Posts Tagged ‘Conscience’

La Conscience trahie

octobre 2, 2022

Très loin de la terre natale

Et loin du cimetière familial

Nombreux sur le sol d’accueil

Ont choisi leur repos éternel

Des amis de tout âge et des parents

Ont laissé leur volonté en testament

Pour y être inhumés dans la tranquillité

Sans disputes inutiles mais dans la dignité

Autant pour ma chère tante maternelle

Autant pour ce vieil ami de l’école

Chacun d’eux a connu la déception

Pour leurs projets sans réalisation

Et pourtant à chaque instant

Ils envoyaient de l’argent

Qui malgré eux était détourné

Par leurs parents qui les ont ruinés

Bernard NKOUNKOU BOUESSO

Dernier regard sur mon corps

septembre 23, 2021

Mon corps inerte amas de glace

Sur lequel ont poussé des ronces

Devenu objet de curiosité amis

Sujet de dispute de mes ennemis

Mon corps source de convoitise

Allongé dans l’institut de la bêtise

Hante, dérange et ronge la conscience

De tous ceux qui manquent de sagesse

Mon corps controverse honteuse

D’une mort à la semence douteuse

Attend la juste décision de vérité

Sous l’œil vigilant des éprouvés

Bernard NKOUNKOU BOUESSO

Le dernier cri du roitelet

décembre 18, 2019

  

Rongé par des mandats interminables

Il dort comme un cochon lamentable

Aux ronflements dérangeant le peuple

Qui lui demande de partir avec ses demoiselles

 

Fatigué de ses discours aux vaines promesses

Il a planqué dans les fonds vautours les richesses

D’un pays portant la corde au cou avec un couperet

Suspendu au-dessus de la tête inconsciente du roitelet

 

Fervent et brillant militant d’absence de conscience

Âme orgueilleuse et paresseuse sans brin de sagesse

Il applaudit sans sanctionner les fossoyeurs de l’économie

Devant un parterre de diplomates abusés et aguerris

 

Bernard NKOUNKOU

 

Aux sons des fêtes

décembre 16, 2019

 

Les fêtes arrivent avec leur bonne sève

Quand dehors la rue grogne avec ses grèves

Qui ralentissent de faire des nettes emplettes

Dans la pleine liberté de ma conscience muette

 

Les réformes avec ses formes qui nous renferment

Produisent la contestation où des langues haranguent

Les tribunes des plateaux et des hémicycles en vagues

Pour nous conduire comme des bœufs attelés à la ferme

 

Les plus courageux jettent l’éponge par la démission

Les récalcitrants indifférents s’accrochent à leur vision

Pour nous diluer leur pilule dans le verre des âges

Afin de taire notre colère dans la tempête de la rage

 

Bernard NKOUNKOU

 

Schumacher montre des moments de conscience et d’éveil

avril 4, 2014

GRENOBLE – Le champion allemand de Formule 1 Michael Schumacher, hospitalisé depuis trois mois en France après un grave accident de ski, montre des moments de conscience et d’éveil, a annoncé vendredi sa porte-parole dans un communiqué.

Michael fait des progrès sur son chemin. Il montre des moments de conscience et d’éveil. Nous sommes à ses côtés pendant ce long et difficile combat avec l’équipe de l’hôpital de Grenoble (sud-est), et restons confiants, écrit la porte-parole Sabine Kehm.

La porte-parole ne donne pas plus de détails sur la santé de Michael Schumacher: C’est absolument nécessaire pour respecter l’intimité de Michael et de sa famille, et pour laisser travailler l’équipe médicale en toute sérénité, explique-t-elle.

Mme Kehm a par ailleurs adressé une nouvelle fois des remerciements pour tous les messages de sympathie reçus de manière ininterrompue.

Le pilote automobile, âgé de 45 ans, a violemment heurté un rocher de la tête, le 29 décembre dernier, en skiant en compagnie de son fils et d’un groupe d’amis dans une célèbre station des Alpes françaises. Lors de son admission à l’hôpital, il souffrait de lésions crâniennes diffuses et sérieuses.

Après avoir été plongé dans un coma artificiel, il a été placé le 30 janvier en phase de réveil, qui consiste à diminuer progressivement les sédatifs qui lui sont administrés, un processus très long. Il n’est pas prévu de déplacer Michael Schumacher de l’hôpital de Grenoble dans un futur proche.

Le 17 février, la justice française avait classé sans suite l’enquête sur son accident, excluant toute responsabilité d’un tiers, la famille conservant la faculté d’agir au civil.

Romandie.com avec(©AFP / 04 avril 2014 12h20)

Au monde ingrat et injuste

septembre 11, 2013

Fusillée pour ma liberté
Dans ce monde divisé
A cause de ma jambe en l’air
Qui saluait l’atmosphère
Du spectacle de la chorégraphie
Loin d’imaginer dans mon pays
Que je serais une victime expiatoire
Facilement conduite à l’abattoir
Car la simple expression de ma danse
Causait du tort à la conscience
Ô sale monde de salauds
Au visage de premiers badauds
Aux survivants du fil de l’existence
Vivez toujours dans la méfiance
De ces politiques qui nous bercent jours et nuits
Et nous tuent sans pitié dans le nid
Naïve j’ai chanté pour leur gloire
Une gloire de mauvais goût de mon histoire
Après avoir séduit un homme sans mémoire.

Bernard NKOUNKOU

L’ombre sans nombre

août 29, 2013

L’ombre sans nombre sombre,
à l’heure de la guerre de l’horreur,
avec des armes sans âmes qui rament
au-dessus de l’océan béant et mouvant
vers la terre des êtres sans ancêtres
partis en exil dans l’île sans persil.
Ô pouvoir noir d’entonnoir sans dortoir
suspend l’orgueil au seuil du sommeil
dans l’insomnie sans répit au midi de l’ennui.
Ô mon beau pays ! Regarde tes enfants sans parents,
orphelins d’un pire destin sans lendemains
qui demain ne mangeront plus de pain sans levain.
Prends conscience avec méfiance de ton insouciance
et peut-être tu sauveras le pays de la noyade en rade.

Bernard NKOUNKOU

Décès du résistant français et putschiste en Algérie Hélie Denoix de Saint Marc

août 26, 2013

PARIS – L’ancien résistant français, déporté à Buchenwald et putschiste pendant la guerre d’Algérie, Hélie Denoix de Saint Marc, est décédé lundi à l’âge de 91 ans.

Il symbolisait les déchirements de la France de la Résistance à la guerre d’Algérie.

Je n’ai pas réussi dans la vie. Je ne suis pas un grand chanteur ou un grand industriel. Mais je crois avoir réussi ma vie, confiait-il à l’AFP en novembre 2011 à la veille de son élévation à la dignité de grand’croix de la Légion d’honneur, la plus haute distinction de la République.

Cassé par les rhumatismes, il se déplaçait avec difficulté mais ses yeux clairs gardaient toujours une lueur amusée.

Né le 11 février 1922 dans une grande famille bordelaise, il s’engage dès l’âge de 19 ans dans le réseau Jade-Amicol, réseau de résistance du Sud-Ouest, chargé du passage des aviateurs anglais abattus vers l’Espagne.

Trahi, il est arrêté le 13 juillet 1943. Déporté à Buchenwald puis à Langenstein, il est libéré d’extrême justesse, inconscient et squelettique dans le baraquement des mourants, parmi les 30 survivants d’un convoi de 1.000 déportés.

A son retour en France, il choisit la Légion étrangère et part en juin 1948 pour l’Indochine, la première des guerres orphelines où il découvre la guerre, horreur du monde rassemblée dans un paroxysme de crasse, de sang, de larmes.

Après l’amère campagne de Suez, en 1956, il débarque à Alger où il se charge des relations avec la presse qui couvre la guerre. Comme une partie de l’armée, il s’inquiète du revirement du général de Gaulle en 1959, qui prône l’autodétermination, après cinq ans de guerre pour maintenir l’Algérie française.

J’étais légaliste, et nous avions bien conscience que le statut colonial avait fait son temps. Mais une partie des musulmans se battait à nos côtés et je me souvenais du Vietnam, où nous avions abandonné une population à qui nous avions promis la protection, racontait-il en 2011.

Commandant par intérim du 1er régiment étranger parachutiste, il avait participé en avril 1961 à la tentative de putsch d’une partie des généraux français à Alger contre la politique du président Charles de Gaulle qui devait conduire à l’indépendance de l’Algérie.

Condamné à 10 ans de réclusion après l’échec du putsch, il avait été interné pendant cinq ans, avant d’être gracié en décembre 1966, puis réhabilité en 1978 dans ses droits civils et militaires.

C’était ma deuxième détention. Sans trop savoir pourquoi, j’ai pensé à un sandwich. J’étais un homme entre deux couches de prison, raconte-t-il dans L’aventure et l’espérance

Le président Nicolas Sarkozy l’avait décoré en novembre 2011 de la grande croix de la Légion d’honneur, la plus haute distinction de la République.

En 1995, ses mémoires, Les champs de braises, ont obtenu le prix Femina de l’essai. Suivront une dizaine d’ouvrages, dont Notre histoire, 1922-1945, en collaboration avec un écrivain et ancien officier allemand, August von Kageneck.

Romandie.com avec (©AFP / 26 août 2013 15h02)

Espagne: Qui est Francisco José Garzon, le conducteur qui «veut mourir»?

juillet 26, 2013

Franciso José Garzon, le conducteur du train Madrid-El Ferrol, qui a fait au moins 80 morts lors de son déraillement le 24 juillet 2013. —SIPA

Franciso José Garzon, le conducteur du train Madrid-El Ferrol, qui a fait au moins 80 morts lors de son déraillement le 24 juillet 2013. —SIPA

PORTRAIT – «Un type normal et responsable pour ses proche», mais qui roulait à plus de deux fois la limite de vitesse autorisée…

Qui est Francisco José Garzon, le conducteur du train qui a déraillé près de Saint-Jacques de Compostelle, qui a fait au moins 80 morts? Cet homme, âgé de 52 ans est au cœur de l’enquête puisque la vitesse excessive du train semble être l’une des pistes principales. Il a été placé en détention jeudi soir à l’hôpital où il est soigné pour des blessures aux côtes légères et doit être entendu rapidement.

Mais l’homme a déjà parlé. Immédiatement après le déraillement du train, Francisco José Garzon, légèrement blessé, confiait dans une communication au poste de gare relayée par les médias espagnols: «J’espère qu’il n’y a pas de morts parce que je les aurai sur la conscience». Puis: «Nous sommes humains! Nous sommes humains». Il confie aussi très vite: «Je devais aller à 80 km/h et j’allais à 190 km/h!». Soit plus de deux fois la vitesse autorisée dans une zone dangereuse. De l’inconscience?

En tout cas, sur son profil Facebook (fermé jeudi matin), il s’était déjà vanté de rouler très vite et de flirter avec les limitations. Dans un post de mars 2012, où il a diffusé une photo du compteur du train affichant les 200 km/h, un de ses amis commente: «Si tu te fais prendre par la police, tu vas finir par ne plus avoir de points, haha». Ce à quoi le cheminot répond, en majuscules: «Ça serait bien amusant de rouler côte à côte avec la police et de passer devant un radar en le faisant sauter! Haha, la Renfe se prendrait une sacrée amende!»

Il a gravi les échelons à la Renfe

Pourtant, ce conducteur est un homme expérimenté, qui travaillait depuis 30 ans pour la Renfe, la compagnie ferroviaire espagnole, rapporte El Pais. Francisco José Garzon a débuté à la gare de Monforte de Lemos, son village natal en Galice. Puis, il a grimpé les échelons, passant assistant conducteur en 2000 et conducteur titulaire en 2003. Il a travaillé longtemps sur la liaison Madrid-Barcelone avant d’obtenir sa mutation en Galice, à la Corogne il y a trois ans pour se rapprocher de sa mère malade. Ce divorcé sans enfant travaillait sur cette ligne Madrid-El Ferrol il y a un an. Pour ses amis de Monforte de Lemos, Garzon est «un type normal et responsable», rapporte Publico. «Il aime son travail et le prend très au sérieux», insiste-t-on aussi dans son village natal. Pour ces proches, la polémique sur sa page Facebook est «absurde». «Parfois, nous écrivons des conneries sur Facebook, ça ne va pas plus loin qu’une blague. Tout ça est absurde», dit-on.

Francisco José Garzon venait de prendre les commandes du train depuis Ourense, une ville à quelque 100 km au sud est de Saint-Jacques de Compostelle, pour les derniers 200 km (sur les 600) du voyage Madrid-El Ferrol, rapporte El Pais. A l’approche du virage, il n’a pas freiné. Après l’accident, Francisco Jose Garzon a aidé quelques passagers blessés puis, plusieurs témoins l’ont entendu dire, visiblement en état de choc: «On a déraillé, on a déraillé, qu’est-ce que je peux y faire?»

Après avoir pris conscience de l’ampleur de la catastrophe, Francisco José Garzon s’est effondré, au cours de conversations téléphoniques avec les secours et la Renfe. «Je veux mourir, j’ai merdé», a-t-il dit selon les conversations retranscrites et diffusées par El Mundo.

—M.P.

L’orgueil d’un pouvoir ivre

Mai 20, 2013

  

Peur de vivre

de son pouvoir ivre

malade qui se livre

après avoir bu du sang humain

dans la folie de son destin

examinant sa conscience sans fin

que récrimine sa petite main

semant la mort le long du chemin

de son passage au pouvoir corrompu

entouré de dirigeants au ventre répu

qui attendent d’être jetés à la poubelle

comme des individus sans cervelle

par un bon coup de maçon à la truelle.

De son visage d’agneau trompeur

il bombarde les villes d’horreur

et parsème par endroits les malheurs.

Les oreilles bouchées depuis son palais

il tourne le pouce au talon du balai

lui permettant de chasser les mouches

qui ont séjourné sur les victimes louches

de ses cadavres partis avec un œil

qui se retrouvent borgnes au ciel.

Usant les talons de la diplomatie du monde

et tous les espoirs des rencontres à la ronde

il assiste indifférent à la destruction de la nation

préférant compter les morts sans affection.

 

Bernard NKOUNKOU