Le Nigeria et le Sénégal se sont engagés à promouvoir la démocratie en Afrique de l’Ouest, lors de la première visite officielle du nouveau président sénégalais au Nigeria.
Le Sénégal et le Nigeria ont « un intérêt commun pour la démocratie », a assuré le président nigérian Bola Ahmed Tinubu, cité jeudi 16 mai dans un communiqué de la présidence. Ce dernier, président en exercice de la Cedeao, a exhorté son homologue sénégalais, en visite à Abuja, à faire « revenir au bercail » les pays ouest-africains « frères » touchés par des « renversements anti-constitutionnels de gouvernement », alors que le Niger, le Burkina Faso et le Mali ont annoncé en début d’année leur décision de quitter l’institution ouest-africaine.
Selon le communiqué nigérian, Bassirou Diomaye Faye a dit espérer convaincre, aux côtés du Nigeria, d’autres pays de « revenir et de partager nos valeurs démocratiques communes et ce que nous représentons ». La Cedeao « traverse une période difficile, mais tout n’est pas perdu », a ajouté le président sénégalais.
« Ce que vous avez entrepris est remarquable »
Les deux dirigeants ont aussi dit vouloir s’attaquer à des défis communs, tels la traite des êtres humains et le trafic de migrants. Panafricaniste de gauche, Bassirou Diomaye Faye, devenu à 44 ans le plus jeune président du Sénégal, a remporté la présidentielle du 24 mars sur la promesse de rupture avec le système en place incarné selon lui par son prédécesseur, Macky Sall.
« La démocratie constitutionnelle est ce que le Sénégal a prouvé au reste du monde et à l’Afrique. C’est une joie de vous avoir ici, a déclaré Bola Tinubu à Bassirou Diomaye Faye. Nous sommes à un moment critique de l’histoire de la démocratie constitutionnelle, en particulier en Afrique de l’Ouest. Ce que vous avez entrepris, une lutte axée sur la liberté, est remarquable. »
MONTRÉAL — Les défenseurs d’une famille montréalaise qui lutte contre l’expulsion vers le Nigeria affirment qu’elle a obtenu une permission temporaire de rester au Canada.
Le député de Québec solidaire Guillaume Cliche-Rivard a déclaré mardi qu’une ordonnance d’expulsion du 5 avril avait été annulée pour Deborah Adegboye, son mari et leurs enfants.
M. Cliche-Rivard, qui est également avocat spécialisé en droit de l’immigration, affirme que les agents fédéraux ont accordé à la famille un permis de séjour temporaire qui leur permettra de rester au pays pendant qu’ils poursuivent leur demande de résidence permanente pour des raisons humanitaires.
Mme Adegboye et son mari étaient arrivés au Québec en 2017 en provenance du Nigeria avec leur premier enfant en tant que demandeurs d’asile, par le chemin Roxham, désormais fermé. La famille fuyait ce qu’elle a décrit comme une persécution religieuse de la part d’une dangereuse secte nigériane.
Depuis le début de la pandémie de COVID-19 en mars 2020, Mme Adegboye et son mari travaillent comme préposés aux bénéficiaires pour prodiguer des soins aux patients vulnérables, tout en ajoutant deux autres enfants à leur famille.
Un porte-parole du Collectif bienvenue, qui a aidé à organiser un rassemblement de soutien à la famille la semaine dernière, a déclaré que Mme Adegboye et sa famille étaient ravies et soulagées de pouvoir rester au pays.
Le bureau du ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.
Lors d’un entretien téléphonique, le député solidaire Cliche-Rivard a déclaré que la décision du ministre de l’Immigration d’accorder un sursis était la bonne.
«Ce sont des gens qui apportent une contribution exceptionnelle», a déclaré M. Cliche-Rivard. «Tous les deux sont préposés aux bénéficiaires auprès de personnes très vulnérables. Leurs enfants sont scolarisés en français et ils sont ici depuis 2017.»
Bien qu’il soit satisfait de la décision, le député souligne que leur expérience démontre la nécessité de développer des programmes offrant rapidement un statut permanent aux immigrants qui occupent des emplois essentiels. «Le fait d’en être arrivé là est un peu un échec du système», dit-il.
Maryse Poisson, de l’organisme Collectif bienvenue, a déclaré qu’elle avait réussi mardi après-midi à parler avec la famille, qui s’est dite «très soulagée» de pouvoir rester.
Mais elle a aussi une pensée pour d’autres familles qui risquent d’être expulsées «dans l’ombre» sans que la même attention soit portée à leur cause.
Près de 140 élèves, victimes début mars d’un des plus importants enlèvements de masse enregistrés ces dernières années au Nigeria, ont été libérés sains et saufs, ont annoncé l’armée et les autorités locales dimanche.
« Les 137 otages – 76 filles et 61 garçons – ont été secourus dans l’État de Zamfara et seront remis au gouvernement de l’État de Kaduna », où ils avaient été enlevés, a annoncé le porte-parole de l’armée, le général Edward Buba.
Les enfants, âgés de 8 à 15 ans, avaient été emmenés le 7 mars par des hommes armés qui avaient attaqué leur établissement scolaire dans le village de Kuriga, dans le nord-ouest du pays.
Le drame avait provoqué une polémique nationale sur l’insécurité dans le pays.
« C’est un jour de joie », s’est félicité dans un communiqué le gouverneur Uba Sani, en remerciant l’armée, le président Bola Ahmed Tinubu, le conseiller à la sécurité nationale et « tous les Nigérians qui ont prié avec ferveur pour le retour des élèves sains et saufs ».
Des gangs appelés localement des « bandits » sont à l’origine de ces enlèvements massifs dans le nord-ouest et le centre-nord du Nigeria.
La rançon comme moteur
Leur cibles sont les écoles, les villages et les autoroutes où ils peuvent rapidement enlever un grand nombre de personnes pour demander une rançon.
Officiellement, le paiement de rançons est interdit depuis une loi adoptée en 2022 et les autorités nient tout versement quand les otages sont libérés à la suite de négociations avec les ravisseurs.
Samedi, l’armée a annoncé avoir secouru 16 élèves enlevés deux jours seulement après l’attaque de Kuriga, dans une école de Sokoto, également dans le nord-ouest du pays.
Selon le cabinet nigérian de conseil en risques SBM Intelligence, 4 777 personnes ont été enlevées depuis que le président Bola Ahmed Tinubu a pris ses fonctions en mai 2023.
Les récents enlèvements de masse ont eu lieu près de 10 ans après que les militants de Boko Haram aient déclenché un tollé international en 2014 en enlevant plus de 250 écolières à Chibok, dans le nord-est.
Boko Haram et le groupe rival État islamique de la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP) procèdent encore régulièrement à des enlèvements.
De nombreuses victimes d’enlèvements de masse sont toujours portées disparues.
Le chef de l’État nigérian a confié les « pleins pouvoirs » à l’armée pour mener une enquête après que 16 soldats ont été tués le 14 mars dans le sud du pays, au cours d’une mission de conciliation entre deux communautés.
Plusieurs responsables politiques et de la société civile ont réagi les 16 et 17 mars après l’annonce de la mort de 16 militaires, tués dans l’État pétrolier du Delta (sud) où ils étaient déployés pour une mission de conciliation entre deux communautés.
Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a déclaré le 17 mars dans un communiqué que les victimes « ont rejoint le panthéon des grands hommes et des grandes femmes qui ont tout donné, avec honneur, au service de notre patrie. »
L’armée « a reçu les pleins pouvoirs pour traduire en justice toute personne jugée responsable de ce crime inadmissible contre le peuple nigérian », a ajouté le chef de l’État, précisant qu’« un civil a également été tué ».
Mission de conciliation
La veille, l’armée nigériane avait annoncé la mort de 16 militaires, tués le 14 mars alors qu’ils étaient déployés dans le cadre d’une mission de conciliation entre les communautés des deux villages voisins d’Okuama, d’ethnie Urhobo, et d’Okoloba, d’ethnie Ijaw, situés le long de la rivière Forcados.
« Le chef d’état-major de la défense, le général Christopher Gwabin Musa, a ordonné l’ouverture immédiate d’une enquête », a alors précisé l’armée, ajoutant que « quelques arrestations ont été effectuées ».
La presse locale a fait état ces dernières semaines d’affrontements entre ces deux communautés, chacune revendiquant la propriété de terres et se disputant les droits de pêche, qui auraient fait plusieurs morts. Peu de détails sont actuellement disponibles sur les circonstances précises de l’attaque des militaires et les versions divergent.
« Ce qu’il se passe aujourd’hui dépasse mon entendement et je ne sais pas comment décrire ceux qui sont à l’origine de cet horrible assassinat », a déclaré le 17 mars Ighomrore Hope, directeur du personnel du gouvernement local de Bomadi.
« Les soldats sont venus brûler notre communauté »
« Les jeunes de la communauté d’Okuama et les mercenaires engagés par leurs dirigeants pour nous combattre ne nous ont jamais permis de dormir sur nos deux oreilles depuis la fin de l’année dernière », a expliqué Clement Koki, chef du village d’Okoloba, ajoutant qu’« aucune communauté Ijaw n’a tué de soldat ».
Un habitant d’Okuama, sous couvert d’anonymat, a soutenu que les déclarations de l’armée étaient « des mensonges » et que « la plupart des soldats présumés morts sont des jeunes d’Okoloba en uniforme militaire » qui avaient « ouvert le feu » contre des habitants d’Okuama, conduisant à une riposte armée. Ensuite, « les soldats sont venus brûler notre communauté vendredi avec douze canonnières », selon la même source.
Les chefs de la communauté d’Okuama étaient injoignables le 17 mars dans l’après-midi. Contactée, l’agence de secours nationale, la Nema, a expliqué « ne pas se rendre sur place » pour des « raisons de sécurité ».
Éviter l’escalade de la violence
Craignant une escalade de la violence, le sénateur de l’État du Delta, Ede Dafinone, a « appelé au calme les factions en conflit », dans un communiqué le 16 mars. « Je souhaite appeler l’armée nigériane à agir discrètement dans cette situation, à ne pas laisser ses émotions prendre le dessus sur son jugement professionnel et à ne pas réduire ses opérations tout en respectant ses engagements auprès des civils à Okuama », a-t-il demandé.
« Je souhaite également appeler les habitants d’Okuama à éviter tout acte de violence susceptible d’aggraver cette crise, qui aurait pu être évitée si les deux parties avaient laissé la raison l’emporter », a-t-il ajouté.
Le gouverneur de l’État du Delta, Sheriff Oborevwori, a affirmé prendre « toutes les mesures nécessaires pour démasquer les auteurs de cet acte ignoble », dans une publication sur les réseaux sociaux samedi.
L’avocat et militant des droits humains Femi Falana a imploré l’armée de « résister à la tentation de soumettre les deux communautés belligérantes à une attaque de représailles », dans une tribune au quotidien Vanguard. Il a notamment appelé à ce que des massacres comme ceux d’Odi, dans l’État de Bayelsa (sud), et de Zaki Biam, dans l’État de Benue (est), survenus respectivement en 1999 et 2001, ne se répètent pas. Dans ces deux cas, l’armée avait exécuté des centaines de civils à la suite de l’assassinat de soldats par les communautés locales.
Le PDG d’Access Holding plc et cinq membres de sa famille se rendaient à Las Vegas pour assister à la finale du Super Bowl qui se tiendra lundi.
Un hélicoptère transportant six personnes, dont le banquier nigérian et co-fondateur d’Access Holding plc, premier groupe bancaire nigérian, Herbert Wigwe, s’est écrasé le 9 février près d’une petite ville du désert de Mojave, dans l’état de Californie du Sud aux États-Unis, tuant l’ensemble des passagers, rapporte la presse nigériane.
Selon l’agence Bloomberg, citant une chaîne de télévision locale, l’hélicoptère s’est écrasé vendredi soir près de Baker, une ville de 700 habitants située à environ 153 kilomètres au sud-ouest de Las Vegas.
Made in Nigeria
L’hélicoptère a décollé de l’aéroport de Palm Springs vers 20 heures 45, heure locale, et se dirigeait vers Boulder City, dans le Nevada, lorsqu’il s’est écrasé vers 22 heures, selon le département du shérif de San Bernardino. Les agents du shérif ont déclaré à la chaîne de télévision qu’ils n’avaient pu localiser aucun survivant et que la cause de l’accident était inconnue.
Le National Transportation Safety Board a annoncé qu’il enverrait une équipe sur place pour enquêter sur l’accident. Les responsables de la Federal Aviation Administration (FAA) ont déclaré dans un communiqué qu’ils enquêtaient également.
Boulder City se trouve à environ 41 km au sud-est de Las Vegas, où les Chiefs de Kansas City et les 49ers de San Francisco devraient jouer dimanche le Super Bowl LVIII.
Né en 1966 et formé à l’université du Nigeria, Herbert Wigwe a débuté sa carrière chez Coopers & Lybrand à Lagos comme consultant en gestion. C’est en 2002 qu’avec son associé, Aigboje Aig-Imoukhuede, il rachète ce qui n’était qu’une petite banque commerciale baptisée Access Bank. Le groupe est aujourd’hui l’une des cinq plus importantes banques du Nigeria et la première du pays en termes d’actifs.
Victor Osimhen, Seko Fofana, Sébastien Haller, William Troost-Ekong, Ademola Lookman ou encore Max Gradel… Petit tour des joueurs stars en lice dimanche 11 février à l’occasion de la finale de cette Coupe d’Afrique des nations 2024.
Nigeria :
• Osimhen, le roi
Il ne reste que celui que son coéquipier Ahmed Musa appelle « le Roi d’Afrique », Victor Osimhen. Ses dauphins au Ballon d’Or africain ont fait long feu, l’Égypte de Mohamed Salah et le Maroc d’Achraf Hakimi n’ont pas dépassé les huitièmes de finale. Le buteur du Napoli n’est plus qu’à une marche de sa mission sacrée. « Si je gagne la CAN, alors j’aurais tout réussi », disait-il en début de tournoi. Il n’a marqué qu’un but mais s’est mis au service de l’équipe, avec une passe décisive et deux penalties provoqués. Ses deux jours d’arrêt maladie avant la demi-finale, qui ne l’ont finalement pas empêché de la jouer, ont mis le Nigeria en émoi. Indispensable.
• Troost-Ekong, le capitaine
Les Super Eagles étaient redoutés pour leur potentiel offensif, avec la plus belle liste d’attaquants du plateau, mais leur défense a finalement été leur point fort. « On défend en équipe », insiste le coach José Peseiro, et William Troost-Ekong dirige parfaitement la manœuvre. Il a aussi le sang-froid pour les penalties, il en a réussi deux, un contre la Côte d’Ivoire (1-0) pour une première victoire en poules, un autre en demi-finales contre l’Afrique du Sud (1-1, 4 t.a.b. à 2), où il a aussi transformé son tir au but.
• Lookman, le lieutenant
Si Osimhen n’a marqué qu’un but, il s’est effacé pour ses partenaires, notamment Ademola Lookman, le joueur de l’Atalanta Bergame, auteur de trois buts en 8e (2-0 contre le Cameroun) et en quarts de finale (1-0 contre l’Angola). Champion du monde U20 en 2017 avec l’Angleterre, il a choisi le pays de ses parents et explose depuis une saison et demie, depuis qu’il a rejoint l’Atalanta. À Bergame, « j’ai vraiment un rôle défensif, pour aider l’équipe dans son système, mais cela me permet aussi d’attaquer », dit-il au Guardian. Comme avec les Super Eagles.
Côte d’Ivoire :
• Haller, le revenant
Un symbole : Sébastien Haller est le plus en pointe de cette équipe qui était, il y a encore si peu, au bord du gouffre. Arrivé blessé à la CAN, il a été soigné, choyé, et n’a commencé à entrer en jeu que contre le Sénégal en huitième de finale. Il est monté progressivement en régime et a apporté une pierre de plus en plus grosse à l’édifice : il a marqué son tir au but à son premier match (1-1, 5 t.a.b. à 4), a joué un rôle précieux de conservation de balle seul devant en infériorité numérique contre le Mali en quarts (2-1 a.p.) et, enfin, a marqué le but de la demi-finale contre la RDC (1-0).
• Seko Fofana, le puncheur
Les pieds de Seko Fofana crachent la dynamite, comme à ses plus beaux jours au RC Lens. Sa débauche d’énergie impressionnante, même si certaines courses latérales à cœur perdu manquent parfois de lucidité, ont réveillé les Éléphants, notamment contre le Mali, où les deux buts viennent de ses frappes. Après des années de rapports compliqués et intermittents avec la sélection, il a conquis tous les cœurs des supporters ivoiriens. Il ne lui reste plus qu’à écrire son nom au palmarès de la CAN pour entrer dans la légende.
• Gradel, l’ancien
Seul champion d’Afrique du groupe avec Serge Aurier (en 2015), Max Gradel n’était pas contaminé par le catastrophique premier tour de la Côte d’Ivoire, il n’a débuté son tournoi que pour les sept dernières minutes de l’horrible 4-0 contre la Guinée équatoriale, quand tout semblait déjà perdu. Mais le nouveau coach Émerse Faé, qui a remplacé Jean-Louis Gasset après le premier tour, a rappelé son expérience (104 sélections, 17 buts) dès les huitièmes de finale. « Gradel c’est la force tranquille », explique son ancien sélectionneur Patrice Beaumelle. « Rendez-vous compte : cela fait douze ans qu’il est international, il a toujours été au niveau, jamais blessé, fiable, gros travailleur, toujours en train de penser à l’équipe avant lui. C’est le taulier. »
Nabeeha Al-Kadriyar, kidnappée avec ses cinq sœurs, le 2 janvier, a été tuée par ses ravisseurs après l’expiration du délai imposé pour verser la rançon, suscitant une vague d’émotion et d’indignation au Nigeria.
Le 2 janvier dernier, des hommes armés avaient fait irruption au domicile de la famille Al-Kadriyar, à 25 km du centre-ville d’Abuja, au Nigeria, et enlevé Nabeeha Al-Kadriyar, 21 ans, et ses cinq sœurs. Ce 21 janvier, la police nigériane a annoncé que la jeune femme avait été tuée par ses ravisseurs après l’expiration du délai imposé pour verser la rançon.
Le 20 janvier, la police du territoire de la capitale fédérale (FCT) a secouru les cinq autres soeurs dans la forêt de Kajuru, dans l’État voisin de Kaduna, et les a ramenées dans leur famille, selon un communiqué de la police. Un cousin des filles a confirmé qu’elles étaient de retour dans leur foyer.
La loi interdit de payer des rançons
L’indignation suscitée par le sort de la sororie a conduit le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, à condamner « la récente vague d’enlèvements et d’attaques de bandits ». Au pouvoir depuis mai 2023, il a fait de la lutte contre l’insécurité l’une de ses principales promesses.
Les enlèvements contre rançon constituent un problème majeur au Nigeria, où des gangs sévissent sur les autoroutes, dans les logements des victimes, et jusque dans des écoles. Ils opèrent depuis des bases situées dans les forêts des États du nord-ouest et du centre du pays. La situation économique du Nigeria pourrait être à l’origine de la hausse de ces kidnappings.
La loi nigériane interdit de payer des rançons aux ravisseurs, mais nombre de familles ont peu confiance dans les autorités et jugent n’avoir pas d’autre choix.
L’enlèvement, en 2014, de 276 écolières, à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, par les jihadistes de Boko Haram avait eu un retentissement mondial, mais les kidnappings « quotidiens » sont moins médiatisés.
Ernest Bai Koroma, inculpé pour son rôle présumé dans une « tentative de coup d’État », a quitté vendredi la Sierra Leone. Selon l’un de ses proches, il s’est envolé vers le Nigeria.
Selon Sheriff Mahmud Ismail, conseiller d’Ernest Bai Koroma, l’ex-chef de l’État a embarqué dans un avion de l’armée nigériane, sans préciser la destination finale du vol. Un responsable de son parti a déclaré sous le couvert de l’anonymat qu’il avait quitté son lieu de résidence pour le Nigeria.
Manquant cruellement de précision dans leur premier match de la compétition ce dimanche 14 janvier, les Super Eagles devront se contenter du point du match nul, face à une vaillante équipe de Guinée équatoriale, 1-1.
Le Nigeria a dominé sa rencontre mais s’est montré trop imprécis. Moralité, les Super Eagles se retrouvent à partager les points avec la Guinée équatoriale suite à leur match nul 1 à 1 dimanche pour leur entrée en lice dans le groupe A de la Coupe d’Afrique des nations à Abidjan.
Dans un stade aux tribunes clairsemées, le Nigeria, triple vainqueur de l’épreuve (1980, 1994, 2013), n’a pas profité de leur statut de favori de la compétition et se trouve déjà distancé à deux points de la Côte d’Ivoire, victorieuse la veille de la Guinée-Bissau (2-0) en ouverture de cette 34e édition.
Un Nigeria trop brouillon
Les joueurs du sélectionneur José Pereiro se sont montrés trop brouillons pour s’imposer face au bloc compact de la défense équato-guinéenne, malgré un gros nombre d’occasions. Ils ont même encaissé le premier but par Iban (36e) avant de réagir et d’égaliser très rapidement par sa star Victor Osimhen (38e).
Quelques minutes auparavant, le buteur de Naples avait eu une occasion sur un centre d’Ola Aina mais avait mal ajusté sa tête (28e), après la pause fraîcheur instaurée pour soulager les organismes éprouvés par la chaleur d’Abidjan.
Comme dit l’adage, dominer n’est pas gagner, et les Nigérians ont été punis par un adversaire peu ambitieux jusque-là, puisque c’est contre le cours du jeu qu’Ivan Salvador a marqué d’une frappe limpide depuis la surface pour ouvrir le score (36e).
Une réaction immédiate des Super Eagles
Cependant, le Nigeria n’a pas eu à trop gamberger car sur l’engagement suivant, Osimhen, à la conclusion d’un centre millimétré de Lookman, a remis les pendules à l’heure entre les deux équipes d’une tête piquée (38e).
Peu avant la mi-temps, Moses Simon a été tout près de donner l’avantage au Nigeria, mais sa frappe a été repoussée sur le poteau par le gardien équato-guinéen Jesus Owono (45e+3).
Symbole du manque d’efficacité nigériane, ce raté improbable d’Osimhen qui, après être parti à la limite du hors-jeu, a vendangé son action seul face au gardien adverse, en tirant à côté (76e).
Après ce faux départ, les Super Eagles se retrouvent déjà en difficulté, et affronteront jeudi le pays hôte dans le choc de ce groupe A, et l’erreur est d’ores et déjà plus permise.
Après la révocation, la semaine dernière, d’une haute fonctionnaire du ministère de la Lutte contre la pauvreté et des Affaires humanitaires, accusée de corruption, c’est la ministre qui vient d’être suspendue pour les même motifs par le président nigérian.
Le parti d’opposition Peoples Democratic Party (PDP), selon lequel la ministre se serait rendue coupable du « pillage présumé de 44 milliards de nairas [près de 50 millions de dollars] » d’un fonds d’investissement social « destiné au bien-être des pauvres » et aurait détourné « 585,2 millions de nairas vers un compte privé », avait demandé son limogeage. Il souhaitait aussi que des poursuites soient engagées à son encontre.
La semaine dernière, c’est une autre haute fonctionnaire du ministère, Halima Shehu, la directrice de l’agence du fonds d’investissement social, la NSIPA, qui avait été suspendue par Bola Tinubu pour soupçons de corruption.
La NSIPA, agence sous la tutelle du ministère de la Lutte contre la pauvreté et des Affaires humanitaires, a déclaré la semaine dernière qu’elle « se distanciait de toute allégation reliant [Betta Edu] à des irrégularités financières ou à tout acte répréhensible au sein de l’agence ».
Alors que le Nigeria reste l’un des pays les moins bien classés selon l’indice de perception de la corruption de Transparency International, le porte-parole du président nigérian, Ajuri Ngelale, a confirmé que Bola Tinubu avait ordonné à l’organisme nigérian de lutte contre la corruption d’enquêter sur le ministère et promis des changements pour « regagner la confiance perdue du public » dans les programmes destinés aux ménages pauvres.