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Le Premier ministre nigérien impute la rupture avec les États-Unis à des « menaces » américaines

Mai 14, 2024

« Ton condescendant », « manque de respect »… Ali Mahaman Lamine Zeine a sévèrement incriminé la secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires africaines, Molly Phee.

Le Premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, s’exprime lors d’une conférence de presse à Niamey, le 4 septembre 2023. © AFP

Le Niger a décidé de rompre sa coopération militaire avec les États-Unis, en mars, en raison de « menaces » proférées par des officiels américains, a affirmé mardi 14 mai le Premier ministre nommé par le régime militaire de Niamey, dans une interview au Washington Post.

Le Niger avait dénoncé le 16 mars « avec effet immédiat » l’accord de coopération militaire avec les États-Unis, peu après le départ d’une délégation américaine menée par la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee.

« Vous venez nous menacer dans notre pays »

Selon le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, lors de cette visite, Molly Phee a notamment menacé les autorités de Niamey de sanctions si le Niger signait un accord pour vendre l’uranium qu’il produit à l’Iran. « Premièrement, vous venez ici nous menacer dans notre pays. C’est inacceptable. Et vous venez nous dire avec qui nous pouvons avoir des relations, ce qui est également inacceptable. Et vous le faites avec un ton condescendant et un manque de respect », affirme avoir alors répondu Ali Mahaman Lamine Zeine.

« Les Américains sont restés sur notre sol sans rien faire quand les terroristes tuaient nos populations et brûlaient des communes. Ce n’est pas un signe d’amitié de venir sur notre sol et de laisser les terroristes nous attaquer. Nous avons vu ce que les États-Unis font pour défendre leurs alliés comme en Ukraine ou en Israël », a poursuivi le Premier ministre.

La junte accueillie « à bras ouverts » par la Russie

Washington a accepté mi-avril de retirer du pays ses plus de 1 000 soldats et des discussions sont en cours pour les modalités de ce retrait. Au Niger, les États-Unis disposent également d’une base de drone importante près d’Agadez. Après le coup d’État du 26 juillet 2023 qui avait renversé le président élu Mohamed Bazoum, les États-Unis – parmi d’autres partenaires – avaient suspendu leur coopération militaire.

Une réponse qui contraste avec celle d’autres partenaires comme la Russie, la Turquie ou les Émirats Arabes Unis qui ont accueilli les nouvelles autorités de Niamey « à bras ouverts », explique Ali Mahaman Lamine Zeine ce mardi.

Après le coup d’État, le régime militaire avait rapidement exigé le départ des soldats de l’ancienne puissance coloniale française et s’est rapproché notamment de la Russie, qui a acheminé des instructeurs et du matériel militaire, en avril et en mai.

La coopération américaine pour l’aide au développement devrait quant à elle se poursuivre avec un nouvel accord pour un montant de près de 500 millions de dollars (462 millions d’euros) sur trois ans, selon le ministère des Affaires étrangères nigérien.

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

Est de la RDC : Washington accuse le Rwanda

Mai 6, 2024

Selon les États-Unis, Kigali serait responsable du bombardement d’un camp de réfugiés près de Goma. Une accusation rejetée en bloc par la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo.

Vue du camp de réfugiés de Mugunga, à 20 km de Goma, dans l’est de la RDC, en 2013. © Junior D. Kannah / AFP.
Vue du camp de réfugiés de Mugunga, à 20 km de Goma, dans l’est de la RDC, en 2013. © Junior D. Kannah / AFP.

La diplomatie américaine a accusé le Rwanda d’être à l’origine d’un bombardement meurtrier le 3 mai sur un camp de déplacés dans l’est de la RDC, une affirmation récusée dès le lendemain par Kigali. Au moins neuf personnes ont été tuées et des dizaines blessées dans cette attaque survenue à la périphérie de Goma (Nord-Kivu), où des combats opposent les forces gouvernementales aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda selon une partie de la communauté internationale et le groupe d’experts de l’ONU.

« Les États-Unis condamnent fortement l’attaque d’aujourd’hui des positions des forces armées du Rwanda et du M23 sur le camp pour personnes déplacées de Mugunga », a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller. Il a ajouté que les États-Unis étaient « vivement inquiets de l’avancée récente » des forces armées du Rwanda et du M23 dans l’est de la RDC, « ce qui a participé au déplacement de plus de 2,5 millions de personnes ».

Comme Kinshasa, les États-Unis affirment depuis longtemps que la rébellion du M23 est soutenue par le Rwanda. Mais la mention par Washington d’une implication directe de Kigali dans une attaque est en revanche inhabituelle. « Il est essentiel que tous les États respectent la souveraineté et l’intégrité territoriale de chacun », a ajouté Miller.

« Nouveau crime de guerre »

L’origine des bombardements du 3 mai n’est pas clairement établie. Le porte-parole du gouvernement en RDC, Patrick Muyaya, a accusé le 3 mai sur X (anciennement Twitter) « l’armée rwandaise et ses supplétifs terroristes du M23 » d’en être responsables. « L’horreur dans sa forme la plus grave ! Une bombe sur des civils, des morts, des enfants ! Nouveau crime de guerre ! », a-t-il écrit.

Selon des témoignages, des « bombes » sont tombées dans la matinée sur des huttes installées de part et d’autre de la route menant de Goma à Saké, cité considérée comme un verrou stratégique à une vingtaine de kilomètres de là.

« Les forces armées rwandaises n’attaqueraient jamais un camp »

La porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a réagi le 4 mai à l’accusation américaine en la qualifiant de « ridicule » et d’« absurde », dans un post sur X. « Comment parvenez-vous à cette conclusion absurde ? Les FDR [forces armées rwandaises], une armée professionnelle, n’attaqueraient jamais un camp » de déplacés, a-t-elle déclaré.

« Regardez [du côté des] FDLR [Forces démocratiques pour la libération du Rwanda] et Wazalendo, sans foi ni loi, soutenus par les FARDC [forces armées congolaises], pour ce genre d’atrocités », a-t-elle ajouté.

Les FDLR sont un groupe armé créé par d’anciens génocidaires et dont la présence depuis trente ans dans l’est de la RDC est dénoncée par Kigali.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

États-Unis: Trump ne s’engage pas à reconnaître les résultats de la présidentielle de 2024

Mai 2, 2024

Donald Trump

Ces propos font écho aux déclarations de Donald Trump durant la présidentielle de 2020. Photo: Reuters/Alyssa Pointer

Le républicain Donald Trump a refusé de s’engager explicitement à reconnaître le résultat de son match retour face à Joe Biden lors de l’élection présidentielle de novembre, selon une entrevue diffusée jeudi.

Si tout est conduit de manière honnête, j’accepterai volontiers les résultats. Mais si ce n’est pas le cas, alors il faudra se battre pour le bien du pays, a déclaré l’ancien président, interrogé sur l’élection de novembre dans le Wisconsin par le Milwaukee Journal Sentinel.

Ces propos font écho aux déclarations du septuagénaire durant la présidentielle de 2020. Donald Trump n’a jamais accepté sa défaite face à son adversaire démocrate Joe Biden lors de ce scrutin.

Pour la faire courte : Donald Trump représente un danger pour notre Constitution et pour la démocratie, a affirmé un porte-parole de l’équipe de campagne de Joe Biden, en réagissant à la déclaration du milliardaire.

Lors d’un autre échange, publié mardi, le tempétueux républicain s’était déjà montré très évasif sur la possibilité de violences politiques dans la foulée du scrutin de novembre.

Si nous ne gagnons pas, vous savez, cela dépend, a assuré Donald Trump, dont les partisans, convaincus de sa victoire lors de la présidentielle de 2020, avaient attaqué le siège du Congrès américain dans un chaos inimaginable.

Donald Trump est poursuivi pour son rôle dans cet assaut, et pour avoir tenté d’invalider les résultats du dernier scrutin présidentiel, notamment dans l’État de Georgie.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

États-Unis/Restriction de parole : Trump reconnu coupable d’outrage au tribunal

avril 30, 2024

Donald Trump regarde la carméra.

L’ancien président Donald Trump à son procès criminel à New York, le 30 avril 2024. Photo: Reuters/Curtis Means

Le juge Juan Merchan, qui préside le procès criminel de l’ex-président Donald Trump qui se tient à New York, a conclu qu’il avait contrevenu à neuf reprises à l’ordonnance du tribunal lui imposant le silence sur certaines personnes liées au procès.

Peu avant 14 h, le politicien de 77 ans s’est conformé à l’ordre du juge de supprimer les publications litigieuses qu’il avait mises en ligne récemment. Le juge lui avait intimé de le faire avant 14 h 15 (HAE).

L’annonce de la décision du juge sur cet enjeu a précédé la reprise des témoignages, qui se sont poursuivis pour une cinquième journée.

Avant le procès, le juge Merchan a interdit à l’accusé de s’en prendre publiquement aux témoins, aux jurés et au personnel du tribunal, une restriction qu’il a ensuite étendue aux membres de sa propre famille et à celle du procureur du district de Manhattan.

Le juge Merchan a estimé que Donald Trump avait contrevenu à la restriction qu’il lui avait imposée à neuf reprises et l’a condamné à une amende de 9000 $ US, soit 1000 $ US par violation.

Sept des publications litigieuses avaient été publiées sur son réseau Truth Social et deux autres sur son site de campagne.

Les procureurs avaient signalé au juge 10 contraventions potentielles.

Dans sa décision écrite, le juge Merchan s’est dit parfaitement conscient des droits que confère à l’accusé le premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté d’expression, et qu’il entendait les protéger.

Il a cependant ajouté qu’il ne tolérerait pas les violations continues de ses ordonnances et qu’il imposerait une peine d’emprisonnement si nécessaire.

Le défendeur est averti par la présente que la Cour ne tolérera pas la poursuite des violations délibérées de ses ordres légitimes et que, si cela est nécessaire et approprié dans les circonstances, elle imposera une peine d’emprisonnement.Une citation deExtrait de la décision du juge Juan Merchan

Le juge a rejeté les explications des avocats de la défense, qui alléguaient principalement que citer d’autres personnes ne violait pas l’ordonnance de la cour et que leur client ne faisait que se défendre contre des attaques.

Selon le New York Times, l’équipe de campagne Donald Trump a rapidement réagi à sa décision dans un courriel envoyé à ses partisans. UN JUGE LIBÉRAL VIENT DE ME RÉDUIRE AU SILENCE, s’est-il plaint.

L’ordonnance n’interdit pas à Donald Trump de critiquer le juge Merchan et le procureur du district de Manhattan, Alvin Bragg.

La semaine dernière, les procureurs ont par ailleurs fait état de quatre nouvelles violations potentielles. Le juge entendra les arguments des parties à ce sujet jeudi.

Selon les procureurs, les attaques de M. Trump menacent la tenue du procès.

Lors de l’audience de la semaine dernière sur le bien-fondé de la requête des procureurs sur les 10 violations potentielles, le juge a sermonné la défense. Celle-ci a affirmé que Donald Trump faisait attention pour respecter l’ordonnance. Le magistrat a rétorqué que la défense perdait toute crédibilité.

Dans cette affaire, l’ancien président américain est accusé d’avoir falsifié des documents financiers pour dissimuler le remboursement d’un paiement versé à une maîtresse présumée de Donald Trump, Stormy Daniels, le tout s’inscrivant dans un « plan criminel pour corrompre l’élection de 2016 ».

Retour à la barre du troisième témoin

Gary Farro, un ancien banquier au service de First Republic, une banque américaine ayant pour clients des particuliers fortunés, a continué le témoignage qu’il a amorcé vendredi.

M. Farro a fait état des communications entourant les démarches de Michael Cohen pour ouvrir des comptes pour deux sociétés à responsabilité limitée (SARL). Ces sociétés-écrans avaient pour but de procéder à des paiements secrets liés au silence de deux présumées maîtresses, dont Stormy Daniels.

La majeure partie de la semaine dernière a été consacrée au témoignage de l’ex-PDG du groupe de presse American Media Inc. (AMI) David Pecker, un ami de longue date de Donald Trump.

Ce dernier a expliqué en détail le stratagème visant à acheter et à supprimer de l’information négative visant Donald Trump afin de favoriser sa victoire en 2016. Son groupe de presse a notamment versé 150 000 $ à Karen McDougal, une ancienne mannequin de Playboyqui soutient pour sa part avoir été la maîtresse de Donald Trump entre 2006 et 2007.

Les procureurs ont aussi appelé à la barre Rhona Graff, qui a été la collaboratrice de Donald Trump pendant une trentaine d’années. Son témoignage a essentiellement servi à présenter en preuve certains documents.

Au cours d’un très bref témoignage, Mme Graff a notamment reconnu que les coordonnées de Stormy (Daniels) et de Karen McDougal étaient dans les contacts consignés dans le système informatisé de la Trump Organization.

Mardi, le juge a par ailleurs indiqué que Donald Trump serait en mesure d’assister à la remise de diplôme de son fils cadet le 17 mai, accédant à sa demande en raison du déroulement rapide du procès jusqu’ici.

Radio-Canada par Sophie-Hélène Lebeuf avec les informations de New York Times et CNN

États-Unis/Procès à New York : le paiement à une ex-maîtresse alléguée de Trump à l’avant-plan

avril 25, 2024

Assis au banc des accusés, Donald Trump, les mains jointes, regarde devant lui.

Donald Trump, lors de son procès criminel à New York, le 22 avril 2024 Photo : Getty Images/Yuki Iwamura

Un paiement de 150 000 $ à une mannequin de Playboy qui allègue avoir été la maîtresse de l’ex-président est au centre du témoignage d’un ancien magnat des médias et ex-ami de l’accusé, qui se poursuit mercredi pour une troisième journée.

Plus tôt cette semaine, David Pecker, l’ex-PDG du groupe de presse American Media Inc. (AMI), a admis avoir mis son tabloïd au service de la campagne de Donald Trump dès 2015, en chassant les scandales susceptibles de faire dérailler sa campagne.

Après avoir brièvement questionné M. Pecker mardi au sujet d’un versement fait à l’ancienne playmate Karen McDougal, les procureurs sont entrés dans le vif du sujet, interrogeant le témoin sur la chronologie et les circonstances détaillées du paiement.

Mme McDougal soutient avoir entretenu pendant 10 mois une relation avec Donald Trump avant son entrée en politique, entre 2006 et 2007.

David Pecker a admis avoir acheté les droits exclusifs de son témoignage pour 150 000 $, avec l’intention de ne pas le publier, pour éviter de nuire aux perspectives électorales de Donald Trump.

Nous ne voulions pas que cette histoire mette M. Trump dans l’embarras ou […] qu’elle nuise à [sa] campagne. Une citation de David Pecker, ancien PDG d’AMI

Il a en outre affirmé en avoir parlé directement à celui qui était alors candidat à la présidentielle. Cela signifierait que Donald Trump était au courant des efforts déployés pour acheter le silence de personnes dont les allégations étaient susceptibles de nuire à sa campagne, contrairement à ce qu’affirme la défense.

Karen McDougal photographiée sur un tapis rouge.

Karen McDougal en 2010 à une fête du magazine « Playboy ». Elle porte plainte contre Donald Trump. Photo : Getty Images/Dimitrios Kambouris

Il a notamment fait état de ce que lui aurait dit M. Trump après avoir discuté avec son avocat personnel de l’époque, Michael Cohen : J’ai parlé à Michael. Karen est une fille bien. Est-ce que c’est vrai qu’un groupe mexicain cherche à acheter l’histoire pour 8 millions de dollars?

David Pecker lui aurait répondu qu’il ne le croyait pas, après quoi Donald Trump lui aurait demandé ce qu’il devait faire. Je pense que tu devrais acheter l’histoire et la retirer du marché, lui aurait-il répliqué.

Je croyais que [ses affirmations] étaient vraies. Une citation de David Pecker, ancien PDG d’AMI

Contentieux autour du paiement

Le témoignage de M. Pecker a illustré à de nombreuses reprises ses inquiétudes quant à la possibilité de voir son groupe médiatique devoir absorber lui-même la prise en charge du paiement à Mme Mc Dougal.

Le patron va s’en occuper, lui aurait initialement assuré Michael Cohen, se référant à M. Trump, après avoir donné à M. Pecker le feu vert pour acheter son récit.

David Pecker croyait alors qu’il serait remboursé par la Trump Organization ou par Donald Trump lui-même.

À l’issue des négociations avec l’avocat de Mme McDougal, le grand patron d’AMI a convenu de lui verser 150 000 $, mais a initialement résisté à la demande de M. Cohen d’avancer la somme.

Il a rendu compte de sa conversation avec l’ex-homme de confiance du président : Michael, pourquoi devrais-je payer? Je viens de payer 30 000$ pour l’histoire du portier. Maintenant, vous me demandez de payer 150 000$ pour l’histoire de Karen.

Mardi, il avait indiqué avoir payé un ancien portier de la Trump Tower, qui affirmait que M. Trump avait un enfant illégitime, même si ses affirmations avaient été jugées mensongères.

Signe de l’importance accordée à ces témoignages, il avait spécifié plus tôt cette semaine qu’AMI payait habituellement ses sources entre 250 $ et 2500 $, parfois 5000 $ dans le cas de révélations sur de grandes célébrités.

M. Pecker a également déclaré que le paiement secret à Mme Mc Dougal avait été faussement présenté comme un contrat de service afin d’éviter d’enfreindre les lois sur le financement électoral.

Pour légitimer une somme aussi importante, la jeune femme serait officiellement rémunérée pour écrire des chroniques sur la forme physique (qu’elle n’écrirait pas elle-même) et pour faire la couverture du National Enquirer, un tabloïd du groupe AMI.

Dans une autre conversation avec Michael Cohen, M. Pecker lui aurait dit qu’il voulait faire marche arrière, exprimant ses craintes devant les implications potentiellement illégales de l’accord avec Mme Mc Dougal.

Michael Cohen se serait alors fâché contre lui et aurait crié : Le patron va être très en colère contre vous .

M. Pecker a précisé qu’il n’avait jamais été remboursé.

Au début de son témoignage, il a déclaré aux procureurs que Mme Dougal, à qui son groupe médiatique avait initialement offert 10 000 $, ne désirait pas que son histoire soit rendue publique.

Elle a déclaré qu’elle ne voulait pas être la prochaine Monica Lewinsky. Elle voulait relancer sa carrière, a-t-il dit, se référant au scandale sexuel ayant éclaboussé le président Bill Clinton à la fin des années 1990. La jeune femme avait été malmenée dans les médias.

Dans cette affaire, Donald Trump est accusé d’avoir falsifié des documents financiers pour dissimuler le remboursement d’un paiement versé à une autre maîtresse alléguée, Stormy Daniels, afin de favoriser sa victoire électorale.

Les procureurs affirment qu’il a fomenté « un plan criminel pour corrompre l’élection de 2016 ».

Radio-Canada par Sophie-Hélène Lebeuf avec les informations de New York Times, CNN et Washington Post

États-Unis: Une cour d’appel de New York annule la condamnation pour viol de Harvey Weinstein

avril 25, 2024

L’ex-magnat de Hollywood reste en prison en raison d’une autre condamnation pour viol, prononcée contre lui à Los Angeles.Harvey Weinstein dans la salle d'audience d'un tribunal.

La Cour d’appel de New York a annulé jeudi la condamnation pour viol et agression sexuelle qui avait été prononcée en 2020 contre l’ex-producteur Harvey Weinstein. (Photo d’archives) Photo: Reuters

Dans une décision prononcée à 4 contre 3, le plus haut tribunal de New York a annulé jeudi la condamnation pour viol et agressions sexuelles de l’ancien producteur de cinéma Harvey Weinstein, une affaire très médiatisée qui avait été le déclencheur du mouvement #MoiAussi.

En février 2020, l’ancien producteur de cinéma s’était vu condamné à 23 ans de prison après avoir été jugé coupable d’agression sexuelle contre une ancienne assistante de production en 2006, et de viol d’une aspirante actrice en 2013.

L’ancien magnat de Hollywood avait fait appel en 2021 de cette condamnation, estimant que ses droits à la défense n’avaient pas été respectés.

Dans une décision rendue publique jeudi, la Cour d’appel de New York a estimé que des erreurs de procédure avaient été commises durant ce procès.

Parmi ces erreurs, le tribunal cite la décision du juge James Burke d’avoir admis les témoignages d’autres femmes que les plaignantes, en vertu d’allégations d’actes de nature sexuelle qui ne faisaient pas spécifiquement partie de cette cause.

La Cour d’appel reproche aussi au président du procès d’avoir accepté que l’ancien producteur de Hollywood soit soumis à un contre-interrogatoire le présentant de manière hautement préjudiciable.

Le remède à ces erreurs flagrantes, c’est un nouveau procès.Une citation deDécision de la Cour d’appel de New York

Harvey Weinstein, maintenant âgé de 72 ans, n’est pas libéré pour autant. Il demeure en prison parce qu’il avait été condamné dans une autre cause pour le viol d’une actrice, cette fois à Los Angeles, en 2022. Il avait alors reçu une peine de seize ans d’emprisonnement.

Les plaignantes devront peut-être témoigner de nouveau

Il revient désormais au procureur de Manhattan, Alvin Bragg, d’organiser ou non un nouveau procès. Un porte-parole d’Alvin Bragg n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire, pas plus que l’avocat d’Harvey Weinstein.

La perspective d’un nouveau procès signifie que les plaignantes pourraient devoir se présenter de nouveau à la barre des témoins afin de raconter leur histoire.

La décision rendue aujourd’hui est un pas en arrière majeur dans les efforts destinés à faire rendre des comptes aux auteurs d’actes de violence sexuelle.Une citation deDouglas Wigdor, avocat ayant représenté huit des accusatrices de Harvey Weinstein

Cela va obliger les victimes à endurer encore un autre procès.Entourée de femmes, Rose McGowan prend la parole au micro et s'adresse aux médias.

L’actrice Rose McGowan allègue avoir été violée par l’ex-producteur Harvey Weinstein. Elle avait pris la parole le 6 janvier 2020 dans les minutes suivant l’arrivée de Harvey Weinstein au tribunal à New York. (Photo d’archives) Photo : AFP via Getty Images/Johannes Eisele

L’affaire Weinstein, un électrochoc à Hollywood

De plus, cette annulation rouvre un chapitre douloureux dans une histoire qui avait servi d’électrochoc non seulement à la communauté de Hollywood, mais à l’ensemble de la société civile nord-américaine.

Car à partir du moment, en 2017, où les allégations avaient commencé à déferler contre Harvey Weinstein, une prise de conscience et une vague de dénonciations s’étaient amorcées au sujet de comportements sexuels abusifs perpétrés par des personnes détentrices de pouvoir dans diverses sphères de la société.

L’annulation de la condamnation de l’ex-producteur de cinéma constitue un deuxième revers majeur pour le mouvement #MoiAussi en un peu plus de deux ans. Le premier avait été le refus, par la Cour suprême des États-Unis, d’entendre l’appel visant à infirmer une décision de la Cour de la Pennsylvanie, décision qui avait eu pour effet de rendre la liberté au comédien Bill Cosby dans une affaire de viol.

Radio-Canada par Anne Marie Lecomte avec les informations de New York Times, Reuters, AFP et Associated Press

Les États-Unis relancent l’aide à l’Ukraine avec un premier envoi d’armements

avril 24, 2024

Le président Biden parle au micro.

Joe Biden, président des États-Unis, s’adresse à la presse mercredi dans la salle à manger de la Maison-Blanche juste avant de promulguer une loi accordant à l’Ukraine un soutien financier et de l’armement. Photo: AP/Evan Vucci

« C’est un investissement dans notre propre sécurité », a déclaré mercredi Joe Biden après avoir promulgué un vaste plan d’assistance à l’Ukraine, à laquelle il a promis un premier envoi massif d’armements. La première livraison, d’une valeur d’un milliard de dollars, devrait se faire dans les « heures » à venir, a précisé le président américain.

La loi, qui prévoit 61 milliards de dollars américains d’aide militaire et économique pour Kiev, va renforcer la sécurité des États-Unis et la sécurité du monde, a estimé M. Biden, en reconnaissant que le processus législatif avait été difficile.

Nous ne nous inclinons devant personne. Personne. Et sûrement pas devant [le président russe] Vladimir Poutine, a déclaré le démocrate de 81 ans.

Nous n’abandonnons pas nos alliés, nous les soutenons. Nous ne laissons pas les tyrans gagner, nous nous opposons à eux. Nous n’assistons pas en spectateurs aux évolutions du monde, nous les façonnons, a-t-il poursuivi.

Au passage, il a salué le consensus politique trouvé entre les parlementaires démocrates et un certain nombre d’élus républicains, après des mois de tractations, autour du texte.

La loi a reçu mardi un très large soutien au Sénat américain, après avoir été adoptée quelques jours plus tôt à la Chambre des représentants, l’autre composante du Congrès américain.

Quoi qu’on en dise, nous recevons le soutien dont nous avons besoin. Il nous est nécessaire afin de continuer à protéger des vies des attaques russes, a réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

À présent, nous allons tout faire pour compenser ces six mois de débats et de doute, a-t-il ajouté, en référence au temps que le Congrès a mis pour valider le plan d’aide réclamé par Joe Biden.

Reprise imminente

L’assistance militaire américaine, interrompue depuis plusieurs semaines, va reprendre dans les prochaines heures, selon le président américain.

Le gouvernement américain a précisé que les Ukrainiens recevraient des missiles pour sa défense antiaérienne, des munitions pour les systèmes de lance-roquettes multiples Himars, des obus, des véhicules blindés ou encore des armes antichars, pour une valeur totale d’un milliard de dollars.

De quoi soulager l’armée ukrainienne, confrontée à une pénurie de nouvelles recrues et de munitions, face aux pressions constantes des troupes russes à l’est.

Les Américains avaient pour la dernière fois envoyé des équipements militaires à Kiev le 12 mars, en exploitant des marges comptables trouvées par le Pentagone.Trois hommes et une femme debout devant une cathédrale à Kiev.

De gauche à droite, les républicains Nathaniel Moran, Tom Kean fils et les démocrates Bill Keating et Madeleine Dean s’adressaient aux médias lors d’une visite à Kiev, lundi dernier, après avoir vanté auprès du président Volodymyr Zelensky le plan d’aide destiné à aider militairement l’Ukraine. Photo: AP/Francisco Seco

Les États-Unis sont le principal soutien militaire de Kiev, mais le Congrès n’avait pas adopté de grande enveloppe pour son allié depuis près d’un an et demi – principalement en raison de querelles partisanes.

Le patron conservateur de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a longtemps bloqué le texte. Il a fini par soutenir la reprise de l’aide militaire et économique, avec cette justification : Je préfère envoyer des munitions à l’Ukraine qu’envoyer nos enfants se battre.

D’autres envois des alliés espérés

À Washington, on espère que ce nouvel afflux d’aide américaine encouragera les autres alliés de l’Ukraine à suivre le mouvement en livrant eux aussi du matériel militaire, ce qui reste à voir.

Les chefs de gouvernement britannique et allemand ont promis mercredi un soutien militaire inébranlable à l’Ukraine, mais le chancelier Olaf Scholz continue de refuser la livraison de missiles de longue portée à Kiev.

Le président du Conseil européen Charles Michel a remercié Joe Biden, sur le réseau social X, pour son travail infatigable sur ce plan d’aide, en affirmant que les Européens et les Américains étaient unis dans leur soutien à une Ukraine libre et indépendante.

Tout le monde se demandait comment cette histoire se terminerait, et elle se termine bien, s’est félicité de son côté le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky, dont le pays pilote une opération internationale visant à acheter des munitions pour l’Ukraine.

Nous avons besoin du soutien américain, et c’est très bien que le président ait promulgué cette loi, mais ce n’est pas le moment de se relâcher. Il faut au contraire se mobiliser et faire tout ce que nous pouvons, a averti son homologue néerlandais Hanke Bruins Slot, à l’occasion d’une conférence de presse commune.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

États-Unis: Qui sont les 12 personnes qui jugeront Donald Trump?

avril 22, 2024

Sept hommes et cinq femmes s’apprêtent à assumer une responsabilité historique : juger Donald Trump, le tout premier ancien président américain à subir un procès criminel. Qui sont ces Américains qui ont entre leurs mains le sort d’un des hommes les plus influents des États-Unis?Gros plan de Donald Trump, vu de face.

Donald Trump, assis au tribunal, à son procès criminel pour falsification de documents en lien avec de l’ingérence électorale. Photo: Getty Images/Pool

Un retraité adepte de pêche à la mouche et de yoga, une ingénieure en logiciels qui s’informe sur TikTok, une enseignante qui apprécie le style direct de Donald Trump, une gestionnaire qui le trouve égocentrique, une physiothérapeute qui fait de la planche à pagaie avec son chien : voilà quelques-uns des jurés au premier procès criminel de Donald Trump.

Celui qui aspire à reconquérir la Maison-Blanche est accusé par la justice new-yorkaise d’avoir falsifié des documents financiers pour couvrir un scandale sexuel qui menaçait de plomber sa première campagne électorale, en 2016.

Dans ce procès qui s’annonce hautement médiatisé, l’anonymat des 12 résidents de Manhattan qui ont été retenus comme jurés sera – en principe – préservé pour leur protection. Les illustrateurs judiciaires ne sont même pas autorisés à les croquer sur le vif.

Voici ce que l’on sait d’eux à la lumière des réponses qu’ils ont données pendant le processus de sélection.


Juré no 1 : président du jury

C’est un immigrant irlandais qui présidera les délibérations du jury et qui sera leur porte-parole en cour. Il affirme ne pas avoir d’opinion sur Donald Trump.

J’ai entendu parler de certains [des autres procès criminels.]Une citation deJuré numéro 1

  • Homme d’âge moyen, marié et sans enfant
  • Travaille dans la vente depuis 30 ans
  • Habite à West Harlem
  • N’a pas terminé ses études collégiales
  • Passe-temps : activités de plein air
  • Sources d’information : New York TimesDaily Mail et parfois Fox News et MSNBC

Juré no 2

Présent sur le réseau social X (anciennement Twitter), il est abonné à un compte qui reprend les publications de Donald Trump sur son réseau Truth Social, mais suit aussi son ex-avocat Michael Cohen, qui devrait être le témoin vedette des procureurs, et d’autres acteurs politiques pour savoir tout ce qui pourrait faire bouger les marchés.

Je n’aime peut-être pas certaines des politiques [de Donald Trump], mais il y a eu du bon.Une citation deJuré numéro 2

  • Homme marié sans enfant
  • Banquier d’investissement
  • Détient une maîtrise en finance
  • Réside dans le quartier Hell’s Kitchen
  • A écouté le balado Mueller She Wrote, consacré à l’enquête sur l’ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle de 2016
  • N’a pas lu Trump par Trump (The Art of the Deal), un des livres de l’ex-président américain, mais a vu certaines de ses citations
  • Passe-temps : randonnée, musique, concerts et profiter de la ville de New York
  • Source d’informations : X

Juré no 3

Il n’est pas nécessaire de lire dans les pensées pour déduire l’intention de quelqu’un, a-t-il répondu aux procureurs, qui ont expliqué que les jurés devraient déterminer l’intention de l’accusé.

Je ne connais pas très bien les autres accusations [dans les autres procès]. Je ne suis pas vraiment l’actualité de près – c’est un peu embarrassant à dire.Une citation deJuré numéro 3

  • Célibataire sans enfant
  • Avocat en droit des affaires qui a travaillé au sein de deux cabinets juridiques new-yorkais prestigieux
  • Citoyen de New York depuis cinq ans, après avoir vécu en Oregon
  • Réside dans le quartier de Chelsea
  • Passe-temps : escalade et course
  • Sources d’information : New York TimesWall Street Journal et Google

Juré no 4

Il a affirmé ne pas vraiment avoir d’opinions marquées sur Donald Trump et s’est estimé capable de rendre un verdict de culpabilité s’il le jugeait justifié.

  • Homme marié avec trois enfants
  • Technicien en sécurité depuis 25 ans
  • Réside dans le quartier Upper West Side
  • Originaire de Californie, vit à New York depuis une dizaine d’années
  • N’a pas terminé ses études collégiales
  • N’a pas de compte sur les réseaux sociaux
  • A déjà siégé à un jury pour un procès criminel en Californie
  • Passe-temps : passer du temps avec ses enfants, faire de la menuiserie et travailler le métal
  • Sources d’informations : « un petit nombre » de médias nommés dans le questionnaire soumis aux jurés

Jurée no 5

En tant que personne de la diversité ethnique, elle a indiqué avoir des amis aux opinions arrêtées sur Donald Trump, mais a dit éviter elle-même les conversations politiques et s’intéresser très peu à l’actualité. Elle ignorait qu’il faisait l’objet d’autres poursuites criminelles.

Le président Trump dit ce qu’il pense. Et je préfère cela à un élu dont on ne connaît pas le fond de la pensée.Une citation deJurée numéro 5

  • Jeune femme célibataire et sans enfant
  • Enseignante d’anglais dans une école publique à charte
  • A vécu toute sa vie à Harlem, où elle réside avec son frère
  • Détient une maîtrise en éducation
  • Son parrain est un sergent aux homicides retraité du département de la police de la Ville de New York, où sa mère a également travaillé
  • Écoute des balados motivationnels
  • Passe-temps : écriture et théâtre
  • Sources d’information : tombe parfois sur des nouvelles sur Google et TikTok; écoute à l’occasion une émission de radio matinale sur le hip-hop

Jurée no 6

La jurée a demandé au juge Juan Merchan si le mariage de sa sœur en septembre allait entrer en conflit d’horaire avec le procès, ce à quoi il a répondu : Si nous sommes encore là en septembre, ce sera un gros problème.

Trump et moi avons probablement des croyances différentes, mais je ne crois pas que cela invalide en quoi que ce soit qui il est comme personne. C’est un pays libre.Une citation deJurée numéro 6

  • Jeune femme célibataire et sans enfant
  • Ingénieure en logiciels pour une grande compagnie
  • A terminé récemment son baccalauréat
  • Originaire de New York, elle vit avec trois colocataires dans le quartier de Chelsea
  • Passe-temps : aller au théâtre, manger au restaurant, danser et regarder la télévision
  • Sources d’information : New York Times, Google, TikTok et Facebook

Juré no 7

L’un des deux avocats du jury a spécifié que les lois en jeu dans ce procès ne faisaient pas partie de son champ d’expertise. Il dit avoir soutenu certaines politiques de l’administration Trump, mais avoir désapprouvé d’autres décisions.

Je ne connais pas l’homme et je n’ai pas d’opinions sur lui en tant qu’individu.Une citation deJuré numéro 7

  • Homme marié d’âge moyen avec deux enfants
  • Avocat de droit civil
  • Vit dans le quartier Upper East Side
  • Originaire de la Caroline du Nord
  • Passe-temps : passer du temps à l’extérieur avec ses enfants
  • Sources d’information : New York TimesWall Street JournalNew York PostWashington Post et balados des radios publiques NPR et WNYC

Juré no 8

Il a soutenu que ses opinions sur Donald Trump ne l’empêcheraient pas d’être impartial.

Je m’intéresse plus à mes passe-temps [qu’à ce qui se dit sur Donald Trump].Une citation deJuré numéro 8

  • Homme marié avec deux enfants
  • Banquier d’investissement à la retraite
  • Vit dans le quartier Upper East Side
  • Originaire du Liban
  • Passe-temps : ski, pêche à la mouche, yoga et méditation
  • Sources d’information : New York TimesWall Street Journal, CNBC et BBC

La salle du tribunal de Manhattan, vide, avec les drapeaux de New York et des États-Unis en arrière-plan.

La salle du tribunal de Manhattan où se tient le procès de Donald Trump. Photo: Reuters/Brendan McDermid

Jurée no 9

Il était notre président, tout le monde sait qui il est, a-t-elle résumé. Quand il était président, tout le monde parlait pas mal de politique.

Je tends à être en désaccord avec plusieurs de ses politiques et décisions en tant que président. […] J’ai des opinions, mais je crois fermement que je peux être juste et impartiale.Une citation deJurée numéro 9

  • Femme célibataire
  • Réside dans le quartier Upper East Side
  • Orthophoniste
  • Détient une maîtrise
  • Ne regarde pas les bulletins de nouvelles et ne suit pas l’actualité de près
  • Passe-temps : écoute des balados sur des téléréalités
  • Sources d’information : infolettres matinales de CNN et du New York Times

Juré no 10

Il suit très peu l’actualité et dit ne pas avoir de point de vue marqué sur Donald Trump.

  • Homme célibataire
  • Travaille depuis huit ans dans le commerce électronique pour une grande société de consommation
  • Originaire de l’Ohio
  • Réside dans le quartier de Murray Hill
  • Vit en colocation
  • Passe-temps : faire des activités de plein air, passer du temps avec les animaux, écouter des balados sur la psychologie comportementale
  • Source d’information : New York Times

Jurée no 11

Elle n’a pas caché ses sentiments négatifs envers la personnalité publique de Donald Trump, mais a ajouté ne pas connaître l’homme derrière le politicien et donc ne pas pouvoir se prononcer sur son intégrité.

Les avocats de Donald Trump n’ont pas réussi à convaincre le juge de l’écarter du jury.

Il semble très égoïste et centré sur ses propres intérêts. Je n’apprécie pas vraiment cela chez une personne qui est au service du public.Une citation deJurée numéro 11

Je n’aime pas non plus certains de mes collègues, a-t-elle ajouté, spécifiant qu’elle ne tentait pas pour autant de saboter leur travail, provoquant des rires dans la salle d’audience.

  • Célibataire sans enfant
  • Responsable de développement de produits pour une multinationale de vêtements
  • Vit dans le quartier Upper Manhattan depuis une décennie
  • Originaire de Californie
  • Suit à l’occasion les manchettes, mais s’intéresse davantage aux nouvelles sur les affaires et la mode
  • Passe-temps : revues de mode, émissions de fin de soirée
  • Source d’informations : Google

Jurée no 12

  • Femme mariée sans enfant
  • Physiothérapeute
  • Vit dans le quartier Upper East Side
  • A vécu dans plusieurs États du Sud
  • Détient un doctorat
  • Écoute des balados sur le sport et la religion
  • Passe-temps : course, tennis, escalade et planche à pagaie avec son mari et son chien
  • Sources d’information : New York TimesUSA Today et CNN

Radio-Canada par Sophie-Hélène Lebeuf avec les informations de Washington Post, ABC News, CNN, CBS News, New York Times et The Guardian

Procès de Donald Trump : l’ex-président dénonce un « jour très triste pour l’Amérique » lors de l’ouverture des débats

avril 22, 2024

Les procureurs de Manhattan doivent présenter les charges au jury et tenter de démontrer que le dossier va bien au-delà des trente-quatre falsifications de documents comptables de la Trump Organization reprochées au milliardaire républicain.

Donald Trump, à son arrivée à la cour criminelle de l’Etat de New York, sur l’île de Manhattan, le lundi 22 avril 2024.
Donald Trump, à son arrivée à la cour criminelle de l’Etat de New York, sur l’île de Manhattan, le lundi 22 avril 2024. YUKI IWAMURA / VIA REUTERS

Donald Trump est arrivé, lundi 22 avril, à la cour criminelle de l’Etat de New York, sur l’île de Manhattan, pour la première journée de débats de son procès pénal dans l’affaire de paiements dissimulés en vue d’acheter le silence de Stephanie Clifford, connue comme star de films X sous le pseudonyme de Stormy Daniels, juste avant le scrutin présidentiel de 2016. Après une première semaine consacrée à la sélection du jury, douze jurés titulaires – sept hommes et cinq femmes, et six suppléants – sont prêts à juger le candidat républicain à la présidentielle de 2024.

« C’est un jour très, très triste pour l’Amérique », a lancé Donald Trump avant d’entrer dans la salle d’audience, en dénonçant comme à son habitude « une chasse aux sorcières » et une opération politique menée depuis la Maison Blanche. L’affaire menace M. Trump d’une condamnation et d’une possible peine de prison à quelques mois du scrutin présidentiel du 5 novembre, où il rêve d’une revanche face à Joe Biden. Pour Bennett Gershman, ancien procureur new-yorkais et professeur de droit à l’université Pace à New York, « cela va être le procès probablement le plus sensationnel de l’histoire américaine ».

Sur sa plate-forme Truth Social, le milliardaire républicain a de nouveau fulminé dans la nuit de dimanche à lundi contre Juan Merchan, le juge qui préside les débats, qu’il a qualifié de « corrompu ». « C’est un simulacre » de procès, a aussi écrit Donald Trump, en lettres capitales.

Donald Trump dément cette relation

« Ce dossier est celui d’un complot criminel et d’une dissimulation », a affirmé lundi aux jurés le procureur Matthew Colangelo lors de la première prise de parole de l’accusation. Les procureurs de Manhattan doivent présenter les charges au jury et tenter de démontrer que le dossier va bien au-delà des trente-quatre falsifications de documents comptables de la Trump Organization reprochées au milliardaire républicain.

Selon l’accusation, ces faux présumés ont permis de dissimuler, sous couvert de « frais juridiques », le paiement de 130 000 dollars à l’actrice Stormy Daniels en échange de son silence sur une relation sexuelle dix ans plus tôt avec Donald Trump, alors qu’il était marié à Melania Trump. L’ancien président américain a toujours démenti cette relation, et pour sa défense, qui prendra la parole après les procureurs, les paiements relèvent de la sphère privée.

L’équipe du procureur Alvin Bragg entend prouver qu’il s’agit au contraire de manœuvres frauduleuses pour cacher des informations aux électeurs quelques jours avant le vote et la victoire serrée du républicain contre Hillary Clinton. Plusieurs témoins devraient dévoiler les dessous de la campagne et raconter que d’autres allégations embarrassantes avaient été étouffées grâce à la complicité d’un tabloïd américain qui achetait les informations pour ne pas les publier.

« Persécution politique »

Les jurés seront confrontés, entre autres, aux témoignages de Stormy Daniels elle-même ou de Michael Cohen, ancien avocat de Donald Trump. C’est lui qui avait payé l’actrice – à la demande de son patron, assure-t-il – avec ses propres deniers, et il a déjà été condamné par la justice dans cette affaire.

M. Trump fustige un dossier vide et dénonce une persécution politique en multipliant les invectives contre le juge Merchan et le procureur Bragg. Les procureurs ont aussi demandé au juge de le sanctionner pour avoir violé l’interdiction de s’en prendre aux témoins et aux jurés, une question qui sera débattue mardi.

La présence obligatoire de Donald Trump à ses audiences l’empêche de mener campagne normalement, pendant que son rival Joe Biden tente de marquer des points. Samedi, le républicain a par ailleurs dû annuler un meeting en Caroline du Nord à cause du mauvais temps.

Les enjeux sont d’autant plus importants que ce procès pourrait être le seul à se conclure avant la présidentielle, parmi les quatre affaires pénales qui visent Donald Trump. Il est accusé notamment devant la justice fédérale, à Washington, de « complot contre les institutions américaines » pour ses tentatives présumées illicites d’inverser les résultats de l’élection de 2020.

Le Monde avec AFP

Accident aux États-Unis d’un autocar qui transportait de jeunes athlètes québécois

avril 21, 2024

Un autocar dont le pare-brise est complètement fracassé à la suite d'un accident.

Aucun athlète n’a été blessé, mais un entraîneur qui se trouvait à l’avant de l’autocar a subi une fracture à la jambe. Photo : Courtoisie

Un autocar qui transportait une quarantaine de jeunes athlètes québécois a eu un accident dans la nuit de vendredi à samedi à Greenville, dans l’État de la Virginie, aux États-Unis.

Aucun athlète n’a été blessé, mais un entraîneur qui se trouvait à l’avant de l’autocar a subi une fracture à la jambe et doit être opéré.

Le groupe se composait d’élèves athlètes en Sport-études des écoles secondaires Marie-Rivier de Drummondville et Fadette de Saint-Hyacinthe.

Le groupe se rendait en Floride pour assister à un tournoi de baseball, un événement sportif organisé par la Fédération de baseball du Québec, a expliqué Normand Pagé, secrétaire général des communications du Centre de services scolaire des Chênes.

Les circonstances de cet accident restent à déterminer.

L’administrateur de l’organisme Baseball Centre-du-Québec, Mathieu Audet, n’était pas du voyage, mais il est en contact étroit avec l’équipe.

Une des hypothèses, c’est que le chauffeur de l’autobus se serait endormi. Il y a eu déviation de la route et il y a eu collision avec des arbres, a déclaré M. Audet en entrevue à Radio-Canada.

Par écrit, l’entreprise de transport Autobus Fleur de Lys a indiqué que les deux chauffeurs qui faisaient le voyage n’ont pas été blessés et qu’ils sont sains et saufs.

Les chauffeurs ont rapidement avisé la direction de l’entreprise, qui a immédiatement envoyé un autobus pour ramener tout le monde à la maison à la suite de l’accident. Tous les passagers, à l’exception de l’entraîneur qui est toujours en observation à l’hôpital, sont maintenant sur la route du retour.

« Comme les enquêtes sont présentement en cours, l’entreprise ne fera pas d’autres commentaires pour le moment », ajoute-t-elle.

Le Centre de services scolaire des Chênes indique que tous les athlètes ont été rapidement pris en charge et transportés à un hôtel à proximité du lieu de l’accident.

Par Radio-Canada avec des informations de Raphaëlle Drouin, d’Angie Landry et de Marie-Hélène Rousseau