
François Blais a signé son premier roman «Iphigénie en Haute-Ville» en 2006. Photo : Soumise par L’Instant Mêmée
L’écrivain François Blais est décédé, a annoncé dimanche la maison d’édition L’instant même. Il avait 49 ans.
Né à Grand-Mère, en Mauricie, l’auteur a été remarqué dès son premier roman, Iphigénie en Haute-Ville, publié en 2006 alors qu’il habitait à Québec. Celui-ci a été finaliste pour le Prix des libraires du Québec, le Prix France-Québec et le Prix Senghor de la création littéraire.
Son roman Document 1 (2012), également finaliste aux Prix des libraires du Québec, a lui aussi marqué les esprits, cristallisant son style décapant et sa tendance à mettre en scène des personnages non conformistes.
Dans une certaine mesure, nous avons un peu l’impression d’avoir grandi avec lui, invités à partager son univers à la fois cynique et tendre
, a écrit L’instant même sur Facebook, qui a publié une dizaine de livres de François Blais, dont son tout premier roman.
« Le monde des lettres québécois est plus riche, plus vibrant et plus beau parce que François a osé en ébranler quelques fondations. »— Une citation de La maison d’édition l’Instant même, sur Facebook
Le comédien Rémi-Pierre Paquin a lui aussi rendu hommage à son ami sur les réseaux sociaux.
Tu me faisais vraiment rire. Peut-être que la façon dont les fils étaient branchés dans ta tête t’amenait un peu de misère à supporter tout ça, mais ben égoïstement, ça faisait de toi un être vraiment le fun à côtoyer. Un être fascinant, brillant, lucide et crissement drôle
, a-t-il écrit.
Dans les dernières années, François Blais avait développé un goût pour la littérature jeunesse. « Lac Adélard », publié en 2019, a notamment remporté un Prix des libraires du Québec dans la catégorie 12-17 ans. Photo: La Courte Échelle, Marie Blais
Inspiré par sa région natale
François Blais, qui a également jonglé avec les métiers de traducteur et de concierge, a ancré plusieurs de ses histoires dans sa Mauricie natale, où il était retourné habiter il y a quelques années.
Mentionnons son roman La classe de madame Valérie, publié en 2013, qui raconte l’histoire d’un groupe d’élèves de l’école primaire Laflèche à Grand-mère, et qui a été finaliste au Prix des libraires du Québec.
Séduit par la littérature jeunesse en 2016, le discret romancier a aussi publié quatre livres pour enfants aux éditions Les 400 coups.
Son Livre où la poule meurt à la fin (2017), dont Valérie Boivin signe les illustrations, a d’ailleurs remporté un Prix des libraires du Québec dans la catégorie 6-11 ans. Lac Adélard (2019), illustré par Iris, a gagné le même prix, catégorie 12-17 ans, en 2021.
Au cours de sa carrière, François Blais a publié une quinzaine de livres
Avec Radio-Canada