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Funérailles nationales pour Colin Powell, premier secrétaire d’Etat afro-américain

novembre 5, 2021

Les Etats-Unis ont rendu vendredi hommage au « général-diplomate » Colin Powell, premier secrétaire d’Etat afro-américain décédé le 18 octobre, au cours d’obsèques nationales à la cathédrale de Washington.

Le président américain Joe Biden salue Alma Powell à l'issue des obsèques de son mari Colin Powell à la cathéxdrale de Washington

© Brendan SMIALOWSKI Le président américain Joe Biden salue Alma Powell à l’issue des obsèques de son mari Colin Powell à la cathédrale de Washington

Le cercueil de Colin Powell arrive à la Cathédrale de Washington pour ses funérailles

© Bastien INZAURRALDE Le cercueil de Colin Powell arrive à la Cathédrale de Washington pour ses funérailles

En présence du président Joe Biden et son épouse Jill et des principaux dirigeants du Pentagone, l’ancienne cheffe de la diplomatie Madeleine Albright a évoqué « un personnage qui transcendait presque l’histoire, tant ses vertus étaient homériques: honnêteté, dignité, loyauté et un engagement inébranlable envers son métier et à tenir sa parole ».

Le cercueil de l'ancien secrétaire d'Etat Colin Powell porté par une garde d'honneur lors de ses obsèques nationales à la cathédrale de Washington, le 5 novembre 2021

© ROBERTO SCHMIDT Le cercueil de l’ancien secrétaire d’Etat Colin Powell porté par une garde d’honneur lors de ses obsèques nationales à la cathédrale de Washington, le 5 novembre 2021

« L’armée l’adorait, ses adversaires le respectaient, et au département d’Etat, il était bien plus populaire que son prédécesseur », a plaisanté celle à qui Colin Powell avait succédé à la tête du département d’Etat.

A côté du couple présidentiel, se trouvaient l’ancien président Barack Obama et son épouse Michelle, son prédécesseur George W. Bush et son épouse Laura, ainsi que l’ancienne première dame et ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton. Son époux Bill Clinton, qui a été hospitalisé récemment pour une infection, était absent.

Décédé à l’âge de 84 ans de complications liées au Covid-19, Colin Powell a été le premier Afro-Américain et l’homme le plus jeune à occuper le poste de chef d’état-major des armées, de 1989 à 1993, avant de devenir le premier secrétaire d’Etat noir sous la présidence républicaine de George W. Bush.

Son fils Michael Powell a rendu hommage à son engagement militaire. « Il aimait les soldats, de tout son coeur », a-t-il dit. « Il savait qu’on ne peut demander aux soldats ce qu’on n’est pas prêt à faire soi-même ».

Fils d’immigrés jamaïcains né à Harlem, Colin Powell s’est engagé en 1958 dans l’armée américaine dont il a gravi tous les échelons avant d’en devenir chef d’état-major, se faisant connaître pour sa gestion de la première guerre du Golfe contre l’Irak en 1991.

Connu pour ses positions modérées, il a vu sa carrière ternie lorsqu’il a incarné le soutien indéfectible à la guerre en Irak, alors qu’il était chef de la diplomatie de George W. Bush.

Il avait fait, le 5 février 2003 devant le Conseil de sécurité de l’ONU, une longue allocution sur les armes de destruction massives prétendument détenues par l’Irak, des arguments qui ont servi à justifier l’invasion du pays. Il avait notamment agité une fiole contre Saddam Hussein.

Il a admis par la suite que cette prestation était une « tache » sur sa réputation.

Il avait épousé sa femme Alma en 1962, et eu trois enfants: Michael, Linda et Annemarie.

Avec sl/iba

États-Unis: Colin Powell, ancien secrétaire d’État de George W. Bush, est décédé

octobre 18, 2021

Le premier Afro-Américain à avoir occupé le poste de chef d’état-major des armées est mort de « complications liées au Covid-19 », a annoncé sa famille.

L'ancien secretaire d'Etat americain Colin Powell.
L’ancien secrétaire d’État américain Colin Powell.© SAUL LOEB / AFP

L’ancien secrétaire d’État sous George W. Bush, Colin Powell, est décédé à l’âge de 84 ans de « complications liées au Covid-19 », a annoncé sa famille lundi. « Nous avons perdu un mari, un père et grand-père remarquable et aimant, et un grand Américain », ont-ils déclaré dans un communiqué, précisant qu’il était « entièrement vacciné ».

Colin Powell a été le premier Afro-Américain à avoir occupé le poste de chef d’état-major des armées, avant de devenir chef de la diplomatie américaine sous la présidence républicaine de George W. Bush. Ce dernier a salué la mémoire d’« un grand serviteur de l’État », « très respecté ». « De nombreux présidents se sont fiés au jugement et à l’expérience du général Powell », a noté l’ancien président républicain dans un communiqué. « Il était très respecté dans le pays et à l’étranger », a-t-il ajouté. « Le monde a perdu l’un de ses plus grands hommes », a affirmé le ministre américain de la Défense Lloyd Austin. « Son héritage et ses états de service inégalés ne seront pas oubliés », a déclaré l’ancien vice-président Dick Cheney.

Artisan de la guerre en Irak

Avocat de la guerre en Irak, Colin Powell avait fait le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, une longue allocution sur les armes de destruction massives (ADM) prétendument détenues par l’Irak, des arguments qui ont servi à justifier l’invasion du pays. Il a admis par la suite que cette prestation était une « tache » sur sa réputation : « C’est une tache parce que je suis celui qui a fait cette présentation au nom des États-Unis devant le monde, et cela fera toujours partie de mon bilan. »

Faisant partie des modérés au sein des républicains, Colin Powell n’a pas hésité à prendre ses distances avec son parti, soutenant par exemple en 2008 la candidature du démocrate Barack Obama, qui allait devenir le premier président noir des États-Unis. Celui qui avait un temps envisagé de se présenter lui-même à l’élection présidentielle avait annoncé en 2020 qu’il voterait pour Joe Biden, en dénonçant les « mensonges » de Donald Trump, après avoir déjà voté Hillary Clinton en 2016. « Je n’aurais jamais utilisé ce mot pour aucun des quatre présidents pour lesquels j’ai travaillé : il ment », avait-il affirmé.

Né le 5 avril 1937 à Harlem, Colin Powell a grandi à New York, où il a étudié la géologie. Il avait commencé sa carrière militaire en 1958. D’abord posté en Allemagne, il avait ensuite été envoyé au Vietnam comme conseiller militaire de John F. Kennedy. Il avait été chargé d’enquêter sur le massacre de My Lai, considéré comme l’un des épisodes les plus noirs de l’histoire de l’armée américaine. Le ton de son rapport avait été critiqué, certains considérant qu’il rejetait toute faute imputable aux militaires. Colin Powell avait donné son nom à une doctrine, officieuse, selon laquelle les États-Unis doivent s’efforcer, à chaque intervention, de se fixer des objectifs politiques clairs, engager des moyens massifs pour garantir la victoire et, prudemment, prévoir une stratégie de repli.

Par Le Point avec AFP

États-Unis : Colin Powell dénonce les «mensonges» de Donald Trump

juin 7, 2020

 

L’ancien secrétaire d’Etat annonce qu’il votera Joe Biden à la prochaine présidentielle.

L’ancien secrétaire d’Etat de George W. Bush, Colin Powell, a annoncé dimanche 7 juin qu’il voterait pour le démocrate Joe Biden lors de la présidentielle de novembre, dénonçant les «mensonges» de Donald Trump.

Premier afro-américain à avoir occupé le poste de chef d’état-major des armées, avant de devenir chef de la diplomatie américaine sous la présidence républicaine de George W. Bush, Colin Powell a toujours été très critique envers Donald Trump. En 2016, il avait annoncé qu’il voterait Hillary Clinton.

«Je ne pouvais voter pour lui (en 2016) et je ne peux certainement pas soutenir le président Trump cette année», a-t-il déclaré sur CNN, indiquant explicitement qu’il voterait pour Joe Biden. «Nous avons une constitution, devons respecter la constitution. Et le président s’en est éloigné», a-t-il déploré. «Je n’aurais jamais utilisé ce mot pour aucun des quatre présidents pour lesquels j’ai travaillé: il ment», a-t-il poursuivi, déplorant le silence du parti républicain vis-à-vis du milliardaire.

«Il ment tout le temps», a-t-il encore dit, appelant tous les Américains à réfléchir à son impact sur la société et sur la place des Etats-Unis dans le monde. «Réfléchissez, faites appel à votre bon sens, posez-vous la question: est-ce bon pour mon pays»?.

Interrogé sur le sévère réquisitoire de Jim Mattis, ex-ministre de la Défense de Donald Trump qui a accusé ce dernier de vouloir «diviser» l’Amérique, Collin Powell a estimé que le diagnostic était indiscutable. «Regardez tout ce qu’il a fait pour nous diviser», a-t-il expliqué, évoquant la question des tensions raciales mais aussi la place des Etats-Unis dans le monde.

Avocat de la guerre en Irak, Colin Powell avait fait le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, une longue allocution sur les armes de destruction massives (ADM) prétendument détenues par l’Irak, des arguments qui ont servi à justifier l’invasion du pays. Il a admis par la suite que cette prestation était une «tache» sur sa réputation. «C’est une tache parce que je suis celui qui a fait cette présentation au nom des Etats-Unis devant le monde, et cela fera toujours partie de mon bilan», a-t-il affirmé.

Dans un tweet rédigé peu après l’entretien de l’ancien chef de la diplomatie américaine, Donald Trump est revenu sur cet épisode. «Powell n’avait-il pas dit que l’Irak avait des armes de destruction massives? Ils n’en avaient pas, mais nous sommes partis en GUERRE!».

Par Le Figaro avec AFP