Posts Tagged ‘Désertion’

RDC-Vie des partis : des démissions en cascade au sein d’Ensemble de Moïse Katumbi

Mai 13, 2024

Depuis un certain temps, un climat malsain règne au sein de la formation politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi. Les démissions de ces dernières heures laissent transparaître des tensions internes dont la persistance risque de détruire les fondements de cette formation.

La dernière démission en date est celle de Francis Kalombo qui a décidé, en âme et conscience, de se retirer de son poste de coordonnateur du parti pour la ville de Kinshasa. Cette démission fait suite à sa suspension inattendue décidée par le secrétaire général du parti, Dieudonné Bolengetenge. Tout en conservant son statut de porte-parole adjoint de Moïse Katumbi, Francis Kalombo n’a pas digéré sa suspension estimant n’avoir pas été consulté ni informé de ses motifs précis. « Bolengetenge ne peut pas me chasser de mon parti. Je suis cofondateur d’Ensemble« , avait-il tempêté avant finalement de rendre le tablier.

Cependant, une source interne au parti a laissé entendre que Francis Kalombo souffrait de discrimination liée à ses origines, considérées comme trop proches de celles de Félix Tshisekedi. Bien avant lui, Jacky Ndala, ancien chef de la jeunesse du parti, s’était également illustré par des prises de position contraires à l’idéal du parti avant d’être poussé à la porte de sortie. Dans la foulée, plusieurs autres membres du parti, notamment des candidats malheureux à la députation nationale en décembre dernier, ont démissionné estimant n’avoir plus rien à espérer de ce parti.

Entre accusations de tribalisme et frustrations internes, ces démissions mettent en lumière les défis de leadership et les tensions qui fragilisent le principal parti d’opposition en République démocratique du Congo. Toutefois, il y a lieu de relever que ces tensions surviennent à un moment critique pour l’opposition qui cherche à consolider sa position face à un paysage politique dominé par l’Union sacrée de la nation, la coalition majoritaire au pouvoir.

Avec Adiac-Congo par Sylvain Andema

Maroc: treize imams envoyés en Europe pour le ramadan disparaissent au moment du retour au pays

Mai 6, 2024

Partis répandre la « bonne parole » auprès des Marocains résidant en Europe, ils ne sont jamais revenus dans le royaume. Treize imams, envoyés en France, en Belgique ou encore en Allemagne par le ministère des Affaires religieuses du Maroc pour le mois de ramadan, « ont disparu dans la nature » au moment de leur retour au pays.

Prière de Laylat al-Qadr à Rabat, au Maroc. (Image d'illustration)
Prière de Laylat al-Qadr à Rabat, au Maroc. (Image d’illustration) AFP – Fadel Senna

Ils sont titulaires, d’une licence, d’un master, voire d’un doctorat. Ils sont rémunérés mensuellement par l’État marocain pour exercer dans leur mosquée et bénéficiaient d’un aller-retour, tous frais payés en Europe, pour y diriger des prières du ramadan.  

Pourtant, à l’issue de ce mois sacré pour l’islam, le 12 avril dernier, au moins treize imams envoyés par le ministère des Habbous et des Affaires islamiques ne se sont pas présentés à l’aéroport et sont, depuis, portés disparus.

Processus de sélection strict

Ces missions sont habituelles pour le Maroc, qui compte des millions d’expatriés dans les pays européens. Chaque ramadan, plusieurs centaines d’universitaires traversent la Méditerranée pour accompagner les musulmans marocains qui le souhaitent.  

Le processus de sélection est pourtant très strict, mais selon plusieurs médias marocains, les profils restés sur place seraient célibataires et sans enfants. D’après le quotidien Assabah, le ministère des Habbous aurait donc décidé de durcir les conditions de départ. Pour éviter toute mauvaise surprise l’année prochaine, il sera exigé que les imams soient mariés et pères de famille avant d’être envoyés en Europe.

Par RFI avec le correspondant à Rabat, Victor Mauriat

Guerre en Ukraine : un pilote russe déserte avec son hélicoptère militaire

septembre 4, 2023

L’opération, menée durant l’été, a été mise sur pied après plusieurs mois de discussions entre le soldat et les autorités ukrainiennes.

L'helicoptere est un Mi-8. Il est desormais entre les mains de l'armee ukrainienne.
L’hélicoptère est un Mi-8. Il est désormais entre les mains de l’armée ukrainienne.© HANDOUT / Russian Defence Ministry / AFP

Selon un communiqué du renseignement militaire ukrainien, publié lundi 4 septembre, un pilote russe d’hélicoptère a déserté et rejoint l’Ukraine aux commandes de son appareil. D’après les informations des autorités ukrainiennes, l’opération spéciale a été menée avec le soldat russe de Mi-8, opposé à l’invasion, en secret.

« Le pilote est maintenant en Ukraine » tandis que « les deux autres membres de l’équipage qui ne connaissaient pas ses intentions et ne se sont pas rendus sont morts après l’atterrissage », a expliqué le renseignement militaire ukrainienKiev explique avoir préparé « durant des mois » cette opération après avoir été contacté par le pilote russe, nommé Maxime Kouzminov, qui réclamait des garanties de sécurité.

Ukrainian intelligence disclosed the details of the legendary « Bluebird » operation and showed the Russian pilot who stole a new Mi-8 helicopter for Ukraine and gave valuable secret information.

He advised other Russian military personnel to follow suit and avoid being involved… pic.twitter.com/kKP6yoFO3j— Victoria (@victoriaslog) September 3, 2023

Sa famille transportée en Ukraine

Lorsqu’il en a eu l’opportunité en évoluant non loin de la frontière, il a détourné son appareil en volant « à très basse altitude » jusqu’à l’endroit spécifié « pour la remise de son hélicoptère aux militaires ukrainiens », détaille le ministère, sans préciser la date de l’opération.

Selon le renseignement militaire ukrainien, il servait dans le 319ᵉ régiment d’hélicoptères de l’aviation russe dont le siège se situe au Primorié, dans l’extrême-orient russe. En parallèle, sa famille a été transportée en Ukraine « en toute sécurité », écrit le renseignement militaire ukrainien.

Avec Le Point par B.L.

Canada-Québec: De jeunes infirmières désertent le système public à cause des conditions de travail

août 15, 2021

MONTRÉAL — Des infirmières récemment diplômées et des étudiantes disent que les mauvaises conditions de travail dans le système public les poussent vers le privé.

© Fournis par La Presse Canadienne

Cette situation n’aidera pas à résoudre le sérieux problème du manque d’infirmières dans les hôpitaux québécois.

Âgée de 27 ans, Audrey-Ann Bissonnette-Clermont est l’une d’entre elles. La co-fondatrice de l’Association étudiante en sciences infirmières du Québec a travaillé dans une salle d’urgence avant de se lancer dans la télémédecine pour une entreprise privée.

Selon elle, la pandémie a été difficile pour les aspirantes infirmières du Québec, car les stages ont été annulés. Et plusieurs infirmières en formation n’ont pu obtenir des congés pour étudier.

Résultat: les jeunes et même les étudiantes désertent le système public, préférant travailler pour l’entreprise privée où elles auront un meilleur salaire tout en ayant un meilleur contrôle de leur horaire.

«Ce qu’on voit beaucoup, ce sont de nouvelles infirmières qui tombent en épuisement professionnel et en arrêt de travail après cinq ou six mois de travail, même dans un milieu où elles souhaitaient travailler, dit Mme Bissonnette-Clermont. Il n’est pas normal qu’on tombe en épuisement professionnel après quelques mois à un premier emploi. Cela devrait sonner une cloche d’alarme pour les gestionnaires et le gouvernement.»

Fraîchement diplômée, Béatrice Landry-Belleau, dit que ses expériences pendant la pandémie ont renforcé sa décision de travailler dans les soins de santé de première ligne, mais pas dans un milieu hospitalier.

Elle explique qu’un veut trouver un équilibre entre son travail et sa vie. Ne pas pouvoir refuser de faire des heures supplémentaires en milieu hospitalier l’inquiète.

«Il m’est très difficile de comprendre comment on peut aller travailler sans savoir quand on pourra rentrer chez soi», lance-t-elle. La jeune femme dit qu’elle accepterait de travailler dans une clinique pour les jeunes ou pour les réfugiés et serait prête à gérer une coopérative.

Selon la présidente de l’Association des infirmières et infirmiers du Québec, la situation à laquelle les nouvelles infirmières ont été confrontées pendant la pandémie fait partie d’un problème plus large sur la façon dont l’ensemble de la profession est traitée dans la province.

«C’est démoralisant pour les étudiantes en soins infirmiers d’entreprendre des stages et des rotations cliniques où ils voient des heures supplémentaires forcées, de la violence, des charges de travail insupportables, dit Nathalie Stake-Doucet. On nous appelle des héroïnes, mais cela ne se reflète pas du tout dans la façon dont nous sommes traités au travail.»

Mais ce ne sont pas seulement les jeunes qui font ce choix, ajoute-t-elle. Les heures supplémentaires obligatoires et l’annulation des vacances ont chassé bon nombre d’infirmières de la profession.

«Les infirmières doivent pouvoir avoir une vie, dit-elle. Nous ne sommes plus des religieuses. Quand on devient infirmière, on n’a pas l’intention de vivre à l’hôpital. On veut toujours une famille, des amis, une vie normale et un travail.»

Mme Skate-Doucet juge qu’il existe un nombre suffisant d’infirmières au Québec, mais elle constate qu’elles ne veulent pas travailler dans le système public.

«En fait, il y a en a assez d’infirmières, mais nous ne faisons rien pour les attirer et les retenir dans le système de santé public.»

Une attachée politique du ministre de la Santé, Rébecca Guénard-Chouinard, défend le gouvernement en affirmant que celui-ci est fier des mesures prises pour limiter «l’exode» vers le secteur privé.

«Notre gouvernement réitère son engagement à offrir des conditions de travail attrayantes aux travailleuses de la santé du secteur public. Nous poursuivons ce travail, partout au Québec», assure-t-elle, ajoutant que le gouvernement continuera de réduire son recours aux agences de placement.

Selon Mme Guénard-Chouinard, les récents accords de principe avec les différents syndicats d’infirmières amélioreront les conditions de travail en réduisant les heures supplémentaires, en amenant du renfort de personnel et en augmentant les salaires.

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Cette dépêche a été produite avec l’aide financière des Bourses de Facebook et de La Presse Canadienne pour les Nouvelles.

Avec Jacob Serebrin, La Presse Canadienne

Burkina: l’ex-Premier ministre Isaac Zida rayé de l’armée pour désertion

décembre 30, 2016

 

L’ex-Premier ministre burkinabè Isaac Zida

Ouagadougou – L’ex-Premier ministre burkinabè Isaac Zida sera rayé des forces armées nationales pour désertion en temps de paix, a déclaré jeudi le président Roch Marc Christian Kaboré en annonçant également un prochain remaniement ministériel.

Cette réorganisation du gouvernement prévoit notamment qu’il cède son poste de ministre de la Défense et la nomination d’un ministre exclusivement en charge des questions sécuritaires, a annoncé le président Kaboré qui a déjà nommé mercredi un nouveau chef d’état-major général des armées.

M. Kaboré a également annoncé une réunion en janvier des dirigeants du Niger, du Mali et du Burkina pour gérer le contrôle de nos frontières face à la menace jihadiste qui a touché le Burkina en 2016.

Le général Zida n’est pas rentré (de son exil volontaire au Canada). Il sera passé en conseil de discipline et il sera rayé de l’effectif des forces armées nationales, c’est clair, a déclaré le président Kaboré, dans un long entretien à la télévision nationale marquant son premier anniversaire au pouvoir.

Le général Zida a rejoint en janvier sa famille au Canada à la fin de la transition (décembre 2015) muni d’une permission délivrée par M. Kaboré. Sa permission a expiré depuis le 15 février et le président Kaboré l’a sommé en vain publiquement à maintes reprises de regagner le Burkina Faso. M. Kaboré avait ordonné le lancement de procédures contre lui pour désertion en tant de paix.

Ancien numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ex-garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré, Zida s’était emparé du pouvoir le 1er novembre 2014 au lendemain de la chute de M. Compaoré.

Après de fortes pressions des partis politiques, d’une partie de la société civile et de la communauté internationale, Zida avait cédé le pouvoir au bout de trois semaines à Michel Kafando, un diplomate à la retraite qui l’a aussitôt nommé Premier ministre. Le régime de transition a pris fin après l’élection de M. Kaboré le 29 novembre 2015.

Mais à quelques jours de la fin de la transition, M. Zida s’est fait nommé général de division en vertu d’une loi, retoquée depuis par le nouveau parlement mis en place avec l’arrivée au pouvoir de M. Kaboré.

En avril, un audit réalisé par l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption sur la gestion de la commande publique indique qu’au total 63,1 milliards de francs CFA (environ 96 millions d’euros), soit 55,33% du montant global des commandes publiques passées pendant la période de la transition ont été faites sur la base d’ententes directes et d’appels d’offres restreints en violation massive des textes.

Le rapport accuse nommément M. Zida, dix-huit membres de son gouvernement et des membres de leur famille de s’être fait attribuer des parcelles dans le quartier chic de Ouaga2000, dans le sud de la capitale. Il a depuis renoncé à ses terrains.

Romandie.com avec(©AFP / 30 décembre 2016 17h15)