Archive for the ‘Medias’ Category

Décès de Béchir Ben Yahmed : la Tunisie, orpheline de « Si Béchir »

Mai 4, 2021
Le président Habib Bourguiba (à g.), Béchir Ben Yahmed, ministre de l’Information (avec des lunettes de soleil) et Ahmed Mestiri, ministre des Finances, à Tunis, en juillet 1957.

Plus jeune ministre de Habib Bourguiba, BBY a contribué aux pourparlers pour l’indépendance de la Tunisie. Devenu patron de presse, ce natif de Djerba continuait à accorder une place spéciale à son pays d’origine dans « Jeune Afrique ». Témoignages.

La nouvelle a fuité dans la matinée du 3 mai mais personne ne croyait au décès de « Si Béchir ». « Attendons d’abord une confirmation », écrivait sur les réseaux sociaux Sonia Ben Frej, ancienne dirigeante de banque. Mais déjà les hommages affluaient. Tandis que Mondher Khanfir, vice président du think tank Tunisian African Business Council (TABC) évoquait « un homme d’exception qui a porté l’Afrique dans son cœur », le journaliste Mondher Chraiet saluait « l’un des plus grands journalistes arabes et africains ».

Taoufik Hbaieb, directeur de la revue Leaders, consultait souvent « BBY », comme l’appelait beaucoup de familiers de la maison Jeune Afrique. « Il a façonné une légende. La sienne, d’abord, celle d’un grand patron de presse, et celle de Jeune Afrique. BBY et Jeune Afrique ont exercé un magistère d’une rare autorité et puissance », estime-t-il. À Tunis, lorsqu’on disait « Si Béchir », on savait qu’il s’agissait de Béchir Ben Yahmed.

« Un véritable journaliste d’opinion »

Sa singularité et son courage ont marqué les esprits. « C’était un véritable journaliste politique d’opinion, c’est-à-dire qui a des opinions, note le politologue Hatem Mrad. Il était la référence à l’époque de l’autoritarisme ». Comme lui, personne n’a oublié que le jeune Béchir a été le premier à oser fustiger le pouvoir personnel d’un Bourguiba au faîte de sa puissance.

IL ÉTAIT ATTENTIF À L’AVIS DES LECTEURS ET AVAIT LE DON DE S’INTÉRESSER AUX GENS.

Ses éditos, les fameux « Ce que je crois », étaient très attendus par des lecteurs qui appréciaient la liberté de ton du fondateur de Jeune Afrique. L’architecte et ancien directeur exécutif de Afek Tounes, Mohamed Ali Mankaï, raconte comment, au début des années 2000, BBY l’avait contacté en toute simplicité après avoir remarqué qu’il écrivait régulièrement au courrier des lecteurs. « Il était une icône de l’Afrique francophone et a marqué plusieurs générations. Mais il était aussi attentif à l’avis des lecteurs et avait le don de s’intéresser aux gens », confie-t-il.

Aujourd’hui très émue, la journaliste et militante pour les droits humains Souhayr Belhassen n’a jamais oublié ses années à Jeune Afrique, l’esprit qui y régnait mais aussi l’exigence et la rigueur de « Si Béchir ». « C’était une école », se rappelle celle qui a cosigné avec Sophie Bessis une biographie de Bourguiba. Cette dernière est tout aussi bouleversée : « Chapeau bas. Si Béchir avait la presse dans la peau. Ma vie ne serait pas la même s’il n’avait pas été sur mon chemin. »

Mohamed Ben Smaïl (à g.) avec Béchir Ben Yahmed (c.), à Tunis, en 1960.

« Grande liberté »

Sans qu’il intervienne directement sur la scène tunisienne, BBY était perçu comme la référence d’un journalisme précurseur qui saisissait les enjeux géopolitiques mais aussi comme l’un des bâtisseurs de la Tunisie moderne. « Si Béchir a été impliqué dans la construction de l’État-nation et a été le plus jeune membre du gouvernement. Son nom est important dans l’histoire nationale, aux côtés de ceux de Mohamed Masmoudi et de Mohamed Ben Smail, souligne le spécialiste des médias Larbi Chouikha. Il s’est opposé à Bourguiba, dont il s’est affranchi pour créer un journal à sa manière. Malgré toutes les propositions du président, il n’est pas revenu en Tunisie. Il avait compris qui était Bourguiba et ses limites. Il a parfois été controversé mais il a fait de Jeune Afrique un empire médiatique qui a rayonné sur toute l’Afrique et qui a fait école. »

SES ÉDITORIAUX, SES ÉCRITS, ÉTAIENT TOUJOURS ATTENDUS, SOUVENT CRAINTS MAIS TOUJOURS RESPECTÉS

Fervent lecteur de La Revue, titre auquel BBY accordait toute son attention depuis 2003, l’ancien président de la République tunisienne par intérim, Foued Mebazaa, salue l’action de celui qui a été le plus jeune ministre (de l’Information) du premier gouvernement Bourguiba, à 28 ans. Alors qu’il n’avait même pas l’âge requis pour être député, « il a fait de l’excellent travail sans jamais se départir de sa liberté d’expression, affirme-t-il. Cela a valu des tracas à cet homme remarquable qui a fait beaucoup pour le rayonnement de la Tunisie ».

C’est cette même liberté qu’admirait l’ancien chef du gouvernement Mehdi Jomaa, qui a connu Si Béchir d’abord à travers son hebdomadaire mais aussi grâce aux récits de son oncle Mohamed Masmoudi. Compagnon de route de Bourguiba, il avait côtoyé le jeune Béchir Ben Yahmed lors des négociations pour l’indépendance. « Au fil de nos rencontres s’est développé un lien de considération filiale. Il était exceptionnel et s’exprimait avec une grande liberté sans s’embarrasser de contraintes », commente celui qui vit cette disparition comme une perte personnelle.

Il n’est pas le seul : l’avocate Donia Hedda Ellouze voit aussi disparaître un être cher qui l’a « profondément marquée par sa culture, son intelligence, sa faculté d’anticipation et son patriotisme ».

« Le dernier monument »

« C’est le dernier monument qui nous quitte », affirme Radhi Meddeb, fondateur de Comete Engineering. Ce proche de BBY se souvient de sa grande discrétion et de sa grande réserve tout en soulignant son côté très humain.

IL AGAÇAIT BOURGUIBA MAIS LUI A ÉVITÉ, AINSI QU’À D’AUTRES, BEAUCOUP DE DÉRAPAGES

« Je me sens un peu orphelin de ce patriarche, mémoire vivante de la Tunisie contemporaine et du continent africain, l’homme des indépendances africaines, poursuit-il. C’est un géant qui nous quitte, un homme qui a connu et côtoyé tous les grands de ce monde, et n’a pas été toujours tendre avec eux. Ses textes, ses éditoriaux, ses écrits, étaient toujours attendus, souvent craints mais toujours respectés »

« Il était exceptionnel », lance dans un cri du cœur Abdessalem Ben Ayed, mettant l’accent sur la faculté qu’avait BBY de se faire entendre par les plus grands. « Il agaçait Bourguiba mais lui a évité, ainsi qu’à d’autres, beaucoup de dérapages », raconte ce chef d’entreprise, déjà nostalgique des conversations avec son ami de toujours, intarissable sur une Tunisie qu’il critiquait autant qu’il chérissait.

Avec Jeune Afrique par Frida Dahmani – à Tunis

Frédé­ric Lopez fait son coming-out et se confie sur son homo­sexua­lité

novembre 4, 2016

 

Ce lundi, dans « Mille et une vies », l’anima­teur dit tout

C’est un petit évène­ment auquel les télé­spec­ta­teurs de l’émis­sion Mille et une vies, sur France 2 tous les jours à 14h, devraient assis­ter lundi prochain. Frédé­ric Lopez, l’anima­teur maison de la chaîne du service public, rece­vra sur son plateau un père homo­sexuel. Ce témoi­gnage semble avoir touché sur le moment Frédé­ric Lopez, qui aurait alors décidé d’évoquer sa situa­tion person­nelle.

Frédé­ric Lopez est un person­nage secret. Mis à part dans ses émis­sions, il ne court pas les plateaux de télé­vi­sion, et se garde bien de se confier sur sa vie privée, alors que son travail consiste à inter­ro­ger celle des autres.

D’après nos confrères du Pari­sien, l’ancien anima­teur de Folies passa­gères, désor­mais à la tête de Mille et une viestous les jours à 14h sur France 2, a fait une petite entorse à sa règle. Pendant l’enre­gis­tre­ment de l’enre­gis­tre­ment de l’émis­sion qui sera diffu­sée ce lundi, il rece­vait un certain Pascal, père et homo­sexuel. Ce témoi­gnage, dont aucun extrait n’est encore sorti dans la presse, semble avoir touché l’anima­teur. Il aurait alors décidé de son propre chef de révé­ler sa propre situa­tion, et de rendre publique son homo­sexua­lité.

Le Pari­sien cite un témoin du tour­nage, qui estime que Frédé­ric Lopez ne s’est pas épan­ché sur le sujet. D’après lui, « il s’est senti légi­time pour en parler sur le moment, mais ne s’éten­dra pas davan­tage ».

Cette déci­sion de rendre publique sa situa­tion person­nelle est rare et coura­geuse. L’an dernier, un autre anima­teur s’était confié à Gala sur le même sujet. Alex Goude, l’ancien présen­ta­teur de La France a un incroyable talent, sur M6, révé­lait son homo­sexua­lité, et présen­tait son compa­gnon, et leur fils Elliot.

 

Gala.fr

La fusion de l’amour

octobre 28, 2016

 

Autour du plat chaud de l’amour

Nos becs d’oiseaux réveillent le jour

Quand tes yeux épient mon corps étendu

Tu te délectes de moi comme de la fondue

 

Sous la couette au chant des corneilles

Doucement je te tiens par les ailes

Quand tu ouvres l’arrière de tes plumes

Je m’introduis par la fenêtre qui se referme

 

Car dans le royaume et les méandres du plaisir

La délectation savoureuse du croquant désir

Est une volonté divine de la fusion des corps

Devant se passer dans la merveille soudure du Centaure.

 

Bernard NKOUNKOU

 

Colombie: Santos dédie son Nobel aux millions de victimes du conflit

octobre 7, 2016

Bogota – Le président Juan Manuel Santos, qui a reçu vendredi le prix Nobel de la paix, l’a dédié à tous les Colombiens, et en particulier aux millions de victimes du conflit armé qui déchire son pays depuis plus d’un demi-siècle.

Je remercie infiniment et de tout cœur pour cette honorable distinction. Je la reçois non en mon nom, mais au nom de tous les Colombiens, en particulier celui des millions de victimes qu’a faites ce conflit dont nous avons souffert depuis plus de 50 ans, a déclaré M. Santos depuis le palais présidentiel Casa de Nariño à Bogota.

Colombiens, ce prix est le vôtre. C’est pour les victimes, et pour qu’il n’y ait pas une victime de plus, un mort de plus, que nous devons nous réconcilier et nous unir pour terminer ce processus et commencer à construire une paix stable et durable, a ajouté M. Santos, qui a signé le 26 septembre un accord de paix avec la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), rejeté dimanche par référendum.

Ce prix est aussi un tribut à tous ceux qui ont tant contribué à ce que nous soyons sur le point de parvenir à cette paix tant espérée, aux négociateurs des deux parties, ainsi qu’à tant d’autres personnes et institutions qui nous ont soutenus dans ce processus, a souligné le chef de l’Etat, visiblement très ému et qui tenait par la main son épouse, Maria Clemencia Rodriguez.

Je reçois cette reconnaissance avec une grande humilité et comme un mandat pour continuer à travailler sans repos pour la paix de tous les Colombiens, a ajouté le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2010.

Je dédierai à cette cause tous mes efforts pour le restant de mes jours. Grâce à Dieu, la paix est proche. La paix est possible, a lancé M. Santos, qui a été applaudi par les journalistes au moment où il est apparu pour faire sa déclaration.

Il a précisé avoir été réveillé très tôt par son fils Martin venu lui annoncer la décision du Comité norvégien de (lui) octroyer le prix Nobel de la paix, nouvelle tombée alors qu’il n’était que 04H00 du matin (9H00 GMT) en Colombie.

C’est l’heure de la paix. Ensemble comme nation, nous réussirons à la construire, a lancé M. Santos. Je vous invite tous à unir nos forces, nos esprits et nos cœurs dans ce grand projet national pour qu’ainsi, nous gagnions tous le prix le plus important: la paix de la Colombie, a-t-il conclu.

Au fil des décennies, le complexe conflit armé colombien a impliqué les Farc, issues en 1964 d’une insurrection paysanne, mais aussi d’autres guérillas d’extrême gauche, des milices paramilitaires d’extrême droite et les forces armées. Il a fait plus de 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,9 millions de déplacés par la violence.

Romandie.com avec(©AFP / 07 octobre 2016 15h13)

Cinq morts dans une fusillade dans l’Etat de Washington

septembre 24, 2016

Un homme armé a tué vendredi soir quatre femmes et un homme dans un centre commercial de l’Etat de Washington, dans le nord-ouest des Etats-Unis, selon la police. L’assaillant a pris la fuite. La police le recherche.

D’après la police, il y aurait au moins un suspect. Il s’agit d’un « homme hispanique vêtu de gris », a déclaré sur Twitter le sergent Mark Francis, un porte-parole de la police de l’Etat de Washington. Les tirs ont eu lieu dans le centre commercial Cascade Mall de la ville de Burlington, à quelque 110 km au nord de Seattle. Le centre commercial a été évacué et la police est intervenue en vitesse.

Sur une séquence tirée de la vidéo-surveillance, et diffusée par la police, on voit le suspect armé d’un fusil. Quatre femmes et un homme ont été tués, a précisé la police dans un nouveau bilan.

Un bilan précédent faisait état de quatre décès, mais un homme blessé qui avait été transporté à l’hôpital dans un état critique a succombé à ses blessures, a indiqué un porte-parole de la police de l’Etat de Washington, Mark Francis.

Près d’une autoroute
D’après le policier, le suspect a été vu pour la dernière fois en train de se diriger à pied vers une autoroute qui passe à proximité du centre commercial situé à Burlington, une ville entre Seattle et la frontière canadienne. « Nous recherchons activement le suspect et des pistes », a ajouté le sergent Francis.

Les services de secours ont pénétré dans le Cascade Mall « sous escorte », après que la police a donné son feu vert, pour soigner les blessés, a-t-il précisé.

D’après Rick Johnson, un agent de la police d’Etat, interrogé sur CNN, la fusillade a eu lieu un peu avant 19h00 (03h00 en Suisse samedi).

Faits similiaires
Des témoins ont indiqué à la chaîne KOMO News que le tireur a pénétré dans un grand magasin Macy’s où il a ouvert le feu. « Les témoins sont interrogés (par la police, ndlr) puis nous déciderons de la prochaine étape », a dit M. Johnson, tout en exhortant les habitants à « rester chez eux et informer (les autorités) de tout ce qui pourrait leur paraître suspect ».

Selon NBC News, rien ne permettait dans l’immédiat de relier cette fusillade à une quelconque entreprise terroriste.

Il y a une semaine, un homme a blessé au couteau neuf personnes dans un centre commercial du Minnesota avant d’être abattu par la police. Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attaque et les autorités ont ouvert une enquête pour potentiel acte de terrorisme.

Romandie.com avec (ats / 24.09.2016 14h15)

France-RDCongo : Passe d’arme entre Paris et Kinshasa

septembre 22, 2016

Le gouvernement congolais a assuré, jeudi, 22 septembre, avoir été « choqué » par l’accusation d' »exactions » contre son peuple lancée par le président français, François Hollande (notre photo recevant le major Etienne Tshisekedi à Kinshasa en marge du Sommet de la Francophonie en octobre 2012), à propos des violences de lundi et mardi à Kinshasa.

« Comme à l’accoutumée, nous avons eu droit à des injonctions comminatoires », a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, à propos des propos tenus par François Hollande, mardi, 20 septembre, à New York.

C’est « à se demander si la RDC (est) devenue un nouveau département d’Outre-Mer issu de nouvelles conquêtes de l’Hexagone », a ajouté Lambert Mende, reprochant au président français de s’être « permis de tirer à boulets rouges » sur le gouvernement congolais « avec des accents de maître d’école ».

Lambert Mende a estimé que François Hollande avait fait preuve d’une « compassion » sélective vis-à-vis des victimes de violences ayant fait plusieurs dizaines de morts.
Le président français, a-t-il ajouté, n’a retenu « que l’incendie d’un parti d’opposition, passant sous silence » les incendies de partis de la majorité et les victimes des émeutiers, « allant jusqu’à faire grief à nos forces de l’ordre et de sécurité de réprimer ms criminels »

« Il s’est produit des violences en République démocratique du Congo qui sont inadmissibles, insupportables », avait déclaré mardi à New York le président français.
« Ce qui est incontestable, c’est qu’il y a des victimes et qu’elles ont été provoquées par des exactions venant de l’Etat congolais lui-même », avait ajouté François Hollande.

« Le principal parti d’opposition a vu son siège brûler », avait, encore, dit François Hollande, « dans aucun pays on ne peut accepter de tels comportements, de tels agissements ».
La réaction de François Hollande a été très bien reçue par les intellectuels africains. Pour une fois, le président français est sorti de son mutisme, de sa réserve, de sa neutralité, pour condamner une situation intolérable, savamment, voulue par Joseph Kabila, qui cherche, comme d’autres dans la sous-région, à s’accrocher au pouvoir.

Ce que les intellectuels africains souhaitent, c’est que la réaction de François Hollande ne soit pas sélective, et ne se limite pas à critiquer le seul président rdcongolais. On souhaiterait entendre le cri de la condamnation ferme du président de la France, patrie des droits de l’homme, sur le détournement des votes des Gabonais, que Bongo Ondimba Ali cherche à s’attribuer, tout comme, on est à l’écoute de François Hollande pour condamner les multiples dérapages des tenants des régimes au Congo-Brazzaville et au Burundi, deux chefs d’Etat qui ont contourné le verrou constitutionnel, et truqué des élections pour rester au pouvoir. Devant le silence des présidents français et de ses homologues de la communauté internationale.

Afriqueeducation.com

Couple: comment vivre la différence d’âge?

août 7, 2016

"On ne tombe pas amoureux d'un âge mais d'une personne."

« On ne tombe pas amoureux d’un âge mais d’une personne. »Getty Images

Ils ont dix ou vingt ans d’écart mais sont tombés amoureux. Plus que leur différence d’âge, c’est souvent le regard des autres qui pose problème. Comment vivre avec un(e) conjoint(e) beaucoup plus jeune ou plus âgé? Comment expliquer que parfois l’amour se fiche du nombre des années? Témoignages.

« Je n’avais jamais imaginé tomber amoureuse d’un homme plus jeune, raconte Laetitia. J’avais alors 34 ans et lui 25. Il venait de finir ses études. Moi, je travaillais depuis longtemps. Au début, je disais à tout le monde que cette relation ne durerait pas longtemps, eu égard à cette différence d’âge. »

« Pourtant, le regard bienveillant de nos proches a vite gommé cette appréhension. Nous n’avons que très rarement essuyé des réflexions. Je crois même que les gens ne s’en rendaient même pas compte », ajoute Laetitia.

Eviter de se projeter trop avant

De son côté, Sandra vit depuis dix ans avec un homme de 18 ans de plus qu’elle. « Au début, je me disais que notre histoire n’avait pas de sens. J’amorçais ma vie d’adulte, lui avait déjà cinq enfants, issus de deux mariages différents. Et puis au final, on l’a fait. »

« La différence d’âge n’a jamais été vraiment un souci car j’ai rapidement décidé d’arrêter de me poser trop de questions. Surtout, j’évite de me projeter et de penser au fait qu’il y a de grandes chances pour que je devienne belle-grand-mère d’ici cinq ans », s’amuse Sandra.

Un critère inconscient

« Il existe des gens qui ne peuvent pas tomber amoureux au delà ou en deçà d’un certain âge, observe Patricia Delahaie, coach de vie et auteure de Comment s’aimer toujours? (éd. Leduc). C’est un critère que l’on se fixe, souvent inconsciemment, comme la taille ou la couleur des cheveux. »

« Il peut y avoir énormément d’explications à cette situation. L’une des plus plausibles est à chercher du côté du jeunisme ambiant. On peut craindre la vieillesse au point d’avoir besoin de se rassurer en jetant son dévolu sur une personne plus jeune, dont la juvénilité va nous flatter. »

Un âge qui rassure

« Les femmes qui choisissent un homme plus âgé peuvent avoir idéalisé la relation à leur père. Elles ont gardé en elles un schéma infantile qui les conduit à s’attacher, à fantasmer un homme qu’elles pourront magnifier comme leur ‘papa' », analyse de son côté la psychothérapeute Béatrice Voirin.

« Dans la très grande majorité des cas, les hommes trouvent très gratifiant d’être avec une femme qui a un parcours professionnel abouti, une vie bien remplie, une capacité à vivre dans le présent. Il est probable aussi que certains, peu à l’aise avec l’engagement, y trouvent leur compte et soient moins angoissés« , complète la psychothérapeute.

La question des enfants

« On ne tombe pas amoureux d’un âge, on tombe amoureux d’une personne. Au début d’une histoire, le nombre d’années qui nous séparent n’a souvent aucune importance. Pourtant, cela peut poser des problèmes à un certain stade, notamment au moment où la question des enfants se pose », poursuit Patricia Delahaie.

Cette question a taraudée Laetitia et son conjoint. « Il n’en voulait pas tout de suite car il se lançait dans un projet professionnel ambitieux. De mon côté, avec mes dix années de plus, je sentais que le délai se raccourcissait. Finalement, nous n’en avons pas eu », explique-t-elle.

« Revivre les couches et les biberons »

Si le sujet semble avoir été digéré, leur relation connaît aujourd’hui des difficultés. « Tout s’est bien passé pendant neuf ou dix ans mais depuis un an, il veut de nouveau sortir le soir, voir ses amis et n’est pas insensible aux charmes de la jeunesse. Cela a sûrement un lien avec l’âge mais nous avons aujourd’hui des goûts et des rythmes différents. Nous avons donc décidé de vivre séparément depuis peu », confie Laetitia.

« Je ne veux pas d’enfants mais dans deux ou trois ans, peut-être, lance quant à elle Liliane, 33 ans, en couple avec un homme de 44 ans, père de jumeaux de seize ans. Mon compagnon approchera alors de la cinquantaine. Revivre les couches et les biberons, il faut en avoir envie. Pour le moment, il n’est pas contre mais le jour J, sera-t-il toujours prêt à assumer un nouvel enfant? »

Braver le regard des autres

« Difficile de dire si ces couples sont plus fragiles que les autres, analyse Patricia Delahaie. Il est probable que ceux qui se forment autour de cette différence d’âge risquent à un moment ou à un autre d’en souffrir. Etre avec une personne plus jeune permet de se sentir valorisé(e), voire rajeuni(e). Mais c’est à double tranchant.

Très vite le ou la plus âgé(e) peut ressentir une pression, une crainte d’être quitté(e) pour plus jeune. En revanche, oui, ces couples sont d’une grande solidité quand c’est la personne elle-même qui est passionnément aimée. Il se trouve qu’elle est plus jeune ou plus âgée mais l’âge est un détail -souvent encombrant- au regard de ce qu’on adore chez elle, chez lui, une manière de dire, de faire, d’être. Cet amour profond, capable de braver le regard des autres et la peur des proches, finit par l’emporter et fait l’admiration de tous », affirme Patricia Delahaie.

« Ces couples durent parce qu’ils sont dans la complémentarité et pas dans la concurrence. Ils sont moins dans la fusion, dans l’excès, dans le tout ou rien, l’autre n’est pas un miroir« , constate quant à elle la psychothérapeute Béatrice Voirin.

« Que va dire ma mère? »

« Au début de notre relation, on me jugeait soit vénale, car mon mari est prof de médecine, soit comme un vulgaire ‘coup d’un soir‘ témoigne Anne-Marie, mariée à un Allemand de quinze ans son aîné.

Actuellement, ce sont surtout les enfants qui de temps en temps sont confrontés à des remarques. Notre grande de dix ans a annoncé les 50 ans de son père à l’école, sans même y penser. Les autres enfants lui ont bien fait sentir la différence », confie Anne-Marie.

Fanny a 22 ans de moins que son mari. Elle aussi a souffert de ce regard sur son couple: « Nous habitons un petit village. J’ai eu droit à tout: ‘Elle cherche un père’, ‘Ça ne va pas durer’, ‘Il faut quand même être spécial pour être avec une fille si jeune’. De mon côté, je me demandais: ‘Que va dire ma mère?’, ‘Est-ce que le courant va passer avec mes amis?' », se souvient Fanny.

Des ajustements nécessaires

Outre cette pression sociale parfois culpabilisante ou oppressante, il n’est pas toujours facile de gérer les décalages avec une personne plus jeune ou plus âgée. Fanny évoque ainsi les ajustements qu’elle et son mari ont dû faire sexuellement.

« On n’est pas de la même génération, on n’a pas la même expérience. Il a fallu un passage chez un spécialiste pour ‘déculpabiliser’ mon mari, pour qu’il accepte de vivre cette relation sereinement. »

« Les références culturelles sont une source de grand amusement, ajoute Gaël, qui a vécu deux ans avec un homme de 16 ans son aîné. Ses goûts se rapprochaient plus de ceux de mon père que des miens! »

« Personne ne connait à l’avance la durée de vie de son couple »

« Ces décalages sont en effet fréquents lorsqu’on est de générations différentes, confirme Patricia Delahaie. A chacun de s’intéresser à l’univers de l’autre, pour que cela ne devienne pas un motif d’éloignement. Si les différences nourrissent le partage et la curiosité, le couple se renforce. »

« Personne ne connaît à l’avance la durée de vie de son couple. On peut avoir exactement le même âge, les mêmes goûts et valeurs et finir par se quitter pour un(e) autre ou parce que le désir s’en est allé, souligne Marine, 45 ans, en couple depuis cinq ans avec Julien, 32 ans.

Peut-être qu’il me quittera ou que c’est moi qui le quitterai, allez savoir? En attendant, notre histoire peut se résumer ainsi: C’est lui, c’est moi et c’est merveilleux, alors je refuse d’avoir peur », conclut Marine.

Lexpress.fr par Caroline Franc Desages

Paris et Brazzaville invités à remettre leurs relations à leur « juste niveau »

août 4, 2016

   

Bertrand Cochery, nouvel ambassadeur de la France au Congo, a déclaré ce jeudi à Brazzaville, à l’issue de la présentation de ses lettres de créances au président congolais Denis Sassou N’Guesso que ‘’ la France et le Congo sont appelés à remettre leurs relations bilatérales à leur juste niveau pour relever les défis qui les attendent.’’

« Je pense que le fait d’avoir accepté l’arrivée à Brazzaville d’un ambassadeur disposant d’une certaine expérience en Afrique est un signal d’amitié de confiance », a déclaré à la presse Bertrand Cochery.

Le diplomate français voit dans son affectation à Brazzaville le signe d’une volonté partagée par les deux pays ‘’d’aller de l’avant’’, appelant les autorités du Congo et de la France. de reprendre dans leur plénitude tous leurs contacts.

Selon lui, il s’agit de ‘’remettre ces relations à leur juste niveau parce qu’il ya beaucoup de défis qui attendent les deux peuples, donc c’est le moment de se mettre au travail ensemble (…) retrousser les manches dans un vrai sentiment d’amitié et de vérité’’

Le nouvel ambassadeur de France au Congo pense à cet effet que ‘’l’on ne peut pas bâtir une relation durable et forte entre les deux pays s’il n’existe pas un esprit fort d’une amitié qui s’est forgée parfois dans le temps des épreuves et qui s’est développée dans toutes ses dimensions pour en faire une relation exceptionnelle et unique en Afrique».

Saluant l’amitié en les deux pays, le nouvel ambassadeur de la France au Congo a ajouté : ‘’aujourd’hui, la France et le Congo sont des frères, des amis engagés sur tous les terrains qui sont essentiels dans le développement du continent africain et au-delà dans la stabilité du monde’’.

Pour Bertrand Cochery ’’le rôle particulier joué par le Congo dans la crise Centrafricaine, sa position reconnue dans la sous-région, au sein de la CEMAC sont autant d’éléments essentiels qui contribuent à nourrir cette
relation et à faire du Congo un partenaire essentiel de la France, sur le plan diplomatique et économique.

Le diplomate français a, à cet effet, pris l’engagement de contribuer encore davantage à développer et raffermir les liens culturels entre le Congo et la France en les qualifiant d’ ‘’uniques’’ en Afrique.

Bertrand Cochery avait été précédemment en poste en Guinée Conakry pendant près de quatre ans et demi

Apanews.net

Un avion d’Emirates rate son atterrissage à Dubaï, prend feu et pas de blessés

août 3, 2016

Un avion d’Emirates en provenance d’Inde avec 300 personnes à bord a raté son atterrissage mercredi à l’aéroport de Dubaï. Tous les passagers et membres d’équipage ont été évacués et aucun blessé n’est signalé.

Une personne de nationalité suisse se trouvait dans l’avion avec 281 autres passagers et 18 membres d’équipage, selon la liste publiée par la compagnie. La plus grande partie de passagers étaient des Indiens et il y avait également 24 Britanniques.

Après l’accident survenu aux environs de 12h45, les autorités ont annoncé la suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les mouvements à l’aéroport de Dubaï qui a été fermé.

Le Boeing 777-300 A6-EMW assurant le vol EK521 avait décollé de Trivandrum (également appelée Thiruvananthapuram), dans le sud-ouest de l’Inde. Il s’est écrasé à l’atterrissage pour une raison encore indéterminée.

Incendie maîtrisé
Les réacteurs ont ensuite pris feu, dégageant de gros panaches de fumée noire. L’avion était couché sur le ventre et les toboggans ayant servi à évacuer étaient déployés. Le bureau d’information du gouvernement a annoncé deux heures après l’accident que l’incendie avait été maîtrisé.

Emirates, qui appartient à l’émirat de Dubaï, a confirmé dans un communiqué sur Twitter un « incident » impliquant l’un de ses appareils. Elle a ajouté que les services de secours contrôlaient la situation.

L’accident de mercredi intervient quatre mois environ après un crash d’un Boeing 737-800 de flydubai, autre compagnie de Dubaï qui avait fait 62 morts.

Romandie.com avec(ats / 03.08.2016 14h23)

Julien Lepers viré de Questions pour un champion : Son remplaçant enfin révélé !

janvier 5, 2016

julien-lepers

Julien Lepers au Zenith de Lille le 25 juin 2015.
Après les rumeurs d’un casting girly et une envie de « féminiser » la présentation, c’est finalement un homme qui a été choisi pour reprendre les commandes du jeu culte.

France 3 a choisi son nouveau monsieur Questions pour un champion. Nos confrères de Puremédias révèlent aujourd’hui qu’il s’agit de Samuel Etienne.

Mi-décembre, le site de Télé-Star révélait que Julien Lepers, poussé vers la sortie, allait être contraint d’abandonner la présentation de Questions pour un champion. Dana Hastier, directrice des programmes de France 3, avait beau démentir, les informations de L’Express se faisaient encore plus précises, annonçant que l’animateur verrait son contrat se terminer au 20 février 2016. Son renvoi aurait été décidé en vue de « féminiser » la présentation de l’émission. Julien Lepers n’avait d’ailleurs manqué ni d’ironie ni d’humour en proposant récemment à ses followers sur Twitter une photo de lui en femme, avant de se travestir en Nabilla pour TPMP

Mais alors que Thierry Moreau, directeur de la rédaction de Télé 7 Jours et consultant médias de Touche pas à mon poste, dévoilait les premiers noms qui circulaient pour reprendre Questions pour un champion – à savoir Eglan­tine Eméyé (Midi en France), Marine Vignes (Météo à la carte), Carinne Teys­san­dier et Hélène Gateau -, il s’agirait finalement d’un homme : Samuel Etienne.

Selon les informations de Puremédias, c’est lui qui prendra le relais de Julien Lepers à la tête du jeu de France 3 dès la fin février. L’animateur actuel du programme produit par FremantleMedia France devrait en effet faire ses adieux aux téléspectateurs le samedi 20 février avant d’être remplacé le lundi suivant. Le nouveau présentateur va se consacrer pleinement à Questions pour un champion puisqu’il quitte le 12/13, comme l’annonçait Télé 7 Jours.

Samuel Etienne aura pour mission de moderniser le jeu lancé en 1988 et de rebooster les audiences. En décembre, Questions pour un champion rassemblait chaque soir 2 millions de téléspectateurs en moyenne et 13,2% du public, en baisse de 121 000 habitués et de 0,7 point de part d’audience par rapport à décembre 2014. Le nouvel animateur devra aussi faire face au formidable élan de solidarité qui est récemment né chez les fans de Julien Lepers.

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