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Le président chinois Xi Jinping est arrivé en France pour une visite officielle

Mai 5, 2024

Le président chinois Xi Jinping commence sa visite d’État en France

«Dans l’après-midi du 5 mai, heure locale, le président Xi Jinping est arrivé en avion à Paris pour débuter une visite d’État en France», a indiqué la télévision officielle chinoise.

Le président chinois Xi Jinping est arrivé dimanche en France pour une visite d’État, a annoncé la télévision officielle chinoise CCTV. «Dans l’après-midi du 5 mai, heure locale, le président Xi Jinping est arrivé en avion à Paris pour débuter une visite d’État en France», a indiqué CCTV. Il devait être accueilli vers 16H00 (14H00 GMT) par le Premier ministre Gabriel Attal à l’aéroport parisien d’Orly.

Lundi, Xi Jinping, qui vient célébrer les 60 ans de relations diplomatiques franco-chinoises, enchaînera les rendez-vous avec Emmanuel Macron, qui s’est concerté en amont avec le chancelier allemand Olaf Scholz.

Le matin, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se joindra au duo franco-chinois à l’Élysée pour une session qui devrait permettre de soulever les différends commerciaux. Et ils sont nombreux. Menacée d’être prise en tenailles entre les économies américaine et chinoise, massivement aidées par la puissance publique, l’Union européenne a multiplié ces derniers mois les enquêtes sur les subventions étatiques chinoises à plusieurs secteurs industriels, notamment aux véhicules électriques, accusées de fausser la concurrence.

Forum économique

Si aucun contrat mirobolant n’a été annoncé à ce stade, des discussions sur des investissements étaient en cours jusqu’au bout. Un forum économique franco-chinois est aussi prévu lundi au théâtre Marigny.

L’après-midi, après une cérémonie protocolaire d’accueil en grande pompe aux Invalides, et avant un banquet à l’Élysée, Emmanuel Macron et Xi Jinping se retrouveront en tête-à-tête pour la séquence la plus politique, puis s’exprimeront devant la presse. Le Français compte demander au Chinois de soutenir la «trêve olympique» pour «l’ensemble» des conflits à l’occasion des Jeux de Paris cet été.

Paris veut a minima s’assurer que la Chine, principale alliée du président russe Vladimir Poutine, ne bascule dans un soutien clair à son effort de guerre face à Kiev. Voire «l’encourager à utiliser les leviers» dont elle dispose sur Moscou pour «contribuer à une résolution de ce conflit», selon l’Élysée.

Par Le Figaro avec AFP

Touadéra-Macron : quand la Centrafrique ménage le coq français et l’ours russe

avril 18, 2024

Lors d’une rencontre à l’Élysée, les présidents centrafricain et français ont adopté une « feuille de route » pour un « partenariat constructif » et une relance des relations entre les deux pays.

© Damien Glez
© Damien Glez

Dans les pays d’Afrique francophone, officiels français et « coopérants » russes ne se croisent habituellement pas plus que ne se mélangent l’eau et l’huile. Les autres débarquent quand les uns plient bagage, comme en témoignent les récents évènements induits des putschs sahéliens. Pionnière du partenariat avec les mercenaires de la société paramilitaire Wagner, la Centrafrique pourrait bientôt faire figure de laboratoire d’une certaine cohabitation franco-russe.

Selon le discours officiel clamé par Bangui, le pays entend toujours entretenir son lien avec la France qui fut, elle aussi, synonyme de présence militaire significative. Chéri par le Kremlin, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra ménage donc la chèvre française et le chou russe. Ou plutôt le coq et l’ours. Six mois après un entretien avec Emmanuel Macron, il était au palais de l’Élysée ce 17 avril pour relancer les relations entre les deux pays, sachant que la dernière modification de la Constitution centrafricaine l’autorise à briguer un troisième mandat en 2025.

Jargon diplomatique

La déclaration commune de ce mercredi ressemble à une déclaration de bonnes intentions, quelque temps après un refroidissement des relations. La France et la République centrafricaine ont endossé « une feuille de route » en vue de mettre en place un « partenariat constructif ». L’objectif est la mise en place du « cadre d’un partenariat constructif qui respecte la souveraineté de l’État afin de contribuer à la stabilité, de renforcer une cohésion nationale aussi large que possible et d’accompagner le développement économique et social » de la Centrafrique. Le tout avec un « mécanisme conjoint de suivi de ces engagements »…

Des mots qui ne mangent pas de pain, mais démontrent que Paris jette moins l’éponge diplomatique qu’au Sahel, en dépit de la montée spectaculaire de l’influence de la Russie en Centrafrique, et ceci depuis 2018.

Les autorités de Bangui considèrent que grâce aux années de partenariat avec Moscou, la Centrafrique n’est plus l’un des lieux les plus dangereux au monde, et que le pays a même évité une guerre fratricide en 2020-2021. Pour le ministre conseiller spécial du président Touadéra, Fidèle Gouandjika, la République centrafricaine a pu « sauver sa démocratie grâce aux soldats russes » mis à disposition, dans le cadre de l’accord de défense russo-centrafricain.

Sur le bilan quinquennal, les rapports des ONG parlent plutôt de répression, d’exactions, de propagande et de pillage des ressources naturelles du pays. La France elle-même s’était émue de campagnes russes de désinformation qui nourrissent le sentiment anti-français dans la région. Des critiques qui ne semblent pas atteindre les deux partenaires russe et centrafricain. Le 26 mars dernier, l’ambassadeur de Russie à Bangui expliquait que les ministères de la Défense des deux pays poursuivaient des négociations relatives à l’installation d’une base de l’armée russe.

Avec Jeune Afrique par Damien Glez, Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Emmanuel Macron prépare une visite au Canada cet été

avril 11, 2024

Emmanuel Macron et Justin Trudeau discutent autour d'une table au G7.

La dernière visite du président français au Canada remonte à 2018, pour le sommet du G7 à La Malbaie, dans Charlevoix. Photo: La Presse Canadienne/Sean Kilpatrick

Le président français Emmanuel Macron prépare une visite au Canada en juillet, a appris Radio-Canada. Son itinéraire comprend un arrêt dans les Maritimes, mais pas au Québec, pour l’instant. Son premier ministre, Gabriel Attal, est de passage à Ottawa et à Québec cette semaine.

Le président français n’a pas foulé le sol canadien depuis 2018 lors du sommet du G7, à La Malbaie. Selon nos informations, Emmanuel Macron prévoit faire un arrêt dans les Maritimes, où il devrait participer à un conseil des ministres conjoint avec Justin Trudeau et son équipe.

Cependant, les plans finaux du voyage ne sont pas arrêtés et le processus de planification continue.

Le but de la visite serait de mettre en valeur les liens entre la France et l’Acadie au sein de la Francophonie. D’ailleurs, le Congrès mondial acadien (CMA) se déroulera cet été du 10 au 18 août dans les régions de Clare et d’Argyle, en Nouvelle-Écosse.

Emmanuel Macron avait exprimé son intérêt d’assister au CMA en 2021. Sa présence dans les Maritimes quelques semaines avant la tenue de l’événement pourrait être une manière d’honorer cet engagement.

Le président français Jacques Chirac avait d’ailleurs assisté au CMA à Moncton, en 1999. Ce dernier avait aussi fait un arrêt à Québec pendant cette visite officielle.

Mentionnons qu’Emmanuel Macron doit se déplacer en Amérique du Nord en juillet, pour le sommet de l’OTAN à Washington. Selon toute logique, son passage au Canada pourrait se combiner à son séjour aux États-Unis.

Impossible de savoir pour l’instant si un arrêt au Québec pourrait s’ajouter à son horaire. Normalement, une escale québécoise est souvent perçue comme un passage incontournable pour un président français en visite au Canada.

Parmi les visites récentes de chefs d’État français à Québec, on compte François Hollande en 2014, Nicolas Sarkozy en 2008 et Jacques Chirac en 1999.

Avec Radio-Canada

France-Mort de Philippe de Gaulle : un hommage national sera rendu aux Invalides

mars 13, 2024

Emmanuel Macron a annoncé qu’une cérémonie en mémoire du fils du général de Gaulle, disparu ce mercredi 13 mars, aura lieu la semaine prochaine aux Invalides.

Cérémonie de célébration du 30e anniversaire de l'opération militaire Daguet dans la cour d'honneur des Invalides à Paris, le 19 octobre 2021.
Cérémonie de célébration du 30e anniversaire de l’opération militaire Daguet dans la cour d’honneur des Invalides à Paris, le 19 octobre 2021. © Gaillard Romain / Gaillard Romain/Pool/ABACA

Un dernier au revoir. Le chef de l’État présidera un hommage national à Philippe de Gaulle, décédé dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 mars. La cérémonie se tiendra aux Invalides.

C’est la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, qui a relayé la nouvelle. En préambule du conseil des ministres qui s’ouvrait ce mercredi comme à l’accoutumée, Emmanuel Macron a commencé avec « un mot appuyé à la mémoire de l’amiral de Gaulle qui s’est éteint tôt ce matin », a précisé la ministre.

Toujours selon la porte-parole du gouvernement, le président de la République a salué « un grand résistant, un compagnon de la Libération, engagé dès les premières heures de la Libération ».

«  Fidèle gardien de l’héritage moral du plus illustre des Français »

Décédé à 102 ans, Philippe de Gaulle a fait carrière dans la marine, où il est devenu amiral. Une fois à la retraite, il est élu sénateur de Paris de 1986 à 2006. La publication de deux tomes consacrés à son père avait été un franc succès littéraire, avec plus de 500 000 copies vendues pour chaque livre.

Outre le chef de l’État, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a publié un message sur X (anciennement Twitter) : «  La France au cœur jusqu’au bout : dès 1940 dans nos armées au sein des Forces navales françaises libres, une carrière militaire exemplaire, puis en tant que sénateur de Paris. »

Le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a quant à lui déclaré : «  Français libre dès 1940, l’amiral Philippe de Gaulle aura été tout au long de sa vie et de ses engagements publics le fidèle gardien de l’héritage moral du plus illustre des Français et l’ardent défenseur d’une certaine idée de la France. Pensées à ses proches. »

Avec Le Point par Antoine Bouchet

« L’armée française restera au Tchad », selon l’envoyé de Macron en Afrique

mars 8, 2024

Jean-Marie Bockel a fait part de « l’admiration » de la France au président au pouvoir depuis trois ans, le général Mahamat Idriss Déby Itno, pour son processus de transition.

Le président de transition du Tchad, le général Mahamat Idriss Deby, à son arrivée au ministère tchadien des Affaires étrangères à N’Djamena, le 2 mars 2024. © AFP
Le président de transition du Tchad, le général Mahamat Idriss Deby, à son arrivée au ministère tchadien des Affaires étrangères à N’Djamena, le 2 mars 2024. © AFP

L’armée française restera au Tchad, a affirmé jeudi 7 mars à N’Djamena l’envoyé d’Emmanuel Macron pour l’Afrique, faisant part au passage de « l’admiration » de la France au président et chef de l’État depuis trois ans, le général Mahamat Idriss Déby Itno, pour son processus de transition.

« Il faut rester et bien sûr nous resterons », a déclaré, devant la presse présidentielle seule conviée, Jean-Marie Bockel, « envoyé personnel » du président français, chargé de discuter des nouvelles formes de la présence militaire française sur le continent, que Paris compte nettement réduire.

« Il faut rester et bien sûr nous resterons »

Il y a actuellement un millier de militaires français au Tchad. Après une série de coups d’État au Mali, au Burkina Faso puis au Nigerles juntes militaires ont poussé dehors l’armée française, marquant la fin d’une décennie d’intervention antijihadiste au Sahel. « Le président Macron m’a demandé de travailler [avec N’Djamena] à une adaptation, à une évolution de notre dispositif de manière à mieux l’adapter […] aux enjeux militaires et sécuritaires de la région », a poursuivi Jean-Marie Bockel après un entretien avec le général Déby Itno.

Ce dernier avait été proclamé président de transition le 20 avril 2021 à la mort de son père, Idriss Déby Itno, qui dirigeait le Tchad depuis trente ans. « Ce n’est pas seulement la question du nombre. Il faut rester et bien sûr nous resterons », a martelé l’envoyé du chef de l’État français dans une allocution retransmise sur le site internet de la présidence tchadienne. « J’ai exprimé au président de la République notre admiration pour le processus qu’il a engagé au sein de son pays, également pour la capacité du Tchad à faire face en même temps à un certain nombre de menaces grâce à des forces armées engagées. »

L’ombre de Dillo Djerou

Cette déclaration intervient à deux mois d’une élection présidentielle pour laquelle le candidat Déby Itno, 39 ans, part largement gagnant en l’absence de rivaux sérieux dans une opposition qui s’est soit ralliée au pouvoir, soit est violemment réprimée selon les ONG internationales de défense des droits humains. L’opposant et cousin du chef de l’État a été tuée récemment dans un assaut de l’armée contre le siège de son parti.

Son parti accuse les militaires, photos à l’appui, de l’avoir « exécuté » d’une balle dans la tête à bout portant et le reste de l’opposition de l’avoir « assassiné » pour l’écarter de la course à la présidence. Ce que nie le pouvoir, qui l’accusait notamment d’avoir mené une attaque contre les puissants services de renseignement.

« Les circonstances du meurtre de Yaya Dillo ne sont pas claires, mais sa mort violente illustre les dangers auxquels font face les politiciens de l’opposition au Tchad, en particulier à l’approche d’élections », estime Human Rights Watch (HRW), qui, comme d’autres ONG internationales, dénonce régulièrement la répression de toute opposition ou dissidence.

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

France-Présidentielle 2027 : Édouard Philippe n’est plus le favori chez les macronistes

octobre 8, 2023

L’ancien Premier ministre est dépassé par Gabriel Attal dans un sondage de l’IFOP commandé par le JDD testant les possibles candidats macronistes.

Longtemps proclamé favori pour représenter la majorité, Edouard Philippe se voit désormais concurrencé par un sérieux outsider, Gabriel Attal. 
Longtemps proclamé favori pour représenter la majorité, Edouard Philippe se voit désormais concurrencé par un sérieux outsider, Gabriel Attal.  © CHARLES BURY/SIPA / SIPA / CHARLES BURY/SIPA

Emmanuel Macron ne pouvant, constitutionnellement, pas se représenter pour un troisième mandat, sa succession est une question épineuse. Qui peut incarner le macronisme, après le fondateur de Renaissance ? Pendant longtemps, l’hypothèse Edouard Philippe a semblé la plus évidente. Selon le dernier sondage sur l’élection présidentielle 2027, réalisé par Harris Interactives entre le 1er et le 4 septembre, le maire du Havre était le seul membre de la majorité capable de devancer Jean-Luc Mélenchon et de se qualifier pour le second tour face à Marine Le Pen

Mais depuis sa nomination comme ministre de l’Éducation Nationale en juillet dernier, le benjamin de la macronie Gabriel Attal a connu une véritable ascension. Au point d’en faire un présidentiable potentiel ? Le sondage Harris Interactives ne le plaçait que comme quatrième meilleur candidat de la majorité. Avec 12 %, il faisait moins bien que Edouard Philippe (22 %), Bruno Le Maire (16 %) et Gérald Darmanin (14 %).

Attal le mieux placé ? 

Depuis sa guerre contre l’abaya dans les écoles, Attal bénéficie d’une plus grande exposition médiatique. Les effets ne se sont pas fait attendre. Une enquête d’opinion menée par l’IFOP pour le Journal du Dimanche interrogeait sur la capacité de différentes personnalités à prendre la succession d’Emmanuel Macron. Grande surprise : avec 57 % de votes favorables, Gabriel Attal devance Edouard Philippe (55 %). 

Dans le détail, le pensionnaire de la rue de Grenelle devance légèrement l’ancien locataire de Matignon chez les électeurs de gauche (58 à 57 %) et, fait plus surprenant, chez les Républicains (75 à 71 %) et au Rassemblement National (46 contre 40 %). En revanche, dans la majorité présidentielle, le fondateur d’Horizons garde une courte avance (88 % pour Philippe, 82 % pour Attal).

Derrière, Gérald Darmanin semble prendre très légèrement le dessus dans le mano a mano qui l’oppose à Bruno Le Maire. Le ministre de l’Intérieur est un bon successeur d’Emmanuel Macron pour 49 % des sondés contre 48 % pour son homologue de l’Économie. Avec 46 %, Elisabeth Borne garde une bonne cote, meilleure que son prédécesseur à Matignon, Jean Castex (40 %). Enfin, avec 30 %, François Bayrou est le grand perdant de ce sondage. Le Béarnais, trois fois candidat à la présidentielle, n’obtient d’ailleurs pas une majorité de voix favorables dans le camp de la majorité (44 %). 

Avec Le Point par Hugo Romani

Abdourahamane Tiani affirme que « le peuple nigérien va dicter ses futures relations avec la France »

octobre 1, 2023

Une semaine après l’annonce par Emmanuel Macron du départ de son ambassadeur et des troupes françaises, le nouvel homme fort du pays s’est exprimé à la télévision.

Des manifestants en faveur du général Abdourahamane Tiani, le 2 septembre 2023, à Niamey. © AFP

« Le peuple nigérien va désormais dicter la forme des futures relations avec la France », a affirmé le général Abdourahamane Tiani samedi 30 septembre au soir dans deux interviews en langues locales, une en djerma, l’autre en haoussa, à la télévision nationale, Tele Sahel.

Ces propos ont été tenus une semaine après l’annonce par le président français du départ de l’ambassadeur à Niamey, Sylvain Itté, rentré à Paris mercredi 27 septembre, et de celui « d’ici la fin de l’année » des quelque 1 500 militaires que compte la France au Niger, dans le cadre de la lutte antijihadiste.

Bras de fer avec la France

Le régime nigérien avait ordonné l’expulsion du diplomate et dénoncé des accords de coopération militaire avec Paris, répétant vouloir le retrait des troupes françaises. « Nous sommes dans les préparatifs en vue de leur départ », a affirmé le général Tiani.

Le régime militaire est engagé dans un bras de fer avec la France depuis le coup d’État du 26 juillet qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, allié de l’ex-puissance coloniale. Celle-ci ne reconnaît pas les nouvelles autorités du Niger.

Risque d’effondrement du Sahel

« Comme ils (les Français) étaient là pour combattre le terrorisme et qu’ils ont unilatéralement arrêté toute coopération (…) leur séjour au Niger est arrivé à son terme », a déclaré Abdourahamane Tiani. « Ils ont dit qu’ils étaient venus pour aider à éradiquer le terrorisme. Non seulement ils n’ont pas chassé les terroristes mais les terroristes sont de plus en plus nombreux« , a-t-il déploré.

Le pays est miné à l’ouest et au sud-est par des attaques jihadistes récurrentes, perpétrées par des groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique. De son côté, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a estimé vendredi que « le Sahel risqu(ait) de s’effondrer sur lui-même », suite au départ des soldats français du Mali et du Burkina Faso – également dirigés par des militaires – et bientôt du Niger.

« Nous avons été une solution pour la sécurité du Sahel », a-t-il insisté, non sans justifier une nouvelle fois son coup d’État par les attaques jihadistes. Le « pays risqu(ait) un jour de disparaître, nous avons alors décidé de prendre des mesures puisque les gens (au pouvoir sous Bazoum) n’écoutaient pas leurs conseillers militaires », a-t-il déclaré.

La France, par ailleurs, « n’est pas le seul pays avec lequel nous avons des relations culturelles », a-t-il ajouté, en réaction à la suspension de la délivrance de visas par Paris depuis le Niger, le Burkina Faso et le Mali.

« Dialogue national »

« Nous n’avons pas le droit de passer cinq ans au pouvoir, il faut être élu pour cela », a-t-il également assuré samedi soir, quelques semaines après avoir annoncé une transition de trois ans maximum.

Selon lui, « le problème ce n’est pas la démocratie, parfois ce sont les personnalités élues qui tordent le cou aux textes pour n’en faire qu’à leur tête ». Il a également justifié le coup d’État par « la dilapidation des deniers publics » par les anciens dirigeants. Le régime avait annoncé à ce sujet la création d’une commission de lutte contre la corruption.

Abdourahamane Tiani a rappelé la mise en place d’un « dialogue national » pour écrire de nouveaux textes régissant la vie politique nigérienne.

Depuis le coup d’État, le Niger fait l’objet de sanctions politiques et économiques de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a menacé le pays d’une intervention armée.

Alliance sahélienne

Selon le général Tiani, cette organisation « n’a même pas cherché » à « connaître les raisons » du coup d’État. Il déplore que « les populations souffrent de l’embargo ». Fustigé par des pays occidentaux et africains, le régime nigérien s’est trouvé de nouveaux alliés, le Mali et le Burkina.

Abdourahamane Tiani a rappelé avoir créé avec eux une coopération de défense, l’Alliance des États du Sahel (AES), précisant qu’« un accord économique viendra(it) ensuite ».

Mohamed Bazoum, séquestré depuis le coup d’État dans sa résidence présidentielle, et à qui Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien, a saisi la Cour de justice de la Cedeao pour sa libération.

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

L’ambassadeur de France au Niger a quitté Niamey

septembre 27, 2023

Les autorités de transition nigériennes réclamaient le départ de Sylvain Itté depuis la fin du mois d’août.

Sylvain Itté présente ses lettres de créances à Mohamed Bazoum à Niamey, le 7 octobre 2022. © DIRCOM PRN

L’ambassadeur de France au Niger, dont les militaires au pouvoir à Niamey exigeaient le départ depuis plusieurs semaines, a quitté le pays tôt ce 27 septembre, ont indiqué une source diplomatique à l’ambassade et une source proche du ministère nigérien de l’Intérieur.

« L’ambassadeur et six collaborateurs ont quitté Niamey vers 4 heures du matin [03H00 GMT] », indique la source diplomatique. Son départ a été confirmé par la source ministérielle, qui précise que l’avion est parti en direction du Tchad.

Passage à l’acte

Le 24 septembre, le président français, Emmanuel Macron, avait annoncé le retour à Paris de Sylvain Itté « dans les prochaines heures ». Le lendemain, le régime nigérien arrivé au pouvoir par un putsch le 26 juillet avait dit attendre « que cette déclaration soit suivie d’actes officiels émanant des autorités françaises compétentes ».

Les militaires exigeaient le départ de Sylvain Itté depuis fin août. Ils lui avaient retiré son immunité et son visa diplomatiques, mais Paris refusait jusqu’ici de le rappeler.

La France affirme depuis le coup d’État qu’elle ne reconnaît pas la légitimité des militaires au pouvoir et que son interlocuteur reste le président renversé Mohamed Bazoum. Emmanuel Macron a également annoncé que les 1 500 soldats français déployés au Niger dans la lutte antijihadiste quitteraient le pays d’ici la fin de l’année, une autre demande du régime de Niamey.

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

Visite de Charles III : à Versailles, Macron salue « un signe d’amitié et de confiance »

septembre 20, 2023

Face à Charles III dans la galerie des Glaces, Emmanuel Macron a dédié son discours à l’amitié franco-britannique, considérant la présence du roi comme un « gage d’avenir ».

Emmanuel Macron a prononce un discours dedie a l'amitie franco-britannique post-Brexit ce mercredi 20 septembre, au Chateau de Versailles, en presence du roi Charles III.
Emmanuel Macron a prononcé un discours dédié à l’amitié franco-britannique post-Brexit ce mercredi 20 septembre, au Château de Versailles, en présence du roi Charles III.© Benoit Tessier/Pool/AFP

Au beau milieu de la galerie des Glaces du Château de Versailles ce mercredi soir, Emmanuel Macron s’est fendu d’un discours à son invité, le roi Charles III d’Angleterre. Le souverain, qui a succédé à sa mère Elizabeth II en septembre 2022 après la mort de cette dernière, est en France pour une visite d’État de deux jours.

Le président a tenu à remercier Charles III pour sa présence sur le sol français, quelques mois après son avènement, et une précédente visite reportée. Le chef de l’État a ainsi salué « un signe d’amitié et de confiance », entre le Royaume-Uni et la France, un « hommage à notre passé » et un « gage d’avenir ».

« Malgré le Brexit, parce que ce qui nous lie vient de si loin et que vous êtes là aujourd’hui, Votre Majesté, je sais que nous continuerons d’écrire ensemble une part de l’avenir de notre continent, de relever les défis et de servir les causes que nous avons en commun », a-t-il lancé dans le décor fastueux versaillais.

Charles III souhaite « revigorer » l’amitié franco-britannique

De son côté, Charles III a lui aussi évoqué les relations franco-britanniques : « Il nous incombe à tous de revigorer notre amitié pour qu’elle soit à la hauteur des défis de ce 21e siècle », a-t-il déclaré. Le monarque et son épouse, la reine consort Camilla, ont été accueillis en début d’après-midi par la Première ministre Élisabeth Borne, à l’aéroport de Paris-Orly. Le premier jour d’une visite qui s’avère d’ores et déjà placée sous le signe de la relance de l’amitié franco-britannique, après les turbulences du Brexit.

Le Point par J.W avec AFP

France-Patrimoine religieux : Macron lance une collecte en marge de la visite du pape

septembre 15, 2023

Emmanuel Macron compte mobiliser « 200 millions d’euros sur quatre ans » afin de restaurer des milliers d’édifices religieux via cette souscription.

Emmanuel Macron a annonce la mise en place d'une collecte destinee au patrimoine religieux, ce vendredi 15 septembre.
Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’une collecte destinée au patrimoine religieux, ce vendredi 15 septembre.© LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

Outre sa réponse aux critiques de sa présence à la messe géante du pape François à Marseille le 23 septembre prochain, Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi 15 septembre une souscription pour restaurer des milliers d’édifices religieux en péril. Depuis la collégiale de Semur-en-Auxois, en Côte-d’Or, chef-d’œuvre gothique dont la préservation est justement difficile pour cette commune de 4 200 habitants, le chef de l’État a lancé une collecte « pour mobiliser 200 millions d’euros sur quatre ans ».

Sur 50 .000 lieux de culte en France, environ 2 500 à 3 000 édifices, principalement des églises, seraient dans un état qui fait craindre pour leur sauvegarde. Pour une grande partie, ils appartiennent à des petites communes pour qui « ces investissements sont insoutenables, a rappelé Emmanuel Macron. Cela nourrit un sentiment d’indignation chez beaucoup de nos élus et nos habitants parce qu’il y a un attachement à ce patrimoine, que l’on croit ou que l’on ne croit pas. »

Les communes de moins de 10 000 habitants ciblées

Cette collecte sera donc destinée uniquement aux communes de moins 10.000 habitants (20 000 en outre-mer). Les dons pourront être faits sur le site de la Fondation du patrimoine et seront déductibles des impôts à 75 % (au lieu de 66 %) dans la limite de 1 000 euros, comme cela a été le cas pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Un détail qui vise « aussi, entre les lignes, à dire aux grandes fortunes » que « l’enjeu est au même niveau d’importance », a glissé à l’AFP la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, en marge du déplacement bourguignon, ajoutant espérer que les plus riches « comprendront ce message d’eux-mêmes ».

Organisatrice de cette souscription, la Fondation du patrimoine sélectionnera les projets « en fonction de l’intérêt patrimonial de l’édifice, l’urgence et aussi la question de l’usage qui doit s’ouvrir aux concerts, expositions, conférences », a expliqué à l’AFP son président Guillaume Poitrinal.

« Cela colle à une réalité, et rejoint des besoins », a affirmé à l’AFP Gautier Mornas, responsable du département Art sacré de la Conférence des évêques de France. Pour Édouard de Lamaze, président de l’Observatoire du patrimoine religieux, la valeur de ces édifices « dépasse très largement le cadre religieux, et vient s’inscrire dans la vie quotidienne, le passé et l’avenir des Français ».

Cette collecte vient s’ajouter au Loto du patrimoine, incarné par l’animateur Stéphane Bern. En cinq ans, 230 millions d’euros ont été ainsi recueillis au profit de 862 projets selon l’Élysée. Le président s’est d’ailleurs rendu dans l’après-midi au château de Bussy-Rabutin, lauréat de la première édition de ce loto en 2018.

Aucun lien avec la venue du pape

Selon l’Élysée, la date de ces annonces est liée aux Journées du patrimoine ce weekend et fait suite à des engagements pris par le président lors de sa visite au Mont-Saint-Michel le 5 juin. Aucun lien donc avec la visite la semaine prochaine du pape François à Marseille, selon la présidence. Face aux critiques de la gauche, Emmanuel Macron a également défendu sa décision d’assister à la messe que donnera le pape le 23 septembre.

Le Point par J.W avec AFP