Posts Tagged ‘Matin’

La cueillette matinale

décembre 20, 2019

 

Le matin dans mon jardin

Quand le parfum du jasmin

Inonde mon cœur de bonheur

Je te déguste aux bonnes heures

 

Car dans la souriante rosée de tes pétales

Où je te prends comme une libellule

Tu me répands à souhait ton ambroisie

Qui me couvre de ton parfum bien choisi

 

Mais à la fente crevassée de ton corps

Où tu m’accueilles sur tous les bords

Je me délecte de ton miel à foison

Sous le regard joyeux de ma maison

 

Bernard NKOUNKOU

 

Le matin de la pitance

novembre 9, 2014

 

La lumière boréale du matin

Au regard de bon samaritain

Me suit à petits pas comme un lapin

Sur la pelouse verte du jardin

 

Après le dépôt des grains

Pour les oiseaux qui ont faim

Une mouette de ses ailes déployées

Me salue du haut de son envolée

 

Découvrant sa pitance à l’endroit habituel

Elle repart dans la beauté de son rituel

Les pattes droites dans sa robe au corps maigre

S’en pressant d’inviter les autres à la rejoindre

 

De retour sur le lieu du rendez-vous

Depuis ma fenêtre les regardant debout

Les mouettes, les corneilles et les corbeaux

Viennent picorer joyeux et tout beaux

 

Sans crainte de se faire attraper

L’œil quand même aux aguets

Chacun trouve la convenance de son bec

De tous les grains délicieux surtout secs.

 

Bernard NKOUNKOU

L’ombre du silence

octobre 18, 2010

L’ombre du silence est passée
Sur le vaste champ tapissé
Faisant un raz-de-marée
Au-dessus de la mêlée

Le regard pesant sur l’œil
Dans la joie morne du ciel
Envahit ma conscience
Qui cherche la résilience

De l’autre côté de la marée
Au bord de la méditerranée
Ton visage de triste femme
Erre sur le ventre de la ferme

Je ne peux prendre ta main
Dans la peau du bon matin
A l’heure agile de ton réveil
Quand ton corps s’éveille

Bernard NKOUNKOU

Au soleil du matin

octobre 6, 2010

Sous le soleil de la vie amère
Je marche d’un pas sur terre
A la seconde près du temps
Tel un éclair potentiellement

Quand mes muscles tirés à l’élan
Activant les ressorts somnolents
Mouvant dans la peau de la terre
Au contact plantaire de ma chair

Je scrute bien la ligne horizontale
Debout dans mon corps vertical
Comme une herbe svelte au vent
Qui réclame le passage du temps

Quand souffle la brise du matin
Au premier cri du jeune lamantin
Je marche au cordon de la mer
Dans la joie du sable de la terre

Ma vie retrouve mon air humain
Dans ce monde sans lendemain
Où les turpitudes de l’existence
Interrogent ma triste présence

Bernard NKOUNKOU