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Syrie: au moins 62 morts découverts dans un quartier de Banias

Mai 4, 2013

BEYROUTH – Au moins 62 corps ont été découverts samedi dans un quartier de Banias, dans l’ouest syrien, pris d’assaut la veille par les forces du régime de Bachar al-Assad, a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

L’opposition a estimé que la multiplication de ces atrocités relevait du nettoyage ethnique contre les sunnites dans cette région alaouite, religion du président Bachar al-Assad, lançant un appel au Conseil de Sécurité de l’ONU.

Des dizaines de corps d’habitants tués vendredi lors de l’assaut de l’armée et des membres alaouites de l’Armée de défense nationale (supplétifs) dans le quartier de Ras al-Nabaa à Banias, habité par des sunnites, ont été retrouvé samedi, a affirmé l’OSDH.

Nous avons pu identifier 62 corps, dont 14 enfants mais ce nombre peut augmenter car des dizaines de citoyens sont toujours portés disparus, a ajouté cette ONG qui s’appuie sur un large réseau de militants, de médecins et de sources militaires à travers le pays. De son côté, la Coalition de l’opposition indique dans un communiqué que la multiplication des tueries se transforme en opération de nettoyage ethnique qui ressemble à celle mené par les forces serbes en Bosnie il y a vingt ans, faisant allusion au conflit en ex-Yougoslavie.

La Coalition fait en outre état d’un exode de la population.

Après ce carnage, des centaines de familles fuyaient samedi les quartiers sunnites. Ils ont commencé à fuir ce matin à l’aube les quartiers sunnites du sud de la ville en direction de Tartous et Jablé, respectivement au sud et au nord de Banias, a déclaré à l’AFP le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.

Jeudi, un autre carnage avait eu lieu dans le village sunnite de Bayda, en périphérie sud de Banias. L’OSDH avait fait état d’au moins 50 morts, en majorité des civils, disant que ces décès étaient le résultat d’exécution sommaires et de bombardements.

La Coalition avait dénoncé un massacre à grande échelle, mais le régime avait affirmé avoir tué des terroristes.

Les Etats-Unis se sont dits samedi horrifiés par les informations sur un massacre à Bayda par les forces d’Assad, prévenant que les responsables de violations des droits de l’homme devront rendre des comptes.

Romandie.com avec (©AFP / 04 mai 2013 17h30)

Le Soleil a rendez-vous avec Vénus

juin 6, 2012
INFOGRAPHIE INTERACTIVE- Le 6 juin, la planète Vénus passera devant le disque solaire, un événement qui ne pourra être observé dans sa totalité que dans le Pacifique. Et qui ne se reproduira qu’en… 2117.
 

C’est la dernière chance avant 2117. Le 6 juin, en Europe, la planète Vénus va passer devant le Soleil, une conjonction qui ne se reproduira pas avant 105 ans. Cette petite «éclipse» ne sera que difficilement visible en France métropolitaine, et seulement pour les dernières phases du passage, avec un Soleil encore très bas sur l’horizon peu de temps après son lever. En revanche, les territoires et départements d’outre-mer de l’océan Pacifique, de la Nouvelle-Calédonie à la Polynésie française, seront idéalement placés pour profiter pleinement du spectacle.

Du précédent transit de Vénus, en 2004 (l’événement se produit tous les siècles par paires séparées de huit ans), les astronomes n’attendaient pas de retombées scientifiques particulières. L’immense majorité des observations avaient été faites dans un but éducatif et didactique. Au XVIIIe et au XIXe siècle, l’alignement parfait de la Terre avec Vénus et le Soleil présentait un intérêt majeur car il donnait aux astronomes une occasion unique de mesurer la taille du Système solaire.

«Pendant longtemps, le transit de Vénus devant le Soleil a été le seul moyen de déterminer avec une bonne précision la distance Terre-Soleil, que l’on appelle l’unité astronomique, et qui était le point de départ indispensable pour avoir une idée des distances dans l’ensemble du Système solaire», explique Thomas Widemann, chercheur à l’Observatoire de Paris, qui coordonne cette année des campagnes internationales d’observation de Vénus.

La Lune comme miroir

«En 2012, nous profitons du transit de 2004, un événement dont personne n’avait été témoin depuis 1882 et qui n’avait donc jamais été observé avec des moyens modernes, poursuit ce spécialiste. Les photos de 2004 nous ont montré qu’il était en fait possible de faire à cette occasion de la science très intéressante.» L’intérêt pour les astronomes est aujourd’hui double. Au moment où Vénus commence à passer devant l’astre du jour, la planète est pendant quelques instants entourée d’un fin limbe lumineux, une auréole créée par le passage des rayons solaires au travers de son atmosphère.

De grands observatoires un peu partout sur la planète vont profiter de l’occasion pour étudier les plus hautes couches de l’atmosphère vénusienne, très difficiles à observer même pour Vénus Express, la sonde spatiale européenne en orbite autour de la planète. Le célèbre télescope spatial Hubble, qui est bien trop sensible pour observer directement le Soleil, se servira de la Lune comme d’un miroir imparfait pour tenter d’analyser la variation de luminosité du Soleil au moment où Venus fera son passage. Thomas Widemann, de l’Observatoire de Paris, et Paolo Tanga, astronome à l’Observatoire de Côte d’Azur, ont pour leur part mis sur pied une ambitieuse campagne d’observation internationale, avec des télescopes spéciaux installés en neuf points différents de la planète, dont l’île de Hokkaido au Japon, Hawaï et les îles Marquises en Polynésie française. Ils se serviront en fait de Vénus comme d’un modèle pour préparer les futures études détaillées d’exoplanètes, ces corps que l’on a déjà découverts par centaines autour d’autres étoiles que notre Soleil.

«À distance, il est très difficile de savoir si une planète peut être habitable ou non, et une bonne approche consiste à en étudier la composition de l’atmosphère, explique Thomas Widemann. Vénus est un laboratoire parfait: elle fait la même taille que la Terre, elle se trouve, elle aussi, dans la zone “habitable” autour du Soleil, mais la température y est tellement élevée qu’il ne peut y avoir d’eau liquide.» Avec des équipements spéciaux qu’ils ont mis au point (des cythérographes, qui vont cacher la luminosité du Soleil), les chercheurs français espèrent établir des spectres précis de l’auréole de Vénus. La dispersion des observations sur plusieurs sites éloignés les uns des autres permettra d’augmenter les chances de bénéficier d’une météo clémente pour les observations. Car en cas de raté, il faudra attendre le 11 décembre 2117 avant d’avoir une nouvelle chance de voir l’événement.

Lefigaro.fr par Cyrille Vanlerberghe

Le Qatar et l’Arabie saoudite officialisent leur soutien financier à l’Armée syrienne libre

avril 2, 2012

L’Arabie Saoudite, le Qatar et d’autres pays du Golfe ont  annoncé à  Istanbul qu’à défaut d’armer l’Armée syrienne libre (ASL), ils   financeraient ses combattants et ses structures administratives du Conseil  national syrien (CNS). Pendant  ce temps, la communauté internationale presse le  régime de Bachar  al-Assad de mettre en oeuvre le plan de paix de Kofi  Annan.

Lors de la réunion des « Amis du peuple syrien » organisée dimanche 1er avril  à Istanbul, l’Arabie Saoudite, le Qatar et d’autres pays du Golfe ont annoncé la  création d’un fonds pour financer l’Armée syrienne libre (ASL). Doté de  plusieurs millions de dollars, celui-ci servira à payer les salaires des  fonctionnaires du Conseil national syrien (CNS) et des combattants de l’ASL,  pour la majorité des déserteurs de l’armée syrienne auxquels s’ajoutent des  volontaires sunnites venus de plusieurs pays arabes, notamment de Libye.

L’Arabie Saoudite et le Qatar, ont dû s’aligner sur la position de la  communauté internationale, opposée à tout soutien militaire de l’ASL. Le fonds  de soutien nouvellement créé ne pourra donc servir à procurer des armes la  rébellion syrienne. Par ailleurs, la réunion des « Amis du peuple syrien », à  laquelle participaient 85 pays dont les États-Unis et la France, ont appelé Kofi Annan à imposer une « date limite » pour l’application de son plan de paix, sans toutefois en  suggérer une.

Le CNS reconnu comme représentant du peuple syrien

La poursuite des violences, notamment ce week-end où 70 personnes auraient  trouvé la mort, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, prouve qu’un  consensus risque d’être difficile à trouver malgré l’engagement, mardi, de Bachar  al-Assad à respecter le plan de paix de l’ONU. La Russie, la Chine et l’Iran, alliés de la Syrie et favorable à ce plan de paix,  n’étaient quant à eux pas présents à la réunion d’Istanbul.

Autre avancée du sommet : la reconnaissance du droit de la population à  l’autodéfense. Recep Tayyip Erdogan avait exhorté le Conseil de sécurité à « prendre ses responsabilités » en ce sens. Le Conseil national syrien (CNS) a  également été reconnu comme représentant légitime de tous les Syriens. Un autre  sommet devrait se tenir à Paris dans les prochains jours dans le but de définir  des sanctions contre le régime de Bachar el-Assad, selon la déclaration finale  de la réunion.

Jeuneafrique.com avec AFP

Congo : « La situation sanitaire est catastrophique » à Brazzaville

mars 30, 2012

Près d’un mois après l’explosion d’un dépôt de munitions à  Brazzaville, qui a entraîné la mort de 223 personnes, des milliers de sinistrés  ont violement manifesté lundi 26 et mardi 27 mars, alors que l’aide d’urgence  promise par le gouvernement ne leur avait pas été versée. Dans le même temps, la  situation au sein des sites d’hébergement de la ville se dégrade, avec notamment  l’apparition du choléra. Roch Euloge N’zobo, responsable des programmes de  l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH), met en cause le manque de  compétences techniques du gouvernement congolais.

Jeune Afrique : Quelle est la situation après les émeutes des lundi  26 et mardi 27 mars ?

Roch Euloge N’Zobo : Le problème n’est pas réglé. Les listes  des bénéficiaires de l’aide d’urgence ont été élaborées par des personnes non  compétentes. On a également constaté la mauvaise fois de certains chefs de  quartiers qui ont également participé à leur élaboration. Des personnes fictives  ont ainsi été inscrites sur les listes, alors que les sinistrés n’ont pas été  pris en compte. C’est quand les sinistrés concernés l’ont constaté que les  émeutes ont débuté.

Deux listes ont été créées, une pour les propriétaires – à ce niveau les  versements ont été effectués ou sont en cours -, l’autre pour les locataires.  C’est à ce niveau là que le gouvernement rencontre un problème. Le décompte est  difficile car plusieurs familles pouvant habiter à la même adresse. Le  gouvernement a donc suspendu la distribution du fonds d’urgence afin  d’approfondir les listes.

Des cas de choléras signalés

Déjà jugée catastrophique, la situation sanitaire se dégrade dans les sites  d’hébergement provisoire des sinistrés sans-abri à Brazzaville. « La situation a  évolué défavorablement et nous faisons actuellement face à une dizaine de cas de  choléra, qui touche deux sites », a affirmé mercredi 28 mars le Dr Youssouf  Gamatié, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Congo. Et  le directeur général de la santé au Congo, le Professeur Alexis Elira Dokekias,  de confirmer : « Depuis le 4 mars, nous avons 13 cas de choléra suspects dont un  cas confirmé au niveau des sites et un décès ». Les deux lieux affectés sont la  cathédrale Sacré coeur, proche du centre-ville, et le marché couvert Nkombo, au  Nord, qui accueillent respectivement environ 6 000 et 5 000 personnes, sur les  14 000 hébergées au total dans une dizaine de sites. « Des quartiers populaires  sont également touchés. Ce sont les conditions déplorables d’hygiène,  l’insuffisance de l’assainissement qui font le lit du choléra. On a eu aussi de  fortes pluies qui sont un facteur déterminant », explique Gamatié. (Avec  Agences).

Le gouvernement congolais a assuré que l’argent était disponible et serait  versé à toutes les personnes enregistrées. Est-ce réalisable ?

Je pense que oui. Le fond d’urgence promis sera versé. Il faudrait ensuite  que les victimes soient indemnisées. Mais les dégâts matériels n’ont pas encore  été évalués. Une commission doit être mise en place afin d’étudier cela.

Les organisations humanitaires font état d’une dégradation de la  situation sanitaire dans les centres d’hébergement (voir encadré). Qu’en est-il  exactement ?

La situation sanitaire est catastrophique. Dans les sites de la cathédrale  Sacré coeur et du marché couvert, la distribution des aliments est chaotique.  Les conditions de vie sont insalubres, les odeurs nauséabondes, les toilettes  pas bien entretenues, il a de graves problèmes d’assainissement. On a constaté  des cas de rougeoles à la cathédrale.

Comment l’expliquez-vous ?

Le gouvernement a les moyens, de la bonne volonté, mais le ministère des  Affaires sociales, qui est responsable des différents sites, n’a pas les  compétences techniques pour gérer ces sites. Ils auraient mieux fait de  transférer la gestion des sites d’accueil à des organismes ayant l’habitude de  traiter ce genre de situation. Certaines organisations  internationales comme MSF et la Croix-rouge assistent tout de même le  ministère.

De plus, les gens se plaignent de vols, qu’une partie de l’aide (médicaments,  vêtements) est détournée par des agents du ministère. Les cas de détournements  ont d’ailleurs été dénoncés par la ministre des Affaires sociales elle-même.

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Jeuneafrique.com propos recueillis par Vincent Duhem