ans de la disparition de Joseph Athanase Kabasele Tshamala dit Grand Kallé, le 11 février à Kinshasa, capitale de  la République démocratique du Congo (RDC), la République du Congo y sera officiellement représentée.

1-Joseph Athanase Kabasele Tshamala dit Grand Kallé / DR

Les festivités seront marquées par le dépôt de gerbes des fleurs au cimetière de l’illustre artiste à la Gombe (Centre-ville de Kinshasa), suivi d’une messe de recueillement dite par le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa, à la cathédrale Notre-Dame du Congo, puis d’une cérémonie dinatoire au cours de laquelle seront prononcées des allocutions. Celle du gouvernement du Congo sera lue par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hugues Ngouélondélé, représentant la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, des arts et des Loisirs, Lydie Pongault. Cette cérémonie dinatoire sera agrémentée par l’orchestre les Bantous de la capitale (Congo) et celui de Jeannot Bombenga, le dernier monument, le patriarche de la musique congolaise moderne. Ils interprèteront également les chansons de Grand Kallé.    

A titre de rappel, Joseph Athanase Kabasele Tshamala, plus connu sous le pseudonyme de Grand Kallé, est né le 16 décembre 1930 à Matadi, ville portuaire de la RDC. Il est mort le 11 février 1983 à Kinshasa, à l’âge de 53 ans. Musicien congolais, chanteur et chef de groupe, il est considéré comme le père de la musique congolaise moderne. Sa carrière s’est particulièrement développée au sein du groupe de rumba africaine et de cha-cha-cha. Son orchestre African jazz, groupe le plus populaire de l’époque, a vu défiler dans ses rangs de nombreux artistes comme les guitaristes Charles Mwamba « Dechaud » (frère de Dr Nico ), Tino Baroza, Papa Noël et Casimir Mutshipule « Casino »; les bassistes Albert Taumani, Joseph Mwena et Armando Moango Brazzos; les percussionnistes Antoine Kaya Aka Kaya Depuissant, Baskis et Petit Pierre Yantula; le batteur Charles Henault; les saxophonistes Isaac Musekiwa et André Menga; le trompettiste Dominique Kuntime dit Willy; les vocalistes Tabu Ley Rochereau, Joseph Mulamba Aka Mujos Mulamba, Jeannot Bombenga, Mathieu Kouka, Paul Mizele, Pamelo Mounk’A ou encore Sam Mangwana…

En 1960, il a fondé son propre label, « Surboum African jazz », qui devient un véritable tremplin pour les musiciens du nouveau courant musical congolais. Grand Kallé a produit l’orchestre TP OK jazz de Franco Luambo Makiadi et permis de diffuser des enregistrements de qualité vers les marchés occidentaux. Musicien engagé, lumumbiste, il a consacré l’une de ses chansons à Emery Patrice Lumumba, l’un des pères de l’indépendance de la RDC. Il a laissé un titre intemporel, « Indépendance Cha-Cha », un des plus grands succès de la musique africaine, écrit lors de la fameuse Table ronde en Belgique au cours de laquelle devait se décider l’avenir de l’actuelle RDC.

Un artiste engagé aux chansons intemporelles  

2- La pochette de l’album « Pont sur le Congo » / DR

L’engagement pour la paix et l’unité africaine de Grand Kallé, considéré comme l’un des artistes les plus populaires d’Afrique, n’a pas été compris, surtout après la mort de Patrice Lumumba. Abandonné en 1963 après une tournée triomphale de son groupe en Afrique de l’Ouest par tous ses musiciens qui sont allés former l’African fiesta, Grand Kalle est traqué et surveillé de toutes parts. Il s’exile alors à Paris où il crée l’orchestre African Team aux côtés de talentueux musiciens tels que Manu Dibango, Jean Serge Essous… mais l’expérience tourne court. Il se retrouve seul, sans orchestre, sans fortune, séjourne un peu partout en Europe et dans plusieurs capitales africaines et retourne au Zaïre, actuelle RDC. De nouveau déçu, il regagne la France et finit par revenir à Kinshasa où il meurt le 11 février 1983, à l’âge de 53 ans.

Notons que Joseph Athanase Kabasele Tshamala s’est engagé totalement dans la chanson à l’âge de 19 ans, en animant les séances publiques, les fêtes de quartier et veillées mortuaires, avant d’intégrer son premier groupe musical, orchestre de tendance congolaise, de Georges Doula, et sort ses premières oeuvres à succès comme “Chérie Loboga”, ou “Para Fifi…

Afin de toujours pérenniser sa mémoire et valoriser son patrimoine, le 8 février 2019, la fondation Kallé, qui a pour mission de valoriser ses œuvres, a lancé à Brazzaville l’album « Pont sur le Congo », le meilleur du Grand Kallé enregistré par les Bantous de la capitale entre septembre et novembre 2018 sous le regard bienveillant d’Edo Ganga. Ce projet inédit, mieux cet album de vingt titres, a été produit par Eddy Fleury Ngombé, sous le soutien de la promotrice de ce projet, Claudia Sassou Nguesso.

Avec Adiac-Congo par Bruno Okokana

L’Ukraine pleure le ministre de l’Intérieur et ses collègues

janvier 21, 2023
L'Ukraine pleure le ministre de l'Interieur et ses collegues
L’Ukraine pleure le ministre de l’Intérieur et ses collègues© AFP/Sergei SUPINSKY

Sept cercueils des victimes d’un crash d’hélicoptère, parmi elles le ministre de l’Intérieur ukrainien, ont été posés soigneusement samedi dans le hall d’un bâtiment du centre de Kiev par des militaires en tenue de cérémonie au son d’une trompette, tandis que le pays entier leur rendait hommage.

Des citoyens vêtus de noir s’étaient pressés auparavant place Maïdan, une rose à la main, pour dire adieu au ministre de l’Intérieur ukrainien Denys Monastyrsky et ses collègues, tués dans l’accident d’un Super Puma EC-225 (Airbus Helicopters) qui s’est écrasé mercredi matin à Brovary, près de Kiev.

« Ils n’avaient pas été brisés par la guerre et ils ne permettaient pas que d’autres qu’eux le soient », a déclaré le responsable de la cérémonie en s’adressant à des centaines de personnes dont des membres du gouvernement.

C’était Denys Monastyrsky qui avait appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 24 février dernier pour lui annoncer que le pays venait d’être envahi par la Russie, a rappelé le responsable.

C’était lui aussi qui avait organisé la distribution d’armes alors que les forces russes approchaient de la capitale, a-t-il souligné.

« Gloire à l’Ukraine ! », a lancé le responsable, les centaines de participants à la cérémonie répondant en écho: « Gloire à nos héros ! »

Le président Zelensky et sa femme Olena Zelenska étaient arrivés à la cérémonie vêtus de noir, portant des bouquets de fleurs, pour réconforter les familles des victimes.

« Nous devons aller de l’avant »

Les membres des familles des victimes se tenaient devant les cercueils enveloppés dans des drapeaux ukrainiens, jaune et bleu, auprès de portraits des tués dans l’accident. Plusieurs d’entre eux pleuraient.

« L’Ukraine perd chaque jour ses meilleurs fils et filles », a déclaré sur les réseaux sociaux Volodymyr Zelensky à l’issue de la cérémonie.

Il avait qualifié la peine des Ukrainiens d' »indicible » après le crash qui avait touché une école maternelle et dans lequel avaient péri outre le ministre de l’Intérieur, son adjoint Ievgueni Ienine et le secrétaire d’Etat à l’Intérieur Youriï Loubkovytch, parmi d’autres.

Les responsables ukrainiens, comme le Premier ministre Denys Chmygal sur Telegram, ont qualifié de « grande perte » la mort de Denys Monastyrsky, 42 ans, un ancien avocat qui avait rallié le parti de Volodymyr Zelensky avant d’être nommé à l’Intérieur en 2021.

Parmi les victimes se trouvait également un photographe, Mykola Anatsky, 34 ans, qui se rendait avec le ministre de l’Intérieur vers la ligne de front.

« Kolya était un garçon extrêmement aimable et intelligent. Il aurait pu faire encore beaucoup pour l’Ukraine », a dit son ancienne maîtresse d’école, Lioudmila Zakharenko, 53 ans, racontant que le photographe avait une fille encore bébé.

« Ça fait peur car les meilleurs s’en vont », a-t-elle ajouté, essuyant quelques larmes.

Un officier des services de renseignement, Ilya Samoïlenko, prisonnier des Russes après la chute de Marioupol et échangé depuis, a estimé que la perte de ces responsables était « énorme ».

« Nous sommes en guerre. Les personnes responsables du renforcement et de l’organisation de nos défenses ont une importance critique », a rappelé auprès de l’AFP ce vétéran qui a perdu un oeil et un bras dans la défense de Marioupol au printemps.

« Nous pouvons prendre deux jours et faire notre deuil », a ajouté M. Samoïlenko à la fin de la cérémonie. « Mais nous devons continuer. Nous devons aller de l’avant ».

Dehors, des drapeaux ukrainiens et européens en berne flottaient au vent, tandis que les routes d’accès au centre étaient bloquées par des obstacles anti-char et que des forces de sécurité patrouillaient dans les rues adjacentes désertes.

Par le Point avec AFP

Congo-Disparition : le dernier hommage du PCT à Albert Servais Obiaka

janvier 11, 2023

Le Parti congolais du travail (PCT) a rendu, le 11 janvier à son siège communal de Brazzaville, un dernier hommage à son ancien membre du Comité central, décédé le 7 décembre 2022 à Saint-Denis, en France, à l’âge de 86 ans.

Pierre Moussa s’inclinant devant la mémoire de l’illustre disparu/Didier

Né le 18 juillet 1936 à Osselé, district d’Abala, dans le département des Plateaux, l’ancien ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Congo en Roumanie (pendant cinq ans) a été inhumé le 11 janvier au cimetière du Centre-ville de Brazzaville. Emmenés par leur secrétaire général, Pierre Moussa, les membres des comités PCT des neuf arrondissements de Brazzaville et ceux de l’Ile Mbamou, les parents, amis et connaissances lui ont rendu un dernier hommage.

Fils de Joseph Ouabari, un indigène assurant le rôle d’interprète de l’administration coloniale, Albert Servais Obiaka a fait ses études primaires à Mabirou et secondaires à Brazzaville avant son admission à l’Ecole des instituteurs de Mbounda, dans le département du Niari. Débutant sa carrière professionnelle comme enseignant à l’école de Moutété, dans le district de Makoua, dans la Cuvette, il intégra par la suite, par voie de concours, l’Institut de formation des infirmiers d’Etat et en sortit diplômé.

Assistant-sanitaire, Albert Servais Obiaka a assumé les fonctions de directeur de l’Ecole paramédicale Jean-Joseph-Loukabou de Pointe-Noire, de 1969 à 1973. Il devient par la suite secrétaire général de la préfecture du Kouilou, à Pointe-Noire.

Sur le plan politique, Albert Servais Obiaka a pris une part active au Mouvement du 5 février 1979. Selon Ferdinand Andoyelé qui a lu l’oraison funèbre, l’illustre et certains de ses camarades ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour l’aboutissement de ce mouvement. Il fait son entrée au Comité central du PCT en 1979, avant d’être nommé chef de division vie du parti de 1979 à 1984. « Grand militant, le camarade Albert Servais Obiaka a longtemps dirigé les structures du PCT et énormément contribué à son fonctionnement dans la ville océane. Il incarnait l’identité de son parti et en était devenu le référent à qui il fallait à tout prix s’adresser pour être informé de la tenue des réunions du PCT dans cette partie du pays. Il animait, avec d’autres camarades, le groupe de réflexion sur la vie du parti », a témoigné Ferdinand Andoyelé.

Eloigné du parti pendant plusieurs années pour raisons de santé, Albert Servais Obiaka aurait marqué les esprits au PCT. « Il a donné le meilleur de lui-même tant dans l’exercice de sa vocation que dans sa vie militante. Soigner et chercher à guérir les autres de leurs maux, toute une vocation…S’engager pour le parti et lui donner toutes ses lettres de noblesse, telle est la leçon majeure que le camarade Albert Servais Obiaka lègue en héritage aux jeunes générations », a-t-il conclu.

Représentant la famille, Joseph Ouabari Mariotti a traduit sa gratitude et l’expression de sa reconnaissance au PCT et à son secrétaire général, Pierre Moussa, pour avoir organisé cette cérémonie d’hommage à l’endroit d’Albert Servais Obiaka. « Le perte d’un être comme Albert Obiaka est la perte d’une source d’amour inconditionnel, la perte d’un repère de vie essentiel dans sa famille. Homme modeste, M. Albert Servais Obiaka l’était. Par ailleurs, un citoyen avisé, discret, ouvert. Son décès est un coup dur pour sa famille. Ce décès laisse des traces de chagrin, difficiles à évacuer », a indiqué l’ancien Garde des sceaux, ministre de la Justice.

Membre du bureau politique du PCT, Michel Ngakala garde d’Albert Obiaka le souvenir d’un militant engagé, déterminé. « Un militant qui s’identifiait aux combats politiques dans son parti. Ce sont eux qui nous ont permis de disposer de Pointe-Noire pour engager le combat et obtenir ce que nous avions obtenu, c’est-à-dire faire que le 5 février devienne une date inoubliable. C’était un camarade totalement engagé, intègre et digne. Il ne pouvait que s’identifier au parti et non à autre chose » , a-t-il témoigné. 

Avec Adiac-Congo par Parfait Wilfried Douniama

RDC-Disparition : Félix Tshisekedi a rendu hommage au caporal Kunyuku

janvier 7, 2023

Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a déposé une couronne de fleurs devant la dépouille de l’illustre personnage avant que le Premier ministre et les officiels présents à l’ émouvante cérémonie ne fassent de même.

Félix Tshisekedi s’inclinant devant le cercueil du disparu

Le chef de l’Etat a rendu hommage au caporal Albert Kunyuku Ngoma, le 6 janvier, à l’esplanade de la morgue de l’hôpital du cinquantenaire à Kinshasa. L’ancien combattant de la Deuxième Guerre mondiale (1940- 1945) est décédé depuis le 25 novembre 2022 à l’âge de 100 ans (il est né en 1922).

« Aux grands hommes, la patrie reconnaissante », dit-on. Le caporal Albert Kunyuku Ngoma a servi les forces armées congolaises, alors La force publique, depuis l’époque coloniale jusqu’à l’indépendance, soit de 1940 à 1960. Cela lui a valu une reconnaissance mondiale de part le fait qu’il a servi sous la bannière belge pour le Congo-Belge dans l’armée de la coalition pour mettre fin à la Deuxième Guerre mondiale et faire échec au régime Nazi.

Cette reconnaissance a été matérialisée par les différentes décorations honorifiques ici même au pays, en Russie par le président Poutine et l’année dernière où le roi Philippe des Belges l’a personnellement décoré en juin, à Kinshasa. A cela, il est à ajouter le fait que le réalisateur congolais Voto lui a même dédié deux films documentaires «  L’ombre des oubliés » et «  Mon caporal » pour saluer sa bravoure et pour réclamer ses droits.

Avec Adiac-Congo par Alain Diasso

Brésil: Un cortège funèbre pour saluer une dernière fois Pelé

janvier 3, 2023
Un cercueil est hissé sur le haut d'un camion de pompiers, puis recouvert de deux drapeaux : celui du Brésil et celui du Santos FC.

Le cercueil de Pelé dans les rues de Santos. Photo : Getty Images/Miguel Schincariol

Le cercueil où repose la dépouille du « Roi » Pelé parcourt mardi les rues de Santos (sud-est) dans un cortège funèbre salué par la foule, à l’issue de la veillée qui a attiré plus de 230 000 supporteurs dans le stade des premiers exploits du footballeur brésilien.

Le cercueil noir, qui était resté ouvert et recouvert d’un voile de tulle, laissant seulement apparaître le visage du défunt, a été fermé à 10 h (8 h HE).

Le cortège a pour destination finale la dernière demeure du Roi du football, un mausolée au sein du plus grand cimetière vertical au monde, un immeuble de 14 étages avec vue sur le stade du Santos FC, club où le triple champion du monde a brillé de 1956 à 1974.

Tout au long de la veillée funèbre, qui a duré 24 heures, le défilé de partisans et de personnalités s’est poursuivi de façon ininterrompue, y compris pendant la nuit, et plus de 230 000 personnes se sont recueillies sous le grand auvent où la dépouille de Pelé avait été exposée, au centre du terrain.

Le cercueil a été emporté en dehors du stade à bord d’une voiturette dont le chauffeur pleurait à chaudes larmes.

Il a ensuite été hissé sur le haut d’un camion de pompiers, puis recouvert de deux drapeaux : celui du Brésil et celui du Santos FC.

Le cortège est parti du stade pour un parcours de 7 km en direction du bord de mer de Santos, cité balnéaire et plus grand port d’Amérique du Sud.

Il devait ensuite passer devant la maison de la mère de Pelé, Celeste Arantes. Âgée de 100 ans, mais atteinte de troubles cognitifs, elle n’a pas conscience de la mort de son fils.

Tout au long du parcours, une haie d’honneur de supporteurs applaudissait le passage du camion de pompiers.

Certains chantaient : mille buts, c’est seulement Pelé, et il a joué à Santos!.

Le légendaire Brésilien a inscrit 1091 de ses 1283 buts sous le maillot blanc et noir de ce club mythique.

Il était le plus grand joueur au monde, donc ça vaut la peine d’être ici, a dit à l’AFP Maria Benedita, retraitée de 77 ans, très émue face au camion de pompiers.

Un homme prend tendrement le visage d'une femme entre ses deux mains.

Le président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, avec la veuve de Pelé, Marcia Aoki. Photo : Getty Image/Nelson Almeida

Une heure avant le départ du cortège, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est venu spécialement à Santos depuis Brasilia pour se recueillir devant la dépouille de Pelé.

Arrivé près du stade en hélicoptère, Lula, qui est entré en fonction dimanche, a aussitôt présenté ses condoléances à la veuve de Pelé.

Le chef de l’État a assisté près du cercueil à une brève cérémonie religieuse, lors de laquelle le prêtre a cité un dialogue imaginaire au Paradis entre Pelé et Dieu, qui lui aurait dit : Ici, tu es encore Roi, mais moi je suis le Seigneur.

Adieu au Roi. Repose en paix, Pelé, a écrit sur Twitter Lula par la suite.

Après avoir patienté pour la plupart dans de longues files d’attente, les admirateurs de Pelé venus de tout le Brésil ont pu se recueillir dans le calme sous le grand auvent depuis lundi matin.

Si je disais que je n’ai pas pleuré quand il est mort, je mentirais, a-t-il déclaré à l’AFP Antonio Carlos Pereira da Silva, au sujet de celui que beaucoup considèrent comme le plus grand footballeur de l’histoire, le seul à avoir remporté la Coupe du monde à trois reprises en 1958, 1962 et 1970.

Il y a beaucoup, beaucoup de monde. C’est magnifique, il le mérite, dit à l’AFP Katia Cruz, 58 ans, retraitée et partisane du Santos FC qui est restée au stade jusqu’à 1 h 30 du matin. Mais son mari, inconsolable, a préféré rester chez lui.

Les hommages ont afflué du monde entier depuis sa mort, les plus grands noms du football, actuels et anciens, saluant son génie pour le beau jeu.

Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, a passé un mois à l’hôpital Albert-Einstein de Sao Paulo jusqu’à sa mort jeudi à 82 ans des suites d’une insuffisance rénale et cardiaque, d’une bronchopneumonie et d’un adénocarcinome du côlon, selon le certificat de décès publié par des médias locaux.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Congo-Disparition : dernier hommage des AET à Aaron Nkakou

décembre 28, 2022

L’Association des anciens enfants de troupe (AET) du Congo, conduite par son président, Rémy Ayayos Ikounga, a rendu le 28 décembre à Brazzaville un ultime adieu au général Aaron Nkakou Bakebongo, décédé le 13 décembre dernier en France.

Une vue des AET se recueillant devant le cercueil

Dans l’oraison funèbre, l’AET Serge Eugène Ghoma-Boubanga a expliqué qu’Aaron Nkakou Bakebongo est né le 29 octobre 1950 à Mankoussou, dans le département du Pool. Après les études primaires durant lesquelles il obtient son Certificat d’études primaires élémentaires en 1963, il entre la même année à l’Ecole militaire préparatoire général Leclerc et sortira breveté en 1967, dans la promotion général Leclerc.

Après l’obtention du Brevet d’études du premier cycle, il est orienté au lycée Savorgnan-de-Brazza pour y suivre les classes de seconde et première, avant d’être orienté en 1969-1970 à l’école militaire préparatoire capitaine Tchorere, de Saint-Louis, au Sénégal, pour une préparation militaire supérieure où il obtiendra son baccalauréat scientifique série C (…).

Durant son exemplaire carrière militaire, l’AET Aaron Nkakou Bakebongo occupera différentes fonctions prestigieuses parmi lesquelles chef adjoint du bureau de solde ; chef de bureau fonds et budget de la direction centrale de l’intendance ; gestionnaire du magasin de l’intendance de l’Armée populaire nationale (APN); directeur du service de l’intendance ; chef d’état-major de la logistique de l’APN ; directeur des fonds et budget ; directeur général de l’administration et des finances des Forces armées congolaises; directeur général des Affaires stratégiques et de la coopération militaire, d’où il sera admis en deuxième section, le 31 décembre 2015.

Par ailleurs, étant membre du Parti congolais du travail, il siégera comme député à l’Assemblée nationale populaire dans la législature de 1979 à 1984, durant laquelle il aura la charge de premier secrétaire de la Commission  finances et budget. Pour tous les services rendus à la nation, il a été récipiendaire de plusieurs décorations, dont Commandeur dans l’ordre du mérite congolais.

Avec Adiac-Congo par Guillaume Ondze

Congo-Disparition: Paris dit adieu à Joséphine Mountou-Bayonne

novembre 17, 2022

À la veille de ses obsèques officielles à Brazzaville, les membres du Parti congolais du travail et les sympathisants de France ont rendu hommage à Joséphine Mountou-Bayonne, l’icône congolaise de la lutte pour l’émancipation des femmes.

De par l’affluence au funérarium des Joncherolles, à Villetaneuse, le 14 novembre de 14h à 17h, et au vu des personnalités présentes à la cérémonie, l’hommage à la sénatrice Joséphine Mountou-Bayonne s’apparente à celui fait à une  « figure d’exception « .

Cette cérémonie s’est déroulée en présence de la première dame du Congo, Antoinette Sassou N’Guesso; de l’ancienne présidente de l’Union révolutionnaire des femmes du Congo, Elise Thérèse NGamassa; de Rodolphe Adada, ambassadeur du Congo en France.

L’hommage rendu à Joséphine Mountou-Bayonne dénote de ce que l’on a pu entendre de la part des participants, que ce soit lors de l’oraison funéraire lue par Anatole Guy Elenga, président de la Fédération PCT-Europe, ou dans l’homélie lors de l’absoute, et différents témoignages, jusqu’au verre de l’amitié : « Nous n’avons pas attendu sa mort pour dire tout le bien que l’on pense d’elle ».

Lors du déroulement de la cérémonie funéraire, l’une de ses citations positives et inspirantes à l’égard des filles congolaises était rappelée sur les dépliants : « Mes filles, il faut travailler et prouver à tout le monde que vous êtes capables de faire quelque chose dans ce pays. » Ce pays, le Congo, où elle reposera désormais au mausolée Marien-Ngouabi, à Brazzaville.

Avec Adiac-Congo par Marie Alfred Ngoma

France:-Hommage d’Emmanuel Macron : « Au fond, Soulages n’avait pas d’âge »

novembre 2, 2022

Le chef de l’État a rendu dans la cour du Louvre un hommage au peintre Pierre Soulages, décédé à 102 ans. Plusieurs ministres et artistes étaient présents.

Emmanuel Macron a rendu hommage au peintre Pierre Soulages.
Emmanuel Macron a rendu hommage au peintre Pierre Soulages.© GUILLAUME HORCAJUELO / EPA

« En ce jour, la Nation porte le noir du deuil, mais Pierre Soulages nous a appris à y déceler la lumière », a déclaré Emmanuel Macron mercredi 2 novembre, dans la cour carrée du Louvre à Paris, où s’est déroulé l’hommage national au peintre français. « C’est le don universel et inaliénable qu’il nous a fait. Pour cela merci », a ajouté le chef d’État, en présence de la femme de Pierre Soulages et de beaucoup d’autres personnalités politiques et du monde de l’art.

Emmanuel Macron a salué la mémoire d’un « grand maître de la peinture », « un classique de son vivant », célébré dans le monde entier pour ses nuances infinies de noir et décédé à 102 ans. « Au fond, Soulages n’avait pas d’âge. Oui, Soulages est un classique ayant choisi le noir comme éditorial de la modernité », a lancé le chef de l’État, qui était accompagné de son épouse Brigitte, lors d’un hommage national épuré, là même où l’artiste fut célébré de son vivant, le Louvre.

Plusieurs membres du gouvernement présents à l’hommage

Au premier rang, son épouse Colette, 101 ans, qui a partagé sa vie pendant 80 ans et est arrivée, le pas lent, sous les applaudissements, ainsi que ses neveux et nièces avaient pris place. Le chef de l’État était aussi accompagné de plusieurs membres du gouvernement, dont Rima Abdul-Malak (Culture), Catherine Colonna (Affaires étrangères), Éric Dupond-Moretti (Justice) et Pap Ndiaye (Éducation). Plusieurs anciens ministres de la Culture, dont Roselyne Bachelot, étaient également présents.

Pour cet hommage au peintre d’un siècle, le gotha du monde des Arts était également réuni, dont de nombreux directeurs de musée, Laurence Des Cars (Louvre), Bernard Blistène (Centre Pompidou), Alfred Pacquement (musée Soulages à Rodez), le secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts, Laurent Petitgirard, le collectionneur François Pinault ou l’architecte Jean Nouvel.

«J’aurais adoré le rencontrer »

Plusieurs centaines d’anonymes étaient également au rendez-vous pour cette cérémonie ouverte au public et assez rare. « J’ai découvert Soulages lors d’une exposition au centre Pompidou il y a une dizaine d’années. La lumière et la force de ses peintures, exposées dans des grands espaces, m’ont tout de suite fasciné. Je tenais à être là aujourd’hui pour rendre hommage à ce grand artiste », a affirmé à l’AFP Irène Frati, professeur d’histoire-géo à la retraite.

« J’aurais adoré le rencontrer pour comprendre d’où vient sa nécessité de peindre », a estimé Julie Merle, 23 ans, qui étudie à l’école du Louvre et s’intéresse à la peinture monochrome.

Avant Pierre Soulages, la cour carrée du Louvre avait accueilli les hommages nationaux de Georges Braque en 1963, de Le Corbusier en 1965 et d’André Malraux en 1976.

Né le 24 décembre 1919 à Rodez, le peintre est décédé le 26 octobre. Fasciné par la préhistoire dès son plus jeune âge, il avait beaucoup travaillé au brou de noix avant de poursuivre avec ses grands aplats noirs de peinture à l’huile, qu’il raclait, grattait et modelait presque dans l’épaisseur de la peinture.

« Il débordait son époque car il avait d’emblée décidé d’habiter l’histoire de la peinture, de ses origines les plus lointaines à son avant-garde la plus contemporaine », a résumé Emmanuel Macron. Il avait basculé dans ce qu’il appelait « l’outrenoir » en 1979, alors qu’il peinait sur une œuvre entièrement recouverte d’un noir épais, striée par hasard.

« J’aime l’autorité du noir, sa gravité, son évidence, sa radicalité […]. Le noir a des possibilités insoupçonnées », disait l’artiste, qui a peint jusqu’à la fin de sa vie.

Pendant plus de 75 ans, il a tracé son sillon, s’attirant la reconnaissance des institutions culturelles et du marché de l’art, qui en a fait un des artistes français les plus cotés de son vivant. Une de ses toiles a été vendue 20,2 millions de dollars en novembre 2021.

Il avait déjà eu les honneurs d’un hommage au Louvre en 2019, à l’aube de ses 100 ans. Jusqu’alors, seuls Picasso et Chagall avaient eu ce privilège de leur vivant.

Par Le Point avec AFP