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Le Ghana, première étape de Kamala Harris en Afrique

mars 27, 2023

La vice-présidente américaine entame une tournée africaine qui la mènera aussi en Tanzanie et en Zambie. À la suite du sommet États-Unis-Afrique de décembre, Washington veut concrétiser sa présence sur le continent face à l’influence croissante de la Chine et de la Russie.

La vice-présidente américaine Kamala Harris est accueillie par la ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale du Ghana, Shirley Ayorkor Botchwey à son arrivée à Accra, le 26 mars 2023. © Nipah Dennis / AFP

La vice-présidente américaine Kamala Harris entame ce lundi 27 mars une tournée au Ghana, en Tanzanie et en Zambie jusqu’au 2 avril. Elle intervient après le sommet États-Unis-Afrique de décembre à Washington, au cours duquel le président Joe Biden a plaidé pour créer un vaste partenariat avec l’Afrique, cherchant à affirmer la présence américaine sur le continent face à l’influence croissante de la Chine et de la Russie.

Accompagnée de son mari Douglas Emhoff, Kamala Harris a été accueillie à l’aéroport d’Accra par le vice-président du Ghana Mahamudu Bawumia et de hauts responsables ghanéens. « Nous avons hâte de faire de ce voyage une nouvelle affirmation de la relation et de l’amitié durables et très importantes entre le peuple des États-Unis et ceux qui vivent sur le continent africain », a déclaré la vice-présidente. « Je suis très enthousiaste quant à l’avenir de l’Afrique. Je suis très enthousiaste quant à l’impact de l’avenir de l’Afrique sur le reste du monde, y compris les États-Unis », a-t-elle ajouté à son arrivée.

Investissements et crise climatique

À Accra, elle s’entretiendra avec le président Nana Akufo-Addo et rencontrera des représentants de la société civile. Elle devrait aborder au cours de sa visite la crise climatique, l’amélioration de la sécurité alimentaire et la hausse des investissements sur le continent, a-t-elle indiqué. La vice-présidente américaine devrait rencontrer des entrepreneurs, des étudiants, des femmes et des paysans. Elle doit aussi visiter une ancienne plaque tournante de la traite des esclaves, le fort de Cape Coast (sud).

Le Ghana est confronté à une crise économique avec une inflation de plus de 50% et une baisse de la monnaie locale, le cedi, touchée par les effets de la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. Le Ghana a conclu un accord de 3 milliards de dollars de crédit avec le FMI et est également en pourparlers avec la Chine sur ses problèmes économiques.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

États-Unis: Une tornade dévaste le Mississippi faisant au moins 23 morts

mars 25, 2023
Une tornade devaste le Mississippi faisant au moins 23 morts
Une tornade dévaste le Mississippi faisant au moins 23 morts© Mississippi Highway Patrol/AFP/Handout

Au moins 23 personnes ont été tuées lors du passage d’une tornade dans le Mississippi, a indiqué samedi le gouverneur de cet Etat du sud des Etats-Unis, laissant derrière elle un paysage ravagé.

« C’est une tragédie », a déclaré sur Twitter le gouverneur Tate Reeves, évoquant des « dégâts dévastateurs » après le passage vendredi soir de cette tornade qui a parcouru le Mississippi sur plus de 150 km d’ouest en est.

Et le bilan pourrait bien s’aggraver.

« Malheureusement, il est attendu que ces chiffres changent » à la hausse, ont déclaré sur Twitter les services d’urgence de l’Etat du Mississippi (MSEMA). Des équipes de recherche et de secours sont à pied d’oeuvre pour retrouver des victimes.

Le président américain Joe Biden a évoqué dans un communiqué des images « déchirantes », et souligné que l’Etat fédéral ferait « tout ce qu’il pourra pour aider », « aussi longtemps qu’il le faudra ».

A Rolling Fork, une ville de quelque 2.000 habitants dans l’ouest du Mississippi, des images montraient samedi matin des rangées entières de maison arrachées de leurs maigres fondations, des rues jonchées de débris et de voitures retournées sur leur toit. Deux semi-remorques étaient également entassés l’un sur l’autre.

Les arbres ont été arrachés et des morceaux métalliques enroulés autour des troncs tandis que pour une maison, toujours debout mais vacillante, l’étage s’est écroulé.

« Ma ville n’existe plus »

« Quasiment tout a été balayé » dans la ville, a déclaré par téléphone à l’AFP Patricia Perkins, une habitante de 61 ans.

« La plupart des boutiques ont été rasées » par la tornade, raconte cette employée d’un magasin d’outillage.

Aaron Rigsby, chasseur de tornades, décrit lui être arrivé sur place vendredi soir et avoir entendu « des cris de gens pris au piège des décombres, appelant à l’aide ».

« Il y avait une dame qui n’a pas réussi à se mettre à l’abri à temps et qui a été fauchée, le toit de sa maison lui tombant dessus », raconte-t-il à l’AFP, également joint par téléphone.

« J’ai réussi à la libérer des décombres » et à chercher des secours alors qu’elle était blessée à la jambe, ajoute-t-il.

Une autre dame s’est retrouvée « coincée entre son sofa, des morceaux de toiture, et un frigo », dit-il encore, en parlant des « mêmes scènes à travers la commune ».

Sur CNN, le maire de Rolling Fork, Eldridge Walker, a asséné: « ma ville n’existe plus ».

Selon l’édile, plusieurs victimes ont été localisées et dégagées des débris de leurs maisons, pour être emmenées vers des hôpitaux et être soignées.

« Les maisons qui ont été arrachées peuvent être remplacées, mais vous ne pouvez pas remplacer une vie », a encore déclaré Eldridge Walker.

« Les pertes seront ressenties dans ces villes pour toujours », a tweeté le gouverneur Tate Reeves, demandant de prier pour les victimes et leurs familles.

Un mort en Alabama

Selon la chaîne ABC, au moins 13 personnes sont mortes dans le comté de Sharkey, ainsi que trois dans celui limitrophe de Carroll et deux autres dans celui de Monroe.

Par ailleurs, un policier de Silver City, dans le comté d’Humphreys, a signalé à ABC le décès d’une personne.

Dans l’Alabama, Etat voisin du Mississippi, les orages ont également été particulièrement intenses et un homme est mort après le retournement de sa caravane, a annoncé le bureau du shérif du comté de Morgan.

La « priorité à ce stade » est d’assurer « la sécurité des personnes en vie et de localiser les gens pour vérifier qu’ils sont en sécurité », a déclaré Malory White de MSEMA.

Des alertes aux tornades avaient été émises vendredi dans plusieurs comtés du Mississippi.

Samedi à 02H48 (07H48 GMT), la branche du service météorologique national (NWS) de Jackson, la capitale du Mississippi, a indiqué que « la surveillance des tornades était levée dans l’ensemble de la zone concernée ».

« Des nouvelles averses et d’autres orages sont attendus dans notre zone », a-il tweeté, soulignant qu' »ils ne devraient pas être forts d’après les prévisions ».

Ce phénomène météorologique, aussi impressionnant que difficile à prévoir, est relativement courant sur le territoire américain, notamment dans le centre et le sud du pays.

En décembre 2021, environ 80 personnes avaient perdu la vie après le passage de tornades dans le Kentucky.

Par Le Point avec AFP

Chemin Roxham : Ottawa a conclu une entente avec Washington

mars 23, 2023

La question des migrations irrégulières sera abordée lors de la rencontre entre Justin Trudeau et Joe Biden.

Justin Trudeau serre la main de Joe Biden.

Des discussions autour de la question des migrations irrégulières ont notamment eu lieu pendant la rencontre bilatérale entre le premier ministre Justin Trudeau et le président Joe Biden lors du Sommet des leaders nord-américains en janvier. Photo : Reuters/Kevin Lamarque

Radio-Canada a appris que le gouvernement Trudeau a trouvé un terrain d’entente avec le gouvernement américain à propos des migrations irrégulières.

Selon plusieurs sources de haut niveau, Ottawa serait ainsi en mesure d’annoncer la fermeture du chemin Roxham à la frontière canado-américaine. Le gouvernement canadien se serait mis d’accord avec les Américains pour accueillir un certain nombre de migrants par les canaux officiels.

Les détails précis de l’accord ne sont toujours pas connus, mais selon des informations publiées par le Los Angeles Times, qui ont été confirmées par une source gouvernementale à Radio-Canada, le Canada aurait accepté d’accueillir 15 000 migrants par les canaux officiels.

L’annonce de cette entente pourrait survenir aussi tôt que vendredi. Les autorités doivent fignoler les détails opérationnels autour de l’annonce de la fermeture, car cela pourrait entraîner un bond des arrivées de migrants irréguliers.

Une source proche du dossier a toutefois affirmé à Radio-Canada que l’entente devrait entrer en vigueur dans les prochains jours.

Selon les informations de Radio-Canada, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, ont travaillé fort en coulisses auprès de leurs homologues américains ces dernières semaines pour arriver à ce résultat.

Mercredi, le premier ministre Justin Trudeau avait envoyé le signal en ce sens. En mêlée de presse, il avait déclaré : Ça fait plusieurs mois qu’on travaille de près avec les Américains pour rétablir la situation au chemin Roxham et regarder l’Entente sur les tiers pays sûrs. On va continuer notre travail, puis on va peut-être avoir quelque chose à annoncer.

Un enfant dans les bras d'une femme dans une file d'attente devant un chapiteau.

Une file de demandeurs d’asile venant d’Haïti attendent d’entrer au Canada depuis Champlain, État de New York, en août 2017. Photo: Reuters/Christine Muschi

La pression est forte sur le gouvernement Trudeau en provenance de Québec et des partis d’opposition à Ottawa. Hier, les chefs du NPD et du Bloc québécois ont réitéré au gouvernement leur demande de suspendre l’application de l’Entente sur les tiers pays sûrs entre le Canada et les États-Unis.

Avant la période de questions à l’Assemblée nationale ce matin, le premier ministre du Québec, François Legault, a répété qu’il faut fermer le chemin Roxham. En mars, on est rendu à 58 % des arrivants par le chemin Roxham qui sont envoyés à l’extérieur du Québec, a-t-il indiqué lors d’un impromptu avec la presse parlementaire. C’est pas encore suffisant. Le Québec, a-t-il ajouté, a dépassé sa capacité d’accueil.

Près de 40 000 demandeurs d’asile ont traversé la frontière depuis le chemin Roxham en 2022. Ces migrants provenaient majoritairement d’Haïti, de la Turquie, de la Colombie, du Chili, du Pakistan et du Venezuela.

Le gouvernement Trudeau a investi pour y construire un complexe. Près d’un demi-milliard de dollars avaient été déjà dépensés par le gouvernement fédéral avant même l’afflux historique de 2022, que ce soit pour l’hébergement, les infrastructures ou la location de terrains.

Des contrats consultés par Radio-Canada, qui offrent un récapitulatif des sommes versées par le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada entre 2021 et octobre 2022, montrent que plus du tiers des nouvelles dépenses fédérales, soit environ 61 millions, concerne la location de chambres d’hôtel et d’immeubles de bureaux.

Avec Radio-Canada par Louis Blouin

États-Unis: Face à une possible inculpation de Trump, son camp dénonce des poursuites « politiques »

mars 19, 2023
Face a une possible inculpation de Trump, son camp denonce des poursuites "politiques"
Face à une possible inculpation de Trump, son camp dénonce des poursuites « politiques »© AFP/MANDEL NGAN, Ethan Miller

Des ténors républicains ont dénoncé dimanche un acharnement « politique » à l’encontre de Donald Trump, qui pourrait devenir le premier ancien président américain à être inculpé, les démocrates s’inquiétant eux que les appels à manifester du milliardaire ne conduisent à de nouvelles violences.

La possibilité d’une inculpation de Donald Trump s’est soudainement rapprochée depuis qu’il a été invité à témoigner dans l’affaire dite « Stormy Daniels », un possible signe que l’enquête du parquet de New York arrive à son terme. Elle concerne un paiement datant de 2016, pour acheter le silence de cette actrice pornographique sur une ancienne liaison supposée.

Dimanche, l’ancien hôte de la Maison Blanche a dénoncé sur son réseau social Truth Social une « chasse aux sorcières », et s’est offusqué qu’un procureur ayant exercé « durant la plus grande vague de crimes violents de l’histoire de New York » puisse « harceler, inculper, et poursuivre en justice un ancien président des Etats-Unis« .

La veille, le républicain, qui est de nouveau candidat pour la présidentielle de 2024, avait affirmé qu’il allait être « arrêté » mardi, et appelé ses supporteurs à « sauver l’Amérique » et à « manifester ».

Dans la foulée, de nombreux républicains ont pris sa défense, au premier rang desquels le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, qui a dénoncé un « abus de pouvoir » de la part du procureur de l’Etat de New York pour Manhattan, Alvin Bragg.

Même l’ancien vice-président Mike Pence, qui s’est pourtant désolidarisé de Donald Trump après l’attaque du Capitole par ses partisans le 6 janvier 2021, a apporté son soutien au milliardaire.

Les poursuites sont « motivées politiquement », a jugé dimanche son ancien bras droit, qui entretient lui-même des ambitions pour 2024 et soigne donc son image auprès de la base républicaine. Il s’est dit « décontenancé » à l’idée qu’un ancien président puisse être inculpé par ce procureur en pleine « vague de criminalité à New York ».

« Les Américains ont un droit constitutionnel à se rassembler pacifiquement », a-t-il ajouté.

Côté démocrate, une telle défense a été jugée irresponsable.

M. Pence place « son ambition au-dessus de l’intérêt général » en « attaquant les poursuites potentielles contre Trump et en défendant un appel à manifester », a taclé sur Twitter l’élu de la Chambre Adam Schiff, ancien membre de la commission parlementaire ayant enquêté sur l’assaut du Capitole.

Défi sécuritaire

« Il n’y a aucune raison de manifester », a aussi estimé la sénatrice démocrate Elizabeth Warren. « Il s’agit de la justice qui fonctionne comme elle le devrait, sans crainte ou privilège pour quiconque. »

La veille, l’élue démocrate Nancy Pelosi, qui présidait la Chambre des représentants le 6 janvier 2021, a elle qualifié les déclarations de Donald Trump de « dangereuses ».

« Il sera important pour les forces de l’ordre de faire attention à ces manifestations et de faire en sorte qu’elles n’atteignent pas le niveau de violence » du 6 janvier, a déclaré le sénateur démocrate de l’Arizona, Mark Kelly, qui a répondu par l’affirmative à un journaliste lui demandant s’il était inquiet.

Selon des informations de presse, le procureur Alvin Bragg a assuré à ses équipes qu’aucune « tentative d’intimidation » ou menace ne serait « tolérée ».

Plusieurs médias américains ont rapporté que les autorités locales et fédérales se préparaient à la possibilité d’une inculpation de l’ancien président, qui pourrait représenter un défi en termes de sécurité en cas de manifestations devant le tribunal, qu’il s’agisse de partisans ou d’opposants à Donald Trump.

Une telle inculpation, inédite, serait sans aucun doute explosive et pourrait impacter la campagne pour la présidentielle de 2024.

Même si, selon des journalistes américains, l’ancien locataire de la Maison Blanche redoute la perspective d’une arrestation, une inculpation pourrait aussi lui bénéficier en galvanisant sa base.

« Le procureur à New York a fait davantage pour aider Donald Trump à être élu président que n’importe quelle personne aux Etats-Unis aujourd’hui », a estimé samedi l’influent sénateur républicain Lindsey Graham, en qualifiant les poursuites à New York de « sélectives ».

Celles-ci vont « créer beaucoup de sympathie pour l’ancien président », a abondé le gouverneur républicain du New Hampshire, Chris Sununu, qui a prédit « un cirque politique ».

L’enquête judiciaire porte sur un paiement 130.000 dollars versés à l’actrice Stormy Daniels – Stephanie Clifford de son vrai nom — pour qu’elle taise une supposée liaison avec M. Trump. Ce versement a eu lieu en 2016, juste avant le scrutin présidentiel finalement remporté par le milliardaire.

Le parquet de New York considère qu’il s’agissait d’influencer l’élection en empêchant des informations embarrassantes d’être rendues publiques.

Par Le Point avec AFP

États-Unis: Donald Trump affirme qu’il va être « arrêté » mardi

mars 18, 2023
Donald Trump au soleil.

Le républicain Donald Trump le 9 octobre 2022, lors d’un rassemblement partisan en Arizona en vue des élections de mi-mandat. Photo : Reuters/Brian Snyder

Évoquant une fuite du parquet de New York, l’ex-président américain Donald Trump a déclaré samedi sur son réseau social Truth Social qu’il s’attend à être arrêté mardi dans le cadre d’une enquête de l’équipe du procureur du district de Manhattan, Alvin Bragg.

Le candidat républicain et ancien président des États-Unis sera arrêté mardi la semaine prochaine, a-t-il écrit en lettres majuscules et parlant de lui-même à la troisième personne.

Manifestez, reprenez le contrôle de notre nation!

Il n’a fourni aucun détail sur les motifs de son éventuelle arrestation, mais il a déclaré sur Truth Social qu’elle aurait lieu sans qu’aucun crime puisse être prouvé. Son équipe juridique anticipe quant à elle cette possibilité depuis quelque temps et se prépare pour les prochaines étapes.

Vendredi, un des avocats de Donald Trump, Joseph Tacopina, avait indiqué à des médias que son client se rendrait à la justice new-yorkaise s’il devait être inculpé.

Les signes et les rumeurs se multiplient depuis quelques jours sur une éventuelle inculpation au pénal de Donald Trump par un grand jury. Le New York Times et le Washington Post ont révélé il y a environ une semaine que des procureurs new-yorkais avaient proposé à l’ex-président américain Donald Trump de témoigner devant un grand jury dans le cadre d’une enquête sur des pots-de-vin qui auraient été versés à une actrice pornographique, procédure susceptible d’aboutir à une mise en accusation de l’ex-chef d’État. Trump a décliné cette offre, selon Reuters.

Ce serait une première pour un ancien président américain. Aucun président américain, que ce soit durant un mandat ou après, n’a fait face à des accusations criminelles.

Des témoins ont déjà comparu devant un grand jury dans cette affaire, y compris l’ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, qui a d’ailleurs déjà été condamné dans cette affaire.

Michael Cohen, l'ancien avocat de l'ex-président américain Donald Trump.

Michael Cohen a été condamné à une peine de plus de trois ans de prison pour s’être rendu coupable d’évasion fiscale, pour avoir menti au Congrès et pour avoir enfreint les règles du financement électoral en achetant le silence de deux femmes qui affirment avoir eu des liaisons avec Donald Trump. Photo: Reuters/Jeenah Moon

De nombreuses enquêtes criminelles sur Donald Trump sont en cours, y compris à New York, en Georgie et par les autorités fédérales, notamment sur sa conduite concernant des allégations de paiements de campagne illégaux, d’ingérence électorale, d’efforts pour invalider sa défaite à l’élection présidentielle de 2020 et de conservation de documents ultrasecrets chez lui après avoir quitté ses fonctions.

Les forces policières de New York ont commencé à préparer des dispositifs de sécurité, craignant des dérapages au cas où Trump serait inculpé.

Les inquiétudes dépassent d’ailleurs les frontières de l’État de New York. David Aronberg, le procureur du comté de Palm Beach, en Floride, a déclaré en entrevue à CNN samedi que des manifestations auraient aussi lieu chez lui si Trump était inculpé. On doit s’inquiéter de violences potentielles.

Le bureau du procureur du district de Manhattan n’a pas commenté ces affirmations pour l’instant.

Scandaleuxradicalcommuniste, clament des républicains

Plusieurs républicains ont commencé à réagir sur les réseaux sociaux samedi matin, exprimant leur mécontentement face à cette nouvelle.

Un abus de pouvoir scandaleux par un procureur radical qui ne s’occupe pas de criminels violents pendant qu’il poursuit sa vengeance politique contre le président Trump, a par exemple publié sur Twitter Kevin McCarthy, président de la Chambre des représentants. Je demande aux comités compétents d’enquêter [pour déterminer] si des fonds fédéraux sont utilisés pour renverser notre démocratie en s’ingérant dans les élections avec des poursuites politiquement motivées.

C’est ce que [les dirigeants] font dans les pays communistes pour détruire leurs opposants politiques! a lancé la représentante de la Georgie, Marjorie Taylor Greene, sur le réseau social Gab.com. Les républicains doivent assigner ces communistes à comparaître et mettre fin à cela!

C’est antiaméricain et la gauche radicale a atteint un nouveau creux dangereux, du niveau des pays du tiers-monde, a tweeté la représentante de l’État de New York, Elise Stefanik.

Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse, CNN, Guardian et Reuters

Washington apporte son soutien au Niger, pays stable dans un Sahel en crise

mars 16, 2023
Washington apporte son soutien au Niger, pays stable dans un Sahel en crise
Washington apporte son soutien au Niger, pays stable dans un Sahel en crise© POOL/AFP/BOUREIMA HAMA

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken est venu jeudi apporter son soutien au Niger, un pays stable dans une région en proie à la violence jihadiste où la Russie marque des points.

M. Blinken est le premier chef de la diplomatie américaine à se rendre dans l’ancienne colonie française, base militaire-clé pour les forces occidentales dans leur lutte contre les jihadistes au Sahel.

A l’issue d’une rencontre avec le président Mohamed Bazoum, il a annoncé une nouvelle aide humanitaire à la région du Sahel, dont le Niger, d’un montant de 150 millions de dollars, ce qui porte le total de cette aide à 233 millions de dollars pour 2023.

« Le Niger a été rapide dans la défense des valeurs démocratiques menacées dans des pays voisins », a estimé M. Blinken lors d’une conférence de presse, en référence au Mali et au Burkina Faso dirigés par des militaires putschistes.

Avant de s’entretenir avec le président Bazoum, il avait commencé sa visite par une rencontre avec des jihadistes repentis qui bénéficient d’un programme de réinsertion financé à hauteur de 20 millions de dollars par les Etats-Unis.

Ce programme est sur le point d’offrir à ces ex-jihadistes « un meilleur choix » et « de notre point de vue, c’est véritablement un modèle » pour la région, a-t-il déclaré après cette rencontre.

Mercredi, en Ethiopie, M. Blinken a affirmé que ses déplacements dans les deux pays étaient parties intégrantes de l’engagement du président Joe Biden à être « à fond pour l’Afrique avec l’Afrique ».

L’administration Biden souhaite s’engager davantage pour y contrer les influences croissantes de la Chine et – plus récemment – de la Russie.

Le Mali, pays frontalier du Niger, s’est rapproché de la Russie et a rompu l’alliance militaire avec la France et ses partenaires dans la lutte antijihadiste.

Les Occidentaux affirment que des mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner se trouvent au Mali, ce que Bamako nie, parlant d’instructeurs russes.

En février, le Mali a été l’un des six pays à soutenir la Russie en votant contre une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU exhortant Moscou à se retirer d’Ukraine, à l’occasion de l’anniversaire de l’invasion.

« Exemple positif »

Un autre voisin du Niger, le Burkina Faso, lui aussi dirigé par des putschistes et confronté à la violence jihadiste, s’est également rapproché de la Russie et a exigé le départ de 400 soldats français des forces spéciales basés à Ouagadougou.

Dans ce contexte, le Niger est devenu un allié essentiel de la France dans ses efforts militaires en Afrique de l’Ouest: un millier de soldats y sont stationnés.

Les Etats-Unis ont également construit et exploitent la Base aérienne 201 au centre de ce pays désertique, utilisée pour piloter des drones destinés à attaquer et surveiller des jihadistes.

L’histoire du Niger indépendant a été marquée depuis 1974 par une série de coups d’Etat dont le dernier a eu lieu en 2010.

Il a retrouvé la stabilité en 2011 après l’élection de Mahamadou Issoufou qui s’est retiré en 2021, cédant la place à Mohamed Bazoum, pour la première passation de pouvoirs pacifique entre deux présidents élus dans ce pays.

L’action du président Bazoum a été saluée à Washington, notamment lors d’un sommet des dirigeants africains organisé par Joe Biden dans la capitale américaine en décembre.

Une haute responsable américaine voyageant avec M. Blinken a déclaré que ce déplacement visait à soutenir les efforts du président Bazoum qui critique l’action du groupe Wagner.

« Nous pensons qu’ils font les bons choix pour faire face aux types de menaces communes à travers le Sahel. Nous essayons donc de mettre en évidence un exemple positif », a déclaré cette responsable, ajoutant que Washington souhaitait aider Niamey à « professionnaliser » ses forces armées.

« Franchement, le Niger est dans une position très difficile » a-t-elle poursuivi, mais « malgré tous ces défis, les autorités essaient vraiment de faire ce qu’il faut ».

Par Le Point.fr avec Niamey (AFP) 

États-Unis: Faire fortune en promenant des chiens

mars 15, 2023
Des chiens tenus en laisse.

Depuis la pandémie, les promeneurs de chiens font recette à New York, avec des salaires pouvant atteindre les six chiffres. Photo: UNSPLASH/Matt Nelson

Avec ses 600 000 chiens, la ville de New York représente un eldorado pour un métier de plus en plus en vogue et, surtout, de plus en plus lucratif : promeneur de chiens.

Dans le parc Prospect de Brooklyn, Michael Josephs promène deux chiens : le sien et Remi, qui appartient à un couple de jeunes professionnels qui travaillent de chez eux, non loin de là, mais qui sont débordés par leur routine quotidienne.

Michael Josephs l’avoue, devenir promeneur de chien, c’est la meilleure décision qu’il ait prise il y a trois ans, lui qui venait d’obtenir sa licence d’agent immobilier dans la Grosse Pomme.

J’ai commencé en juillet 2019, juste avant la pandémie. On a vraiment grandi très vite, et puis j’ai eu 95 % de ma clientèle qui a quitté New York pendant les confinements. Tout s’est arrêté, raconte-t-il.

Petit à petit, ses clients ont repris contact et, en 2022, lorsque tout le monde a commencé à réintégrer les bureaux, son entreprise a rebondi fortement.

Un homme avec deux chiens tenus en laisse.

Michael Josephs gère Parkside Pups, qui emploie neuf promeneurs de chiens. Photo: Radio-Canada/Frédéric Arnould

Aujourd’hui, au sein de son entreprise Parkside Pups, il gère une équipe de neuf promeneurs de chiens. Il espère même créer un système de paie complet et offrir des avantages sociaux à ses promeneurs.

Combien coûte ce service? La demi-heure est à 20 $ US, l’heure, à 25 $ US et les deux heures, à 35 $ US. Les gens me demandent toujours pourquoi il faut payer 5 $ US de plus pour les 30 minutes supplémentaires. Je pense que tous les chiens méritent de passer du temps dehors, même s’ils ne veulent marcher que 30 minutes. Ils veulent probablement rester dehors pendant 30 minutes de plus, s’ils ont l’option, affirme-t-il.

200 000 $ US par an?

Au fait, promener des chiens à 20 $ US la demi-heure, est-ce que c’est payant?

Michael Josephs répond avec un grand sourire : J’ai fait 120 000 $ US en 2022. Les deux dernières années, nous avons connu une croissance de 250 %. L’année dernière, nous avons augmenté de 150 %. Je pense que cela vous montre que nous sommes sur la bonne voie et je prévois que, cette année, mon objectif est d’atteindre entre 180 000 $ et 200 000 $ US.

Un couple avec son chien.

Prashanth Selvam et Lucy Seery ont confié leur chien Remi à un promeneur de chiens à New York. Photo: Radio-Canada/Frédéric Arnould

Les maîtres de Remi, Prashanth Selvam et Lucy Seery, n’ont pas hésité à utiliser les services de Michael Josephs pour sortir leur chien de 2 ans. Ils l’ont adopté pendant la pandémie, dit Prashanth, et depuis qu’ils ont déménagé à Brooklyn, c’est plus facile de faire promener leur chien.

Il aime juste voir d’autres chiens et il aime tellement faire ces promenades. Regardez comme il est heureux, explique Lucy Seery.

Un service personnalisé

Bethany Lane est devenue promeneuse de chiens il y a 12 ans, en créant sa compagnie Whistling Wag. J’avais besoin de payer mes factures, mon loyer, mes prêts étudiants. J’ai publié une petite annonce et j’ai vu que quelqu’un était prêt à me payer pour promener des chiens, ce qui, dans mon esprit, était la chose la plus folle dont j’ai entendu parler, parce que j’aime promener des chiens pour le plaisir, gratuitement, se rappelle-t-elle.

Bethany Lane et son chien Roby.

Bethany Lane offre un service personnalisé de garde et de promenade de chiens. Photo: Radio-Canada/Frédéric Arnould

Depuis, elle a embauché six employés et fait surtout de la gestion d’entreprise. J’ai dû prendre un peu de recul par rapport aux promenades. Ce qui est un peu dommage, parce que c’est en fait la partie du travail que je préfère, dit Bethany Lane.

Elle s’est concentrée sur un service très personnalisé, avec un ou deux chiens maximum pour chaque promenade. Son taux horaire demeure confidentiel, dit-elle, parce que tout dépend des besoins et de la personnalité du chien et de ses maîtres.

Selon la Société américaine pour la prévention de la cruauté envers les animaux, plus de 23 millions de foyers américains – soit près d’un sur cinq à l’échelle nationale – ont adopté un chien ou un chat pendant la pandémie. Avec le retour des Américains au bureau, quelqu’un doit bien promener tous ces chiots de la pandémie.

Pas étonnant, donc, que le métier ait attiré énormément de monde. Mais, selon Bethany Lane, il faut être très fiable, parce que c’est un travail très exigeant. Il faut être prêt à sortir tous les jours, peu importe le climat.

Un avenir plus que prometteur

Michael Josephs et sa femme, avec qui il travaille au sein de Parkside Pups, débordent de projets. Nous voulons ouvrir une garderie pour chiens à New York, et on rêve d’ouvrir un chenil sur dix hectares de terre au New Jersey pour pouvoir y amener ma clientèle de New York, pour des séjours plus longs, explique-t-il.

Un homme sourit au milieu du chemin.

L’entreprise de Michael Josephs a connu une croissance exponentielle depuis la pandémie. Photo: Radio-Canada/Frédéric Arnould

Bethany Lane, elle, a amassé assez d’argent pour s’acheter une maison au New Jersey, pour y passer ses week-ends. Son autre vache à lait demeure la garde de chiens pour ceux qui partent en vacances. Avec ces deux atouts, elle s’assure une bonne croissance de revenus, même si elle souhaite que son entreprise reste à échelle humaine.

Quand on lui demande si elle pensait un jour en faire son gagne-pain, Bethany Lane répond sans ambages : C’était mon rêve. C’est ce que je voulais. Un rêve avec, à la clé, le succès financier.

Avec Radio-Canada par Frédéric Arnould

RDC-Disparition : Lokassa ya Mbongo a tiré sa révérence

mars 15, 2023

Virtuose de la guitare rythmique dont il avait commencé à gratter les cordes depuis ses 14 ans, le musicien congolais Lokassa ya Mbongo, né en 1946, immortalisé dans plusieurs chansons des stars congolaises, est décédé le 15 mars aux États-Unis à l’âge de 77 ans.

L’album Bonne Année de Lokassa ya M’bongo, African All stars (DR)

1-L’album « Bonne année » de Lokassa ya Mbongo, African All stars /DR

De la génération de Sam Mangwana, Dizzy Mandjeku, Nyboma, etc., Lokassa Kasia Denis, alias Lokassa ya Mbongo, n’a pas toujours joui de la même notoriété qu’eux. Dans le milieu de la musique assurément et des mélomanes avertis de l’époque, il l’était écouté. Mais aujourd’hui, son nom est plutôt connu pour une autre raison. Nombre de ses pairs l’ont souvent cité dans leurs chansons sous le pseudo « Lokassa ya mbongo, ya dollar ». Et donc, pour plusieurs de la génération actuelle, il est assimilé à un mécène alors que son mérite, bien grand, est tout autre. Son apport est indéniable dans un bon nombre de titres congolais dont des tubes à l’instar de « Kaful Mayay » de feu Tabu Ley.

Un autre grand guitariste et surtout chanteur célèbre, Jean Goubald, en apprenant la disparition de son aîné, a dit sur un ton admiratif  : «  Je l’ai connu de loin, mais c’est un des virtuoses de la guitare congolaise ». Dommage que la musique congolaise pèche si souvent en mettant plus en avant ses chanteurs que leur base arrière, pour la plupart des musiciens talentueux. Les stars, ce sont les chanteurs qui finissent par prendre toute la place jusqu’à faire ombrage aux instrumentistes qui exercent leur talent au même titre qu’eux, avec leur voix portée par le micro. Ainsi, Lokassa ya Mbongo qui a marqué de son doigté la rumba congolaise est presque méconnu à ce jour. Pourtant, il est à classer parmi les pionniers à exceller avec la guitare rythmique. Les jeunes mélomanes doivent retenir qu’il est de la trempe de ceux qui ont contribué au renom de la rumba. Ce, à l’instar de ses pairs Charles Déchaud Mwamba, Casimir Mutshipule alias Casino, Pierre Monongi Mpia alias Porthos, Bopol Mansiamina, Léon Bombolo alias Bohlen, Lutumba Simaro, Vata Mombasa, Lele Nsudi qui, pour la plupart, se sont révélés comme lui des auteurs-compositeurs doués.

Bien jeune encore, Lokassa ya Mbongo se lance dans la musique au milieu des années 1960. Il entame sa carrière au côté du soliste Guvano Mwana Vangu dans l’orchestre Diamant bleu. Son passage dans l’African Fiesta National en 1968 a forgé son talent pendant les dix ans qu’il y a fait. Il nous revient qu’en compagnie de Jean-Pierre Attel Mbumba en solo, Futu Augustine (Faugus Izeidi), le grand mi-solo et Joseph Mwena à la contrebasse, l’orchestre avait un formidable quartet de guitares. Lokassa ya M’bongo a tiré sa révérence à 77 ans (DR)

2 : Lokassa ya Mbongo /DR

African All Stars et Soukous Stars

Quand au début et au milieu des années 1970 Lokassa ya Mbongo s’associe à Michelino, il en sort une série de titres appréciés dont le plus notable demeure le tube « Kaful Mayay » en 1973. Cinq ans plus tard, il a quitté Tabu Ley et l’Afrisa International et s’ouvre à de nouvelles perspectives. Avec Ringo Moya, ils se joignent à Sam Mangwana dans une aventure musicale en Côte d’Ivoire dans African All Stars. Le chanteur interprète avec succès les compositions de Lokassa mais le projet fait long feu malgré les albums « Assitou » (1981) et « Bonne année » (1982). Notre guitariste rythmique chevronné s’établit à Paris en 1984. Cette nouvelle décennie où le Soukouss s’impose dans la musique congolaise et africaine lui réussit plutôt bien. Il s’illustre, avec le soliste Dally Kimoko et le bassiste Ngouma Lokito, tels les incontournables de la nouvelle tendance musicale qui tient en haleine les mélomanes. Par ailleurs, Lokassa en profite et sort l’album « Adiza » (1985). Lancé par la magie du Soukouss, Lokassa ya Mbongo fait véritablement ses preuves et vole allègrement, porté par les ailes de son talent entre Paris et l’Afrique de l’Ouest. En requin de studio expérimenté, bien lui prend alors d’enchaîner de belles collaborations avec des grands noms de la rumba congolaise à l’instar d’Abeti, le duo Pepe Kalle et Nyboma ainsi que Kanda Bongo Man mais aussi d’autres stars africaines. En 1989 naît un nouveau groupe, les Soukous Stars et Lokassa se trouve réunit avec Ballou Canta, le guitariste Dally Kimoko et les chanteurs Lukombo Shimita, les Yondo Sisters et Neil Zitany.

Effacé des radars congolais, il explore de nouveaux horizons et sort « Lokassa ya Mbongo » en 2011. Et, c’est en Colombie où la rumba congolaise est bien prisée qu’il fait une tournée remarquable en 2016. Voilà donc un autre ambassadeur de la rumba qui vient de s’éteindre à 77 ans, après avoir entraîné plusieurs mélomanes du monde à s’éprendre passionnément de la musique qui avait créé son bonheur.

Avec Adiac-Congo par Nioni Masela

États-Unis : une fillette de 3 ans tue accidentellement sa sœur par balle

mars 13, 2023

L’enfant a échappé au contrôle des adultes et « a eu accès à un pistolet semi-automatique chargé », dans la banlieue de Houston, au Texas.

Drame aux États-Unis. Une fillette de 3 ans a accidentellement tué dimanche au Texas, avec un pistolet semi-automatique, sa sœur âgée d’un an de plus, a indiqué la police américaine, dernier exemple en date des conséquences tragiques de la dissémination des armes à feu aux États-Unis.

L’enfant de 3 ans a échappé au contrôle des adultes et « a eu accès à un pistolet semi-automatique, chargé. Les membres de la famille ont entendu un coup de feu. Ils se sont précipités dans la pièce et ont trouvé la fillette de 4 ans, sur le sol, inerte », a indiqué à la presse le shérif du comté de Harris, dans la banlieue de Houston, Ed Gonzalez.

Le décès de la jeune victime a été constaté sur place.

Plus d’armes que d’habitants

« Il semble s’agir d’une nouvelle histoire tragique où un enfant a eu accès à une arme à feu et a touché quelqu’un d’autre », a ajouté le chef policier. Les États-Unis comptent davantage d’armes individuelles que d’habitants, soit environ 400 millions : un adulte sur trois possède au moins une arme et près d’un adulte sur deux vit dans un foyer où se trouve une arme.

Plus de 44 000 décès par arme à feu ont été enregistrés aux États-Unis l’an dernier, dont la moitié par suicide et l’autre moitié concernant des meurtres, des accidents ou des cas d’autodéfense, selon le site Gun Violence Archive. Et le Texas, immense État de 30 millions d’habitants, est aussi l’un de ceux où il est le plus facile de se procurer une arme.

Le port d’armes y est autorisé sans restriction, au nom du deuxième amendement de la Constitution américaine.

Le Point par V.P. avec AFP

Silicon Valley Bank s’effondre, provoquant la plus grosse faillite bancaire aux Etats-Unis depuis 2008

mars 10, 2023
Silicon Valley Bank s'effondre, provoquant la plus grosse failite bancaire aux Etats-Unis depuis 2008
Silicon Valley Bank s’effondre, provoquant la plus grosse faillite bancaire aux Etats-Unis depuis 2008© AFP/Archives/Angela Weiss

La Silicon Valley Bank (SVB) a été fermée vendredi par les autorités américaines, la plus grande faillite bancaire aux Etats-Unis depuis la crise financière de 2008 soufflant un léger vent de panique sur les marchés.

La banque ne parvenait plus à faire face aux retraits massifs de ses clients, principalement des acteurs de la tech, et ses ultimes tentatives de lever de l’argent frais n’ont pas abouti.

Les autorités américaines ont donc pris officiellement possession de la banque et en ont confié la gestion à l’agence américaine chargée de garantir les dépôts (FDIC).

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a convoqué plusieurs régulateurs du secteur de la finance vendredi pour évoquer la situation, leur rappelant qu’elle avait « pleine confiance » dans leur capacité à prendre les mesures appropriées et estimé que le secteur bancaire restait « résilient ».

Clients nerveux

Peu connue du grand public, SVB s’était spécialisée dans le financement des start-up et était devenue la 16e banque américaine par la taille des actifs: fin 2022, elle comptait 209 milliards de dollars d’actifs et environ 175,4 milliards de dépôts.

Sa disparition représente non seulement la plus grande faillite bancaire depuis celle de Washington Mutual en 2008, mais aussi la deuxième plus grosse défaillance d’une banque de détail aux Etats-Unis.

Devant le siège de la banque à Santa Clara vendredi, quelques clients nerveux se demandaient comment ils pouvaient accéder à leurs fonds, certains tentant de deviner ce qui se passait à travers les portes vitrées, fermées.

Sur la devanture, un papier de la FDIC indiquait qu’ils pourraient, à partir de lundi, retirer jusqu’à 250.000 dollars.

« Ce n’est pas bon. Beaucoup des plus grandes (sociétés de capital-rique) ont des dépôts très élevés ici », a remarqué un client n’ayant pas souhaité donner son nom. Patron d’une start-up, il utilisait la banque pour payer ses salariés et s’inquiètent pour eux.

Sur les marchés, le mouvement de panique a débuté jeudi, après que SVB eut annoncé qu’elle cherchait à lever rapidement du capital pour faire face aux retraits massifs de ses clients, sans y parvenir, et avoir vendu pour 21 milliards de dollars de titres financiers, en perdant 1,8 milliard de dollars au passage.

L’annonce a surpris les investisseurs et a ravivé les craintes sur la solidité de l’ensemble du secteur bancaire, notamment avec la rapide montée des taux d’intérêt qui fait baisser la valeur des obligations dans leurs portefeuilles et renchérit le coût du crédit.

Les quatre plus grandes banques américaines ont perdu 52 milliards de dollars en Bourse jeudi et dans leur sillage, les banques asiatiques puis européennes ont flanché.

ParisSociété Générale a perdu 4,49 %, BNP Paribas 3,82 % et Crédit Agricole 2,48 %. Ailleurs en Europe, la banque allemande Deutsche Bank a lâché 7,35 %, la britannique Barclays 4,09 % et la suisse UBS 4,53 %.

A Wall Street, les grandes banques se sont ressaisies vendredi après la déroute de la veille: JPMorgan Chase a pris 2,54 % tandis que Bank of America et Citigroup ont perdu moins de 1 %.

Des banques de taille moyenne ou plus concentrées sur un type de clients étaient en revanche davantage dans la tourmente, First Republic lâchant par exemple près de 15 % et Signature Bank, proche du milieu des cryptomonnaies, 23 %.

Garde-fous

« Comme c’est souvent le cas dans la finance, le problème n’est pas venu de là où on l’attendait », explique Alexander Yokum, du cabinet CFRA. « Beaucoup d’observateurs se posaient des questions sur la dette qui s’accumule sur les cartes de crédit ou sur le marché de l’immobilier de bureau. On ne s’attendait pas à un +bank run+ », une réaction en chaîne qui débute par des retraits massifs de clients, dit-il à l’AFP.

Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management, se veut rassurant, estimant « faible », dans une note, le risque « d’un incident de capital ou de liquidités parmi les grandes banques ».

Depuis la crise financière de 2008/2009 et la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, les banques doivent donner des gages renforcés de solidité à leurs régulateurs nationaux et européens.

Elles doivent par exemple justifier d’un niveau minimal de capital plus important destiné à éponger les éventuelles pertes.

Pour les analystes de Morgan Stanley, « les pressions de financement auxquelles la SVB est confrontée sont très particulières » et les autres banques ne font pas face à une « pénurie de liquidités ».

Avec Le Point avec AFP