Posts Tagged ‘Paiement’

Corruption en RDC : Glencore s’engage à payer 180 millions de dollars

décembre 5, 2022

Par la signature d’un accord portant sur des accusations de corruption en RDC, le géant du trading s’est engagé à verser 180 millions de dollars à Kinshasa.

Site de Kamoto Copper Company (KCC, filiale de Glencore), près de Kolwezi, dans le Lualaba. © Gwenn Dubourthoumieu

Glencore, le géant du négoce des matières premières basé en Suisse, va payer 180 millions de dollars dans le cadre d’un accord avec la République démocratique du Congo pour solder les litiges concernant des accusations de corruption, annonce-t-il ce 5 décembre. L’accord couvre les réclamations en justice présentes et futures concernant des actes présumés de corruption pour la période allant de 2007 à 2018, indique-t-il dans un communiqué.

Cet accord englobe les activités de ses filiales qui ont fait l’objet d’enquêtes, notamment de la part du département américain de la Justice et de la cellule de renseignement financier de la RDC, ajoute le groupe basé à Baar, dans le canton suisse de Zoug. Le groupe propriétaire de mines, notamment de cuivre, de nickel et de charbon, mais qui s’appuie aussi sur une importante division spécialisée dans le courtage de matières premières, avait été assigné en 2018 par le département américain de la Justice (DoJ) dans le cadre d’une vaste enquête pour corruption, liée à ses activités au Nigeria, au Venezuela et en RDC. Des poursuites avaient ensuite été lancées par d’autres autorités.

« Glencore est un investisseur de longue date en RDC et est satisfait d’être parvenu à cet accord qui répond aux conséquences de ses agissements passés », a déclaré Kalidas Madhavpeddi, le président du groupe.

Amende et pénalités en série

En mai 2022, le groupe avait conclu des accords coordonnés avec les autorités du Royaume-Uni, des États-Unis et du Brésil, plaidant coupable de faits de corruption en Afrique et en Amérique du Sud. Il avait ainsi accepté de payer aux États-Unis une amende de 700 millions de dollars pour fraude et corruption, notamment au Brésil, au Cameroun, au Nigeria et au Venezuela, et pour détournement d’informations confidentielles, notamment au Mexique. Le groupe a également dû s’acquitter de pénalités de 486 millions de dollars pour manipulation des prix de divers contrats échangés sur les marchés pétroliers.

Au début de novembre, il a également été condamné par la justice britannique à payer 280 millions de livres (322 millions d’euros à taux actuels) concernant des pots-de-vin versés pour avoir un accès préférentiel au pétrole au Nigeria, Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Guinée équatoriale et au Soudan du Sud.

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

Congo-Retour des étudiants de Cuba : les violons ne s’accordent pas

septembre 12, 2022

La bourse est la pomme de discorde entre les étudiants congolais à Cuba et la délégation du ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille public qui a effectué le déplacement de la Havane pour payer deux trimestres d’arriérés, soit six mois. Les étudiants exigent le paiement de l’intégralité des arriérés qui font treize trimestres au total.

Une vue des médecins formés à Cuba, troisième vague/DR

« Vis-à-vis des événements qui ont lieu aujourd’hui à la Havane et la note du décaissement de notre bourse qui a été falsifiée, le collectif des finalistes et étudiants de Cuba informe les agents payeurs et l’ensemble du corps diplomatique du refus catégorique de percevoir deux trimestres », souligne un communiqué attribué aux étudiants.

Ceux-ci, qui disent avoir été informés par des sources non révélées qu’ils devraient percevoir six trimestres de bourse et non six mois, veulent avoir des éclaircissements sur le dossier de la bourse avant de commencer le paiement. C’est ainsi que par les mêmes canaux de communication, ils ont adressé une lettre au ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public.

Le Trésor public rassure les étudiants

Le deuxième Fondé de pouvoirs à la direction générale du Trésor, André Lema, a, à travers une attestation sur l’honneur signée le 7 septembre à Brazzaville, rassuré les étudiants que la délégation dépêchée par le gouvernement à Havane a pour mission de payer six mois de bourses. Il s’agit notamment du « 3e et 4e trimestre de 2019, soit un semestre à la Havane et les autres villes de Cuba. » 

Plus de 2000 médecins formés à Cuba

La République du Congo, dans le cadre du partenariat signé avec le gouvernement cubain, a envoyé 2091 bacheliers à Cuba en 2013, 2015 et 2016 pour une formation dans différents domaines de la santé. Pour le compte de la première vague, ils étaient environ 500 étudiants à avoir quitté le pays en 2013 pour le regagner six ou sept ans après leurs études. Partie du pays en octobre 2015, la deuxième quant à elle a été composée de 706 étudiants, dont 22 techniciens biomédicaux pour le compte du ministère de la Santé et de la Population et 35 au nom de la Force publique dans la perspective de la construction de l’hôpital des armées. En effet, les deux premières promotions avaient été sélectionnées par le ministère de la Santé et de la Population, sans une implication totale du ministère en charge de l’Enseignement supérieur.

Le plus grand contingent des étudiants congolais a été envoyé en janvier 2016. Il avait été composé de 862 jeunes sélectionnés par le ministère de la Santé, en collaboration avec celui de l’Enseignement supérieur pour aller passer sept années d’études en médecine et entretien des équipements sanitaires. « La formation sera payée par l’État congolais. La partie congolaise vous paiera mensuellement un trousseau (100 000 FCFA) qui vous permettra de gérer vos petits besoins. Vous avez les baccalauréats qu’il faut, mais vous devez avoir la volonté d’étudier dans ce secteur et la détermination de servir votre pays », déclarait François Ibovi, alors ministre de la Santé et de la Population, initiateur du projet.

En attendant l’arrivée imminente de la troisième promotion qui est estimée à environ 600 étudiants, au total, 720 médecins sont déjà rentrés au pays à ce jour. Ils sont actuellement en stage d’immersion et de consolidation des connaissances avant leur intégration à la Fonction publique.

Mais, certains d’entre eux n’ont pas pu achever leurs études pour diverses raisons.  L’objectif du gouvernement était d’atteindre plus de 3000 jeunes formés en médecine dans la perspective du fonctionnement des hôpitaux généraux en construction dans les chefs-lieux des douze départements du pays.

Avec Adiac-Congo par Rominique Makaya et Parfait Wilfried Douniama

Congo-P/Noire : Il paie les braqueurs afin qu’ils l’obligent à coucher avec sa cousine lors d’un faux braquage

avril 9, 2022

Un jeune homme de 24 ans a payé deux délinquants pour qu’ils simulent un braquage au cours duquel ces derniers lui obligeraient à maintenir des rapports sexuels avec sa cousine qu’il aimait en silence. Depuis, cousin et cousine sont devenus des amants à l’insu de la famille.

Tous les moyens dit-on valent pour arriver à ses fins. C’est ce qu’un jeune homme de 24 ans a estimé dans la ville de Pointe-Noire au Congo. Amoureux en silence de sa propre cousine, il s’est rapproché des délinquants du quartier voisin pour réaliser son rêve de faire d’elle sa petite amie.

Conseillé par un ami qui a employé la même stratégie avec sa cousine aussi, le jeune homme répondant au nom de Taty a tout misé. Il s’est rendu dans le quartier voisin à la rencontre de deux jeunes voyous connus de tous. Les deux voyous lors du braquage devraient à défaut de violer sa cousine, obliger le cousin à le faire devant eux.

Le braquage simulé devrait s’opérer en l’absence des autres membres de la famille, juste quand les deux cousins restent seuls à la maison. Pour ce faire, les deux délinquants ont exigé la somme de 20000 frs et un casier de bière que le cousin a honoré sans protester.

C’est un peu vers 22 heures que les deux faux braqueurs ont fait irruption dans la maison, profitant de l’absence du chef de la famille et de son épouse. Après avoir menacé les deux cousins présents sur les lieux, l’un des bandits a exigé à la cousine de coucher avec son cousin devant eux pour éviter que ce dernier soit assassiné.

Dans l’espoir de sauver la vie de son cousin Taty, la cousine s’est exécutée au grand plaisir de ce dernier. Les deux faux braqueurs se sont évaporés dans la nature alors que les choses devenaient sérieuses entre les deux cousins.

Malgré le départ des braqueurs, le cousin ne s’est plus arrêté et a convaincu sa cousine de poursuivre l’acte toute la nuit. Pour lui, c’était le destin de Dieu et qu’il pouvait désormais entretenir une relation sentimentale en cachette.

Enceinte de quatre mois, la cousine s’est vu obliger de tout expliquer aux parents, qui ont décidé de renvoyer le cousin au village et de faire avorter leur fille.

Avec Lecongolais.fr

Russie: Poutine menace de couper le gaz dès minuit si l’Europe ne paye pas en roubles

mars 31, 2022

« Nous n’allons pas non plus faire de charité », a déclaré le président russe Vladimir Poutine. Photo : Getty Images/Mikhail Klimentyev

Le président russe Vladimir Poutine a signé un décret stipulant que les pays « inamicaux » devront payer en roubles le gaz russe dès le vendredi 1er avril.

Pour acheter du gaz naturel russe, elles [les compagnies importatrices] doivent ouvrir des comptes en roubles dans des banques russes. C’est à partir de ces comptes que seront effectués les paiements pour le gaz livré à partir de demain, a déclaré le chef du Kremlin, jeudi à la télévision nationale.

Les clients, principalement européens, ne pourront donc plus payer leurs factures en euros ou en dollars, sous peine de voir les livraisons cesser, avait annoncé la semaine dernière le président russe.

Si de tels paiements ne sont pas effectués, nous considérerons cela comme un défaut de la part des acheteurs, avec toutes les conséquences qui en découlent, martèle le président russe.

Personne ne nous vend quoi que ce soit gratuitement, et nous n’allons pas non plus faire de charité -c’est-à-dire que les contrats existants seront annulés, a-t-il ajouté.

Pour M. Poutine, cette mesure était une réponse au gel de quelque 300 milliards de dollars des réserves en devises dont la Russie disposait à l’étranger, une sanction décidée par les Occidentaux en représailles à l’offensive russe en Ukraine. Et aussi une manière pour son pays de renforcer sa souveraineté.

L’Allemagne et l’Italie dépendent fortement du gaz russe pour répondre à leurs besoins énergétiques.

La décision de passer à une facturation en roubles doit permettre à la Russie de soutenir sa monnaie nationale, chahutée par les sanctions, mais la privera d’une source de devises.

D’ores et déjà, la Russie oblige ses exportateurs, y compris Gazprom, à convertir 80 % de leur chiffre d’affaires en roubles.

Ces mesures et un taux d’intérêt directeur à 20 % ont permis à la monnaie russe de se reprendre. Après avoir considérablement dévissé dans la foulée du début de l’offensive russe le 24 février, elle revient à des niveaux proches de ceux enregistrés avant l’assaut.

Pas de chantage, selon l’Allemagne

En réponse à la décision de la Russie de faire payer les acheteurs étrangers sur des comptes en roubles pour le gaz russe, l’Allemagne a déclaré qu’elle ne serait pas soumise au chantage de Poutine.

Il est écrit dans les contrats que les paiements se font en euros et parfois en dollars, a expliqué le chancelier allemand Olaf Scholz, lors d’une conférence de presse avec son homologue autrichien, Karl Nehammer.

J’ai dit clairement au président russe que cela resterait ainsi et les entreprises veulent pouvoir payer en euros et le feront, a-t-il ajouté.

Pour le ministre de l’Économie allemand, Robert Habeck, il est important que ce qui écrit sur les contrats [payés en euros ou en dollars] soit respecté.

Nous ne céderons pas au chantage de Poutine, a-t-il lancé.

De son côté, réagissant à la décision de Poutine, le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé que la France et l’Allemagne se préparent à une réduction des livraisons de gaz russe.

Il peut y avoir une situation dans laquelle […] il n’y aura plus de gaz russe, a-t-il déclaré.

Le gaz russe est crucial pour l’Union européenneUE, qui cherche depuis le début de l’offensive de Moscou en Ukraine à se défaire de cette dépendance. Il représente environ 40 % des importations de gaz naturel de l’Union, l’Allemagne étant de loin le plus gros client.

Les 27 [pays de l’Union européenneUE] veulent désormais des achats en commun de gaz et les États-Unis vont augmenter leurs livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Europe.

Avec Radio-Canada

Le G7 refuse de payer le gaz russe en roubles

mars 28, 2022

Gazprom fournit environ 40 % du gaz importé de l’Europe. Photo: Reuters/Maxim Shemetov

Les ministres de l’Énergie du G7 rejettent l’exigence du président russe, Vladimir Poutine, d’un paiement en roubles du gaz russe vendu par Moscou aux pays « inamicaux », a déclaré lundi le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, après des discussions avec ses homologues.

Tous les ministres du G7 se sont accordés sur le fait qu’il s’agissait d’une rupture unilatérale claire des contrats existants, a-t-il dit après une réunion en visioconférence.

Ils ont souligné une nouvelle fois que les contrats conclus étaient valides et que les entreprises devaient les respecter […]. Le paiement en roubles est inacceptable et nous appelons les entreprises concernées à ne pas se plier à l’exigence de Poutine, a-t-il ajouté.

La tentative de Poutine de nous diviser est évidente, mais comme vous pouvez le constater au vu de cette grande unité et de cette détermination, nous ne nous laisserons pas diviser.

La semaine dernière, le président russe a demandé à ce que les pays jugés inamicaux payent leurs achats de gaz et de pétrole russes en roubles, la monnaie nationale russe.

Le Kremlin a donc demandé au gouvernement, à la banque centrale russe et à Gazprom, qui fournit 40 % du gaz importé dans l’Union européenneUE, de lui soumettre d’ici au 31 mars des propositions visant à permettre le règlement en roubles.

Nous n’allons pas fournir de gaz gratuitement, c’est très clair, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, pendant une conférence téléphonique.

Dans notre situation, il n’est ni possible ni approprié de faire de la charité, a-t-il ajouté.

Cette décision du Kremlin vise à soutenir la monnaie nationale russe sur les marchés alors qu’une partie des réserves de la banque centrale est bloquée par les sanctions décrétées par les pays occidentaux en raison de l’invasion de l’Ukraine.

Les pays membres de l’Union européenne, dont l’Allemagne, l’Italie et la Pologne, qui sont de gros importateurs d’hydrocarbures russes, se sont fixé comme objectif de s’en passer totalement d’ici à 2027. D’ici la fin de l’année, ils ambitionnent même de couper leur dépendance du deux tiers.

Vendredi, les États-Unis ont annoncé qu’ils allaient faire en sorte de fournir 15 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié à l’Union européenneUE cette année, soit 10 % du gaz russe qu’elle importe. Les usines de liquéfaction américaine tournant déjà à plein régime, ces livraisons se feront au détriment d’autres pays, ont cependant souligné plusieurs experts.

Par Radio-Canada avec les informations de Reuters et Agence France-Presse

Le souverain de Dubaï condamné à payer une somme record à son ex-épouse

décembre 21, 2021
Le souverain de Dubai condamne a payer une somme record a son ex-epouse
Le souverain de Dubaï condamné à payer une somme record à son ex-épouse© AFP/Archives/Giuseppe CACACE

C’est une somme record pour la justice anglaise en matière de divorce: le souverain de Dubaï, Mohammed ben Rached al-Maktoum, a été condamné mardi à Londres à payer la somme de plus de 640 millions d’euros à son ex-épouse et à leurs enfants.

Ce jugement constitue le dernier épisode d’une série de batailles juridiques révélant enlèvements, fuite en bateau et piratages informatiques au sein de la famille de l’émir de la cité-Etat stratégique du Golfe.

Le dirigeant de 72 ans, chef du gouvernement des Emirats arabes unis, devra payer 251,5 millions de livres (environ 300 millions d’euros) à sa sixième épouse, la princesse Haya de Jordanie, 47 ans, qui s’était enfuie à Londres en 2019, emmenant leurs deux enfants.

Il devra aussi effectuer des paiements pour leurs enfants Al Jalila, 14 ans, et Zayed, neuf ans, qui pourraient atteindre au total 290 millions de livres (plus de 340 millions d’euros) pour couvrir la pension alimentaire et les frais liés à leur sécurité, selon un jugement du tribunal des affaires familiales.

Le montant total, qui comprend des dizaines de milliers de livres pour les vacances ou les frais liés à leurs animaux, pourrait varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment si les enfants se réconcilient avec leur père.

Ces compensations financières record dépassent celles accordées en 2016 par un tribunal anglais à l’ex-épouse du milliardaire russe Farkhad Akhmedov, Tatiana Akhmedova (453 millions de livres, soit 531 millions d’euros, en 2016).

Un porte-parole de Mohammed ben Rached al-Maktoum a déclaré que ce dernier « a toujours veillé à ce que ses enfants soient à l’abri du besoin ». « Le tribunal a maintenant rendu sa décision sur l’aspect financier et il n’a pas l’intention de commenter davantage ».

Rendant sa décision, le juge Moor a estimé, que « compte tenu de leur statut et des menaces générales de terrorisme et d’enlèvement auxquelles ils sont confrontés dans de telles circonstances, (les enfants du souverains) sont particulièrement vulnérables et ont besoin d’une sécurité renforcée pour assurer leur sûreté dans ce pays ».

Il a ajouté que « la principale menace à laquelle ils sont confrontés vient du (souverain) lui-même, et non de sources extérieures. »

Enlèvements

La Haute Cour avait jugé en octobre que Mohammed ben Rached al-Maktoum, qui entretient de longue date des relations diplomatiques avec Elizabeth II et partage avec la reine son amour des chevaux, avait autorisé le piratage du téléphone de son épouse et de ceux de ses avocats britanniques.

Le juge avait souligné que le souverain avait « harcelé et intimidé la mère avant son départ pour l’Angleterre et depuis ».

En mars 2020, le tribunal des affaires familiales avait déterminé que le souverain avait « commandité et orchestré » l’enlèvement de deux de ses filles qu’il a eues d’une autre épouse, la princesse Shamsha en 2000 à Cambridge, et sa soeur Latifa. Cette dernière, qui avait tenté en vain de fuir Dubaï en bateau en 2018, se disait un temps être retenue en « otage » par son père. En juin dernier, elle s’est dite « libre de voyager » via son cabinet d’avocats.

Cadeaux

Cavalière de niveau olympique, la princesse Haya, demi-soeur du roi de Jordanie Abdallah II, était devenue en 2004 la sixième épouse du souverain émirati.

Le jugement rendu mardi a mis en lumière un train de vie fastueux. Jusqu’à leur départ de Dubaï, Mohammed ben Rached al-Maktoum payait à son ex-femme et leurs enfants plus de 100 millions de livres par an (117 millions d’euros).

Cette dernière, qui vit dans le quartier cossu de Kensington à Londres, et dispose d’une propriété en périphérie de la capitale, a soumis à la cour des justificatifs montrant des dépenses annuelles de 14 millions de livres, comprenant l’achat de cinq voitures l’an dernier. Elles les a financées en vendant des bijoux ou des chevaux.

Selon le jugement, elle avait payé pendant son mariage plusieurs millions de livres pour soudoyer son service de sécurité et acheter leur silence sur une aventure avec un agent de protection.

La défense de son ex-mari lui a également reproché l’achat de trois voitures comme cadeau pour son jeune fils, ce à quoi elle a répliqué qu’il était « habitué » à de telles largesses.

Avec Le Point avec AFP

Congo : Moneygram n’a plus d’argent pour payer les transferts

octobre 14, 2020

Depuis quelques jours la société de transfert d’argent Moneygram est dans l’incapacité de procéder aux paiements si ce ne sont les envois. La société fait face à une pénurie de fonds et pointe du doigt les banques de la place. De nombreux clients avec les codes de transferts de leurs familles assiègent des journées entières les agences de Moneygram sans trouver satisfaction.

Photo de BrazzaNews.

Agence Money Gram vers le CHU de Brazzaville

Les attentes se font de plus en plus interminables dans les agences Moneygram de Brazzaville, où les clients se plaignent du non paiement de leur argent. La société évoque un manque de liquidité, une excuse que personne ne veut comprendre dans un pays où nombreuses familles vivent de l’appui financier des leurs vivant en Occident ou ailleurs.

Jeanne M, une mère de famille assiège l’agence Moneygram près du CHU depuis deux jours pour se faire payer un transfert de son fils depuis les États-Unis de 150.000 frs. Elle affirme avoir la ronde de toutes les agences de la ville sans trouver satisfaction.

Selon le personnel de Moneygram, la société tente de résoudre ce couac, en payant quelques transferts avec les fonds obtenus des envois depuis le Congo.

Avec Sacer-infos par Pascal Nguié

La Chine demande aux États-Unis de payer leurs dettes à l’Onu

mai 15, 2020

La Chine demande aux membres de l’Onu de «remplir pleinement leurs obligations financières» à l’égard de l’organisation, indique vendredi un communiqué chinois en citant explicitement les États-Unis qui ont accusé en retour Pékin de chercher à faire oublier sa «mauvaise gestion» de la pandémie.

«Au 14 mai, les contributions à devoir au budget de fonctionnement et au budget des opérations de paix sont respectivement de 1,63 milliard et 2,14 milliards de dollars», précise le communiqué de la mission chinoise auprès de l’Onu, qui s’appuie sur un rapport récent du secrétariat des Nations unies et une réunion jeudi. Incluant des arriérés remontant sur plusieurs années, «les États-Unis sont le plus gros débiteur, devant 1,165 milliard» pour le budget de fonctionnement «et 1,332 milliard de dollars» pour les opérations de paix, affirme aussi le communiqué chinois, des chiffres qui sont contestés par Washington.

Les États-Unis sont le premier contributeur financier à l’Onu en payant 22% du budget annuel de fonctionnement (totalisant environ trois milliards de dollars) et 25% du budget annuel des opérations de paix (environ six milliards de dollars). Formellement, les États-Unis sont tenus d’acquitter près de 28% de ce dernier budget, mais en vertu d’une décision du Congrès appliquée par le président Donald Trump depuis 2017, les États-Unis ne payent que 25%, accumulant chaque année l’équivalent de près de 200 millions de dollars de dettes.

Interrogée sur l’appel chinois, la mission diplomatique américaine à l’Onu a estimé que la Chine cherchait à nouveau à «détourner l’attention de sa dissimulation et de sa mauvaise gestion de la crise du Covid-19». «Les États-Unis ont récemment effectué un paiement de 726 millions de dollars pour sa contribution aux opérations de paix» et comme chaque année paieront la majorité de celle-ci en fin d’année, a ajouté un porte-parole de la mission. Concernant les arriérés américains pour les opérations de paix, ils sont de «888 millions de dollars», dont «deux tiers» viennent de la différence entre les pourcentages de 27,89% et 25% depuis 2017, a aussi fait valoir la mission américaine.

A l’Onu, le paiement des contributions des pays membres pour les opérations de paix a une incidence directe sur le remboursement dû aux pays contributeurs de troupes pour sa quinzaine d’opérations de paix dans le monde. Dans son rapport du 11 mai, le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres note à ce sujet qu’il «pourrait y avoir des retards importants vers le milieu de l’année, à moins que la situation de trésorerie de toutes les missions ne s’améliore sensiblement».

Au 14 mai, près d’une cinquantaine d’États sur 193, dont la Chine, avaient payé la totalité de leurs contributions dues à l’Onu, comme le relève dans son communiqué Pékin, deuxième contributeur financier aux Nations unies, loin derrière les États-Unis. La Chine paie environ 12% du budget de fonctionnement et 15% du budget des opérations de paix.

Avec Le Figaro avec AFP

USA: Un milliardaire va payer les dettes des 400 étudiants d’une Université d’Atlanta

mai 20, 2019
© Fournis par Canadian Press Enterprises Inc
 

ATLANTA — Un investisseur en technologie, milliardaire, a surpris tous les diplômés du Morehouse College, en Géorgie, en annonçant dimanche le remboursement de la totalité de leurs prêts étudiants, estimés à 40 millions de dollars.

Robert F. Smith, le conférencier d’honneur de l’université cette année, a fait cette annonce devant près de 400 diplômés du collège exclusivement masculin et traditionnellement fréquenté par des Afro-Américains. Robert F. Smith, qui est noir, est le fondateur et PDG de Vista Equity Partners, une société de capital-investissement qui investit dans des entreprises axées sur les logiciels, les données et les technologies.

«Au nom des huit générations de ma famille qui se trouvent dans ce pays, nous allons mettre un peu de carburant dans votre bus», a déclaré l’investisseur et philanthrope aux diplômés dans son allocution du matin. «Ceci est ma promotion, 2019. Et ma famille offre une bourse pour éliminer vos prêts étudiants.»

L’annonce a immédiatement provoqué les regards stupéfaits des professeurs et des étudiants. Les diplômés ont ensuite entamé de grandes acclamations et ils se sont levés pour applaudir. Morehouse College a déclaré qu’il s’agissait du plus gros cadeau fait à l’établissement.

Robert F. Smith, qui a reçu un doctorat honorifique du Morehouse College lors de la cérémonie, avait déjà annoncé un don de 1,5 million de dollars à l’école. La dette étudiante pour la promotion de 2019 est estimée à 40 millions de dollars, bien qu’aucun total immédiat n’ait encore été calculé

Radio-canada,ca avec The Associated Press

Dans les quartiers de Nouméa, « payer ses factures » préoccupe plus le référendum

octobre 6, 2018

Michèle Wenima, une mélanésienne qui élève ses cinq enfants seule, le 2 octobre 2018 dans la cité de Tindu, à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie / © AFP / Theo Rouby

« Pour nous, ce qui compte d’abord, c’est pouvoir payer les factures », tempête Olivia Bodem. Le 4 novembre, la Nouvelle-Calédonie choisit son avenir lors d’un référendum d’autodétermination. Mais dans les quartiers populaires de Nouméa, c’est la vie chère qui préoccupe les habitants.

Responsable de l’antenne du Secours catholique de Tindu, une cité aux immeubles couverts de graffitis tapie au fond d’une zone industrielle, cette mère de famille joviale ne décolère pas contre « ce pays de monopoles où on ne peut rien faire à cause des prix ».

« Je ne voyage jamais, je ne fais jamais de shopping et les loisirs se résument à bavarder sous les arbres. On mange du riz, des sardines et du poulet. Mais attention pas du poulet local inabordable, non on prend des cartons de 10 kilos de poulet congelé, importé du Brésil ou de je ne sais où », poursuit la quadra.

Assise à ses côtés, Michèle Wenima, mélanésienne menue aux boucles poivre et sel, raconte qu’elle ne met jamais les pieds « aux rayons boucherie ou poissonnerie » et que dans son petit appartement où elle vit avec deux de ses filles « il n’y a que des matelas et trois chaises ».

Un sac contenant quelques produits alimentaires, le 2 octobre 2018 en Nouvelle-Calédonie / © AFP / Theo Rouby

Grâce à une aide au logement et une indemnité pour incapacité de travail, elle obtient chaque mois 120.000 CFP (1.000 euros). Mais dans un territoire où, selon une récente étude de l’UFC-Que Choisir, le panier de la ménagère est 2,24 fois plus cher qu’en métropole, elle rogne sur tout.

« Je ne vais en centre-ville que pour aller chez le docteur. Un aller-retour en bus coute 420 francs (3,5 euros) », témoigne cette ancienne femme de ménage, qui a vécu un an dans sa voiture avec ses cinq filles, après que son mari, alcoolique, l’ait « mise dehors ».

– « Hommes politiques bien gras » –

Un client dans un supermarché où le rayon boucherie (au fond) est pratiquement vide, le 2 octobre 2018 à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie / © AFP / Theo Rouby

A un mois du référendum sur l’indépendance, ces habitantes des quartiers périphériques de Nouméa pensent que le scrutin intéresse « surtout nos hommes politiques qui eux sont bien gras ».

Le 4 novembre, 174.154 électeurs de Nouvelle-Calédonie décideront du maintien ou pas de l’archipel au sein de la République française.

Mais ce matin, les conversations sont centrées sur le supermarché du coin et ses promotions « de malbouffe ou sans intérêt »: les packs de sodas (4,10 euros pour 6 cannettes), les biscuits (2 euros le paquet) et les croquettes pour chiens.

Des immeubles de la cité de Tindu, le 2 octobre 2018 à Nouméa, en Nouvelle Calédonie / © AFP / Theo Rouby

En revanche, les haricots verts s’affichent à 7 euros le kilo, les quatre yaourts à 4,20 euros, tandis qu’une minuscule tranche de mimolette de 135 grammes est à 3 euros et la plaque de chocolat à 7 euros.

« C’est quand même incroyable qu’ici en Nouvelle-Calédonie, le seul fruit que je donne à mes enfants soit des pommes importées au rabais d’Australie et de Nouvelle-Zélande », s’exaspère Olivia.

Les enquêtes statistiques font état d’un coût de la vie qui est, comparé à la métropole, 35% plus élevé en Nouvelle-Calédonie en raison de la fiscalité protectionniste, la mainmise sur le commerce de quelques grandes familles, les marges élevées, l’étroitesse du marché et les coûts liés à l’insularité.

Une femme regarde la télévision dans son appartement de la cité de Tindu, le 2 octobre 2018 à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie / © AFP / Theo Rouby

Le vote d’une loi anti-trust, la toute récente création d’une Autorité de la concurrence et la réforme, depuis le 1er octobre, de la fiscalité indirecte doivent tenter de faire baisser les prix. Mais jusqu’alors les consommateurs n’ont rien vu.

Ces niveaux de prix sont aussi le reflet d’une société calédonienne très inégalitaire où les 10% des ménages les plus aisés disposent d’un revenu 7,9 fois plus élevé que les 10% les plus modestes, contre 3,6 fois en métropole.

De sorte que les acteurs économiques ont tendance à adapter leurs prix à cette clientèle captive de nantis, au détriment des populations à faible revenu.

Romandie.com avec(©AFP / (06 octobre 2018 13h09)