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États-Unis: Trump ne s’engage pas à reconnaître les résultats de la présidentielle de 2024

Mai 2, 2024

Donald Trump

Ces propos font écho aux déclarations de Donald Trump durant la présidentielle de 2020. Photo: Reuters/Alyssa Pointer

Le républicain Donald Trump a refusé de s’engager explicitement à reconnaître le résultat de son match retour face à Joe Biden lors de l’élection présidentielle de novembre, selon une entrevue diffusée jeudi.

Si tout est conduit de manière honnête, j’accepterai volontiers les résultats. Mais si ce n’est pas le cas, alors il faudra se battre pour le bien du pays, a déclaré l’ancien président, interrogé sur l’élection de novembre dans le Wisconsin par le Milwaukee Journal Sentinel.

Ces propos font écho aux déclarations du septuagénaire durant la présidentielle de 2020. Donald Trump n’a jamais accepté sa défaite face à son adversaire démocrate Joe Biden lors de ce scrutin.

Pour la faire courte : Donald Trump représente un danger pour notre Constitution et pour la démocratie, a affirmé un porte-parole de l’équipe de campagne de Joe Biden, en réagissant à la déclaration du milliardaire.

Lors d’un autre échange, publié mardi, le tempétueux républicain s’était déjà montré très évasif sur la possibilité de violences politiques dans la foulée du scrutin de novembre.

Si nous ne gagnons pas, vous savez, cela dépend, a assuré Donald Trump, dont les partisans, convaincus de sa victoire lors de la présidentielle de 2020, avaient attaqué le siège du Congrès américain dans un chaos inimaginable.

Donald Trump est poursuivi pour son rôle dans cet assaut, et pour avoir tenté d’invalider les résultats du dernier scrutin présidentiel, notamment dans l’État de Georgie.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

États-Unis/Restriction de parole : Trump reconnu coupable d’outrage au tribunal

avril 30, 2024

Donald Trump regarde la carméra.

L’ancien président Donald Trump à son procès criminel à New York, le 30 avril 2024. Photo: Reuters/Curtis Means

Le juge Juan Merchan, qui préside le procès criminel de l’ex-président Donald Trump qui se tient à New York, a conclu qu’il avait contrevenu à neuf reprises à l’ordonnance du tribunal lui imposant le silence sur certaines personnes liées au procès.

Peu avant 14 h, le politicien de 77 ans s’est conformé à l’ordre du juge de supprimer les publications litigieuses qu’il avait mises en ligne récemment. Le juge lui avait intimé de le faire avant 14 h 15 (HAE).

L’annonce de la décision du juge sur cet enjeu a précédé la reprise des témoignages, qui se sont poursuivis pour une cinquième journée.

Avant le procès, le juge Merchan a interdit à l’accusé de s’en prendre publiquement aux témoins, aux jurés et au personnel du tribunal, une restriction qu’il a ensuite étendue aux membres de sa propre famille et à celle du procureur du district de Manhattan.

Le juge Merchan a estimé que Donald Trump avait contrevenu à la restriction qu’il lui avait imposée à neuf reprises et l’a condamné à une amende de 9000 $ US, soit 1000 $ US par violation.

Sept des publications litigieuses avaient été publiées sur son réseau Truth Social et deux autres sur son site de campagne.

Les procureurs avaient signalé au juge 10 contraventions potentielles.

Dans sa décision écrite, le juge Merchan s’est dit parfaitement conscient des droits que confère à l’accusé le premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté d’expression, et qu’il entendait les protéger.

Il a cependant ajouté qu’il ne tolérerait pas les violations continues de ses ordonnances et qu’il imposerait une peine d’emprisonnement si nécessaire.

Le défendeur est averti par la présente que la Cour ne tolérera pas la poursuite des violations délibérées de ses ordres légitimes et que, si cela est nécessaire et approprié dans les circonstances, elle imposera une peine d’emprisonnement.Une citation deExtrait de la décision du juge Juan Merchan

Le juge a rejeté les explications des avocats de la défense, qui alléguaient principalement que citer d’autres personnes ne violait pas l’ordonnance de la cour et que leur client ne faisait que se défendre contre des attaques.

Selon le New York Times, l’équipe de campagne Donald Trump a rapidement réagi à sa décision dans un courriel envoyé à ses partisans. UN JUGE LIBÉRAL VIENT DE ME RÉDUIRE AU SILENCE, s’est-il plaint.

L’ordonnance n’interdit pas à Donald Trump de critiquer le juge Merchan et le procureur du district de Manhattan, Alvin Bragg.

La semaine dernière, les procureurs ont par ailleurs fait état de quatre nouvelles violations potentielles. Le juge entendra les arguments des parties à ce sujet jeudi.

Selon les procureurs, les attaques de M. Trump menacent la tenue du procès.

Lors de l’audience de la semaine dernière sur le bien-fondé de la requête des procureurs sur les 10 violations potentielles, le juge a sermonné la défense. Celle-ci a affirmé que Donald Trump faisait attention pour respecter l’ordonnance. Le magistrat a rétorqué que la défense perdait toute crédibilité.

Dans cette affaire, l’ancien président américain est accusé d’avoir falsifié des documents financiers pour dissimuler le remboursement d’un paiement versé à une maîtresse présumée de Donald Trump, Stormy Daniels, le tout s’inscrivant dans un « plan criminel pour corrompre l’élection de 2016 ».

Retour à la barre du troisième témoin

Gary Farro, un ancien banquier au service de First Republic, une banque américaine ayant pour clients des particuliers fortunés, a continué le témoignage qu’il a amorcé vendredi.

M. Farro a fait état des communications entourant les démarches de Michael Cohen pour ouvrir des comptes pour deux sociétés à responsabilité limitée (SARL). Ces sociétés-écrans avaient pour but de procéder à des paiements secrets liés au silence de deux présumées maîtresses, dont Stormy Daniels.

La majeure partie de la semaine dernière a été consacrée au témoignage de l’ex-PDG du groupe de presse American Media Inc. (AMI) David Pecker, un ami de longue date de Donald Trump.

Ce dernier a expliqué en détail le stratagème visant à acheter et à supprimer de l’information négative visant Donald Trump afin de favoriser sa victoire en 2016. Son groupe de presse a notamment versé 150 000 $ à Karen McDougal, une ancienne mannequin de Playboyqui soutient pour sa part avoir été la maîtresse de Donald Trump entre 2006 et 2007.

Les procureurs ont aussi appelé à la barre Rhona Graff, qui a été la collaboratrice de Donald Trump pendant une trentaine d’années. Son témoignage a essentiellement servi à présenter en preuve certains documents.

Au cours d’un très bref témoignage, Mme Graff a notamment reconnu que les coordonnées de Stormy (Daniels) et de Karen McDougal étaient dans les contacts consignés dans le système informatisé de la Trump Organization.

Mardi, le juge a par ailleurs indiqué que Donald Trump serait en mesure d’assister à la remise de diplôme de son fils cadet le 17 mai, accédant à sa demande en raison du déroulement rapide du procès jusqu’ici.

Radio-Canada par Sophie-Hélène Lebeuf avec les informations de New York Times et CNN

États-Unis/Procès à New York : le paiement à une ex-maîtresse alléguée de Trump à l’avant-plan

avril 25, 2024

Assis au banc des accusés, Donald Trump, les mains jointes, regarde devant lui.

Donald Trump, lors de son procès criminel à New York, le 22 avril 2024 Photo : Getty Images/Yuki Iwamura

Un paiement de 150 000 $ à une mannequin de Playboy qui allègue avoir été la maîtresse de l’ex-président est au centre du témoignage d’un ancien magnat des médias et ex-ami de l’accusé, qui se poursuit mercredi pour une troisième journée.

Plus tôt cette semaine, David Pecker, l’ex-PDG du groupe de presse American Media Inc. (AMI), a admis avoir mis son tabloïd au service de la campagne de Donald Trump dès 2015, en chassant les scandales susceptibles de faire dérailler sa campagne.

Après avoir brièvement questionné M. Pecker mardi au sujet d’un versement fait à l’ancienne playmate Karen McDougal, les procureurs sont entrés dans le vif du sujet, interrogeant le témoin sur la chronologie et les circonstances détaillées du paiement.

Mme McDougal soutient avoir entretenu pendant 10 mois une relation avec Donald Trump avant son entrée en politique, entre 2006 et 2007.

David Pecker a admis avoir acheté les droits exclusifs de son témoignage pour 150 000 $, avec l’intention de ne pas le publier, pour éviter de nuire aux perspectives électorales de Donald Trump.

Nous ne voulions pas que cette histoire mette M. Trump dans l’embarras ou […] qu’elle nuise à [sa] campagne. Une citation de David Pecker, ancien PDG d’AMI

Il a en outre affirmé en avoir parlé directement à celui qui était alors candidat à la présidentielle. Cela signifierait que Donald Trump était au courant des efforts déployés pour acheter le silence de personnes dont les allégations étaient susceptibles de nuire à sa campagne, contrairement à ce qu’affirme la défense.

Karen McDougal photographiée sur un tapis rouge.

Karen McDougal en 2010 à une fête du magazine « Playboy ». Elle porte plainte contre Donald Trump. Photo : Getty Images/Dimitrios Kambouris

Il a notamment fait état de ce que lui aurait dit M. Trump après avoir discuté avec son avocat personnel de l’époque, Michael Cohen : J’ai parlé à Michael. Karen est une fille bien. Est-ce que c’est vrai qu’un groupe mexicain cherche à acheter l’histoire pour 8 millions de dollars?

David Pecker lui aurait répondu qu’il ne le croyait pas, après quoi Donald Trump lui aurait demandé ce qu’il devait faire. Je pense que tu devrais acheter l’histoire et la retirer du marché, lui aurait-il répliqué.

Je croyais que [ses affirmations] étaient vraies. Une citation de David Pecker, ancien PDG d’AMI

Contentieux autour du paiement

Le témoignage de M. Pecker a illustré à de nombreuses reprises ses inquiétudes quant à la possibilité de voir son groupe médiatique devoir absorber lui-même la prise en charge du paiement à Mme Mc Dougal.

Le patron va s’en occuper, lui aurait initialement assuré Michael Cohen, se référant à M. Trump, après avoir donné à M. Pecker le feu vert pour acheter son récit.

David Pecker croyait alors qu’il serait remboursé par la Trump Organization ou par Donald Trump lui-même.

À l’issue des négociations avec l’avocat de Mme McDougal, le grand patron d’AMI a convenu de lui verser 150 000 $, mais a initialement résisté à la demande de M. Cohen d’avancer la somme.

Il a rendu compte de sa conversation avec l’ex-homme de confiance du président : Michael, pourquoi devrais-je payer? Je viens de payer 30 000$ pour l’histoire du portier. Maintenant, vous me demandez de payer 150 000$ pour l’histoire de Karen.

Mardi, il avait indiqué avoir payé un ancien portier de la Trump Tower, qui affirmait que M. Trump avait un enfant illégitime, même si ses affirmations avaient été jugées mensongères.

Signe de l’importance accordée à ces témoignages, il avait spécifié plus tôt cette semaine qu’AMI payait habituellement ses sources entre 250 $ et 2500 $, parfois 5000 $ dans le cas de révélations sur de grandes célébrités.

M. Pecker a également déclaré que le paiement secret à Mme Mc Dougal avait été faussement présenté comme un contrat de service afin d’éviter d’enfreindre les lois sur le financement électoral.

Pour légitimer une somme aussi importante, la jeune femme serait officiellement rémunérée pour écrire des chroniques sur la forme physique (qu’elle n’écrirait pas elle-même) et pour faire la couverture du National Enquirer, un tabloïd du groupe AMI.

Dans une autre conversation avec Michael Cohen, M. Pecker lui aurait dit qu’il voulait faire marche arrière, exprimant ses craintes devant les implications potentiellement illégales de l’accord avec Mme Mc Dougal.

Michael Cohen se serait alors fâché contre lui et aurait crié : Le patron va être très en colère contre vous .

M. Pecker a précisé qu’il n’avait jamais été remboursé.

Au début de son témoignage, il a déclaré aux procureurs que Mme Dougal, à qui son groupe médiatique avait initialement offert 10 000 $, ne désirait pas que son histoire soit rendue publique.

Elle a déclaré qu’elle ne voulait pas être la prochaine Monica Lewinsky. Elle voulait relancer sa carrière, a-t-il dit, se référant au scandale sexuel ayant éclaboussé le président Bill Clinton à la fin des années 1990. La jeune femme avait été malmenée dans les médias.

Dans cette affaire, Donald Trump est accusé d’avoir falsifié des documents financiers pour dissimuler le remboursement d’un paiement versé à une autre maîtresse alléguée, Stormy Daniels, afin de favoriser sa victoire électorale.

Les procureurs affirment qu’il a fomenté « un plan criminel pour corrompre l’élection de 2016 ».

Radio-Canada par Sophie-Hélène Lebeuf avec les informations de New York Times, CNN et Washington Post

États-Unis: Qui sont les 12 personnes qui jugeront Donald Trump?

avril 22, 2024

Sept hommes et cinq femmes s’apprêtent à assumer une responsabilité historique : juger Donald Trump, le tout premier ancien président américain à subir un procès criminel. Qui sont ces Américains qui ont entre leurs mains le sort d’un des hommes les plus influents des États-Unis?Gros plan de Donald Trump, vu de face.

Donald Trump, assis au tribunal, à son procès criminel pour falsification de documents en lien avec de l’ingérence électorale. Photo: Getty Images/Pool

Un retraité adepte de pêche à la mouche et de yoga, une ingénieure en logiciels qui s’informe sur TikTok, une enseignante qui apprécie le style direct de Donald Trump, une gestionnaire qui le trouve égocentrique, une physiothérapeute qui fait de la planche à pagaie avec son chien : voilà quelques-uns des jurés au premier procès criminel de Donald Trump.

Celui qui aspire à reconquérir la Maison-Blanche est accusé par la justice new-yorkaise d’avoir falsifié des documents financiers pour couvrir un scandale sexuel qui menaçait de plomber sa première campagne électorale, en 2016.

Dans ce procès qui s’annonce hautement médiatisé, l’anonymat des 12 résidents de Manhattan qui ont été retenus comme jurés sera – en principe – préservé pour leur protection. Les illustrateurs judiciaires ne sont même pas autorisés à les croquer sur le vif.

Voici ce que l’on sait d’eux à la lumière des réponses qu’ils ont données pendant le processus de sélection.


Juré no 1 : président du jury

C’est un immigrant irlandais qui présidera les délibérations du jury et qui sera leur porte-parole en cour. Il affirme ne pas avoir d’opinion sur Donald Trump.

J’ai entendu parler de certains [des autres procès criminels.]Une citation deJuré numéro 1

  • Homme d’âge moyen, marié et sans enfant
  • Travaille dans la vente depuis 30 ans
  • Habite à West Harlem
  • N’a pas terminé ses études collégiales
  • Passe-temps : activités de plein air
  • Sources d’information : New York TimesDaily Mail et parfois Fox News et MSNBC

Juré no 2

Présent sur le réseau social X (anciennement Twitter), il est abonné à un compte qui reprend les publications de Donald Trump sur son réseau Truth Social, mais suit aussi son ex-avocat Michael Cohen, qui devrait être le témoin vedette des procureurs, et d’autres acteurs politiques pour savoir tout ce qui pourrait faire bouger les marchés.

Je n’aime peut-être pas certaines des politiques [de Donald Trump], mais il y a eu du bon.Une citation deJuré numéro 2

  • Homme marié sans enfant
  • Banquier d’investissement
  • Détient une maîtrise en finance
  • Réside dans le quartier Hell’s Kitchen
  • A écouté le balado Mueller She Wrote, consacré à l’enquête sur l’ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle de 2016
  • N’a pas lu Trump par Trump (The Art of the Deal), un des livres de l’ex-président américain, mais a vu certaines de ses citations
  • Passe-temps : randonnée, musique, concerts et profiter de la ville de New York
  • Source d’informations : X

Juré no 3

Il n’est pas nécessaire de lire dans les pensées pour déduire l’intention de quelqu’un, a-t-il répondu aux procureurs, qui ont expliqué que les jurés devraient déterminer l’intention de l’accusé.

Je ne connais pas très bien les autres accusations [dans les autres procès]. Je ne suis pas vraiment l’actualité de près – c’est un peu embarrassant à dire.Une citation deJuré numéro 3

  • Célibataire sans enfant
  • Avocat en droit des affaires qui a travaillé au sein de deux cabinets juridiques new-yorkais prestigieux
  • Citoyen de New York depuis cinq ans, après avoir vécu en Oregon
  • Réside dans le quartier de Chelsea
  • Passe-temps : escalade et course
  • Sources d’information : New York TimesWall Street Journal et Google

Juré no 4

Il a affirmé ne pas vraiment avoir d’opinions marquées sur Donald Trump et s’est estimé capable de rendre un verdict de culpabilité s’il le jugeait justifié.

  • Homme marié avec trois enfants
  • Technicien en sécurité depuis 25 ans
  • Réside dans le quartier Upper West Side
  • Originaire de Californie, vit à New York depuis une dizaine d’années
  • N’a pas terminé ses études collégiales
  • N’a pas de compte sur les réseaux sociaux
  • A déjà siégé à un jury pour un procès criminel en Californie
  • Passe-temps : passer du temps avec ses enfants, faire de la menuiserie et travailler le métal
  • Sources d’informations : « un petit nombre » de médias nommés dans le questionnaire soumis aux jurés

Jurée no 5

En tant que personne de la diversité ethnique, elle a indiqué avoir des amis aux opinions arrêtées sur Donald Trump, mais a dit éviter elle-même les conversations politiques et s’intéresser très peu à l’actualité. Elle ignorait qu’il faisait l’objet d’autres poursuites criminelles.

Le président Trump dit ce qu’il pense. Et je préfère cela à un élu dont on ne connaît pas le fond de la pensée.Une citation deJurée numéro 5

  • Jeune femme célibataire et sans enfant
  • Enseignante d’anglais dans une école publique à charte
  • A vécu toute sa vie à Harlem, où elle réside avec son frère
  • Détient une maîtrise en éducation
  • Son parrain est un sergent aux homicides retraité du département de la police de la Ville de New York, où sa mère a également travaillé
  • Écoute des balados motivationnels
  • Passe-temps : écriture et théâtre
  • Sources d’information : tombe parfois sur des nouvelles sur Google et TikTok; écoute à l’occasion une émission de radio matinale sur le hip-hop

Jurée no 6

La jurée a demandé au juge Juan Merchan si le mariage de sa sœur en septembre allait entrer en conflit d’horaire avec le procès, ce à quoi il a répondu : Si nous sommes encore là en septembre, ce sera un gros problème.

Trump et moi avons probablement des croyances différentes, mais je ne crois pas que cela invalide en quoi que ce soit qui il est comme personne. C’est un pays libre.Une citation deJurée numéro 6

  • Jeune femme célibataire et sans enfant
  • Ingénieure en logiciels pour une grande compagnie
  • A terminé récemment son baccalauréat
  • Originaire de New York, elle vit avec trois colocataires dans le quartier de Chelsea
  • Passe-temps : aller au théâtre, manger au restaurant, danser et regarder la télévision
  • Sources d’information : New York Times, Google, TikTok et Facebook

Juré no 7

L’un des deux avocats du jury a spécifié que les lois en jeu dans ce procès ne faisaient pas partie de son champ d’expertise. Il dit avoir soutenu certaines politiques de l’administration Trump, mais avoir désapprouvé d’autres décisions.

Je ne connais pas l’homme et je n’ai pas d’opinions sur lui en tant qu’individu.Une citation deJuré numéro 7

  • Homme marié d’âge moyen avec deux enfants
  • Avocat de droit civil
  • Vit dans le quartier Upper East Side
  • Originaire de la Caroline du Nord
  • Passe-temps : passer du temps à l’extérieur avec ses enfants
  • Sources d’information : New York TimesWall Street JournalNew York PostWashington Post et balados des radios publiques NPR et WNYC

Juré no 8

Il a soutenu que ses opinions sur Donald Trump ne l’empêcheraient pas d’être impartial.

Je m’intéresse plus à mes passe-temps [qu’à ce qui se dit sur Donald Trump].Une citation deJuré numéro 8

  • Homme marié avec deux enfants
  • Banquier d’investissement à la retraite
  • Vit dans le quartier Upper East Side
  • Originaire du Liban
  • Passe-temps : ski, pêche à la mouche, yoga et méditation
  • Sources d’information : New York TimesWall Street Journal, CNBC et BBC

La salle du tribunal de Manhattan, vide, avec les drapeaux de New York et des États-Unis en arrière-plan.

La salle du tribunal de Manhattan où se tient le procès de Donald Trump. Photo: Reuters/Brendan McDermid

Jurée no 9

Il était notre président, tout le monde sait qui il est, a-t-elle résumé. Quand il était président, tout le monde parlait pas mal de politique.

Je tends à être en désaccord avec plusieurs de ses politiques et décisions en tant que président. […] J’ai des opinions, mais je crois fermement que je peux être juste et impartiale.Une citation deJurée numéro 9

  • Femme célibataire
  • Réside dans le quartier Upper East Side
  • Orthophoniste
  • Détient une maîtrise
  • Ne regarde pas les bulletins de nouvelles et ne suit pas l’actualité de près
  • Passe-temps : écoute des balados sur des téléréalités
  • Sources d’information : infolettres matinales de CNN et du New York Times

Juré no 10

Il suit très peu l’actualité et dit ne pas avoir de point de vue marqué sur Donald Trump.

  • Homme célibataire
  • Travaille depuis huit ans dans le commerce électronique pour une grande société de consommation
  • Originaire de l’Ohio
  • Réside dans le quartier de Murray Hill
  • Vit en colocation
  • Passe-temps : faire des activités de plein air, passer du temps avec les animaux, écouter des balados sur la psychologie comportementale
  • Source d’information : New York Times

Jurée no 11

Elle n’a pas caché ses sentiments négatifs envers la personnalité publique de Donald Trump, mais a ajouté ne pas connaître l’homme derrière le politicien et donc ne pas pouvoir se prononcer sur son intégrité.

Les avocats de Donald Trump n’ont pas réussi à convaincre le juge de l’écarter du jury.

Il semble très égoïste et centré sur ses propres intérêts. Je n’apprécie pas vraiment cela chez une personne qui est au service du public.Une citation deJurée numéro 11

Je n’aime pas non plus certains de mes collègues, a-t-elle ajouté, spécifiant qu’elle ne tentait pas pour autant de saboter leur travail, provoquant des rires dans la salle d’audience.

  • Célibataire sans enfant
  • Responsable de développement de produits pour une multinationale de vêtements
  • Vit dans le quartier Upper Manhattan depuis une décennie
  • Originaire de Californie
  • Suit à l’occasion les manchettes, mais s’intéresse davantage aux nouvelles sur les affaires et la mode
  • Passe-temps : revues de mode, émissions de fin de soirée
  • Source d’informations : Google

Jurée no 12

  • Femme mariée sans enfant
  • Physiothérapeute
  • Vit dans le quartier Upper East Side
  • A vécu dans plusieurs États du Sud
  • Détient un doctorat
  • Écoute des balados sur le sport et la religion
  • Passe-temps : course, tennis, escalade et planche à pagaie avec son mari et son chien
  • Sources d’information : New York TimesUSA Today et CNN

Radio-Canada par Sophie-Hélène Lebeuf avec les informations de Washington Post, ABC News, CNN, CBS News, New York Times et The Guardian

Procès de Donald Trump : l’ex-président dénonce un « jour très triste pour l’Amérique » lors de l’ouverture des débats

avril 22, 2024

Les procureurs de Manhattan doivent présenter les charges au jury et tenter de démontrer que le dossier va bien au-delà des trente-quatre falsifications de documents comptables de la Trump Organization reprochées au milliardaire républicain.

Donald Trump, à son arrivée à la cour criminelle de l’Etat de New York, sur l’île de Manhattan, le lundi 22 avril 2024.
Donald Trump, à son arrivée à la cour criminelle de l’Etat de New York, sur l’île de Manhattan, le lundi 22 avril 2024. YUKI IWAMURA / VIA REUTERS

Donald Trump est arrivé, lundi 22 avril, à la cour criminelle de l’Etat de New York, sur l’île de Manhattan, pour la première journée de débats de son procès pénal dans l’affaire de paiements dissimulés en vue d’acheter le silence de Stephanie Clifford, connue comme star de films X sous le pseudonyme de Stormy Daniels, juste avant le scrutin présidentiel de 2016. Après une première semaine consacrée à la sélection du jury, douze jurés titulaires – sept hommes et cinq femmes, et six suppléants – sont prêts à juger le candidat républicain à la présidentielle de 2024.

« C’est un jour très, très triste pour l’Amérique », a lancé Donald Trump avant d’entrer dans la salle d’audience, en dénonçant comme à son habitude « une chasse aux sorcières » et une opération politique menée depuis la Maison Blanche. L’affaire menace M. Trump d’une condamnation et d’une possible peine de prison à quelques mois du scrutin présidentiel du 5 novembre, où il rêve d’une revanche face à Joe Biden. Pour Bennett Gershman, ancien procureur new-yorkais et professeur de droit à l’université Pace à New York, « cela va être le procès probablement le plus sensationnel de l’histoire américaine ».

Sur sa plate-forme Truth Social, le milliardaire républicain a de nouveau fulminé dans la nuit de dimanche à lundi contre Juan Merchan, le juge qui préside les débats, qu’il a qualifié de « corrompu ». « C’est un simulacre » de procès, a aussi écrit Donald Trump, en lettres capitales.

Donald Trump dément cette relation

« Ce dossier est celui d’un complot criminel et d’une dissimulation », a affirmé lundi aux jurés le procureur Matthew Colangelo lors de la première prise de parole de l’accusation. Les procureurs de Manhattan doivent présenter les charges au jury et tenter de démontrer que le dossier va bien au-delà des trente-quatre falsifications de documents comptables de la Trump Organization reprochées au milliardaire républicain.

Selon l’accusation, ces faux présumés ont permis de dissimuler, sous couvert de « frais juridiques », le paiement de 130 000 dollars à l’actrice Stormy Daniels en échange de son silence sur une relation sexuelle dix ans plus tôt avec Donald Trump, alors qu’il était marié à Melania Trump. L’ancien président américain a toujours démenti cette relation, et pour sa défense, qui prendra la parole après les procureurs, les paiements relèvent de la sphère privée.

L’équipe du procureur Alvin Bragg entend prouver qu’il s’agit au contraire de manœuvres frauduleuses pour cacher des informations aux électeurs quelques jours avant le vote et la victoire serrée du républicain contre Hillary Clinton. Plusieurs témoins devraient dévoiler les dessous de la campagne et raconter que d’autres allégations embarrassantes avaient été étouffées grâce à la complicité d’un tabloïd américain qui achetait les informations pour ne pas les publier.

« Persécution politique »

Les jurés seront confrontés, entre autres, aux témoignages de Stormy Daniels elle-même ou de Michael Cohen, ancien avocat de Donald Trump. C’est lui qui avait payé l’actrice – à la demande de son patron, assure-t-il – avec ses propres deniers, et il a déjà été condamné par la justice dans cette affaire.

M. Trump fustige un dossier vide et dénonce une persécution politique en multipliant les invectives contre le juge Merchan et le procureur Bragg. Les procureurs ont aussi demandé au juge de le sanctionner pour avoir violé l’interdiction de s’en prendre aux témoins et aux jurés, une question qui sera débattue mardi.

La présence obligatoire de Donald Trump à ses audiences l’empêche de mener campagne normalement, pendant que son rival Joe Biden tente de marquer des points. Samedi, le républicain a par ailleurs dû annuler un meeting en Caroline du Nord à cause du mauvais temps.

Les enjeux sont d’autant plus importants que ce procès pourrait être le seul à se conclure avant la présidentielle, parmi les quatre affaires pénales qui visent Donald Trump. Il est accusé notamment devant la justice fédérale, à Washington, de « complot contre les institutions américaines » pour ses tentatives présumées illicites d’inverser les résultats de l’élection de 2020.

Le Monde avec AFP

États-Unis: Un homme tente de s’immoler devant le tribunal où se tient le procès de Donald Trump

avril 19, 2024

Un policier utilise un extincteur dans un espace clôturé désert à New York.

Un policier de New York utilise un extincteur dans l’espace qui a été sécurisé après l’évacuation d’une personne qui a tenté de s’immoler par le feu près du palais de justice où se déroule le procès criminel de Donald Trump. Photo: Reuters/Brendan McDermid

Une personne a tenté de s’immoler par le feu devant le tribunal de New York où Donald Trump est jugé au criminel dans l’affaire des pots-de-vin versés à l’ancienne actrice pornographique Stormy Daniels.

Des témoins ont déclaré que l’homme avait sorti des brochures d’un sac à dos avant de les jeter en l’air, de s’arroser d’un liquide et de s’immoler par le feu.

L’homme a survécu, a fait savoir Laura Kavanagh, cheffe des pompiers de New York.

La victime est dans un état critique, mais elle est vivante et intubée, a-t-elle ajouté.

Selon les autorités, l’homme, qui vivait jusqu’à récemment à Saint Augustine, en Floride, ne semblait pas viser l’ancien président américain.

Une des brochures, intitulée La véritable histoire du monde, comprenait des références à des milliardaires maléfiques. Un témoin interrogé par Reuters a dit ne pas avoir vu de mention de Donald Trump.

Pour l’instant, nous le qualifions de théoricien du complot et nous partons de là, a déclaré Tarrik Sheppard, commissaire adjoint de la police de New York, lors d’une conférence de presse.

Le tribunal de New York fait l’objet d’une surveillance accrue en raison de la présence quasi quotidienne de Donald Trump depuis l’ouverture de son procès, lundi dernier.

Cet incident est survenu peu après la sélection des 12 jurés titulaires et des six suppléants, ouvrant la voie au début des débats, la semaine prochaine.

Par Radio-Canada avec Reuters

États-Unis: Au procès de Donald Trump, deux nouveaux jurés écartés

avril 18, 2024

Le juge Juan Merchan avait déclaré espérer clore le processus de constitution du jury d’ici à vendredi soir, ce qui permettrait aux plaidoiries d’ouverture de l’accusation et de la défense de débuter dès lundi.

L’ancien président américain Donald Trump au tribunal pénal de Manhattan entouré de son équipe juridique, les avocats Todd Blanche et Emil Bove, alors que la sélection du jury se poursuit à New York, jeudi 18 avril 2024.
L’ancien président américain Donald Trump au tribunal pénal de Manhattan entouré de son équipe juridique, les avocats Todd Blanche et Emil Bove, alors que la sélection du jury se poursuit à New York, jeudi 18 avril 2024. JABIN BOTSFORD / REUTERS

Le procès historique de Donald Trump a repris, jeudi 18 avril, à New York, avec la difficile sélection du jury, interrompue dès le début de l’audience par une jurée qui a finalement jeté l’éponge face à l’enjeu. Alors que le candidat du Parti républicain à la présidentielle, en novembre, venait de s’asseoir dans le prétoire, le juge Juan Merchan a rouvert les débats en annonçant d’emblée que cette citoyenne new-yorkaise avait finalement fait part de « ses inquiétudes sur le fait d’être juste et impartiale ».

Cette jurée, identifiée par le code B280, a confirmé ses craintes, disant aussi avoir été reconnue par des proches, alors que le jury est censé être anonyme pour éviter les pressions. Dans la foulée, le juge a appelé tous les médias qui couvrent le procès à faire preuve de « bon sens » et éviter, par exemple, de donner des descriptions physiques des jurés. Après cet incident, le nombre de jurés est repassé de sept à six, sur douze requis, sans compter les six suppléants.

Un peu plus tard, un autre juré a été écarté après que les procureurs ont soulevé des questions sur l’exactitude de ses réponses au cours du processus de sélection. Il avait déclaré lors d’un interrogatoire ne pas avoir été condamné précédemment – or a été montré pendant l’audience un article datant des années 1990 dans lequel un homme portant le même nom avait été arrêté pour avoir déchiré des affiches politiques.

Donald Trump a affirmé mercredi sur son réseau, Truth Social, avoir tout juste découvert que le nombre de récusations de jurés était limité, criant une fois encore à la « chasse aux sorcières » orchestrée, selon lui, par l’administration du président démocrate, Joe Biden. De fait, l’accusation et la défense ont déjà utilisé sept des dix récusations de jurés autorisées.

Le juge Juan Merchan avait déclaré espérer clore le processus de constitution du jury d’ici à vendredi soir, ce qui permettrait aux plaidoiries d’ouverture de l’accusation et de la défense de débuter dès lundi.

La vie des jurés potentiels scrutée

Les jurés potentiels, citoyens anonymes plongés du jour au lendemain dans une affaire historique, voient leur vie scrutée. Ils doivent répondre à un long questionnaire sur leurs profession, situation familiale, sources d’information, centres d’intérêt, et leur opinion sur Donald Trump, mais aussi à des interrogations encore plus détaillées de l’accusation ou de la défense, qui a traqué tout signe de partialité possible à l’encontre des prévenus, notamment dans leurs publications sur les réseaux sociaux.

Premier ancien président de l’histoire des Etats-Unis à comparaître au pénal, Donald Trump est jugé dans une affaire de paiements dissimulés pour acheter le silence d’une ancienne star de films X, Stormy Daniels, à quelques jours du scrutin de 2016, qu’il avait remporté sur le fil face à la candidate démocrate, Hillary Clinton.

Manœuvres frauduleuses

Plus de trois ans après avoir quitté la Maison Blanche dans le chaos, Donald Trump encourt en théorie une peine de prison. Cela ne l’empêcherait pas d’être candidat au scrutin présidentiel du 5 novembre, où il rêve d’une revanche sur Joe Biden, mais projetterait la campagne dans l’inconnu.

S’il était déclaré non coupable, ce serait en revanche un succès majeur pour le candidat républicain. D’autant qu’il est parvenu, à force de recours, à différer ses trois autres procès au pénal, deux pour tentatives illicites d’inverser les résultats de l’élection de 2020, et un pour sa gestion supposément désinvolte de documents classifiés.

Dans le procès commencé lundi, Donald Trump est inculpé de falsifications de documents comptables de son entreprise, la Trump Organization, qui auraient eu pour but de cacher, sous couvert de « frais juridiques », le paiement de 130 000 dollars à Stormy Daniels par son avocat personnel de l’époque, Michael Cohen. En échange, l’ex-star de films X avait accepté de taire une relation sexuelle avec le milliardaire en 2006. Donald Trump a toujours nié cette relation et sa défense assure que les paiements relevaient de la sphère privée. Mais le procureur Alvin Bragg entend démontrer qu’il s’agit bien de manœuvres frauduleuses pour cacher des informations aux électeurs quelques jours avant le vote.

Par Le Monde avec AFP

États-Unis: Donald Trump publie une image de Joe Biden ligoté, suscitant l’indignation

mars 31, 2024

Donald Trump.

Donald Trump a multiplié au cours des derniers mois les déclarations intempestives et les invectives. Photo: Getty Images/Chip Somodevilla

L’équipe de campagne du président Joe Biden a accusé, samedi, Donald Trump d’incitation à la « violence politique » après la publication par le républicain d’une vidéo montrant une image du démocrate ligoté.

Cette image de Donald Trump est le genre de bêtise que vous publiez quand vous appelez à une  »boucherie », a déclaré samedi un porte-parole de la campagne de Joe Biden dans une déclaration, faisant référence à de récents propos du républicain.

Trump incite régulièrement à la violence politique, et il est temps que les gens le prennent au sérieux, a ajouté le porte-parole, rappelant que le premier mandat de M. Trump s’était terminé par un assaut contre le Capitole par des centaines de ses partisans.

Donald Trump a publié vendredi sur son réseau Truth Social une vidéo montrant deux voitures en train de rouler, décorées de plusieurs drapeaux et autocollants de soutien à son égard.

Sur toute la largeur du coffre du deuxième véhicule, une camionnette, figure une image montrant un Joe Biden pieds et mains liés.

Cette publication a été condamnée par l’équipe du démocrate, qui y voit un nouvel exemple de la rhétorique toujours plus violente du candidat républicain à l’élection présidentielle de novembre.

Joe Biden et Donald Trump, qui se sont déjà affrontés aux urnes en 2020, sont assurés de récolter, cet été, l’investiture de leur parti respectif à ce scrutin.

L’équipe Trump nie les accusations

L’équipe de campagne de Donald Trump a balayé les accusations.

Les démocrates n’ont pas seulement appelé à la violence ignoble à l’encontre du président Trump et de sa famille. Ils sont en train d’armer le système judiciaire contre lui, a déclaré son porte-parole, Steven Cheung, faisant référence aux poursuites contre le républicain.

Connu pour son langage provocateur, Donald Trump a multiplié au cours des derniers mois les déclarations intempestives et les invectives.

Il a affirmé que l’économie américaine serait une boucherie s’il n’était pas réélu, a accusé les migrants d’empoisonner le sang du pays, ou encore promis d’éradiquer les communistes, marxistes, fascistes et voyous de la gauche radicale, les qualifiant de vermine – des propos qui ont provoqué la stupeur de ses opposants.

Avec Radio-Canada avec Agence France-Presse

États-Unis: La justice de l’État de New York réduit la caution que doit payer Donald Trump

mars 25, 2024

Donald Trump.

Donald Trump, ancien président des États-Unis. (Photo d’archives) Photo: Getty Images/Chip Somodevilla

La Cour d’appel de l’État de New York a donné lundi à Donald Trump une nouvelle bouffée d’air en ramenant à 175 millions de dollars la somme qu’il doit payer à la suite de sa condamnation au civil pour fraudes financières.

La cour a donné 10 jours à l’ex-président, condamné à 454 millions de dollars d’amendes avec ses fils Eric et Don Jr., pour fraudes financières au sein de leur empire immobilier Trump Organization, pour rassembler cette somme.

Donald Trump avait précédemment jusqu’à aujourd’hui pour fournir la garantie qu’il paierait les 454 millions, jugement dont il a fait appel.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

États-Unis: Un premier pas vers une saisie des biens de Donald Trump

mars 22, 2024

Letitia James au lutrin, devant un drapeau américain.

La procureure générale de l’État de New York, Letitia James, en conférence de presse après le jugement ordonnant à Donald Trump de payer 355 millions de dollars américains plus intérêts. Photo : (David Dee Delgado/Reuters)

La procureure générale de l’État de New York, Letitia James, a fait un premier pas vers une éventuelle saisie de biens appartenant à l’ex-président américain Donald Trump dans la foulée de sa condamnation pour une série de fraudes financières au sein de la Trump Organization.

Au début du mois, le bureau de la procureure générale a formellement notifié le greffe du comté de Westchester de la décision rendue contre l’homme d’affaires, selon ce que révèlent les documents du greffe du comté dont font état jeudi plusieurs médias américains.

C’est dans ce comté que se trouvent le domaine Seven Springs de Donald Trump ainsi qu’un de ses clubs de golf privés.

L’enregistrement officiel auprès du greffe d’un comté est l’étape préliminaire suivie par un créancier en vue d’une éventuelle saisie de biens qui se trouvent dans cette division territoriale.

Le fait que l’équipe de Letitia James ait franchi cette étape dès le 6 mars, trois semaines avant la date limite à laquelle Donald Trump doit se conformer au jugement rendu par le juge Arthur Engoron, semble indiquer qu’elle est disposée à agir rapidement si le magnat de l’immobilier s’avère incapable de respecter la décision du tribunal.

Il y a un mois, le juge Engoron, de la cour de l’État de New York à Manhattan, a condamné l’ancien président américain, qui aspire à reconquérir la Maison-Blanche, à payer 354,9 millions de dollars américains, plus des intérêts avoisinant les 100 millions, pour avoir frauduleusement surestimé la valeur nette de ses avoirs dans le but de tromper ses créanciers.

Le jugement était déjà formellement consigné à New York, où se trouvent plusieurs propriétés phares de Donald Trump, comme la Trump Tower de la 5e Avenue, le 40 Wall Street, aussi appelé Trump Building, de même que le Trump International Hotel & Tower.

Il a jusqu’au 25 mars pour se plier au jugement, à moins que la division d’appel de la Cour suprême de l’État de New York, vers laquelle il s’est tourné, vienne à son secours en repoussant l’échéance de paiement.

Théoriquement, la procureure générale de l’État de New York pourrait donc enclencher dès lundi la procédure légale de saisie des comptes bancaires et des biens matériels de Donald Trump à Manhattan et à Westchester, procédure qui comporte plusieurs étapes.

En entrevue au réseau ABC le mois dernier, Mme James avait indiqué qu’elle entendait enclencher le mécanisme juridique menant à la saisie des biens de Donald Trump s’il n’avait pas les fonds pour respecter le jugement.

Nous sommes prêts à faire en sorte que [le montant prévu dans] le jugement soit payé aux New-Yorkais, et oui, je regarde le 40, Wall Street tous les jours, a-t-elle affirmé.

Des « difficultés insurmontables » pour obtenir une caution

Donald Trump assis dans une salle de cour.

Donald Trump, lors de son procès civil à New York pour fraude fiscale, le 11 janvier 2024 Photo: Getty Images

À défaut de s’acquitter des pénalités avoisinant un demi-milliard de dollars, Donald Trump, qui a fait appel de sa condamnation, peut obtenir un type de prêt appelé caution d’appel, la voie qu’il a choisie, mais qu’il se dit incapable d’obtenir.

Il s’agit d’une garantie de paiement fournie par une ou des sociétés de cautionnement advenant que le défendeur perde son appel et soit incapable de verser la pénalité. En échange, ce dernier s’engage à fournir à la société des garanties et à lui verser une commission pouvant atteindre, selon le New York Times, 3 % du montant de la caution.

Plus tôt cette semaine, ses avocats ont réclamé un sursis de paiement à la division d’appel de la Cour suprême de l’État de New York afin d’empêcher l’État de saisir ses biens. Il est « pratiquement impossible » pour leur client de fournir la garantie exigée, ont-ils argué dans un document de cour, évoquant des difficultés insurmontables.

Mercredi, Letitia James a rétorqué que si M. Trump s’avérait incapable d’obtenir une garantie auprès d’une seule société de cautionnement, il pourrait tenter d’en obtenir plusieurs pour des montants inférieurs auprès d’un plus grand nombre de sociétés.

Les avocats de Donald Trump ont balayé cette solution du revers de la main jeudi, la qualifiant d’illogique, d’inconstitutionnelle, d’impraticable et d’injuste, selon ABC News.

Fin février, un juge de la cour d’appel avait déjà refusé de consentir au candidat républicain un délai pour la mise en œuvre du jugement financier, tout comme il avait rejeté sa requête d’abaisser la caution à 100 millions de dollars américains.

Les intérêts augmenteront de quelque 112 000 $ US par jour jusqu’à l’acquittement des pénalités.

Celles-ci ne correspondent pas à une amende, mais à la valeur estimée de l’argent engrangé grâce au stratagème de fraudes sur une période de dix ans.

Les deux fils aînés de Donald Trump, Donald Trump fils et Erik Trump, qui étaient eux aussi poursuivis, ont pour leur part été condamnés à verser une somme globale d’environ 4 millions de dollars chacun.

Des liquidités insuffisantes

En date du 21 mars 2024, le magazine Forbes évalue la fortune de Donald Trump à 2,6 milliards de dollars américains.

Le principal intéressé se targue d’avoir une fortune beaucoup plus grande, mais il a déclaré l’an dernier disposer de liquidités totalisant environ 400 millions de dollars.

La valeur nette de ses biens provient en majeure partie de ses biens immobiliers, un type d’avoirs rarement accepté en garantie par les sociétés de cautionnement.

En outre, Donald Trump a dû s’assurer de trouver une autre caution découlant d’une poursuite civile distincte, qui l’opposait à l’autrice E. Jean Carroll.

La semaine dernière, un juge fédéral a approuvé l’offre de garantie qu’il a présentée dans ce dossier. En début d’année, un tribunal civil de New York l’a condamné à verser 83,3 millions de dollars américains à Mme Carroll pour l’avoir diffamée, sur fond d’accusations de viol dans les années 1990.

L’année de Donald Trump sur le front judiciaire est pour le moins chargée. Outre ces deux poursuites civiles, auxquelles ont succédé des procédures d’appel, il fait l’objet d’accusations criminelles dans quatre procès qui n’ont pas encore commencé. L’un d’eux devait s’ouvrir lundi prochain à Manhattan, mais a été reporté au plus tôt à la mi-avril.

Radio-Canada par Sophie-Hélène Lebeuf avec les informations de CNN et ABC News