Congo-Insécurité à Brazzaville : recrudescence du « phénomène bébés noirs » à l’orée des fêtes

L’insécurité grandissante a repris son droit de cité à Brazzaville avec la recrudescence du phénomène « Bébés noirs ou kulunas ». De nombreux cas d’agression sont signalés dans plusieurs quartiers dont celui commis le 17 décembre aux environs de 5 heures au quartier Casis, dans le neuvième arrondissement Djiri, où un jeune s’est vu amputer un bras.

Le phénomène de violence urbaine, incarné par les » Bébés noirs » est, en effet, devenu une cause majeure d’insécurité. Ils commettent des forfaits sur la voie publique, dans les domiciles privés, en milieu scolaire. Aussi, les rivalités entre les écuries de ces «  Bébés noirs » créent l’insécurité, la psychose, troublent la sérénité des paisibles citoyens.

« Les bébés noirs ont amputé ce matin le bras d’un jeune alors qu’il sortait de chez lui. Ces actes odieux sont devenus récurrents dans notre quartier », a témoigné une femme qui habite Casis.

Jadis observée dans lequartiers périphériques, la délinquance juvénile se répand presque dans tous les quartiers. « J’ai échappé à une agression physique des bébés noirs le jeudi dernier aux environs de 5 h. Je sortais tôt pour aller acheter la marchandise, en route j’ai rencontré un jeune qui faisait le sens contraire. Ayant eu peur, j’ai rebroussé chemin sans savoir que je pouvais tomber dans son piège. En effet, en retournant, il m’a donné une double avant de brandir sa machette à hauteur de ma tête, me blessant légèrement au niveau du coude droit.  J’étais obligé de lui céder le sac, le téléphone et les lunettes que je venais d’acheter à peine deux mois pour des problèmes de vue. Là, je suis obligé de répartir chez le médecin pour qu’il me prescrive au moins le collyre puisque j’ai des soucis aux yeux »a indiqué une victime des bébés noirs au quartier Casis.

D’après d’autres témoignages, un officier de la force publique a ouvert récemment le feu sur un bébé noir qui tentait de l’agresser à l’aide des machettes avec ses amis. Certains voyous qui semblaient enterrer la hache de guerre ont refait surface, surtout en cette période de fêtes de Noël et de fin d’année.

À Texaco, dans le sixième arrondissement de Brazzaville, Talangaï, un jeune, membre d’un gang, qui semblait se reconvertir en s’occupant désormais de sa petite famille a déterré sa hache de guerre en se faisant parler de lui ces derniers temps. Il justifie son rétropédalage par le fait qu’il serait attaqué par un autre groupe de gang alors qu’il avait déjà tourné cette page.

En attendant la réhabilitation des centres de réinsertion professionnelle, les pouvoirs publics devraient mettre des bouchées doubles pour éradiquer sinon réduire l’ampleur de ce phénomène qui a trop duré.  

Avec Adiac-Congo par Parfait Wilfried Douniama

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