C’est à partir de ce navire, le NCSM Ottawa, qu’était dépêché l’hélicoptère intercepté. (Photo d’archives) Photo: AFP via Getty Images/Roslan Rahman
Un hélicoptère CH-148 Cyclone de l’armée canadienne a été intercepté à trois reprises par des chasseurs chinois dimanche dernier en mer de Chine méridionale, des manœuvres « jugées très dangereuses » par le ministre de la Défense nationale, Bill Blair.
L’hélicoptère, dépêché dans le cadre de la stratégie indo-pacifique
, exécutait des exercices de routine
, affirme le ministère canadien de la Défense.
Les manœuvres [d’un des deux avions] de combat de la République populaire de Chine ont été jugées très dangereuses et nous exprimerons nos inquiétudes à la Chine. Une citation de Bill Blair, ministre canadien de la Défense nationale
Le ministre Blair a indiqué que ces vols servaient à maintenir la liberté de navigation
dans les eaux internationales
de cette région située au large des côtes chinoises.
Les deux chasseurs J-11 de l’armée chinoise ont intercepté l’hélicoptère à trois reprises. Après un premier vol sécuritaire, un des deux chasseurs a survolé l’hélicoptère, créant des turbulences qui ont perturbé le contrôle de l’appareil.
Un hélicoptère CH-148 Cyclone s’exerce aux manœuvres d’appontage sur le NCSM Halifax, au large de la Nouvelle-Écosse, le 27 janvier 2016. Photo: Forces Armées Canadiennes/Matelot de 3e Classe Raymond Kwan
Plus tard dans la journée, un autre chasseur a lancé des fusées éclairantes directement devant l’hélicoptère, risquant ainsi qu’un de ces engins s’introduise dans le rotor et dans les entrées d’air de l’hélicoptère.
Toutes ces interactions ont eu lieu dans l’espace aérien international, a soutenu le ministère canadien de la Défense nationale. L’hélicoptère n’a pas été endommagé.
Il s’agit pour le Canada de la deuxième interception aérienne par des avions chinois en moins de trois semaines. À la mi-octobre, un avion de surveillance canadien avait été intercepté en plein vol par un jet chinois.
Les relations sino-canadiennes sont difficiles à l’heure actuelle. Pékin reproche à Ottawa son alignement sur la politique chinoise de Washington, tandis que le gouvernement canadien soupçonne la Chine de s’immiscer dans ses affaires publiques.
Par Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse