Sénégal: violences à Tivaouane, fief de la confrérie des Tidianes

Des violences se sont produites vendredi soir à Tivaouane  (ouest du Sénégal), fief de la confrérie musulmane des Tidianes où la mairie a  été incendiée après que des grenades lacrymogènes aient été lancées dans une  mosquée tidiane de Dakar par un policier, a rapporté samedi le maire de  Tivaouane.

Peu après l’incident à la mosquée Malick Sy de Dakar, qui a aggravé les  tensions liées à l’interdiction d’une manifestation de l’opposition, des  barricades de fortune ont été enflammées dans des rues et avenues de Tivaouane  et la mairie de la ville a été saccagée et incendiée.

Le député-maire de Tivaouane, El-Hadj Malick Diop, de la mouvance libérale du  président Abdoulaye Wade, a déploré les incidents à la mosquée de Dakar,  ajoutant que « cela ne doit pas être utilisé comme alibi pour mener une vendetta  contre les symboles de l?Etat ».

« Tout a été détruit, brûlé et consumé », a affirmé M.  Diop à l’Agence de  presse sénégalaise (APS, publique).  « Rien n?a été épargné sauf l?état-civil qui  a pu être sauvegardé parce que certains jeunes s?étaient donnés en boucliers  pour préserver ce service de la municipalité », a-t-il affirmé.

Il a accusé « des jeunes, certainement manipulés par des politiciens en perte  de vitesse », d’être à l’origine des violences contre la mairie avant, selon lui,  d’aller s’en prendre à des biens appartenant à des responsables du Parti  démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir), dont sa propre maison.

« De jeunes militants de l?opposition ont tenté de saccager mon domicile, mais  les gens (du voisinage) se sont interposés », a affirmé M.  Diop.

Trois grenades lacrymogènes ont été lancées vendredi par un officier de  police à l’intérieur de la mosquée Malick Sy, dans le centre de Dakar.

L’incident a enflammé la colère des fidèles, jeunes et badauds qui se  trouvaient à proximité.  Dénonçant un « sacrilège » ou une « profanation », ils ont  invectivé les policiers sur lesquels ils se sont mis à lancer pierres et  projectiles de toutes sortes, aux cris de « Allahou akhbar (Dieu est grand) ».

Les policiers ont riposté à l’aide de gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc  et de canons à eau.

Une dizaine de personnes ont été blessées lors des violences de vendredi à  Dakar qui ont éclaté lors de la dispersion de groupes de jeunes opposants qui  tentaient de participer à une manifestation interdite contre la candidature de  M.  Wade à la présidentielle du 26 février.

Jeuneafrique.com avec AFP

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