Posts Tagged ‘Étudiants francophones’

Littérature : un concours de nouvelles pour les francophones

septembre 12, 2023

Les étudiants francophones du monde entier sont invités à déposer en ligne leur nouvelle ou leur œuvre numérique sur le thème « Langues animales » jusqu’au 10 mars 2024. Les textes soumis doivent mêler au moins deux langues, dont une est nécessairement le français.
 

Le concours Inalco de nouvelles plurilingue met en avant la rencontre entre les langues, leur imbrication, la poétique féconde qui peut y naître. Il récompense trois à douze nouvelles plurilingues originales et non publiées ainsi qu’une œuvre de littérature numérique plurilingue. Toutes les langues et les variétés linguistiques sont admises.

La compétition internationale est ouverte à l’ensemble des étudiants francophones inscrits dans un établissement universitaire pour l’année académique 2023-2024. Ce concours est organisé par Tangentielles avec le soutien de l’Inalco, ouvert à tous, avec un prix spécial pour les étudiants et étudiantes francophones sans limite d’âge. L’inscription se fait en ligne.

La nouvelle soumise doit avoir entre 5 000 et 15 000 caractères, avec une marge de plus ou moins 20 %. Des illustrations sont autorisées, à condition qu’elles soient de créations originales. Cependant, elles peuvent ou non être incluses dans la publication. Une seule œuvre originale, par participant (e), est acceptée.

Les œuvres écrites en collaboration ne sont pas admises sauf pour la catégorie « œuvre numérique ». Un texte déjà soumis lors d’une édition précédente ne peut pas être à nouveau proposé. Par ailleurs, un candidat ou un lauréat d’une précédente édition peut concourir.

Le texte ne doit pas être à caractère raciste, sexiste, homophobe ; diffamatoire, injurieux, calomnieux à l’égard de tierces personnes physiques ou morales ; constituant une contrefaçon d’un droit de propriété intellectuelle ; contraire à la réglementation ; de nature à porter atteinte au droit à l’image ou au respect de la vie privée.

Les meilleures nouvelles seront publiées aux éditions Tangentielles et les auteurs seront invités à participer à un atelier d’écriture.

Des prix seront décernés aux lauréat (e)s.

Avec Adiac-Congo par Rosalie Tsiankolela

Canada-Rejet des étudiants francophones : le ministre du Travail du Québec interpellé

mars 31, 2022

Le ministre québécois du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet. Photo : Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel

Le Parti québécois et des acteurs de la société civile pressent le gouvernement Legault de rapatrier le plus rapidement possible l’ensemble des pouvoirs en immigration, au risque de contribuer davantage au déclin de la langue française en Amérique.

Dans une lettre adressée au ministre du Travail, Jean Boulet, ils dénoncent la discrimination dont sont victimes les étudiants étrangers qui veulent fréquenter un établissement francophone au Canada.

Cette initiative donne notamment suite aux révélations de Radio-Canada selon lesquelles les taux de rejet des candidatures étudiantes francophones ont grimpé en 2020 à plus de 80 % dans certains pays, comme le Cameroun, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Bénin, l’Algérie, la République démocratique du Congo et le Togo. Immigration Canada s’est même dit conscient d’un risque de discrimination lié à l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle visant à faciliter le processus de sélection.

Immigration Canada utilise un système informatique jugé opaque pour analyser des demandes de permis d’études. Or, celles-ci sont majoritairement refusées lorsqu’elles proviennent d’étudiants francophones africains. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

Institutions francophones désavantagées

Dans la lettre, dont Radio-Canada a obtenu copie, le député Pascal Bérubé, le sociologue Guy Rocher et sept autres signataires s’inquiètent de l’incidence de la politique fédérale sur les établissements d’enseignement québécois.

La vitalité de nos réseaux universitaire et collégial, dans toutes les régions du Québec, repose en partie sur l’apport d’étudiants étrangers – on compte sur eux pour maintenir certains programmes et bénéficier d’un financement adéquat, notamment, écrivent-ils.

Ils dénoncent aussi l’hypocrisie d’Ottawa dans ce dossier en invoquant la possibilité que ces étudiants demeurent au Québec après leurs formations comme motif de refus. Qu’y a-t-il de mal à ce que de jeunes diplômés francophones, établis depuis trois, quatre ans et bien intégrés dans une localité, essaient d’y rester? Le Québec et ses régions ont besoin d’eux!

Parallèlement, les auteurs de la lettre soulignent l’avantage indu accordé aux institutions anglophones. Le taux de refus des candidatures étrangères atteindrait 50 % à l’Université Laval, contre 8 % à McGill, contribuant ainsi à l’anglicisation de la métropole.

Une immigration prioritaire

Alors que le vieillissement de la population et l’exode rural frappent plusieurs régions du Québec, les signataires estiment qu’Ottawa prive des collectivités d’une main-d’œuvre qualifiée.

Ils notent que ces immigrants sont appelés à une intégration plus rapide et grandement facilitée puisqu’ils maîtrisent déjà le français.

Situation paradoxale s’il en est une, selon les auteurs, compte tenu des politiques migratoires du Canada, dont les cibles d’immigration sont en hausse. Ils rappellent donc au premier ministre François Legault sa promesse électorale de rapatrier les pouvoirs en immigration et demandent de toute urgence une négociation avec le Canada sur les pouvoirs en immigration.

Une correction nécessaire, selon le gouvernement

Québec ne sera pas difficile à convaincre. Le ministre Jean Boulet reconnaît l’importance des étudiants étrangers pour la vitalité sociale et économique de la province.

Il qualifie aussi d’inacceptable le taux de refus excessivement élevé de demandes de permis d’études d’étudiants provenant de pays francophones. L’importance de ces bassins d’étudiants francophones est essentielle pour le Québec, particulièrement pour nos régions, dans une perspective de régionalisation de l’immigration, dit-il.

Le ministre ajoute que ces étudiants francophones sont les meilleurs candidats à l’immigration permanente au Québec : Ils parlent français, sont diplômés au Québec et sont nos futurs travailleurs. Cet enjeu doit être réglé rapidement.

Il affirme avoir demandé des éclaircissements à Ottawa pour que cesse cette iniquité.

Avec Radio-Canada par Alex Boissonneault