
Lors d’un entretien pour Le Monde, Alexandre Benalla a évoqué les violences du 1er mai, expliquant qu’il a « le sentiment d’avoir fait une grosse bêtise ». En revanche, l’ancien adjoint au chef de cabinet de l’Élysée estime ne pas avoir trahi le président de la République.
C’est une première depuis le début de l’affaire qui porte son nom. Alexandre Benalla a accepté de s’exprimer lors d’un entretien accordé au Monde, quotidien qui dévoilait le mercredi 18 juillet une vidéo dans laquelle l’ancien chargé de mission violente deux manifestants.
En début de semaine, Emmanuel Macron expliquait qu’il avait été « trahi et déçu » par Alexandre Benalla, faisant référence aux « actes du 1er mai ». Au cours de l’interview, celui qui assurait la sécurité des déplacements du président a expliqué qu’il « comprenait » ces propos. Cependant, il considère « ne pas avoir trahi » le chef de l’État. Il estime même que ce dernier a « toujours confiance en lui », dans « son action au quotidien ».
« J’ai le sentiment d’avoir fait une grosse bêtise. Et d’avoir commis une faute » affirme Alexandre Benalla, ajoutant qu’il n’aurait « jamais dû aller sur cette manifestation en tant qu’observateur ».
L’ancien adjoint au chef de cabinet de l’Élysée s’est également exprimé sur le logement de fonction situé quai Branly, qui lui était attribué depuis le 9 juillet dernier. Alexandre Benalla a demandé à Patrick Strzoda, directeur de cabinet du chef de l’État, s’il était possible qu’il soit mis à sa disposition « par nécessité absolue de service » et ce dernier avait accepté. L’ancien chargé de mission a par ailleurs fait savoir qu’il s’agissait d’un appartement « de 80 mètres carrés, pas 300 comme ça a été dit ».
« Une tempête dans un verre d’eau »
Face à la commission d’enquête, Alexis Kohler, secrétaire général à l’Élysée, s’est exprimé sur l’affaire et a affirmé à propos d’Alexandre Benalla : « A aucun moment je n’ai été informé du moindre incident ou comportement inadapté de l’intéressé jusqu’au 2 mai. Je n’ai eu que des retours positifs. Alexandre Benalla était très apprécié de ses collègues ».
Alexis Kohler a par ailleurs précisé qu’aucun remplacement du chargé de mission n’a pour le moment été envisagé. Une refonte de la sécurité du président pourra éventuellement être envisagée selon le secrétaire général. En déplacement à Campan, dans les Hautes-Pyrénées, Emmanuel Macron a de son côté déclaré que toute cette affaire n’est qu’une « tempête dans un verre d’eau ».
Étiquettes : Alexandre Benalla, FRANCE
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