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Un ado du Sierra Leone a été approché par les plus grands chercheurs

décembre 4, 2012
Kelvin Doe bricole depuis qu'il a 13 ans et a été repéré par le MIT

Kelvin Doe est un adolescent originaire du Sierra Leone. Il aime bricoler et confectionner toutes sortes de choses. Une passion qui a même réussi à impressionner un chercheur du MIT avec qui Kelvin s’est rendu aux Etats-Unis pour rencontrer les plus grands chercheurs au monde.

Approché par le MIT (Massachusetts Institute of Technology), Kelvin Doe a été repéré grâce à ses divers objets technologiques qu’il a fabriqué à partir de rien. Originaire du Sierra Leone, sur le continent africain, cet adolescent bricole toute sorte de choses depuis l’âge de 13 ans. Habitant un village de ce pays de l’Ouest africain, Kelvin et sa famille sont habitués à vivre sans électricité. L’adolescent a donc décidé de changer les choses.

Une batterie fabriqué avec du soda, de l’acide, du métal et du ruban adhésif 

Tentant coûte que coûte de donner une source d’énergie à sa famille, Kelvin Doe a fabriqué une batterie. Un objet qu’il a réussi à confectionner avec du soda, de l’acide et du métal, le tout enroulé dans du ruban adhésif, raconte le site de France Info. Cette invention plutôt maligne a motivé cet adolescent à poursuivre dans cette voie. Quelques semaines plus tard, il est même arrivé à faire fonctionner un générateur fabriqué à partir de câbles récupérés n’importe où.

Mais, sa plus grande démonstration d’ingéniosité a sûrement été la fabrication de son propre émetteur radio. En assemblant un vieux baladeur CD, une antenne fabriquée par ses propres soins, une table de mixage ainsi qu’un poste radio, Kelvin Doe a trouvé sa voie : DJ. D’ailleurs, dans son village il se faisait appeler « DJ Focus ». Son émission de radio était même complète puisqu’il diffusait de la musique et envoyait ses amis sur le terrain pour faire des enquêtes dans le village, dans le but que les habitants parlent de leurs vies et de la communauté. Une vidéo de ses prodiges illustre son génie créateur.

http://youtu.be/XOLOLrUBRBY

Le MIT s’intéresse à lui et l’emmène aux Etats-Unis 

Au même moment au MIT, David Sengeh a eu l’idée de promouvoir l’intelligence africaine auprès des chercheurs de l’Institut. Lui-même originaire du Sierra Leone, il a décidé de se rendre sur place et de proposer aux jeunes des projets. Lorsqu’il a fait la rencontre de Kelvin Doe, David Sengeh a tout de suite su que cet adolescent pouvait faire de grandes choses et a décidé d’emmener l’adolescent aux Etats-Unis, dans les locaux du MIT pour qu’il puisse rencontrer les plus grands chercheurs au monde. Et, qui sait, peut-être qu’un jour Kelvin Doe sera l’inventeur de la machine à remonter le temps !

Gentside.com par Maxime Lambert

Afrique du sud: un quart de la population a faim, la moitié est pauvre

novembre 27, 2012
Afrique du sud: un quart de la population a faim, la moitié est pauvre Afrique du sud: un quart de la population a faim, la moitié est pauvre © AFP

Pays le plus riche du continent africain, l’Afrique du sud compte plus d’un quart d’habitants trop pauvres pour manger à leur faim (26,3%) et plus de la moitié vivant sous le seuil de pauvreté (52,3%) dix-huit ans après la fin de l’apartheid et l’instauration de la démocratie.

Etre pauvre en Afrique du sud n’exclut pas que l’on possède un réfrigérateur (57,2%), une radio (55,4%), un téléviseur (62,6%) et surtout un téléphone portable (80,1%, soit presque autant que les ménages non pauvres 89,1%), selon l’enquête sur les conditions de vie publiée mardi par l’agence nationale statistique.

Et contrairement à de nombreux autres pays africains, les ménages pauvres ont majoritairement accès à l’électricité (70,1%), à l’eau courante (51,8%) et à l’aide sociale pour au moins un membre de la famille (70,6%), selon l’enquête.

En revanche, les chiffres de Statistic South African démontrent sans appel que le visage de la pauvreté reste encore largement marqué par la politique d’exclusion économique systématique menée sous l’apartheid au détriment de la majorité noire.

La pauvreté est le lot de 25,5 millions de Sud-Africains, soit 61,9% des familles noires et 32,9% des métis, tandis qu’elle touche 7,3% des familles indiennes et 1,2% des familles blanches.

Un tiers des Sud-Africains noirs (32%) ne mange pas à sa faim.

Le seuil de pauvreté alimentaire est défini comme la somme en dessous de laquelle il est impossible de se nourrir pendant un mois, soit 305 rands (26 euros) par personne en mars 2009, à la date de l’enquête.

Le seuil de pauvreté est lui défini comme le minimum indispensable pour manger mais aussi subvenir à d’autres besoins vitaux (se loger, se vêtir, se soigner, scolariser ses enfants), soit 577 rands mensuels (50 euros) pour tenir un mois par personne.

Le fardeau est aussi très inégalement réparti et se concentre surtout dans les zones traditionnelles, rurales ou dans les bidonvilles.

Au Limpopo (nord), province rurale frontalière du Zimbabwe, près de la moitié des habitants (48,5%) vit en dessous du seuil de pauvreté alimentaire et les trois-quart sous le seuil de pauvreté (74,3%).

Autres provinces très pauvres: le Cap oriental (sud), région natale de Nelson Mandela qui fournit des bataillons de travailleurs migrants dans les mines; le Mpumalanga et le Kwazulu-Natal, province la plus peuplée et fief du président Jacob Zuma. Un quart des ménages pauvres d’Afrique du Sud vivent en pays zoulou.

A l’opposé, les deux-tiers des ménages au Cap et de son arrière-pays, échappent à la pauvreté.

La pauvreté va aussi souvent de pair avec la maladie, un très faible niveau scolaire (14,4% de bacheliers contre 46,1% parmi les non pauvres), plus de difficultés à lire ou écrire que les autres, une absence d’emploi stable et l’obligation de travailler dans le secteur informel ou chez des particuliers.

Le confort de la vie moderne est un luxe.

La plupart des ménages pauvres ont au moins un lit (87,9%) mais très peu ont une voiture (8,9% contre 44,2% parmi les ménages non pauvres), un abonnement internet (4,2% contre 17%) ou un lave-linge (12% contre 44,9%).

Lorsque, comme ces derniers mois, les prix de l’alimentation s’envolent, c’est un drame pour les familles qui crée un climat de contestation sociale dure, comme on l’a vu durant les récentes grandes grèves de mineurs.

De fait, près de la moitié des dépenses des ménages pauvres part en nourriture (42,3% contre 16,1% pour le poste alimentation chez les ménages non pauvres) selon l’enquête.

La politique d’allocations familiales ou vieillesse mise en place par l’ANC est la seule soupape de sécurité pour éviter l’explosion. Les aides sociales sont la principale source de revenu pour 54,7% des ménages sud-africains pauvres.

Jeuneafrique.com aec AFP

Malawi : la nouvelle présidente Joyce Banda face au défi des réformes économiques

avril 9, 2012

À 61 ans, Joyce Banda est la nouvelle présidente du Malawi et  la première femme chef d’Etat en Afrique australe. Une avancée démocratique qui  ne  doit pas faire oublier les grands défis qu’elle doit relever :  relancer  l’économie et réconcilier le pays avec les donateurs.

Quelques  heures après l’annonce de la mort du président Bingu wa Mutharika, Joyce  Banda, 61 ans, a été investie, samedi 7 avril. La nouvelle présidente du Malawi prend les rênes d’un pays marqué par la dérive  autocratique du président défunt et par la débâcle économique.

Bingu wa Mutharika avait exclu Joyce Banda de son parti en 2010, lorsque  cette dernière s’était opposée à ce que Peter, le frère du président, hérite du  pouvoir. Elle avait alors fondé son propre parti, et s’était érigée en ferme  opposante. Dès son investiture, la nouvelle présidente a alors appelé à l’union  et à la réconciliation, en dépit des tentatives des proches de Mutharika de  l’écarter de la fonction.

« Cela a contribué à enraciner et consolider une culture démocratique dans le  pays, et c’est une bouffée d’air frais sur notre continent africain, où les  transitions sans heurts sont rares », a écrit le Sunday Times malawite  dans édition du 8 avril. « Nous pouvons maintenant (…) nous concentrer sur la  tâche immense de guérison et de réparation de l’indéniable chaos dans lequel est  enferré notre pays », a souligné le quotidien The Nation.

Dépendance au tabac

Les lignes directrices du programme du parti de Joyce Banda, qui n’a pas de  majorité, concernent les appels pour des investissements privés, la relance de  l’agriculture commerciale et la diversification des exportations, qui dépendent  trop du tabac.

Pour Undule Mwakasungula, président du Comité consultatif pour les droits de  l’homme, « il est important qu’elle lance rapidement des réformes politiques et  économiques ». « Toute l’économie est par terre parce que les bailleurs de fonds  sont partis. Je pense que, pour commencer, la présidente Joyce Banda doit  regagner la confiance des donateurs », a-t-il ajouté.

Une confiance qui, en effet, a été malmenée par l’ancien président.  Économiste de formation, il avait réussi, au début de son premier mandat, a  mettre fin à une terrible famine en instaurant une politique de financement des  petits agriculteurs. Un choix qui a malgré tout fini par assécher les finances  de l’État, déjà affaiblies par une baisse du prix du tabac. Privé des devises  nécessaires pour importer du carburant, le Malawi s’est retrouvé confronté à des  pénuries chroniques qui ont fragilisé encore un peu plus son économie.

À cela s’ajoutent les dérives autocratiques du président défunt qui ont  contribué à brouiller le pays avec les bailleurs de fonds, les conduisant, in fine, à suspendre leur aide. C’est pourquoi la communauté  internationale, qui n’a pas encore ouvert son portefeuille, n’a pas manqué de  saluer l’arrivée au pouvoir de Joyce Banda, tout en soulignant le caractère  pacifique de la transition.

Jeuneafrique.com avec AFP

Liberté de la presse : cinq mention bien pour l’Afrique

février 4, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlNeuf pays du continent africain font partis des 50 pays les  mieux notés du classement mondial     2011-2012 de la liberté de la presse  publié par Reporters sans frontières le 25 janvier.

Les pays africains sont de plus en plus nombreux sur le banc des     bons  élèves de la liberté de la presse. Selon le classement mondial     2011-2012  (179 pays) publié par Reporters sans frontières le 25 janvier,     ils ont  progressé à la fois dans le top 50 (9 États, contre 7 en 2010) et     dans le  top 100 (27, contre 24).

Le Cap-vert, la Namibie, le Mali et le Niger devant la  Fance

En tête, le Cap-Vert (9e), qui compte     parmi les dix pays au monde  les plus respectueux de la liberté de la     presse. L’ONG loue un « modèle  de bonne gouvernance » et des journalistes     « pleinement  libres ». La Namibie (20e) distance le Royaume-Uni (28e) et     la France  (38e).

Le Mali (25e) et le Ghana (41e), « traditionnels moteurs     du continent  en matière de respect des journalistes », ne sont pas en     reste. Enfin,  mention spéciale pour le Niger (29e) qui, avec un bond de     soixante-quinze places  en un an, réalise la plus forte progression     mondiale.

La presse y est « libre et bénéficie d’une législation      favorable », note RSF. Autant d’exemples à suivre pour l’Espagne (39e), le     Brésil (99e) ou la Corée du Nord (178e).

Jeuneafrique.com par Jistine Spiegel