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« Une impuissance épouvantable » : quand la COVID longue conduit à la détresse

avril 28, 2024

Un fils prend soin de son père, mettant la main sur son épaule, afin de le réconforter.

Il n’y a actuellement pas de médicament ni de traitement de réadaptation connus qui permettent de guérir la COVID longue. Photo: Getty Images/Asiavision

Palpitations, tachycardie, étourdissements, brouillard cérébral, pertes de mémoire : les symptômes de la COVID longue ressemblent parfois à ceux associés à des problèmes de santé mentale. Ces symptômes existent-ils parce que le virus a un effet physiologique? Ou est-ce la chronicité des symptômes qui pousse les gens à développer des symptômes psychologiques?

Selon le psychiatre new-yorkais Yochai Re’em, la réponse se situe un peu à mi-chemin. Pour certains, leurs problèmes de santé mentale sont exacerbés par le virus; pour d’autres, ils développent ces symptômes pour la première fois, explique-t-il.

Lorsque les premiers cas de COVID longue ont commencé à apparaître, le Dr Re’em, qui, lui aussi, a eu pendant des mois des symptômes de COVID-19, a cherché à mieux comprendre pourquoi certaines personnes développaient des symptômes dépressifs ou d’anxiété. J’ai été malade pendant des mois. Et après quelques semaines, j’étais confus, témoigne-t-il. Je me demandais ce qui se passait. Pourquoi je ne guérissais pas?

Il savait déjà que des études sur la dépression suggéraient que l’inflammation dans le corps peut, dans certains cas, affecter le cerveau et modifier l’humeur.

Aujourd’hui, de plus en plus d’études montrent que l’inflammation soutenue causée par la présence de fragments de SRAS-CoV-2 semble avoir des effets sur le cerveau et, donc, sur la concentration, l’humeur et la fatigue.

Nous n’en sommes pas sûrs à 100 %, mais cela semble aller dans ce sens. Je n’ai aucun doute que cela joue un rôle dans certains des symptômes psychologiques vécus par les patients de COVID longue, affirme le Dr Re’em.

Mais parce qu’il n’existe pas encore de tests pour diagnostiquer la COVID longue, de nombreuses personnes continuent de se faire diagnostiquer, à tort, des troubles psychologiques, déplore Carrie Anna McGinn, qui souffre de COVID longue et qui a co-signé, avec le Dr Re’em, un article scientifique sur la santé mentale et la COVID longue (Nouvelle fenêtre).

Il y a beaucoup de gens qui sont stigmatisés. Il y a un manque d’éducation et de compréhension pour toutes les maladies chroniques associées à des infections, dit Mme McGinn.

Il n’y a rien de pire pour un patient que de se faire dire à répétition que ses symptômes sont inexplicables, ajoute la psychologue Sonia Ginchereau, qui a sa propre pratique privée et travaille pour le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Quand ton médecin ne peut même pas t’aider, c’est une impuissance épouvantable. Une citation de Sonia Ginchereau, psychologue

Par ailleurs, souligne-t-elle, les patients souffrant de COVID longue, comme ceux qui souffrent de la maladie de Lyme ou de la fibromyalgie, ont énormément de difficulté à convaincre leurs médecins que leur mal n’est pas dans leur tête.

Il y a beaucoup [de médecins] qui disent que ça n’existe pas [la COVID longue], déplore Carrie Anna McGinn. La COVID longue suscite le même niveau de scepticisme que pour d’autres maladies post-infectieuses. Mais la qualité de vie, et même le pronostic à long terme, dépend d’être cru par le professionnel de la santé.

La psychologue Sonia Ginchereau est l’une des professionnelles de la santé qui, dès les premiers mois de la pandémie, a aidé les premiers patients atteints de COVID longue à obtenir des services de réadaptation.

Si Mme Ginchereau ne traite pas les effets physiques de la maladie, elle s’efforce de diriger les patients vers les bonnes ressources et vers les professionnels de la santé qui comprennent la COVID longue, ou du moins les maladies post-infectieuses.

Il faut travailler d’abord avec le médecin et essayer d’établir un diagnostic clair qui va par la suite aider la personne à aller chercher des ressources au niveau de l’employeur ou des compagnies d’assurance, dit Mme Ginchereau.

Obtenir le bon diagnostic est d’autant plus nécessaire, puisque les traitements suggérés pour la dépression ou l’anxiété sont généralement bien différents.

Marie* en sait quelque chose. Infectée en novembre 2020, elle souffre encore de divers symptômes post-COVID. On lui a parfois conseillé de s’activer ou de reprendre son rythme habituel, ce qui a plutôt mené à des crash d’énergie qui peuvent durer des jours, voire des semaines.

*Marie a souhaité garder l’anonymat, pour ne pas nuire à ses traitements avec ces professionnels de la santé.

Un sentiment d’impuissance qui mène à la dépression et à l’anxiété

S’il y a de plus en plus de preuves que la COVID-19 est l’une des causes de ces symptômes psychologiques, l’incertitude et le manque de reconnaissance de la maladie ont également des répercussions sur le bien-être des personnes souffrant de COVID longue.

D’ailleurs, une récente méta-analyse a montré que certains patients post-COVID étaient 46 % plus susceptibles d’avoir des idées suicidaires (Nouvelle fenêtre) pendant la phase post-aiguë de la maladie.

Une étude, publiée dans le journal BMC Psychiatry (Nouvelle fenêtre), montre que les personnes souffrant de COVID longue sont environ deux fois plus susceptibles de développer des problèmes de santé mentale, tels que la dépression, l’anxiété ou le syndrome de stress post-traumatique, que les personnes qui n’en souffrent pas.

Les gens autour d’eux n’y croient pas. Eux-mêmes ont de la difficulté à y croire. Ils vivent de l’anxiété, des remises en question, un sentiment de perte de contrôle. Puis ça mène à un état dépressif. Et oui, ça peut amener à des crises suicidaires, dit Sonia Ginchereau.

La majorité de ces personnes ne sont pas suicidaires, croit Mme Ginchereau. Elles veulent s’en sortir, elles veulent trouver des façons de contrôler leurs symptômes. Le désespoir est probablement l’une des choses les plus difficiles à gérer. Il faut les aider à trouver de l’espoir dans cette incertitude.

Carrie Anna McGinn abonde dans le même sens. Elle voit souvent ce type de détresse au sein du groupe de soutien de COVID longue qu’elle gère sur les réseaux sociaux.

Souvent c’est la peine qui est exprimée. Ce n’est pas une volonté de mourir, c’est une volonté d’avoir du soutien adéquat. Une citation de Carrie Anna McGinn

Besoin d’aide pour vous ou pour un proche?

Pour le Dr Re’em, beaucoup de personnes souffrant – ou qui pensent souffrir – de COVID longue se sentent isolées, incomprises et seules. Peu à peu, elles perdent confiance en elles et ressentent d’énormes frustrations de n’avoir ni réponse ni aide.

Marie* fait d’ailleurs partie de groupes de soutien en ligne, même si un professionnel de la santé le lui a déconseillé. Il m’a dit que d’être dans un groupe pouvait entretenir nos symptômes. Mais, au contraire, ça m’aide beaucoup. Le groupe me confirme que je ne suis pas seule.

De nombreuses personnes ont dû mettre leur vie sur pause, raconte Mme Ginchereau. Ils sont en mode attente, mais entre-temps, leur vie passe. Il faut des interventions pour les aider à reprendre une vie qui va sûrement être différente de celle d’avant, mais plus intéressante que d’être simplement sur pause.

Et c’est sans compter les répercussions sur la vie conjugale, la vie familiale, la vie sociale et la vie professionnelle, soulignent Mme Ginchereau et Mme McGinn.

Il n’y a pas vraiment un filet de soutien social et financier adéquat pour les personnes qui sont malades, dit Carrie Anna McGinn (Nouvelle fenêtre), qui ajoute que les familles vivent elles aussi de grands bouleversements quand un de leurs membres ne peut plus contribuer aux tâches quotidiennes.

Malgré les nombreuses embûches vécues par les personnes souffrant de COVID longue, Sonia Ginchereau tient à leur rappeler qu’il y a de l’espoir. C’est difficile à faire parce que ça confronte la personne à faire des deuils et à s’adapter. Mais il y a des moyens de mieux vivre malgré la maladie.

Avec Radio-Canada par Mélanie Meloche-Holubowski

Canada: Un professeur aux propos controversés congédié de l’Université Laval

avril 26, 2024

Patrick Provost souriant.

L’ancien professeur de l’Université Laval, Patrick Provost Photo: Twitter/@Provost_Patrick

Le professeur au Département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie Patrick Provost ne travaille plus à l’Université Laval. Il s’était, entre autres, fait connaître dans les médias par ses commentaires remettant en question l’utilisation des vaccins à ARN messager contre la COVID-19 et avait depuis accumulé les suspensions de l’institution universitaire.

L’Université Laval se garde de commenter davantage, en répondant que le contenu du dossier personnel d’une employée ou d’un employé est confidentiel. Elle ne confirme pas non plus depuis quand la cessation d’emploi est tombée.

Le Syndicat des professeurs de l’Université Laval (SPUL) a déjà contesté le congédiement par voie de grief. On défend ici le principe de liberté académique, plaide la présidente du syndicat, Marie-Hélène Parizeau, sans donner plus de détails.

Patrick Provost s’est fait suspendre plus d’une fois de l’Université. Des audiences en arbitrage sont d’ailleurs en cours depuis plus d’un an pour des griefs contestant cette série de suspensions. La prochaine date d’audience est prévue le 29 avril.

Des propos qui dérangent

Après avoir publiquement tenu ses propos sur les vaccins à ARN messager, des collègues avaient porté plainte contre lui à la direction de l’établissement.

Plus d’une fois, un comité disciplinaire, sous la responsabilité de la direction de l’Université Laval, avait tranché que le professeur avait contrevenu à la Politique sur la conduite responsable en recherche. Le professeur avait fait appel en dénonçant ce qu’il qualifiait de censure.

Le cas du professeur avait alimenté des débats au même moment où l’Université Laval adoptait sa politique sur la liberté universitaire, pour se plier à la Loi québécoise sur la liberté académique.

Avec Radio-Canada par Érik Chouinard

Canada-Poursuite du Dr Ngola : la GRC et le gouvernement du N.-B. se défendent

avril 16, 2024

Jean-Robert Ngola est toujours ébranlé par les attaques racistes qu'il a subies.

Le Dr Jean-Robert Ngola a quitté Campbellton pour exercer sa profession au Québec. (Photo d’archives) Photo: Judy Trinh/CBC

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick et la Gendarmerie royale du Canada nient plusieurs allégations formulées par le Dr Jean-Robert Ngola. Ce médecin, autrefois basé à Campbellton, avait été accusé d’être à la source d’une éclosion de COVID-19 dans la région. Il a déposé en janvier 2022 une poursuite contre la GRC, le gouvernement du Nouveau-Brunswick et Facebook.

Dans sa poursuite, le Dr Ngola affirme avoir été victime de racisme et de menaces après avoir été accusé en 2020, en vertu de la loi sur les mesures d’urgence du Nouveau-Brunswick, de ne pas s’être isolé en rentrant d’un court déplacement au Québec à la mi-mai 2020.

L’accusation contre le médecin a été retirée en 2021.

Après plusieurs mois de procédures judiciaires, la province et la GRC ont déposé leur défense plus tôt cette année.

Dans son mémoire, le procureur général fédéral, s’exprimant au nom de la GRC, a explicitement nié que la GRC ait un parti pris contre le Dr Ngola, qu’elle ait dissimulé des preuves, qu’elle ait servi les intérêts politiques de la province ou qu’elle ait violé les droits du médecin garantis par la Charte des droits et libertés.

La province a aussi nié toute allégation de violation des droits du Dr Ngola en vertu de la Charte ou de l’avoir utilisé comme bouc émissaire politique lors de l’éclosion mortelle de la région de Campbellton.

Le Dr Ngola a été qualifié par certains de patient zéro en mai 2020 après avoir reçu un test positif à la COVID-19. Il avait traversé la frontière pour se rendre au Québec et ne s’était pas isolé à son retour. Il a par la suite affirmé que les règles de la province n’étaient pas claires.

Le 27 mai 2020, lors d’une conférence de presse en lien avec la pandémie et l’éclosion de la région de Campbellton, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, a déclaré qu’un professionnel de la santé s’était rendu au Québec pour des raisons personnelles.Blaine Higgs lors d'un point de presse sur l'évolution de la pandémie de COVID-19.

Lors d’un point de presse sur l’évolution de la pandémie de COVID-19, en 2022, Blaine Higgs a dit qu’il avait «hâte» que tous les détails de l’affaire Ngola soient rendus publics. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada

M. Higgs n’a jamais mentionné le nom du Dr Ngola. Il a cependant attribué une résurgence du coronavirus dans la province à une personne irresponsable qui était retournée travailler à l’Hôpital régional de Campbellton pendant deux semaines.

L’éclosion dans cette région a coûté la vie à deux personnes et a mené à une phase de rétablissement plus restrictive.

Dans une entrevue, le Dr Ngola a expliqué qu’il était allé chercher sa fille de quatre ans à Montréal le 13 mai 2020 parce que la mère de l’enfant devait aller en Afrique pour assister à des funérailles.

Radio-Canada d’après un reportage de Hadeel Ibrahim, de CBC

Une augmentation probable des cas de COVID-19 attendue cet automne, selon Santé Canada

août 22, 2023

Une personne qui tient une seringue et qui frotte le bras d'une autre personne avec une lingette désinfectante.

Avec l’augmentation des test positifs de COVID-19 en Ontario, des médecins de la province encouragent les personnes vulnérables à se faire vacciner cet automne. (Photo d’archives) Photo: Pexels/Gustavo Fring

Alors que les tests positifs de COVID-19 et les hospitalisations sont en hausse dans tout le pays, l’Agence de la santé publique du Canada s’attend à une augmentation du nombre de cas cet automne.

En ce moment, les hôpitaux ne débordent pas de patients, mais les cas ont quand même augmenté depuis les dernières semaines et on s’attend à une plus grande augmentation en automne, dit le Dr Isaac Bogoch, médecin spécialiste des maladies infectieuses et membre du groupe de travail sur le vaccin contre la COVID-19 de l’Ontario.

Il note qu’une hausse du nombre de cas est attendue chaque année après l’été ainsi qu’une augmentation du nombre d’hospitalisations.

L’Ontario et le Canada s’apprêtent à lancer des doses de rappel du vaccin contre la COVID-19, mais elles ne sont seront probablement pas disponibles avant plusieurs semaines.

Bien qu’une grande partie de la population se soit fait vacciner à maintes reprises, le Dr Isaac Bogoch souligne l’importance de maintenir les vaccins au fil des mois, surtout pour les personnes âgées ou celles à plus susceptibles d’avoir une maladie grave.

Le Dr Albiruni Razak abonde dans le même sens

Il dit que l’augmentation des cas est inévitable en raison des conditions environnementales, qui obligent des gens à demeurer à l’intérieur. De plus, plus de six mois se sont écoulés depuis la dernière grande vague de vaccination.

Nous devrions être conscients de l’augmentation. C’est prévu, a-t-il dit.

Des sous-variants en abondance

Visuel d'un virus.

Des sous-variants d’Omicron se multiplient au Canada et partout au monde. (Photo d’archives) Photo : Getty Images/Istockphoto/Ciphotos

En comparant aux années précédentes, le Dr Albiruni Razak remarque une augmentation particulière du nombre de sous-variants à l’échelle mondiale.

Il y a une super variance absolue qui déferle en ce moment dans le monde entier et ici, au Canada et en Ontario. Tous les sous-variants sont en grande partie des sous-variants de l’Omicron. Une citation de Le Dr Albiruni Razak

Les sous-variants les plus perturbateurs en ce moment sont l’EG.5 et le FL.1.5.1, d’après le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Les autorités ont également suivi une nouvelle souche du virus, appelée BA.2.86, qui a subi une mutation importante.

Ce n’est pas surprenant. La bonne nouvelle est que la nouvelle version du vaccin développée cette année semble cibler tous les sous-variants de l’Omicron, lance le Dr Razak.

Ce dernier encourage les personnes vulnérables à se faire vacciner. Il s’attend également à ce que les autorités de la santé publique recommandent le port du masque dans les lieux bondés l’hiver prochain.

Pour les personnes non vulnérables, celles-ci devront décider si elles préfèrent ne pas se faire vacciner, au risque de tomber malade. C’est un choix individuel, a-t-il dit.

Par Radio-Canada avec des informations de CBC

France/Covid-19 : le masque va-t-il faire son retour à l’hôpital ?

août 21, 2023

Alors que le nombre de contaminations au coronavirus explose dans le Sud-Ouest, deux hôpitaux ont décidé de rendre obligatoire le port du masque.

Deux hopitaux du sud-ouest de la France ont rendu obligatoire le port du masque. (Image d'illustration)
Deux hôpitaux du sud-ouest de la France ont rendu obligatoire le port du masque. (Image d’illustration)© TREMELET / IMAGE POINT FR / BSIP via AFP

Et si le masque faisait son retour à l’hôpital ? Alors qu’une recrudescence des cas de Covid-19 est observée en France depuis le début de l’été, l’hôpital Layné, à Mont-de-Marsan, oblige désormais son personnel, ainsi que les patients et les visiteurs, à porter le masque chirurgical à l’intérieur de l’établissement, rapportent France Bleu Gascogne et Le Parisien.

La mesure est en vigueur depuis le vendredi 18 août et durera deux semaines, soit jusqu’au samedi 2 septembre. La situation sera alors réévaluée et en fonction de l’évolution de la transmission du virus, l’obligation sera prolongée ou stoppée.

L’hôpital Layné n’est pas le seul à avoir pris cette décision. Celui d’Arcachon exige le port du masque chirurgical depuis le jeudi 10 août. Après une réévaluation, jeudi 17 août, la mesure a été prolongée pour une deuxième semaine, explique Sud-Ouest.

Une mesure bientôt généralisée ?

Le port du masque pourrait-il devenir obligatoire dans l’ensemble des hôpitaux de l’Hexagone ? « On verra en fonction de la situation épidémique », a répondu Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, sur France Inter ce samedi. « Aujourd’hui, les remontées sont localisées, l’augmentation des passages dans les services hospitaliers est mesurée », a-t-il tempéré.

« La question est d’abord posée aux équipes soignantes dans les hôpitaux. Ce sont des mesures qui devront être banales : on portera le masque à l’hôpital, dans le métro quand on aura des symptômes, je l’espère lors des questions au gouvernement à l’Assemblée… », a ajouté le ministre de la Santé.

L’été, période favorable aux transmissions

Dans les Landes et plus généralement dans le Sud-Ouest, le nombre de cas positif au Covid-19 a explosé, notamment à cause des fêtes de Bayonne, pour lesquelles 1,3 million de personnes se sont rassemblées.

Une recrudescence qui n’est pas étonnante. D’abord, car les nombreux rassemblements organisés durant l’été favorisent la transmission. Ensuite, car le sous-variant d’Omicron Eris, de son nom scientifique EG.5.1, s’impose en France, aux États-Unis et en Asie. L’Organisation mondiale de la santé l’a d’ailleurs classé comme un sous-variant « à suivre ». Face à cette recrudescence, les services de l’État ne sont « pas inquiets » et restent « en posture de vigilance » indiquait la Direction générale de la santé, le vendredi 11 août.

Le Point par Nathan Joubioux

L’OMS surveille de près un nouveau variant de la COVID-19

août 18, 2023

M. Ghebreyesus parle en gesticulant.

Le patron de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’une conférence de presse sur la COVID-19. (Photo d’archives) Photo: Reuters/Denis Balibouse

L’Organisation mondiale de la santé et les autorités sanitaires américaines ont annoncé vendredi surveiller de près un nouveau variant du virus de la COVID-19, même si « pour l’heure, l’impact potentiel des nombreuses mutations de BA.2.86 est inconnu ».

L’OMS a décidé de classer le nouveau variant dans la catégorie des variants sous surveillance en raison du très grand nombre (supérieur à 30) de mutations du gène Spike [de spicule] qu’il porte, écrit l’organisation dans son bulletin épidémiologique consacré à la pandémie de COVID-19 et diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi.

C’est la protéine de spicule qui donne au virus son aspect hérissé et c’est elle qui permet au SRAS-CoV-2 de pénétrer les cellules de l’hôte.

Pour l’heure, ce nouveau variant a seulement été détecté en Israël, au Danemark et aux États-Unis.Une technicienne en biologie moléculaire prépare des échantillons de SRAS-CoV-2 dans le cadre du processus de séquençage de l'ARN à l'Université d'État de l'Ohio.

L’OMS traque actuellement trois variants d’intérêt et sept variants sont classés sous surveillance. (Photo d’archives) Photo: Reuters/Gaelen Morse

Dans ces derniers, les CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) ont également indiqué surveiller de près le variant, dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter).

Actuellement, seules quatre séquences connues de ce variant ont été signalées, sans lien épidémiologique associé connu, explique l’OMS.

L’impact potentiel des mutations BA.2.86 est actuellement inconnu et fait l’objet d’une évaluation minutieuse, précise l’organisation, qui souligne une nouvelle fois l’importance de continuer à surveiller, à séquencer et à notifier les autorités compétentes pour avoir une vision exacte et d’ensemble de la pandémie de COVID-19.

L’OMS traque actuellement trois variants d’intérêt (XBB.1.5, XBB.1.16 et EG.5) et sept variants sont classés sous surveillance (BA.2.75, BA.2.86, CH.1.1, XBB, XBB.1.9.1, XBB.1.9.2 et XBB.2.3).

La plupart des États qui avaient mis en place des dispositifs de surveillance spécifiques de la présence du virus du COVID-19 et de ses variants les ont en général démantelés, estimant que la menace était désormais moins sévère et ne justifiait plus ces dépenses.

L’OMS n’a de cesse de dénoncer ce désarmement et continue d’appeler à une meilleure surveillance, un meilleur séquençage et une meilleure notification de la COVID-19 alors que ce virus continue de circuler et d’évoluer.

Si, depuis début mai, l’OMS ne considère plus la pandémie comme une urgence sanitaire mondiale, le virus continue de circuler dans tous les pays, continue de tuer et continue de changer, a encore souligné la semaine dernière son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Sur la dernière période sous revue (du 17 juillet au 13 août 2023), plus de 1,4 million de nouveaux cas de COVID-19 et plus de 2300 décès ont été notifiés, selon le bulletin épidémiologique de l’OMS. Cela représente respectivement une augmentation de 63 % et une diminution de 56 %, par rapport à la période des 28 jours précédents.

Au 13 août 2023, plus de 769 millions de cas confirmés de COVID-19 et plus de 6,9 millions de décès ont été signalés dans le monde. Le bilan réel des infections et des décès est considéré comme beaucoup plus lourd, nombre de cas ayant échappé au recensement.

Avec Radio-Canada par Agence France-Presse

Chine : au moins 60 000 morts en lien avec le Covid depuis un mois

janvier 14, 2023

À la suite de manifestations généralisées, la Chine a commencé à assouplir sa politique dite de « zéro Covid », entraînant de nombreuses contaminations.

La Chine a annoncé samedi au moins 60 000 décès dans les hôpitaux en lien avec la pandémie de Covid-19, depuis la levée des restrictions sanitaires dans le pays il y a un mois. « Un total de 59 938 (décès) ont été recensés entre le 8 décembre 2022 et le 12 janvier 2023 », a indiqué devant la presse une responsable des autorités sanitaires, Jiao Yahui. Ce bilan ne tient pas compte des décès enregistrés en dehors des structures médicales.

Après trois années de restrictions parmi les plus draconiennes au monde, la Chine a brutalement levé début décembre l’essentiel de ses mesures sanitaires contre le coronavirus. Le nombre de malades a connu dans la foulée une forte croissance. Des hôpitaux se retrouvent submergés de patients âgés et des crématoriums apparaissent dépassés par l’afflux de corps.

Une méthode critiquée

Pékin a revu en décembre sa méthodologie pour la comptabilité des morts du Covid. Seules les personnes décédées directement d’une insuffisance respiratoire liée au coronavirus sont désormais intégrées dans les statistiques. Ce changement de méthodologie controversé signifie qu’un grand nombre de décès ne sont plus répertoriés comme étant dus au Covid.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a critiqué la semaine dernière cette nouvelle définition chinoise d’un mort du Covid, la jugeant « trop étroite ». Pékin avait fustigé ces critiques et appelé l’OMS à adopter une position « impartiale » sur le Covid. Mercredi, les autorités sanitaires chinoises avaient estimé qu’il n’était « pas nécessaire » de s’attarder dans l’immédiat sur le nombre précis de décès liés au Covid.

Par Le Point avec AFP

COVID-19 : un nouveau sous-variant aux États-Unis pourrait bientôt arriver en Ontario

janvier 4, 2023
Une personne tient un écouvillon dans la main.

Le sous-variant XBB.1.5 est l’une des mutations de la souche Omicron. (Archive) Photo : La Presse Canadienne/Paul Chiasson

L’Ontario pourrait bientôt connaître une hausse de cas de COVID-19 lié à un nouveau sous-variant de la souche Omicron qui se propage rapidement aux États-Unis, selon un expert.

Le variant XBB.1.5 est actuellement à l’origine de plus de 40 % des infections à la COVID-19 aux États-Unis, selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention (CDC)).

Il fait partie de la longue lignée de variants qui ont émergé de la vague Omicron au début de l’année dernière, explique le Dr Fahad Razak, l’ancien directeur scientifique du Groupe consultatif scientifique ontarien de lutte contre la COVID-19.

Selon l’épidémiologiste, l’infectiosité de ce sous-variant est encore inconnue, mais rien n’indique qu’il présente des symptômes plus sévères que les autres sous-variants d’Omicron.

Windsor touchée en premier?

Selon les données des CDC, cinq comtés du Michigan présentent des niveaux élevés d’infections à la COVID-19, alors que le comté de Wayne, qui inclut la ville de Détroit, montre un seuil d’infections moyen.

La ville frontière de Windsor est habituellement la première région canadienne à ressentir les effets d’une nouvelle vague aux États-Unis, selon le Dr Razak.

Portrait du Dr Fahad Razak.

Dr Fahad Razak est l’ancien directeur scientifique du Groupe consultatif scientifique ontarien de lutte contre la COVID-19. (Archive) PhotoHOTO : (DRFAHADRAZAK/TWITTER)

C’est statistiquement là où l’on peut s’attendre à ce que débordent en premier les infections des États-Unis, détaille-t-il.

Selon les données de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), les cas causés par le sous-variant XBB.1.5 ne représentaient que 0,6 % des infections dans la semaine du 11 décembre au Canada.

L’ASPC soutient que le processus d’identification des souches d’infections prend de une à trois semaines.

Le programme de surveillance génomique de la COVID-19 en Ontario n’avait quant à lui pas identifié le sous-variant XBB.1.5 dans son dernier rapport. Celui-ci était basé sur les données récoltées jusqu’au 10 décembre.

Par Radio-Canada avec les informations de CBC

France/Covid-19: tests à l’arrivée de passagers venant de Chine pour « suivre les différents variants », selon Braun

janvier 1, 2023
Covid-19: tests a l'arrivee de passagers venant de Chine pour "suivre les differents variants", selon Braun
Covid-19: tests à l’arrivée de passagers venant de Chine pour « suivre les différents variants », selon Braun© AFP/JULIEN DE ROSA

Les tests PCR effectués depuis dimanche de manière aléatoire sur les passagers entrant en France en provenance de Chine vont « permettre de suivre les différents variants », a déclaré le ministre de la Santé François Braun à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.

« Ce contrôle à l’arrivée n’est pas un contrôle qui empêcherait des citoyens de rentrer sur notre territoire, mais c’est un contrôle plus scientifique, qui va nous permettre de suivre de façon extrêmement précise les différents variants », a déclaré à la presse M. Braun, accompagné du ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune.

« Ce sont essentiellement des variants Omicron qu’il y a actuellement en Chine », a poursuivi M. Braun, évoquant « une discussion au niveau européen dans la semaine pour harmoniser ce modèle de prise en charge ».

Depuis dimanche, les voyageurs en provenance de Chine doivent obligatoirement porter un masque chirurgical et ils ont consenti au préalable à être soumis à des tests PCR aléatoires, à leur arrivée.

A partir de jeudi, ils devront aussi présenter un test (PCR ou antigénique) négatif de moins de 48 heures au départ de leur vol.

La France, comme le Royaume-Uni, l’Italie ou les Etats-Unis, a pris ces mesures face à l’explosion des cas d’infections au coronavirus en Chine, qui a levé début décembre ses mesures de restrictions.

Les mesures sont prévues jusqu’au 31 janvier.

« Il y a six vols qui viennent de Chine de manière hebdomadaire en France, 10 si on inclut les vols à partir de Hong Kong », a précisé Clément Beaune.

La plupart des passagers en provenance de Chine ne font que transiter par le hub aéroportuaire de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Parmi les 300 passagers du vol Pékin-Paris ayant atterri en fin de matinée, une soixantaine sont entrés sur le territoire français. Tous ont accepté de passer un rapide test PCR avant d’aller récupérer leurs bagages.

Avant d’être testés, l’identité des voyageurs est prise par les agents du centre de dépistage situé dans le Terminal 2E de Roissy. Si leur test s’avère positif, ils sont rappelés et doivent s’isoler sept jours, comme ils y ont consenti à leur départ.

Trois ans après l’apparition des premiers cas de coronavirus à Wuhan (centre), la Chine a mis fin le 7 décembre à sa politique draconienne dite du « zéro Covid ».

Depuis la levée des restrictions, les hôpitaux chinois sont submergés par une déferlante de malades pour la plupart âgés, et vulnérables car peu ou pas vaccinés.

Par Le Point avec AFP

Covid en Chine : la France prête à « étudier toutes les mesures utiles »

décembre 28, 2022

Face à l’explosion du nombre de cas de Covid-19 en Chine, plusieurs pays ont annoncé imposer des tests aux visiteurs provenant de Chine.

Un rebond épidémique qui inquiète le monde entier. Le gouvernement français, qui assure « suivre très attentivement l’évolution de la situation en Chine », confrontée à une explosion des cas de Covid-19, se dit « prêt » mercredi 28 décembre « à étudier toutes les mesures utiles ». De son côté, l’Italie a décidé d’imposer des tests obligatoires à tous les voyageurs venant de Chine, a annoncé mercredi le ministre italien de la Santé.

La fin brutale ce mois-ci de la politique du « zéro Covid » en Chine a suscité l’inquiétude de plusieurs pays, dont les États-Unis, qui envisagent aussi des restrictions d’entrée pour les voyageurs chinois, alors que la Chine fait face à la plus importante vague de contaminations au monde, amplifiée par l’apparition de nouveaux variants.

Le Japon va d’ailleurs rétablir à partir de vendredi les tests PCR obligatoires pour les voyageurs provenant de Chine continentale. En France, « le ministère de la Santé et de la Prévention suit très attentivement l’évolution de la situation en Chine », a-t-il indiqué à l’Agence France-Presse. « Il est prêt à étudier toutes les mesures utiles qui pourraient être mises en œuvre en conséquence, en lien avec les partenaires européens de la France, et dans le cadre juridique qui existe aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Des règles assouplies en France depuis le 1er août

Depuis le 1er août 2022 et l’adoption de la loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, les voyageurs n’ont plus aucune formalité à accomplir avant leur arrivée en France, peu importe le pays ou la zone de provenance.

Ce texte laisse cependant la possibilité au gouvernement d’imposer, jusqu’au 31 janvier, la présentation d’un test négatif avant l’entrée sur le territoire pour les personnes de plus de 12 ans « en cas d’apparition et de circulation d’un nouveau variant de Covid-19 susceptible de constituer une menace sanitaire grave ».

Par Le Point avec AFP