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Pourquoi le chocolat pourrait coûter de plus en plus cher

mars 29, 2024

Pour Pâques, préférez-vous des œufs au cacao ou en cuivre ? Le premier coûte maintenant plus cher que le second sur les marchés boursiers. Explications.

La dernière récolte mondiale de fèves de cacao enregistre un déficit de 10 % par rapport à l'année précédente.
La dernière récolte mondiale de fèves de cacao enregistre un déficit de 10 % par rapport à l’année précédente. © Studio QUB / Shutterstock / Shutterstock / Studio QUB

Certains préfèrent les poules, d’autres les lapins. D’autres encore ne jurent que par les œufs ou les rochers. À Pâques, (presque) tout le monde fond pour le chocolat. Mais cette année, il pourrait vous coûter plus cher.

En particulier si vous craquez habituellement pour les best-sellers. Selon l’UFC-Que choisir, les Kinder Surprise spécial Pâques coûtent en rayon 11 % plus cher cette année, pour un prix au kilo de 56 euros. Le lapin Lindt chocolat au lait a grimpé de 6 %, pour atteindre 39 euros le kilo. Les petits œufs Milka ont augmenté de 8 %.

Le cacao dépasse 10 000 euros la tonne

Pour justifier ces hausses, les industriels mettent en avant l’envolée des cours du cacao sur les marchés boursiers de New York et de Londres. « L’an dernier, le cacao était en moyenne à 2 400 euros, un prix stable depuis dix ans », précise Christophe Eberhart, cofondateur du fabricant de chocolat Ethiquable. C’est à partir d’octobre, début de la seconde récolte annuelle, que Ie marché a commencé à monter.

Les prix ont ensuite doublé sur les trois derniers mois pour dépasser, cette semaine, la barre des 10 000 euros la tonne de fèves non transformées. C’est plus cher que la tonne de cuivre ! C’est aussi le plus haut jamais atteint pour cette denrée. En parallèle, le sucre, additif souvent très présent dans le chocolat, voit lui aussi son prix au plus haut depuis treize ans.

La météo entraîne une baisse des récoltes de cacao

Ces cours de Bourse stratosphériques s’expliquent, en partie, par les mauvaises conditions météorologiques. Des pluies intenses puis un épisode de forte chaleur se sont succédé dans les pays du golfe de Guinée depuis l’an dernier. Résultat, le Ghana devrait connaître sa plus faible récolte en quatorze ans, et la Côte d’Ivoire s’attend à une baisse de production de 20 %, note L’Agefi. Or ces deux pays totalisent en temps normal plus de 60 % de la récolte mondiale.

Pour la récolte réalisée entre novembre 2023 et mars 2024, le déficit mondial serait de 390 000 tonnes, soit 10 % de la production habituelle. La spéculation boursière participe également à la hausse des cours. Cela profite aux fonds d’investissement du type hedge funds qui, depuis l’an dernier, ont acheté pour 8,7 milliards de dollars de fèves, pariant sur une hausse.

Conséquence, certains fabricants voient leurs coûts de production grimper. « Chez Ethiquable, cela représente une hausse de 20 centimes par tablette, indique Christophe Eberhart. Mais, par engagement solidaire, nous achetions la tonne de cacao à 4 200 euros aux producteurs locaux. » Pour ceux qui achètent la matière première aux cours du marché, l’impact est encore plus important.

Des cacaoyers fragilisés par le réchauffement climatique

D’autres fabricants assurent ne pas subir cette hausse. « Nous avons acheté notre cacao avant octobre 2023, explique Paul-Henri Masson, cofondateur du Chocolat des Français. Mais nous devrons refaire nos stocks pour Noël prochain. Si les cours ne diminuent pas d’ici là, nous serons nous aussi touchés. »

Le changement climatique interroge sur la capacité du marché à faire baisser les cours. Il rend plus fréquents les champignons, les insectes ravageurs et les maladies qui affectent les cacaoyers d’Afrique de l’Ouest. Une partie des arbres plantés dans la région ont plus d’une vingtaine d’années, ce qui les rend moins résistants. De plus en plus de cultivateurs locaux de cacao préfèrent se tourner vers la culture du palmier à huile ou de l’hévéa. Ce constat fait dire à Christophe Eberhart, de chez Ethiquable, que « la production de la Côte d’Ivoire et du Ghana pourrait connaître une phase descendante à l’avenir ».

L’Amérique latine au chevet de la demande mondiale

Une région du monde devrait tirer avantage de cette situation pour gagner des parts de marché. « Les difficultés rencontrées par les géants africains ne devraient faire que renforcer la part relative de l’Amérique latine », estime le cabinet de ­conseil Global Sovereign Advisory (GSA) dans une note, citée par Les Échos.

Ironie de l’histoire, le cacaoyer est une espèce originaire d’Amazonie. Mais à partir des années 1920, le continent africain prend le leadership de la culture d’or brun. Dans les années 1990, le Brésil perd même sa place de deuxième producteur mondial. Ses cacaoyers sont alors dévastés par une maladie surnommée « balai de la sorcière ».

Aujourd’hui, la production brésilienne se rétablit et le gouvernement brésilien prévoit que la production pourrait doubler d’ici 2030. L’Équateur est, lui, déjà le troisième producteur mondial, et affiche des niveaux de production plus élevés d’année en année. Sans tutoyer encore ceux du Ghana et de la Côte d’Ivoire.

Avec Le Point par Nicolas Guarinos

Salon du chocolat vertueux : le Congo prend part à la deuxième édition

mars 12, 2024

Présenté comme étant le salon dédié à la défense, à la garantie de l’authenticité et à la valorisation des filières respectueuses de l’humain et de l’environnement, le rendez-vous gourmand 2024 met à l’honneur le Congo, représenté par Zikuacol.

Affiche salon du chocolat vertueux 2024

1- L ‘affiche salon du chocolat vertueux 2024

Les 30 et 31 mars, organisé par « Croq’ Ethiq », à l’Espace Jacques-Gaulme de la ville de Hérisson, dans le département de l’Allier en France, sera accueilli le salon du chocolat vertueux et des gourmandises artisanales. Unique en France, ce salon du chocolat sera entièrement consacré aux artisans chocolatiers développant des projets solidaires avec les producteurs.

Le Congo sera le pays à l’honneur, représenté par les établissements Zikuacol fondés et présidés par le Franco-Congolais Ange-Laurent Coddy, dont les parents étaient cultivateurs dans la région de la Sangha, au Nord du Congo, qui effectuera le déplacement de Saint-Cyr-l’École pour cette occasion.

Durant les deux jours, lors des ateliers gourmands, des démonstrations et conférences, les amoureux du chocolat découvriront les différentes variétés de cacao cultivées dans la Sangha, au Congo, ce pays du bassin du Congo qui a été le premier producteur de cacao africain entre 1950 et 1980, avec une production record de 2500 tonnes. En 2012, le gouvernement congolais s’était engagé à relancer la production en finançant 30 000 hectares de cacao. Celle d’Ange-Laurent Coddy s’est faite en 2021, après le décès de ses parents.

Cette relance de la filière cacao par la production de fèves de qualité, en appui d’un accompagnement par un agent départemental du ministère de l’Agriculture, lui a permis de créer une exploitation cacaoyère d’une vingtaine d’hectares dans le district de Sembé, département de la Sangha, pour un ensemencement de 10 000 plants. En guise de prévisions, la production annuelle attendue est de 40 tonnes de cacao à partir de 2025.

Ange-Laurent Coddy 

2- Ange-Laurent Coddy

Les visiteurs pourront déguster tout à loisir les diverses variétés telles que le « Forastero » au fort goût de cacao, peu aromatique et légèrement amer ou aigre. Cette variété représente 80% de la culture mondiale. Les « Trinitarios » au goût de cacao puissant et riche en arôme et présentant une très légère acidité, souvent utilisés en amélioration génétique. Enfin, le « Criollo », peu acide, faiblement amer, qui possède, en plus de son goût de cacao doux, des arômes secondaires prononcés qui rappellent les noix, le caramel, les myrtilles ou le tabac.

Quant aux bienfaits de ce cacao 100 % bio, il est établi par les spécialistes qu’il renforce le système immunitaire ; améliore la santé cardiaque ; évite la constipation passagère ; rend heureux ; diminue le cholestérol ; hydrate la peau ; nourrit les cheveux ; ralentit le vieillissement de la peau et hydrate les lèvres.

Alors franchement, les amateurs de chocolat, pourquoi vous en priver ?

Avec Adiac-Congo par Marie Alfred Ngoma

Gastronomie : Danuta Nganko crée des chocolats made in Sénégal à la sauce congolaise

juillet 7, 2021

En janvier 2021, la Belgo-Congolaise Danuta Nganko a ouvert sa fabrique de chocolats artisanaux « Venko », dans les Mamelles à Dakar. Les chocolats de « Venko »  sont un mélange de traditions chocolatières belges et de saveurs sénégalaises à la sauce congolaise.

Photo 1-Danuta Nganko en plein travail

« Venko »  fusionne le chocolat belge avec des ingrédients d’origine locale tels que le bissap, ou la fleur d’hibiscus, et le moringa, créant un mélange de saveurs uniques avec une présentation élégante. « L’idée est de prendre un chocolat très classique et de le travailler avec des saveurs locales. J’espère qu’à l’avenir, mon travail pourra aider à mettre un peu ces saveurs à la mode », a déclaré  Danuta Nganko à Reuters, dans le cadre de la journée mondiale du chocolat, célébrée le 7 juillet de chaque année.

Tous les pralinés de Venko sont fait maison et conçus uniquement avec des noix sénégalaises (arachides, cajou, etc.) , selon une technique lente pour garder intacte toutes les saveurs intrinsèques de la noix. La marque produit également des tablettes chocolat au lait/arachide caramélisée ainsi que du chocolat noir intense, poivre rare de la région de l’Equateur en République démocratique du Congo (RDC). « Un petit palet tout en puissance pour les amateurs », a indiqué « Venko » .

Pour le moment, la clientèle de « Venko » est composée beaucoup plus d’expatriés car, selon Danuta Nganko, c’est une clientèle qui est plus familière du produit et qui connaît le chocolat artisanal. Mais,la clientèle sénégalaise commence également à s’intéresser aux produits de « Venko »  avec ses goûts aux saveurs locales. A cet effet, Danuta Nganko a fait savoir à Reuters qu’elle a pour ambition de changer la façon dont les Sénégalais perçoivent le chocolat. « Le prochain défi sera d’habituer les clients sénégalais à acheter du chocolat au quotidien. Ils n’achètent pas encore de chocolat comme quelque chose à avoir dans le réfrigérateur et à prendre une bouchée, mais nous y arriverons », a déclaré l’entrepreneure. A cause de la pandémie, « Venko »  s’est spécialisé dans les livraisons et la restauration pour des événements spéciaux.

Héritage parental

Photo 2-Du chocolat de la marque « Venko »

Le nom « Venko » est inspiré du nom de la boulangerie créée par les parents de Danuta Nganko pendant son enfance dans ce qui était, à l’époque, l’ex-Zaïre. « Mon nom est d’origine polonaise. Ma marraine est polonaise et elle était une amie à mes parents dans le village où je suis née au Congo. Je suis née dans une plantation de canne et sucrée et c’était donc ma destinée d’atterrir dans du sucré. Mes parents avaient une usine de gaufres et de crèmes glacées à Kinshasa. J’ai toujours grandi dans la nourriture, dans la production, J’ai vécu dans plusieurs pays et, au fil du temps, je suis devenue chef cuisinier. Le chocolat est venu à moi via mon parcours de chef cuisinier, où je travaillais beaucoup le chocolat. J’ai toujours inclus dans ma cuisine, et maintenant dans mes chocolats, beaucoup de saveurs locales, de produits locaux et faire honneur au terroir africain », a déclaré Danuta Nganko dans une interview avec la télévision sénégalaise TFM. Danuta Nganko a estimé que, pour un cuisinier, le chocolat est un produit fascinant, extrêmement technique et qui demande beaucoup de concentration et de recherche. « C’est ce que j’aime faire et cela me correspond bien », a-t-elle fait savoir à TFM.

Avec Adiac-Congo par Patrick Ndungidi

Suisse: Mort de Rolf Bloch, ancien président des chocolats Camille Bloch

Mai 27, 2015

Rolf Bloch, ancien directeur des chocolats Camille Bloch et de la Fédération suisse des communautés israélites, est décédé à l’âge de 84 ans. Il avait joué un rôle en vue dans l’affaire des fonds en déshérence et dans le conflit Swissmetal Boillat à Reconvilier (BE).

Rolf Bloch est décédé à Berne ce mercredi au matin, peu avant son 85e anniversaire, à la suite d’une longue maladie, annonce mercredi l’entreprise Camille Bloch à Courtelary (BE), dans un communiqué.

Ce juriste de formation était une personnalité dans le Jura bernois. Il avait notamment été nommé médiateur dans le conflit Swissmetal Boillat à Reconvilier.

Suisse de confession juive, il s’était également fait connaître comme médiateur dans la polémique sur les fonds en déshérence. Aux yeux de l’ancien président de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI), la Suisse devait faire la lumière sur son attitude durant la Deuxième Guerre mondiale.

En 1997, Rolf Bloch avait transmis la direction de l’entreprise à ses deux fils (Daniel et Stéphane) pour prendre la présidence du conseil d’administration. Les Chocolats Camille Bloch, dont le produit le plus célèbre reste le Ragusa, emploient quelque 180 et ont réalisé un chiffre d’affaires de 64 millions de francs en 2014.

Romandie.com

Côte d’Ivoire: première usine à chocolat à Abidjan

Mai 18, 2015

Côte d'Ivoire: première usine à chocolat à Abidjan
Côte d’Ivoire: première usine à chocolat à Abidjan © AFP

Une usine produisant industriellement du chocolat a été inaugurée lundi à Abidjan, une première pour la Côte d’Ivoire, le premier producteur mondial de cacao, afin de stimuler et d’accompagner l’augmentation de la consommation locale, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Nous avons souhaité que nous puissions (. . . ) faire du chocolat pour les Ivoiriens, pour les Africains et surtout les Africains de l’ouest », a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara, après une visite des installations.

D’un coût de 6 millions d’euros, l’usine, d’une superficie de 2. 000 mètres carrés et d’une capacité de production de 10. 000 tonnes par an, va fabriquer pour la première fois à l’échelle industrielle du chocolat « made in Côte d’Ivoire ».

« L’arrivée d’une nouvelle chocolaterie chez le premier producteur mondial de cacao (. . . ) permettra aussi aux planteurs ivoiriens d’accéder enfin au plaisir du chocolat », a espéré Patrick Poirrier, le PDG du chocolatier Cémoi, propriétaire de cette structure.

L' »or brun » représente 22% du PIB, plus de 50% des recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire et surtout les deux tiers des emplois et des revenus de la population, selon la Banque mondiale.

Il fait vivre plus de six millions de personnes en Côte d’Ivoire, pour lesquelles la consommation du chocolat n’était pas dans les habitudes alimentaires, d’après des chiffres officiels.

« Aujourd’hui, transformé localement, vendu localement, l’Ivoirien a de plus en plus accès à un produit qui est un produit du terroir, qui se vend dans le monde entier, mais qui lui était interdit », s’est félicité le ministre du Commerce, Jean-Louis Billon.

La Côte d’Ivoire, avec plus de 35% des récoltes mondiales, et une production record de plus de 1,7 million de tonnes en 2014, entend s’imposer dans d’autres secteurs plus lucratifs de cette industrie.

Elle est en train de devenir le numéro un de la transformation de fèves, selon des estimations de l’Organisation internationale du café et du cacao (ICCO).

Jeuneafrique.com