La première fille de Mama Ndona et Papa Moko avait été nommée Princesse. La fête, la grande fête qui avait duré une dizaine de jours montra à quel point Princesse avait séduit le cœur de la belle-famille. Les félicitations lancées du bout des lèvres à Ndona par sa belle-sœur Tamalou, ne l’avaient pas affectée outre mesure.
– Si tu voyais la sale tête que tu as!
La belle-soeur oubliait qu’une femme qui venait juste de donner naissance à un être humain n’était pas à son avantage. Épuisée d’avoir livré une bataille merveilleuse et difficile au risque de sa vie, Ndona contemplait sa fille, une magnifique créature qu’elle aima tout de suite et de tout son cœur. Princesse Moko était pour elle un don du ciel. Elle la chérissait déjà pour toute sa vie. Si menue, avec des doigts fins, des yeux noirs très vifs et un corps jugé trop grand pour son âge de bébé. Des cheveux noirs et doux comme un duvet. Ndona oubliait sa sale tête noyée dans la contemplation de son bébé.
– Ma sale tête n’est rien devant Princesse, ma Princesse, notre Princesse. Dans quelques jours, vous n’allez plus me reconnaître. Je serai une mère parfaite, parfumée, pimpante et dont vous serez fière. Le stress et la pression de l’accouchement sont passés.
– Moi, je te félicite, disait son époux. Tu es fantastique. Je ne t’ai pas entendue crier ou gémir. Félicitez-la aussi chers parents.
Marie Léontine Tsibinda in NDONA…
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